Les villes coloniales du Yucatan sont des lieux incontournables : se perdre dans les ruelles colorées, flâner dans les marchés locaux, admirer l’architecture coloniale… Elles valent toutes le détour. Notre coup de coeur : Campeche !
Sommaire
Mérida, la « capitale »
Avec son million d’habitants, Mérida est la plus grande ville du Yucatan.
Comme Valladolid, Mérida jouit d’une situation géographique idéale, ce qui permet d’en faire un excellent point de chute pour rayonner dans les alentours.
En plus de la découverte de la ville, on peut ainsi aller visiter les cités maya de Chichen Itza (à 124 km) et Uxmal (à 78 km), ainsi que les nombreux cénotes du coin.
La plaza grande ou zocalo : la place centrale
Comme dans tant de villes coloniales mexicaines, la place centrale est le coeur de la cité. Les familles et les touristes s’y retrouvent pour se balader, flâner, manger un morceau… C’est bien sûr un lieu incontournable.
Autour d’elle sont articulés divers bâtiments importants qu’il faut visiter : la cathédrale San Ildefonso, le palais du gouverneur, le palais municipal, la casa Montejo…
La cathédrale du Yucatan ou cathédrale San Ildefonso
C’est la plus ancienne cathédrale du Mexique et l’une des plus anciennes de tout le continent américain.
Elle aurait été construite avec les pierres d’un ancien temple maya, et sur son emplacement.
Comme souvent dans les villes du Yucatan, elle domine la place centrale.
Le palais du gouverneur
Il s’agit d’un joli bâtiment accolé au zocalo (la place centrale).
Il abrite de grandes peintures murales retraçant l’histoire tragique des mayas. Elles sont signées du peintre mexicain Fernando Castro Pacheco.
Diego de Landa (1524-1579), bien que grand spécialiste de la civilisation maya, s’acharna à en détruire la culture avec zèle.
Plus tard, il fut jugé en Espagne pour les violences commises sur les indiens mayas qui refusaient de se convertir au christianisme.
Tous ces tableaux évocateurs sont exposés dans la grande salle du premier étage du palais.
Le palais municipal
Construit en 1735 sans sa tour (elle fut ajoutée en 1928) face à la place centrale, ce bâtiment aujourd’hui paisible servit à une époque de prison.
Ne manquez pas d’aller l’admirer à la tombée de la nuit, lorsque sa tour et ses arcades s’illuminent : c’est à ce moment-là qu’il est le plus beau.
La casa Montejo
Francisco de Montejo, conquérant du Yucatan, fît construire cette maison lorsqu’il fonda la ville de Mérida, en 1542. Terminée en 1549, c’est aujourd’hui la plus ancienne maison de la ville, mais c’est surtout la seule maison de style Renaissance de tout le Mexique.
Elle témoigne de ce à quoi ressemblait une maison entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe. Elle abrite également un musée.
Les marchés de Mérida
Classique mais efficace : si vous aimez les couleurs et les senteurs des marchés latinos, alors vous n’aurez que l’embarras du choix à Mérida. Le marché San Benito et le marché Santa Ana, notamment, sont situés à quelques minutes de marche de la place centrale.
Le marché San Benito : les commerçants sont accueillants et leurs produits n’ont rien à voir avec ceux de nos supermarchés…
Où loger à Mérida ?
Nous avons choisi un hôtel en plein centre-ville pour pouvoir visiter la ville facilement, sans voiture : l’hôtel Santa Lucia, à 5-10 mn à pied de la Plaza Grande. Bien situé, personnel serviable.
Prix : nous avons payé 57 euros par nuit la chambre pour 4 (en juillet).
L’hôtel Santa Lucia par Booking.
Bon à savoir : il dispose d’un parking (sachant qu’il est quasiment impossible de se garer dans Mérida).
Izamal, la ville jaune
Izamal est une charmante petite ville de 15.000 habitants. On comprend vite pourquoi elle porte le surnom de ville jaune !
Si vous commencez à vous lasser du nombre important de touristes dans les villes du Yucatan, rendez-vous à Izamal : on en fait vite le tour mais au moins, on n’y croise que peu de touristes.
Les colons espagnols construisirent Izamal sur les vestiges d’une cité maya, dont ils utilisèrent les pierres pour construire la principale attraction de la ville : le couvent Saint-Antoine de Padoue. Juché sur une petite colline, il domine la ville.
Aujourd’hui, Izamal est une ville authentique qui n’oublie pas ses racines : une majorité d’habitants préfère encore parler la langue maya plutôt que l’espagnol.
Enfin, il faut noter qu’il existe plusieurs pyramides mayas à Izamal (dont l’entrée est gratuite).
Pour conclure, si vous faites la route entre Mérida et Valladolid, n’hésitez pas à faire une petite halte à Izamal (moyennant un court détour). Sa quiétude ne peut pas faire de mal, comparé à l’agitation constante de Mérida.
Campeche, la plus belle
La ville a été classée au patrimoine mondial de l’Unesco et quand on la visite, on comprend vite pourquoi.
Contrairement aux autres villes coloniales situées à l’intérieur de la péninsule, Campeche a les pieds dans l’eau : elle borde le golfe du Mexique.
Il y a bien un malecon dans la ville, mais pas de plages. Quant à celles des environs, elles ne sont pas recommandées car elles sont polluées par les raffineries de la région : l’état de Campeche est le principal producteur de pétrole du pays.
Campeche est la seule ville fortifiée de tout le Mexique, même si les murs d’enceinte ont presque tous disparu avec le temps.
La cathédrale Notre-Dame de l’Immaculée Conception
Cette cathédrale n’est pas immense et pourtant, sa construction dura… 220 ans !
Elle est située en plein coeur de la ville, bordant la place de l’Indépendance.
Si l’intérieur de la cathédrale n’a rien d’exceptionnel, le petit patio situé à ses pieds est, lui, assez agréable.
La place de l’Indépendance
Comme dans de nombreuses villes mexicaines, la place centrale ou zocalo, nommée place de l’Indépendance à Campeche, est un peu le coeur de la ville, même si c’est moins flagrant à Campeche qu’à Mérida ou Valladolid par exemple.
Au coeur de la place et au milieu de la verdure, un kiosque et des petits commerces : street-food, artisanat, etc.
De chaque côté, elle est bordée de jolies arcades : jaunes d’un côté de la place, rouges de l’autre.
Les ruelles colorées
Ce qui fait surtout le charme de Campeche, ce sont ses innombrables façades de maisons colorées.
La ville a en effet lancé une vaste opération de rénovation de son centre historique. Et si certaines façades sont encore défraîchies, des rues entières ont d’ores et déjà été refaites.
La ville a beaucoup de charme et bénéficie en plus d’un gros avantage : elle n’est pas encore trop touristique, car elle est relativement éloignée du circuit que font la plupart des voyageurs au Yucatan.
Si l’on trouve des façades colorées dans les autres villes coloniales du Yucatan, ce n’est rien comparé au centre-ville de Campeche.
Nous avons eu un coup de coeur pour Campeche : si nous devions n’en conseiller qu’une, ce serait celle-là…
Acheter des souvenirs
Bien sûr, on n’a que l’embarras du choix entre les différentes boutiques de souvenirs.
Mais nous en avons trouvé une qui sortait du lot : Mi cielo artesanal. Il s’agit d’une boutique de commerce équitable qui met en vente les oeuvres de plusieurs dizaines d’artisans locaux.
Elle est située à l’angle des rues 12 et 59, juste en face de l’église San Roque y San Francisquito.
Vous voulez un aperçu de leurs produits artisanaux ? C’est ici : Mi Cielo Artesanal.
Où dormir à Campeche ?
Nous avons choisi l’hôtel Maculis pour sa situation, à dix petites minutes à pied du centre-ville. Il est agréable et bien situé.
Prix : 59 euros par nuit la chambre pour 4 (en juillet).
L’hôtel Maculis sur Booking.
Valladolid, pour rayonner
Valladolid est une ville à taille humaine (50.000 habitants). Tout comme Mérida située plus à l’ouest, c’est une ville idéale pour séjourner quelques jours.
En effet, sa situation géographique permet de rayonner tout autour pour découvrir les nombreux sites d’exception situés à proximité, notamment les cités maya de Chichen Itza (à 42 km), Coba (à 60 km) et Ek Balam (à 28 km) ainsi que les nombreux cénotes de la région (lire notre article la magie des cénotes).
La place centrale
La ville est organisée tout autour de la place centrale et de son parc. C’est là que flânent aussi bien les habitants en famille que les touristes.
Il y a également de nombreux petits kiosques de souvenirs et de street-food qui ne désemplissent pas. C’est un lieu très agréable pour se balader.
L’église San Servacio
La place est dominée par l’église San Servacio, la plus grande de la ville.
L’artère qui longe la place est bordée d’arcades typiques.
Où loger à Valladolid ?
Nous avons choisi l’hôtel San Clemente pour sa situation idéale : en plein centre-ville ! Il suffit de traverser la rue pour se retrouver aux pieds de l’église San Servacio, face à la place centrale.
Sa situation est donc exceptionnelle (la meilleure de tous les hôtels dans lesquels nous avons dormi dans les villes coloniales du Yucatan) et la terrasse pour le petit-déjeuner face à la piscine est très agréable.
Prix : 68 euros par nuit la chambre pour 4 (en juillet).
Page Facebook de l’hôtel San Clemente – Réserver par Booking
Il y a également toutes les commodités autour, à quelques pas seulement : restaurants, commerces, souvenirs, et même le cénote Zaci, situé en plein centre-ville.
Les autres étapes de notre road trip dans le Yucatan :
Bravo Laurent pour ces belles images et résumé vidéo. Le Mexique à portée de main, une véritable incitation au voyage
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Un grand merci Francis 😀
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