Agia Roumeli et les gorges de Samaria

Agia Roumeli est un petit village crétois à la fois connu et méconnu.

Connu, parce que les nombreux touristes qui font la fameuse randonnée des gorges de Samaria y passent forcément, Agia Roumeli marquant l’arrivée de la rando.

La randonnée dans les impressionnantes gorges de Samaria

Et méconnu, parce que la plupart d’entre eux ne font qu’y transiter, se précipitant sitôt la rando terminée sur l’un des deux bateaux quotidiens qui quittent le village en fin d’après-midi pour les villes voisines. Et c’est dommage de ne pas s’attarder à Agia Roumeli car ce petit village a d’autres atouts.

L’arrivée en bateau à Agia Roumeli

En effet, sa minuscule population de 125 habitants est accueillante, il comporte différents centres d’intérêts et quelques activités en plus de la fameuse rando dans les gorges. Enfin, il fait tout simplement bon vivre dans ce petit village paisible qui n’est accessible qu’en bateau ou à pied (après quand même 16 kilomètres de marche dans les gorges) ! Ce qui en fait malgré tout un endroit isolé…

Le tout petit village d’Agia Roumeli


  1. La courte randonnée au château
    1. Faire la randonnée à l’ombre
    2. Églises byzantines, ponts vénitiens et chapelle troglodyte
    3. Marcher à flanc de montagne vers le château
  2. Les plages
    1. La plage « centrale »
    2. La plage de Zeromouri
    3. La plage de Mashali
  3. La randonnée des gorges de Samaria
    1. Présentation des gorges
    2. Cette randonnée est-elle difficile ?
    3. Le parcours
    4. Comment organiser sa rando ?
  4. Les activités
    1. Canoë-kayak et stand-up paddle
    2. Le snorkeling
    3. Le sentier européen de grande randonnée E4
  5. Infos pratiques
    1. Comment se rendre à Agia Roumeli ?
    2. Y a-t-il des commerces dans le village ?


Sur la colline qui domine Agia Roumeli se trouvent les ruines d’une forteresse ottomane du XIXe siècle, face à la mer. Deux chemins y mènent, l’un côté mer, l’autre côté montagne. J’ai testé les deux.

Le premier est le plus direct et le plus rapide (côté mer, +/- 30 minutes), et on peut y croiser parfois quelques personnes. Le second est plus long (côté montagne, +/- 1h00) mais il est beaucoup plus nature et il n’y a personne : à la période la plus touristique de l’année (mi-août), les seules traces de vies que j’y ai croisées étaient… des chèvres ! Pas un humain.

C’est un local, Joseph (le propriétaire de Zorbas Studios Apartments où nous avons logé, voir les infos pratiques ci-dessous) qui m’a donné toutes les infos sur cette rando. Cet octogénaire adorable est né ici à une époque où le village n’existait pas encore et pendant tout notre séjour ici, il s’est toujours montré de bon conseil et s’est mis en quatre pour nous aider chaque fois qu’il le pouvait.

C’est donc lui qui m’a expliqué que l’idéal pour faire cette rando consistait à faire l’aller par l’arrière de la montagne à partir de 17h00, c’est-à-dire quand la zone est à l’ombre, plutôt que par devant en plein cagnard. Il avait raison, la température était tout à fait correcte de l’autre côté.

Avant d’attaquer la randonnée proprement dite vers le château, on commence par une marche de quinze à vingt minutes sans aucune difficulté, sur une route pavée. Elle permet de découvrir différents points d’intérêt. A noter que ce court itinéraire est commun à celui de la rando dans les gorges.

Le départ consiste à quitter le village par la route, dos à la mer, en direction de la montagne et du château (suivre les panneaux indiquant les gorges). On arrive rapidement à une petite église orthodoxe, surplombée au loin par le château, en haut de la colline.

L’église Panagia Kera (de la Sainte-Mère)

Cette église est classée comme point d’intérêt par l’Unesco.

Un court instant plus tard, on arrive au lit de la rivière (à sec à cet endroit lors de mon passage).

En partie en ruines, deux petits ponts vénitiens à arches l’enjambent.

Une dizaine de minutes plus tard, on arrive à une nouvelle église byzantine, elle aussi aux pieds des montagnes mais toute blanche celle-là : l’église Agia Triada.

L’église Agia Triada (de la Sainte-Trinité)

Mais si l’on regarde au loin derrière elle, on en aperçoit une autre, beaucoup plus originale : c’est la chapelle Agios Antonios. Elle a été construite dans une grotte à flanc de falaise.

La chapelle Agios Antonios (Saint-Antoine)

En observant cette chapelle improbable, on se dit que pour aller à la messe dans un endroit pareil, il faut être sacrément motivé/e !

Puis il faut continuer à suivre le chemin jusqu’à un embranchement : à droite, on continue vers les gorges ; à gauche, on prend la direction du château. On ne peut pas se tromper.

Si vous ne souhaitez pas aller dans les gorges ni au château, c’est là qu’il faut faire demi-tour : en trois-quarts d’heure aller-retour, cette petite marche agréable vous aura donc permis de voir ces différents points d’intérêt.

En continuant vers le château, on prend tout de suite un joli petit sentier de randonnée très nature, qui passe au milieu des arbres et des éboulis de pierres.

Vers le château

Dès le début du chemin, les premiers points de vues sur la fin des gorges attirent l’œil.

La fin des gorges de Samaria

Conformément à ce que m’a dit Joseph, le sentier est entièrement à l’ombre après 17h00, ce qui est appréciable par une telle chaleur (lors de ma venue ici, on était en plein mois d’août).

Les photos ne restituent ni les odeurs, ni les bruits et c’est bien dommage. Car sur ce sentier ombragé, les parfums de la végétation, qui rappellent le maquis corse, viennent gentiment nous chatouiller les narines pendant que le chant des oiseaux, mêlé à celui des cigales, enchante nos tympans !

Pour couronner le tout, on croise de temps en temps quelques fabricantes de féta.

La rando se poursuit dans de chouettes paysages, à l’ombre de la canicule ambiante et avec vue sur la mer.

En poursuivant ma route, je croise une chèvre qui est poursuivie par un mâle. A l’évidence, il a une idée derrière la tête. Leur aisance sur ces chemins pierreux et escarpés m’épate. Ils feront leur petite affaire un peu plus loin.

Bref, je poursuis tranquillement mon chemin, lequel monte de plus en plus en approchant de l’arrivée.

Un crâne de chèvre

Et enfin, c’est l’arrivée à la forteresse ottomane du 19e siècle. Ou du moins ce qu’il en reste puisque elle est en ruine.

Les ruines de la forteresse ottomane

Juchée au sommet de la colline qui domine Agia Roumeli, elle offre une jolie vue sur le village, les montagnes et la mer.

On peut pénétrer dans le château, dont l’intérieur n’est pas mieux conservé que l’extérieur.

Pour le chemin du retour, j’opte pour la voie directe : je vais donc descendre par le versant qui fait face au village et à la mer qui était en plein soleil une heure plus tôt, et non par le versant opposé, où je suis passé à l’aller.

Agia Roumeli vue depuis le château

Car maintenant, ce deuxième versant est à l’ombre lui aussi.

Le sentier du retour

Du coup, je croiserai quatre ou cinq couples et familles sur ce chemin, qui ont attendu que ce versant soit à l’ombre à son tour pour monter sans le cagnard.

Mais le soleil ne va pas tarder à se coucher et ils ne vont pas avoir beaucoup de temps pour faire l’aller-retour. Joseph a été de très bon conseil en me faisant passer de l’autre côté car j’ai pu partir plus tôt, en profiter et voir plus de choses.

C’est donc l’option que je conseille ici à mon tour…

Un peu avant d’arriver, je jette un dernier coup d’œil au château, tout là-haut derrière moi. Il m’aura permis de faire une petite rando très agréable de bout en bout… que je vous conseille donc, si vous prenez le temps de vous arrêter un jour ou deux à Agia Roumeli.

Pour conclure, j’ajoute que si c’était à refaire, je partirais juste un peu plus tôt. Joseph m’avait dit que le versant nord était ombragé à partir de 17h, mais je suis parti après 17h30. C’était un peu trop tard.

Car une fois en haut, le château était à l’ombre, ce qui le rend un peu fade sur les photos. Alors que quelques minutes plus tôt, il devait être éclairé par la lumière chaude du soleil déclinant, ce qui est beaucoup plus photogénique.

La montagne au soleil mais le château à l’ombre


Il y a trois plages à Agia Roumeli :

  • la plage centrale située aux pieds du village ;

  • la plage de Zeromouri (à gauche de la plage centrale quand on est face à la mer) ;

  • la plage de Mashali (à droite de la plage centrale quand on est face à la mer).
La plage de Mashali


Il s’agit d’une petite plage de galets avec quelques transats payants et les parasols qui vont avec. Il n’y a en général pas grand monde qui s’y prélasse, même en plein mois d’août, sauf… quand les randonneurs arrivent en provenance des gorges de Samaria. C’est-à-dire en gros entre 13h00 et 17h00.

La plage « centrale »

Pour eux, c’est l’endroit idéal pour se délasser dans la Grande Bleue après leur rando, ou pour se rafraîchir un verre à la main, les bars et restos étant situés juste derrière.

Si vous restez un ou plusieurs jours à Agia Roumeli, c’est donc le matin ou après 17h00 que cette petite plage est le plus agréable (c’est-à-dire avant l’arrivée des randonneurs ou après leur départ).


Pour rejoindre la plage de Zeromouri depuis la plage « centrale », il faut marcher quelques minutes en ayant la mer à droite et la montagne à gauche. On traverse tout d’abord une zone de gros rochers, non naturels et plutôt moches, qui servent de digue. La plage est juste après. A noter qu’on ne la voit quasiment pas depuis le village.

J’y suis allé non pas à pied mais en snorkeling (voir le chapitre « les activités » ci-dessous) mais à cause d’un dysfonctionnement intempestif de ma GoPro, je n’ai hélas aucune photo à publier ici : ni des fonds marins, ni de la jolie plage !

Cette plage de Zeromouri se divise en plusieurs zones : il y a le plus souvent des galets, parfois du sable et au milieu, une succession de grottes qui ont les pieds dans l’eau, et dans lesquelles on peut s’étendre à l’abri du soleil.

Ce sont ces petites cavités naturelles qui font toute l’originalité et le charme de cette plage.

Si vous voulez en trouver une rien que pour vous, n’y allez pas trop tard dans la journée car même si cette plage est assez peu fréquentée (ce qui contribue aussi à son charme), ces petites grottes ne sont pas très nombreuses et elles sont assez convoitées, en tout cas l’été.


Cette plage de sable noir d’origine volcanique est située à droite d’Agia Roumeli quand on est face à la mer.

C’est une plage très longue donc elle a beau être un peu fréquentée du côté où elle jouxte le village, elle est totalement déserte dès qu’on s’éloigne un peu, y compris en haute saison.

La plage de Mashali en plein mois d’août

C’est la plage la plus appréciée d’Agia Roumeli. Sur la partie la plus proche du village, il y a quelques bars-restaurants les pieds dans l’eau avec leurs transats et leurs parasols payants. On peut donc y prendre un verre, ou plusieurs, entre deux baignades.

Cette zone est assez fréquentée, notamment par les randonneurs qui attendent leur bateau (en gros de 13h à 17h), mais comme la plage est longue, on n’a jamais aucune sensation de promiscuité (contrairement à Balos Beach ou Elafonissi par exemple).

La plage de Mashali

La quasi-totalité de la plage de Mashali reste donc déserte toute la journée, les touristes se concentrant sur les transats. D’ailleurs, si vous en voulez un, n’oubliez pas qu’entre 13h00 et 17h00, les randonneurs se jettent dessus pour se reposer après leur longue marche.


Cette célèbre randonnée a la réputation d’être LA plus belle randonnée de Crète.

D’une longueur de 16 kilomètres, les gorges de Samaria comptent parmi les plus longues gorges d’Europe. Elles relient le village de Xyloskalo sur leplateau d’Omalos (1200 mètres d’altitude) à celui d’Agia Roumeli, sur la mer de Lybie.

Dans un premier temps il y a quelques millions d’années, les mouvements tectoniques ont soulevé les terres assez haut.

Puis c’est le travail inlassable de l’eau (de pluie et de source) qui a érodé lentement mais sûrement la roche pendant des milliers d’années, creusant ainsi la faille actuelle qui mesure jusqu’à 600 mètres de haut par endroits !

C’est fou quand même ce que des gouttes d’eau peuvent faire…

Au fond des gorges

Ces gorges sont classées réserve de biosphère par l’Unesco : elles comptent de nombreuses espèces végétales dont quatorze sont endémiques, et elles offrent un habitat parfait à de nombreux animaux comme la chouette, le faucon, l’aigle royal, le putois, le blaireau… Enfin, elles constituent le dernier territoire naturel de la chèvre sauvage crétoise.

La conséquence logique, c’est qu’elles sont très prisées : au plus fort de la haute saison, elles peuvent accueillir jusqu’à 4000 randonneurs par jour !


16 km – 1250 m de dénivelé négatif – 6h à 7h

La randonnée dans les gorges à proprement parler est longue de 13 kilomètres, après lesquels il faut marcher 3 kilomètres de plus pour arriver au petit village d’Agia Roumeli, terminus de la randonnée.

Cette randonnée est réputée de difficulté moyenne, c’est-à-dire qu’on peut l’effectuer avec une condition physique correcte.

La principale difficulté se situe dans les quatre premiers kilomètres au départ de Xyloskalo car le parcours descend fortement, ce qui met entre autres les articulations à rude épreuve.

En plein été, la chaleur parfois difficile à supporter peut constituer une difficulté supplémentaire, même si la hauteur des parois ainsi que les nombreux arbres le long du parcours procurent de l’ombre, et la rivière de la fraîcheur.


La rando se fait le plus souvent dans le sens de la descente, c’est-à-dire depuis l’intérieur des terres vers la mer.

Pour notre part, un imprévu de dernière minute nous a contraints à changer nos plans pour la faire finalement « à l’envers ». Nous ne l’avons donc pas parcourue en entier puisqu’il fallait prévoir le retour ! Nous avons marché 10 kilomètres depuis Agia Roumeli, soit 20 km aller-retour. C’est donc dans ce sens-là que nous vous la présentons ici.

Pour commencer, il faut marcher 2 à 3 kilomètres (soit 20 à 30 minutes) du village d’Agia Roumeli à l’entrée des gorges. Sur cette portion, les différents points d’intérêt qu’on trouve sont décrits dans le paragraphe ci-dessus intitulé « la courte randonnée au château » : églises byzantines, ponts vénitiens, chapelle troglodyte.

A l’entrée des gorges (ou à la sortie dans le sens classique de la descente) se trouvent les ruines de l’ancien village d’Agia Roumeli.

Le village fût abandonné après le déluge et les grandes inondations de 1954.

Les vestiges de l’ancien village

Puis on entre dans le vif du sujet puisqu’on se retrouve vite au fond de la gigantesque faille creusée par l’eau pendant des millénaires.

Il ne faut pas prendre à la légère les nombreux panneaux qui rappellent sans cesse qu’ici, il y a des risques importants de chutes de pierres. Il faut donc presser le pas car, renseignements pris, il paraît que ces chutes de pierres ne sont pas si rares et qu’elles peuvent s’avérer réellement dangereuses pour ceux qui passent en-dessous.

Et dans certains cas, ce qui s’est produit ici est bien pire que de simples chutes de pierres…

Une coulée de pierres impressionnante

Au petit matin, avant que la grosse chaleur estivale ne nous tombe dessus, la rando est très agréable, le long de la rivière et aux pieds de ces impressionnantes falaises, joliment striées par le temps.

On se sent minuscule au fond de ces gorges immenses, d’où l’on mesure mieux le travail incroyable fait par la nature.

Un kilomètre après l’entrée dans les gorges (c’est-à-dire 12 kilomètres après le départ depuis Xyloskalo), on arrive au point le plus connu des gorges : les Portes.

C’est l’endroit le plus étroit des gorges : 3 à 4 mètres de large seulement pour 300 mètres de haut ! Un couloir vertical vertigineux.

L’endroit est majestueux.

La rando se poursuit dans le lit de la rivière qui s’assèche au fur et à mesure qu’on avance. Ce qui n’enlève pas grand-chose aux paysages qu’on traverse au milieu de parois monumentales.

Il faut savoir que sur l’ensemble du parcours, il y a huit aires de repos avec des fontaines d’eau. La plupart d’entre elles comportent également des toilettes et parfois quelques tables sous les arbres. En gros, ces zones se succèdent tous les un à deux kilomètres environ.

Il est important de ne pas quitter le sentier. D’une part, pour des raisons de sécurité. D’autre part, pour préserver les espèces animales qui vivent ici. En effet, le tracé du sentier a été étudié pour ne pas empiéter sur leur habitat naturel, et ainsi ne pas les perturber. On peut donc les apercevoir de loin mais il ne faut pas sortir du sentier pour les approcher.

Il y a quelques rares endroits où la rivière offre une petite piscine naturelle aux visiteurs. L’eau est fraîche et le cadre impressionnant.

S’il fait chaud et que vous êtes fatigué/e par la rando, alors cette petite baignade vous requinquera en moins de deux.

Pour plus d’informations sur le parc national (par exemple, les avis d’urgence, les heures d’ouverture, les catégories de billets, l’itinéraire, la sécurité, etc.) ainsi que pour l’émission de billets électroniques, vous pouvez visiter le site web : site officiel gorges de Samaria


La randonnée des gorges de Samaria n’est pas une rando en boucle (= on arrive à l’endroit d’où on est parti) mais une rando en ligne (= le point d’arrivée est différent du point de départ). Cela nécessite une organisation particulière, par exemple si on a laissé la voiture au point de départ. Il y a plusieurs options.

C’est l’option la plus simple car vous réservez la rando clé en main via un site spécialisé qui s’occupe de tout :

  • Le bus passe vous chercher à votre hôtel (en général à La Canée mais cela peut être ailleurs : Réthymnon…)
  • Le bus vous emmène à Xyloskalo, le village de départ de la rando.
  • Vous marchez dans les gorges jusqu’à Agia Roumeli, le village d’arrivée.
  • En fin d’après-midi, vous prenez le bateau jusqu’à Hora Sfakion.
  • Là, un nouveau bus vous attend et il vous ramène jusqu’à votre ville de départ (La Canée, Réthymnon etc.).

Les gorges de Samaria

Pour organiser cette journée de rando, vous pouvez vous adresser à votre hôtel, ou passer par l’un des sites spécialisés dans ce type d’activités : Get Your Guide Samaria etc.


Cette option ressemble à la précédente sauf que là, vous devez tout organiser vous-même !

  • Vous devez vous rendre à Xyloskalo en voiture et la garer au parking (5 euros par jour). A titre indicatif, le trajet La Canée-Xyloskalo dure 1h00 à 1h10 pour 42 kilomètres.
  • Vous marchez dans les gorges jusqu’à Agia Roumeli, le village d’arrivée.
  • En fin d’après-midi, vous prenez le bateau jusqu’à Sougia (40 minutes de traversée). Le prix varie selon la saison, l’ordre de grandeur est de 15 à 20 euros par adulte. Il y a des réductions étudiants (prenez votre carte) et enfants. Le site de la compagnie pour réserver vos billets : Anendyk.
  • A Sougia, vous prenez un bus pour Xyloskalo où vous récupérez votre voiture. Le trajet dure 1h15 à 1h30 et coûte 7,50 euros par adulte. Le site de la compagnie de bus en Grèce pour réserver vos billets : Ktel. Attention : il est parfois préférable de réserver vos billets de bus quelques jours à l’avance, surtout en haute saison.

Vous pouvez aussi dormir à Omalos (à 5 kilomètres de Xyloskalo). Les hôtels emmènent leurs clients au départ de la rando tôt le matin.

Cette option vous permet de dormir un peu plus que si vous veniez de La Canée, ou de commencer la rando avant la plupart de ceux qui ont dormi là-bas puisque contrairement à eux, vous n’avez pas la route à faire.


Cette option ressemble à la précédente, mais avec l’autonomie de la voiture en moins !

  • Vous prenez le bus à La Canée. Il faut réserver vos places quelques jours à l’avance via le site de la compagnie de bus en Grèce Ktel. Les différents départs ont lieu entre 6h00 et 9h00. Le bus vous dépose à Xyloskalo, lieu de départ de la rando. Notez que l’été, plus vous partez tôt, moins vous aurez chaud sur le parcours.
  • Vous marchez dans les gorges jusqu’à Agia Roumeli, le village d’arrivée.
  • En fin d’après-midi, vous prenez le bateau jusqu’à Hora Sfakion (la traversée dure une heure). Le prix varie selon la saison, l’ordre de grandeur est de 15 à 20 euros par adulte. Il y a des réductions étudiants (prenez votre carte) et enfants. Le site de la compagnie pour réserver vos billets : Anendyk.
  • A Hora Sfakion, vous prenez un bus pour La Canée. Le trajet dure environ 2h00 et coûte 9 euros par adulte. Le site de la compagnie de bus en Grèce pour réserver vos billets : Ktel. Attention : il est parfois préférable de réserver vos billets de bus quelques jours à l’avance, surtout en haute saison. Autrement, vous pouvez les acheter directement à la descente du bateau où se trouve un guichet.

L’embarcadère d’Agia Roumeli


Pour plus de détails sur cette question, rendez-vous en fin d’article dans les « infos pratiques » mais en quelques mots, disons qu’on peut prendre le bateau pour Agia Roumeli depuis Paleochora, Sougia, Loutro et Hora Sfakion, ainsi que depuis l’île de Gavdos.

On peut acheter les billets de bateau directement aux guichet situés dans chacun de ces ports, ou bien réserver à l’avance sur le site de la compagnie Anendyk.

Pour le retour, il peut être nécessaire de réserver à l’avance surtout en haute saison, le bateau étant souvent bien rempli. Si en plus l’état de la mer a empêché les bateaux de circuler la veille, il y aura deux fois plus de monde à embarquer…

Le guichet Anendyk de Sougia, face à l’embarcadère


C’est sans doute l’option la plus fun car avec votre sac à dos, vous voyagez librement ! Vous n’avez donc pas à vous poser la question du retour à Xyloskalo ou La Canée après la rando puisque vous passez directement à l’étape suivante.

  • Vous prenez le bus pour Xyloskalo, lieu de départ de la rando. Il faut réserver vos billets quelques jours à l’avance via le site de la compagnie de bus en Grèce Ktel. Les départs ont lieu entre 6h00 et 9h00. Notez que l’été, plus vous partirez tôt, moins vous aurez chaud sur le parcours.
  • Vous marchez dans les gorges jusqu’à Agia Roumeli, le village d’arrivée.
  • En fin d’après-midi, vous prenez le bateau jusqu’à Hora Sfakion, Loutro, Sougia, Paleochora ou Gavdos, au choix selon la suite de votre périple. Il y a des réductions étudiants (prenez votre carte) et enfants. Le site de la compagnie pour réserver vos billets : Anendyk.
Le sentier de randonnée européen E4, au port de Sougia

J’ai décrit ci-dessus l’activité phare d’Agia Roumeli, la randonnée des gorges de Samaria, et j’ai également évoqué encore au-dessus la randonnée vers le château.

Mais il y a d’autres activités possibles à Agia Roumeli, pour lesquelles il faut s’adresser aux hôtels du coin, y compris si l’on n’est pas client.


Le Agia Roumeli Hotel est situé face à la mer, à 150 mètres du « centre » du village. D’un côté, on a vue sur la mer et de l’autre, vue sur la montagne…

Agia Roumeli Hotel

L’hôtel loue des canoë-kayaks, mais propose également des sorties encadrées en canoë-kayak sur des plages désertes sublimes, ou encore dans des grottes de marbre.

info@agiaroumelihotel.com

Tél : +30.282.509.1432 – WhatsApp : +30.698.433.3710

On peut également s’adresser à cet hôtel pour louer des vélos.

Enfin, si vous souhaitez y loger, il faut juste savoir que, sans être hors de prix, c’est quand même l’hôtel le plus cher d’Agia Roumeli.


Le Calypso Hotel est situé dans le centre du village, à deux pas de la mer et de la plage de Mashali, ainsi que de l’embarcadère.

Calypso Hotel

Le Calypso Hotel loue lui aussi des canoë-kayaks, ainsi que des SUP (stand-up paddles).

Nous n’y avons pas dormi mais nous y avons mangé, et l’accueil était très sympa.


Je l’ai déjà évoqué plus haut mais ma GoPro a dysfonctionné pendant ma session snorkeling, je ne peux donc publier aucune photo ici.

On peut faire du snorkeling partout où il y a des rochers à Agia Roumeli.

Des habitants m’avaient dit que c’était le long de la plage de Zeromouri (à gauche du village quand on est face à la mer) et juste après elle qu’il y avait les plus beaux spots de snorkeling du coin. Mais au final, j’ai été déçu : les fonds ne sont vraiment pas fous.

En partant de la digue (en fait un amas désordonné de rochers non naturels) située au bout de la plage centrale, on croise d’abord beaucoup de petits crabes graciles couleur bordeaux.

Puis on voit les poissons classiques en Crète : la jolie girelle-paon multicolore, des rougets, des sars communs et des sars à tête noire, quelques petits bancs de castagnoles et de mulets.

Dans la zone située face aux grottes de la plage, on croise pas mal de mérous juvéniles qui slaloment entre les petits rochers. J’y ai également vu un poisson-flûte d’une cinquantaine de centimètres de long juste à côté de moi, qui m’observait tranquillement en faisant du surplace.

Et le clou du spectacle, cent mètres plus loin : deux jolies rascasses volantes qui s’abritaient sous un rocher dans à peine un mètre cinquante d’eau.

Enfin, il paraît qu’il y a pas mal de poulpes mais pour ma part, j’ai eu beau les chercher, je n’en ai vu aucun.

Niveau flore, rien du tout !

Sous l’eau, les rochers sont gris, même en plein soleil dans un mètre d’eau, là où les couleurs explosent habituellement. Du coup, les fonds sont tristounets malgré les poissons, comme dans beaucoup d’endroits en Crète d’ailleurs.

En conclusion, la mer est superbe à Agia Roumeli vue de l’extérieur, mais elle est plutôt décevante dès qu’on met la tête sous l’eau.


Du haut de ses 10.500 kilomètres de long, c’est tout simplement le plus long sentier de randonnée d’Europe ! Il commence en Espagne et se termine à Chypre, passant par 11 pays en tout. Sur le parcours, il traverse la Crète d’ouest en est.


Vers l’est, l’étape Agia Roumeli – Loutro vaut le détour, Loutro étant souvent considéré comme l’un des villages les plus beaux et les plus calmes de Crète.

Cette étape est réputée très jolie.

Distance : 15 km – Dénivelé : 350 m+ et 350 m- – Durée : 5 à 6 h – Difficulté : moyenne

On peut aussi n’en faire qu’une portion A/R, et revenir dormir à Agia Roumeli le soir.


Vers l’ouest, l’étape Agia Roumeli – Sougia peut être un bon plan si vous avez laissé la voiture à Sougia avant de faire la rando des gorges de Samaria. Car cela vous évite de prendre le bateau pour rentrer à Sougia. Mais attention, cette rando est plus difficile.

Cette portion du sentier vous fait découvrir les magnifiques gorges de Tripiti.

Distance : 22 km – Dénivelé : 1500 m+ et 1500 m- – Durée : 8 à 9 h – Randonnée difficile

C’est bien simple, il n’y a que deux possibilités d’y aller : en bateau ou à pied (moyennant 16 kilomètres de marche dans les gorges).

Une seule compagnie maritime dessert Agia Roumeli : Anendyk Seaways.


Agia Roumeli est relié à quatre villages par bateau : Paleochora et Sougia à l’ouest, et Loutro et Hora Sfakion à l’est. On peut également prendre le bateau depuis l’île de Gavdos (à 60 kilomètres au sud).

Vous pouvez réserver vos billets sur le site Internet d’Anendyk itinéraires et réservations.

Autrement, vous pouvez les acheter dans les guichets Anendyk de chaque port.

Embarquement à Sougia

A noter que, dans la mesure où la plupart des gens qui prennent le bateau du retour (pour quitter Agia Roumeli) ont fait l’aller à pied par les gorges, les bateaux sont généralement vides dans le sens de l’aller (vers Agia Roumeli), et pleins au retour (pour quitter Agia Roumeli).

Le bateau Sougia – Agia Roumeli…
… et le bateau Agia Roumeli – Sougia !


Il n’y a qu’un seul bateau qui quitte Agia Roumeli l’après-midi (vers 17h00 – 17h30) en direction de Paleochora (via Sougia), et un seul en direction de Hora Sfakion (via Loutro). Il ne faut donc pas le louper. A noter que les horaires varient selon la saison.


Vous pouvez réserver vos billets sur le site Internet d’Anendyk itinéraires et réservations, c’est le plus simple et vous êtes tranquille.

Autrement, comme il y a beaucoup de monde pour le retour notamment l’été, le bon plan consiste à acheter les billets du bateau au petit guichet du centre-ville dès que vous terminez la rando, sans attendre.

Comme ça, c’est fait et vous êtes sûrs d’avoir vos places même si, en pratique, Anendyk a tendance à vendre autant de billets qu’il y a de demandeurs. Mais le bateau est vite plein à craquer en haute saison.

Le guichet Anendyk d’Agia Roumeli


Oui ! Il est possible d’embarquer sa voiture sur le bateau, puis de circuler sur le minuscule réseau routier d’Agia Roumeli. Mais il est tellement réduit que la voiture n’est vraiment pas nécessaire.

Toutefois, il peut être utile d’emmener votre voiture avec vous si le village d’où vous venez n’est pas le même que celui où vous irez en quittant Agia Roumeli.

Par exemple, si vous venez à Agia Roumeli depuis Paleochora et que vous repartez en direction de Hora Sfakion, embarquer votre voiture sur le bateau vous évitera de retourner la chercher à Paleochora pour ensuite rejoindre Hora Sfakion par la route.

A l’aller vers Agia Roumeli, le parking du bateau est vide

Dans tous les cas, attention pour le retour : en haute saison, les voitures ne peuvent pas toujours toutes monter à bord.

Lors de notre trajet Agia Roumeli – Sougia en plein mois d’août, le parking du bateau était complet et quelques voitures sont restées à quai.

Il faut donc vous y prendre à l’avance, le plus sûr consistant à réserver vos billets, dont celui de la voiture, sur le site internet d’Anendyk (revoici le lien : Anendyk horaires et réservations). Et le jour du départ, n’arrivez pas sur le quai au dernier moment…


Ne prévoyez pas cette rando la veille de votre avion du retour car lorsque les conditions de mer sont mauvaises, ce qui arrive parfois, les bateaux sont purement et simplement annulés. Prévoyez donc une marge…

Aucun bateau pour Agia Roumeli, Paleochora et Sougia ce jour-là à cause du mauvais temps


Avec une population de 125 habitants, il ne faut pas s’attendre à trouver tout ce que l’on veut à Agia Roumeli.

Il y a quand même une douzaine d’hôtels et autant de restaurants, ce qui montre bien l’impact du tourisme sur si peu d’habitants.

Un restaurant les pieds dans l’eau (plage de Mashali)

Il y a également deux toutes petites supérettes dans lesquelles on ne trouve que le strict nécessaire. On n’a que très peu de choix entre les différents produits.

Enfin, on trouve une boutique de souvenirs à l’hôtel Zorbas Studios.

Nous avons dormi dans cet hôtel et je dois souligner ici la gentillesse de son patron extrêmement serviable, Joseph.

L’hôtel est particulièrement bien placé et en plus, c’est le moins cher du village !

Une petite liqueur-souvenir d’Agia Roumeli ?





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