PLONGER AVEC UN CROCODILE ! (Mexique)

Bon, j’avoue que le titre peut paraître un peu racoleur et pourtant, il reflète exactement la réalité puisque c’est ce que nous avons fait, et que tout le monde peut faire. Alors, en quoi cette expérience insolite et inoubliable consiste-t-elle exactement ?

Casa Cenote, c’est le nom de ce joli site très nature, est une sorte de petit lagon aux eaux d’un vert irréel et enchanteur. Il est cerné par une mangrove luxuriante.

Casa Cenote (ou cénote Manatee), sa mangrove et son eau vert-émeraude.
Casa Cenote, sa mangrove et son eau vert-émeraude

C’est donc là qu’habite un crocodile sauvage. Pourtant, il y a tous les jours des gens qui s’y baignent ! Et régulièrement, le reptile vient même nager parmi eux, de la manière la plus pacifique qui soit. Cela fait des années que ça dure, et il n’a jamais attaqué personne.

Si vous voulez vous lancer vous aussi, que ce soit à la nage ou en plongée sous-marine (les deux étant possibles), toutes les infos pratiques sont en fin d’article.


  1. Un crocodile mexicain, ça mord ?…
  2. Panchito le croco
  3. Plongée spéléo sous la mangrove
  4. La rencontre
  5. Retour sur terre
  6. Bilan
  7. Infos pratiques

A ce stade du récit, il faut faire tomber un mythe : les crocodiles ne sont pas forcément tous des mangeurs d’hommes, loin de là. Cela dépend des espèces et de leur répartition géographique, les crocodiles d’eau douce étant généralement peu voire pas agressifs, à la différence des crocodiles marins.

Le crocodile de Casa Cenote est un crocodile de Morelet (cf. infos pratiques en fin d’article). Il s’agit d’une espèce de crocodiles d’eau douce qui ne s’approchent guère des humains, même s’il faut bien évidemment toujours rester prudent : si on le menace ou si on l’approche d’un peu trop près, il peut devenir agressif pour se défendre.

Son menu alimentaire est essentiellement composé de poissons, de mammifères et d’oiseaux. Pas d’humains.

Le crocodile de Morelet ne dépasse guère les trois mètres à l’âge adulte. Celui de Casa Cenote, encore jeune, en mesure environ deux actuellement.


Ce crocodile de Casa Cenote est donc connu des locaux depuis des années, à tel point qu’ils lui ont donné un prénom, Pancho, et même un surnom affectueux : Panchito ! La bête est devenue la star des lieux et, si les baigneurs ne se bousculent pas forcément au portillon, il y en a quand même tous les jours quelques-uns qui nagent ici. Certains viennent même de loin pour le voir de près !

C’est notre cas, et c’est en plongée sous-marine que nous sommes allés à la rencontre de Panchito…

Casa Cénote : plongée dans la mangrove
Plongée dans la mangrove

La plongée commence dans ce qui est bien souvent le territoire des crocodiles : la mangrove.

La mangrove au-dessus de nos têtes pendant la plongée

Longer cette jolie végétation la tête sous l’eau en guettant un crocodile est une expérience unique. La mangrove vue du dessous est superbe, ses multiples dégradés de verts se reflètent à la surface en scintillant au soleil, et je regrette tellement de ne pas avoir un appareil photo qui puisse restituer fidèlement ces magnifiques images. Heureusement, elles restent gravées dans ma mémoire…

La mangrove vue de sous la surface
La mangrove vue de sous la surface
La mangrove au-dessus de nos têtes, pendant la plongée.

Après avoir longé la mangrove pendant quelques minutes à très faible profondeur (un à trois mètres), nous passons carrément… en-dessous ! C’est ainsi que nous nous retrouvons à palmer dans un réseau inattendu de tunnels et de galeries, qui traversent même une ou deux petites grottes sous-marines.

Ce genre de plongées de type spéléo présentent un certain nombre de particularités :

  • Il y fait évidemment très sombre (ce qui n’arrange décidément pas la qualité de mes photos !).
  • Surtout, dans ces tunnels sous-marins entièrement immergés, il est impossible de remonter à la surface pour respirer à l’air libre puisque… il n’y a pas de surface ! Il faut d’ailleurs signer une décharge (stipulant qu’on a bien été informé/e) avant la plongée.
  • Il est obligatoire de plonger au fil d’Ariane, que déroule mètre après mètre notre guide, la plongeuse expérimentée Isella.
  • Le/la guide, justement, doit obligatoirement avoir une habilitation spécifique aux plongées spéléo, en plus des diplômes habituels de prof de plongée.
  • Enfin, ce cénote communique avec la mer par les galeries sous-marines. Un peu d’eau de mer salée pénètre ainsi dans le cénote, mais elle ne se mélange pas à l’eau douce. Cette séparation entre l’eau salée et l’eau douce s’appelle halocline. L’eau salée étant naturellement plus dense que l’eau douce, elle stagne au fond où, étonnamment, on arrive quand même à la distinguer visuellement de l’eau douce ! Car elle ressemble à une sorte de grande nappe d’huile. Dès qu’on nage dedans, tout devient trouble, un peu comme quand on ouvre les yeux sous l’eau sans masque. Ce manque de visibilité n’est pas ce qu’il y a de plus rassurant quand on guette un crocodile sauvage, mais cette expérience déstabilisante vaut le détour.
Cénote Manatee : arrivée dans une grotte, sous la mangrove
Arrivée dans une grotte, sous la mangrove

Voilà pour le décor de cette plongée surréaliste…

Le long de ce réseau de galeries sous-marines, quelques trouées dans la mangrove au-dessus de nos têtes laissent passer les rayons du soleil, ce qui est visuellement du plus bel effet.

Cénote Manati : trouée dans la mangrove
Les rayons du soleil passent à travers la mangrove

Et oui, un photographe pro avec de l’excellent matos photo de plongée est venu nous tirer le portrait là-dessous, d’où la bien meilleure qualité des images ci-dessus.

Quand nous sortons du tunnel, nous savons que c’est plus précisément ici que commence le territoire de Panchito. Car pendant son briefing précédant la plongée, Isella nous a bien expliqué que notre grand saurien dentu vivait essentiellement dans cette partie-là du cénote, dès la sortie des galeries.


Et en effet, à peine extirpés des tunnels, elle nous fait immédiatement de grands signes, pointant du doigt la surface de l’eau. Dans un premier temps, nous n’apercevons aucun crocodile à l’horizon. Face à notre passivité, Isella joint ses deux coudes pour former un grand V avec ses deux avant-bras puis claque ses deux mains, mimant une mâchoire qui se referme brusquement !

Le doute n’est plus permis, Panchito est quelque part par là.

Et en effet, nous finissons par apercevoir sa patte palmée juste sous la surface de l’eau, délicatement posée sur la mangrove, au milieu des rayons du soleil. Le reste de la bête est donc au-dessus de la surface, non visible pour nous à cet instant précis.

La patte palmée de Panchito, quelques mètres au-dessus de nos têtes

A part quelques bouts de racines, tout est noir autour de cette patte et l’eau est chargée en particules, mais l’instant est fascinant à vivre.

Isella nous fait signe que nous allons remonter à la surface, pour le voir de plus près et en entier. Du coup, l’adrénaline aussi monte un peu mais pas tant que ça finalement, car nous nous sentons tous les trois d’une étonnante sérénité.

Observation de Panchito le crocodile en plongée, Casa Cénote, Mexique.
Poisson et plongeur observent la patte d’un crocodile…

Nous nous demandons dans quelle posture nous allons le trouver de l’autre côté de la surface : sera-t-il en train de nous observer ? ou sur la défensive ? ou la gueule ouverte ? Et bien en fait, une fois à la surface, il s’avère… qu’il pique un somme !

Panchito le crocodile se repose dans la mangrove (Casa Cenote, Mexique)
A l’ombre de la mangrove, Panchito le crocodile… lézarde !

Il est à quatre ou cinq mètres de nous, tranquillement affalé sur la mangrove à l’ombre de la végétation, où il somnole. Du moins en a-t-il l’air, car nous voyons bien qu’il nous observe quand même du coin de son oeil entrouvert. Mais il n’est évidemment pas plus agressif qu’il ne l’a jamais été avec personne et il se repose paisiblement, vraisemblablement habitué aux visiteurs tels que nous.

Impossible de prendre une photo correcte de lui, à cause de l’objectif ultra-grand angle de ma GoPro qui éloigne et rapetisse Panchito.

En plus, il est caché dans l’ombre de la mangrove et ce fort contraste, entre les basses lumières de l’ombre de la végétation et les hautes lumières des feuillages en plein soleil, ne facilite pas non plus la prise de vues.

Mais tant pis, le moment est intense quand même pour mes deux fils et moi. A tour de rôle, ils me demandent de leur tirer le portrait devant la bête.

Nous savourons à fond ces deux petites minutes passées avec ce compagnon unique, qui n’aura au final pas bougé une écaille !


Mais il faut déjà repartir. Nous remettons la tête sous l’eau en espérant qu’il fasse de même, car il paraît que l’observation d’un crocodile qui se dandine dans l’eau vaut son pesant d’or.

Mais non : Panchito préfère continuer tranquillement sa sieste, malgré les poissons sous la surface qui viennent le narguer sans relâche jusque devant ses quenottes. Mais peut-être est-il justement sur la digestion de son dernier repas…

Retour de plongée en longeant la mangrove
Le long de la mangrove, avec mes deux fistons…

Avant de venir au Mexique, j’avais lu beaucoup d’infos diverses et variées sur le web, à propos de Panchito. Donc avant et après cette plongée, j’interroge Isella pour essayer de faire le tri entre toutes ces infos, car certaines m’intriguent. Par exemple, j’avais lu que Panchito mesurait un mètre et ne grandissait plus, ou encore que le cénote était fermé et donc inaccessible aux autres crocodiles, etc.

Un sourire au coin des lèvres, Isella dément diplomatiquement ces fake news. Elle nous explique que ce crocodile est régulièrement suivi par les autorités, qui l’ont d’ailleurs mesuré et pesé encore récemment. Il a grandi un peu et pris du poids depuis les mesures précédentes, ce qui est normal. Selon les spécialistes, il est encore à l’âge « adolescent » et du haut de ses deux mètres, il ne présente actuellement aucun danger pour l’homme.

Elle nous explique également que, comme à peu près tous les cénotes, celui-ci communique bel et bien avec la mer par un réseau de galeries sous-marines. Et contrairement à ce que j’ai lu sur le web, il arrive, même si c’est rare, que d’autres crocodiles y pénètrent.

Mais ce grand reptile est par nature un animal territorial : il défend notamment son nid, ou encore les zones dans lesquelles il se nourrit, etc. C’est pourquoi les congénères de Panchito qui arrivent parfois jusqu’ici ne restent jamais bien longtemps sur son territoire…

Pour terminer et sans transition, je dois préciser que le site est globalement assez poissonneux dans l’ensemble, ce qui rend cette pongée atypique encore plus belle.


Je ne retire que deux regrets, sans grande importance finalement, de cette rencontre de Panchito : ne pas l’avoir vu nager, et ne pas avoir pu le prendre correctement en photo.

Bien sûr, nous aurions aimé le voir nager autour de nous mais d’un autre côté, nous aurions aussi pu ne pas l’apercevoir du tout.

En effet, il arrive que Panchito soit sorti du cénote quand des visiteurs viennent l’observer, ou encore qu’il soit trop bien caché dans la mangrove pour qu’on puisse déceler sa présence. Ces visiteurs-là repartent donc bredouilles, c’est pourquoi nous savourons la chance que nous avons eue de pouvoir le voir et l’approcher : nous ne sommes pas près d’oublier ce moment.

Cela étant dit, il est quand même frustrant d’écrire cet article sans pouvoir vous montrer plus en détails à quoi ressemblent de près ces crocodiles d’eau douce du Yucatan. Aussi, voici quand même deux photos, non pas de Panchito lui-même mais de deux de ses semblables. Je les ai prises en eau douce trois jours plus tôt dans le nord du Yucatan, non plus avec le grand-angle de ma GoPro mais avec le téléobjectif d’un appareil photo digne de ce nom….

Cénote de Peten Mac (Rio Lagartos)
Dans la mangrove en face de Rio Lagartos

Objectivement, s’il paraît contre nature d’aller ainsi à la rencontre d’un crocodile sauvage sur son propre territoire, je me rends compte avec le recul qu’il faut relativiser un peu la portée de cette expérience.

Car si le crocodile apparaît souvent dans l’inconscient collectif comme un animal effrayant (à cause notamment de son impressionnante dentition et de la puissance phénoménale de sa mâchoire), cette phobie générale est aussi et surtout due à notre méconnaissance de l’animal. C’est un peu comme l’énorme phobie qu’on avait… des baleines au 19e siècle, juste parce qu’on ne savait rien d’elles, ce qui nous fait doucement sourire maintenant qu’on les connaît et qu’on les sait totalement inoffensives.

Ainsi, en se renseignant un peu, on apprend que les crocodiles, notamment d’eau douce comme le crocodile de Morelet, n’attaquent à peu près jamais l’homme. Seules quelques espèces peuvent être réellement dangereuses, notamment le crocodile du Nil, présent dans une vaste partie de l’Afrique, et le crocodile marin que l’on trouve essentiellement en Australie et en Asie du Sud-Est (voir les infos pratiques en fin d’article pour le comparatif des mensurations…).

Au final, la rencontre de Panchito fut un grand moment pour nous, parce que cet animal mythique est impressionnant à observer.

Cette plongée unique s’avère être l’une des plus mémorables de toutes celles que nous avons jamais faites, grâce à Panchito le croco bien sûr, mais aussi pour les galeries sous-marines et pour la beauté de la mangrove, si belle à observer depuis le dessous…

Si cette expérience magique vous attire vous aussi (on peut donc partir à la rencontre de Panchito en plongée, mais aussi simplement en nageant dans le cénote), voici quelques infos pratiques qui pourront vous aider.

Après les avoir lues, il ne vous restera plus… qu’à vous jeter à l’eau…


Les beautés du Yucatan en 2 mn.


En préambule, il convient de rappeler l’évidence : même si le crocodile de Morelet en général, et Panchito en particulier, ne sont pas considérés comme dangereux pour les humains, on ne peut jamais connaître à l’avance les réactions d’un animal sauvage, a fortiori d’un crocodile. Alors, n’oubliez pas de toujours rester en retrait par rapport à Panchito. C’est la base.

Certes, les crocodiles d’eau douce ne sont pas aussi agressifs que les crocodiles marins. Mais quand on est sur le territoire naturel de Panchito, il ne faut quand même pas l’approcher de trop près même si cela peut paraître tentant, car il pourrait se sentir agressé et se défendre. Et se défendre pour un crocodile, ça veut dire attaquer…

Parfois, l’inverse se produit et c’est lui qui vient quasiment au contact des nageurs et des plongeurs. Si c’est le cas, il ne faut évidemment pas essayer de le toucher, toujours pour les mêmes raisons.

Enfin, il faut garder à l’esprit qu’on n’est pas assuré de rencontrer Panchito à tous les coups. Il arrive qu’il soit caché quelque part dans la mangrove sans qu’on arrive à le dénicher, ou encore qu’il sorte du cénote pendant qu’on l’y cherche, etc.


Ce joli cénote est situé en bord de mer, sur la côte est du Yucatan, à 12 km au nord de Tulum et 56 km au sud de Playa del Carmen, sur la nationale 307 qui relie ces deux villes. Il est donc très facile de s’y rendre en voiture, ou en collectivo (mini-bus qui sillonne les routes et qui est beaucoup moins cher qu’un taxi).

Comme pour beaucoup de cénotes, l’entrée est indiquée en bord de route par un grand panneau. Si vous arrivez en collectivo, il ne vous reste plus qu’à marcher un à deux kilomètres (quelques taxis guettent parfois les clients à cet endroit pour leur éviter de marcher en plein cagnard).

Localisation de Casa Cénote

Attention, il existe deux cénotes portant le nom de Casa Cenote, à quelques kilomètres de distance l’un de l’autre !

Celui dont nous parlons dans cet article (en rouge sur la carte ci-dessus), s’appelle également Cenote Manatee (ou Manati). C’est là que vit Panchito.

Il ne faut pas le confondre avec l’autre Casa Cenote, plus souvent appelé Cenote Xpuha, situé à une vingtaine de kilomètres plus au nord.


La profondeur maximale est de 8 mètres, et c’est l’un des rares cénotes où les débutants peuvent plonger, car on peut y faire des baptêmes.

Nous avons plongé avec Scuba Tulum, un club comme on les aime : accueil simple et amical, conditions de sécurité respectées mais sans la prise de tête qui va parfois avec, présence de quelques clients mais pas trop comme dans certains clubs où c’est l’usine.

Les deux interlocutrices que nous avons eues, Gwadalupe et Isella, ont toujours su rester simples et ouvertes. Elles ont répondu patiemment à nos nombreuses questions et nous ont appris une foule de choses passionnantes, sur les crocodiles mais aussi sur la nature du Yucatan, les habitants, leur mode de vie etc.

Comme toutes les plongées au Mexique, le prix n’est pas donné mais il est conforme à ceux pratiqués dans les différents clubs de plongée de Tulum : 2 plongées pour 150 euros par personne (mais quelles plongées !). Dans tous les cénotes, il faut y ajouter les frais d’entrée : pour Casa Cénote, c’est 200 pesos par personne (environ 10-11 euros).

En conclusion, nous gardons un magnifique souvenir de l’expérience de plongée vécue avec ce club.

A noter que, outre les plongées dans les différents cénotes de la région, Scuba Tulum organise aussi des plongées dans l’océan.

Scuba TulumAdresse : calle sagitario Ote. 8, Tulum, QR 77780 – Téléphone : 01.984.115.2336 – Mail : scubatulum@gmail.com

N.B. A l’heure où j’écris ces lignes, Scuba Tulum est noté… 5/5 sur Tripadvisor, sur 218 avis, rien que ça ! Comme quoi il n’y a pas que nous qui avons apprécié…

Toutefois, il existe également la possibilité de s’adresser aux nombreux autres clubs de plongée de Tulum, qui se rendent tous régulièrement sur ce spot.


On n’est pas obligé de plonger pour rencontrer Panchito le Croco : on peut aussi nager. Il suffit pour cela de s’équiper d’un masque, d’un tuba et de palmes, puis de se mettre à l’eau à l’entrée du cénote.

Certains nageurs, notamment des locaux qui viennent se baigner ici en famille, restent dans cette partie du cénote, laquelle est visuellement superbe.

Pour aller voir le crocodile, il faut nager vers la zone qu’il fréquente le plus. Une poignée de minutes suffisent pour y aller. En gros, il faut suivre la mangrove à main gauche, mais le mieux est de visualiser le plan du site, affiché à l’entrée et que voici :

Le plan de Casa Cénote est affiché à l'entrée du site
Le plan du cénote est affiché à l’entrée, au niveau de la mise à l’eau

Autrement, pour plus de précisions, il suffit de demander aux locaux présents sur place.


Il y a la possibilité de louer sur place masque et tuba mais aussi kayak et paddle : il est donc également possible d’aller à la rencontre de Panchito à la rame…

Du strict point de vue pratique, on peut louer un casier pour entreposer ses affaires.


Entre le parking et l’arrivée dans l’eau (séparés d’une vingtaine de mètres à peine), on trouve le photographe officiel du cénote dans une petite paillotte. C’est lui qui suit régulièrement les palanquées de plongeurs afin de les immortaliser.

En sortant de l’eau, on lui demande de visualiser les photos qu’il a prises et si on veut les acheter, il y a deux tarifs : 300 pesos la photo (environ 16 euros) ou 800 pesos toutes les photos (environ 42 euros). Le nombre d’images dépend du nombre de plongeurs, pour nous c’est environ six à sept photos de chacun de nous trois, soit une vingtaine en tout.

Pour les snorkelers démunis d’appareil photo étanche et qui voudraient absolument se faire immortaliser avec Panchito, il y a moyen de négocier une session photos avec le photographe du cénote avant de se mettre à l’eau…


Casa Cénote étant cerné par la mangrove, il n’y a pas vraiment la place d’étaler sa serviette pour aller se baigner. On peut simplement la poser dans un coin le temps de la baignade, ou louer un casier.

Mais de l’autre côté de la mangrove, il y a la mer, et notamment la très jolie plage de Tankah Beach (ou Tankah Bay, ou encore Tankah Tres). Bon, c’est vrai qu’elle est bordée d’hôtels, mais cela reste un bon plan d’aller se poser sur cette belle plage après la baignade à Casa Cenote. En plus, il y a la possibilité de se restaurer dans les hôtels.


S’ils voulaient nous faire peur, les crocodiles de mords-les ne s’appelleraient pas autrement ! Mais leur nom est en fait celui du découvreur de l’espèce en 1850, un naturaliste français : Pierre Marie Arthur Morelet.

Comme tous les autres crocodiles, leur oeil est recouvert d’une membrane nictitante, c’est-à-dire qui leur permet de voir sous l’eau, comme nous avec un masque. Ils la rétractent dès qu’il reviennent à la surface.

Sur terre, leurs pattes courtes mais puissantes leur permettent des projections fulgurantes.

Le seul prédateur de ce crocodile (devinez qui ? L’homme, bien sûr…) l’a en partie décimé en le chassant longtemps pour sa peau, de grande qualité paraît-il…

Aujourd’hui protégé dans les trois seuls pays où il vit (côte est du Mexique, Guatemala et Belize), le crocodile de Morelet est désormais menacé par la déforestation (elle aussi d’origine humaine…) qui réduit dangereusement son habitat naturel.

Enfin, terminons par une petite comparaison des mensurations du crocodile de Morelet, et des deux crocodiles les plus dangereux du monde : le crocodile du Nil (Afrique) et le crocodile marin (Australie et sud-est asiatique).

  • Crocodile de Morelet : environ 3 mètres et 200 kilos.
  • Crocodile du Nil et crocodile marin : jusqu’à 6 mètres et une tonne !

  • Casa Cenote fait partie de Sac Actun, le plus grand réseau de galeries souterraines du monde : 350 kilomètres en tout, dont 260 sont immergés.
  • Manatee, l’autre nom de Casa Cenote, signifie lamantin, en référence à l’époque où ce cénote était aussi fréquenté par des lamantins.
  • Le gouvernement mexicain a créé un site web encyclopédique passionnant, recensant toutes les espèces animales et végétales vivant sur le territoire : enciclovida.mx. On y parle bien entendu, entre autres, de crocodiles.

Les autres étapes de notre road trip dans le Yucatan :


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