Singapour doit ce surnom à son abondante végétation. Cette luxuriance s’explique par le climat en permanence chaud et orageux de la cité-état.
Le pays a beau être minuscule, il truste les premières places dans bon nombre de classements mondiaux : il possède le 5e IDH (Indice de Développement Humain ; à titre de comparaison, les États-Unis sont 11èmes et la France… 21ème !), mais aussi la 4e place financière, le 2e port derrière Shanghai et la 2e densité d’habitants derrière Monaco ! Voilà pour les généralités.
Disposant d’une journée pleine pour visiter Singap’, nous jetons notre dévolu sur trois sites souvent présentés comme incontournables : les Jardins de la Baie, Little India, et l’emblème de la ville : le Merlion.
Les Jardins de la Baie
Difficile de décrire ce site pharaonique. Il s’agit d’un parc sorti de terre en 2012, dans le but avoué d’améliorer la qualité de vie dans la cité grâce à une végétation abondante. Ces jardins sont situés aux pieds du fameux hôtel de luxe Marina Bay Sands, et sont constitués notamment de deux immenses serres, ainsi que de 18 « super-arbres » artificiels, hauts de 25 à 50 mètres.
Les deux immenses serres : Flower Dome et Cloud Forest
Ce qui frappe dès qu’on pénètre à l’intérieur de ces dômes, c’est leur gigantisme. Ce sont d’ailleurs les deux plus grandes serres sans colonnes du monde.
Dans une atmosphère sèche, Flower Dome reproduit des écosystèmes subtropicaux des cinq continents, regroupés dans neufs jardins différents.
Des arbres impressionnants et millénaires alternent donc avec les milliers de fleurs multicolores, qu’on découvre au détour des allées, dans un décor grandiose.
Et que dire du deuxième dôme, Cloud Forest ! Dès l’entrée, on se retrouve face à la plus grande cascade du monde en milieu couvert.
Cette serre hors du commun reproduit le climat d’une forêt humide normalement située à 2000 mètres d’altitude.
L’immense colline artificielle est recouverte d’une végétation particulièrement abondante, au milieu de laquelle on peut se balader via une passerelle aérienne qui descend du sommet de la colline.
Les 18 « Supertrees »
En provenance des deux dômes, quelques minutes de balade dans le parc suffisent pour arriver à l’orée d’une « forêt » particulière.
Il s’agit de grands arbres artificiels d’un nouveau genre, situés au milieu d’une verdure qui, elle, est bien réelle et bien vivante.
Leurs troncs sont colonisés par des milliers de plantes venues des cinq continents.
Adaptées à la vie en zone équatoriale, elles s’épanouissent toutes plus les unes que les autres.
Ce sont dix-huit « super-trees » en tout qui constituent cette « forêt » d’arbres artificiels.
A 22 mètres de hauteur, une passerelle serpente entre les arbres géants. On peut s’y balader et savourer une vue panoramique sur les arbres artificiels, sur la végétation réelle ainsi que, au loin, sur la ville et ses immeubles.
Le soir, au fur et à mesure que la lumière naturelle décline, les éclairages artificiels investissent les lieux.
Et c’est quand la nuit est tombée que vient le moment magique : celui du spectacle sons et lumières.
Les arbres prennent vie et changent en permanence de couleurs, au rythme de la musique.
Suivi par des centaines et des centaines de badauds assis aux pieds des arbres, le spectacle semble faire l’unanimité. Il se déroule dans une ambiance très agréable et s’avère tout simplement féerique.
Un modèle de technologies vertes
Les Jardins de la Baie, malgré leur sens de la démesure, ont été conçus dans une optique exemplaire de préservation de l’environnement et de développement durable.
Une centrale à biomasse utilise les déchets végétaux pour produire chaleur, énergie et engrais.
La chaleur perdue est capturée pour assurer après traitement la climatisation des dômes.
Les dix-huit « super arbres » servent de sites de reproduction aux oiseaux et aux insectes.
Sur leurs « troncs » sont disposées plus de 160.000 plantes.
Enfin, ces arbres artificiels sont équipés de cellules photovoltaïques et d’un système de collecte des eaux pluviales.
Little India : le quartier indien de Singap’
Pour mettre le visiteur dans l’ambiance de ce quartier haut en couleurs, rien de mieux que de commencer par flâner dans les marchés indiens, où se mêlent harmonieusement les senteurs et les couleurs.
C’est un classique évidemment, mais toujours aussi efficace, même si la plupart des commerçants refusent d’être pris en photo. Ça se comprend et ça se respecte bien sûr, mais on comprend bien que le tourisme de masse est passé par là…
Puis il ne faut pas manquer la fameuse maison colorée de Tan Teng Niah. Elle a la réputation (invérifiable) d’être la maison la plus colorée de toute l’Asie !
A quelques minutes de marche de là se trouve le temple hindouiste de Veeramakaliamman. Encastré entre les différents bâtiments du quartier, il ne saute pas spécialement aux yeux dans un premier temps.
Mais une fois à l’intérieur, le dépaysement est total.
La richesse des décorations, l’explosion des couleurs, la dévotion des croyants, tout est réuni pour rendre cette visite incontournable.
Sans transition, on remarque vite en se baladant dans les rues de Little India que c’est un quartier où le Street Art est assez présent.
L’emblème de Singapour : le Merlion
Bon, disons-le d’emblée, ce site n’a rien d’exceptionnel. Pourtant, c’est celui qui est devenu l’icône de la ville dans l’inconscient collectif, ce qui le rend incontournable malgré tout.
Il s’agit d’un animal à tête de lion et au corps de poisson. Le célèbre et luxueux hôtel Marina Bay Sands lui fait face, derrière lequel ont pris racine les Jardins de la Baie évoqués plus haut.
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QUELQUES INFOS PRATIQUES
Se déplacer
→ Le Singapore Tourist Pass est une carte qui permet aux touristes de voyager de façon illimitée sur tout le réseau public (bus et métro), pendant 1 à 3 jours.
Prix: 10$/1 jour – 16$/2 jours – 20$/3 jours. A noter : il faut prévoir une caution de 10$.
Le moyen de transport le moins cher : le bus – Néanmoins, il peut être ralenti par le trafic. Le réseau est très pratique car il quadrille très bien la ville mais en contrepartie, il peut être difficile de s’y retrouver parmi toutes ces lignes de bus. Pour y remédier, le site StreetDirectorypermet de calculer son itinéraire en quelques clics. Et pour avoir une vue d’ensemble, voici la carte de bus interactive : BusRouter.
Le plus rapide : le métro (MRT) – En moyenne, il suffit de 2 minutes entre chaque station en pleine ville, grâce à un réseau développé qui quadrille bien la ville lui aussi.
Le plus simple : le taxi – Les taxis sont équipés de compteurs donc il n’y a pas de surprise sur le prix à payer, à l’exception de l’existence de quelques suppléments : il suffit de questionner le chauffeur sur ce point avant le départ.
Les Jardins de la Baie
Le prix d’entrée pour visiter les deux conservatoires (Flower Dome et Cloud Forest) est de 28$ (ou 15$ de 3 à 12 ans).
A éviter : l’heure de pointe (de 16h00 à 19h00).
Le spectacle sons et lumières « Garden Rhapsody » est en accès libre. Seul l’accès à la passerelle qui serpente en hauteur de super-tree en super-tree est payant.
« Dormir bon marché à Singapour » est antinomique ! Il existe bien sûr quelques hébergements bon marché mais ils sont rares. Nous avons dégoté une chambre dans une auberge de jeunesse en pleine ville : pas chère, ses prestations sont toutefois au niveau du prix !
Le prix : 30 euros la chambre pour 3 personnes, avec salle de bains et toilettes communes (la chambre était présentée sur le site d’Agoda comme une chambre pour 4 alors qu’il s’agissait en réalité d’une chambre pour 3 : le quatrième d’entre nous (c’est-à-dire moi !) a dormi par terre sur des couettes fournies par la réception car il n’y avait même pas assez de place pour poser un petit matelas !).
L’emplacement : situé à 20 minutes à pied du Merlion et donc non loin des Jardins de la Baie ; situé à 100 mètres de quatre lignes de bus différentes ; situé à proximité de bons petits restos.
Les inconvénients :
Pas de fenêtre (du moins dans notre chambre).
La superficie : environ 6 m2, pas un de plus !
Conclusion : cette auberge de jeunesse constitue une excellente formule d’hébergement si l’on veut faire des économies à Singapour et si l’on n’y reste que pour dormir. A l’inverse, évitez-la si vous souhaitez un peu de confort.
Cet hôtel de luxe est l’une des icônes de Singapour : emplacement idéal, vues imprenables, piscine à débordement (la plus grande du monde) sur le toit-terrasse, casino international, centre de massage, prestations de luxe diverses et variées… Tout est parfait dans cet hôtel, ou presque. Car les prix sont évidemment à la hauteur de tous ces avantages : à partir de 340 euros la chambre pour deux/trois personnes, et jusqu’à près de 1000 euros…
Où manger ?
Deux très bons restos :
Thye Chong : situé en plein quartier de Little India (168, Norris road), à deux pas du superbe temple hindouiste, ce petit resto asiatique ne paye pas de mine. Certes, ses normes d’hygiène ne sont pas aussi sur-aseptisées que nos normes occidentales, mais les plats sont vraiment succulents, pour un prix dérisoire. A noter : certains plats peuvent être très épicés, il vaut donc mieux demander ce qu’il en est avant de commander…
Makan Koryuri : petit resto japonnais situé en plein quartier d’Arab Street (32, Kandahar street). Plats délicieux, accueil excellent, et bon rapport qualité-prix.
Autre article : hôtel de rêve à un prix très accessible à Kuala Lumpur ? C’est ici…
En provenance de Thaïlande, nous n’avons réellement prévu d’escales en Malaisie que dans deux endroits, mais quels endroits : Kuala Lumpur et les îles Perhentian. Nous avons également fait une brève halte dans le petit village côtier de Kuala Besut, principal point de départ vers les Perhentian…
La capitale malaisienne n’aurait dû constituer pour nous qu’un simple transit entre la Thaïlande et les îles Perhentian. Pourtant, nous avions fait de Kuala Lumpur une étape incontournable de notre périple en Asie du Sud-Est. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous avions dégoté une adresse incroyable, celle d’une suite magnifique à un tarif défiant toute concurrence !
La vue depuis la terrasse située au 51e étage
Il s’agit en fait d’un groupe immobilier qui loue, à bas prix, des suites et appartements de standing au sein d’un vaste immeuble. Ce dernier est idéalement situé, en plein cœur de Kuala Lumpur, pile en face des fameuses tours Petronas.
Son principal attrait ? Un rooftop de fou, avec une piscine à débordement d’où la vue sur la ville est imprenable.
Même par temps gris et avec une grue juste devant, ce rooftop est incroyable.
Pour nous qui avons moins de vingt-quatre heures à passer à Kuala Lumpur, le choix est vite fait, entre visiter la ville dans une chaleur suffocante pendant deux-trois heures, ou passer la fin de l’après-midi et la soirée à piquer des têtes dans cette piscine de rêve.
Depuis la terrasse de notre rooftop de luxe, la vue sur la ville est incroyable, avec en arrière-plan le soleil couchant qui se déchaîne.
Alors bien sûr, on a tendance à pester un peu contre ces maudites grues qui tentent de nous boucher la vue sur les fameuses tours Petronas.
Mais finalement, ce lieu est tellement incroyable que malgré tous leurs efforts, les deux grues ne parviendront pas à nous gâcher le plaisir de nous trouver dans un endroit pareil.
Si j’osais, je mentionnerais quand même un « inconvénient » de cette tour : la vue est telle depuis la grande baie vitrée de notre chambre qu’il est difficile de fermer l’œil, ce dernier étant plus attiré durant toute la nuit par la vue sur la ville éclairée qui s’étend aux pieds de notre lit, que par l’envie de dormir !
Le lendemain matin avant de partir, nous comprenons comment Kuala Lumpur a fait pour se moderniser autant : elle a rasé ses quartiers modestes les uns après les autres pour que les promoteurs les remplacent par des tours. Aux pieds de celle dans laquelle nous nous trouvons survit pourtant l’un de ces quartiers. Mais pour combien de temps encore ?…
Kuala Besut
Ce petit port de 16.000 habitants constitue le principal point de départ vers les Perhentian, et il est donc surtout fréquenté par les voyageurs de passage qui se rendent dans le petit archipel voisin.
Même si elle n’est pas spécialement propre, la plage située face aux Perhentian permet d’aller se rafraîchir.
L’avantage de passer une nuit à Kuala Besut, c’est qu’on peut acheter les tickets de bateau pour les Perhentian la veille. Ainsi, on est sûr d’avoir une place dans le premier bateau du lendemain matin.
Car en effet, s’il n’est pas difficile de se procurer des billets (il suffit pour cela de se rendre sur la jetée d’où partent quotidiennement de nombreux bateaux), les premiers départs du matin sont souvent complets.
Au fond, la foudre s’abat sur l’océan
Les îles Perhentian
Les îles Perhentian sont situées en Mer de Chine méridionale, à vingt kilomètres des côtes malaisiennes.
Elles sont composées de deux îles principales qui reçoivent les touristes, et d’une poignée d’îlots inhabités.
Presque entièrement recouvertes d’une forêt tropicale, elles sont délimitées soit par des plages de sable blanc bordées de cocotiers, soit par de gros rochers polis par le temps, rappelant (un peu) ceux des Seychelles.
La mer turquoise et translucide héberge une grande diversité d’habitants : poissons-clowns à gogo, poissons-anges, bénitiers, tortues marines, requins de récifs et tant d’autres, qui évoluent tous au milieu de coraux multicolores.
Le petit archipel faisant partie d’un parc marin, la pêche y est interdite afin de préserver cette faune plutôt riche.
Grâce à leur beauté, ces îles constituent une destination touristique de premier choix. Les hébergements, aux tarifs le plus souvent très accessibles, sont tous situés sur les deux îles principales : Perhentian Besar (qui signifie la « grande ») et Perhentian Kecil (qui signifie la « petite »). Quant aux habitants, ils vivent dans l’unique village de l’archipel, situé sur la côte est de Perhentian Kecil.
Ce décor idyllique étant posé, que peut-on faire aux Perhentian ? En gros, trois choses : du farniente de plage en plage, une visite du village de pêcheurs, et admirer les fonds marins, en snorkeling ou en plongée.
Plage et farniente
C’est le menu de base d’un séjour aux Perhentian ! Les plages les plus fréquentées sont celles situées aux pieds des hôtels, même si ce n’est pas non plus la grande foule.
En marchant un peu, on peut trouver des plages très peu fréquentées.
Aux Perhentian, les plages sont toutes dominées par la forêt tropicale.
Sur Perhentian Besar (la grande), il existe d’ailleurs un court sentier de randonnée qui traverse la forêt : le trajet dure une quinzaine de minutes.
Certes, ce n’est pas la forêt vierge dans toute sa splendeur, mais tous les sens sont aux aguets quand même : les cris d’animaux, oiseaux et autres, sont omniprésents surtout au petit matin, et on y croise régulièrement des varans, des singes, des chauves-souris, voire parfois des serpents.
A noter que les varans (1,50 mètre de long, queue comprise) sont totalement inoffensifs tant qu’on ne les provoque pas.
Au bout de la balade, les quelques plages qui se succèdent récompensent les marcheurs.
Le village de pêcheurs
Situé sur Perhentian Kecil (la petite), ce village est peu fréquenté par les touristes.
Sa principale curiosité est sa jolie mosquée blanche, en partie construite sur pilotis.
Les touristes, hommes et femmes, peuvent s’y rendre en veillant à porter une tenue correcte (pas de maillot de bain…).
Sur les plages du village, les bateaux de pêcheurs sont omniprésents, la pêche étant ici l’activité principale des habitants.
Snorkeling et plongée
Plus encore que les plages, les fonds marins constituent certainement la principale attraction des Perhentian.
Le spot de snorkeling à ne pas rater : Turtle Point !
Ce site incontournable est situé sur la côte ouest de Perhantian Besar (la grande).
Sur cet excellent spot, il faut ouvrir les yeux dès les premiers mètres passés sous l’eau. Car au bord de la plage, de nombreux requins juvéniles pointe noire se baladent aux milieu des baigneurs, lesquels ne les voient d’ailleurs pas, la plupart du temps !
Du haut des soixante centimètres de long qu’ils atteignent péniblement, ces petits squales ont déjà une attitude de prédateurs très belle à observer sous l’eau, même s’ils sont inoffensifs pour les humains.
Puis il faut nager au-delà de la digue, où se situe un herbier à quatre ou cinq mètres de profondeur environ.
Car c’est là que viennent brouter les tortues, en toute quiétude malgré la présence de snorkelers.
L’inconvénient du site, c’est qu’on n’y est pas tout seul ! Il y a notamment des bateaux qui déversent chacun, à tour de rôle, une dizaine de passagers asiatiques. Ces derniers ne sachant pas nager, ils sont tous harnachés d’un gilet de sauvetage bien flashy.
Ce qui présente à l’inverse un avantage : ils sont bloqués à la surface par leur gilet et ne peuvent pas descendre au fond en apnée, où l’on se retrouve donc tout seul avec les tortues. Un pur bonheur.
Ainsi, on peut enchaîner les apnées en toute tranquillité et approcher ces gracieux reptiles marins de près, voire de très près, sans jamais les perturber.
Le seul impératif, c’est de ne pas les toucher car de toute évidence, les tortues n’aiment pas ça : elles se dégagent assez brusquement dès qu’un nageur pose la main sur elles. Ce qui n’est hélas pas si rare…
Toutes les cinq à dix minutes, elles remontent brièvement à la surface pendant une poignée de secondes, afin de prendre une bonne bouffée d’air.
Les rayons du soleil n’étant quasiment plus filtrés par l’eau au fur et à mesure que les tortues approchent de la surface, c’est le moment où leur carapace s’illumine en retrouvant toutes ses couleurs naturelles.
Apparemment, elles viennent se nourrir là tous les jours. Nous avons été deux fois sur ce superbe spot, et nous avons rencontré deux tortues à chaque fois.
Passer trois quarts-d’heure à une heure avec elles dans l’eau tiède est une expérience fabuleuse pour qui aime les animaux et la mer. Même si de leur côté, les tortues nous auront royalement ignorés de bout en bout !
D’un point de vue purement pratique, pour se rendre sur ce spot en bateau, il faut bien préciser au chauffeur « Turtle Point » et non pas « Turtle Beach », qui est une plage située plus au nord et qui n’a rien à voir…
Les autres spots de snorkeling
On peut faire du snorkeling à peu près partout aux Perhentian même si aux abords des plages, on trouve pas mal de coraux morts.
Car si le petit archipel se trouve au beau milieu d’une zone protégée, la mentalité de quelques habitants et le comportement de certains touristes tardent à évoluer !
Il n’est pas rare de voir l’ancre des bateaux racler le fond et donc les coraux, ou encore les touristes les détruire à coups de palmes.
Il faut donc s’attendre à trouver des zones de coraux morts en alternance avec de superbes patates de corail, quand on fait du snorkeling aux Perhentian.
Parmi les nombreux spots de snorkeling de ces îles, on peut noter celui de Shark Point, où il est souvent possible d’approcher des requins pointe noire adultes nager entre les coraux et la surface, parfois à seulement deux ou trois mètres de profondeur. Il est également possible d’y plonger avec bouteille (voir ci-dessous).
La plongée
On trouve des spots de plongée tout autour des îles Perhentian. Nous en avons testé quatre, dont celui considéré par beaucoup comme étant le plus beau de l’archipel : Tokong Laut. Globalement, ils nous ont tous semblé assez poissonneux.
Golden Sand (à l’ouest de Kecil). Prof. 11 m
Pour nous, cette plongée s’avère moyenne, ce qui peut s’expliquer par le temps maussade ce jour-là, et donc le manque de lumière et de couleurs qui va avec. De plus, c’est la seule plongée où nous n’apercevons pas la moindre tortue. Le poisson que nous croisons le plus souvent est le poisson-clown. A noter aussi quelques idoles maures et une grosse raie pastenague.
Shark Point (au sud de Besar). Prof. 10 m
Ce spot est fréquenté par quelques requins pointe noire adultes, d’où son nom, bien qu’on ne puisse pas être sûr d’en voir à chaque fois.
Dès le début de la plongée, nous avons la chance d’en apercevoir un. Il fait un aller-retour sous nos yeux mais un peu trop loin de nous – à une dizaine de mètres – pour que nous puissions bien l’observer. Nous n’en verrons pas d’autres. Ce joli spot nous offre néanmoins plein d’autres poissons.
Raie pastenague à pois bleusUn platax
Batu Layar (à l’ouest de Besar). Prof. 18 m
Ce spot est situé en face de Turtle Point. Malgré des conditions à nouveau défavorables (peu de lumière et de couleurs), nous nous régalons : une tortue posée sur les coraux, un banc de sept ou huit perroquets à bosse gros et massifs, un requin-nourrice juvénile posé sur le fond et roupillant tranquillement à l’abri d’un rocher…
Poissons perroquets à bosse
Tokong Laut (à côté des petites îles Perhentian inhabitées, situées au nord-ouest de Kecil). Prof. 25 m
Encore une fois, le manque de lumière et de couleurs (également dû en partie à la profondeur cette fois-ci) ne nous permet pas de savourer ce spot comme il le mérite. Néanmoins, nous sentons bien tout son potentiel car la plongée est vraiment belle quand même.
Poisson-ballon étoilé
Sur ce site très poissonneux, on rencontre un peu de tout : gros poissons porc-épics, murènes, tortues vertes, poissons-anges, poissons-papillons, balistes… Un régal !
Plongée sur Tokong Laut : le briefing qui précède la plongée
INFOS PRATIQUES
KUALA LUMPUR
Le Victoria Home Platinum Suites est un grand immeuble idéalement situé, en plein cœur de Kuala Lumpur, pile en face des fameuses tours Petronas. Ses appartements de standing se louent à un tarif abordable.
Pour réserver, on peut passer par les principales centrales de réservations :
→ Prix (selon les centrales) : à partir de 114 euros l’appartement pour quatre à six personnes, à partir de 40 euros la chambre pour deux. A nos dates en plein mois de juillet, nous avons payé 124 euros pour quatre :
Notre appartement entièrement équipé était situé au 43e étage. Sa superficie s’élevait approximativement à une centaine de mètres carrés.
→ Équipements : la piscine à débordement sur la terrasse du 51e étage domine la ville, et est accessible sans supplément : elle est incluse dans le prix, de même qu’une salle de sport.
→ A proximité :
Métro à 5 minutes à pied (station Bukit Nanas)
Centre commercial avec une vaste galerie marchande
Restaurants
Banques
Les tours Petronas sont à 15 minutes à pied.
Voilà, vous savez tout sur ce lieu rare : y’a plus qu’à…
KUALA BESUT
OU LOGER ?
Rumah Hentian Ayah : petite maison d’hôtes qui ne paye pas de mine mais très correcte, avec un personnel discret mais serviable.
L’embarcadère des ferrys pour les Perhentian est à cinq minutes à pied. Également à proximité : plage, centre-ville, port de pêche, restaurants et petits commerces.
Il y a quatre chambres (de 3 à 4 personnes) avec lits superposés. Elles sont petites mais correctes, et climatisées.
Prix: 20 à 27 euros par nuit et par chambre.
LES ÎLES PERHENTIAN
COMMENT Y ALLER ?
Dépourvues d’aéroport, les Perhentian sont accessibles en bateau. Le principal port de départ pour les Perhentian est la petite ville de Kuala Besut, située sur la côte, à 20 kilomètres des îles.
Plusieurs bateaux font le trajet quotidiennement : on achète les billets sur l’embarcadère et on prend le prochain bateau. A noter qu’à bord, chaque passager doit donner le nom de son hôtel, pour que le chauffeur puisse organiser sa tournée.
Attention : il arrive que les bateaux soient pleins (notamment les premiers départs du matin, qui permettent de profiter pleinement de la première journée aux Perhentian) : il faut alors attendre le bateau suivant. On peut donc acheter le billet soit la veille si l’on passe la nuit à Kuala Besut, soit tôt le matin avant le premier départ, soit en réservant ici, soit enfin à l’aéroport de Kota Bharu (voir ci-dessous).
L’aéroport le plus proche de Kuala Besut est celui de Kota Bharu, à 56 kilomètres de là. Le trajet se fait soit en taxi (durée : 1h00 – Prix : 25 à 30 euros), soit en bus (durée : 1h15 – Prix : 8 euros).
Enfin, on peut faire le trajet Kuala Lumpur – Kuala Besut en bus (durée : 9h00 – Prix : 10 à 13 euros – Distance : 530 km)
QUAND Y ALLER ?
La période idéale court de janvier à mai (idéalement février). Précipitations mensuelles min/max : 50/120 mm.
C’est correct de juin à septembre. Précipitations mensuelles min/max : 130/160 mm.
La période à éviter, extrêmement pluvieuse, va d’octobre à décembre. Précipitations mensuelles min/max : 220/470 mm.
La température est chaude toute l’année, entre 29° (novembre à janvier) et 32° (avril à août).
Enfin, la température de la mer est agréable toute l’année : 27° à 30° !
Il n’y a aucune route aux Perhentian, le seul moyen de transport est donc le bateau-taxi. En effet, la végétation tropicale qui tombe dans la mer un peu partout empêche de faire le tour des îles à pied. On trouve facilement des bateaux-taxis à peu près partout. Il existe des pratiques tarifaires que tout le monde respecte, donc les prix sont rarement négociables (selon le trajet, entre 5 et 25 Ringgit, soit entre 1 et 5 euros environ).
OU DORMIR ?
→Suhaila Palace – Comme tous les hôtels ici, le Suhaila Palace a les pieds dans l’eau. Les chambres sont propres et confortables. Surtout, l’accueil y est exceptionnel, de la part de sa patronne (surnommée Mister President) et son adjointe (Atom) : nous y avions réservé 7 nuits mais des travaux bruyants dans l’hôtel mitoyen à notre chambre nous ont empêchés de dormir. L’hôtel étant complet, Mister President a accepté sans sourciller d’annuler nos 5 dernières nuitées sans frais, et nous a carrément recommandé un autre hôtel voisin.
A noter que les 2 chambres pour quatre personnes sont au rez-de-chaussée et ne comportent pas de fenêtres. Les 8 chambres pour deux sont à l’étage avec une grande terrasse commune et une belle vue sur la mer. L’hôtel est situé juste à côté d’un club de plongée (Universal Diver).
Prix: à partir de 35 euros par nuit la chambre pour deux personnes.
Chalets tout confort posés sur une jolie plage. Très bon accueil. Grand restaurant qui surplombe la mer.
Prix : il varie selon la saison (basse / haute / et en juillet août : super haute !)
Le tarif minimal (= chalets « Deluxe ») par nuitée pour un chalet de deux personnes est de 180 Ringgit (environ 39 euros) en basse saison, et de 330 Ringgit (72 euros environ) en « super haute » saison.
La vue depuis le balcon d’un chalet « Deluxe » (= de base)
Les chalets situés sur la plage ainsi que ceux qui surplombent la mer sont plus chers (430 Ringgit/94 euros environ en « super haute » saison).
SNORKELING
On peut s’adresser aux clubs de plongée qui organisent des tours de snorkeling. On peut également rejoindre les spots de snorkeling en bateau-taxi : les chauffeurs connaissent les bons coins et sont de bon conseil. Il est possible de louer le matériel de snorkeling sur place, même si en termes de qualité il est préférable d’avoir son propre matériel.
Voici quelques spots de snorkeling (les deux premiers sont incontournables) :
→ Turtle Point : il est situé à l’ouest de Perhentian Besar. Bon à savoir : quand on demande à un chauffeur de bateau-taxi de s’y rendre, il ne faut pas confondre avec Turtle Beach qui est une simple plage, située plus au nord.
Attention : le spot de snorkeling est situé quelques mètres à l’extérieur des zones de baignades, en plein dans la zone de passage des bateaux qui vont et viennent à la plage. Les pilotes y sont habitués et font donc très attention, mais les snorkelers doivent aussi le savoir et en tenir compte en levant la tête chaque fois qu’ils entendent un bateau arriver.
→ Shark Point : il est situé au sud-ouest de Perhentian Besar. On y croise régulièrement des requins pointe noire qui nagent entre les coraux et la surface, parfois à deux ou trois mètres de profondeur à peine. Le site de plongée est situé juste à côté, à une profondeur un peu plus importante (10 mètres).
→ Tanjung Batu Lochek : il est situé à la pointe sud-ouest de Perhentian Besar, à proximité de Shark Point. Le site est incroyablement poissonneux, avec notamment des centaines de poissons-demoiselles au-dessus des coraux, dans un à deux mètres de profondeur. A tel point que je soupçonne le site de faire régulièrement l’objet de nourrissage…
Ce spot est accessible à pied depuis les hôtels de la côte ouest (Suhaila Palace, Coral View etc.), ou en bateau-taxi. Il est posé au milieu d’une superbe anse où la mer reflète la couleur vert-émeraude de la forêt-vierge qui la surplombe. La plage est cernée par de jolis rochers que la mer et le temps ont poli. Le spot est visible depuis la rive car il y a un petit ponton flottant, qu’on peut rejoindre en quelques coups de palmes.
CLUBS DE PLONGÉE
→ Perhentian Dive Center : club situé au sud-ouest de Perhentian Besar. Le club est sérieux, le matériel récent, le personnel compétent et accueillant, et les plongées se font dans les règles de sécurité.
Prix – Le tarif (équipement compris) est dégressif : de 95 Ringgit la plongée unique (environ 20 euros) à 75 Ringgit par plongée (environ 16 euros) pour 10 plongées et plus.
→ Universal Diver : club sérieux situé à l’ouest de Perhentian Besar, matériel récent, personnel compétent, plongées dans les règles de sécurité.
Prix– Le tarif (équipement compris) est similaire à celui du Perhentian Dive Center : de 95 Ringgit la plongée unique (environ 20 euros) à 75 Ringgit par plongée (environ 16 euros) pour 10 plongées et plus.
La Thaïlande est la première partie de notre périple en famille en Asie-du Sud-Est, juste avant la Malaisie et Singapour.
Une capitale trépidante, une rivière mythique, un peuple souriant, des temples et des bouddhas partout, des cascades paradisiaques, et des animaux côtoyés de très près, voici en quelques mots le sommaire d’un séjour inoubliable en Thaïlande…
Il manque juste à notre programme ce pourquoi tant de touristes viennent dans ce pays : les îles paradisiaques de la mer d’Andaman ! Pourtant, elles nous font bien rêver nous aussi, mais nous sommes en juillet et en cette saison, le temps y est mauvais paraît-il. D’où l’idée de terminer notre périple asiatique en descendant jusqu’en Malaisie : là-bas, nous trouverons bien notre bonheur insulaire…
En attendant, voici notre programme thaïlandais, étape par étape :
Ou alors ci-dessous, le compte-rendu complet de toutes ces étapes.
Bangkok, première ville touristique du monde
Selon le dernier classement des villes les plus visitées du monde, Bangkok se situe à… la première place ! Devant Londres (2e) et Paris (3e), excusez du peu. Et s’il est évident que certains quartiers de la ville ne présentent pas spécialement d’intérêt, d’autres sites en revanche constituent de pures merveilles et justifient un tel classement.
Petit tour d’horizon de tout ce que nous avons pu voir à Bangkok en moins de quarante-huit heures.
LE WAT PHO
Ce magnifique temple bouddhiste est l’un des plus anciens du pays.
En pénétrant dans son enceinte, il est important de se rappeler qu’avant d’être un site qui se visite, c’est surtout un lieu de culte et de méditation très fréquenté par les bouddhistes. Ainsi, une tenue correcte et un comportement respectueux sont exigés.
Le temple est composé de plusieurs bâtiments à l’architecture dépaysante pour les occidentaux que nous sommes, abondamment décorés de mosaïques multicolores.
A l’intérieur des bâtiments, les bouddhas sont omniprésents et rivalisent de sérénité.
Le plus grand et le plus impressionnant d’entre eux, c’est Bouddha couché, représenté sur son lit de mort juste avant d’atteindre le Parinirvāṇa (la fin de l’existence physique pour qui a atteint l’éveil).
Ce magnifique bouddha est entièrement recouvert de feuilles d’or.
La salle qui l’accueille, bien que très grande, semble trop exiguë pour cette statue qui en impose : 46 mètres de long sur 15 de haut.
Et que dire de ses pieds, qui sont au moins aussi beaux que tout le reste : incrustés de nacre, ils représentent les 108 actions qui ont permis à Bouddha d’atteindre la perfection.
Un peu plus loin se trouve le sanctuaire principal : l’Ubosot. A l’intérieur, on retrouve Bouddha, mais assis cette fois. C’est en dessous de cette statue toute en or et en cristal que sont conservées les cendres du célèbre roi Rama Ier (1737-1809).
A noter enfin que dans l’enceinte du Wat Pho, on trouve également une école de médecine et de massages traditionnels, qui fut créée pour assurer la transmission des savoirs ancestraux.
Aujourd’hui, elle assure la formation des étudiants venus du monde entier. Les visiteurs peuvent d’ailleurs se faire masser dans les règles de l’art, même si l’attente peut parfois être un peu longue… Le site officiel : école de médecine et de massages traditionnels,
WAT ARUN : LE TEMPLE DE L’AUBE
Bien que bouddhiste, c’est à un dieu hindou, Aruna, que le temple doit son nom : Aruna symbolise l’aurore, et le Wat Arun voit chaque matin la première lumière du jour éclairer sa superbe façade…
Ce temple est devenu au fil du temps le symbole de Bangkok, on le retrouve d’ailleurs souvent en photo sur la couverture des magazines.
De près, on constate que c’est une infinité de petites mosaïques colorées qui constituent ce gigantesque ensemble.
Si l’escalier du prang central est très abrupt (le prang étant une tour typique de style khmer, en général richement sculptée), c’est pour évoquer la grande difficulté qui existe à atteindre les niveaux supérieurs de l’existence, selon les préceptes bouddhistes.
Une partie seulement des escaliers du prang central (72 mètres de haut) est ouverte au public, ce qui est suffisant pour avoir une jolie vue sur Bangkok quand le temps s’y prête… ce qui n’était pas le cas le jour de notre visite !
LE WAT PHRA KAEO
Tous les bangkokiens que nous rencontrons nous le disent : parmi toutes les merveilles de leur ville, le summum, c’est le Wat Phra Kaeo.
Il est situé à l’intérieur du domaine royal, lequel est lui-même cerné par une muraille blanche crénelée longue de deux kilomètres.
L’origine du site date de la fin du 18e siècle, lorsque le roi Rama Ier fonda officiellement Bangkok pour en faire la nouvelle capitale du pays. Il décida d’y construire un temple qui devait surpasser ceux des capitales précédentes, Ayutthaya et Thonburi.
Ce temple, ou plus précisément cette enceinte sacrée, c’est le Wat Phra Kaeo : il comprend notamment un ubosot (bâtiment principal d’un temple) abritant le fameux Bouddha d’Émeraude, ainsi qu’un ensemble comportant divers édifices, stèles et autres statues de toute beauté.
Photographier le Bouddha d’Émeraude est interdit, mais vous pouvez le voir ici.
A noter que le Bouddha d’Émeraude… est en jade !
L’architecture raffinée des différents édifices est embellie par le remarquable travail de décorations à base de feuilles d’or, de porcelaine, de céramiques, ou encore d’incrustations de nacre… Certains bâtiments sont carrément recouverts d’une pluie de dorures.
Le Phra Mondop est une magnifique bibliothèque. Elle renferme notamment de vieux livres en feuilles de palmier contenant des textes bouddhiques anciens. Ces pièces rares et fragiles sont précieusement conservées à l’intérieur.
On ne peut admirer cet incroyable bâtiment que de l’extérieur, ses salles étant fermées au public.
Le Prasat Phra Thep Bidon est le Panthéon Royal. Il contient des statues grandeur nature de tous les rois de la dynastie Chakri, laquelle est toujours au pouvoir.
Il se caractérise par la dominante bleue des innombrables céramiques qui le décorent.
Le site comprend également plusieurs chedis dorés (constructions bouddhistes en forme de tours coniques).
Au pied de l’un d’entre eux, de jolies créatures mythologiques multicolores semblent s’amuser.
Pour résumer, le Wat Phra Kaeo permet d’en prendre plein les yeux. La richesse des décorations, l’explosion des couleurs et le raffinement de l’architecture font de ce site un pur joyau.
Ce site somptueux est incontournable à Bangkok.
CHINATOWN
Nombreuses sont les grandes villes à travers le monde qui possèdent un quartier chinois, mais celui de Bangkok est l’un des plus grands.
Lorsqu’on pénètre dans ce quartier, on est frappé par la frénésie qui l’anime et qui met nos sens en éveil : ça grouille de voitures et de piétons, les gaz d’échappements se mêlent aux parfums de la cuisine de rue, les tuks-tuks pétaradent haut et fort, les innombrables enseignes éclaboussent les rues de toutes leurs couleurs…
Il est très agréable et dépaysant de se balader dans le dédale de ruelles qui sont tantôt bordées de magasins, tantôt dédiées au marché.
Dans ce quartier réputé pour sa gastronomie, la rue présente toujours de quoi se nourrir et se régaler.
Si l’on manque de temps pour visiter Chinatown, alors il faut privilégier la tombée de la nuit. Car c’est le moment où les rues se transforment en un restaurant géant, pendant que toutes les enseignes multicolores s’illuminent d’un seul coup.
AYUTTHAYA : LA « CITÉ SCINTILLANTE »
Fondée en 1350, Ayutthaya, surnommée la « Cité Scintillante », fut la capitale du royaume de Siam pendant quatre siècles. Elle fut l’une des villes d’Asie du Sud-Est les plus prospères de son époque, et figura même parmi les plus grandes villes du monde au 18e siècle.
Bien que son nom d’origine sanskrite signifie « qui ne peut être conquis », elle finit bel et bien par être pillée puis détruite par le voisin birman en 1767. Ensuite, la cité tomba en ruines petit à petit.
Aujourd’hui, les vestiges de ses dizaines de temples témoignent de sa grandeur passée. Ce sont eux qui valent à la ville d’être classée au patrimoine de l’humanité par l’Unesco, et qui font de la Cité Scintillante une étape incontournable de la Thaïlande.
Ayutthaya est traversée par plusieurs cours d’eau, sur lesquels c’est un vrai régal de se déplacer pour découvrir les nombreux temples qui embellissent les rives.
Ceux qui veulent découvrir des temples n’ont que l’embarras du choix à Ayutthaya.
Mais avant de vous montrer ceux que nous avons visités, une toute petite leçon d’architecture bouddhiste s’impose :
LES INCONTOURNABLES
Voici une liste, évidemment subjective, de quelques-uns des plus beaux temples d’Ayutthaya, à ne rater sous aucun prétexte.
Wat Phanan Choeng
Construit en 1324.
Bien qu’il soit très prisé des touristes, il ne faut pas passer à côté de ce temple.
Car son principal joyau, c’est l’immense Bouddha doré qu’il abrite (19 mètres de haut). Particulièrement vénéré des bouddhistes, il est enserré dans une salle presque trop petite pour lui, et richement décorée. L’ensemble est somptueux.
Wat Phra Si Sanphet
Proche du palais royal d’Ayutthaya, il servait de temple royal. C’est l’un des temples les plus importants d’Ayutthaya. Ses vestiges sont situés dans une zone arborée, ce qui rend la visite particulièrement agréable, notamment par temps chaud.
Il est situé sur le même site qu’un autre temple très intéressant mais plus récent (voir plus bas) : Wiharn Phra Mongkon Bophit.
Wat Chai Watthanaram
Construit en 1630.
Situé sur la rive du fleuve Chao Phraya, ce célèbre temple est l’un des plus réputés d’Ayutthaya.
Le roi Prasat Thong le fit ériger en hommage à sa mère. Aujourd’hui, ce temple est plutôt bien conservé.
Le meilleur moyen pour s’y rendre est le bateau, et le moment idéal pour le découvrir est le soir au coucher du soleil.
S’il ne fallait voir qu’un seul temple à Ayutthaya, ce serait peut-être bien celui-là…
LES AUTRES TEMPLES A VOIR
Wat Phutthaisawan
Construit en 1353.
En arrivant par la rivière, ce sont quatre statues étonnantes qui accueillent les visiteurs.
Ce qui attire l’œil d’emblée, c’est ce prang tout blanc qui domine les lieux.
A ses pieds, une armée de bouddhas veille paisiblement sur le site.
Wat Phu Khao Thong
Construit en 1395.
Le nom de ce temple signifie la montagne dorée. Peu fréquenté, il est assez différent de la plupart des temples de la région, que ce soit par sa couleur ou son architecture.
En haut des escaliers qui permettent de monter dessus, la vue sur les rizières environnantes vaut le coup d’œil.
Wat Lokayasutharam
La visite de ce site est rapide. En effet, outre un grand bouddha couché (environ 40 mètres de long sur 8 mètres de haut), il subsiste simplement un prang qui domine quelques ruines.
Ce bouddha est parfois drapé d’orange, mais pas le jour de notre visite.
Wat Mahathat
La date précise de sa construction n’est pas connue avec certitude, mais il daterait de la fin du 14e siècle.
Ce temple est l’un des plus visités de la région. C’est ici que l’on trouve notamment la fameuse tête de Bouddha enserrée dans les racines d’un banian.
Lorsque les birmans détruisirent une bonne partie d’Ayutthaya au 18e siècle, ils décapitèrent avec acharnement presque tous les bouddhas de Wat Mahathat. Selon la légende, l’une des têtes coupées roula jusqu’à un banian qui la recueillit dans ses racines. Aujourd’hui sacrée, elle est vénérée par les bouddhistes.
Pour le reste, bien qu’une bonne partie du temple soit en ruines, il est intéressant à découvrir.
Wiharn Phra Mongkon Bophit
Situé juste à côté de Wat Phra Si Sanphet (voir plus haut), on peut faire d’une pierre deux coups : ils sont si proches qu’il est presque impossible de visiter l’un sans visiter l’autre !
Le Wihan Phra Mongkhon Bophit est notamment réputé pour abriter un superbe bouddha doré, haut d’une dizaine de mètres.
Wat Yai Chai Mongkol
Construit en 1357.
Ce vaste temple est l’un des plus anciens de Thaïlande.
Outre de beaux alignements de bouddhas drapés d’orange, ce temple est réputé notamment pour son grand chedi, que l’on peut voir de très loin : il commémore une grande victoire d’Ayutthaya sur l’envahisseur birman, en 1592.
Ce temple est très fréquenté, et nombreux sont les fidèles qui s’y pressent pour venir prier.
LE LONG DU MAE KLONG
Le Mae Klong est un fleuve qui se jette dans le golfe de Thaïlande à Samut Prakan, à 80 kilomètres au sud-est de Bangkok.
Le port de Samut Prakan
De toute évidence, cette petite ville de 50.000 habitants est orientée vers la pêche. Pourtant, de nombreux chalutiers sont bloqués à quai, certains dans un état de décrépitude avancée.
En effet, la Thaïlande n’ayant pas toujours respecté certains règlements internationaux, elle est aujourd’hui sanctionnée par quelques restrictions en matière de pêche dans le golfe de Thaïlande.
Toujours est-il que l’on croise de nombreux habitants sur de petites embarcations, qui viennent prélever péniblement de quoi nourrir leur famille. En effet, les poissons qu’ils réussissent à sortir de leurs filets sont aussi rares que petits.
Régulièrement, un varan ou deux passent par là, longeant la coque des bateaux à quai, à la recherche d’un peu de nourriture, sous l’œil imperturbable des pêcheurs.
Le temple
A quelques encablures du port, un temple bouddhiste est situé au bord de l’eau lui aussi. Sa jolie façade ornée de têtes d’éléphants change un peu des temples habituels.
Aux abords, quelques moines bouddhistes s’affairent, au milieu d’une multitude de chiens qui ont trouvé refuge ici.
J’essaie de discuter avec l’un des moines mais il ne parle que le thaï. Qu’importe. Il sourit beaucoup et quand je lui montre le temple, il va aussitôt en chercher les clés pour m’ouvrir les portes. C’est ainsi que je me retrouve avec un temple pour moi tout seul !
Pas un seul touriste aux alentours, juste ce moine souriant et moi. C’est un vrai privilège qu’il m’offre là. Il semble aussi heureux de m’accueillir ici que je le suis de pouvoir profiter de ce joli temple vide, ce qui me change des temples plus ou moins fréquentés d’Ayutthaya.
Mae Klong Railway Market
Si ce marché est si atypique, c’est parce que, comme son nom l’indique, il est situé sur une voie de chemin de fer… en activité ! Tous les jours, le train en provenance ou à destination de Bangkok traverse ce marché.
Il arrive au ralenti et au fur et à mesure qu’il avance, les commerçants remballent leurs marchandises les uns après les autres. Au dernier moment, ils plient leur étal et dès que le train est passé, ils remettent tout en place.
Nous nous sommes rendus à ce marché un soir mais nous n’avons pas pu assister au spectacle puisque le train était sagement garé, en attendant l’horaire de départ du lendemain…
LE MARCHÉ FLOTTANT DE DAMNOEN SADUAK
C’est l’un des marchés flottants les plus connus de toute la région du grand Bangkok, et le seul du coin à être ouvert tous les jours. Pourtant, les habitants y font rarement leurs emplettes, laissant ce soin aux touristes pour lesquels on « adapte » les prix ! Mais le spectacle vaut malgré tout le coup d’œil.
Il existe deux façons de visiter ce marché : soit à pied en admirant le spectacle du marché flottant depuis les ponts qui enjambent la rivière, soit en barque pour être au cœur de l’action. Nous avions choisi la première solution mais, nous étant fait conduire sur place par un Thaïlandais qui ne parlait pas un traître mot d’anglais, il nous a déposés hors de la ville, à une sorte de terminal pour barques. Nous nous sommes donc trouvés plus ou moins contraints d’en prendre une. Ce que nous n’avons finalement pas regretté…
Car en effet, naviguer sur ces canaux dans la lumière douce du petit matin fut un enchantement.
Ce marché étant considéré comme un nid à touristes, l’idéal consiste à s’y rendre assez tôt le matin. Car après 9h30, les cars venus de Bangkok débarquent leurs nombreux visiteurs. Le marché n’a alors plus grand-chose d’authentique alors qu’en arrivant tôt, on ne croise quasiment aucun touriste.
Ici, on fait son marché de barque à barque : il suffit de se déplacer sur l’eau et de regarder ce qu’il y a dans la barque du voisin, puis de faire son choix parmi les produits qu’il/elle propose.
L’heure totalement indue à laquelle nous nous sommes levés pour arriver tôt a au moins le mérite de ne nous faire croiser quasiment que des locaux. Sans touristes, le dépaysement est total dans ce marché aquatique et atypique !
Si l’essentiel du marché se passe donc sur les barques, il y a quand même de nombreuses boutiques de souvenirs ainsi que des restaurants tout le long des quais, ce qui montre bien le potentiel touristique du site…
KANCHANABURI : LE PONT DE LA RIVIÈRE KWAÏ ET LES ÉLÉPHANTS !
Kanchanaburi et ses 50.000 habitants sont posés sur la rivière Kwaï (ou plus précisément au confluent des rivières Kwaï Yai et Kwaï Noi).
La ville est assez animée, notamment sur la longue avenue bordée de restaurants qui mène au fameux pont de la rivière Kwaï.
Le pont est évidemment le site le plus connu de la petite ville. Mais non loin de là, un autre site permet de passer un superbe moment : Elephants’ World, un parc en pleine nature où le visiteur côtoie des éléphants et s’occupe d’eux pendant un ou plusieurs jours.
Le pont de la rivière Kwaï
Pendant la seconde guerre mondiale, le Japon entreprend la construction d’une ligne de chemin de fer entre la Thaïlande et la Birmanie. Il y affecte quelques dizaines de milliers de travailleurs asiatiques et de prisonniers de guerre. Leur mortalité est élevée à cause des conditions parfois inhumaines dans lesquelles ils sont traités ainsi que des maladies tropicales. D’où le surnom de « train de la mort » que porte aujourd’hui le train circulant sur cette ligne.
Le pont originel fut construit en bois mais un autre pont, métallique celui-là, surplombe les flots à proximité.
Bombardé puis restauré dès la fin de la guerre, c’est celui qui enjambe aujourd’hui encore la fameuse rivière Kwaï Yai.
A part son importance historique, on ne peut pas vraiment dire qu’aujourd’hui ce pont présente un très grand intérêt.
A noter qu’à Kanchanaburi, un cimetière allié de la seconde guerre mondiale est réservé aux prisonniers qui ont laissé leur vie dans la construction de ce pont.
Elephants’ World
Il existe différentes structures en Thaïlande, qui accueillent les visiteurs pour leur faire approcher des éléphants. Nombre d’entre elles sont réputées ne pas respecter ces animaux.
Dans la région de Kanchanaburi, nous en avons trouvé une, Elephants’ World, qui a la réputation inverse.
Alors bien sûr, il est difficile de porter un jugement sur la façon dont ces organisations traitent les animaux quand, comme moi, on est assis derrière son ordi en France pour réserver. Je me suis donc fié aux nombreux avis et commentaires trouvés sur le net. Et Elephants’ World semble à peu près faire l’unanimité en matière de traitement respectueux des animaux, c’est pourquoi nous l’avons choisi.
On arrive sur place dans un vaste bâtiment en bois qui semble perdu en pleine nature. C’est ici qu’a lieu le briefing pour expliquer aux visiteurs la journée qui les attend.
D’un côté, le bâtiment domine la rivière Kwaï, où les visiteurs passeront une partie de la journée à laver les éléphants tout en se baignant avec eux.
De l’autre côté, on aperçoit les pachydermes, qu’on nourrira sitôt le briefing terminé.
On leur donne des fruits directement dans la trompe, qu’ils engloutissent goulûment à raison de quelque… 200 kilos par jour !
Et à cette occasion, on peut les approcher de près, vraiment de très près…
On les accompagne ensuite à la rivière.
L’endroit semble être leur terrain de jeu favori… et devient vite le nôtre aussi !
Les visites chez Elephants’ World durent, au choix, une demi-journée à quatre semaines mais dans tous les cas, on repart un grand sourire aux lèvres.
Loger dans un hôtel flottant sur la rivière Kwaï
Un petit mot sur le logement à Kanchanaburi. Quitte à dormir quelque part dans cette ville, autant choisir un endroit mythique : la rivière Kwaï !
Les hôtels flottants y sont assez nombreux, souvent pas spécialement chers, et la quiétude des lieux vaut vraiment le coup.
Nous avons passé deux nuits au VN Guesthouse (voir les infos pratiques en fin d’article) dans un cadre très délassant, mais il y a pas mal d’autres hôtels similaires sur les berges de la rivière. On n’a donc que l’embarras du choix.
A noter que depuis Kanchanaburi, on peut aussi rallier le parc national d’Erawan et ses fameuses chutes, situés à 70 kilomètres de là.
LES CHUTES D’EAU : SAI YOK NOI ET LE PARC NATIONAL D’ERAWAN
Les chutes d’Erawan étant assez fréquentées, le bon plan consiste à y arriver dès l’ouverture (8h00), avant le débarquement de tous les visiteurs basés à Kanchanaburi. Il y a alors peu de monde et c’est le meilleur moment pour en profiter.
Idéalement, il faut donc passer la nuit à proximité, c’est pourquoi la veille de notre visite des cascades, nous avons pris le « train de la mort » pour aller dormir à Nam Tok, non loin d’Erawan. Et là, nous avons découvert par hasard qu’il y avait également de très belles cascades.
Sai Yok Noi Waterfall
Le parc national de Sai Yok, très arboré, est situé en pleine nature.
Il est relativement peu fréquenté car même s’il y a un peu de monde par endroits, on peut profiter quand même des cascades sans promiscuité, dans un cadre naturel idyllique.
On peut aller et venir dans les petites grottes situées derrière les rideaux d’eau.
Il fait chaud, l’eau est rafraîchissante et la verdure cerne le site.
Cet avant-goût des fameuses cascades d’Erawan est une excellente étape.
Le parc et les chutes d’Erawan
Les chutes d’Erawan dégoulinent sur sept niveaux. Il est possible (et délicieux) de se baigner dans chaque piscine naturelle entre deux chutes.
On les atteint en marchant dans la forêt, sur un terrain qui monte souvent mais où un sentier et parfois des escaliers sont aménagés, ce qui rend la balade assez facile. Elle est d’autant plus agréable qu’elle est régulièrement ponctuée des fameuses cascades.
La première, Lai Kun Rang, est accessible très rapidement. Si on y arrive tôt le matin, elle est déserte et on s’y baigne absolument seul.
Plus tard dans la journée, elle est d’autant plus prise d’assaut par les touristes qu’elle est accessible en quelques minutes de marche seulement, contrairement à celles des niveaux supérieurs qui nécessitent de marcher plus longtemps. Voici la même chute, quelques heures plus tard :
Entre deux baignades dans les cascades, la balade dans la forêt est très agréable.
La troisième cascade, Pha Nam Tok, est l’une des plus hautes.
Parfois, quelques offrandes abandonnées au milieu de nulle part ponctuent l’itinéraire dans la forêt.
Au cinquième niveau, Buar Mai Long est l’une des cascades les plus agréables pour se baigner. Mais du coup, elle devient vite aussi l’une des plus fréquentées.
Les cascades sont tellement paradisiaques qu’on a presque tendance à négliger la balade dans la forêt, pourtant elle aussi très agréable.
La cascade du sixième niveau, Dong Pruk Sa, est peut-être la plus sauvage car elle est difficilement accessible.
Mais la plus agréable est sans doute celle du septième et dernier niveau, Phu Pha Erawan : ceux qui entament la balade tôt le matin sans s’arrêter à aucune cascade y arrivent les premiers, et peuvent donc la savourer tout seuls.
Mais très vite dans la matinée, elle devient assez fréquentée, ce qui n’enlève pourtant rien à cette sensation de petit paradis tropical qu’elle laisse à tous ceux qui s’y baignent. La température de l’eau, dans cette chaleur ambiante, est tout simplement délicieuse…
Une fois terminée la journée de détente dans les cascades et la forêt d’Erawan, on peut faire un petit détour par le barrage de Srinakarin, situé non loin de là.
L’ouvrage, qui permet de réguler les rivières et de produire de l’énergie hydroélectrique, est assez impressionnant. On peut se balader à son sommet, d’où la vue dégagée en direction de la Birmanie voisine vaut le coup d’œil.
INFOS PRATIQUES
La monnaie thaïlandaise est le Bath (THB). Les conversions indiquées ci-dessous en euros tiennent compte du taux de change de décembre 2019 (1 euro = 34 THB environ).
BANGKOK
Se déplacer à Bangkok
Se rendre d’un point à l’autre de la mégapole trépidante et saturée peut relever du parcours du combattant.
Pour y remédier, voici le site idéal : transitbangkok.com. Il répertorie toutes les lignes de tous les moyens de transports de la ville, propose des cartes et calcule même les itinéraires d’un point à l’autre, en combinant les différents moyens de transports existants (métro + bateau par exemple, etc.)
Le tuk-tuk
Totalement dépaysant, c’est l’un des symboles de la Thaïlande ! Au rayons des avantages, ses petites dimensions lui permettent de se faufiler entre les voitures à l’arrêt, ce qui en fait un moyen de transport plutôt rapide. Côté inconvénients, les gaz d’échappements et le vacarme ambiants font fonctionner nos narines et nos oreilles à plein régime ! Mais malgré tout, ce moyen de transport emblématique du pays fait partie des incontournables. A noter que par temps de pluie, la chaussée est glissante et il vaut mieux préférer un autre moyen de déplacement.
A savoir : afin d’éviter toute mauvaise surprise, il faut négocier le prix avant le départ.
Le taxi
Il est à la fois plus lent que le tuk-tuk mais aussi plus confortable, et surtout moins cher ! Comme le tuk-tuk, on en trouve partout, il faut juste privilégier les taxis-meters (c’est-à-dire dotés d’un compteur) et veiller à ce que le chauffeur le mette bien en marche au départ.
Le bateau : Chao Phraya Express
Il s’agit de navettes fluviales sillonnant la Chao Phraya, la fameuse rivière qui serpente à travers Bangkok. C’est un moyen de transport simple, rapide, agréable et dépaysant, qui est idéal pour circuler dans la capitale, loin du bitume saturé. C’est sans doute le meilleur moyen de se déplacer pour se rendre à certains monuments comme le Wat Arun ou le Grand Palais, l’arrivée par le fleuve constituant un point de vue différent et intéressant.
→ Prix: 15 THB par trajet pour la ligne orange (0,50 euro environ), qui dessert les principaux sites touristiques (et 13 à 32 THB pour les deux autres lignes, la verte et la jaune, pour des trajets plus longs). On achète généralement les billets à bord (possible également sur le quai, au guichet).
Le métro
Il existe deux types de métros : le métro aérien BTS (Bangkok Transit System) et le métro souterrain MRT (Mass Rapide Transit). Bien qu’ils soient connectés entre eux par quelques stations de correspondances, ils appartiennent à deux réseaux différents, ce qui signifie qu’on doit acheter des tickets de métro spécifiques à chaque réseau. Les tickets communs aux deux réseaux n’en sont pour l’instant qu’au stade de l’étude…
→ Prix : 15 à 50 THB (env. 0,50 à 1,50 euro) selon la longueur du trajet
→ Horaires : de 6h00 à minuit
→ Fréquence : toutes les 5 minutes maximum aux heures de pointe (6h00-9h00 et 16h30-19h30), et toutes les 10 minutes maximum le reste du temps.
Le bus
Les bus urbains de Bangkok ont essentiellement deux caractéristiques : d’une part, ils ne coûtent presque rien (7 à 20 THB par trajet, soit 0,20 à 0,60 euro environ) mais d’autre part, les trajets sont plutôt longs à cause de la circulation très dense dans laquelle ils s’enlisent bien souvent, malgré l’existence de quelques files de bus. A éviter si l’on est pressé.
A pied
La ville est évidemment bien trop grande pour être parcourue à la seule force des mollets ! Marcher fait néanmoins partie du quotidien, et cela permet de s’imprégner de l’ambiance unique de la ville. A noter que pour traverser certaines artères très fréquentées, il faut obligatoirement emprunter les fameux Fly Over, des ponts enjambant la chaussée et qui font office de passages pour piétons.
Quelques généralités sur les temples
→ Il faut éviter de pointer les pieds vers Bouddha, car c’est considéré comme un manque de respect (même si en pratique, il suffit de jeter un œil vers les pieds des touristes pour se rendre que peu d’entre eux le savent…)
→ Une tenue correcte en adéquation avec ces sites sacrés est généralement exigée.
→ Toujours prendre de l’eau avec soi car on n’en trouve pas forcément partout et avec la chaleur fréquente à Bangkok, ce n’est pas du luxe !
Le Wat Pho et le Wat Arun
L’accès à tous les temples du pays est gratuit pour les thaïlandais. Voici le tarif d’entrée pour les visiteurs étrangers.
Wat Pho : depuis le 1er janvier 2019, le tarif d’entrée a doublé, passant de 100 à 200 THB par personne (3 à 6 euros environ).
Pour s’y rendre en bateau (pavillon orange) : descendre à l’arrêt Tha Thien n°8.
La traversée en bateau du Wat Arun au Wat Pho : 4 THB (0,12 euro environ)
Wat Arun : 50 THB par personne (1,50 euro environ).
A noter qu’on peut admirer le temple depuis l’autre rive, à la terrasse de l’un des nombreux bars/restaurant qui lui font face, idéalement au coucher du soleil : Resto Sala Arun – Resto Rattanakosin
Le Wat Phra Kaeo
→ Attention : le Wat Phra Kaeo ferme dès 15h30, il faut donc prévoir d’arriver suffisamment tôt (ouverture : 8h30).
→ S’y rendre en bateau (pavillon orange) : descendre à l’arrêt Tha Chang Pier
→ Le prix : 500 THB par personne (15 euros environ). Le billet donne donc accès au Wat Phra Kaeo ainsi qu’au Grand Palais, mais aussi au musée de la Monnaie et du Trésor Royal, et au musée des textiles de la reine Sirikit.
→ Tenue correcte exigée : on ne peut entrer en short ou en tongs. Sinon, il est possible de louer un sarong.
→ Il est interdit de photographier le Bouddha d’Émeraude.
→ L’arnaque : le grand classique, c’est le chauffeur de tuk-tuk qui vous dit que le site du Grand Palais, qui comprend le Wat Phra Kaeo, est fermé. Le but est de vous proposer de vous emmener visiter d’autres sites, mais de finir par vous rabattre vers des magasins où il perçoit une commission sur tous vos achats.
Il s’agit d’un appart’hôtel situé dans le centre de Bangkok (quartier de Ratchathewi), à dix minutes à pied de la première station de métro aérien (= Sanam Pao). Piscine en terrasse (fermée quand il pleut). Nombreux petits restaurants et petits commerces à proximité, sur une artère animée.
Prix: à partir de 1000 THB (30 euros) la chambre pour deux, et 1600 THB (48 euros) l’appartement pour 4.
Resort M-BTS Chong Nonsi
Il est situé en plein cœur de bangkok (quartier de Bang Rak), aux pieds du métro aérien (station du même nom : Chong Nonsi) et à 15-20 minutes à pied du Chao Phraya Express, le « bateau-taxi » qui sillonne la rivière traversant Bangkok, la Chao Phraya.
Hôtel pas authentique du tout mais tout confort, plutôt design, ultra propre, avec une jolie piscine idéale pour se rafraîchir après une journée de visites dans la moiteur ambiante de Bangkok.
Prix: 550 THB (16 euros) la chambre pour deux en juillet 2019. Il semble que le prix ait considérablement augmenté depuis juillet 2019, étant désormais plus en conformité avec le standing de l’hôtel.
A noter qu’en levant les yeux depuis la piscine, on a une vue étonnante sur la plus haute tour de Thaïlande, la King Power Mahanakhon (314 m) et son fameux SkyWalk : il s’agit d’un sol transparent littéralement suspendu au-dessus du vide, sur lequel on peut marcher, s’allonger, se rouler…
Cette activité insolite est très prisée, notamment en fin d’après-midi où la file d’attente s’allonge pour accéder au SkyWalk. A noter que le sommet de la tour offre aussi une vue à 360° sur Bangkok.
AYUTTHAYA
Comment s’y rendre depuis Bangkok ?
Ayutthaya est située à 80 kilomètres au nord de Bangkok.
Le moyen de transport le moins cher est le train : en fait, il est quasi-gratuit puisque le prix d’un aller simple en 3e classe est de 15 THB (0,50 euro). Le confort est certes basique mais correct : sièges en bois et absence de clim, et contact avec la population garanti !
Le prix est de 66 THB (2 euros environ) en 1e classe et 35 THB (1 euro environ) en 2nde classe.
Le trajet est censé durer 1h20 mais les trains prennent facilement une demi-heure de retard, parfois plus…
On prend le train depuis la gare Hua Lamphong de Bangkok (accessible notamment par le MRT, le métro souterrain).
Également, de nombreux bus partent pour Ayutthaya depuis la gare routière de Mo Chit, ainsi que des mini-vans. Le prix tourne autour d’une dizaine d’euros.
Enfin, le taxi reste une option sensiblement plus chère mais facile à organiser : il suffit pour cela de négocier le prix avant de monter dans la voiture.
Le Oyo 356 PU Guesthouse est situé à un kilomètre de Wat Mahathat, l’un des principaux temples d’Ayutthaya.
→ Prix : à partir de 500 THB la chambre double (15 euros environ).
L’hôtel propose différents tours pour visiter les temples, dont un tour en bateau de 2h00 (qui peut déborder) pour 200 THB par personne (6 euros environ) et qui se termine par la visite du magnifique temple Wat Chai Watthanaram sous les rayons du soleil couchant.
LE MARCHÉ FLOTTANT DE DAMNOEN SADUAK
Où loger ?
Le Tonnum Resort est situé à une vingtaine de minutes en voiture du marché flottant. Il constitue une excellente solution pour arriver tôt le matin au marché flottant, avant l’arrivée en bus des nombreux touristes en provenance de Bangkok (à 1h30 de route de là environ).
Les chambres disposent de café, thé et eau ainsi que d’un frigo.
Le gérant nous a réservé un accueil exceptionnel, nous emmenant même gratuitement dans sa voiture passer la soirée dans un petit marché nocturne très vivant et vide de touristes (juste à côté du Mae Klong Railway Market), situé à quinze minutes de route de l’hôtel.
→ Prix : à partir de 33 euros la chambre double et 39 euros la chambre pour quatre.
Marché flottant : l’arnaque à éviter
Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, voici la mésaventure que nous avons vécue et qu’il faut éviter.
Quand on se rend sur place en taxi ou avec un chauffeur privé, on s’expose à ce qu’il nous emmène, non pas au cœur du marché comme on le lui a demandé, mais à quelques encablures de là, à un terminal de barques situé sur le canal, à l’écart du marché flottant.
A cet endroit, situé en plein dans la gueule du loup (!), les différents tours proposés atteignent des prix exorbitants : 3000, 4000, 5000 Baths (90 à 150 euros environ !), le prix variant en fonction de la durée (une heure, deux heures…) et du contenu (visites de temples incluses ou pas, par exemple)
Le tour en barque traverse le cœur du marché un peu trop vite et s’attarde beaucoup plus longuement dans les nombreux magasins de souvenirs qui jalonnent les rives. Le but est de faire acheter des souvenirs au touriste, le chauffeur qui l’a conduit là étant rémunéré à la commission.
Ne sachant pas du tout où nous étions et disposant d’un timing serré, nous n’avons pas pu prendre le temps de nous débrouiller autrement, d’autant plus que notre chauffeur ne parlait pas (semble-t-il…) l’anglais. Nous avons donc juste négocié à la baisse le tarif du tour en barque (2000 THB, soit quelques 60 euros quand même).
En ce qui nous concerne, bien que gardant en mémoire un arrière-goût d’arnaque de cette petite escapade fluviale, il faut reconnaître que ce marché, ou du moins le peu que nous en avons vu, nous a beaucoup plu malgré tout.
D’après les infos que nous avons eues beaucoup plus tard, la balade en barque au cœur du marché nous serait revenue à 600 THB à quatre au lieu de 2000…
Street food nocturne le long du Mae Klong
Le fameux Mae Klong Railway Market dispose de quelques étals qui continuent à accueillir le client le soir.
On y trouve également une zone animée où de nombreux stands permettent de s’attabler dans la rue pour manger. Nous nous y sommes franchement régalés à cinq pour un total de 260 THB (7 euros environ).
KANCHANABURI ET LA RIVIÈRE KWAÏ
Elephants’ World
Différentes organisations permettent d’approcher les éléphants en Thaïlande mais pourtant, une minorité d’entre elles respectent vraiment ces animaux. Par exemple, il est souvent possible de monter à dos d’éléphant, ce qui est néfaste pour l’animal.
ElephantsWorld n’est pas de celles-là. Il s’agit d’une organisation de protection de l’environnement qui assure les soins quotidiens et la protection d’une trentaine d’éléphants, dans le plus grand respect des pachydermes.
Les « éco-voyageurs » passent une demi-journée à deux jours/une nuit sur place à s’occuper de ces animaux : préparation de leur pitance, nourrissage, toilette, et le clou du spectacle : un bain avec eux dans la rivière Kwaï ! Il existe également des formules longues (une à quatre semaines en pension complète).
→ Prix
1/2 journée : 1800 THB (à partir de 12 ans, soit 53 euros environ) et 1300 THB (moins de 12 ans, 38 euros)
1 jour : 2500 THB (à partir de 12 ans, soit 75 euros environ) et 1500 THB (moins de 12 ans, 45 euros)
2 jours/1 nuit : 4900 THB (à partir de 12 ans, soit 145 euros environ) et 3500 THB (moins de 12 ans, 105 euros), avec balade en forêt, randonnée en montagne, observation des oiseaux…
Le prix comprend l’aller-retour depuis Kanchanaburi : l’association vient chercher les visiteurs à leur hôtel, puis les y ramène.
Loger dans un hôtel flottant sur la rivière Kwaï
Il y a différents hôtels flottants sur la rivière Kwaï. Parmi eux, le VN Guesthouse bénéficie d’un superbe emplacement et respire la sérénité. Il n’y a rien de plus délassant que de prendre un verre ou un repas sur la terrasse du restaurant qui surplombe la rivière.
La restauration est bonne, le plat est à partir de 80 THB (2 euros environ).
Les chambres sont minimalistes mais propres et correctes.
→ Prix : à partir de 400 THB la chambre double (12 euros).
LES CHUTES D’EAU : ERAWAN ET SAI YOK NOI
Où loger ?
Le Plaifon & Tonnaw House est une maison d’hôtes où l’accueil est tout simplement excellent.
Elle est située à Sai Yok, à 45 minutes en voiture du parc national et des chutes d’Erawan, et à 10 minutes à pied des jolies chutes de Sai Yok.
→ Prix : à partir de 370 THB la chambre double (11 euros environ) et 570 THB la chambre pour 4 (17 euros).
La « ville aux cent clochers » porte bien son surnom
Incontournable, Prague ? Sans aucun doute. Mais cette réputation a un prix : le tourisme de masse ! Celui qui souhaite découvrir cette superbe ville doit donc savoir ce qui l’attend : elle est noire de monde une bonne partie de l’année. Mais elle vaut tellement le coup.
Petit tour d’horizon des principales curiosités pragoises :
Le pont Charles
Le château et la cathédrale
La place de la Vieille-Ville
La colline de Petřín
Les rives de la Vltava : le mur John Lennon, le théâtre national, la Maison Dansante…
D’autres sites : la place Venceslas, la tête de Franz Kafka, le musée du communisme
Les infos pratiques sont en fin d’article, ou directement ici.
La Vltava (ou Moldau) coule au cœur de Prague
« Karlův most » : le pont Charles
Bon, commençons par l’emblème de Prague : le pont Charles. Pour faire simple, il est noir de monde du matin au soir ! Aussi, pour ceux qui souhaitent éviter la foule, l’aube est le meilleur moment pour le découvrir.
Et il faut dire que c’est assez jubilatoire de s’y retrouver à peu près seul, au petit matin. Un inconvénient toutefois, et pas le moindre : il faut se lever avant tout le monde, y compris avant le soleil, c’est-à-dire très tôt !
En journée, ce pont est donc ultra-fréquenté et c’est une autre façon de le découvrir : il est animé par de nombreux musiciens, peintres, montreurs de serpents etc. Le soir, il ne désemplit toujours pas mais la balade reste agréable, notamment au coucher du soleil.
Le château et la cathédrale
Le pont Charles enjambe la Vltava et relie la vieille ville au quartier Malá Strana, où les rues sont bordées de magnifiques façades colorées.
Un peu plus loin, au sommet d’une colline se situe le château de Prague, qui domine la ville. C’est là qu’ont siégé pendant des siècles les empereurs et rois de Bohême ainsi que, actuellement, les présidents tchèques.
La cour d’entrée du château de Prague
A l’intérieur du château se dresse fièrement la cathédrale Saint-Guy.
Le site est lui aussi très fréquenté.
La place de la Vieille-Ville
De retour vers le centre-ville, après avoir traversé le pont Charles en sens inverse, ce circuit en termine avec le podium des sites les plus touristiques de Prague : la place de la Vieille-Ville.
Les flèches de l’église Notre-Dame du Týn jaillissent au-dessus des nombreuses façades colorées qui ornent la place. Ses clochers semblent tout droit sortis des mille et une nuits.
En face se dresse la tour de l’Hôtel de Ville, qui comporte notamment une horloge astronomique unique. Selon la légende, on aurait crevé les yeux de son concepteur pour qu’il lui soit impossible de reconstruire ailleurs un tel chef-d’œuvre !
A gauche, la tour de l’Hôtel de Ville et sa fameuse horloge astronomique. Au fond, Notre-Dame du Týn
Dans le hall d’entrée de la tour, passage obligé pour monter au sommet, il ne faut pas oublier de lever les yeux au plafond.
Une fois arrivé en haut, on bénéficie d’une vue dégagée sur la ville.
La colline de Petřín
Dominant Prague, la colline de Petřin est recouverte par un très vaste parc. Cette oasis de verdure située en pleine ville est particulièrement agréable. On monte au sommet soit à pied, soit en funiculaire. Le compromis que nous avons trouvé consiste à faire la montée en funiculaire, et la descente à pied, pour profiter du parc.
Sur la colline de Petřín , l’église Saint-Laurent
Au sommet de la colline se dresse… la Tour Eiffel !
Du haut de ses 60 mètres, cette petite copie construite deux ans après la vraie, offre une jolie vue sur la ville. Du moins quand le temps s’y prête, ce qui n’était pas franchement le cas lors de notre venue.
Balade sur les rives de la Vltava
Se promener le long de la rivière qui traverse Prague permet de découvrir tranquillement quelques sites typiques de la ville.
→ Le mur John Lennon
Il est situé à quelques encablures du Pont Charles, sur la rive gauche.
Peu de temps après l’assassinat de John Lennon en 1980, apparaît un premier dessin sur ce mur d’apparence jusque-là anodine.
Puis très vite, les dessins et les messages qui s’y succèdent prennent un caractère politique hostile au régime communiste alors en place. John Lennon est considéré comme une icône de la paix, et ce mur devient un véritable lieu culte pour les étudiants pragois.
Aujourd’hui, outre des messages de paix, on y trouve également un peu tout et n’importe quoi…
→ Le Théâtre national
En poursuivant la balade vers le sud, toujours en longeant la Vltava mais rive droite cette fois, on arrive rapidement au Théâtre national de Prague.
Avec son toit doré, ce superbe bâtiment, considéré comme l’un des plus beaux de la ville, a marqué l’histoire du pays. Il symbolise en effet l’identité nationale, depuis l’époque ou le pays cherchait à s’émanciper de la domination austro-hongroise.
→ La Maison Dansante
Depuis le Théâtre national, la large avenue qui longe la Vltava vers le sud est elle aussi bordée de superbes façades.
Le quai Masaryk mène à la Maison Dansante
C’est un peu plus loin qu’est située la Maison Dansante, appelée Fred et Ginger à son origine, en hommage à Fred Astaire et Ginger Rogers.
Au fond, un peu tordue, la Maison Dansante
L’un de ses deux architectes, Frank Gehry, est considéré comme l’un des plus grands architectes encore vivants. Il compte notamment parmi ses œuvres le fameux musée Guggenheim de Bilbao.
Le soir, l’éclairage de cet immeuble de bureaux peu banal change en permanence de couleurs…
→ Coucher de soleil sur les rives de la Vltava
En remontant tranquillement vers le pont Charles, on a une vue imprenable sur le château et la cathédrale.
A noter qu’on peut aussi faire cette balade en pédalo sur la Vltava, le meilleur moment étant le coucher du soleil.
Vidéo: les plus belles images de Prague, condensées en 2 minutes
D’autres sites à voir
→ La place Venceslas
Une longue avenue bordée de superbes façades mène à cette place incontournable, située en plein-centre-ville. Dominée par le musée national, elle est considérée par certains comme les Champs-Élysées de Prague !
Le musée national
La star de la place est la statue équestre du saint-patron du pays, Venceslas Ier de Bohême, dont un malheureux incident de carte mémoire m’empêchera de vous montrer la moindre photo !
→ La tête de Franz Kafka
Cette œuvre de David Černý représente le glorieux régional de l’étape ! Elle est constituée de 42 panneaux horizontaux qui, en tournant, sont soit dans l’ordre, soit dans le désordre :
Franz Kafka en pleine « métamorphose » !
→ Le musée du communisme
Ce musée très intéressant nous replonge dans une tranche de l’histoire récente du pays, dont bon nombre d’habitants semblent ne pas garder le meilleur souvenir. Dès l’entrée, la légende très explicite qui accompagne Karl Marx plonge le visiteur dans l’ambiance…
Karl Marx et son idéologie vue par les Tchèques : « Rêve Réalité Cauchemar »…
Une poignée de décennies après la libéralisation du pays, les photos, récits et objets exposés dans ce musée font froid dans le dos…
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INFOS PRATIQUES
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N.B.Tous les prix mentionnés ci-dessous en euros le sont à titre indicatif : le cours de la couronne tchèque (Kč) utilisé pour cet article est celui d’octobre 2019.
→Se déplacer à Prague : les transports en commun
Le réseau de transports en commun comprend les bus, le métro et le tram. Dans les trois cas, le ticket est le même.
On peut acheter ces billets dans toutes les stations de métro et dans n’importe quel bureau de tabac, ainsi qu’aux guichets automatiques de certaines stations de tram, mais jamais directement au chauffeur.
Le prix :
Adultes : 2 euros/90 minutes ∗ 6 euros/1 jour ∗ 15 euros /3 jours
Tarif réduit de 6 à 14 ans et de 60 à 69 ans.
Gratuité avant 6 ans et à partir de 70 ans
N.B. On peut aussi se déplacer intégralement à pied dans Prague : beaucoup de sites importants sont concentrés dans un périmètre plutôt réduit, à commencer par la Vieille-Ville.
Le plan des lignes de transports en commun peut être téléchargé : ici (en bas de la page, à la rubrique « plan »)
Il permet de se rendre sans effort au sommet de la colline de Petřín (510 mètres de long pour 130 mètres de dénivelé, d’où son utilité !). Une fois en haut, on accède notamment à la tour de Petřín (la petite « tour Eiffel »), qui offre une vue à 360° sur la ville en contrebas.
Horaires et fréquence :
D’avril à octobre : ouvert de 9h00 à 23h30 tous les jours, un trajet toutes les 10 minutes.
De novembre à mars : ouvert de 9h00 à 23h20 tous les jours, un trajet toutes les 15 minutes.
Prix :
Adultes: 32 Kč (1,25 euro environ)
Tarif réduit pour les 6-15 ans et 60-65 ans, gratuitépour les autres.
→Prague à vélo
Les touristes à vélo n’apprécient pas forcément les vieilles rues pavées pragoises, ni certaines côtes comme celle qui mène au château. Heureusement, les loueurs ont pensé à eux et proposent aussi des vélos électriques !
Un loueur dans la Vieille-Ville : City Bike Prague (adresse: Králodvorská 667/5, 110 00 Staré Město – Tél. +420.776.180.284)
L’entrée gratuite dans une soixantaine de sites dont les principaux
Une visite touristique gratuite en bus
Une croisière gratuite sur la Vltava
On peut l’acheter à l’aéroport, en ville dans de nombreux points de vente, ou encore en ligne : ici (site officiel de l’office du tourisme).
Prix par adulte : 62 euros/2 jours • 72 euros/3 jours • 83 euros/4 jours
Tarif réduit pour les enfants et étudiants : 46 euros/2 jours • 53 euros/3 jours • 61 euros/4 jours
Attention: certains sites indiquent que la Prague Card comprend les transports en commun. Or, le site officiel ne mentionne pas les transports en commun dans la liste de tout ce qui est inclus dans la Prague Card.
→ Tarifs d’entrées des monuments
A titre indicatif et pour comparer à la Prague Card, voici une liste non exhaustive du prix d’entrée à plein tarifde quelques-uns des principaux monuments à visiter à Prague. A noter qu’il existe souvent des tarifs réduits en fonction de l’âge.
Château de Prague : 350 Kč (13 euros)
Tour de l’hôtel de ville (qui comporte l’horloge astronomique) : 250 Kč (9 euros)
Église Notre-Dame du Týn : l’entrée est libre mais une modeste contribution de 25 Kč (1 euro) est recommandée
Tour de Petřín (la petite copie de la tour Eiffel) : 150 Kč (5 euros). Attention: le minuscule ascenseur ne peut faire monter que quelques personnes à la fois, ce qui peut parfois rendre l’attente assez longue. Mais on peut aussi choisir de monter par l’escalier.
Tour Poudrière : 100 Kč (4 euros)
→ Gastronomie et restaurants
La marque de fabrique de la gastronomie tchèque, c’est que ce n’est pas une cuisine légère ! Du coup, on sort rarement d’un resto tchèque en ayant encore faim.
Cette mise au point étant faite, nous avons réussi à dégoter deux très bons restaurants. Un signe qui ne trompe pas : ils n’étaient fréquentés que par des locaux, nous y étions les seuls touristes. Les voici :
V Kolkovně : c’est notre préféré ! Il est idéalement placé puisque situé à une poignée de minutes de marche de la place de la Vieille-Ville (adresse: 910/8, 110 00 Staré Město . Tél: +420.224.819.701). Il s’agit d’une sorte de brasserie, propre et très fréquentée. Au menu, beaucoup de spécialités locales, souvent à base de viandes mais il existe bien d’autres choix, de salades par exemple. Les plats sont très copieux. Un régal. Ouvert tous les jours, de 11h00 à minuit.
Prix: pour deux plats très bons et extrêmement copieux, avec deux pintes de bière (0,5 litre chacun), nous en avons eu pour 730 Kč en tout (environ 29 euros). Consulter la carte
Kozlovna U Paukerta : situé à 10 minutes à pied au sud du pont Charles et à proximité du Théâtre national (adresse: Národní 981/17 – 110 00 Prague 1. Tél: +420.222.212.144)
Prix: environ 10 à 15 euros le plat principal de type local. Là aussi, c’est bon et copieux. Consulter la carte
→ Faut-il laisser un pourboire ?…
C’est une question qui revient souvent, or, la pratique en Tchéquie est la même qu’en France : non, cela n’a rien d’obligatoire, mais oui, il est souhaitable d’en laisser un si on est satisfait du service et du produit.
Simplement, les tchèques sont bien plus généreux que les français puisqu’ils seraient près de… 80 % à donner régulièrement un pourboire ! A méditer avant d’aller prendre un verre là-bas…
→ Le musée du communisme
Il retrace l’époque du régime communiste en Tchécoslovaquie (1948-1989) : fonctionnement de l’armée, de la Police et des milices, vie quotidienne du peuple, propagande et censure, sans oublier le printemps de Prague : tout y est ou presque ! Une autre époque… Voir le site
Cette petite escapade au Maroc a pour but de faire découvrir la « ville rouge » à nos fils. Marrakech doit ce joli surnom aux tons ocres et rougeâtres qu’arborent un grand nombre de ses maisons et bâtiments.
Nous allons visiter trois des principaux quartiers de la ville :
la Médina, c’est-à-dire la vieille ville nichée à l’intérieur des remparts, où nous allons passer l’essentiel de notre temps ;
le Guéliz, pour découvrir notamment le fameux jardin Majorelle ;
la Palmeraie, juste pour voir : située un peu à l’écart, c’est le quartier des milliardaires, dont les villas de luxe ont remplacé peu à peu les palmiers…
→ Les infos pratiques sont en fin d’article
LA MÉDINA
Il s’agit du quartier historique, celui où bat le cœur de la ville et où il fait si bon se balader pour s’imprégner de son atmosphère unique. Ce quartier est classé par l’Unesco au patrimoine de l’humanité, classement qui inclut divers sites incontournables pour qui visite la ville : les remparts, la mosquée Koutoubia, la fameuse place Jemaa-el-Fna, le palais Bahia ou encore les somptueux tombeaux saadiens.
Déambuler dans la Médina
Avant de passer tous ces sites en revue, comment ne pas évoquer l’atmosphère si particulière qu’on ressent lorsqu’on flâne dans cette vieille ville.
Un peu partout, l’architecture raffinée apporte un témoignage de ce que fût l’histoire de la ville, laquelle a subi diverses influences (Omeyyades, Almoravides…).
La mosquée de la Kasbah
C’est en s’enfonçant dans les entrailles de la Médina et en se perdant dans ses ruelles labyrinthiques qu’on s’imprègne le mieux de l’âme de la ville.
A chaque coin de rue, au fond de chaque derb (passage parfois étroit) se succèdent les scènes de la vie quotidienne dans cet écrin de murs rougeâtres.
Les remparts
La Médina est cernée par de jolis remparts régulièrement renforcés par des tours, le tout construit en pisé, c’est-à-dire avec de la terre argileuse pour matériau de base.
On pourrait ainsi penser que ces fortifications sont fragiles mais à tort, puisqu’elles ont fièrement traversé les siècles : près d’un millénaire en tout. Aujourd’hui, il suffit juste de quelques réparations ponctuelles pour permettre à la solidité de l’ensemble de perdurer.
D’une longueur totale de dix-neuf kilomètres, ces remparts sont percés par vingt-deux portes, lesquelles permettent d’accéder à la ville et d’en sortir. Certaines ethnies qui venaient commercer à Marrakech avaient d’ailleurs une porte qui leur était réservée.
Bab Agnaou, l’une des portes les plus décorées des remparts de Marrakech
Aujourd’hui, c’est en début et en fin de journée qu’il faut admirer les remparts, car c’est à ces moments-là qu’ils sont embellis par la lumière chaude du lever et du coucher du soleil.
A la fin du marché, les marchands rangent leurs affaires pendant que les plus démunis cherchent de quoi se nourrir
La Koutoubia
Cette mosquée, visible depuis de nombreux endroits de la ville, en est devenue au fil du temps le monument emblématique.
Ce chef-d’œuvre de l’art hispano-mauresque a d’ailleurs servi de modèle à la fameuse Giralda de Séville entre autres. Les proportions de son minaret, cinq fois plus haut que large, sont considérées comme parfaites.
Elle est située face à une artère qui mène en quelques minutes de marche à la place Jemaa-el-Fna, l’autre emblème de Marrakech.
La place Jemaa-el-Fna
En arabe, son nom signifie « place des trépassés », en référence à l’époque où les sultans y faisaient exécuter certaines sentences en public, et exposaient les têtes de leurs victimes.
Aujourd’hui, cette place est devenue le centre névralgique de la ville. C’est une sorte de théâtre géant en plein air, où les vendeurs ambulants et les artistes de rues jouent un spectacle permanent : musiciens traditionnels, charmeurs de serpents, montreurs de singes, tout le monde est là, à l’affût du client.
Si la place est à peu près vide en début de journée, sa physionomie change totalement dès la fin d’après-midi, grâce à la foule qui la prend d’assaut afin d’assister (et participer) au spectacle.
Les innombrables gargotes s’animent alors en enfumant la place avec leurs grillades. Les rabatteurs, qui semblent parler toutes les langues du monde, rivalisent d’aisance verbale pour s’arracher les clients.
Malgré des hordes de touristes, cette place, avec son ambiance unique, s’avère totalement dépaysante.
Les souks
La place constitue également l’un des principaux accès aux fameux souks marrakchis.
Il s’agit de marchés orientaux traditionnels qui contribuent depuis des siècles à la réputation de la ville.
Tous les secteurs d’activité y sont représentés : vêtements, épices, cuir, bijoux, tapis, babouches etc. Bref, rien de ce qui peut se vendre n’a été oublié.
Les bonimenteurs sont en chasse permanente du client, avec un refrain qui revient sans cesse dans le but de le faire pénétrer à l’intérieur du commerce, où on ne le lâchera plus : « venez, juste pour voir », ou encore « l’entrée est gratuite ».
Ici, nous sommes aussi au royaume du marchandage : une fois qu’on a déniché l’article convoité, il ne reste plus qu’à lui fixer un prix. La négociation avec le vendeur commence alors, où le but consiste certes à faire baisser sensiblement le tarif qu’il a initialement proposé, mais sans jamais perdre de vue que le produit a nécessité une certaine quantité de travail qui ne mérite pas non plus d’être bradée.
Le palais de la Bahia
Il fût construit au 19ème siècle pour la maîtresse préférée du sultan, d’où son nom qui signifie « Palais de la Belle« .
A cette époque, ce chef-d’œuvre architectural était le plus luxueux palais de tout le pays. Il est vaste, richement décoré, et ses jardins sont dotés d’une végétation luxuriante.
Lors de notre venue, les lieux sont noirs de monde, ce qui nous gâche un peu la visite. Mais surtout, pour une raison que nous ignorons, l’accès à la fameuse cour n’est exceptionnellement pas possible. Pas de photo donc ici, mais voici quand même à quoi elle ressemble : palais de la Bahia (lien Google).
Tant pis pour nous, nous allons nous rattraper en découvrant les somptueux tombeaux Saâdiens…
Les tombeaux Saâdiens
Le passage par lequel on y accède est si étroit qu’on a du mal à y croiser d’autres piétons.
Situés dans d’agréables jardins verdoyants, ces vestiges sont esthétiquement magnifiques. Il s’agit des sépultures des rois Saâdiens, qui régnèrent aux 16ème et 17ème siècles. Avec leurs épouses, ils sont une centaine à reposer là, dans la cour ainsi que dans diverses salles.
Quelques décennies après leur règne, l’un de leurs successeurs, le sultan Moulay Ismaïl, décida de détruire purement et simplement tout vestige de la grandeur passée de cette dynastie saâdienne.
Il n’osa toutefois pas pousser sa radicalité jusqu’à profaner les sépultures de ses prédécesseurs, c’est pourquoi il les épargna, se contentant d’en faire murer les accès.
La richesse et le raffinement de ce lieu de sépultures en font l’un des sites incontournables à visiter dans « la ville rouge ».
LE JARDIN MAJORELLE
Alors là, il ne s’agit plus vraiment d’un endroit typique ou authentique de Marrakech. Et pourtant, la luxuriance de ce jardin, dans lequel il est si agréable de se balader, dégage une impression de petit paradis de fraîcheur.
Situé en centre-ville mais à l’extérieur de la Médina et à l’extrémité du quartier Guéliz, ce jardin appartenait au peintre français du 20ème siècle Jacques Majorelle.
Pendant près d’un demi-siècle, il le développa en l’enrichissant d’une multitude de plantes en provenance des cinq continents, de sorte à en faire un véritable havre de paix au beau milieu du tumulte marrakchi quotidien.
Après sa mort, le jardin fût laissé à l’abandon, avant d’être acheté et restauré par Yves Saint-Laurent et Pierre Bergé.
L’ancien atelier de Jacques Majorelle, transformé plus tard en maison art-déco d’influence mauresque…
Ils avaient constitué tous les deux une superbe collection privée rendant un bel hommage à la culture berbère. Aujourd’hui transformée en un petit bijou de musée, cette collection est abritée par la villa de styles mauresque et art-déco érigée au milieu du jardin : outils, bijoux, parures, tenues traditionnelles berbères, rien ne manque pour donner à chaque visiteur une irrépressible envie de partir à la rencontre de ce peuple nord-africain.
Depuis qu’il est ouvert au public, ce magnifique jardin et son musée berbère sont devenus l’un des sites touristiques les plus visités de tout le Maroc.
LA PALMERAIE
Ce quartier situé à l’écart du reste de la ville n’en est absolument pas représentatif et n’a pas vraiment d’intérêt.
Pendant longtemps, la Palmeraie était si bien irriguée qu’elle était d’une luxuriance étonnante au vu de sa proximité avec le désert. Mais ce petit paradis, où s’épanouissaient jusque-là tant de palmiers et d’arbres fruitiers, se mit à dépérir à cause de la décrépitude du système d’irrigation, combinée à la sécheresse ainsi qu’à l’appétit démesuré des promoteurs immobiliers.
Aujourd’hui, seuls quelques palmiers survivent péniblement, coincés entre les propriétés de milliardaires telles que l’émir du Qatar, les grands capitaines d’industrie ou les vedettes du showbiz.
→ Le jardin Majorelle – Prix d’entrée : 70 Dh (6 euros environ) pour le jardin seul – 100 Dh (9 euros environ) pour le jardin + le musée berbère – 180 Dh (16 euros environ) pour le jardin + le musée berbère + le musée Yves Saint-Laurent. Entièrement gratuitpour les moins de 12 ans.
Horaires d’ouverture : 8h00 – 18h00 (17h30 du 1er octobre au 30 avril). Mois de Ramadan : 9h00 – 17h00.
LE BON PLAN : le jardin Majorelle est l’un des sites les plus visités de tout le pays, et les témoignages de visiteurs qui ont regretté l’excès de foule sont nombreux. Pourtant, il y a un moment dans la journée où l’affluence est faible : le matin, entre 8h00 et 9h00. Nous l’avons testé, nous étions pratiquement seuls jusqu’à l’arrivée des premiers cars de touristes à 9h00 tapantes.
→ Les tombeaux Saâdiens – Prix d’entrée : 10 Dh (environ 1 euro) et 3 Dh (30 centimes ! ) pour les moins de 12 ans.
Horaires d’ouverture : 8h00 – 16h45
→ Le palais de la Bahia – Prix d’entrée : 10 Dh (environ un euro), gratuitpour les moins de 12 ans.
Horaires d’ouverture : 9h00 – 17h00
Se déplacer à Marrakech : le taxi
Il existe deux types de taxis : les grands et les petits taxis. Les premiers font des courses interurbaines, les seconds ne sont autorisés à circuler qu’en ville.
Le prix dépend certes du trajet mais pour des déplacements d’une demi-heure à une heure en ville, nous avons payé systématiquement 100 Dh (9 euros environ).
Les chauffeurs profitent du trajet pour essayer de vendre des excursions diverses et variées. Ça peut paraître usant mais ce fonctionnement fait bien partie des us et coutumes du pays. Nous avons rencontré deux chauffeurs qui n’ont rien essayé de nous vendre et qui se sont montrés extrêmement agréables, ouverts et bienveillants de bout en bout. Ils ont accepté que nous diffusions leurs coordonnées professionnelles (circuits touristiques et excursions au départ de Marrakech) :
D’où peut-on photographier la place Jemaa-el-Fna ?
Bien sûr, il y a de belles images à faire sur la place elle-même, au milieu de tous ceux qui la fréquentent.
Mais il y a aussi les vues d’ensemble : divers cafés bordent la place, tous dotés d’un ou plusieurs étages avec des terrasses qui offrent une vue imprenable sur le site. J’ai pris mes photos depuis le Grand Balcon Café Glacier, qui offre l’avantage d’être situé à l’angle et qui offre donc une vue sur les deux artères qui bordent la place.
La boisson est évidemment obligatoire quand on monte en terrasse, à laquelle l’accès n’est possible qu’une fois la consommation payée.
Où loger ?
Idéalement, dans un riad sympa en plein Marrakech ! Pour notre part, nous avons exceptionnellement rompu avec nos habitudes, lesquelles consistent à aller dormir chez l’habitant et de préférence dans des endroits plutôt reculés.
L’Iberostar de Marrakech
Cette fois-ci, pour diverses raisons personnelles, nous nous sommes finalement offert une semaine à la cool dans… un hôtel club ! L’Iberostar de Marrakech en l’occurrence. A l’opposé de nos standards mais même s’il ne correspond pas à nos critères habituels, force est de constater qu’il nous a permis de nous reposer dans un confort des plus inhabituels pour nous en voyage : piscine, repas franchement excellents etc, le tout dans un joli cadre il faut bien l’avouer.
J’en profite pour souligner l’excellence du personnel, local pour l’essentiel : sympa, souriant, agréable, serviable, vraiment le top.
Au niveau activités, le client n’a que l’embarras du choix : piscine donc mais aussi tennis, ping-pong, pétanque, foot, water-polo, trapèze (en une heure, on apprend à faire le cochon pendu à dix mètres de haut, et à se faire rattraper en plein vol dans cette position par le prof qui est sur le trapèze de derrière !), mais aussi hammam, massages, boîte de nuit…
Hammam et massages :
En formule « all inclusive », on peut aussi notamment se désaltérer à longueur de journée. Au niveau des repas, les mets locaux (couscous, tajines, agneau) sont une tuerie.
Le prix : à partir de 196 euros la chambre double petit déj inclus (208 euros en all inclusive). En passant par une agence qui a réservé les vols secs et l’hôtel séparément, le prix de la chambre double par nuit nous est revenu à 139 euros en all inclusive.
Difficile de faire plus classique que la Grèce comme destination. Ce beau pays ne nous ayant jamais déçus après plusieurs séjours là-bas, nous décidons de le faire découvrir à nos fils, Victor et Arthur.
Pour cette première approche, nous allons leur montrer le minimum syndical : deux îles dans les Cyclades – Paros et Antiparos – et bien sûr Athènes.
→ Les infos pratiques sont en fin d’article
PAROS
Il y a tant à faire à Paros : des plages bien sûr, des petits villages pittoresques, diverses activités nautiques, sans compter une multitude d’églises orthodoxes dans toute leur splendeur…
L’église d’Agkeria
LE VILLAGE D’ALIKI
Vu la forte chaleur qui nous tombe dessus en ce mois de juillet, la première urgence en débarquant à Paros consiste à trouver… une plage ! Rien de très culturel certes, mais le summum du point de vue pratique. C’est à la sortie du petit village d’Aliki, au sud-ouest de l’île, que nous trouvons rapidement notre bonheur.
Piso Aliki Beach
Nous ne le savons pas encore mais cette plage est si agréable, notamment grâce à l’ombre des petits arbres qui ont poussé tout au bout, qu’elle deviendra notre repaire jusqu’à la fin du séjour.
A son extrémité, les rochers forment un récif naturel qui permet de faire du snorkeling.
En marchant un peu dans les rochers, on se rend compte que cette plage d’apparence sauvage est située juste à la sortie du village.
Aliki
De là, il n’y a que quelques pas à faire pour découvrir notre première petite église grecque, qui trône sereinement face à la mer. Comme sortie de messe, il doit y avoir pire.
L’église Saint-Nicholas
Paros est extrêmement réputée pour son marbre blanc, qui est le plus translucide qui existe. C’est avec lui que furent sculptés bon nombre de chefs-d’œuvre antiques, dont la Vénus de Milo. Idem pour le tombeau de Napoléon.
Au fil des jours, nous allons faire le tour de cette petite île de 21 kilomètres de long afin d’en découvrir tous les recoins…
LE PORT DE PARIKIA
Sur la route de Parikia, le littoral est très coloré et sous cette forte chaleur, il est difficile de résister à l’eau translucide qui nous tend les bras.
Les points de vues se succèdent donc, sur cette côte peuplée notamment de moulins fleuris et de petites églises orthodoxes à la blancheur éclatante.
Parikia est le point d’entrée de Paros, puisque c’est dans ce petit port qu’accostent les ferries en provenance du Pirée.
La ville est à la fois agréable et animée sur son front de mer, et calme et pittoresque dans ses ruelles blanches, où vivent paisiblement ses 6000 habitants.
Mais la principale richesse de Parikia est son église dite « aux cent portes ». Sa construction fût lancée en 326 par l’empereur Constantin Ier lui-même, quelques années à peine avant que son nom ne passe à la postérité en étant donné à la cité mythique de Byzance : Constantinople.
Il s’agit de la plus ancienne église orthodoxe encore en activité. Le site contient en réalité trois églises, un cloître et le musée byzantin.
KITE-SURF A POUNDA
Sans transition : la petite île d’Antiparos est située juste en face de Paros, plein ouest.
Au fond : Antiparos
Un couloir d’un petit kilomètre de large sépare les deux îles. Le vent qui vient les fouetter se renforce en les longeant, et lorsqu’il débouche dans ce couloir, il s’y engouffre avec une puissance décuplée.
C’est donc là, sur ce vaste plan d’eau transformé par les fortes rafales de vent en spot de kite-surf, que les passionnés de glisse se donnent rendez-vous. Débutants s’abstenir.
Cette plage de Pounda, à la fois très fréquentée et très colorée, respire la passion du kite.
Pendant que certains préparent leur voile sur le sable, d’autres rivalisent de prouesses à quelques mètres de là, dans l’eau.
PLONGER SUR DES SITES ANTIQUES
Pendant longtemps, la très stricte législation grecque ne permettait de pratiquer la plongée sous-marine que sur quelques sites dans tout le pays. Son application sévère visait pourtant un objectif des plus louables : protéger des pilleurs les innombrables vestiges antiques qui jonchent aujourd’hui encore les fonds marins grecs.
Finalement, c’est assez récemment que cette loi s’est enfin assouplie de sorte qu’aujourd’hui, on puisse plonger normalement à la condition d’être supervisé par une école de plongée. Du coup, ces dernières fleurissent dans tout le pays…
C’est ainsi que j’ai eu la chance de plonger au-dessus des ruines d’un village minoen vieux de quelques 5000 ans. Quelle fabuleuse impression que celle qu’on ressent en palmant paisiblement au-dessus des vestiges de ces maisons antiques noyées. Notre guide de palanquée nous montrera les morceaux d’une amphore cachés sous les restes d’un pan de mur.
Les restes d’une amphore antique
Colonisée par les algues et les coquillages, il n’en reste certes plus grand-chose, mais suffisamment pour que nous laissions vagabonder notre imagination sur tous ces trésors antiques qui se cachent toujours au fond de la Mer Égée…
La suite de la plongée nous permet d’observer la faune méditerranéenne habituelle.
Cigale de merVers de feu
LA VILLE BLANCHE : NAOUSSA
Tout au nord de l’île au fond d’une grande baie, s’étale la jolie petite ville blanche de Naoussa.
Longtemps cantonnée au statut de paisible port de pêche, elle s’est transformée au fil des années en destination touristique en vogue, à tel point que certaines célébrités ont fini par en faire leur lieu de villégiature préféré : Stéphane Bern ou encore Nikos Aliagas, pour ne citer qu’eux.
Outre quelques petits musées et les plages alentour, la principale attraction de la ville réside dans son front de mer qui donne sur le port.
Les quais font face à la multitude de restaurants qui animent ce front de mer, et les pêcheurs n’ont donc qu’à traverser la rue pour vendre aux restaurateurs leurs produits tout juste sortis de l’eau.
ANTIPAROS
Longue de douze kilomètres et assez sauvage, cette petite île est particulièrement calme. Son pourtour est agrémenté d’une multitude de plages.
Mais son principal attrait touristique est la vaste grotte dont l’entrée est située sur les hauteurs de l’île. Ses dimensions sont impressionnantes puisqu’elle plonge sous terre à plus de cent mètres de profondeur.
Au fil des millénaires, elle s’est fait coloniser lentement mais sûrement par des milliers de stalactites et stalagmites, parmi lesquelles la plus ancienne stalagmite d’Europe, qui atteint l’âge vénérable de 45 millions d’années.
Ce n’est qu’au XVIIème siècle, alors qu’elle était totalement inconnue jusque-là, que cette merveille de la nature fut rendue célèbre : la tenue d’une messe de Noël dans ce décor surréaliste eut un effet retentissant bien au-delà des frontières grecques.
ATHÈNES
Si notre périple grec est essentiellement axé sur la découverte des Cyclades, c’est parce que l’été n’est pas le meilleur moment pour découvrir Athènes : non seulement la chaleur y est écrasante mais en plus, le nombre de touristes bat des records.
Nous avons donc décidé de passer seulement deux jours dans la Cité d’Athéna, et encore… s’il fait vraiment trop chaud, nous avons prévu un plan B : nous terminerons alors chacune de ces deux journées par un rafraîchissement dans la petite piscine de l’hôtel.
Inutile de dire qu’une fois à Athènes, Victor et Arthur n’ont qu’une seule envie : gravir cette fameuse colline de l’Acropole afin d’en découvrir toutes les richesses dont ils ont l’impression d’avoir toujours entendu parler, dans les livres d’histoire comme dans les dessins animés.
L’été, le bon plan consiste à arriver sur ce fabuleux site antique dès l’ouverture : la forte chaleur ainsi que la foule de touristes n’inondent pas encore les lieux.
La dernière fois que je suis venu à Athènes, le Parthénon était presque laid tellement il était enfoui sous des tonnes d’échafaudages. Il restait alors 18 ans de travaux et j’avais été très frustré à l’époque de ne pas pouvoir l’admirer sans cet habit de ferraille. Aujourd’hui, c’est-à-dire 21 ans plus tard, je me réjouis donc à l’idée de le découvrir enfin dans toute sa splendeur.
Encore raté ! Un vieux panneau confirme que ces travaux ont pris du retard au fil des années. J’essaie donc d’immortaliser comme je peux ce monument mythique aux endroits où il n’y a plus d’échafaudages, plutôt que d’envisager de revenir ici à l’âge de la retraite en espérant que les travaux seront enfin terminés…
Qu’à cela ne tienne, nous allons jeter notre dévolu sur l’autre merveille du site : l’Érechtéion. Car si le Parthénon est bien le symbole mondialement connu de la Grèce Antique, son voisin l’Érechtéion revêt lui aussi une importance majeure : c’est bien lui qui était le véritable sanctuaire de l’Acropole, dédié au culte de la déesse Athéna notamment.
La principale caractéristique de ce temple, ce sont les Caryatides, ces six statues de femmes qui servent de colonnes et semblent avoir la ville à leurs pieds.
Très vite, les flots de touristes commencent à se répandre entre les différentes ruines antiques qui habillent l’Acropole. Nous avons bien profité du site dès son ouverture quand il y avait relativement peu de monde mais maintenant, il est temps de rallier l’étape suivante : l’Agora athénienne.
La Stoa d’Attale dans l’Agora athénienne
Située à deux pas de l’Acropole en contrebas, c’est là que battait le cœur de la cité d’Athènes pendant l’Antiquité. Aujourd’hui, on en visite les ruines dans un vaste écrin de verdure particulièrement agréable. L’Agora romaine est située à deux pas de là.
L’église des Saints-Apôtres (coupole)
Nous terminerons cette visite athénienne par l’un des plus anciens quartiers d’Europe : la Plaka, avec son mélange de vestiges antiques, d’églises byzantines et de bâtiments néoclassiques. C’est dans ce contexte étonnant qu’il est de coutume de flâner, de prendre un verre ou de s’attabler dans l’un des nombreux petits restos qui se font agréablement concurrence.
INFOS PRATIQUES
CYCLADES : PRENDRE UN FERRY
Le réseau de ferries a beau être particulièrement développé en Grèce, il comporte néanmoins un certain nombre d’aléas : d’une part, les horaires varient fréquemment à cause de l’état de la mer, voire des mouvements de grèves. D’autre part, les tarifs sont parfois soumis à certaines modifications.
Pour la ligne Athènes – Paros :
Le prix A/R par passager : à partir de 45 euros (105 euros en speedboat)
Le prix A/R, voiture et conducteur : à partir de 215 euros (270 en speedboat)
La durée : 4 heures (2h40 à 3h00 en speedboat)
Les horaires de toutes les liaisons maritimes grecques sont indiquées sur le site : Greek Ferry Schedules.
Attention: les horaires varient parfois, il faut donc les contrôler régulièrement. Idem pour les changements de quais sans prévenir : ceux qui arrivent sur le quai au dernier moment peuvent rater leur bateau qui se trouve finalement à l’autre bout du Pirée. Il existe bien des navette portuaires mais elles sont souvent pleines à ras-bord.
Bon à savoir : quand on a l’avion du retour à prendre à Athènes, il faut éviter d’attendre le dernier moment pour quitter l’île sur laquelle on se trouve. Car avec l’état de la mer qui peut changer rapidement, on risque de se retrouver avec des retards voire des annulations de bateaux… et donc de rater son avion. L’idée consiste donc à prévoir un ou deux jours de battement par sécurité, et d’en profiter pour visiter Athènes par exemple, ou d’autres sites à proximité. Ça permet d’éviter les mauvaises surprises.
SE LOGER SUR PAROS
Il y a évidemment beaucoup de possibilités de se loger sur les deux principales villes de l’île, Parikia et Naoussa : appartements, hôtels, campings etc.
Nous avons choisi un hébergement un peu plus en retrait, légèrement dans les terres et avec une vue superbe :
Situé au-dessus du petit village d’Aliki sur la côte sud, à moins de dix minutes de la mer en voiture ou en scooter, le logement fait partie d’une résidence comprenant quelques appartements, et bénéficie d’une petite piscine commune susceptible de ravir les enfants.
SE LOGER A ATHÈNES
Une fois n’est pas coutume, nous avons logé au Novotel d’Athènes grâce à une promo intéressante. L’hôtel est situé en plein centre-ville et bénéficie d’une vue imprenable sur l’Acropole depuis le toit terrasse, lequel fait aussi office de bar, restaurant et piscine. Après une journée de visite sous un soleil de plomb, quel bonheur de se rafraîchir là avec une telle vue.
Le prix : 78 euros par nuit pour 4 personnes fin juillet.
Difficile de résister à une telle offre, d’autant plus que le personnel de l’hôtel s’est avéré d’une rare efficacité pour toutes les demandes de renseignements que nous lui avons adressées.
La vue depuis la terrasse-bar-restaurant-piscine de l’hôtel :
Tarif: 20 euros par adulte (gratuit pour les moins de 18 ans et les personnes handicapées)
Horaires: 8h00-17h00.
Bon à savoir : en été, le site est pris d’assaut par une foule de touristes très compacte. Il faut y aller dès l’ouverture pour en profiter pleinement : il y fait bon et il y a peu de monde jusqu’à 9h30. Après, ça se complique…
Accès – Outre le taxi : métro ligne 2, bus 1-5-15-40-230
Le petit archipel maltais est composé de trois îles, Malte, Gozo et Comino, et de quelques îlots. C’est une destination qui a tout pour séduire.
Les touristes ne s’y trompent d’ailleurs pas puisqu’ils sont quatre fois plus nombreux que la population : 1,7 million de visiteurs pour 400.000 habitants seulement. Ce joli petit pays est donc extrêmement fréquenté et ça se voit tout de suite.
Saint-Paul’s Bay
L’archipel étant situé non loin de la France, le vol pour s’y rendre est court, assez bon marché et il n’y a pas de décalage horaire. De plus, il y fait en général très beau car Malte est situé encore plus au sud que Tunis par exemple.
Et bien sûr, il y a de nombreux sites attractifs : la ville fortifiée de La Valette, des temples préhistoriques uniques au monde, des curiosités naturelles, une multitude d’églises, des petites criques sublimes pour se rafraîchir etc.
→ Les infos pratiques sont en fin d’article
L’ÎLE DE MALTE
Cette île a beau être petite (vingt-cinq kilomètres de long par quinze de large), elle regorge de sites touristiques de premier plan.
LA VALETTE : LES FORTIFICATIONS
La capitale maltaise doit son nom à Jean Parisot de La Valette, Grand Maître de l’Ordre de Malte qui, en 1565, remporta sur la flotte ottomane une victoire cruciale pour l’Europe chrétienne. Les remparts qui cernent la ville témoignent de ce glorieux passé.
Notamment, les soldats du fort Saint-Elme offrirent une résistance épique aux forces ottomanes, lors d’une bataille où la sauvagerie atteignit des sommets.
Aujourd’hui, ce sont des navires modernes qui naviguent sur ce site historique, et c’est de manière pacifique que leurs passagers se lancent à l’abordage de la ville.
LA VALETTE : LE PALAIS DES GRANDS MAÎTRES
Sa construction fut décidée afin de donner aux Grands Maîtres de l’Ordre de Malte un palais digne du prestige dont ils jouissaient dans toute l’Europe.
Ce merveilleux palais se visite. Il abrite notamment le musée de l’armurerie, dont la collection d’armes est l’une des plus riches d’Europe.
LES TEMPLES PRÉHISTORIQUES
L’archipel maltais abrite des temples mégalithiques uniques au monde puisque nulle part ailleurs on n’en trouve de si anciens (3600 ans avant notre ère pour le plus vieux). L’UNESCO a classé ces chefs-d’œuvre architecturaux au patrimoine de l’humanité.
Le temple de Mnajdra
CINÉMA : POPEYE VILLAGE
La jolie petite baie d’Anchor est située dans le nord-ouest de l’île. En 1979 y débute la construction d’un petit village constitué de maisons colorées en bois. Il accueillera quelques mois plus tard le tournage de la célèbre comédie musicale Popeye, avec Robin Williams.
Anchor Bay
Aujourd’hui, en proposant dans un cadre enchanteur des spectacles, des musées et des balades en mer, Popeye Village est devenu un site touristique important dans l’archipel.
Comme un peu partout sur la côte maltaise, l’eau translucide et les fonds sous-marins sont propices à la plongée.
LES PLAGES
Il faut savoir qu’à Malte, bien que l’eau se prête particulièrement à la baignade, les plages de sable sont plutôt rares et souvent prises d’assaut l’été. Contrairement aux petites criques, qui pullulent et qui sont en général désertes.
Mellieha Bay
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Au nord de l’île, à Cirkewwa, on peut prendre le ferry pour se rendre sur l’île de Gozo, réputée pour sa douceur de vivre.
L’ÎLE DE GOZO
Quatre fois plus petite que sa voisine Malte, Gozo est à la fois moins fréquentée, aussi belle et plus authentique.
Depuis l’île de Malte, on arrive sur celle de Gozo d’un coup rapide de ferry (vingt minutes). On accoste dans le petit port de Mgarr qui, à l’image de cette nouvelle île, respire déjà la quiétude.
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L’autre point d’orgue du village est la grande église paroissiale située sur la colline et qui, avec sa grande coupole, domine fièrement le port.
De là, nous rejoignons le nord de l’île où nous avons choisi de séjourner, car à proximité se trouve la principale curiosité naturelle du pays : la Fenêtre d’Azur et son célèbre Trou Bleu.
AZURE WINDOW ET BLUE HOLE
Il s’agit d’une grande arche rocheuse, qui est l’emblème de la nature sauvage Gozitaine. On y accède par une petite route sinueuse d’où les points de vues sur la mer sont nombreux.
Puis on arrive à un vaste parking assez fréquenté l’été, autant par les voitures que par les bus. D’un côté des stationnements se trouve une jolie petite mer intérieure, d’où certains clubs de plongée partent en exploration.
Inland Sea
De l’autre côté du parking, après une courte marche dans les rochers mais sous le soleil de plomb estival, Azure Window se présente.
A proximité immédiate, le Blue Hole vient compléter ce joli tableau. Il s’agit d’une sorte de petite piscine naturelle d’un bleu profond et de sept ou huit mètres de diamètre. Entourée par la roche, sa profondeur atteint les quinze mètres. Là, le fond s’ouvre sur quelques cheminées rocheuses dans lesquelles, comme les autres plongeurs, je me suis glissé afin d’admirer les fonds marins.
Blue Hole (la petite trouée d’eau bleue, à droite)
Girelles-paons à la sortie du Blue Hole
Le 8 mars 2017, après avoir résisté aux assauts des tempêtes pendant plusieurs décennies, l’arche, immortalisée dans Game of Thrones, s’est effondrée brusquement dans la mer. Il n’en reste aujourd’hui plus rien.
Tout au nord de Gozo, le paysage change subitement. Le sol a beau être toujours aussi aride, il est ici parsemé de quelques centaines de petites piscines creusées à même la roche calcaire.
La plupart de ces salines, qui dateraient de l’Antiquité Romaine, sont remplies d’eau de mer à l’aide de pompes. Pour les autres, c’est à l’aide de seaux transportés à la sueur du front que se fait le remplissage. Ensuite, il suffit d’attendre que l’eau de mer s’évapore pour récolter le sel.
Ce paysage salin est dominé par une curiosité géologique : un promontoire calcaire que le vent et la mer ont érodé avec le temps, et qui change de couleur avec la lumière du soleil.
Le site résiste mal aux assauts incessants de la mer qui, au fil du temps, provoquent des éboulements et érodent la côte. Lentement mais sûrement.
Entre cette petite falaise et les salines, le cadre est particulièrement agréable et original pour se baigner. Bizarrement, l’endroit est peu fréquenté, excepté par les locaux qui fuient jusqu’ici la surpopulation des plages maltaises.
LES AUTRES SITES DE GOZO
LA CITADELLE DE IR-RABAT (VICTORIA)
Au centre de Gozo se situe la ville d’Ir-Rabat. Il s’agit d’une place forte juchée sur les hauteurs de l’île, dont les fortifications servaient à protéger la population contre les incursions étrangères.
C’est à Rabat qu’est situé le musée archéologique de Gozo, qui retrace l’histoire du pays. Parmi les pièces les plus curieuses : les restes d’un homme retrouvés au milieu d’une amphore.
LES ÉGLISES
L’histoire maltaise est étroitement liée à la chrétienté. Il y a d’ailleurs tellement d’églises dans ce petit pays que selon un proverbe local, on pourrait en visiter une différente chaque jour de l’année.
Gharb
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LES FALAISES
Indissociables du paysage et culminant jusqu’à 130 mètres au-dessus de la mer, les falaises calcaires de Malte constituent l’une des principales curiosités du pays. Elles ont d’ailleurs été soumises à l’UNESCO en vue d’une inscription au patrimoine de l’humanité.
L’ÎLE DE COMINO
Cette île minuscule de 2,6 km2 est surtout connue grâce à son fameux Blue Lagoon. Il s’agit de la belle et intense couleur turquoise que prend la mer entre Comino et l’îlot voisin de Cominotto, situé quelques dizaines de mètres plus loin. Si l’endroit peut sembler paradisiaque, la foule qui le prend d’assaut l’été peut aussi s’avérer dissuasive.
Blue Lagoon, Comino
Les bateaux en provenance de Gozo et Malte y déversent à la journée des flots impressionnants de touristes, qui s’entassent dans la minuscule crique (payante !) située face au lagon.
On peut fuir cette forte promiscuité en faisant du snorkelling le long de la falaise : cette dernière est jalonnée de jolies petites grottes sous-marines, et les estivants sont bien trop occupés à s’agglomérer dans le Blue Lagoon pour s’aventurer jusqu’à ces belles cavités.
En plus de sa petite dizaine d’habitants à l’année, Comino comporte une tour de guet. La tour Sainte-Marie, c’est son nom, fut érigée à la fin du Moyen-Âge. Elle devait pouvoir donner l’alerte au cas où arriveraient d’éventuels ennemis, lesquels ne manquaient pas à l’époque : ottomans, pirates, contrebandiers…
INFOS PRATIQUES
L’OFFICE DU TOURISME MALTAIS
Relativement complet, son site permet d’obtenir une foule d’informations diverses sur le pays, qui sont la plupart du temps accessibles en français :
Hormis quelques villes-états dont Singapour, Malte est le pays le plus densément peuplé du monde. Et sur l’île de Malte, on ressent assez fortement cette promiscuité dans de nombreux sites, que ce soit en ville, sur les routes ou à la plage.
Pour trouver du calme, c’est à Gozo qu’il faut loger sachant qu’on peut quand même se rendre très facilement sur Malte pour la visiter, grâce au ferry (voir ci-dessous).
Villagg Ta’ Sbejha : les hébergements de ce type sont nombreux à l’ouest de Gozo
Si notre hébergement, l’excellent Villagg Ta’ Sbejha situé à Gharb, a définitivement fermé ses portes peu après notre départ (et nous n’y sommes pour rien), l’est de l’île où il était situé reste un endroit optimal pour se loger : c’est à proximité du Blue Hole et de criques désertes, mais aussi des salines et de la jolie ville d’Ir-Rabat (appelée aussi Victoria).
HÉBERGEMENTS
Une liste exhaustive d’hébergements est mise en ligne par l’office du tourisme, ville par ville :
La traversée est d’une facilité déconcertante : de nombreux maltais habitent sur une île et travaillent sur l’autre, les ferries sont donc organisés pour être efficaces.
Le prix par passager : 5 euros A/R (1,15 euro par enfant de moins de 12 ans)
Fréquence : un ferry toutes les 45 minutes en journée, et toutes les 1h00 à 2h00 la nuit.
Le prix pour la voiture et son conducteur : 16 euros.
Le bus : sur Malte, il s’avère très pratique si on est basé à La Valette, mais un peu moins ailleurs sur l’île car il y a alors des changements de bus, qui ne sont pas toujours aisés. A Gozo, les lignes ne desservent pas toute l’île et la fréquence des bus laisse à désirer, ce qui peut valoir de longues attentes, qui plus est sous un soleil bouillant l’été… Voici le site maltais des lignes et horaires de bus, par île.
La voiture/le scooter : outre l’aéroport, on en trouve à louer dans presque toutes les villes touristiques. Attention à la conduite à gauche, mais aussi à la rareté des stations-services sur Gozo.
Le vélo : avant d’en louer un, il faut prendre en compte deux éléments essentiels : la forte chaleur l’été, et les côtes qui sont souvent plus intenses qu’il n’y paraît.
LA PLONGÉE
Les eaux maltaises sont chaudes et translucides. Elles comportent des cavités sous-marines, et les jeux de lumières qui en découlent sont du plus bel effet. Tous les poissons méditerranéens habituels sont présents, et le plus coloré d’entre eux y foisonne : la girelle-paon.
Le spot de plongée le plus emblématique de l’île est le fameux Blue Hole : c’est un vrai régal que de se faufiler dans les étroites cheminées sous-marines qui conduisent les plongeurs au fond de ce trou bleu, avant la remontée finale.
Parmi les différents clubs de l’île, j’ai choisi le Scuba Kings Diving Centre, à Marsalforn (au nord de Gozo). Il est tenu par des anglais qui sont très pros et plongent dans de très bonnes conditions de sécurité. Autrement :
LES TEMPLES MÉGALITHIQUES DE MALTE, PATRIMOINE DE L’HUMANITÉ
Ils sont au nombre de sept (dont deux pour Ggantija) et même si on ne raffole pas des vieilles pierres, il faut en visiter au moins un quand on séjourne à Malte.
Leur grande valeur est due à plusieurs raisons : notamment, celui de Ggantija (allez je vous aide : ça se prononce Dji gane tiya), vieux de 5.600 ans, est le plus ancien temple de la planète, et ceux de « Hagar Qin, Mnajdra et Tarxien sont des chefs-d’œuvre architecturaux uniques étant donné les ressources très limitées dont disposaient leurs constructeurs » (citation Unesco).
Les deux temples de Ggantija sont situés sur Gozo et les cinq autres sur Malte.
Pour les profanes qui, comme nous, ne savent pas trop lequel choisir, voici nos préférences, forcément subjectives :
→ Ggantija (Gozo) : c’est LEtemple le plus ancien du monde. Quelques-unes de ses pierres dressées, hautes de six mètres, sont impressionnantes.
→Mnajdra (Malte) : posé sur un promontoire d’où il domine la Grande Bleue, le site est superbe. Esthétiquement parlant, c’est sans doute le plus beau car le plus joliment et le plus « finement » décoré. A noter que la courte marche vallonnée pour s’y rendre (à peine dix minutes) s’avère presque éprouvante sous le bouillant soleil d’été.
Au rayon des inconvénients, il faut savoir que ces temples sont protégés contre l’érosion ce qui, il faut bien l’avouer, gâche un peu le plaisir. Par exemple, voici la photo de la plaquette publicitaire du temple de Mnajdra :
Et voici le même temple tel que nous l’avons visité :
Il n’empêche que la visite d’au moins une de ces merveilles préhistoriques est incontournable pour qui se rend à Malte.
Nous avons passé deux semaines en famille dans l’une des destinations européennes en vogue : la Croatie. Et nous ne sommes pas les seuls à nous y être régalés puisque les 12 millions de touristes qui la visitent chaque année représentent quand même le triple de la population (4 millions d’habitants) ! L’été notamment, ce pays dix fois plus petit que la France est noir de monde.
Nous avons donc emprunté pour une fois les chemins touristiques les plus fréquentés et finalement, nous ne l’avons pas regretté.
Voici le sommaire de notre périple :
Les chutes de Plitvice, petite merveille de la nature nichée dans la Croatie intérieure.
La ville d’Omis, agréable station balnéaire méconnue qui s’est révélée l’un de nos coups de cœur.
Dubrovnik, la perle de l’Adriatique.
Vis, la plus authentique des petites îles croates.
Split, étonnante cité ouverte sur la mer, à la fois chargée d’histoire et tellement contemporaine.
Ce voyage sera l’occasion pour nous de rompre un peu avec nos habitudes de voyages : pour une fois, nous allons louer une voiture au lieu d’utiliser les moyens de transports locaux, nous allons également louer appartements et chambres en ville chez l’habitant plutôt que de dormir à la roots, et nous allons visiter quelques-uns des sites les plus touristiques du pays au lieu de sortir des sentiers battus !
→ Toutes les infos pratiques sont en fin d’article.
LES CHUTES DE PLITVICE
Après l’atterrissage à Split, nous prenons possession de notre voiture de location, une modeste Ford Fiesta. Nous comprimons comme nous pouvons nos quatre sacs à dos dans son petit coffre et partons aussitôt pour le village de Plitvice, situé à trois bonnes heures de route. Si le temps est beau sur la côte dalmate que nous quittons, il change radicalement quand nous traversons les montagnes, pour virer carrément à la bruine peu avant l’arrivée.
La route principale qui traverse le village est bordée de chaque côté par des dizaines de maisons transformées en chambres à louer : la proximité des fameux lacs et chutes de Plitvice a permis à la plupart des habitants de trouver, grâce au tourisme, des ressources financières importantes. Mais vu le nombre de maisons qui reçoivent des voyageurs, cela signifie aussi que demain, lorsque nous visiterons le site, nous serons loin d’être tout seuls… En attendant, les maisons d’ici sont toutes plus fleuries les unes que les autres et ça met un peu de couleurs dans la grisaille ambiante.
La nôtre est située tout au bout du village, un peu à l’écart. Tant mieux, cet isolement très relatif ne nous fera pas de mal.
Nous sommes accueillis par la propriétaire des lieux, Lidija, qui nous présente sa famille. Une fois nos affaires installées dans nos deux chambres doubles et pendant que Victor et Arthur s’amusent à une balançoire sous une bruine incessante, nous faisons connaissance avec Lidija. Nous discutons un peu du site naturel tout proche qui attire tant de visiteurs.
Mais la conversation bascule rapidement sur les guerres de Yougoslavie, et notamment celle qui s’est déroulée ici dans les années 90. Nous avons évidemment vérifié au préalable que ça ne la dérangeait pas d’en parler. Mais nous nous rendons finalement compte que cette femme, discrète et peu bavarde au premier abord, se laisse vite aller à un quasi monologue ô combien édifiant sur l’horreur que la population locale a vécu ici il n’y a pas si longtemps. Elle nous explique que le village a été rasé, dont la maison , reconstruite depuis, dans laquelle nous allons dormir ; que tout le monde ici a perdu un ou plusieurs membres de sa famille ou de ses amis ; que certains ont été amputés d’un membre (nous en croiserons en effet quelques-uns un peu partout dans le pays). Bref, l’horreur à deux pas de chez nous.
Mais heureusement, la vie a depuis longtemps repris ses droits, et les jeunes d’aujourd’hui n’ont pas vraiment connu cette époque tragique. Les villes et les villages ont été reconstruits petit à petit, et le tourisme est d’ailleurs l’un des atouts qui ont aidé le pays à se relever.
Après cette discussion douloureuse, c’est sur les conseils de Lidija que nous allons dîner dans le petit resto local situé juste en face de sa maison. Avant d’aller nous coucher, cette cuisine typique et copieuse nous aide à oublier le temps maussade qui nous harcèle depuis notre arrivée.
Le lendemain matin, nous nous levons tôt pour pénétrer dans l’enceinte du site dès l’ouverture ou presque. Car Lidija nous a bien prévenus que dès le milieu de la matinée, il y avait de longues files d’attente à l’entrée du parc. Et quand nous y arrivons en effet, ce n’est pas encore la grande foule. Pour nous défendre contre la pluie, nous avons acheté la veille des protections qui se situent à mi-chemin entre des espèces de K-Ways légers et des sacs poubelles contenant quelques trous pour passer la tête et les bras.
C’est donc ainsi accoutrés que nous pénétrons dans l’enceinte du Parc National des lacs de Plitvice, qui est classé par l’Unesco au patrimoine de l’humanité. Il est situé dans un joli cadre de montagnes verdoyantes.
La forêt qui recouvre ce relief tourmenté présente des trouées ça et là : ce sont les fameux lacs de Plitvice, de couleur vert émeraude (du moins par temps ensoleillé !).
Au nombre de seize, ils sont disposés en escaliers. Les chutes d’eau sont le moyen qu’a trouvé la nature pour que chaque lac, en débordant, alimente le suivant situé juste en dessous.
Le jour de notre visite, la nature en question ne se montre pas très clémente avec nous puisqu’elle nous accueille par un véritable déluge. Nous ne pouvons donc pas profiter pleinement de la beauté du site.
Pourtant, malgré la pluie, la balade est particulièrement agréable : on marche sur des passerelles en bois qui semblent posées sur l’eau, dans un cadre éclatant de verdure. Le paysage n’est pas très varié mais les chutes ne sont jamais identiques.
Après une demi-journée passée sous la pluie mais à marcher sur l’eau, nous quittons ce site en sachant que le soleil nous attend enfin sur la côte, dans la petite ville d’Omis, notre prochaine étape.
OMIS
Plitvice et Dubrovnik étant distantes de près de cinq cents kilomètres, nous avons prévu une halte entre les deux, à Omis. Située au sud de Split, cette petite ville séduit à la fois par sa situation, sa douceur de vivre et son arrière-pays.
Omis est nichée sur les flancs de la montagne qui borde la mer. Ainsi, où qu’on se trouve, on a presque toujours une belle vue dégagée. C’est le cas de l’appartement que nous avons loué, extrêmement bien situé.
La terrasse de notre appartement !
Il ne peut pas être mieux situé : à cinq minutes de la plage, à cinq minutes du centre-ville, et dans un endroit calme. Sans compter la vue imprenable depuis la terrasse. Le top !
La vue depuis la terrasse le soir…… et le jour !
A proximité du centre, depuis la vieille ville, un petit escalier monte en direction de la montagne. Ses quelques dizaines de marches mènent à la citadelle vénitienne d’où, là encore, la vue vaut le détour.
Difficile de croire qu’il y a quelques siècles, à l’époque vénitienne, ce petit port paisible était un repaire de pirates.
Le lendemain, nous avons prévu de quitter un peu Omis et sa foule pour découvrir l’autre côté de la montagne. Là, dans le Parc Naturel du Biokovo, les amoureux de la nature trouvent leur compte.
Cet ensemble géologique de premier ordre est constitué de forêts, de grottes et de galeries. Y vit une faune exceptionnelle où les loups, les chamois et les aigles royaux se volent la vedette.
C’est dans cet environnement naturel que coule la Cetina, petite rivière tranquille sur laquelle nous allons faire du rafting.
A Omis, les agences pour faire du rafting ne manquent pas, il n’est donc pas difficile d’en trouver une. Le départ de la ville se fait en bus sur une route qui surplombe d’abord la mer avant de s’avancer dans la forêt. Une fois arrivés, on se rend compte que la Cetina ne présente aucune difficulté.
C’est pourquoi les descentes en raft se déroulent dans un cadre familial plutôt que sportif.
Parfois, la Cetina comporte de petits rapides qui secouent l’embarcation et en mouillent les occupants, ce qui pimente un peu la sortie. Mais dans l’ensemble, la rivière coule paisiblement dans ce site naturel de toute beauté.
De retour à Omis, nous prenons un dernier bain dans une eau relativement froide, comme souvent en Croatie, avant de mettre le cap le lendemain sur la fameuse Perle de l’Adriatique : Dubrovnik.
DUBROVNIK
Ce qui surprend d’emblée quand on se rend à Dubrovnik par la route qui longe la côte, c’est que la Croatie est littéralement coupée en deux par la Bosnie-Herzégovine. Cette dernière dispose en effet d’un petit accès incongru à la mer, long d’une dizaine de kilomètres, qui sépare la Croatie en deux parties bien distinctes. Le passage de la frontière est donc inévitable.
Bosnie-Herzégovine : la ville de Neum est cernée par les deux parties distinctes de la Croatie
Dans la pratique, ce léger contretemps n’est pas trop gênant car en effet, de nombreux croates passent par là tous les jours : certains d’entre eux travaillent d’un côté de la Bosnie-Herzégovine et habitent de l’autre, et font donc l’aller-retour quotidiennement. Le passage de la frontière est donc réputé ne pas poser de problème en général.
Pour les touristes que nous sommes, le passage est en effet rapide à l’aller : il n’y a que quelques voitures qui passent par là en même temps que nous et nous n’attendons même pas cinq minutes. Après un vague contrôle de nos passeports pour la forme, le douanier nous libère. Au retour quelques jours plus tard, ce sera encore plus expéditif : le simple fait de saluer le douanier dans sa propre langue (« Dobar dan ») semble l’énerver un peu car il n’a apparemment pas prévu de perdre son temps avec nous. Il nous fait vaguement signe de passer. Je ne me fais pas prier afin de ne pas l’énerver un peu plus et je m’éclipse rapidement, m’asseyant sur ma politesse habituelle. Tant pis, je gratifierai quelqu’un d’autre de l’habituel « Do videnja » (au revoir) que j’ai appris par cœur.
Après cette escapade, courte mais obligée, en dehors de l’Union Européenne, seuls soixante kilomètres en direction du sud nous séparent de Dubrovnik. Une fois arrivés, nous déposons nos affaires dans une petite maisonnette que nous louons à quelques kilomètres de la ville.
Quand nous l’avions louée sur le web, nous ne l’avions pas trouvée très chère. En arrivant, nous comprenons pourquoi : pour y accéder, il faut traverser une cité qui peut déranger. Pour notre part, nous ne regretterons pas notre choix car outre le prix plutôt bon marché, la vue sur l’entrée maritime de la ville est agréable depuis la terrasse ombragée et fleurie.
Nous passons notre première soirée à flâner dans les jolies ruelles de la vieille ville, dans lesquelles nous sommes surpris de rencontrer toutes les difficultés du monde pour trouver quatre malheureuses places dans un resto.
La vieille ville est très fréquentée et nous comprenons qu’il aurait mieux valu réserver un resto à l’avance.
Le lendemain, nous voulons avoir une vue d’ensemble de cette fameuse vieille ville. Pour ça, rien de tel que de prendre le téléphérique, car une fois arrivés là-haut, nous constatons que la Perle de l’Adriatique porte bien son surnom. La vue est impressionnante sur la ville fortifiée ainsi que sur la Grande Bleue qui s’étend à perte de vue en arrière-plan.