Au Nicaragua, l’une des activités les plus populaires est le surf, pour lequel les spots ne manquent pas sur la côte Pacifique.
Nous n’y avons pas goûté, mais nous avons quand même pratiqué la glisse, et quelle glisse : la luge sur les pentes d’un volcan actif !
Sommaire
L’ascension du Cerro Negro
Parmi les volcans qui pullulent autour de la ville coloniale de Leon, il y a le Cerro Negro. Ce superbe cratère est d’un noir d’encre car il est entièrement recouvert de cendres et de roches volcaniques.
Quand le 4×4 se gare aux pieds du volcan, nous comprenons ce qui nous attend : son cône majestueux nous domine de si haut que la rando pour rejoindre son sommet ne s’annonce pas si facile, a fortiori sous un soleil de plomb.

La luge sur laquelle nous allons dévaler les pentes du volcan est en fait une simple planche de bois bricolée. Chaque lugeur attache son bolide dans le dos, puis l’ascension démarre.
On traverse d’abord brièvement une zone de végétation, puis on grimpe à travers un dédale de roches qui ont été recrachées par le volcan lors d’une éruption.


Les flancs du volcan sont par endroits assez abrupts, on monte donc tranquillement.

Au fil de la montée, la vue sur la vallée à l’infini est saisissante.

Ce décor incroyable vaut vraiment le détour et mérite une rando à part entière. On est d’ailleurs si occupé à admirer ces vues qu’on en oublierait presque pourquoi on est là : faire de la luge à flancs de volcan !

On finit par arriver au sommet, d’où la vue s’étend à l’infini.

La luge à flancs de volcan
L’heure de la descente en « luge » a sonné ! On s’assied donc sur cette planche de bois d’un peu plus d’un mètre de long et d’une quarantaine de centimètres de large.
Puis on s’agrippe les mains à une corde en guise de rênes (en réalité, c’est en posant l’un des deux pieds au sol qu’on se dirige vaguement vers la droite ou la gauche) ; et enfin, on se lance.


Les habitués atteignent la vitesse de 80 km/h. Les débutants comme nous vont un peu moins vite, mais il faut quand même dire qu’une fois lancés, il est très difficile de ralentir. Les sensations sont top, à la fois grâce à la vitesse et au site d’exception qu’on dévale.

Pour ma part, arrivé en bas, impossible de m’arrêter : la petite bosse sur laquelle tout le monde s’immobilise se transforme pour moi en tremplin vu la vitesse à laquelle j’arrive, et je m’envole en faisant un salto involontaire mais heureusement indolore. Dans le choc toutefois, ma planche se casse (ou plutôt les rênes s’arrachent) : autour de moi, tout le monde est hilare.

Au final, il faut une grosse heure de montée pour une petite minute de descente. On n’a donc pas trop le temps d’en profiter mais c’est tellement fun qu’on n’a qu’une seule envie : y retourner !
Où louer une luge ?
Nous sommes passés par Maribios. Voir leur site : luge Cerro Negro Maribios.
Départ à 8h00 du matin. Une heure de rando pour monter puis une minute pour descendre.
Le prix : à partir de 40 euros par personne
Autrement, on peut s’adresser à d’autres tours-opérateurs que l’on trouve en ville. On peut également passer par l’hôtel dans lequel on loge, car ils travaillent tous avec ces tours-opérateurs.
Enfin, on peut bien sûr réserver sur Internet : Get your guide, Tripadvisor… Avec ces plateformes, le prix est sensiblement plus élevé que si l’on passe directement par les tours-opérateurs (en général, 60 à 65 euros environ par ces plateformes).
Le camp de base du Cerro Negro, c’est donc la jolie ville coloniale de Léon.


Cette ville est un incontournable du Nicaragua et si l’on a prévu de descendre le Cerro Negro en luge, une escale de quelques jours à Léon permet de joindre l’utile à l’agréable…
L’incroyable vidéo !
Outre la luge, le Cerro Negro est aussi un site où les meilleurs mondiaux se pressent pour tenter de battre le record du monde de vitesse à VTT (sur terre) !
Le précurseur de cette façon de dévaler le Cerro Negro est un français, Éric Barone. Détenteur pendant 15 ans du record du monde de vitesse à VTT sur neige (222 km/h !), il s’attaque en 2002 au record de vitesse de VTT mais cette fois, sur terre. Pour tenter ce nouvel exploit, il choisit donc les pentes du Cerro Negro, jonchées de roches volcaniques.
Et alors qu’il dévale les flancs du géant à plus de 172 km/h, son vélo-prototype se brise ! Le champion fait une chute d’une violence inouïe. Très vite, son casque s’envole, sa tête n’est plus protégée et il dévale la pente tel un pantin désarticulé. Toutefois, il échappe miraculeusement au pire : il n’est « que » gravement blessé. Quelques années plus tard, grâce à une motivation hors normes et à une volonté de fer, il se remettra au VTT de descente…
La vidéo impressionnante (47 secondes) : Cerro Negro : la chute d’un français à VTT à… 172 km/h !
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