Les villes coloniales : Mérida, Izamal, Campeche et Valladolid

Les villes coloniales du Yucatan sont des lieux incontournables : se perdre dans les ruelles colorées, flâner dans les marchés locaux, admirer l’architecture coloniale… Elles valent toutes le détour. Notre coup de coeur : Campeche !

Sommaire

  1. Mérida, la « capitale »
  2. Izamal, la ville jaune
  3. Campeche, la plus belle
  4. Valladolid, pour rayonner

Avec son million d’habitants, Mérida est la plus grande ville du Yucatan.

Mérida : la tour du palacio municipal vue depuis les jardins de la plaza grande (place centrale ou zocalo)
Le palacio municipal vu depuis la Plaza Grande

Comme Valladolid, Mérida jouit d’une situation géographique idéale, ce qui permet d’en faire un excellent point de chute pour rayonner dans les alentours.

Les maisons aux façades multicolores se reflètent dans les flaques d'eau d'une rue de Mérida au coucher du soleil, juste après la pluie
Une ruelle colorée après la pluie

En plus de la découverte de la ville, on peut ainsi aller visiter les cités maya de Chichen Itza (à 124 km) et Uxmal (à 78 km), ainsi que les nombreux cénotes du coin.


Comme dans tant de villes coloniales mexicaines, la place centrale est le coeur de la cité. Les familles et les touristes s’y retrouvent pour se balader, flâner, manger un morceau… C’est bien sûr un lieu incontournable.

Mérida : la cathédrale du Yucatan ou cathédrale San Ildefonso vue depuis le parc de la Plaza Grande ou place centrale (zocalo)
Plaza Grande et cathédrale San Ildefonso

Autour d’elle sont articulés divers bâtiments importants qu’il faut visiter : la cathédrale San Ildefonso, le palais du gouverneur, le palais municipal, la casa Montejo…


C’est la plus ancienne cathédrale du Mexique et l’une des plus anciennes de tout le continent américain.

Mérida : la cathédrale du Yucatan ou cathédrale San Ildefonso au coucher du soleil vue depuis le parc de la Plaza Grande ou place centrale (zocalo)
Mérida : la cathédrale du Yucatan ou cathédrale San Ildefonso, de nuit, vue depuis le parc de la Plaza Grande ou place centrale (zocalo)

Elle aurait été construite avec les pierres d’un ancien temple maya, et sur son emplacement.

Comme souvent dans les villes du Yucatan, elle domine la place centrale.


Il s’agit d’un joli bâtiment accolé au zocalo (la place centrale).

Mérida : les arcades du premier étage du palais du gouverneur.
Le palais du gouverneur

Il abrite de grandes peintures murales retraçant l’histoire tragique des mayas. Elles sont signées du peintre mexicain Fernando Castro Pacheco.

Mérida : la vente des indiens mayas comme esclaves (1848-1861) par le peintre mexicain Fernando Castro Pacheco, exposée au Palais du Gouverneur.
La vente des indiens mayas comme esclaves (1848-1861)
Mérida : le supplice de Jacinto Can Ek (14/12/1761) par le peintre Fernando Castro Pacheco, exposé au Palais du Gouverneur
Le supplice de Jacinto Can Ek (14/12/1761)

Mérida : Diego de Landa par le peintre Fernando Castro Pacheco, tableau exposé au Palais du Gouverneur.

Diego de Landa (1524-1579), bien que grand spécialiste de la civilisation maya, s’acharna à en détruire la culture avec zèle.

Plus tard, il fut jugé en Espagne pour les violences commises sur les indiens mayas qui refusaient de se convertir au christianisme.

Tous ces tableaux évocateurs sont exposés dans la grande salle du premier étage du palais.

Palais du gouverneur : la salle d'exposition des oeuvres de Fernando Castro Pacheco à Mérida
Palais du gouverneur : la salle d’exposition des oeuvres de Fernando Castro Pacheco

Construit en 1735 sans sa tour (elle fut ajoutée en 1928) face à la place centrale, ce bâtiment aujourd’hui paisible servit à une époque de prison.

Mérida : la palais municipal, avec ses arcades caractéristiques, s'illumine à la tombée de la nuit, en face du zocalo (plaza grande ou place centrale)

Ne manquez pas d’aller l’admirer à la tombée de la nuit, lorsque sa tour et ses arcades s’illuminent : c’est à ce moment-là qu’il est le plus beau.

Mérida : la palais municipal, avec ses arcades caractéristiques, est situé en face du zocalo (plaza grande ou place centrale)
Mérida : la palais municipal, avec ses arcades caractéristiques, s'illumine à la tombée de la nuit, en face du zocalo (plaza grande ou place centrale)

Francisco de Montejo, conquérant du Yucatan, fît construire cette maison lorsqu’il fonda la ville de Mérida, en 1542. Terminée en 1549, c’est aujourd’hui la plus ancienne maison de la ville, mais c’est surtout la seule maison de style Renaissance de tout le Mexique.

Mérida : la casa Montejo construite par Francisco de Montejo
La casa Montejo

Elle témoigne de ce à quoi ressemblait une maison entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe. Elle abrite également un musée.


Classique mais efficace : si vous aimez les couleurs et les senteurs des marchés latinos, alors vous n’aurez que l’embarras du choix à Mérida. Le marché San Benito et le marché Santa Ana, notamment, sont situés à quelques minutes de marche de la place centrale.

Mérida : une vendeuse de fruits et légumes au marché de San Benito.

Le marché San Benito : les commerçants sont accueillants et leurs produits n’ont rien à voir avec ceux de nos supermarchés…

Mérida : une vendeuse de fruits et légumes au marché de San Benito.

Nous avons choisi un hôtel en plein centre-ville pour pouvoir visiter la ville facilement, sans voiture : l’hôtel Santa Lucia, à 5-10 mn à pied de la Plaza Grande. Bien situé, personnel serviable.

L’hôtel Santa Lucia par Booking.

Bon à savoir : il dispose d’un parking (sachant qu’il est quasiment impossible de se garer dans Mérida).

Mérida, l'hôtel Santa Lucia
Mérida, la piscine de l'hôtel Santa Lucia

Izamal est une charmante petite ville de 15.000 habitants. On comprend vite pourquoi elle porte le surnom de ville jaune !

Une ruelle jaune et ses arcades dans la petite ville coloniale d'Izamal

Si vous commencez à vous lasser du nombre important de touristes dans les villes du Yucatan, rendez-vous à Izamal : on en fait vite le tour mais au moins, on n’y croise que peu de touristes.

Une ruelle jaune et ses arcades dans la petite ville coloniale d'Izamal

Les colons espagnols construisirent Izamal sur les vestiges d’une cité maya, dont ils utilisèrent les pierres pour construire la principale attraction de la ville : le couvent Saint-Antoine de Padoue. Juché sur une petite colline, il domine la ville.

Izamal : couvent Saint-Antoine de Padoue
L’entrée du couvent Saint-Antoine de Padoue
Izamal : la petite église du couvent Saint-Antoine de Padoue
L’église jaune dans l’enceinte du couvent

Aujourd’hui, Izamal est une ville authentique qui n’oublie pas ses racines : une majorité d’habitants préfère encore parler la langue maya plutôt que l’espagnol.

Izamal : le couvent Saint-Antoine de Padoue et son atrium
Le couvent et son atrium

Enfin, il faut noter qu’il existe plusieurs pyramides mayas à Izamal (dont l’entrée est gratuite).

Pour conclure, si vous faites la route entre Mérida et Valladolid, n’hésitez pas à faire une petite halte à Izamal (moyennant un court détour). Sa quiétude ne peut pas faire de mal, comparé à l’agitation constante de Mérida.


La ville a été classée au patrimoine mondial de l’Unesco et quand on la visite, on comprend vite pourquoi.

Dans les ruelles de Campeche, les façades colorées des maisons se reflètent dans les flaques d'eau.
Les maisons colorées de Campeche

Contrairement aux autres villes coloniales situées à l’intérieur de la péninsule, Campeche a les pieds dans l’eau : elle borde le golfe du Mexique.

Il y a bien un malecon dans la ville, mais pas de plages. Quant à celles des environs, elles ne sont pas recommandées car elles sont polluées par les raffineries de la région : l’état de Campeche est le principal producteur de pétrole du pays.

Le malecond e Campeche, en front de mer (golfe du Mexique)
Le malecon

Campeche est la seule ville fortifiée de tout le Mexique, même si les murs d’enceinte ont presque tous disparu avec le temps.

Campeche : le bastion San Juan à la tombée de la nuit
Le bastion San Juan

Cette cathédrale n’est pas immense et pourtant, sa construction dura… 220 ans !

Campeche : la cathédrale Notre-Dame de l'Immaculée Conception, la place de l'Indépendance ou zocalo, et les arcades
Notre-Dame de l’Immaculée Conception

Elle est située en plein coeur de la ville, bordant la place de l’Indépendance.

Campeche : la cathédrale Notre-Dame de l'Immaculée Conception vue depuis la place de l'Indépendance ou zocalo

Si l’intérieur de la cathédrale n’a rien d’exceptionnel, le petit patio situé à ses pieds est, lui, assez agréable.

Campeche : l'entrée du patio aux pieds de la cathédrale Notre-Dame de l'Immaculée Conception
L’entrée du patio
Campeche : la cathédrale Notre-Dame de l'Immaculée Conception, vue depuis le patio
La cathédrale vue depuis le patio

Comme dans de nombreuses villes mexicaines, la place centrale ou zocalo, nommée place de l’Indépendance à Campeche, est un peu le coeur de la ville, même si c’est moins flagrant à Campeche qu’à Mérida ou Valladolid par exemple.

Campeche : la cathédrale Notre-Dame de l'Immaculée Conception, la place de l'Indépendance ou zocalo

Au coeur de la place et au milieu de la verdure, un kiosque et des petits commerces : street-food, artisanat, etc.

Campeche : la place de l'Indépendance ou zocalo
La place de l’Indépendance
Campeche : la place de l'Indépendance ou zocalo

De chaque côté, elle est bordée de jolies arcades : jaunes d’un côté de la place, rouges de l’autre.

Campeche : les arcades font face à la place de l'Indépendance ou zocalo
Campeche : la cathédrale Notre-Dame de l'Immaculée Conception, la place de l'Indépendance ou zocalo, et les arcades

Ce qui fait surtout le charme de Campeche, ce sont ses innombrables façades de maisons colorées.

Campeche : les ruelles bordées de maisons aux façades colorées
Campeche : les ruelles bordées de maisons aux façades colorées

La ville a en effet lancé une vaste opération de rénovation de son centre historique. Et si certaines façades sont encore défraîchies, des rues entières ont d’ores et déjà été refaites.

Campeche : les ruelles bordées de maisons aux façades colorées et au fond, la cathédrale Notre-Dame de l'Immaculée Conception

La ville a beaucoup de charme et bénéficie en plus d’un gros avantage : elle n’est pas encore trop touristique, car elle est relativement éloignée du circuit que font la plupart des voyageurs au Yucatan.

Campeche : une porte colorée
Campeche : une porte colorée
Campeche : une porte colorée

Si l’on trouve des façades colorées dans les autres villes coloniales du Yucatan, ce n’est rien comparé au centre-ville de Campeche.

Campeche : une ruelle bordée de maisons aux façades colorées
Campeche : une ruelle bordée de maisons aux façades colorées. Au fond, 
l'église San Roque y San Francisquito.

Campeche : l'église San Roque y San Francisquito.
L’église San Roque y San Francisquito

Nous avons eu un coup de coeur pour Campeche : si nous devions n’en conseiller qu’une, ce serait celle-là…

Campeche : une ruelle bordée de maisons aux façades colorées, à la tombée de la nuit.

Bien sûr, on n’a que l’embarras du choix entre les différentes boutiques de souvenirs.

Mais nous en avons trouvé une qui sortait du lot : Mi cielo artesanal. Il s’agit d’une boutique de commerce équitable qui met en vente les oeuvres de plusieurs dizaines d’artisans locaux.

Elle est située à l’angle des rues 12 et 59, juste en face de l’église San Roque y San Francisquito.

Campeche : la boutique de souvenirs Mi Cielo Artesanal
Commerce équitable : la boutique Mi Cielo Artesanal
Campeche : la boutique de souvenirs Mi Cielo Artesanal

Vous voulez un aperçu de leurs produits artisanaux ? C’est ici : Mi Cielo Artesanal.


Nous avons choisi l’hôtel Maculis pour sa situation, à dix petites minutes à pied du centre-ville. Il est agréable et bien situé.

Prix : 59 euros par nuit la chambre pour 4 (en juillet).

L’hôtel Maculis sur Booking.

Campeche : les jardins de l'hôtel Maculis
Campeche : les jardins et la piscine de l'hôtel Maculis


Valladolid est une ville à taille humaine (50.000 habitants). Tout comme Mérida située plus à l’ouest, c’est une ville idéale pour séjourner quelques jours.

Valladolid (Mexique, Yucatan) : une ruelle et ses maisons colorées.

En effet, sa situation géographique permet de rayonner tout autour pour découvrir les nombreux sites d’exception situés à proximité, notamment les cités maya de Chichen Itza (à 42 km), Coba (à 60 km) et Ek Balam (à 28 km) ainsi que les nombreux cénotes de la région (lire notre article la magie des cénotes).


La ville est organisée tout autour de la place centrale et de son parc. C’est là que flânent aussi bien les habitants en famille que les touristes.

Valladolid (Mexique, Yucatan) : spectacle de danse traditionnelle du Yucatan, la Jarana, place centrale (ou zocalo).
Place centrale : la Jarana (danse typique du Yucatan)
Valladolid (Mexique, Yucatan) : spectacle de danse traditionnelle du Yucatan, la Jarana, place centrale (ou zocalo).

Il y a également de nombreux petits kiosques de souvenirs et de street-food qui ne désemplissent pas. C’est un lieu très agréable pour se balader.


La place est dominée par l’église San Servacio, la plus grande de la ville.

Valladolid (Mexique, Yucatan) : l'église San Servacio fait face à la place centrale (ou zocalo).

L’artère qui longe la place est bordée d’arcades typiques.

Valladolid (Mexique, Yucatan) : vue depuis les arcades, l'église San Servacio fait face à la place centrale (ou zocalo).

Page Facebook de l’hôtel San Clemente – Réserver par Booking

Valladolid (Mexique, Yucatan) : l'hôtel San Clemente, sa piscine et sa terrasse, font face à l'église San Servacio
L’hôtel San Clemente fait face à l’église San Servacio

Il y a également toutes les commodités autour, à quelques pas seulement : restaurants, commerces, souvenirs, et même le cénote Zaci, situé en plein centre-ville.


Les autres étapes de notre road trip dans le Yucatan :


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