Isla Holbox et les requins-baleines

Holbox (qui se prononce « Holboche ») est une île superbe où l’on peut se détendre dans un cadre enchanteur.

Cabo Catoche, sur l'île d'Holbox, est situé à l'extrémité nord de toute la péninsule du Yucatan
Holbox : la plage de Cabo Catoche

L’activité phare est la nage avec des requins-baleines. Pour nous, elle s’est transformée en grosse déconvenue que je vais raconter ici, afin d’aider les autres à ne pas tomber dans le même panneau que nous…


  1. Requins-baleines : la déconvenue
  2. Cabo Catoche
  3. La bioluminescence
  4. Les plages
  5. Street-art
  6. Infos pratiques

Notre but principal en allant à Holbox est de plonger avec des requins-baleines. C’est donc la première chose que nous expliquons à notre hôtel, Los Arcos Holbox, dès notre arrivée. Il nous organise une excursion avec l’un des nombreux tours-opérateurs de l’île : Glendy Tours Holbox. Le départ a lieu le lendemain, tôt le matin.

Le programme de cette sortie est le suivant (c’est le même pour tous les tour-opérateurs, qui sont une trentaine !) : environ deux heures de bateau rapide, puis snorkeling avec les requins-baleines, puis nouveau trajet en bateau pour rejoindre la côte à Cabo Catoche pour le repas, puis encore du bateau pour aller faire du snorkeling sur un site assez poissonneux, après quoi l’on rentre. Au total, la sortie peut prendre huit heures, voire plus. J’en profite pour le dire tout de suite : attention si vous êtes sujet au mal de mer, puisque l’excursion dure longtemps. Nous avons eu droit à une mer calme mais ce n’est pas toujours le cas…

Excursion en bateau à la recherche des requins-baleines
Direction : les requins-baleines…

Outre mes deux fils et moi, il n’y a que deux autres clients à bord, un couple de français. Notre bateau est l’un des tout premiers à partir mais au bout de dix minutes, le pilote reçoit un appel radio. Nous faisons demi-tour sans la moindre explication, pour retourner sur le ponton du départ.

Là, une jeune femme qui se prend carrément pour une diva nous attend. Elle est mexicaine et monte à bord en nous snobant tous les cinq, mais en aguichant le pilote et le guide, lesquels du coup n’ont pas les yeux dans leur poche. Nous ne comprenons pas comment cette diva a pu convaincre notre tour-opérateur de faire faire demi-tour au bateau pour venir la chercher alors qu’elle n’avait pas réservé et que nous étions déjà loin. Nous repartons avec 20 minutes de retard.

Le trajet de deux heures passe étonnamment vite, et pour cause : nous croisons des dauphins à six reprises ! Ils se déplacent en sautant hors de l’eau. Un vrai bonheur. Nous nous arrêtons lorsqu’ils sont près du bateau.

Des dauphins plongent dans le grand bleu à l'approche du bateau
Couple de dauphins dans le grand bleu

L’objectif grand-angle de ma GoPro les rapetisse un peu mais ça me permet quand même de ramener une photo-souvenir.

Quelques exocets (les poissons dits « volants ») planent également à un ou deux mètres du bateau pendant que nous naviguons à pleine vitesse. Le faux-départ est oublié, la journée commence vraiment bien dans cette nature marine somptueuse…

Arrivés sur la zone où sont censés se trouver les grands squales, le guide nous explique qu’il faut maintenant scruter la mer jusqu’à ce que nous en apercevions un. Cela peut durer 5 minutes comme trois-quarts d’heure, nous dit-il, et si on n’a pas de chance, on n’en verra même aucun !

Une heure et demie plus tard, toujours rien ! Le capitaine met alors le cap sur une zone que nous apercevons au loin, où se trouvent déjà une bonne vingtaine de bateaux.

Une vingtaine de bateaux font la queue pour essayer d'apercevoir un requin-baleine juvénile

Il y a là en effet un requin-baleine juvénile (qui doit bien mesurer ses huit mètres quand même) et tous ces bateaux font la queue pour s’en approcher lentement à tour de rôle, afin de ne pas effrayer l’animal. Chacun passe une trentaine de secondes à quelques mètres de lui, moteur au ralenti, puis laisse la place au suivant, et ainsi de suite.

Une vingtaine de bateaux font la queue pour essayer d'apercevoir un requin-baleine juvénile
On aperçoit l’aileron et la queue du requin

On a le droit de s’approcher ainsi à trois reprises, mais on n’a pas celui de plonger. C’est normal, une telle foule de plongeurs pour un seul animal lui provoquerait un gros coup de stress et ici, les requins sont protégés par la réglementation : la plongée avec les requins-baleines est strictement encadrée. Il y a d’ailleurs en permanence un bateau de garde-côtes avec nous, qui surveille les agissements de chacun.

Nous sommes partagés entre la chance de pouvoir observer un si bel animal, même depuis la surface, et la gêne que nous ressentons vis-à-vis de cette situation grotesque. Tous ces bateaux à la queue-leu-leu pour apercevoir vaguement ce requin pendant quelques secondes, soyons honnêtes : c’est ridicule. Bref, la situation est désagréable, et sans doute plus encore pour le requin que pour nous, finalement. Même s’il est vrai qu’il continue à avaler ses kilos de plancton comme si de rien n’était…

Quand c’est notre tour d’approcher, je plonge ma GoPro dans l’eau du bout du bras et je cadre au pif, en espérant que j’aurai une image correcte du squale.

Un requin-baleine observé pendant l'excursion depuis Holbox
Le requin-baleine est planctonophage
Un requin-baleine observé pendant l'excursion depuis Holbox

L’autre client français fait de même.

Un requin-baleine observé pendant l'excursion depuis Holbox

Au troisième et dernier passage, la sixième cliente du bord, celle pour qui nous avons dû rebrousser chemin dix minutes après le départ, s’adresse discrètement au guide et au capitaine après avoir enfilé ses palmes (alors que, je le rappelle, personne n’a le droit de plonger). Elle veut qu’ils demandent aux garde-côtes de lui donner l’autorisation de plonger avec le requin, à elle toute seule ! Elle parle à voix basse pour que nous ne comprenions pas ce qu’elle leur propose en échange.

Les deux sbires s’exécutent et crient la demande aux officiels, devant tous les autres bateaux et sans aucune honte. Face à tant de témoins, les garde-côtes sont bien obligés de refuser. La diva ne lâche rien et demande aux deux sbires d’insister, ce qu’ils font lourdement mais le refus s’avère ferme et définitif.

Sur les bateaux les plus proches du nôtre, les occupants ont tous entendu et sont sidérés. Ils se moquent ostensiblement de cette bimbo qui n’a décidément pas froid aux yeux. Cachée derrière ses lunettes de soleil de star, elle les gratifie en retour d’un sourire dédaigneux. Pitoyable.

La rencontre avec le requin se termine, et nous repartons en mettant le cap sur Cabo Catoche, un site sur l’île d’Holbox où nous allons manger.

Un requin-baleine observé pendant l'excursion depuis Holbox

Nous sommes un peu déçus de ne pas avoir eu la chance de croiser le banc habituel de requins-baleines (ils sont régulièrement plusieurs dizaines à nager ensemble !) mais c’est la loi de la nature, nous le savons bien.

Et en chemin, le coup de chance improbable se produit : un bateau qui nous précède est en train de mettre ses plongeurs à l’eau avec un couple de requins-baleines, adultes ceux-là. Nous les rejoignons et, pendant que nous mettons masque et tuba, le guide nous briefe. Il nous indique que mes fils et moi ferons partie de la première palanquée, puis le couple de français et la diva de la deuxième.

Mais Miss Monde, vraisemblablement mécontente de cet ordre de passage, se plaint discrètement au guide, lequel inverse finalement l’ordre de passage. Cela ne nous pose pas de problème particulier puisqu’on ne peut passer qu’une petite minute dans l’eau : nous ne sommes pas à une minute près.

Ils se mettent donc tous les trois à l’eau puis un instant plus tard, ils en terminent avec leur plongée. Mes 2 fils et moi, assis sur le rebord du bateau, masque sur le museau et tuba en bouche, sommes fin prêts à piquer enfin une tête. Mais le capitaine, au lieu de continuer à suivre le requin, n’a plus d’yeux que pour Miss Silicone ! Il en arrive même à lâcher la barre un court instant pour l’aider à se hisser à bord.

L’un des deux requins est déjà parti depuis quelques minutes, et le deuxième file un peu plus loin. D’autres bateaux arrivent et le capitaine repart faire la queue à 100 mètres du squale. Très vite, toujours plus de bateaux arrivent. Il y a finalement beaucoup trop de monde, le requin s’en va et il n’est plus possible de plonger.

Je suis bien sûr un peu déçu de ne pas avoir pu réaliser ce vieux rêve qui est le mien de plonger un jour avec un requin-baleine, même brièvement. Mais je suis surtout écoeuré pour mes deux fistons, qui se faisaient une joie de vivre ça. Je dis au guide ma façon de penser et je lui demande un dédommagement, non pas pour ne pas avoir pu plonger avec ce gros poisson car on n’est jamais assuré d’en voir un, la nature n’étant pas à notre disposition, mais pour nous avoir clairement zappés au moment où c’était notre tour de plonger. Il me promet un remboursement.

A la fin de la journée, arrivés à terre, il nous débarque tous et au moment où il s’apprête à partir, je lui rappelle qu’il doit me rembourser. Il accepte à nouveau, remonte tranquillement à bord et s’en va plein gaz comme si de rien n’était, avec le capitaine, comme deux grands lâches. Je n’arrive pas à y croire.

La plage située au bout de la rue principale d'Holbox
La plage située au bout de la rue principale d’Holbox

Bien sûr, de retour à notre hôtel (qui nous a réservé ce tour -opérateur : Glendy Tours), j’explique la situation et redemande mon remboursement. Le réceptionniste convoque le gérant, qui arrive avec le guide. Notre fuyard fait moins le fier. Intérieurement, je bous mais je prends sur moi pour garder mon calme pendant la discussion qui s’ensuit.

D’emblée, je mets un point d’honneur à regarder le pseudo-guide dans les yeux, tout en lui reprochant de s’être enfui comme un lâche. Je fais mon possible pour m’exprimer calmement, j’articule bien, je le fixe en permanence et je répète à plusieurs reprises que c’est un lâche, devant le gérant qui ne dit pas un mot. Le guide, de toute évidence, a reçu au préalable la consigne de son patron de la fermer car il ne bronche pas de tout l’entretien, lequel dure une bonne vingtaine de minutes.

Bref, je vous passe les détails mais au final, le gérant ne nous proposera que de nous offrir une autre excursion, le lendemain, en contrepartie de ce « désagrément ». Il s’agit uniquement de nager avec les poissons, pas de retourner voir les requins. Il admet donc leurs torts, mais comme nous devons partir justement le lendemain tôt le matin et assumer nos autres réservations pour la suite du voyage, nous ne pouvons pas accepter. Et lui, il refuse de nous rembourser.

Sur Tripadvisor, ce Glendy Tours est évalué très moyennement (sur une échelle de 1 à 5, il a la note de 3), mais il arrive surtout en 29e position seulement sur 36 tour-opérateurs nautiques qui sont notés par les clients. Je suis un peu remonté contre l’hôtel, qui a réservé pour nous un tel amateur.

Glendy Tours, qui nous a arnaqués, est mal noté sur Tripadvisor
La notation de Glendy Tours par ses clients en dit long sur la « qualité » de ses prestations…

Si vous voulez plonger avec les requins-baleines à Holbox, vous le ferez peut-être avec Glendy Tours. Et ça se passera peut-être bien, c’est en tout cas ce que je vous souhaite. Mais au vu du prix que coûte une telle excursion (3.000 pesos par personne, soit 160 euros environ !), je me permets quand même de vous suggérer de chercher rapidement sur le web, avant de partir, quels sont les prestataires les mieux notés : vous aurez forcément plus de chances que ça se passe bien avec ceux qui sont le mieux notés, plutôt qu’avec ceux qui sont aussi mal classés que Glendy Tours.

En revanche, si vous êtes une belle jeune femme, alors vous pouvez les choisir sans crainte : vous serez mieux reçue que les autres…

En voilà au moins un qu’on a pu observer !

Pour en terminer avec cette excursion, je dois évoquer l’aspect respect de la nature, que mettent en avant tous les tours-opérateurs qui organisent cette activité. Ils nous expliquent qu’ils respectent les requins : on ne peut plonger simultanément que par deux ou trois maximum, et pendant quelques minutes seulement pour ne pas perturber ces géants des mers…

Nous y avons cru avant le départ, mais ce n’est pas ce que nous avons vu. Quand les requins sont introuvables sauf un, tout le monde se rue dessus et seule la présence permanente des garde-côtes empêche les tours-opérateurs de mettre leurs clients à l’eau.

Car pour le deuxième requin que nous avons vu, quand les plongeurs de notre bateau sont sortis de l’eau et que nous sommes partis faire la queue alors que c’était notre tour de plonger, d’autres bateaux sont arrivés assez rapidement et ont commencé à se ruer sur le pauvre requin qui, du coup, a fini par mettre les voiles.

En d’autres termes, il est clair que ces entreprises ne respectent les requins que lorsqu’elles sont contrôlées.

Le pilote d'un bateau qui vient d'Holbox fait tourner l'hélice de son moteur juste à côté d'un pélican
Les pilotes des bateaux (ici en marche arrière !) ne se soucient pas des animaux

Et pour le snorkeling à proximité de Cabo Catoche, ils attirent les poissons quotidiennement en les nourrissant, ce qui est normalement une pratique à proscrire. Car ensuite, ces poissons ne savent plus s’alimenter naturellement et deviennent dépendants de Glendy Tours et de ses concurrents.


Un petit mot quand même sur le reste de l’excursion. Cabo Catoche (le site où nous avons pris le repas, sur l’île d’Holbox) est le point le plus septentrional de tout le Yucatan. L’endroit est paradisiaque.

Cabo Catoche, sur l'île d'Holbox, est situé à l'extrémité nord de toute la péninsule du Yucatan
Le repas a lieu face à la mer, sur la plage de Cabo Catoche
Cabo Catoche, sur l'île d'Holbox, est situé à l'extrémité nord de toute la péninsule du Yucatan
Cabo Catoche, sur l'île d'Holbox, est situé à l'extrémité nord de toute la péninsule du Yucatan

Sur le chemin du retour, nous passerons une demi-heure à faire du snorkeling sur un site qui ne s’avère finalement poissonneux que parce que les tours-opérateurs ont la mauvaise idée de nourrir les poissons. Mais cette pratique non respectueuse de la nature est normalement à proscrire.

A Cabo Catoche, les locaux pratiquent le nourrissage ou feeding des poissons. Cette pratique irrespectueuse de la nature, qui est donc à proscrire, permet de satisfaire les clients
Snorkeling à proximité de Cabo Catoche

En plus, le gilet de sauvetage, comme dans de nombreux endroits au Yucatan d’ailleurs, est obligatoire !!

A Cabo Catoche, les locaux pratiquent le nourrissage ou feeding des poissons. Cette pratique irrespectueuse de la nature, qui est donc à proscrire, permet de satisfaire les clients

Étant plongeurs, nous n’avons pas trouvé ce site très intéressant mais objectivement, il devrait ravir tous ceux qui n’ont pas trop l’habitude de mettre la tête sous l’eau dans de beaux sites de plongée.

Nous avons détesté nous sentir prisonniers de ce gilet qui nous bloquait à la surface et pour ma part, ce que j’ai préféré finalement, c’est de pouvoir nager à côté d’un pélican assez peu farouche, qui palmait juste à côté de moi dans une eau verte.

Snorkeling avec un pélican à Cabo Catoche
Snorkeling avec un pélican à Cabo Catoche

En conclusion, notre rêve de plonger avec des requins-baleines est tombé à l’eau, contrairement à nous qui sommes restés à bord ! Mais ce n’est pas grave finalement car il nous reste 18 à jours à profiter du Mexique, et ce ne sont pas ces types et leur dulcinée plastifiée qui vont nous gâcher le plaisir.

La suite de notre périple dans le Yucatan va s’avérer en effet grandiose et notamment, à défaut d’avoir pu plonger avec des requins-baleines, nous allons plonger dans quelques jours, nous ne le savons pas encore, avec un crocodile sauvage !…


Tout à l’ouest de l’île (à 15 mn de la petite ville d’Holbox en voiturette de golf) se trouve un site de bioluminescence réputé : dans l’eau, le plancton est lumineux en pleine nuit.

Les photos que j’avais vues vues sur le web montraient une eau très lumineuse d’un bleu métallique impressionnant, en pleine nuit. C’était magnifique (bioluminescence à Holbox sur le web).

Si vous avez vu les mêmes images, alors ne vous y trompez pas : le plancton brille un peu mais beaucoup moins que sur ces photos, et il émet une lumière non pas bleue mais plutôt grisâtre.

Bref, c’est magique pour les enfants, intéressant pour les plus curieux, mais globalement plutôt décevant (décidément…).

Mais peut-être cette teinte bleutée et très lumineuse varie-t-elle en fonction de la saison, ou des conditions de l’eau…


L’île d’Holbox est pourvue de grandes et magnifiques plages de sable blanc.

Playa Punta Cocos est située à l'ouest de l'île d'Holbox
Playa Punta Cocos

Dans la ville d’Holbox, elles sont colonisées par les hôtels mais dès qu’on s’éloigne un peu, on trouve des endroits paradisiaques : sable blanc donc, mer tantôt verte et tantôt turquoise, cocotiers…

Cabo Catoche, sur l'île d'Holbox, est situé à l'extrémité nord de toute la péninsule du Yucatan
La plage de Cabo Catoche

De nombreux murs sont joliment graffés à Holbox. En voici un aperçu.

Le street-art est très présent dans les rues d'Holbox

Le street-art est très présent dans les rues d'Holbox

Le street-art est très présent dans les rues d'Holbox, même en mer...

Le street-art est très présent dans les rues d'Holbox

Street-art à Holbox : plus d’images…


  • Direction Chiquila – Holbox est une île, et les bateaux qui s’y rendent partent du petit port de Chiquila, lequel est situé à 2 heures de voiture de Cancun, 2h30 minimum en bus.
  • Le parking à Chiquila – On entre dans Chiquila via une longue artère qui mène au port. De part et d’autre de cette rue, il y a de nombreux parkings qu’on ne peut pas manquer : les employés agitent des drapeaux rouges pour attirer les voyageurs. On peut y laisser la voiture de location le temps du séjour à Holbox, ils sont tous sécurisés. En effet, il n’y a pas de voitures sur Holbox. Les prix sont les mêmes partout : 50 pesos pour 12 heures, 100 pesos pour 24 heures. Du coup, choisissez de préférence le parking le plus proche du port afin d’éviter de marcher en plein cagnard avec vos sacs à dos (ou valises).
  • La traversée Chiquila – Holbox – Deux compagnies proposent cette traversée : 9 Hermanos et Holbox Express. Les tarifs pratiqués sont identiques : 220 pesos l’aller simple (12 euros en 2023). La traversée dure 20 minutes et il y a un départ en alternance toutes les 30 minutes.
Un bateau de la compagnie nueve hermanos assure la traversée entre Chiquila et Holbox

Le bon plan : au niveau des guichets de ces deux compagnies, il y a également la possibilité de choisir la traversée en lancha (bateau rapide), en négociant le prix en-dessous de celui des ferries, soit entre 150 et 200 pesos. Le moment idéal pour la négo : quelques minutes avant le départ du ferry… Ces lanchas sont plus rapides, plus sympas et moins chères.


Faute de voitures sur l’île, on se déplace essentiellement en voiturette -taxi.

Déplacement en voiturette-taxi dans la rue principale d'Holbox

On peut également louer un vélo mais attention à ceux qui ne sont pas très sportifs car ce n’est pas toujours facile de pédaler : il fait très chaud et les chemins ne sont pas toujours très praticables.

Il est plus simple de louer une voiturette de golf mais le tarif est élevé : +/- 2000 pesos soit 105 euros environ les 24 heures (on peut aussi louer à la journée ou à la demi-journée). En plus, il y a pas mal de retours négatifs quant à l’état des véhicules, qui auraient tendance à tomber régulièrement en panne. Si vous choisissez cette option, il est donc conseillé de bien regarder les avis sur le web avant de choisir votre loueur…

Déplacement en voiturette-taxi dans la rue principale d'Holbox

Les hôtels ne manquent pas sur l’île : on peut aussi bien en choisir un de visu une fois sur place, que réserver à l’avance sur les plateformes habituelles (Booking, Agoda, Airbnb etc.) ou encore sur ce site spécialisé : Hoteles Isla Holbox.

Nous avons choisi de dormir dans le petit centre-ville pour avoir toutes les commodités à quelques pas, et la plage au bout de la rue : c’est le quartier le plus recherché par les touristes donc les hébergements y sont un peu plus chers qu’ailleurs.

Nous avons dormi à Hotel Los Arcos Holbox pour 75 euros par nuit pour 4 personnes, en plein mois de juillet (le prix plancher pour 3 personnes est de 33 euros la nuitée, en fonction de la saison).

Tout aurait été parfait pour nous dans cet hôtel, s’il ne nous avait pas réservé l’excursion avec les requins-baleines chez les amateurs de Glendy Tours…

Quelques chambres de l'hotel Los Arcos Holbox
Hotel Los Arcos Holbox

Inutile de vous répéter ici les problèmes que nous avons rencontrés avec Glendy Tours, classé 29e sur 36 par ses clients sur Tripadvisor, malgré un coût de… 3000 pesos par personne (160 euros !)

En un bref coup d’oeil sur le web, on peut trouver facilement d’autres prestataires beaucoup mieux notés par leurs clients. Cela n’empêchera pas forcément de mauvaises expériences avec eux, mais ce sera beaucoup moins probable qu’avec Glendy. Ainsi, en deux clics, j’ai trouvé Holbox Adventure ou encore VIP Holbox Experience et il y en a plein d’autres. Bref, pour limiter les risques, il suffit juste de fouiller un peu…

Un requin-baleine aperçu pendant l'excursion depuis Holbox


Différentes activités sur Holbox : manger, plonger, se reposer...
Isla Holbox…


Les autres étapes de notre road trip dans le Yucatan :


PLONGER AVEC UN CROCODILE ! (Mexique)

Bon, j’avoue que le titre peut paraître un peu racoleur et pourtant, il reflète exactement la réalité puisque c’est ce que nous avons fait, et que tout le monde peut faire. Alors, en quoi cette expérience insolite et inoubliable consiste-t-elle exactement ?

Casa Cenote, c’est le nom de ce joli site très nature, est une sorte de petit lagon aux eaux d’un vert irréel et enchanteur. Il est cerné par une mangrove luxuriante.

Casa Cenote (ou cénote Manatee), sa mangrove et son eau vert-émeraude.
Casa Cenote, sa mangrove et son eau vert-émeraude

C’est donc là qu’habite un crocodile sauvage. Pourtant, il y a tous les jours des gens qui s’y baignent ! Et régulièrement, le reptile vient même nager parmi eux, de la manière la plus pacifique qui soit. Cela fait des années que ça dure, et il n’a jamais attaqué personne.

Si vous voulez vous lancer vous aussi, que ce soit à la nage ou en plongée sous-marine (les deux étant possibles), toutes les infos pratiques sont en fin d’article.


  1. Un crocodile mexicain, ça mord ?…
  2. Panchito le croco
  3. Plongée spéléo sous la mangrove
  4. La rencontre
  5. Retour sur terre
  6. Bilan
  7. Infos pratiques

A ce stade du récit, il faut faire tomber un mythe : les crocodiles ne sont pas forcément tous des mangeurs d’hommes, loin de là. Cela dépend des espèces et de leur répartition géographique, les crocodiles d’eau douce étant généralement peu voire pas agressifs, à la différence des crocodiles marins.

Le crocodile de Casa Cenote est un crocodile de Morelet (cf. infos pratiques en fin d’article). Il s’agit d’une espèce de crocodiles d’eau douce qui ne s’approchent guère des humains, même s’il faut bien évidemment toujours rester prudent : si on le menace ou si on l’approche d’un peu trop près, il peut devenir agressif pour se défendre.

Son menu alimentaire est essentiellement composé de poissons, de mammifères et d’oiseaux. Pas d’humains.

Le crocodile de Morelet ne dépasse guère les trois mètres à l’âge adulte. Celui de Casa Cenote, encore jeune, en mesure environ deux actuellement.


Ce crocodile de Casa Cenote est donc connu des locaux depuis des années, à tel point qu’ils lui ont donné un prénom, Pancho, et même un surnom affectueux : Panchito ! La bête est devenue la star des lieux et, si les baigneurs ne se bousculent pas forcément au portillon, il y en a quand même tous les jours quelques-uns qui nagent ici. Certains viennent même de loin pour le voir de près !

C’est notre cas, et c’est en plongée sous-marine que nous sommes allés à la rencontre de Panchito…

Casa Cénote : plongée dans la mangrove
Plongée dans la mangrove

La plongée commence dans ce qui est bien souvent le territoire des crocodiles : la mangrove.

La mangrove au-dessus de nos têtes pendant la plongée

Longer cette jolie végétation la tête sous l’eau en guettant un crocodile est une expérience unique. La mangrove vue du dessous est superbe, ses multiples dégradés de verts se reflètent à la surface en scintillant au soleil, et je regrette tellement de ne pas avoir un appareil photo qui puisse restituer fidèlement ces magnifiques images. Heureusement, elles restent gravées dans ma mémoire…

La mangrove vue de sous la surface
La mangrove vue de sous la surface
La mangrove au-dessus de nos têtes, pendant la plongée.

Après avoir longé la mangrove pendant quelques minutes à très faible profondeur (un à trois mètres), nous passons carrément… en-dessous ! C’est ainsi que nous nous retrouvons à palmer dans un réseau inattendu de tunnels et de galeries, qui traversent même une ou deux petites grottes sous-marines.

Ce genre de plongées de type spéléo présentent un certain nombre de particularités :

  • Il y fait évidemment très sombre (ce qui n’arrange décidément pas la qualité de mes photos !).
  • Surtout, dans ces tunnels sous-marins entièrement immergés, il est impossible de remonter à la surface pour respirer à l’air libre puisque… il n’y a pas de surface ! Il faut d’ailleurs signer une décharge (stipulant qu’on a bien été informé/e) avant la plongée.
  • Il est obligatoire de plonger au fil d’Ariane, que déroule mètre après mètre notre guide, la plongeuse expérimentée Isella.
  • Le/la guide, justement, doit obligatoirement avoir une habilitation spécifique aux plongées spéléo, en plus des diplômes habituels de prof de plongée.
  • Enfin, ce cénote communique avec la mer par les galeries sous-marines. Un peu d’eau de mer salée pénètre ainsi dans le cénote, mais elle ne se mélange pas à l’eau douce. Cette séparation entre l’eau salée et l’eau douce s’appelle halocline. L’eau salée étant naturellement plus dense que l’eau douce, elle stagne au fond où, étonnamment, on arrive quand même à la distinguer visuellement de l’eau douce ! Car elle ressemble à une sorte de grande nappe d’huile. Dès qu’on nage dedans, tout devient trouble, un peu comme quand on ouvre les yeux sous l’eau sans masque. Ce manque de visibilité n’est pas ce qu’il y a de plus rassurant quand on guette un crocodile sauvage, mais cette expérience déstabilisante vaut le détour.
Cénote Manatee : arrivée dans une grotte, sous la mangrove
Arrivée dans une grotte, sous la mangrove

Voilà pour le décor de cette plongée surréaliste…

Le long de ce réseau de galeries sous-marines, quelques trouées dans la mangrove au-dessus de nos têtes laissent passer les rayons du soleil, ce qui est visuellement du plus bel effet.

Cénote Manati : trouée dans la mangrove
Les rayons du soleil passent à travers la mangrove

Et oui, un photographe pro avec de l’excellent matos photo de plongée est venu nous tirer le portrait là-dessous, d’où la bien meilleure qualité des images ci-dessus.

Quand nous sortons du tunnel, nous savons que c’est plus précisément ici que commence le territoire de Panchito. Car pendant son briefing précédant la plongée, Isella nous a bien expliqué que notre grand saurien dentu vivait essentiellement dans cette partie-là du cénote, dès la sortie des galeries.


Et en effet, à peine extirpés des tunnels, elle nous fait immédiatement de grands signes, pointant du doigt la surface de l’eau. Dans un premier temps, nous n’apercevons aucun crocodile à l’horizon. Face à notre passivité, Isella joint ses deux coudes pour former un grand V avec ses deux avant-bras puis claque ses deux mains, mimant une mâchoire qui se referme brusquement !

Le doute n’est plus permis, Panchito est quelque part par là.

Et en effet, nous finissons par apercevoir sa patte palmée juste sous la surface de l’eau, délicatement posée sur la mangrove, au milieu des rayons du soleil. Le reste de la bête est donc au-dessus de la surface, non visible pour nous à cet instant précis.

La patte palmée de Panchito, quelques mètres au-dessus de nos têtes

A part quelques bouts de racines, tout est noir autour de cette patte et l’eau est chargée en particules, mais l’instant est fascinant à vivre.

Isella nous fait signe que nous allons remonter à la surface, pour le voir de plus près et en entier. Du coup, l’adrénaline aussi monte un peu mais pas tant que ça finalement, car nous nous sentons tous les trois d’une étonnante sérénité.

Observation de Panchito le crocodile en plongée, Casa Cénote, Mexique.
Poisson et plongeur observent la patte d’un crocodile…

Nous nous demandons dans quelle posture nous allons le trouver de l’autre côté de la surface : sera-t-il en train de nous observer ? ou sur la défensive ? ou la gueule ouverte ? Et bien en fait, une fois à la surface, il s’avère… qu’il pique un somme !

Panchito le crocodile se repose dans la mangrove (Casa Cenote, Mexique)
A l’ombre de la mangrove, Panchito le crocodile… lézarde !

Il est à quatre ou cinq mètres de nous, tranquillement affalé sur la mangrove à l’ombre de la végétation, où il somnole. Du moins en a-t-il l’air, car nous voyons bien qu’il nous observe quand même du coin de son oeil entrouvert. Mais il n’est évidemment pas plus agressif qu’il ne l’a jamais été avec personne et il se repose paisiblement, vraisemblablement habitué aux visiteurs tels que nous.

Impossible de prendre une photo correcte de lui, à cause de l’objectif ultra-grand angle de ma GoPro qui éloigne et rapetisse Panchito.

En plus, il est caché dans l’ombre de la mangrove et ce fort contraste, entre les basses lumières de l’ombre de la végétation et les hautes lumières des feuillages en plein soleil, ne facilite pas non plus la prise de vues.

Mais tant pis, le moment est intense quand même pour mes deux fils et moi. A tour de rôle, ils me demandent de leur tirer le portrait devant la bête.

Nous savourons à fond ces deux petites minutes passées avec ce compagnon unique, qui n’aura au final pas bougé une écaille !


Mais il faut déjà repartir. Nous remettons la tête sous l’eau en espérant qu’il fasse de même, car il paraît que l’observation d’un crocodile qui se dandine dans l’eau vaut son pesant d’or.

Mais non : Panchito préfère continuer tranquillement sa sieste, malgré les poissons sous la surface qui viennent le narguer sans relâche jusque devant ses quenottes. Mais peut-être est-il justement sur la digestion de son dernier repas…

Retour de plongée en longeant la mangrove
Le long de la mangrove, avec mes deux fistons…

Avant de venir au Mexique, j’avais lu beaucoup d’infos diverses et variées sur le web, à propos de Panchito. Donc avant et après cette plongée, j’interroge Isella pour essayer de faire le tri entre toutes ces infos, car certaines m’intriguent. Par exemple, j’avais lu que Panchito mesurait un mètre et ne grandissait plus, ou encore que le cénote était fermé et donc inaccessible aux autres crocodiles, etc.

Un sourire au coin des lèvres, Isella dément diplomatiquement ces fake news. Elle nous explique que ce crocodile est régulièrement suivi par les autorités, qui l’ont d’ailleurs mesuré et pesé encore récemment. Il a grandi un peu et pris du poids depuis les mesures précédentes, ce qui est normal. Selon les spécialistes, il est encore à l’âge « adolescent » et du haut de ses deux mètres, il ne présente actuellement aucun danger pour l’homme.

Elle nous explique également que, comme à peu près tous les cénotes, celui-ci communique bel et bien avec la mer par un réseau de galeries sous-marines. Et contrairement à ce que j’ai lu sur le web, il arrive, même si c’est rare, que d’autres crocodiles y pénètrent.

Mais ce grand reptile est par nature un animal territorial : il défend notamment son nid, ou encore les zones dans lesquelles il se nourrit, etc. C’est pourquoi les congénères de Panchito qui arrivent parfois jusqu’ici ne restent jamais bien longtemps sur son territoire…

Pour terminer et sans transition, je dois préciser que le site est globalement assez poissonneux dans l’ensemble, ce qui rend cette pongée atypique encore plus belle.


Je ne retire que deux regrets, sans grande importance finalement, de cette rencontre de Panchito : ne pas l’avoir vu nager, et ne pas avoir pu le prendre correctement en photo.

Bien sûr, nous aurions aimé le voir nager autour de nous mais d’un autre côté, nous aurions aussi pu ne pas l’apercevoir du tout.

En effet, il arrive que Panchito soit sorti du cénote quand des visiteurs viennent l’observer, ou encore qu’il soit trop bien caché dans la mangrove pour qu’on puisse déceler sa présence. Ces visiteurs-là repartent donc bredouilles, c’est pourquoi nous savourons la chance que nous avons eue de pouvoir le voir et l’approcher : nous ne sommes pas près d’oublier ce moment.

Cela étant dit, il est quand même frustrant d’écrire cet article sans pouvoir vous montrer plus en détails à quoi ressemblent de près ces crocodiles d’eau douce du Yucatan. Aussi, voici quand même deux photos, non pas de Panchito lui-même mais de deux de ses semblables. Je les ai prises en eau douce trois jours plus tôt dans le nord du Yucatan, non plus avec le grand-angle de ma GoPro mais avec le téléobjectif d’un appareil photo digne de ce nom….

Cénote de Peten Mac (Rio Lagartos)
Dans la mangrove en face de Rio Lagartos

Objectivement, s’il paraît contre nature d’aller ainsi à la rencontre d’un crocodile sauvage sur son propre territoire, je me rends compte avec le recul qu’il faut relativiser un peu la portée de cette expérience.

Car si le crocodile apparaît souvent dans l’inconscient collectif comme un animal effrayant (à cause notamment de son impressionnante dentition et de la puissance phénoménale de sa mâchoire), cette phobie générale est aussi et surtout due à notre méconnaissance de l’animal. C’est un peu comme l’énorme phobie qu’on avait… des baleines au 19e siècle, juste parce qu’on ne savait rien d’elles, ce qui nous fait doucement sourire maintenant qu’on les connaît et qu’on les sait totalement inoffensives.

Ainsi, en se renseignant un peu, on apprend que les crocodiles, notamment d’eau douce comme le crocodile de Morelet, n’attaquent à peu près jamais l’homme. Seules quelques espèces peuvent être réellement dangereuses, notamment le crocodile du Nil, présent dans une vaste partie de l’Afrique, et le crocodile marin que l’on trouve essentiellement en Australie et en Asie du Sud-Est (voir les infos pratiques en fin d’article pour le comparatif des mensurations…).

Au final, la rencontre de Panchito fut un grand moment pour nous, parce que cet animal mythique est impressionnant à observer.

Cette plongée unique s’avère être l’une des plus mémorables de toutes celles que nous avons jamais faites, grâce à Panchito le croco bien sûr, mais aussi pour les galeries sous-marines et pour la beauté de la mangrove, si belle à observer depuis le dessous…

Si cette expérience magique vous attire vous aussi (on peut donc partir à la rencontre de Panchito en plongée, mais aussi simplement en nageant dans le cénote), voici quelques infos pratiques qui pourront vous aider.

Après les avoir lues, il ne vous restera plus… qu’à vous jeter à l’eau…


Les beautés du Yucatan en 2 mn.


En préambule, il convient de rappeler l’évidence : même si le crocodile de Morelet en général, et Panchito en particulier, ne sont pas considérés comme dangereux pour les humains, on ne peut jamais connaître à l’avance les réactions d’un animal sauvage, a fortiori d’un crocodile. Alors, n’oubliez pas de toujours rester en retrait par rapport à Panchito. C’est la base.

Certes, les crocodiles d’eau douce ne sont pas aussi agressifs que les crocodiles marins. Mais quand on est sur le territoire naturel de Panchito, il ne faut quand même pas l’approcher de trop près même si cela peut paraître tentant, car il pourrait se sentir agressé et se défendre. Et se défendre pour un crocodile, ça veut dire attaquer…

Parfois, l’inverse se produit et c’est lui qui vient quasiment au contact des nageurs et des plongeurs. Si c’est le cas, il ne faut évidemment pas essayer de le toucher, toujours pour les mêmes raisons.

Enfin, il faut garder à l’esprit qu’on n’est pas assuré de rencontrer Panchito à tous les coups. Il arrive qu’il soit caché quelque part dans la mangrove sans qu’on arrive à le dénicher, ou encore qu’il sorte du cénote pendant qu’on l’y cherche, etc.


Ce joli cénote est situé en bord de mer, sur la côte est du Yucatan, à 12 km au nord de Tulum et 56 km au sud de Playa del Carmen, sur la nationale 307 qui relie ces deux villes. Il est donc très facile de s’y rendre en voiture, ou en collectivo (mini-bus qui sillonne les routes et qui est beaucoup moins cher qu’un taxi).

Comme pour beaucoup de cénotes, l’entrée est indiquée en bord de route par un grand panneau. Si vous arrivez en collectivo, il ne vous reste plus qu’à marcher un à deux kilomètres (quelques taxis guettent parfois les clients à cet endroit pour leur éviter de marcher en plein cagnard).

Localisation de Casa Cénote

Attention, il existe deux cénotes portant le nom de Casa Cenote, à quelques kilomètres de distance l’un de l’autre !

Celui dont nous parlons dans cet article (en rouge sur la carte ci-dessus), s’appelle également Cenote Manatee (ou Manati). C’est là que vit Panchito.

Il ne faut pas le confondre avec l’autre Casa Cenote, plus souvent appelé Cenote Xpuha, situé à une vingtaine de kilomètres plus au nord.


La profondeur maximale est de 8 mètres, et c’est l’un des rares cénotes où les débutants peuvent plonger, car on peut y faire des baptêmes.

Nous avons plongé avec Scuba Tulum, un club comme on les aime : accueil simple et amical, conditions de sécurité respectées mais sans la prise de tête qui va parfois avec, présence de quelques clients mais pas trop comme dans certains clubs où c’est l’usine.

Les deux interlocutrices que nous avons eues, Gwadalupe et Isella, ont toujours su rester simples et ouvertes. Elles ont répondu patiemment à nos nombreuses questions et nous ont appris une foule de choses passionnantes, sur les crocodiles mais aussi sur la nature du Yucatan, les habitants, leur mode de vie etc.

Comme toutes les plongées au Mexique, le prix n’est pas donné mais il est conforme à ceux pratiqués dans les différents clubs de plongée de Tulum : 2 plongées pour 150 euros par personne (mais quelles plongées !). Dans tous les cénotes, il faut y ajouter les frais d’entrée : pour Casa Cénote, c’est 200 pesos par personne (environ 10-11 euros).

En conclusion, nous gardons un magnifique souvenir de l’expérience de plongée vécue avec ce club.

A noter que, outre les plongées dans les différents cénotes de la région, Scuba Tulum organise aussi des plongées dans l’océan.

Scuba TulumAdresse : calle sagitario Ote. 8, Tulum, QR 77780 – Téléphone : 01.984.115.2336 – Mail : scubatulum@gmail.com

N.B. A l’heure où j’écris ces lignes, Scuba Tulum est noté… 5/5 sur Tripadvisor, sur 218 avis, rien que ça ! Comme quoi il n’y a pas que nous qui avons apprécié…

Toutefois, il existe également la possibilité de s’adresser aux nombreux autres clubs de plongée de Tulum, qui se rendent tous régulièrement sur ce spot.


On n’est pas obligé de plonger pour rencontrer Panchito le Croco : on peut aussi nager. Il suffit pour cela de s’équiper d’un masque, d’un tuba et de palmes, puis de se mettre à l’eau à l’entrée du cénote.

Certains nageurs, notamment des locaux qui viennent se baigner ici en famille, restent dans cette partie du cénote, laquelle est visuellement superbe.

Pour aller voir le crocodile, il faut nager vers la zone qu’il fréquente le plus. Une poignée de minutes suffisent pour y aller. En gros, il faut suivre la mangrove à main gauche, mais le mieux est de visualiser le plan du site, affiché à l’entrée et que voici :

Le plan de Casa Cénote est affiché à l'entrée du site
Le plan du cénote est affiché à l’entrée, au niveau de la mise à l’eau

Autrement, pour plus de précisions, il suffit de demander aux locaux présents sur place.


Il y a la possibilité de louer sur place masque et tuba mais aussi kayak et paddle : il est donc également possible d’aller à la rencontre de Panchito à la rame…

Du strict point de vue pratique, on peut louer un casier pour entreposer ses affaires.


Entre le parking et l’arrivée dans l’eau (séparés d’une vingtaine de mètres à peine), on trouve le photographe officiel du cénote dans une petite paillotte. C’est lui qui suit régulièrement les palanquées de plongeurs afin de les immortaliser.

En sortant de l’eau, on lui demande de visualiser les photos qu’il a prises et si on veut les acheter, il y a deux tarifs : 300 pesos la photo (environ 16 euros) ou 800 pesos toutes les photos (environ 42 euros). Le nombre d’images dépend du nombre de plongeurs, pour nous c’est environ six à sept photos de chacun de nous trois, soit une vingtaine en tout.

Pour les snorkelers démunis d’appareil photo étanche et qui voudraient absolument se faire immortaliser avec Panchito, il y a moyen de négocier une session photos avec le photographe du cénote avant de se mettre à l’eau…


Casa Cénote étant cerné par la mangrove, il n’y a pas vraiment la place d’étaler sa serviette pour aller se baigner. On peut simplement la poser dans un coin le temps de la baignade, ou louer un casier.

Mais de l’autre côté de la mangrove, il y a la mer, et notamment la très jolie plage de Tankah Beach (ou Tankah Bay, ou encore Tankah Tres). Bon, c’est vrai qu’elle est bordée d’hôtels, mais cela reste un bon plan d’aller se poser sur cette belle plage après la baignade à Casa Cenote. En plus, il y a la possibilité de se restaurer dans les hôtels.


S’ils voulaient nous faire peur, les crocodiles de mords-les ne s’appelleraient pas autrement ! Mais leur nom est en fait celui du découvreur de l’espèce en 1850, un naturaliste français : Pierre Marie Arthur Morelet.

Comme tous les autres crocodiles, leur oeil est recouvert d’une membrane nictitante, c’est-à-dire qui leur permet de voir sous l’eau, comme nous avec un masque. Ils la rétractent dès qu’il reviennent à la surface.

Sur terre, leurs pattes courtes mais puissantes leur permettent des projections fulgurantes.

Le seul prédateur de ce crocodile (devinez qui ? L’homme, bien sûr…) l’a en partie décimé en le chassant longtemps pour sa peau, de grande qualité paraît-il…

Aujourd’hui protégé dans les trois seuls pays où il vit (côte est du Mexique, Guatemala et Belize), le crocodile de Morelet est désormais menacé par la déforestation (elle aussi d’origine humaine…) qui réduit dangereusement son habitat naturel.

Enfin, terminons par une petite comparaison des mensurations du crocodile de Morelet, et des deux crocodiles les plus dangereux du monde : le crocodile du Nil (Afrique) et le crocodile marin (Australie et sud-est asiatique).

  • Crocodile de Morelet : environ 3 mètres et 200 kilos.
  • Crocodile du Nil et crocodile marin : jusqu’à 6 mètres et une tonne !

  • Casa Cenote fait partie de Sac Actun, le plus grand réseau de galeries souterraines du monde : 350 kilomètres en tout, dont 260 sont immergés.
  • Manatee, l’autre nom de Casa Cenote, signifie lamantin, en référence à l’époque où ce cénote était aussi fréquenté par des lamantins.
  • Le gouvernement mexicain a créé un site web encyclopédique passionnant, recensant toutes les espèces animales et végétales vivant sur le territoire : enciclovida.mx. On y parle bien entendu, entre autres, de crocodiles.

Les autres étapes de notre road trip dans le Yucatan :


LA MALAISIE

En provenance de Thaïlande, nous n’avons réellement prévu d’escales en Malaisie que dans deux endroits, mais quels endroits : Kuala Lumpur et les îles Perhentian. Nous avons également fait une brève halte dans le petit village côtier de Kuala Besut, principal point de départ vers les Perhentian…

Kuala Lumpur en bref…

Kuala Besut : la porte d’entrée vers les Perhentian

Les Îles Perhentian : le petit archipel idyllique

Malaisie : infos pratiques



La capitale : Kuala Lumpur

La capitale malaisienne n’aurait dû constituer pour nous qu’un simple transit entre la Thaïlande et les îles Perhentian. Pourtant, nous avions fait de Kuala Lumpur une étape incontournable de notre périple en Asie du Sud-Est. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous avions dégoté une adresse incroyable, celle d’une suite magnifique à un tarif défiant toute concurrence !

La vue depuis la terrasse située au 51e étage
La vue depuis la terrasse située au 51e étage

Il s’agit en fait d’un groupe immobilier qui loue, à bas prix, des suites et appartements de standing au sein d’un vaste immeuble. Ce dernier est idéalement situé, en plein cœur de Kuala Lumpur, pile en face des fameuses tours Petronas.

Son principal attrait ? Un rooftop de fou, avec une piscine à débordement d’où la vue sur la ville est imprenable.

Même par temps gris et avec une grue juste devant, ce rooftop est incroyable.

Pour nous qui avons moins de vingt-quatre heures à passer à Kuala Lumpur, le choix est vite fait, entre visiter la ville dans une chaleur suffocante pendant deux-trois heures, ou passer la fin de l’après-midi et la soirée à piquer des têtes dans cette piscine de rêve.

Depuis la terrasse de notre rooftop de luxe, la vue sur la ville est incroyable, avec en arrière-plan le soleil couchant qui se déchaîne.

Alors bien sûr, on a tendance à pester un peu contre ces maudites grues qui tentent de nous boucher la vue sur les fameuses tours Petronas.

Mais finalement, ce lieu est tellement incroyable que malgré tous leurs efforts, les deux grues ne parviendront pas à nous gâcher le plaisir de nous trouver dans un endroit pareil.

Si j’osais, je mentionnerais quand même un « inconvénient » de cette tour : la vue est telle depuis la grande baie vitrée de notre chambre qu’il est difficile de fermer l’œil, ce dernier étant plus attiré durant toute la nuit par la vue sur la ville éclairée qui s’étend aux pieds de notre lit, que par l’envie de dormir !

Le lendemain matin avant de partir, nous comprenons comment Kuala Lumpur a fait pour se moderniser autant : elle a rasé ses quartiers modestes les uns après les autres pour que les promoteurs les remplacent par des tours. Aux pieds de celle dans laquelle nous nous trouvons survit pourtant l’un de ces quartiers. Mais pour combien de temps encore ?…


Kuala Besut

Ce petit port de 16.000 habitants constitue le principal point de départ vers les Perhentian, et il est donc surtout fréquenté par les voyageurs de passage qui se rendent dans le petit archipel voisin.

Même si elle n’est pas spécialement propre, la plage située face aux Perhentian permet d’aller se rafraîchir.

L’avantage de passer une nuit à Kuala Besut, c’est qu’on peut acheter les tickets de bateau pour les Perhentian la veille. Ainsi, on est sûr d’avoir une place dans le premier bateau du lendemain matin.

Car en effet, s’il n’est pas difficile de se procurer des billets (il suffit pour cela de se rendre sur la jetée d’où partent quotidiennement de nombreux bateaux), les premiers départs du matin sont souvent complets.

La foudre s'abat sur l'océan (au fond)
Au fond, la foudre s’abat sur l’océan

Les îles Perhentian

Les îles Perhentian sont situées en Mer de Chine méridionale, à vingt kilomètres des côtes malaisiennes.

Elles sont composées de deux îles principales qui reçoivent les touristes, et d’une poignée d’îlots inhabités.

Presque entièrement recouvertes d’une forêt tropicale, elles sont délimitées soit par des plages de sable blanc bordées de cocotiers, soit par de gros rochers polis par le temps, rappelant (un peu) ceux des Seychelles.

La mer turquoise et translucide héberge une grande diversité d’habitants : poissons-clowns à gogo, poissons-anges, bénitiers, tortues marines, requins de récifs et tant d’autres, qui évoluent tous au milieu de coraux multicolores.

Un requin pointe noire juvénile

Le petit archipel faisant partie d’un parc marin, la pêche y est interdite afin de préserver cette faune plutôt riche.

Grâce à leur beauté, ces îles constituent une destination touristique de premier choix. Les hébergements, aux tarifs le plus souvent très accessibles, sont tous situés sur les deux îles principales : Perhentian Besar (qui signifie la « grande ») et Perhentian Kecil (qui signifie la « petite »). Quant aux habitants, ils vivent dans l’unique village de l’archipel, situé sur la côte est de Perhentian Kecil.

Ce décor idyllique étant posé, que peut-on faire aux Perhentian ? En gros, trois choses : du farniente de plage en plage, une visite du village de pêcheurs, et admirer les fonds marins, en snorkeling ou en plongée.


Plage et farniente

C’est le menu de base d’un séjour aux Perhentian ! Les plages les plus fréquentées sont celles situées aux pieds des hôtels, même si ce n’est pas non plus la grande foule.

En marchant un peu, on peut trouver des plages très peu fréquentées.

Aux Perhentian, les plages sont toutes dominées par la forêt tropicale.

Sur Perhentian Besar (la grande), il existe d’ailleurs un court sentier de randonnée qui traverse la forêt : le trajet dure une quinzaine de minutes.

Certes, ce n’est pas la forêt vierge dans toute sa splendeur, mais tous les sens sont aux aguets quand même : les cris d’animaux, oiseaux et autres, sont omniprésents surtout au petit matin, et on y croise régulièrement des varans, des singes, des chauves-souris, voire parfois des serpents.

A noter que les varans (1,50 mètre de long, queue comprise) sont totalement inoffensifs tant qu’on ne les provoque pas.

Au bout de la balade, les quelques plages qui se succèdent récompensent les marcheurs.


Le village de pêcheurs

Situé sur Perhentian Kecil (la petite), ce village est peu fréquenté par les touristes.

Sa principale curiosité est sa jolie mosquée blanche, en partie construite sur pilotis.

Les touristes, hommes et femmes, peuvent s’y rendre en veillant à porter une tenue correcte (pas de maillot de bain…).

Sur les plages du village, les bateaux de pêcheurs sont omniprésents, la pêche étant ici l’activité principale des habitants.


Snorkeling et plongée

Plus encore que les plages, les fonds marins constituent certainement la principale attraction des Perhentian.

Le spot de snorkeling à ne pas rater : Turtle Point !

Ce site incontournable est situé sur la côte ouest de Perhantian Besar (la grande).

Sur cet excellent spot, il faut ouvrir les yeux dès les premiers mètres passés sous l’eau. Car au bord de la plage, de nombreux requins juvéniles pointe noire se baladent aux milieu des baigneurs, lesquels ne les voient d’ailleurs pas, la plupart du temps !

Du haut des soixante centimètres de long qu’ils atteignent péniblement, ces petits squales ont déjà une attitude de prédateurs très belle à observer sous l’eau, même s’ils sont inoffensifs pour les humains.

Puis il faut nager au-delà de la digue, où se situe un herbier à quatre ou cinq mètres de profondeur environ.

Car c’est là que viennent brouter les tortues, en toute quiétude malgré la présence de snorkelers.

L’inconvénient du site, c’est qu’on n’y est pas tout seul ! Il y a notamment des bateaux qui déversent chacun, à tour de rôle, une dizaine de passagers asiatiques. Ces derniers ne sachant pas nager, ils sont tous harnachés d’un gilet de sauvetage bien flashy.

Ce qui présente à l’inverse un avantage : ils sont bloqués à la surface par leur gilet et ne peuvent pas descendre au fond en apnée, où l’on se retrouve donc tout seul avec les tortues. Un pur bonheur.

Ainsi, on peut enchaîner les apnées en toute tranquillité et approcher ces gracieux reptiles marins de près, voire de très près, sans jamais les perturber.

Le seul impératif, c’est de ne pas les toucher car de toute évidence, les tortues n’aiment pas ça : elles se dégagent assez brusquement dès qu’un nageur pose la main sur elles. Ce qui n’est hélas pas si rare…

Toutes les cinq à dix minutes, elles remontent brièvement à la surface pendant une poignée de secondes, afin de prendre une bonne bouffée d’air.

Les rayons du soleil n’étant quasiment plus filtrés par l’eau au fur et à mesure que les tortues approchent de la surface, c’est le moment où leur carapace s’illumine en retrouvant toutes ses couleurs naturelles.

Apparemment, elles viennent se nourrir là tous les jours. Nous avons été deux fois sur ce superbe spot, et nous avons rencontré deux tortues à chaque fois.

Passer trois quarts-d’heure à une heure avec elles dans l’eau tiède est une expérience fabuleuse pour qui aime les animaux et la mer. Même si de leur côté, les tortues nous auront royalement ignorés de bout en bout !

D’un point de vue purement pratique, pour se rendre sur ce spot en bateau, il faut bien préciser au chauffeur « Turtle Point » et non pas « Turtle Beach », qui est une plage située plus au nord et qui n’a rien à voir…


Les autres spots de snorkeling

On peut faire du snorkeling à peu près partout aux Perhentian même si aux abords des plages, on trouve pas mal de coraux morts.

Car si le petit archipel se trouve au beau milieu d’une zone protégée, la mentalité de quelques habitants et le comportement de certains touristes tardent à évoluer !

Il n’est pas rare de voir l’ancre des bateaux racler le fond et donc les coraux, ou encore les touristes les détruire à coups de palmes.

Il faut donc s’attendre à trouver des zones de coraux morts en alternance avec de superbes patates de corail, quand on fait du snorkeling aux Perhentian.

Un couple de seiches

Un poisson-coffre
Un bénitier

Parmi les nombreux spots de snorkeling de ces îles, on peut noter celui de Shark Point, où il est souvent possible d’approcher des requins pointe noire adultes nager entre les coraux et la surface, parfois à seulement deux ou trois mètres de profondeur. Il est également possible d’y plonger avec bouteille (voir ci-dessous).

Sites de snorkeling : voir nos infos pratiques en fin d’article.


On trouve des spots de plongée tout autour des îles Perhentian. Nous en avons testé quatre, dont celui considéré par beaucoup comme étant le plus beau de l’archipel : Tokong Laut. Globalement, ils nous ont tous semblé assez poissonneux.


Pour nous, cette plongée s’avère moyenne, ce qui peut s’expliquer par le temps maussade ce jour-là, et donc le manque de lumière et de couleurs qui va avec. De plus, c’est la seule plongée où nous n’apercevons pas la moindre tortue. Le poisson que nous croisons le plus souvent est le poisson-clown. A noter aussi quelques idoles maures et une grosse raie pastenague.


Ce spot est fréquenté par quelques requins pointe noire adultes, d’où son nom, bien qu’on ne puisse pas être sûr d’en voir à chaque fois.

Plongée à Shark Point

Dès le début de la plongée, nous avons la chance d’en apercevoir un. Il fait un aller-retour sous nos yeux mais un peu trop loin de nous – à une dizaine de mètres – pour que nous puissions bien l’observer. Nous n’en verrons pas d’autres.

Un requin pointe noire passe furtivement au loin

Ce joli spot nous offre néanmoins plein d’autres poissons.

Une raie pastenague à pois bleus à l’abri des coraux
Un platax

Ce spot est situé en face de Turtle Point. Malgré des conditions à nouveau défavorables (peu de lumière et de couleurs), nous nous régalons : une tortue posée sur les coraux, un banc de sept ou huit perroquets à bosse gros et massifs, un requin-nourrice juvénile posé sur le fond et roupillant tranquillement à l’abri d’un rocher…

Poissons perroquets à bosse


Encore une fois, le manque de lumière et de couleurs (également dû en partie à la profondeur cette fois-ci) ne nous permet pas de savourer ce spot comme il le mérite. Néanmoins, nous sentons bien tout son potentiel car la plongée est vraiment belle quand même.

Poisson-ballon étoilé

Sur ce site très poissonneux, on rencontre un peu de tout : gros poissons porc-épics, murènes, tortues vertes, poissons-anges, poissons-papillons, balistes… Un régal !

Le spot de Shark Point, pendant le briefing qui précède la plongée
Plongée sur Tokong Laut: le briefing qui précède la plongée

Quel club de plongée ? Voir nos infos pratiques ci-dessous.

KUALA LUMPUR

Le Victoria Home Platinum Suites est un grand immeuble idéalement situé, en plein cœur de Kuala Lumpur, pile en face des fameuses tours Petronas. Ses appartements de standing se louent à un tarif abordable.

Pour réserver, on peut passer par les principales centrales de réservations :

Booking (Victoria Home)

Agoda (Victoria Home)

→ Prix (selon les centrales) : à partir de 114 euros l’appartement pour quatre à six personnes, à partir de 40 euros la chambre pour deux. A nos dates en plein mois de juillet, nous avons payé 124 euros pour quatre :

Notre appartement entièrement équipé était situé au 43e étage. Sa superficie s’élevait approximativement à une centaine de mètres carrés.

→ Équipements : la piscine à débordement sur la terrasse du 51e étage domine la ville, et est accessible sans supplément : elle est incluse dans le prix, de même qu’une salle de sport.

→ A proximité :

  • Métro à 5 minutes à pied (station Bukit Nanas)
  • Centre commercial avec une vaste galerie marchande
  • Restaurants
  • Banques
  • Les tours Petronas sont à 15 minutes à pied.

Voilà, vous savez tout sur ce lieu rare : y’a plus qu’à…


KUALA BESUT


OU LOGER ?

Rumah Hentian Ayah : petite maison d’hôtes qui ne paye pas de mine mais très correcte, avec un personnel discret mais serviable.

La vue depuis la chambre

L’embarcadère des ferrys pour les Perhentian est à cinq minutes à pied. Également à proximité : plage, centre-ville, port de pêche, restaurants et petits commerces.

Il y a quatre chambres (de 3 à 4 personnes) avec lits superposés. Elles sont petites mais correctes, et climatisées.

Prix : 20 à 27 euros par nuit et par chambre.


LES ÎLES PERHENTIAN


PERHENTIAN : COMMENT Y ALLER ?

Dépourvues d’aéroport, les Perhentian sont accessibles en bateau, tant mieux pour la planète ! Le principal port de départ pour les Perhentian est la petite ville de Kuala Besut, située sur la côte, à 20 kilomètres des îles.

Plusieurs bateaux font le trajet quotidiennement : on achète les billets sur l’embarcadère et on prend le prochain bateau. A noter qu’à bord, chaque passager doit donner le nom de son hôtel, pour que le chauffeur puisse organiser sa tournée en arrivant dans les îles.

Attention : il arrive que les bateaux soient pleins (notamment les premiers départs du matin, qui permettent de profiter pleinement de la première journée aux Perhentian) : il faut alors attendre le bateau suivant. On peut donc acheter le billet soit la veille si l’on passe la nuit à Kuala Besut, soit tôt le matin avant le premier départ, soit en réservant ici, soit enfin à l’aéroport de Kota Bharu.

L’aéroport le plus proche de Kuala Besut est celui de Kota Bharu, à 56 kilomètres de là. Le trajet se fait soit en taxi (durée : 1h00 – Prix : 25 à 30 euros), soit en bus (durée : 1h15 – Prix : 8 euros).

Enfin, on peut faire le trajet Kuala Lumpur – Kuala Besut en bus (durée : 9h00 – Prix : 10 à 13 euros – Distance : 530 km)


QUAND Y ALLER ?

La période idéale court de janvier à mai (idéalement février). Précipitations mensuelles min/max : 50/120 mm.

C’est correct de juin à septembre. Précipitations mensuelles min/max : 130/160 mm.

La période à éviter, extrêmement pluvieuse, va d’octobre à décembre. Précipitations mensuelles min/max : 220/470 mm.

La température est chaude toute l’année, entre 29° (novembre à janvier) et 32° (avril à août).

Enfin, la température de la mer est agréable toute l’année : 27° à 30° !

Voir le climat détaillé des îles Perhentian


SE DÉPLACER

Il n’y a aucune route aux Perhentian, le seul moyen de transport est donc le bateau-taxi. En effet, la végétation tropicale qui recouvre les îles empêche d’en faire le tour à pied. On trouve facilement des bateaux-taxis à peu près partout. Il existe des pratiques tarifaires que tout le monde respecte, donc les prix sont rarement négociables (selon le trajet, entre 5 et 25 Ringgit, soit entre 1 et 5 euros environ).


SNORKELING

Pour trouver les bons spots de snorkeling, on peut s’adresser aux clubs de plongée qui organisent des tours de snorkeling.

Pomacentrus au-dessus d'un platier de corail aux îles Perhentian (Malaisie)

On peut également rejoindre ces sites en bateau-taxi : les chauffeurs connaissent les bons coins et sont de bon conseil. Il est possible de louer le matériel de snorkeling sur place, même si en termes de qualité il est préférable d’avoir son propre matériel.

Le poisson-clown est omniprésent aux Perhentian

On peut mettre la tête sous l’eau avec un masque à peu près n’importe où autour des îles Perhentian, mais voici les meilleurs spots de snorkeling que nous avons trouvés (et le premier est carrément incontournable) :

1 – Turtle Point : il est situé à l’ouest de Perhentian Besar. Bon à savoir : quand on demande à un chauffeur de bateau-taxi de s’y rendre, il ne faut pas confondre avec Turtle Beach qui est une simple plage, située plus au nord, et qui n’a rien à voir.

Turtle Point est un spot de snorkeling incontournable…
… où l’on peut approcher les tortues de très près.

Attention : le spot de snorkeling est situé quelques mètres à l’extérieur des zones de baignades, en plein dans la zone de passage des bateaux qui vont et viennent à la plage.

Les pilotes y sont habitués et font donc très attention, mais les snorkelers doivent aussi être vigilants et lever la tête chaque fois qu’ils entendent un bateau arriver.

Une tortue et son remora à Turtle Point

2 – Shark Point : il est situé au sud-ouest de Perhentian Besar. On y croise régulièrement des requins pointe noire qui nagent entre les coraux et la surface, parfois à deux ou trois mètres de profondeur à peine. Le site de plongée est situé juste à côté, à une profondeur à peine plus importante (10 mètres).

3 – Tanjung Batu Lochek : il est situé à la pointe sud-ouest de Perhentian Besar, à proximité de Shark Point. Le site est incroyablement poissonneux, avec notamment des centaines de poissons-demoiselles au-dessus des coraux, dans à peine un à deux mètres de profondeur. On dirait un aquarium, à tel point que je soupçonne le site de faire régulièrement l’objet de nourrissage…

Les eaux miraculeuses de Tanjung Batu Lochek

Ce spot est accessible à pied depuis les hôtels de la côte ouest (Suhaila Palace, Coral View etc.), ou en bateau-taxi. Il est posé au milieu d’une superbe anse où la mer reflète la couleur vert-émeraude de la forêt-vierge qui la surplombe. La plage est cernée par de jolis rochers que la mer et le temps ont poli. Le spot est visible depuis la rive car il y a un petit ponton flottant, qu’on peut rejoindre en quelques coups de palmes.


CLUBS DE PLONGÉE

Perhentian Dive Center : club situé au sud-ouest de Perhentian Besar. Le club est sérieux, le matériel récent, le personnel compétent et accueillant, et les plongées se font dans les règles de sécurité.

Prix – Le tarif (équipement compris) est dégressif : de 95 Ringgit la plongée unique (environ 20 euros) à 75 Ringgit par plongée (environ 16 euros) pour 10 plongées et plus.

Universal Diver : club sérieux situé à l’ouest de Perhentian Besar, matériel récent, personnel compétent, plongées dans les règles de sécurité.

Prix – Le tarif (équipement compris) est similaire à celui du Perhentian Dive Center : de 95 Ringgit la plongée unique (environ 20 euros) à 75 Ringgit par plongée (environ 16 euros) pour 10 plongées et plus.

Et plouf !

OU DORMIR ?

Suhaila Palace – Comme tous les hôtels ici, le Suhaila Palace a les pieds dans l’eau. Les chambres sont propres et confortables. Surtout, l’accueil y est exceptionnel, de la part de sa patronne (surnommée Mister President) et son adjointe (Atom) : nous y avions réservé 7 nuits mais des travaux bruyants dans l’hôtel mitoyen à notre chambre nous ont empêchés de dormir. L’hôtel étant complet, Mister President a accepté sans sourciller d’annuler nos 5 dernières nuitées sans frais, et nous a carrément recommandé un autre hôtel voisin.

A noter que les 2 chambres pour quatre personnes sont au rez-de-chaussée et ne comportent pas de fenêtres. Les 8 chambres pour deux sont à l’étage avec une grande terrasse commune et une belle vue sur la mer. L’hôtel est situé juste à côté d’un club de plongée (Universal Diver).

Prix : à partir de 35 euros par nuit la chambre pour deux personnes.

New Cocohut Chalet

Chalets tout confort posés sur une jolie plage. Très bon accueil. Grand restaurant qui surplombe la mer.

Prix : il varie selon la saison (basse / haute / et en juillet août : super haute !)

Le tarif minimal (= chalets « Deluxe ») par nuitée pour un chalet de deux personnes est de 180 Ringgit (environ 39 euros) en basse saison, et de 330 Ringgit (72 euros environ) en « super haute » saison.

La vue depuis le balcon d’un chalet « Deluxe » (= de base)

Les chalets situés sur la plage ainsi que ceux qui surplombent la mer sont plus chers (430 Ringgit/94 euros environ en « super haute » saison).


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Lire l’article sur la Thaïlande


LA THAÏLANDE

La Thaïlande est la première partie de notre périple en famille en Asie-du Sud-Est, juste avant la Malaisie et Singapour.

Une capitale trépidante, une rivière mythique, un peuple souriant, des temples et des bouddhas partout, des cascades paradisiaques, et des animaux côtoyés de très près, voici en quelques mots le sommaire d’un séjour inoubliable en Thaïlande…

Il manque juste à notre programme ce pourquoi tant de touristes viennent dans ce pays : les îles paradisiaques de la mer d’Andaman ! Pourtant, elles nous font bien rêver nous aussi, mais nous sommes en juillet et en cette saison, le temps y est mauvais paraît-il. D’où l’idée de terminer notre périple asiatique en descendant jusqu’en Malaisie : là-bas, nous trouverons bien notre bonheur insulaire…

En attendant, voici notre programme thaïlandais, étape par étape :

Ou alors ci-dessous, le compte-rendu complet de toutes ces étapes.



Bangkok, première ville touristique du monde

Selon le dernier classement des villes les plus visitées du monde, Bangkok se situe à… la première place ! Devant Londres (2e) et Paris (3e), excusez du peu. Et s’il est évident que certains quartiers de la ville ne présentent pas spécialement d’intérêt, d’autres sites en revanche constituent de pures merveilles et justifient un tel classement.

Petit tour d’horizon de tout ce que nous avons pu voir à Bangkok en moins de quarante-huit heures.


LE WAT PHO

Ce magnifique temple bouddhiste est l’un des plus anciens du pays.

En pénétrant dans son enceinte, il est important de se rappeler qu’avant d’être un site qui se visite, c’est surtout un lieu de culte et de méditation très fréquenté par les bouddhistes. Ainsi, une tenue correcte et un comportement respectueux sont exigés.

Le temple est composé de plusieurs bâtiments à l’architecture dépaysante pour les occidentaux que nous sommes, abondamment décorés de mosaïques multicolores.

A l’intérieur des bâtiments, les bouddhas sont omniprésents et rivalisent de sérénité.

Le plus grand et le plus impressionnant d’entre eux, c’est Bouddha couché, représenté sur son lit de mort juste avant d’atteindre le Parinirvāṇa (la fin de l’existence physique pour qui a atteint l’éveil).

Ce magnifique bouddha est entièrement recouvert de feuilles d’or.

La salle qui l’accueille, bien que très grande, semble trop exiguë pour cette statue qui en impose : 46 mètres de long sur 15 de haut.

Et que dire de ses pieds, qui sont au moins aussi beaux que tout le reste : incrustés de nacre, ils représentent les 108 actions qui ont permis à Bouddha d’atteindre la perfection.

Détail de la plante du pied

Un peu plus loin se trouve le sanctuaire principal : l’Ubosot. A l’intérieur, on retrouve Bouddha, mais assis cette fois. C’est en dessous de cette statue toute en or et en cristal que sont conservées les cendres du célèbre roi Rama Ier (1737-1809).

A noter enfin que dans l’enceinte du Wat Pho, on trouve également une école de médecine et de massages traditionnels, qui fut créée pour assurer la transmission des savoirs ancestraux.

Aujourd’hui, elle assure la formation des étudiants venus du monde entier. Les visiteurs peuvent d’ailleurs se faire masser dans les règles de l’art, même si l’attente peut parfois être un peu longue… Le site officiel :  école de médecine et de massages traditionnels,


WAT ARUN : LE TEMPLE DE L’AUBE

Bien que bouddhiste, c’est à un dieu hindou, Aruna, que le temple doit son nom : Aruna symbolise l’aurore, et le Wat Arun voit chaque matin la première lumière du jour éclairer sa superbe façade…

Ce temple est devenu au fil du temps le symbole de Bangkok, on le retrouve d’ailleurs souvent en photo sur la couverture des magazines.

De près, on constate que c’est une infinité de petites mosaïques colorées qui constituent ce gigantesque ensemble.

Si l’escalier du prang central est très abrupt (le prang étant une tour typique de style khmer, en général richement sculptée), c’est pour évoquer la grande difficulté qui existe à atteindre les niveaux supérieurs de l’existence, selon les préceptes bouddhistes.

Une partie seulement des escaliers du prang central (72 mètres de haut) est ouverte au public, ce qui est suffisant pour avoir une jolie vue sur Bangkok quand le temps s’y prête… ce qui n’était pas le cas le jour de notre visite !


LE WAT PHRA KAEO

Tous les bangkokiens que nous rencontrons nous le disent : parmi toutes les merveilles de leur ville, le summum, c’est le Wat Phra Kaeo.

Il est situé à l’intérieur du domaine royal, lequel est lui-même cerné par une muraille blanche crénelée longue de deux kilomètres.

L’origine du site date de la fin du 18e siècle, lorsque le roi Rama Ier fonda officiellement Bangkok pour en faire la nouvelle capitale du pays. Il décida d’y construire un temple qui devait surpasser ceux des capitales précédentes, Ayutthaya et Thonburi.

Ce temple, ou plus précisément cette enceinte sacrée, c’est le Wat Phra Kaeo : il comprend notamment un ubosot (bâtiment principal d’un temple) abritant le fameux Bouddha d’Émeraude, ainsi qu’un ensemble comportant divers édifices, stèles et autres statues de toute beauté.

Photographier le Bouddha d’Émeraude est interdit, mais vous pouvez le voir ici.

A noter que le Bouddha d’Émeraude… est en jade !

L’architecture raffinée des différents édifices est embellie par le remarquable travail de décorations à base de feuilles d’or, de porcelaine, de céramiques, ou encore d’incrustations de nacre… Certains bâtiments sont carrément recouverts d’une pluie de dorures.

Le Phra Mondop est une magnifique bibliothèque. Elle renferme notamment de vieux livres en feuilles de palmier contenant des textes bouddhiques anciens. Ces pièces rares et fragiles sont précieusement conservées à l’intérieur.

On ne peut admirer cet incroyable bâtiment que de l’extérieur, ses salles étant fermées au public.

Le Prasat Phra Thep Bidon est le Panthéon Royal. Il contient des statues grandeur nature de tous les rois de la dynastie Chakri, laquelle est toujours au pouvoir.

Il se caractérise par la dominante bleue des innombrables céramiques qui le décorent.

Le Prasat Phra Thep Bidon

Le site comprend également plusieurs chedis dorés (constructions bouddhistes en forme de tours coniques).

Au pied de l’un d’entre eux, de jolies créatures mythologiques multicolores semblent s’amuser.

Pour résumer, le Wat Phra Kaeo permet d’en prendre plein les yeux. La richesse des décorations, l’explosion des couleurs et le raffinement de l’architecture font de ce site un pur joyau.

Ce site somptueux est incontournable à Bangkok.


CHINATOWN

Nombreuses sont les grandes villes à travers le monde qui possèdent un quartier chinois, mais celui de Bangkok est l’un des plus grands.

Lorsqu’on pénètre dans ce quartier, on est frappé par la frénésie qui l’anime et qui met nos sens en éveil : ça grouille de voitures et de piétons, les gaz d’échappements se mêlent aux parfums de la cuisine de rue, les tuks-tuks pétaradent haut et fort, les innombrables enseignes éclaboussent les rues de toutes leurs couleurs…

Il est très agréable et dépaysant de se balader dans le dédale de ruelles qui sont tantôt bordées de magasins, tantôt dédiées au marché.

Dans ce quartier réputé pour sa gastronomie, la rue présente toujours de quoi se nourrir et se régaler.

Si l’on manque de temps pour visiter Chinatown, alors il faut privilégier la tombée de la nuit. Car c’est le moment où les rues se transforment en un restaurant géant, pendant que toutes les enseignes multicolores s’illuminent d’un seul coup.


AYUTTHAYA : LA « CITÉ SCINTILLANTE »

Fondée en 1350, Ayutthaya, surnommée la « Cité Scintillante », fut la capitale du royaume de Siam pendant quatre siècles. Elle fut l’une des villes d’Asie du Sud-Est les plus prospères de son époque, et figura même parmi les plus grandes villes du monde au 18e siècle.

Bien que son nom d’origine sanskrite signifie « qui ne peut être conquis », elle finit bel et bien par être pillée puis détruite par le voisin birman en 1767. Ensuite, la cité tomba en ruines petit à petit.

Wat Phanan Choeng

Aujourd’hui, les vestiges de ses dizaines de temples témoignent de sa grandeur passée. Ce sont eux qui valent à la ville d’être classée au patrimoine de l’humanité par l’Unesco, et qui font de la Cité Scintillante une étape incontournable de la Thaïlande.

Ayutthaya est traversée par plusieurs cours d’eau, sur lesquels c’est un vrai régal de se déplacer pour découvrir les nombreux temples qui embellissent les rives.

Ceux qui veulent découvrir des temples n’ont que l’embarras du choix à Ayutthaya.

Mais avant de vous montrer ceux que nous avons visités, une toute petite leçon d’architecture bouddhiste s’impose :


LES INCONTOURNABLES

Voici une liste, évidemment subjective, de quelques-uns des plus beaux temples d’Ayutthaya, à ne rater sous aucun prétexte.

Wat Phanan Choeng

Construit en 1324.

Bien qu’il soit très prisé des touristes, il ne faut pas passer à côté de ce temple.

Bouddha, bouddhiste et chat

Car son principal joyau, c’est l’immense Bouddha doré qu’il abrite (19 mètres de haut). Particulièrement vénéré des bouddhistes, il est enserré dans une salle presque trop petite pour lui, et richement décorée. L’ensemble est somptueux.


Wat Phra Si Sanphet

Proche du palais royal d’Ayutthaya, il servait de temple royal. C’est l’un des temples les plus importants d’Ayutthaya. Ses vestiges sont situés dans une zone arborée, ce qui rend la visite particulièrement agréable, notamment par temps chaud.

Il est situé sur le même site qu’un autre temple très intéressant mais plus récent (voir plus bas) : Wiharn Phra Mongkon Bophit.


Wat Chai Watthanaram

Construit en 1630.

Situé sur la rive du fleuve Chao Phraya, ce célèbre temple est l’un des plus réputés d’Ayutthaya.

Le roi Prasat Thong le fit ériger en hommage à sa mère. Aujourd’hui, ce temple est plutôt bien conservé.

Le meilleur moyen pour s’y rendre est le bateau, et le moment idéal pour le découvrir est le soir au coucher du soleil.

S’il ne fallait voir qu’un seul temple à Ayutthaya, ce serait peut-être bien celui-là…


LES AUTRES TEMPLES A VOIR

Wat Phutthaisawan

Construit en 1353.

En arrivant par la rivière, ce sont quatre statues étonnantes qui accueillent les visiteurs.

Ce qui attire l’œil d’emblée, c’est ce prang tout blanc qui domine les lieux.

A ses pieds, une armée de bouddhas veille paisiblement sur le site.


Wat Phu Khao Thong

Construit en 1395.

Le nom de ce temple signifie la montagne dorée. Peu fréquenté, il est assez différent de la plupart des temples de la région, que ce soit par sa couleur ou son architecture.

En haut des escaliers qui permettent de monter dessus, la vue sur les rizières environnantes vaut le coup d’œil.


Wat Lokayasutharam

La visite de ce site est rapide. En effet, outre un grand bouddha couché (environ 40 mètres de long sur 8 mètres de haut), il subsiste simplement un prang qui domine quelques ruines.

Ce bouddha est parfois drapé d’orange, mais pas le jour de notre visite.


Wat Mahathat

La date précise de sa construction n’est pas connue avec certitude, mais il daterait de la fin du 14e siècle.

Ce temple est l’un des plus visités de la région. C’est ici que l’on trouve notamment la fameuse tête de Bouddha enserrée dans les racines d’un banian.

Lorsque les birmans détruisirent une bonne partie d’Ayutthaya au 18e siècle, ils décapitèrent avec acharnement presque tous les bouddhas de Wat Mahathat. Selon la légende, l’une des têtes coupées roula jusqu’à un banian qui la recueillit dans ses racines. Aujourd’hui sacrée, elle est vénérée par les bouddhistes.

Pour le reste, bien qu’une bonne partie du temple soit en ruines, il est intéressant à découvrir.


Wiharn Phra Mongkon Bophit

Situé juste à côté de Wat Phra Si Sanphet (voir plus haut), on peut faire d’une pierre deux coups : ils sont si proches qu’il est presque impossible de visiter l’un sans visiter l’autre !

Au fond : Wihan Phra Mongkhon Bophit - Au premier plan : Wat Phra Si Sanphet

Le Wihan Phra Mongkhon Bophit est notamment réputé pour abriter un superbe bouddha doré, haut d’une dizaine de mètres.


Wat Yai Chai Mongkol 

Construit en 1357.

Ce vaste temple est l’un des plus anciens de Thaïlande.

Outre de beaux alignements de bouddhas drapés d’orange, ce temple est réputé notamment pour son grand chedi, que l’on peut voir de très loin : il commémore une grande victoire d’Ayutthaya sur l’envahisseur birman, en 1592.

Ce temple est très fréquenté, et nombreux sont les fidèles qui s’y pressent pour venir prier.


LE LONG DU MAE KLONG

Le Mae Klong est un fleuve qui se jette dans le golfe de Thaïlande à Samut Prakan, à 80 kilomètres au sud-est de Bangkok.

Le port de Samut Prakan

De toute évidence, cette petite ville de 50.000 habitants est orientée vers la pêche. Pourtant, de nombreux chalutiers sont bloqués à quai, certains dans un état de décrépitude avancée.

En effet, la Thaïlande n’ayant pas toujours respecté certains règlements internationaux, elle est aujourd’hui sanctionnée par quelques restrictions en matière de pêche dans le golfe de Thaïlande.

Toujours est-il que l’on croise de nombreux habitants sur de petites embarcations, qui viennent prélever péniblement de quoi nourrir leur famille. En effet, les poissons qu’ils  réussissent à sortir de leurs filets sont aussi rares que petits.

Régulièrement, un varan ou deux passent par là, longeant la coque des bateaux à quai, à la recherche d’un peu de nourriture, sous l’œil imperturbable des pêcheurs.


Le temple

A quelques encablures du port, un temple bouddhiste est situé au bord de l’eau lui aussi. Sa jolie façade ornée de têtes d’éléphants change un peu des temples habituels.

Aux abords, quelques moines bouddhistes s’affairent, au milieu d’une multitude de chiens qui ont trouvé refuge ici.

J’essaie de discuter avec l’un des moines mais il ne parle que le thaï. Qu’importe. Il sourit beaucoup et quand je lui montre le temple, il va aussitôt en chercher les clés pour m’ouvrir les portes. C’est ainsi que je me retrouve avec un temple pour moi tout seul !

Pas un seul touriste aux alentours, juste ce moine souriant et moi. C’est un vrai privilège qu’il m’offre là. Il semble aussi heureux de m’accueillir ici que je le suis de pouvoir profiter de ce joli temple vide, ce qui me change des temples plus ou moins fréquentés d’Ayutthaya.


Mae Klong Railway Market

Si ce marché est si atypique, c’est parce que, comme son nom l’indique, il est situé sur une voie de chemin de fer… en activité ! Tous les jours, le train en provenance ou à destination de Bangkok traverse ce marché.

Il arrive au ralenti et au fur et à mesure qu’il avance, les commerçants remballent leurs marchandises les uns après les autres. Au dernier moment, ils plient leur étal et dès que le train est passé, ils remettent tout en place.

Nous nous sommes rendus à ce marché un soir mais nous n’avons pas pu assister au spectacle puisque le train était sagement garé, en attendant l’horaire de départ du lendemain…


LE MARCHÉ FLOTTANT DE DAMNOEN SADUAK

C’est l’un des marchés flottants les plus connus de toute la région du grand Bangkok, et le seul du coin à être ouvert tous les jours. Pourtant, les habitants y font rarement leurs emplettes, laissant ce soin aux touristes pour lesquels on « adapte » les prix ! Mais le spectacle vaut malgré tout le coup d’œil.

Il existe deux façons de visiter ce marché : soit à pied en admirant le spectacle du marché flottant depuis les ponts qui enjambent la rivière, soit en barque pour être au cœur de l’action. Nous avions choisi la première solution mais, nous étant fait conduire sur place par un Thaïlandais qui ne parlait pas un traître mot d’anglais, il nous a déposés hors de la ville, à une sorte de terminal pour barques. Nous nous sommes donc trouvés plus ou moins contraints d’en prendre une. Ce que nous n’avons finalement pas regretté…

Car en effet, naviguer sur ces canaux dans la lumière douce du petit matin fut un enchantement.

Ce marché étant considéré comme un nid à touristes, l’idéal consiste à s’y rendre assez tôt le matin. Car après 9h30, les cars venus de Bangkok débarquent leurs nombreux visiteurs. Le marché n’a alors plus grand-chose d’authentique alors qu’en arrivant tôt, on ne croise quasiment aucun touriste.

Ici, on fait son marché de barque à barque : il suffit de se déplacer sur l’eau et de regarder ce qu’il y a dans la barque du voisin, puis de faire son choix parmi les produits qu’il/elle propose.

L’heure totalement indue à laquelle nous nous sommes levés pour arriver tôt a au moins le mérite de ne nous faire croiser quasiment que des locaux. Sans touristes, le dépaysement est total dans ce marché aquatique et atypique !

Si l’essentiel du marché se passe donc sur les barques, il y a quand même de nombreuses boutiques de souvenirs ainsi que des restaurants tout le long des quais, ce qui montre bien le potentiel touristique du site…


KANCHANABURI : LE PONT DE LA RIVIÈRE KWAÏ ET LES ÉLÉPHANTS !

Kanchanaburi et ses 50.000 habitants sont posés sur la rivière Kwaï (ou plus précisément au confluent des rivières Kwaï Yai et Kwaï Noi).

Un bateau-restaurant remonte la rivière Kwaï à Kanchanaburi

La ville est assez animée, notamment sur la longue avenue bordée de restaurants qui mène au fameux pont de la rivière Kwaï.

Le pont est évidemment le site le plus connu de la petite ville. Mais non loin de là, un autre site permet de passer un superbe moment : Elephants’ World, un parc en pleine nature où le visiteur côtoie des éléphants et s’occupe d’eux pendant un ou plusieurs jours.


Le pont de la rivière Kwaï

Pendant la seconde guerre mondiale, le Japon entreprend la construction d’une ligne de chemin de fer entre la Thaïlande et la Birmanie. Il y affecte quelques dizaines de milliers de travailleurs asiatiques et de prisonniers de guerre. Leur mortalité est élevée à cause des conditions parfois inhumaines dans lesquelles ils sont traités ainsi que des maladies tropicales. D’où le surnom de « train de la mort » que porte aujourd’hui le train circulant sur cette ligne.

Le pont originel fut construit en bois mais un autre pont, métallique celui-là, surplombe les flots à proximité.

Bombardé puis restauré dès la fin de la guerre, c’est celui qui enjambe aujourd’hui encore la fameuse rivière Kwaï Yai.

A part son importance historique, on ne peut pas vraiment dire qu’aujourd’hui ce pont présente un très grand intérêt.

A noter qu’à Kanchanaburi, un cimetière allié de la seconde guerre mondiale est réservé aux prisonniers qui ont laissé leur vie dans la construction de ce pont.


Elephants’ World

 

Il existe différentes structures en Thaïlande, qui accueillent les visiteurs pour leur faire approcher des éléphants. Nombre d’entre elles sont réputées exploiter ces animaux. Elephants’ World a la réputation inverse.

Alors bien sûr, il est difficile de se faire une idée objective sur la façon dont ces organisations traitent les animaux quand, comme moi, on est assis derrière son ordi en France pour réserver.

Je me suis donc fié aux nombreux avis et commentaires trouvés sur le web. Et Elephants’ World semble à peu près faire l’unanimité en matière de traitement respectueux des animaux, c’est pourquoi nous l’avons choisi… Et nous n’avons pas été déçus !

 
La rivière Kwaï
 

Le principe est le suivant : Elephants’ World recueille des éléphants qui ont été exploités et parfois maltraités. Ils sont alors soignés et bichonnés par cette organisation, jusqu’à ce qu’ils se refassent une santé.

Les visiteurs participent activement à ce projet en s’occupant des éléphants durant toute une journée (ou plus, ou moins, selon la formule choisie : voir les infos pratiques en fin d’article). Récit d’une journée mémorable…

La journée commence dans un vaste bâtiment en bois qui semble perdu en pleine nature. C’est là qu’a lieu le briefing pour expliquer aux visiteurs la journée qui les attend.

Elephants’ world : l’espace d’accueil

 

D’un côté, le bâtiment domine la rivière Kwaï, où les visiteurs passeront une partie de la journée à laver les éléphants tout en se baignant avec eux.

 

De l’autre côté, on aperçoit déjà les premiers pachydermes.

 

Sitôt le briefing terminé commence le nourrissage. Les éléphants sont déjà en place et nous attendent pour le festin.

 

Ils n’ont en effet pas de temps à perdre puisqu’ils engloutissent jusqu’à… 200 kilos de nourriture par jour !


On leur distribue alors des dizaines de fruits et légumes, qu’ils attrapent par la trompe avec une grande habileté, avant de se baffrer goulûment : bananes, potimarrons, pastèques, papayes, pommes de terre, ananas, tout y passe !


On les accompagne ensuite à la rivière.

 

Là, pendant qu’ils s’amusent, on prépare dans une grande marmite (un mètre de diamètre) le repas des plus vieux éléphants, ceux qui n’ont plus de dents.

La bouillie pour les éléphants les plus vieux

La recette ? Du riz avec des fruits et des vitamines.

Puis on rejoint le grand bâtiment en bois où a eu lieu le briefing du matin, pour manger à notre tour (et le repas est bon, soit dit en passant).

C’est l’après-midi qu’arrive le moment que tout le monde attend : la baignade avec les éléphants dans la mythique rivière Kwaï !


Mais auparavant, il faut les laver. On les enduit donc de boue comme on peut.

Heureusement, les encadrants sont là pour parfaire le travail car tout seuls, on n’arriverait pas à enduire une telle surface !

Le bain de boue

Puis on les emmène à la rivière où, de toute évidence, ils s’amusent comme des fous.

 


Pour de tels animaux, c’est le balai-brosse qui fait office de gant de toilette ! Et pendant qu’on les gratouille, ils aspergent tout le monde autour d’eux avec leur trompe !

La température de la rivière est délicieuse, le moment est magique.

Franche rigolade avec les éléphants

C’est sur cette activité toilette/baignade, qui dure un bon moment, que se termine la journée.

Les visites chez Elephants’ World durent, au choix, une demi-journée à quatre semaines mais dans tous les cas, on repart un grand sourire aux lèvres.


Loger dans un hôtel flottant sur la rivière Kwaï

Un petit mot sur le logement à Kanchanaburi. Quitte à dormir quelque part dans cette ville, autant choisir un endroit mythique : la rivière Kwaï !

Les hôtels flottants y sont assez nombreux, souvent pas spécialement chers, et la quiétude des lieux vaut vraiment le coup.

Nous avons passé deux nuits au VN Guesthouse (voir les infos pratiques en fin d’article) dans un cadre très délassant, mais il y a pas mal d’autres hôtels similaires sur les berges de la rivière. On n’a donc que l’embarras du choix.

La salle de restaurant du VN Guesthouse

A noter que depuis Kanchanaburi, on peut aussi rallier le parc national d’Erawan et ses fameuses chutes, situés à 70 kilomètres de là.


LES CHUTES D’EAU : SAI YOK NOI ET LE PARC NATIONAL D’ERAWAN

Les chutes d’Erawan étant assez fréquentées, le bon plan consiste à y arriver dès l’ouverture (8h00), avant le débarquement de tous les visiteurs basés à Kanchanaburi. Il y a alors peu de monde et c’est le meilleur moment pour en profiter.

Idéalement, il faut donc passer la nuit à proximité, c’est pourquoi la veille de notre visite des cascades, nous avons pris le « train de la mort » pour aller dormir à Nam Tok, non loin d’Erawan. Et là, nous avons découvert par hasard qu’il y avait également de très belles cascades.

Sai Yok Noi Waterfall

Le parc national de Sai Yok, très arboré, est situé en pleine nature.

Il est relativement peu fréquenté car même s’il y a un peu de monde par endroits, on peut profiter quand même des cascades sans promiscuité, dans un cadre naturel idyllique.

On peut aller et venir dans les petites grottes situées derrière les rideaux d’eau.

Il fait chaud, l’eau est rafraîchissante et la verdure cerne le site.

Cet avant-goût des fameuses cascades d’Erawan est une excellente étape.


Le parc et les chutes d’Erawan

Les chutes d’Erawan dégoulinent sur sept niveaux. Il est possible (et délicieux) de se baigner dans chaque piscine naturelle entre deux chutes.

On les atteint en marchant dans la forêt, sur un terrain qui monte souvent mais où un sentier et parfois des escaliers sont aménagés, ce qui rend la balade assez facile. Elle est d’autant plus agréable qu’elle est régulièrement ponctuée des fameuses cascades.

La première, Lai Kun Rang, est accessible très rapidement. Si on y arrive tôt le matin, elle est déserte et on s’y baigne absolument seul.

Plus tard dans la journée, elle est d’autant plus prise d’assaut par les touristes qu’elle est accessible en quelques minutes de marche seulement, contrairement à celles des niveaux supérieurs qui nécessitent de marcher plus longtemps. Voici la même chute, quelques heures plus tard :

Entre deux baignades dans les cascades, la balade dans la forêt est très agréable.

La troisième cascade, Pha Nam Tok, est l’une des plus hautes.

Parfois, quelques offrandes abandonnées au milieu de nulle part ponctuent l’itinéraire dans la forêt.

Au cinquième niveau, Buar Mai Long est l’une des cascades les plus agréables pour se baigner. Mais du coup, elle devient vite aussi l’une des plus fréquentées.

Les cascades sont tellement paradisiaques qu’on a presque tendance à négliger la balade dans la forêt, pourtant elle aussi très agréable.

La cascade du sixième niveau, Dong Pruk Sa, est peut-être la plus sauvage car elle est difficilement accessible.

Mais la plus agréable est sans doute celle du septième et dernier niveau, Phu Pha Erawan : ceux qui entament la balade tôt le matin sans s’arrêter à aucune cascade y arrivent les premiers, et peuvent donc la savourer tout seuls.

Mais très vite dans la matinée, elle devient assez fréquentée, ce qui n’enlève pourtant rien à cette sensation de petit paradis tropical qu’elle laisse à tous ceux qui s’y baignent. La température de l’eau, dans cette chaleur ambiante, est tout simplement délicieuse…

Une fois terminée la journée de détente dans les cascades et la forêt d’Erawan, on peut faire un petit détour par le barrage de Srinakarin, situé non loin de là.

L’ouvrage, qui permet de réguler les rivières et de produire de l’énergie hydroélectrique, est assez impressionnant. On peut se balader à son sommet, d’où la vue dégagée en direction de la Birmanie voisine vaut le coup d’œil.



INFOS PRATIQUES


La monnaie thaïlandaise est le Bath (THB). Les conversions indiquées ci-dessous en euros tiennent compte du taux de change de décembre 2019 (1 euro = 34 THB environ).


BANGKOK


Se déplacer à Bangkok

Se rendre d’un point à l’autre de la mégapole trépidante et saturée peut relever du parcours du combattant.

Pour y remédier, voici le site idéal : transitbangkok.com. Il répertorie toutes les lignes de tous les moyens de transports de la ville, propose des cartes et calcule même les itinéraires d’un point à l’autre, en combinant les différents moyens de transports existants (métro + bateau par exemple, etc.)

Le tuk-tuk

Totalement dépaysant, c’est l’un des symboles de la Thaïlande ! Au rayons des avantages, ses petites dimensions lui permettent de se faufiler entre les voitures à l’arrêt, ce qui en fait un moyen de transport plutôt rapide. Côté inconvénients, les gaz d’échappements et le vacarme ambiants font fonctionner nos narines et nos oreilles à plein régime ! Mais malgré tout, ce moyen de transport emblématique du pays fait partie des incontournables. A noter que par temps de pluie, la chaussée est glissante et il vaut mieux préférer un autre moyen de déplacement.

A savoir : afin d’éviter toute mauvaise surprise, il faut négocier le prix avant le départ.

Le taxi

Il est à la fois plus lent que le tuk-tuk mais aussi plus confortable, et surtout moins cher ! Comme le tuk-tuk, on en trouve partout, il faut juste privilégier les taxis-meters (c’est-à-dire dotés d’un compteur) et veiller à ce que le chauffeur le mette bien en marche au départ.

Le bateau : Chao Phraya Express

Il s’agit de navettes fluviales sillonnant la Chao Phraya, la fameuse rivière qui serpente à travers Bangkok. C’est un moyen de transport simple, rapide, agréable et dépaysant, qui est idéal pour circuler dans la capitale, loin du bitume saturé. C’est sans doute le meilleur moyen de se déplacer pour se rendre à certains monuments comme le Wat Arun ou le Grand Palais, l’arrivée par le fleuve constituant un point de vue différent et intéressant.

Prix : 15 THB par trajet pour la ligne orange (0,50 euro environ), qui dessert les principaux sites touristiques (et 13 à 32 THB pour les deux autres lignes, la verte et la jaune, pour des trajets plus longs). On achète généralement les billets à bord (possible également sur le quai, au guichet).

Le métro

Il existe deux types de métros : le métro aérien BTS (Bangkok Transit System) et le métro souterrain MRT (Mass Rapide Transit). Bien qu’ils soient connectés entre eux par quelques stations de correspondances, ils appartiennent à deux réseaux différents, ce qui signifie qu’on doit acheter des tickets de métro spécifiques à chaque réseau. Les tickets communs aux deux réseaux n’en sont pour l’instant qu’au stade de l’étude…

→ Prix : 15 à 50 THB (env. 0,50 à 1,50 euro) selon la longueur du trajet

→ Horaires : de 6h00 à minuit 

→ Fréquence : toutes les 5 minutes maximum aux heures de pointe (6h00-9h00 et 16h30-19h30), et toutes les 10 minutes maximum le reste du temps.

Le bus

Les bus urbains de Bangkok ont essentiellement deux caractéristiques : d’une part, ils ne coûtent presque rien (7 à 20 THB par trajet, soit 0,20 à 0,60 euro environ) mais d’autre part, les trajets sont plutôt longs à cause de la circulation très dense dans laquelle ils s’enlisent bien souvent, malgré l’existence de quelques files de bus. A éviter si l’on est pressé.

A pied

La ville est évidemment bien trop grande pour être parcourue à la seule force des mollets ! Marcher fait néanmoins partie du quotidien, et cela permet de s’imprégner de l’ambiance unique de la ville. A noter que pour traverser certaines artères très fréquentées, il faut obligatoirement emprunter les fameux Fly Over, des ponts enjambant la chaussée et qui font office de passages pour piétons.


Quelques généralités sur les temples

→ Il faut éviter de pointer les pieds vers Bouddha, car c’est considéré comme un manque de respect (même si en pratique, il suffit de jeter un œil vers les pieds des touristes pour se rendre que peu d’entre eux le savent…)

→ Une tenue correcte en adéquation avec ces sites sacrés est généralement exigée.

→ Toujours prendre de l’eau avec soi car on n’en trouve pas forcément partout et avec la chaleur fréquente à Bangkok, ce n’est pas du luxe !


Le Wat Pho et le Wat Arun

L’accès à tous les temples du pays est gratuit pour les thaïlandais. Voici le tarif d’entrée pour les visiteurs étrangers.

Wat Pho : depuis le 1er janvier 2019, le tarif d’entrée a doublé, passant de 100 à 200 THB par personne (3 à 6 euros environ).

Pour s’y rendre en bateau (pavillon orange) : descendre à l’arrêt Tha Thien n°8.

La traversée en bateau du Wat Arun au Wat Pho : 4 THB (0,12 euro environ)

Wat Arun : 50 THB par personne (1,50 euro environ).

A noter qu’on peut admirer le temple depuis l’autre rive, à la terrasse de l’un des nombreux bars/restaurant qui lui font face, idéalement au coucher du soleil : Resto Sala ArunResto Rattanakosin


Le Wat Phra Kaeo

→ Attention : le Wat Phra Kaeo ferme dès 15h30, il faut donc prévoir d’arriver suffisamment tôt (ouverture : 8h30).

→ S’y rendre en bateau (pavillon orange) : descendre à l’arrêt Tha Chang Pier

→ Le prix : 500 THB par personne (15 euros environ). Le billet donne donc accès au Wat Phra Kaeo ainsi qu’au Grand Palais, mais aussi au musée de la Monnaie et du Trésor Royal, et au musée des textiles de la reine Sirikit.

→ Tenue correcte exigée : on ne peut entrer en short ou en tongs. Sinon, il est possible de louer un sarong.

→ Il est interdit de photographier le Bouddha d’Émeraude.

→ L’arnaque : le grand classique, c’est le chauffeur de tuk-tuk qui vous dit que le site du Grand Palais, qui comprend le Wat Phra Kaeo, est fermé. Le but est de vous proposer de vous emmener visiter d’autres sites, mais de finir par vous rabattre vers des magasins où il perçoit une commission sur tous vos achats.

Le site officiel du Grand Palais : www.royalgrandpalace


Où loger ?

  • We Bangkok at Ratchaprarop

Il s’agit d’un appart’hôtel situé dans le centre de Bangkok  (quartier de Ratchathewi), à dix minutes à pied de la première station de métro aérien (= Sanam Pao). Piscine en terrasse (fermée quand il pleut). Nombreux petits restaurants et petits commerces à proximité, sur une artère animée.

Prix : à partir de 1000 THB (30 euros) la chambre pour deux, et 1600 THB (48 euros) l’appartement pour 4.

  • Resort M-BTS Chong Nonsi

Il est situé en plein cœur de bangkok (quartier de Bang Rak), aux pieds du métro aérien (station du même nom : Chong Nonsi) et à 15-20 minutes à pied du Chao Phraya Express, le « bateau-taxi » qui sillonne la rivière traversant Bangkok, la Chao Phraya.

Hôtel pas authentique du tout mais tout confort, plutôt design, ultra propre, avec une jolie piscine idéale pour se rafraîchir après une journée de visites dans la moiteur ambiante de Bangkok.

Prix : 550 THB (16 euros) la chambre pour deux en juillet 2019. Il semble que le prix ait considérablement augmenté depuis juillet 2019, étant désormais plus en conformité avec le standing de l’hôtel.

A noter qu’en levant les yeux depuis la piscine, on a une vue étonnante sur la plus haute tour de Thaïlande, la King Power Mahanakhon (314 m) et son fameux SkyWalk : il s’agit d’un sol transparent littéralement suspendu au-dessus du vide, sur lequel on peut marcher, s’allonger, se rouler…

Cette activité insolite est très prisée, notamment en fin d’après-midi où la file d’attente s’allonge pour accéder au SkyWalk. A noter que le sommet de la tour offre aussi une vue à 360° sur Bangkok.


AYUTTHAYA


Comment s’y rendre depuis Bangkok ?

Ayutthaya est située à 80 kilomètres au nord de Bangkok.

Le moyen de transport le moins cher est le train : en fait, il est quasi-gratuit puisque le prix d’un aller simple en 3e classe est de 15 THB (0,50 euro). Le confort est certes basique mais correct : sièges en bois et absence de clim, et contact avec la population garanti !

Le prix est de 66 THB (2 euros environ) en 1e classe et 35 THB (1 euro environ) en 2nde classe.

Le trajet est censé durer 1h20 mais les trains prennent facilement une demi-heure de retard, parfois plus…

On prend le train depuis la gare Hua Lamphong de Bangkok (accessible notamment par le MRT, le métro souterrain).

Également, de nombreux bus partent pour Ayutthaya depuis la gare routière de Mo Chit, ainsi que des mini-vans. Le prix tourne autour d’une dizaine d’euros.

Enfin, le taxi reste une option sensiblement plus chère mais facile à organiser : il suffit pour cela de négocier le prix avant de monter dans la voiture.

Le site officiel pour réserver : Thaïland Railway


Où loger ?

Le Oyo 356 PU Guesthouse est situé à un kilomètre de Wat Mahathat, l’un des principaux temples d’Ayutthaya.

→ Prix : à partir de 500 THB la chambre double (15 euros environ).

L’hôtel propose différents tours pour visiter les temples, dont un tour en bateau de 2h00 (qui peut déborder) pour 200 THB par personne (6 euros environ) et qui se termine par la visite du magnifique temple Wat Chai Watthanaram sous les rayons du soleil couchant.


LE MARCHÉ FLOTTANT DE DAMNOEN SADUAK


Où loger ?

Le Tonnum Resort est situé à une vingtaine de minutes en voiture du marché flottant. Il constitue une excellente solution pour arriver tôt le matin au marché flottant, avant l’arrivée en bus des nombreux touristes en provenance de Bangkok (à 1h30 de route de là environ).

Les chambres disposent de café, thé et eau ainsi que d’un frigo.

Le gérant nous a réservé un accueil exceptionnel, nous emmenant même gratuitement dans sa voiture passer la soirée dans un petit marché nocturne très vivant et vide de touristes (juste à côté du Mae Klong Railway Market), situé à quinze minutes de route de l’hôtel.

→ Prix : à partir de 33 euros la chambre double et 39 euros la chambre pour quatre.


Marché flottant : l’arnaque à éviter

Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, voici la mésaventure que nous avons vécue et qu’il faut éviter.

Quand on se rend sur place en taxi ou avec un chauffeur privé, on s’expose à ce qu’il nous emmène, non pas au cœur du marché comme on le lui a demandé, mais à quelques encablures de là, à un terminal de barques situé sur le canal, à l’écart du marché flottant.

A cet endroit, situé en plein dans la gueule du loup (!), les différents tours proposés atteignent des prix exorbitants : 3000, 4000, 5000 Baths (90 à 150 euros environ !), le prix variant en fonction de la durée (une heure, deux heures…) et du contenu (visites de temples incluses ou pas, par exemple)

Le tour en barque traverse le cœur du marché un peu trop vite et s’attarde beaucoup plus longuement dans les nombreux magasins de souvenirs qui jalonnent les rives. Le but est de faire acheter des souvenirs au touriste, le chauffeur qui l’a conduit là étant rémunéré à la commission.

Ne sachant pas du tout où nous étions et disposant d’un timing serré, nous n’avons pas pu prendre le temps de nous débrouiller autrement, d’autant plus que notre chauffeur ne parlait pas (semble-t-il…) l’anglais. Nous avons donc juste négocié à la baisse le tarif du tour en barque (2000 THB, soit quelques 60 euros quand même).

En ce qui nous concerne, bien que gardant en mémoire un arrière-goût d’arnaque de cette petite escapade fluviale, il faut reconnaître que ce marché, ou du moins le peu que nous en avons vu, nous a beaucoup plu malgré tout.

D’après les infos que nous avons eues beaucoup plus tard, la balade en barque au cœur du marché nous serait revenue à 600 THB à quatre au lieu de 2000…


Street food nocturne le long du Mae Klong

Le fameux Mae Klong Railway Market dispose de quelques étals qui continuent à accueillir le client le soir.

On y trouve également une zone animée où de nombreux stands permettent de s’attabler dans la rue pour manger. Nous nous y sommes franchement régalés à cinq pour un total de 260 THB (7 euros environ).


KANCHANABURI ET LA RIVIÈRE KWAÏ


Quitte à dormir à Kanchanaburi, autant choisir un lieu mythique : la rivière Kwaï ! Différents hôtels flottants sont posés dessus. Parmi eux, le VN Guesthouse bénéficie d’un superbe emplacement et respire la sérénité. Il n’y a rien de plus délassant que de prendre un verre ou un repas sur la terrasse du restaurant qui surplombe la rivière.

La restauration est bonne, le plat est à partir de 80 THB (2 euros environ).

Les chambres sont minimalistes mais propres et correctes.

→ Prix : à partir de 400 THB la chambre double (12 euros).

A noter que depuis Kanchanaburi, on peut aussi rallier le parc national d’Erawan et ses fameuses chutes, situés à 70 kilomètres de là, qui font ici l’objet d’un article à part.


Leur devise : « Chez Elephants’ World, nous travaillons pour les éléphants, au lieu que ce soit eux qui travaillent pour nous »

Différentes organisations permettent d’approcher les éléphants en Thaïlande, mais toutes ne respectent pas forcément ces animaux. Par exemple, il est souvent possible de monter à dos d’éléphant, ce qui est néfaste pour l’animal car leur dos est finalement comme celui des humains : fragile.

En effet, s’ils peuvent porter 500 kilos avec leur trompe, le maximum raisonnable pour leur dos est d’une centaine de kilos seulement. Les harnacher d’une lourde chaise métallique, pour transporter en général deux touristes à la fois, est donc beaucoup trop lourd pour eux : il faut bannir cette pratique.

Elephants’ World ne fait donc pas partie de ces organisations-là. Elle agit pour la protection de l’environnement et assure les soins quotidiens d’une trentaine d’éléphants, en visant uniquement le bien-être des pachydermes.

Les « éco-voyageurs » passent leur temps sur place, qui varie selon la formule choisie, à s’occuper de ces animaux : préparation de leur pitance, nourrissage, toilette, et le clou du spectacle, un bain avec eux dans la rivière Kwaï.

Avant le covid, il existait également des formules longues (une à quatre semaines en pension complète). Elles reviendront peut-être…

    • 1/2 journée : 1800 THB (à partir de 12 ans, soit 45 euros environ) et 1300 THB (moins de 12 ans, 33 euros)

    • 1 jour : 2500 THB (à partir de 12 ans, soit 63 euros environ) et 1800 THB (moins de 12 ans, 45 euros)

    • 2 jours/1 nuit : 4900 THB (à partir de 12 ans, soit 123 euros environ) et 3500 THB (moins de 12 ans, 88 euros), avec balade en forêt, randonnée en montagne, observation des oiseaux…

Le prix comprend l’aller-retour depuis Kanchanaburi : l’association vient chercher les visiteurs à leur hôtel, puis les y ramène.

N’hésitez pas à vous y connecter : Elephants’ World.

Le site est complet, tout y est : le programme détaillé des différentes formules, des infos générales instructives sur le monde des éléphants, et même la fiche individuelle de chaque animal qui vit là (par exemple, Saiyok est né en 2018, et Tangmo en 1950 !)

Contact : info@elephantsworld.org (= pour toute demande, sauf pour réserver : pour ça, il faut passer par leur site).

ElephantsWorld
90 Moo 4, Ban Nong Hoi,
Amphoe Mueang, Tambon Wang Dong,
Kanchanaburi 71190, Thailand

 


LES CHUTES D’EAU : ERAWAN ET SAI YOK NOI


Où loger ?

Le Plaifon & Tonnaw House est une maison d’hôtes où l’accueil est tout simplement excellent.

Elle est située à Sai Yok, à 45 minutes en voiture du parc national et des chutes d’Erawan, et à 10 minutes à pied des jolies chutes de Sai Yok.

→ Prix : à partir de 370 THB la chambre double (11 euros environ) et 570 THB la chambre pour 4 (17 euros).



Malaisie : lire l’article


LA FRANCE

La côte Basque. Au fond : Biarritz.

La France est la première destination touristique du monde !

Si de nombreux français/es, dont je fais partie, adorent voyager à l’autre bout du globe, il serait dommage de négliger notre beau pays.

Car ce n’est pas pour rien qu’il attire les foules des quatre coins du monde depuis tant d’années.

Voici quelques jolis coins à explorer…


Mon petit coin de paradis… J’ai longtemps hésité à mettre cet article en ligne, mais je finis par vous livrer mon petit secret…

La réserve marine de Cerbère-Banyuls ou comment en prendre plein les yeux en mettant la tête sous l’eau…

Corse : tour rapide de l’Île de Beauté en quelques images…


Les Pyrénées : quelques-unes des plus belles randonnées, dont l’ascension du plus haut sommet de la chaîne : le pic d’Aneto (côté espagnol).

Réunion : l’île nature

BORDEAUX est-elle vraiment la meilleure destination du monde ?…


Grand Sud-Ouest : le canal des Deux-Mers à vélo (canal de Garonne et canal du Midi)


INSOLITE : qu’est donc devenu le Mur de l’Atlantique ?…

UNE DESTINATION HORS DES SENTIERS BATTUS ? LE CAP-VERT…

Le Cap Vert est un petit archipel volcanique, composé de dix îles isolées au milieu de l’Océan Atlantique. A la croisée des routes maritimes entre trois continents, l’Afrique, l’Amérique et l’Europe, son nom reste lié à l’histoire de l’esclavage.

(Google Maps)

Mais aujourd’hui, ce petit morceau d’Afrique aux accents créoles a beaucoup à offrir aux voyageurs en mal de dépaysement et d’escapades hors des sentiers battus.

Nous avons visité trois de ces dix jolis cailloux qui émergent de l’océan : Maio l’île sauvage et authentique, Fogo l’île volcanique et Santiago l’île cosmopolite.

(Google Maps)


Voici donc notre carnet de voyage détaillé, qui comprend toutes nos infos pratiques à la fin.

Maio : la petite île sauvage et authentique

 Fogo : l’île-volcan

 Santiago : l’île cosmopolite

 Street Art au Cap-Vert !

 Toutes nos infos pratiques


MAIO : LA PETITE ÎLE SAUVAGE ET AUTHENTIQUE

Pour effectuer le trajet entre les îles voisines de Santiago où nous avons atterri depuis la France, et Maio, la première étape de notre voyage, il existe deux moyens : l’avion et le bateau. Afin d’éviter une éventuelle annulation du bateau en cas de mer trop forte, mais aussi pour gagner un peu de temps, nous avons choisi de prendre l’avion : le vol dure en effet quinze petites minutes, alors que la traversée en bateau prend trois heures. Notre séjour ne durant que quinze jours, cette petite demi-journée gagnée n’est pas négligeable.

Les maisons colorées de Vila de Maio

Notre première journée sur l’île ne nous permettra pas d’apercevoir le soleil. Il faut dire que nous sommes mi-août, ce qui correspond au tout début de la saison des pluies, qu’on devrait d’ailleurs plutôt appeler la saison des nuages. Car cette période de pluies n’a rien à voir avec ce qui se passe dans d’autres régions du monde, comme l’Asie du Sud-Est par exemple où la mousson est parfois dévastatrice. Ici, les habitants n’ont pas vu tomber une goutte d’eau depuis un an, à quelques jours près, et pour eux c’est un drame. C’est pourquoi le sol est si sec et la végétation si pauvre.

Du coup, les fruits et légumes sont rares, et le cheptel souffre à un tel point que certains éleveurs sont parfois obligés d’abattre quelques bêtes. Ironie du sort, en France, nous sortons d’un hiver abominable avec près de cinq mois de grisaille incessante et de pluies fréquentes, notamment dans certaines régions. Déréglé, notre climat ?…

La plage qui borde le village de Vila de Maio

Nous allons rester une semaine sur Maio. Nous sommes logés au Stella Maris Village, une petite résidence située à l’extrémité de Vila. Une piscine commune, juchée sur le rebord d’une petite falaise, domine la Grande Bleue.

Le crépuscule sur Stella Maris Village

Cette falaise n’est donc pas bien haute mais elle permet d’avoir une vue agréable sur les alentours.

Depuis cette résidence, il suffit de dix petites minutes de marche pour traverser le village et rejoindre la plage.


La plage et les pêcheurs

Nous n’avons pas choisi l’île de Maio que pour son côté calme, sauvage et authentique. Il s’agit aussi pour Victor et Arthur, nos deux fils, de passer leur niveau 1 de plongée dans les jolies eaux du Cap Vert, réputées poissonneuses mais relativement épargnées par les plongeurs. Du moins pour le moment…

Dès le premier jour, nous partons donc à la rencontre de Bernard, qui tient le club AAA Maio Plongée, afin de planifier les cinq plongées nécessaires à la formation en vue du diplôme (normalement il en faut six, mais exceptionnellement Victor et Arthur n’en feront que cinq chacun car ils ont déjà une bonne petite expérience de plongée avec une dizaine de baptêmes à leur actif chacun).

Les sites de plongée sont accessibles en bateau mais pour rejoindre ce dernier, il faut passer la barre. Les vagues sont en effet plus ou moins fortes et, si elles sont clémentes pour la première sortie en snorkeling, passer la barre sera un peu plus sportif pour les plongées suivantes avec les bouteilles sur le dos. Une expérience  très sympa néanmoins.

Pour la première sortie snorkeling, les vagues sont clémentes…

La semaine de plongée avec Bernard se déroulera à merveille, dans des eaux cap-verdiennes étonnamment poissonneuses.

Le matin de la dernière plongée, en observant la mer afin de passer la barre sans encombre, nous apercevrons même un banc de dauphins traverser la baie au loin. Un moment toujours magique…

En une semaine, la plage de Vila, où est situé le club de plongée, est l’endroit le plus animé que nous verrons sur toute l’île. A longueur de journée, les bateaux de pêche reviennent chargés de poissons plus ou moins gros.

Retour de pêche

Ici, tous les pêcheurs ont un sens aigu de la solidarité, car ils ne peuvent sortir tout seuls leur bateau de l’eau, a fortiori lorsqu’il est ballotté par des vagues parfois puissantes.

Ainsi, tout au long de la journée, chaque fois qu’un bateau rentre, les pêcheurs présents sur la plage accourent pour l’aider à tirer son bateau et le poser un peu plus haut sur le sable, à l’abri de la mer.

La présence de ces bateaux de pêche colorés sur la plage est une constante que nous rencontrerons un peu partout au Cap Vert.

Parfois, les pêcheurs ramènent de superbes prises. Plutôt que de transporter le poisson à la main dans un lieu adéquat, ils le découpent alors sur la plage.

Espadon-voilier

Mais tous les soirs pendant notre séjour, c’est également sur cette plage qu’a lieu le tournoi de foot annuel de Maio : les habitants des différents villages de toute l’île se donnent rendez-vous ici en fin de journée pour s’affronter, y compris quelques équipes féminines.

Joueurs et joueuses sont encouragés par quelques centaines de spectateurs, ce qui n’est pas rien sur une petite île qui compte à peine 8000 habitants.

La plage fait ainsi office de stade : le sable remplace la pelouse, et les bateaux multicolores des pêcheurs servent de sièges et de gradins. La fête se déroule dans une ambiance bon enfant, au son de la musique que crachent de puissantes enceintes, et au milieu des odeurs de poisson grillé.

Pendant ce temps, les jeunes ainsi que les très rares touristes barbotent dans une mer qui peut s’avérer parfois dangereuse, du moins si l’on est imprudent.

Les vagues peuvent être fortes, mais c’est surtout des courants qu’il faut se méfier.

Bon, il suffit juste de faire un peu attention pour pouvoir se baigner en toute tranquillité, y compris au cœur des tubes que les vagues forment en permanence.


La « capitale » : Vila de Maio et ses habitants

Lors de notre semaine à Maio, pas un seul jour nous ne manquerons de nous rendre sur cette plage. Pourtant, aussi agréable soit-elle, il y a heureusement d’autres lieux à découvrir sur l’île. A commencer par sa principale bourgade : Vila de Maio.

A Maio comme un peu partout au Cap Vert, les maisons ont un point commun avec les bateaux de pêche : elles sont gaies et colorées.

Surplombant la mer, le petit fort San José et ses vieux canons rappellent qu’il y a deux à trois cents ans, il était vital de lutter contre les pirates qui naviguaient dans les parages.

Changement d’époque, changement de déco ! Aujourd’hui, certaines maisons sont taguées par des artistes (voir le récapitulatif en fin d’article).

Vila compte à peine 3.000 habitants et quand on se balade dans ses ruelles, on a vite l’impression que tout le monde connaît tout le monde.

C’est pourquoi nous saluons, en portugais qui est la langue locale, chaque habitant que nous croisons. En retour, il est rarissime qu’ils ne nous gratifient pas d’un grand sourire.

Ils semblent ne jamais vraiment faire attention à nous mais dès que nous les saluons et que nous essayons d’engager la discussion, ils nous répondent systématiquement avec une grande gentillesse. Pour moi qui adore discuter avec les gens que je rencontre en voyage, puis les prendre en photo lorsqu’ils sont d’accord, cette île est un pur régal.

Un matin, en me baladant dans les ruelles colorées, je salue un monsieur qui prend tranquillement le frais à sa fenêtre. Il me répond en anglais et engage aussitôt la discussion. Il s’appelle Mario et me raconte fièrement qu’il a visité de nombreux pays lointains comme la Suède, la Russie ou encore le Canada. Aujourd’hui à la retraite, il a exercé toute sa carrière en tant que marin au long cours, ce qui l’a mené aux quatre coins du globe. Ce baroudeur Cap-Verdien est sympa et ouvert, et je me régalerai à discuter avec lui presque tous les jours, puisque je le croiserai régulièrement dans les ruelles de Vila.

Mario, marin au long cours retraité

Le lendemain de cette rencontre, au détour d’une autre ruelle, je me fais ferrer par un pêcheur, Manuel : il a vu mon appareil photo et me demande de faire une image de lui. Aussitôt dit, aussitôt fait.

Manuel

Jovial et théâtral, il ose quelques pas de danse avec le fruit de sa pêche posé en équilibre instable sur sa tête, manquant de tout faire tomber par terre à plusieurs reprises. Puis il exhibe fièrement devant mon objectif les superbes dorades qu’il a pêchées, et qui n’ont pas grand-chose à voir avec celles de vingt centimètres de long de nos supermarchés…

Puis Manuel s’en va comme il est arrivé, tranquillement et en chantonnant, sa cuvette de dorades plus ou moins bien calée sur la tête…

Je m’en vais donc moi aussi et, au fil des ruelles et des rencontres, j’immortalise les lieux et les gens.

Isandra et son œil malicieux
Kalao


Branco

Quand je tire le portrait aux habitants, le meilleur moment est toujours celui où je leur montre les images réalisées. Et avec Sandra, Kalao et Branco, comme toujours, les commentaires fusent et les éclats de rire aussi. Isandra me donne son adresse mail pour que je lui envoie les trois photos, ce que je ferai effectivement une fois rentré en France.


La ponte des tortues

Le Cap Vert fait partie de ces sites dans le monde où chaque année, les tortues viennent pondre leurs œufs. Et cet endroit n’est pas le moindre puisque, bien qu’étant minuscule, ce pays est le troisième site le plus important de tout l’Atlantique où vient pondre ce placide reptile.

Pour assister à ce spectacle nocturne, nous nous adressons à la Fondation de Maio pour la Biodiversité, dont l’un des rôles consiste à favoriser la protection des tortues marines.

C’est donc Dennis, un jeune membre de la fondation, qui nous emmène à la tombée de la nuit sur une plage de l’île habituellement fréquentée par les tortues. Un couple de français rencontré à Vila est venu ici il y a trois jours : ils ont pu observer six tortues en train de pondre ! Nous sommes donc plein d’espoir, d’autant que le créneau semble assez long : la sortie va durer quatre heures.

Et pourtant, nous allons passer un très long moment sans apercevoir la moindre tortue à l’horizon, bien que nous scrutions inlassablement la mer dans la pénombre. Le seul spectacle dont nous gratifie la nature est celui de la voûte étoilée qui brille au-dessus de nos têtes.

Pour patienter, Dennis nous donne plein d’infos sur les tortues. Par exemple, il nous explique que l’une des caractéristiques les plus surprenantes de cet animal est sa faculté à venir pondre systématiquement ses œufs sur la plage sur laquelle il est né, malgré les milliers de kilomètres qu’il a parcourus entre-temps dans les océans. A croire que la tortue a inventé le GPS bien avant l’homme…

Après quasiment trois heures d’attente, un membre de la fondation nous fait un signal lumineux avec sa frontale rouge à au moins deux cents mètres de nous : cela signifie qu’il a repéré une tortue qui s’apprête à pondre.

Pourquoi une lumière rouge ? Tout simplement parce que si une tortue aperçoit une lumière blanche, elle fait immédiatement demi-tour. La lumière rouge, elle, ne la perturbe pas.

Lorsque nous arrivons à hauteur de la tortue, elle a déjà commencé son travail. Le contraste est étonnant entre ce gros animal pataud et la façon extrêmement délicate dont il creuse  : la tortue récolte le sable avec une grande précision, dans le creux de sa nageoire qu’elle utilise exactement comme si c’était une pelle !

N.B. Qui dit lumière rouge dit photos rouges, donc photos bizarres, c’est pourquoi je les présente ici en noir et blanc. Rien à voir donc avec des photos d’art en noir et blanc, c’est juste une question pratique !

Un membre de la Fondation Maio Biodiversité observe une tortue en train de creuser

Dès que la tortue semble avoir terminé son trou, un membre de la fondation y dépose un sac plastique grand ouvert. C’est donc à l’intérieur de ce sac, et non pas directement dans le sable, que la tortue va pondre.

Le but consiste à récolter les œufs (60 à 80 en moyenne par ponte) afin de les mettre ensuite dans ce qu’on appelle une nurserie : il s’agit d’un autre trou dans le sable mais creusé par les membres de la fondation. Ce trou-là sera donc protégé, lui, des prédateurs naturels (crabes, rats, chiens errants, voire oiseaux etc.) mais aussi des négligences des humains.

Le but de cette nurserie consiste à placer les œufs dans les meilleures conditions pour que les futurs bébés tortues soient aussi nombreux que possible à naître puis survivre.

Pour l’instant, nous devons toujours rester derrière la tortue afin de ne pas la déranger : pendant la ponte en effet, la lumière, même rouge, ne doit surtout pas éclairer l’animal de face pour ne pas le perturber. Nous verrons donc sa tête plus tard…

Quand la ponte se termine, les membres de la fondation se dépêchent de mesurer la longueur de la carapace. Verdict : 90 centimètres quand même, sans tenir compte de la tête !

Ensuite, ils récoltent rapidement le sac contenant les œufs car la future maman, guidée par son instinct, a déjà commencé à ensabler le trou ! Elle ne sait pas qu’il est vide, mais nous la regardons le reboucher quand même jusqu’au bout car il est évidemment important de la laisser faire son travail instinctivement, du début à la fin. Les œufs seront comptés plus tard.

A ce moment, nous pouvons enfin passer de l’autre côté de la carapace afin de voir à quoi ressemble notre animal.

Reboucher ce trou vide semble lui demander un effort considérable. Nous sommes à quelques centimètres d’elle et nous percevons parfaitement son souffle d’effort. Une fois son devoir accompli, elle regagne enfin la mer, de manière assez rapide d’ailleurs au vu de ses mensurations et de ses origines aquatiques.

Retour à la mer

Une fois qu’elle a disparu dans son élément naturel, c’est l’heure du comptage des œufs, lesquels ressemblent comme deux gouttes d’eau à des balles de ping-pong, mais en plus visqueux. Et il s’avère que notre amie n’a pas chômé : elle a expulsé 101 œufs en tout !

Bilan de la ponte : 101 œufs !


Les plages désertes et les dunes sauvages

Maio étant également réputée pour ses plages désertes et ses dunes sauvages, nous décidons d’aller voir à quoi ressemblent ces paysages typiques de l’île. Pour cela, il faut nous rendre à Morinho, un petit village situé au nord-ouest de Maio. Nous pensions y aller en quad mais, n’ayant pas cru bon prendre nos permis de conduire en quittant la France, nous en sommes quittes pour faire appel à un taxi.

C’est ainsi que nous faisons la connaissance de Neal, un jeune cap-verdien qui nous emmène dans son combi rouge-écarlate au pied des dunes.

De là, nous allons en avoir pour une quinzaine de minutes à crapahuter à travers les dunes. Les montées et les descentes se succèdent donc pendant que le soleil brille… par son absence.

Au bout de cette petite marche nous attend une jolie plage, sauvage et entièrement déserte.

Autour de l’unique bateau de pêche qui la décore, quelques restes de poissons ont été abandonnés mais pas n’importe lesquels : il s’agit de deux requins juvéniles. Et ce qui tranche avec les pratiques des pêcheurs de bien d’autres pays, c’est qu’ici ils jettent les ailerons du requin, et mangent à peu près tout le reste. Alors qu’ailleurs, c’est justement pour leurs ailerons et le prix élevé auquel ils sont vendus, que les requins sont sur-pêchés. Dans ces cas-là, ils sont d’ailleurs souvent rejetés encore vivants à l’eau où ils agonisent. La pratique cap-verdienne nous rassure donc : ici, les pêcheurs n’ont prélevé que ce qu’ils ont mangé.

Après une petite baignade seuls au monde dans l’eau tiède, nous quittons cette plage pour aller retrouver Neal. Il nous attend au pied des dunes avec sa femme et leur fillette Nilsa, qui l’ont rejoint.

La petite Nilsa et ses parents

Le soir, nous les croiserons dans une petite paillote posée sur la plage de Vila : c’est dans ce petit resto agréable qu’ils dépenseront en famille une partie des escudos gagnés l’après-midi avec nous. Quant à nous, ce sera notre dernière soirée sur l’île de Maio, dont nous garderons un superbe souvenir.

L’île de Santiago vue depuis celle de Maio


FOGO : L’ÎLE-VOLCAN

Du haut de ses 2.829 mètres d’altitude, le Pico do Fogo (« Pic de Feu ») est le point culminant du Cap Vert, dont il est également le seul volcan encore actif.

Grafiti (Sao Filipe)

Notre séjour sur Fogo va se dérouler en deux temps : nous allons d’abord passer trois jours en quelque sorte sur une autre planète, c’est-à-dire dans les paysages irréels de la caldeira, avant de terminer par une visite de Sao Filipe, la principale ville de l’île.

Grafiti (Sao Filipe)


Habiter dans un volcan actif !

Ce qui fait la réputation du Pico do Fogo, c’est qu’il s’agit de l’un des rares volcans actifs dans le monde à être habité (et même le seul, si l’on en croit les gens d’ici).

→ L’éruption de 2014

A l’intérieur de cette caldeira de neuf kilomètres de diamètre, dans laquelle les cratères ont poussé comme des champignons au fil du temps et des éruptions, habitaient environ un millier de personnes jusqu’au 23 novembre 2014.

Ce jour-là, le volcan entra en éruption. La lave se répandit alors dans une bonne partie de la caldeira au cours des jours et des semaines suivantes, engloutissant lentement mais sûrement toutes les habitations qui se trouvaient sur son passage. Même s’il n’y eut aucune victime à déplorer, car la population avait pu être évacuée à temps, les quelques hameaux qui étaient posés là furent quasiment rayés de la carte.

Le Pico do Fogo entre deux éruptions : celle dévastatrice de 2014, et la prochaine…

Mais reprenons depuis le début. Pour rejoindre ce cratère depuis la ville de Sao Filipe, il faut prendre un aluguer (petit taxi collectif). Son horaire quotidien ne coïncidant pas avec celui de l’atterrissage de notre avion, c’est en taxi « privé » que nous devons gagner le site. Il nous a été réservé par José, qui tient une pension située au cœur de la caldeira et aux pieds du Grand Pico, le cratère principal. Nous partageons ce taxi avec Leïla, une voyageuse marocaine avec qui nous allons très vite sympathiser et passer les trois prochains jours.

Il faut d’abord rouler pendant une heure sur une route qui serpente en permanence, pour monter de Sao Filipe, située au niveau de la mer, à la caldeira juchée à environ 2.000 mètres d’altitude. Là, on pénètre dans le vaste cratère par une route pavée en mauvais état.

Mais très vite, juste après être entrés dans la caldeira, cette route est coupée par une coulée de lave de trois ou quatre mètres de haut. On doit donc emprunter une piste secondaire de contournement, qui a été façonnée dans les semaines qui ont suivi l’éruption.

L’arrivée dans la caldeira vue depuis le Grand Pico : en blanc, la route coupée par la lave ; en gris, la piste de contournement

Le paysage est à la fois lunaire et hypnotisant, à tel point que nous ne voyons pas passer les trois-quarts-d’heure de piste nécessaires pour rallier le village. Le site s’appelle Chã das Caldeiras. En théorie, c’est le nom de la caldeira mais en pratique, c’est ainsi qu’on dénomme le village et plus précisément les hameaux construits (ou plutôt reconstruits) au fond de la caldeira.

En arrivant à la pension Pensao Casa José Doce, où nous allons avoir la chance de passer trois jours et trois nuits inoubliables, nous sommes accueillis par Carole. Française, c’est aussi la femme de José, le propriétaire cap-verdien des lieux.

Pour les matériaux de construction et de décoration de la pension, il n’a pas fallu aller chercher bien loin : on a utilisé notamment les roches volcaniques et les morceaux de lave durcie, dont la couleur varie en fonction de la date d’éruption.

Pensao Casa José Doce : la pension est située aux pieds du volcan

En 2014, José a eu beaucoup de chance : sur les 22 pensions qui garnissaient alors le cratère, la sienne fut l’une des deux seules à ne pas être ensevelie sous la lave. Cette dernière s’est en effet arrêtée à une dizaine de mètres de ses murs.

En 2014, la lave (au premier plan) s’est arrêtée à dix mètres de la pension de José (le bâtiment gris à gauche)

José nous explique que pendant les deux mois et demi qu’a duré l’éruption de 2014, les habitants s’étaient trouvés contraints de vivre temporairement à Sao Filipe et ne pouvaient pas retourner dans le cratère. Ils épluchaient alors les images satellites via internet pour essayer de voir si leur habitation était engloutie ou pas. L’attente et surtout l’impuissance qu’ils ressentaient face aux éléments déchaînés leur étaient insupportables.

Parfois, la lave s’arrêtait à quelques mètres d’une maison et n’avançait plus. Les gens croyaient alors que leur habitation était sauvée. Mais quelques jours plus tard, elle reprenait inexorablement sa marche en avant et avalait tout sur son passage.

Par ici, le paysage de désolation est total. Pourtant après l’éruption, les habitants de ce site irréel, armés d’un courage hors-normes, ont décidé de revenir y vivre et donc de tout reconstruire. Mais sans aucune aide, car les pouvoirs publics considèrent qu’en cas de nouvelle éruption…

José nous explique alors le sentiment qui l’habite : il est né ici, il a grandi ici, il a toujours vécu ici, et il n’est donc pas question pour lui d’être déraciné. Et ici, tout le monde pense comme lui. Alors ces habitants, que les forces de la nature ont expulsés de chez eux, ont décidé de tout reconstruire, alors qu’ils avaient tout perdu. Et à force de patience, de persévérance et de travail acharné, ils ont fini par réussir leur pari insensé. Tout seuls, sans aide.

José

José est intarissable quand il nous raconte l’histoire de son village, qui est aussi la sienne. Il poursuit donc et nous explique que l’église aussi a été submergée par la coulée de lave. Voici tout ce qu’il en reste.

Au premier plan, l’église engloutie ; à gauche, le sommet de son fronton

Depuis, une petite église adventiste a été reconstruite sur la lave, aux pieds des remparts de la caldeira.

Un peu plus loin, la coopérative de vin a subi le même sort que l’église.

Quand José m’expliquait qu’il avait vu le vin brûler, j’avais du mal à imaginer la scène. Mais quand je me retrouve face aux vestiges du désastre, je comprends subitement beaucoup mieux ce qui s’est passé ici.

Une cuve de vin a été emportée par la lave

Quant au chai, il n’en reste plus grand-chose non plus.

L’intérieur du chai a été entièrement dévasté par la lave, du sol au plafond

En 2014, très peu de médias occidentaux ont parlé de cette éruption et de ses conséquences sur les habitants. Un silence incompréhensible pour nous après avoir vu ce champ de ruines, mais aussi pour certains vulcanologues, qui ont parlé de « l’éruption oubliée ».

Si cette histoire nous paraît édifiante, une telle adversité n’a pourtant pas aigri les gens d’ici, car ils considèrent comme normal d’avoir tout reconstruit.

D’ailleurs, cette reconstruction s’est faite dans la plus pure tradition locale. On peut voir notamment un certain nombre de maisons typiques, de forme circulaire, construites avec les pierres recrachées par le volcan, ce dernier ayant d’ailleurs inspiré la forme des toits.

Chã das Caldeiras : maison traditionnelle

Aujourd’hui, la vie normale a repris son cours, même si la spécificité de ce lieu unique rend le quotidien compliqué, comme nous l’explique Carole. Par exemple, il n’y a pas d’eau courante : il faut se faire livrer l’eau par camion et remplir des réservoirs grâce auxquels on peut quant même prendre une douche.

Il n’y a pas d’électricité non plus, ou à peine : quelques panneaux solaires permettent simplement de chauffer l’eau de la douche, ou encore de recharger les batteries des appareils photos des voyageurs de passage. Mais le soir venu, on s’éclaire uniquement à la bougie.

Également, pour s’approvisionner en quoi que ce soit, il faut sortir du cratère pour aller faire les courses à Sao Filipe, c’est-à-dire non pas au petit supermarché du coin comme chez nous, mais à trois ou quatre heures d’ici aller-retour.

Et puis les habitants ont su s’adapter. Ils savent par exemple que, contre toute attente, leur terre volcanique est d’une étonnante fertilité pour leurs plantes, leurs légumes et leurs arbres fruitiers. Car cela peut paraître étonnant mais tout pousse ici, et plutôt bien.

Un grenadier aux pieds du volcan

Grenades, coings, figues, mangues, pommes de terre, haricots etc : fruits et légumes s’épanouissent totalement ici. Mais aussi le café, ou encore le raisin bien sûr, puisque la spécialité du volcan, c’est le Manecom, ce fameux vin local.

Notre premier soir se profile dans ce lieu incroyable. Ce n’est pas encore tout à fait l’heure d’aller se coucher pour le soleil, néanmoins en descendant, il plonge rapidement tout l’intérieur de la caldeira à l’ombre de ses hauts remparts. Quelques habitants profitent des dernières lueurs du jour pour jouer au foot dans la poussière volcanique, juste à côté de la dernière coulée de lave.

Pour nous, après cette journée de récits et de visites qui s’est avérée assez forte émotionnellement, il est temps d’aller nous coucher, d’autant plus que demain à l’aube, nous ferons l’ascension du Grand Pico, réputée sportive. Néanmoins, je ne résiste pas à l’envie d’aller immortaliser les lieux de nuit avant d’aller me coucher.

Les remparts de la caldeira


→ L’ascension du Grand Pico et la descente par le Petit Pico

Pour que tout soit clair, commençons par un bref descriptif des lieux :

  • La caldeira : elle ressemble à un vaste cratère volcanique mais n’en est pas un. Lors d’une méga-éruption il y a quelques dizaines de millénaires, la chambre magmatique située sous le volcan, en se vidant, a provoqué un effondrement gigantesque : c’est ainsi qu’est née la caldeira. Son diamètre est de neuf kilomètres. C’est au fond de cette vaste dépression circulaire que se répand la lave à chaque éruption, et c’est donc aussi là que vivent les habitants de Chã das Caldeiras. L’intérieur de la caldeira est jalonné de nombreux cratères, dont le Grand Pico et le Petit Pico.
  • Le Grand Pico : c’est le fameux cône volcanique dont le sommet atteint les 2.829 mètres d’altitude, point culminant du Cap-Vert. Les éruptions ont eu lieu à son sommet jusqu’en 1769.
  • Le Petit Pico : petit cratère situé sur l’un des flancs du Grand Pico, c’est par lui qu’a eu lieu l’éruption dévastatrice de 2014.
  • Les autres cratères : les éruptions postérieures à celle de 1769 se sont produites depuis les flancs du Grand Pico, formant un certain nombre de cratères de tailles relativement modestes.
En route pour le sommet

L’ascension du Grand Pico

L’ascension classique du Grand Pico dure en moyenne six à sept heures. Une fois-là-haut, on redescend par l’autre côté, ce qui permet de découvrir le Petit Pico, lequel vaut vraiment le détour. Pour avoir un guide, il suffit de demander la veille à José.

Le départ se fait en théorie à 6h00 du matin, en pratique pour nous à 6h20 ! C’est-à-dire dans la pénombre. Notre guide s’appelle Dony et c’est lui aussi un habitant de la caldeira, un vrai de vrai, comme José. Il est toujours de bonne humeur et rit beaucoup, ce qui est très agréable. Enfin, Leïla, rencontrée la veille dans la voiture qui nous a emmenés ici depuis Sao Filipe, vient compléter notre équipée.

Nous partons donc à six et après vingt minutes d’une marche plutôt facile car ça monte peu jusque-là, le soleil levant réchauffe subitement les couleurs de la caldeira derrière nous.

Quant au volcan, il nous fait face et il est majestueux. Les quelques randonneurs que nous apercevons loin devant nous sur les pentes du volcan sont loin d’être arrivés en haut et pourtant, ils nous paraissent déjà minuscules. Cela nous fait vite comprendre que le sommet est beaucoup plus éloigné qu’il n’en a l’air. Et le soleil a beau être encore assez bas, il commence déjà à chauffer.

Notre petite équipe à l’assaut du volcan

Nous laissons derrière nous les derniers pieds de vigne qui servent à fabriquer le fameux Manecom, parfois surnommé « vin de lave ». Ce qui signifie que pour la récolte, les villageois-viticulteurs ont quand même une bonne petite trotte à faire pour venir vendanger jusqu’ici.

Quelques pieds de vignes au milieu des cratères

Puis nous entrons dans le vif du sujet, puisque nous nous retrouvons dans la foulée au beau milieu de paysages lunaires à n’en plus finir.

Le soleil de plomb qui nous tombe dessus nous oblige à faire quelques pauses, au cours desquelles nous essayons de ne pas dilapider notre stock d’eau.

Nous apercevons en contrebas quelques cratères qui ont tous été à l’origine d’éruptions de plus ou moins grande importance depuis le 18e siècle. Derrière eux, les remparts marquent les limites de la caldeira et au-delà, une mer de nuages s’étend à perte de vue au-dessus de l’océan.

Après quatre heures de montée, c’est enfin l’arrivée au sommet. 2.928 mètres d’altitude : ici, nous sommes géographiquement au point culminant du pays, mais ce volcan marque sans doute aussi le point culminant de notre voyage du point de vue des paysages et des émotions.

Nous avions prévenu Dony avant le départ que nous souhaitions prendre notre temps afin de faire à la fois des pauses-photos et des « pauses-repos ». Très à l’écoute, il a parfaitement su s’adapter à notre rythme.

Nous faisons une longue pause sur la petite arête sommitale qui nous offre deux vues différentes. D’un côté, le cratère du Grand Pico.

L’intérieur du cratère du Grand Pico

Le cratère

De l’autre côté, la vue sur la caldeira et son contenu : habitations, cratères, coulées de lave…

La caldeira

Dony nous propose alors de descendre au fond du cratère. Leïla, Marie et moi ne sommes pas très chauds et préférons rester là à admirer le paysage, contrairement à Victor et Arthur qui n’ont pas vraiment l’air fatigués. Dony les emmène donc quelques centaines de mètres plus bas, dans un décor grandiose.

Dony, Victor et Arthur : descente au fond du cratère

– La descente par le Petit Pico

Une fois terminée leur escapade dans les entrailles du volcan, nous commençons le retour tous ensemble en suivant la ligne de crête du cratère. Puis nous descendons dans les rochers pendant quelques dizaines de minutes avant de découvrir la surprise du chef : la descente de la pente du volcan en courant dans la cendre !

En réalité, ce n’est pas exactement de la cendre. C’est de la pouzzolane, c’est-à-dire une multitude de toutes petites roches volcaniques (plus ou moins de la taille d’un ongle) ultra-légères. On s’enfonce dedans comme dans du sable. Courir là-dedans en descente, avec une vue imprenable sur la caldeira, provoque des sensations grisantes.

Descente vers le Petit Pico, au fond de la caldeira

Lorsque nous observons le Petit Pico au départ de cette descente mémorable, il nous paraît tout proche. A tel point que nous avons l’impression que nous l’aurons rejoint en deux petites minutes. Il nous en faudra en réalité vingt, en courant pourtant de bout en bout.

L’arrivée au Petit Pico

Ce cratère porte bien son nom car il est tout petit comparé à son grand frère, duquel nous venons. Et pourtant, c’est bien ce Petit Pico qui a tout dévasté en contrebas en 2014-2015.

Dépôts de soufre autour du Petit Pico

Notre journée de trek touche à sa fin et nous profitons des derniers paysages.

Un peu plus bas, nous effectuons nos retrouvailles avec la végétation. Nous mourons de chaud et les raisins que nous fait goûter Dony, cueillis sur les pieds de vignes qui nous entourent, sont un pur délice. Certains sont mûrs et juteux, d’autres sont plus vieux et desséchés, mais tous nous font un bien fou.

Au niveau de ces premières vignes, les anciennes coulées de lave prennent des formes tourmentées.

Peu avant d’arriver à la pension, nous jetons un dernier œil au monstre assoupi (du moins pour le moment) que nous avons mis une bonne partie de la journée à gravir puis descendre.

Au total, nous aurons mis huit heures, au lieu des six à sept heures que mettent en moyenne les autres randonneurs. De retour chez José, nous nous précipitons sur les boissons fraîches du frigo avant de prendre la direction de la douche. Puis je pars compléter ma moisson d’images avant le repas régénérant du soir.

En l’absence d’électricité dans la pension, il faut s’éclairer le soir à la bougie. Et la conséquence géniale, c’est que ça donne une ambiance extrêmement chaleureuse aux repas pris en communauté avec les autres voyageurs. A chacun des trois dîners que nous aurons pris là-bas, nous aurons passé des moments particulièrement conviviaux avec toutes les personnes rencontrées. Même Arthur, du haut de ses douze ans, nous fera part de cette ambiance particulière qu’il aura nettement ressentie et appréciée.

Nous passons notre dernière nuit dans ce site magique et le lendemain, je profite de la lumière dorée du petit matin pour faire mes dernières images juste avant de partir.

Un figuier prospère en terre volcanique

L’ombre du volcan plane sur la caldeira

José préparant le pain du petit déjeuner

Puis vient l’heure de quitter non seulement ce lieu unique, mais aussi Carole, José et Dony grâce à qui nous venons de vivre des moments inoubliables. Nous les remercions chaleureusement puis, comme à l’aller, nous devons à nouveau prendre un taxi privé puisque nous sommes dimanche et que ce jour-là, il n’y a pas d’aluguer. Direction la principale ville de Fogo : São Filipe.


PICO DO FOGO : trois petites minutes pour revivre en vidéo le témoignage de José, ainsi que les paysages irréels de ce volcan bien éveillé…


São Filipe

Du haut de ses 8.000 habitants, São Filipe est la principale ville de Fogo. Elle est surtout connue pour ses fameuses « sobrados », ces vastes maisons où vivaient les portugais à l’époque coloniale.

Ici comme un peu partout au Cap Vert, les rues sont pleines de couleurs.

Alors que nous nous baladons dans ces agréables ruelles en nous dirigeant vers la mer, c’est par hasard que nous tombons sur le jardin du Presidio. Si nous ne lui trouvons rien d’exceptionnel, il présente quand même le double avantage de surplomber une belle plage de sable noir, et d’offrir une vue sur l’île de Brava, située 25 kilomètres plus loin.

La plage volcanique de Sao Filipe fait face à l’île de Brava

Nous décidons d’aller faire un tour sur cette plage. En chemin, en longeant plus ou moins la mer, nous apercevons une petite église colorée.

L’élise Notre-Dame de la Conception

Un peu plus loin, nous dénichons le long escalier qui va nous faire descendre jusqu’à cette fameuse plage de sable noir, laquelle ne peut nier ses origines volcaniques.

Il paraît qu’ici, la baignade est très dangereuse à cause des forts courants. On nous a même prévenus que chaque année, on déplorait des noyades. Et en effet, malgré la forte chaleur et une grosse envie d’aller se rafraîchir dans l’eau, la plage et la mer sont désertes.

Juchée sur la falaise, São Filipe contemple l’océan

Nous terminons la journée dans un hôtel qui comporte une piscine. Il est un peu cher par rapport à la moyenne ici, mais nous avions prévu de nous délasser un peu après les trois jours magnifiques mais fatigants passés à crapahuter dans la caldeira et sur les flancs du Pico do Fogo.

La piscine de l’hôtel Casas do Sol

Le lendemain, nous prendrons un avion pour l’île de Santiago, deux jours avant celui du retour pour la France. Nous aurions préféré visiter une autre île que celle-là mais nous prévoyons toujours une petite marge de sécurité quand nous sommes sur des îles, en cas d’impondérable : s’il y a un contre-temps quelconque qui a pour conséquence l’annulation des vols inter-îles, alors nous ne serons pas touchés et nous ne raterons pas l’avion du retour pour la France car nous serons déjà sur Santiago.


PICO DO FOGO : des images de l’éruption de 2014 (1 mn)


SANTIAGO : L’ÎLE COSMOPOLITE

Cette île est à la fois la plus grande et la plus peuplée de l’archipel. Nous allons rapidement visiter deux des endroits les plus réputés de toute l’île : les jolies villes de Cidade Velha et Tarrafal.

Cidade Velha, l’ancienne capitale du pays

Cidade Velha est située à une petite demi-heure en voiture de l’aéroport de Praia. Nous y débarquons en fin d’après-midi, juste au moment où la lumière du soleil couchant est la plus belle.

La plage de Cidade Velha

Nous passons la soirée sur une jolie plage bordée de quelques restaurants, particulièrement agréable et très fréquentée par les gens du coin.

En 2009, Cidade Velha fut le premier site du pays à être inscrit par l’Unesco au patrimoine mondial de l’humanité.

C’est loin d’être la première impression que dégage aujourd’hui la ville vue depuis sa jolie plage, mais Cidade Velha fut pendant longtemps un carrefour maritime important dans la traite négrière entre l’Afrique et l’Amérique.

Et justement, une fois la nuit tombée, nous passons devant le fameux pilhourino (pilori) : c’est à lui qu’étaient attachés les esclaves récalcitrants pour y être torturés en public, souvent à mort. En le voyant, nous ne savons pas encore ce qu’il représente et ce n’est qu’a posteriori que nous apprendrons son histoire ! Après coup donc, nous trouverons saisissant le contraste qui existe entre l’apparence totalement anodine de ce petit poteau, et toute l’horreur qu’il symbolise.

Nous n’aurons pas le temps d’en voir plus dans cette ville chargée d’histoire qui vaut vraiment le détour. Car le lendemain matin, nous devons annuler la visite que nous avions prévue de la ville : je me suis en effet un peu emmêlé les pinceaux dans nos horaires et nous nous retrouvons à devoir partir précipitamment pour notre étape suivante…

En quittant la ville, nous passons devant les restes du vaste bâtiment dans lequel étaient entassés les esclaves avant leur départ pour l’Amérique, dans des bateaux où les conditions étaient inhumaines.


Tarrafal, la cité balnéaire du nord-ouest

C’est à Tarrafal, située à près de deux heures de voiture de la capitale, que nous allons passer nos deux derniers jours au Cap Vert.

Une ruelle de Tarrafal

Nous nous posons dans un petit hôtel en pleine ville, le Tarrafal’s Meeting Point. Il est situé à cent mètres d’un marché multicolore, et à cinq minutes de marche d’une jolie plage bordée de cocotiers.

La plage de Tarrafal, bien que située en ville, est très agréable

Le site est abrité donc la mer est calme et en l’absence de vagues, nous pouvons faire du snorkeling tranquillement dans les rochers situés à l’extrémité de la plage. Sans être exceptionnel, l’endroit est plutôt joli et assez poissonneux dès le bord.

La fin de notre séjour sera un peu gâchée par une petite mésaventure : le deuxième jour au réveil, Victor approche les 41° de fièvre ! Nous le soignons avec notre trousse de médicaments de voyage, et notamment avec un antibiotique à spectre large qui nous a parfois rendu de fiers services par le passé, lorsque nous étions à l’autre bout du monde dans des endroits plus ou moins isolés. Depuis, nous ne nous en séparons plus lors de nos périples. Tout rentrera dans l’ordre pour lui après un petit séjour à l’hôpital.

Conclusion : concernant Santiago, nous n’avons pu que la survoler car cette île regorge de lieux à découvrir et de randos à faire. Ce sera peut-être pour un prochain voyage dans ce pays qui nous aura enchantés de bout en bout…


STREET ART AU CAP VERT

Avant de passer aux infos pratiques, un petit mot sur une constante que nous avons trouvée dans toutes les villes du Cap Vert où nous sommes allés : la présence de graffitis artistiques apposés sur les murs de nombreuses habitations. En voici un petit florilège.

Vila (Maio)

Vila (Maio)

Vila (Maio)

Sao Filipe (Fogo)

Sao Filipe (Fogo)

Sao Filipe (Fogo)

Tarrafal (Santiago)

« L’éducation est une arme puissante pour changer le monde. » Nelson Mandela

« Les enfants sont les fleurs de notre lutte et la raison de notre combat. » Amilcar Cabral, héros de l’indépendance du Cap-Vert assassiné par la police politique portugaise, quelques mois avant l’indépendance…

Merci à Rosie et Marie pour la traduction 😉


LE CAP-VERT D’ÎLE EN ÎLE (Maio, Fogo, Santiago) : la vidéo (4 mn)


Nous avons pris deux vols aller-retour inter-îles avec Binter, qui a changé de nom en mars 2020 pour devenir Transportes Interilhas de Cabo Verde (TICV). 

  • Praia (Santiago) – Vila (Maio) : 68 euros par personne.
  • Praia (Santiago) – São Filipe (Fogo) : 92 euros par personne.

Attention : ces vols sont proposés sur le web par de nombreux sites marchands plus ou moins connus (Travelgenio etc.). La lecture de forums de voyageurs nous avait dissuadés de passer par certains d’entre eux, qui semblent bien être à bannir pour avoir floué de nombreux voyageurs. Nous sommes donc passés directement par la compagnie cap-verdienne qui assurait ces vols jusqu’en 2020, Binter.


Depuis qu’elle est devenue TICV en 2020, le site internet de réservation de vols de cette nouvelle compagnie a lui aussi été accusé d’avoir floué bon nombre de voyageurs. Nous avons donc supprimé sur ce blog le lien vers ce site (qui s’avère d’ailleurs introuvable aujourd’hui, en 2023).

Pour effectuer les vols inter-îles de l’archipel, il faut donc désormais passer par Best Fly Cabo Verde (mais il n’est pas toujours possible de réserver en direct…). Nous n’avons pas testé cette compagnie mais elle semble désormais être la seule en activité pour ce type de vols courts d’une île cap-verdienne à l’autre…

L’aéroport de Praia


Depuis août 2019, il n’existe plus qu’une seule compagnie de ferries : CV Interilhas. Néanmoins, il convient d’être prudent car les nouveaux horaires ne sont communiqués que mois par mois, et les horaires sont régulièrement modifiés, parfois même d’un jour sur l’autre !


En juillet – août, c’est la basse saison pour les touristes mais c’est la haute saison pour les Cap-Verdiens expatriés qui sont de retour au pays. Il est ainsi fréquent que les touristes n’ayant pas réservé de billet d’avion ou de bateau restent coincés sur une île plusieurs jours avant de pouvoir en partir. Sur cette période, il est donc fortement conseillé de réserver un billet à l’avance pour éviter toute déconvenue.


Stella Maris Village : appartement pour 4 personnes dans une résidence bien placée à Vila. Belle vue, piscine qui domine la mer, logement propre etc. Que du bonheur.

En l’absence de Maryse la propriétaire, c’est Detlev, un allemand, qui est venu nous accueillir à l’aéroport et nous emmener à l’appartement après nous avoir fait une petite visitée guidée de Vila de Maio. Nous avons eu un excellent contact avec lui. Pour nous, pour une semaine sur place, le transport a été gratuit (à l’arrivée et au départ).

Le bon plan : dans un premier temps, nous avions réservé sur Booking pour 614 euros les 7 nuits mais, voyant quelques minutes plus tard le même appartement (chez Maryse) sur Airbnb pour 454 euros aux mêmes dates, nous avons annulé sans frais sur Booking pour réserver dans la foulée sur Airbnb. Conclusion : il faut bien faire la tournée des popotes avant de réserver… Stella Maris Village.

La piscine du Stella Maris Village


  • Tasuef, chez Natalia (à Vila) : notre cantine ! Destiné uniquement à ceux qui aiment la cuisine locale façon familiale. Ce petit resto est situé juste à côté de la principale église de Vila, dans un container aux couleurs jamaïcaines ! Il dispose d’une petite terrasse ombragée mais est fermé le dimanche.

Le prix : +/- 5 euros (500 à 550 cve) pour un plat principal et une boisson : poulet ou poisson frais à peine sorti de l’eau puis grillé ; accompagnement : frites et/ou riz et /ou légumes. Pour la Cachupa (spécialité cap-verdienne : ragoût à base de haricots noirs et de maïs, accompagné selon les variantes de poisson, viande, légumes etc.), il est préférable de la commander à Natalia le matin même. Enfin, petite précision : nous n’avons rencontré aucun problème de tourista alors que nous y avons mangé presque tous les jours.

Natalia et Dulce

  • Bar Tropikal (à Vila) : c’est une petite paillote posée sur la plage de Vila. Les pizzas sont un peu étouffe-chrétien mais elles sont correctes. Le prix : +/- 8 à 9 euros pour un plat (pizza, tartare etc.) et une boisson. Bar Tropikal.
  • Big Game (à Vila) : resto italien sur l’avenue qui longe la plage. Le prix : +/- 4 à 7 euros environ la pizza (500 à 800 cve). Activités : le Big Game propose toutes sortes d’activités (pêche au gros etc.) Big Game.
  • Strella (à Vila) : resto situé juste à côté du fort San José, en bord de mer. Tout le monde le connaît car il bénéficie du wifi gratuit, ce qui explique qu’il y ait toujours quelques personnes qui pianotent sur leur téléphone à quelques mètres du resto ! Le prix : +/- 8 euros pour un plat (poisson grillé ou viande, avec riz et légumes variés) et une boisson.
  • A Caminhada (à Morro) : ce resto est donc situé à l’entrée de Morro, petit village à quelques kilomètres au nord de Vila et de l’aéroport. Difficile d’affirmer que c’est le meilleur resto de toute l’île car nous ne les avons pas tous testés, mais ce resto-là est une excellente adresse. La dorade coryphène  est une pure tuerie. Les propriétaires, un couple de belges Bernard et Valérie (et non pas Catherine comme indiqué dans le Petit Fûté) sont des amoureux de l’Afrique. Ils ont confié la gestion du restaurant à l’accueillante Louisette. Cette cap-verdienne travaille avec une jeune serveuse, Lucie, qui a eu son heure de gloire dans la chanson au Cap Vert grâce à une émission télé populaire. Bernard et Valérie font également la location de chambres et d’appartements, et organisent de nombreuses activités : randonnées etc. Une super adresse. Leur site internet : A Caminhada.
    Le prix :  je n’ai relevé que celui de la dorade Coryphène, dont le rapport qualité-prix est exceptionnel : environ 6 euros (700 cve) accompagnée de frites faites maison (et non pas surgelées comme un peu partout ailleurs), de riz et de légumes.

Il y a deux petites épiceries pour faire les courses, à proximité du Stella Maris Village (en descendant vers la plage de Vila) : Mini Mercado Kulor Kafé, tenue par des français, et une autre située non loin, en face de la voyante Casa Benfica.


On peut découvrir l’île en quad. La circulation automobile étant quasi-inexistante sur Maio, le quad peut s’avérer très agréable pour visiter l’île. Nous nous sommes adressés à Marco Pompeo (tél : 928.60.85). On peut également le joindre par l’intermédiaire du gardien du Stella Maris Village.

Le prix : 40 euros la journée de quad (4.400 cve), possibilité de forfaits de deux ou trois jours, mais pas à la demi-journée. Prévoir son permis de conduire, contrairement à nous ! On peut louer sans, mais la Police contrôle souvent paraît-il…


Benvindo (tél : 995.97.13) : ce chauffeur de taxi répond à toutes les demandes d’excursions sur l’île. On peut également le joindre par l’intermédiaire du gardien du Stella Maris Village.

Benvindo et son outil de travail


Le club : AAA Maio Plongée. Posé sur la jolie plage de Vila, il est tenu par un couple de français, Bernard et Catherine, avec qui le courant est très bien passé pour nous. Nous avons tout planifié avec Catherine par mails, quelques semaines avant notre séjour à Maio. Une fois sur place, c’est Bernard qui s’est extrêmement bien occupé de nos deux ados pour leur faire passer leur diplôme de niveau 1. La formation nous a semblé de qualité.

Les coordonnéesAAA Maio PlongéeTél. : +238 951 81 02. Mail : maio.plongee@capvert-plongee.com. Adresse : Bitxe Rotxa, Cidade do Porto Ingles, Ilha do Maio, Cabo Verde.

Les prix : 65 euros le baptême, 36 à 40 euros la plongée (le tarif est dégressif en fonction du nombre de plongées), 430 euros le passage du diplôme de niveau 1 (+ coût de la licence) qui comprend 6 plongées, la théorie, le matériel etc.

AAA Maio Plongée


Pour assister à la ponte des tortues, nous nous sommes adressés à la fondation de Maio pour la biodiversité (leur site internet est en cours de construction mais je poste quand même le lien pour quand il sera prêt ; en attendant : info@fmb-maio.org). Animée par des volontaires, elle œuvre pour la protection de l’environnement sur l’île, la sauvegarde des espèces, le développement durable, le bien-être des communautés etc.

La sortie nocturne se déroule de 20 heures à minuit. On se rend sur le site de la ponte en 4×4. On roule pendant huit kilomètres sur une route depuis Vila, avant de bifurquer sur un petit chemin qui aboutit à la plage des tortues. De là, il ne reste plus qu’à marcher quelques centaines de mètres sous les étoiles.

Notre venue mi-août correspondait à peu près à la fin de la période de ponte, mais il y a des sorties à faire sur d’autres thèmes tout au long de l’année.

Le prix : 50 euros environ pour quatre personnes (5500 cve).

Un volontaire de la fondation aide une tortue à creuser à la lumière rouge des frontales


  • Hébergement

Pensao Casa José Doce : la pension de José est située dans la caldeira, aux pieds des cratères actifs, et au beau milieu des coulées de laves qui ont dévasté le village en 2014. L’endroit est à la fois l’un des plus fascinants et l’un des plus dépaysants qui soient. La pension est propre, et l’accueil de José et Carole est très bon. On peut réserver à l’avance sur quelques-unes des centrales de réservation web : Airbnb, Tripadvisor

Les coordonnées – Page Facebook : Pensao Casa José Doce. Mail : pensao.jose.carole@hotmail.com – Tél : +238 952 70 93.

Remarque : comme évoqué dans l’article ci-dessus, les conditions de vie au fond de ce site irréel sont elles aussi dépaysantes, notamment parce qu’il n’y a ni électricité, ni eau courante. Même si quelques panneaux solaires et réservoirs d’eau permettent de bénéficier du minimum nécessaire pour le quotidien. Si on n’est pas trop accro au confort et si on ne rechigne pas à utiliser ponctuellement une bougie à la place d’un interrupteur pour s’éclairer, alors on trouvera ce site tout simplement enchanteur.

Le prix : à partir de 23 euros par nuit la chambre pour deux personnes, petit déjeuner compris. Il faut en principe ajouter le prix du repas, soit 9 euros chez José (1.000 cve), car les possibilités de manger ailleurs dans la caldeira existent mais sont rares. A noter : le règlement se fait en espèces, dont il faut s’être muni avant le séjour dans la caldeira car dans cette dernière, on ne peut pas s’en procurer.

Pensao Casa José Doce


  • L’ascension du volcan

Trouver un guide : il suffit de demander à José la veille de la rando (si vous n’êtes pas logé/e/s chez lui, il faut demander dans le village : on trouve rapidement un contact). Le prix : 18 euros environ par personne (2000 cve) à partir de quatre (jusqu’à trois personnes, un tarif forfaitaire de 54 euros en tout (6000 cve) est appliqué, mais on peut en général s’arranger sur place avec d’autres voyageurs pour compléter le groupe).

Durée de l’ascension : 6 à 7 heures en moyenne – Distance : 15 km environ – Dénivelé : 1000 mètres positifs et 1000 mètres négatifs environ – Altitude max : 2.928 mètres (en réalité, on ne monte pas tout à fait jusque là, on passe quelques mètres en dessous). Le guide : demandez Dony ! Tous les guides avaient l’air sympa mais le nôtre, Dony, s’est montré vraiment top ! En plus, il se débrouille en français.

– Bon à savoir : lors de la descente, on court dans la pouzzolane et de nombreux petits morceaux de roches volcaniques pénètrent alors dans les chaussures. Abrasifs avec les frottements, ils provoquent de nombreuses petites brûlures désagréables, a fortiori avec toute cette poussière. Il faut donc prévoir des chaussettes montantes et idéalement, rentrer le pantalon dedans. Pas très seyant certes, mais tellement plus indolore…

Le début de l’ascension du Grand Pico, au petit matin et au milieu des cratères


  • Se rendre à Chã das Caldeiras depuis São Filipe

Il y a deux possibilités : l’aluguer (petit taxi collectif très bon marché) et le taxi privé. Nous avons dû prendre ce dernier à deux reprises : à l’aller parce que l’aluguer quotidien était déjà parti quand notre avion a atterri, et au retour parce qu’il n’y a pas d’aluguer le dimanche ! Le prix du taxi privé : 60 à 65 euros environ (7000 cve), à partager entre les voyageurs.


  • Se rendre à Fogo en avion depuis Santiago

Juste un mot sur le petit « plus » : dans l’avion en provenance de Santiago, il faut essayer d’avoir une place sur la droite de l’appareil (et sur la gauche au retour) car en arrivant au niveau de l’île, la vue sur le volcan au loin qui émerge des nuages en dominant la mer vaut le détour.


  • Hébergement

Casas do Sol : cet hôtel est situé sur la falaise qui domine l’océan, en face de l’île de Brava, à quelques minutes du centre-ville en voiture ou vingt minutes à pied. Agréable piscine face à la mer. Le prix : 63 euros environ le petit appartement pour quatre personnes (7000 cve) petit déjeuner inclus.

La piscine de Casas do Sol, face à la petite île de Brava

Zebras Corner (hôtel) : nous y avons juste mangé, pas dormi. A titre indicatif, voici le prix de la chambre : 80 euros environ pour deux personnes (9.000 cve). Il faut dire que le cadre est superbe puisqu’il s’agit d’une sobrado (ancienne maison de maître à l’époque coloniale) comportant aussi une petite piscine. Toutefois, les avis des voyageurs sont très contrastés sur le net : Zebras Corner.


  • Restauration

Zebras Corner (restaurant) : cet hôtel de charme fait donc aussi restaurant, mais pour des prix nettement plus en rapport avec ce qui se pratique au Cap Vert, que les prix de l’hôtel. Le cadre est très agréable, le personnel plutôt accueillant dans l’ensemble, et la nourriture très correcte. Les prix : 4 à 6 euros la pizza.

Le Zebras Corner : hôtel et restaurant


  • Hébergements

> Morabeza Kriol Hostel (à Praia) : réservé depuis la France, nous nous sommes retrouvés une fois sur place non pas à l’hôtel lui-même mais dans une petite annexe située à une centaine de mètres. Le motif : il y avait une pénurie d’eau courante sur toute l’île de Santiago, et on nous donnait le choix entre cette annexe où les douches étaient alimentées en eau par des réservoirs, et l’hôtel principal où il n’y avait soi-disant plus d’eau. Résultat, nous avons eu droit à une petite chambre plus que basique, qui comportait quelques dizaines de petites fourmis mortes dans les deux lits du haut. Douches communes (mais individuelles), personnel sympa, environnement bruyant. N.B. Le personnel est resté jusqu’à 2h00 du matin pour nous accueillir après notre arrivée tardive depuis la France.

Le prix : 27 euros environ la petite chambre pour quatre personnes (3.000 cve) petit déjeuner non inclus.

*****

> Por do Sol (à Cidade Velha) : excellent hôtel dans l’ancienne capitale du pays, chargée d’histoire. Avec une superbe piscine qui domine l’océan et un excellent accueil, cet établissement vaut largement son prix. Une excellente adresse : Por do Sol.

Le prix : 32-33 euros environ la chambre double (3.590 cve) petit déjeuner non inclus.

Por do Sol

*****

> Tarrafal’s Meeting Point (à Tarrafal) : encore une excellente adresse. Ce petit hôtel style auberge de jeunesse est propre, dispose de chambres avec ou sans sanitaires, d’une machine à laver et d’une cuisine commune. Il est très bien situé dans le centre-ville mais sans être bruyant, à deux pas d’un petit marché local et à cinq minutes de marche d’une jolie plage. Possibilité de réserver (à l’avance) une navette depuis l’aéroport.

Surtout, la propriétaire, Kaida, s’est montré d’une gentillesse exceptionnelle avec nous, faisant pendant deux bonnes heures plusieurs allées et venues à l’hôpital avec sa voiture personnelle pour nous y emmener avec notre fils et ses (presque) 41° de fièvre, ou aller chercher un docteur, puis ramener tout le monde, le tout en sacrifiant une bonne partie de son après-midi. Sans compter l’aide qu’elle nous a apportée en jouant l’interprète avec le corps médical. A en juger par les notes des autres internautes sur les sites de réservations en ligne, nous ne sommes pas les seuls à avoir gardé un excellent souvenir de cet établissement et de la gentillesse de Kaida. Tarrafal’s Meeting Point (Booking)

Le prix : nous avons réglé 20 euros environ par chambre double et par nuit, avec sanitaires communs (2.220 cve) petit déjeuner non compris. Les prix démarrent à 16 euros la chambre pour deux personnes.

Coordonnées : rua dos Correios (si on vient en taxi, bien préciser : entre CV Telecom e Farmácia Tarrafal) à Tarrafal. Tél : +238 931 67 63.


  • Restauration

Restaurant Buzio (à Tarrafal) : il semble être très réputé à Tarrafal. Cuisine locale mais il y a aussi des plats « internationaux » (pizzas…). Très bon accueil. Musique d’ambiance tous les soirs jouée par des artistes locaux. En un mot : incontournable.

> Les prix : ils tournent autour de 5 euros pour la plupart des plats (400 à 600 cve). Par exemple : le hamburger accompagné de frites et de légumes = à peine 4 euros (400 cve). Excellent rapport qualité-prix.

> Coordonnées : Rua Macaco Raiz Do Chao, 7110 Tarrafal. Restaurant Buzio.


Pour plus d’infos, voici les autres articles liés à notre voyage au Cap-Vert :

 Maio : la petite île sauvage et authentique

 Fogo : l’île-volcan

 Santiago : l’île cosmopolite

Street Art au Cap-Vert !

 Notre carnet de voyage complet, qui reprend de manière détaillée l’ensemble de notre périple (chaque étape ainsi que les infos pratiques)


LE CAP-VERT D’ÎLE EN ÎLE (Maio, Fogo, Santiago) : la vidéo (4 mn)


D’autres articles…


RÉUNION : L’ÎLE NATURE


Situé en plein cœur de l’île, le Piton des Neiges est un volcan aujourd’hui éteint qui culmine à 3070 m. C’est lui qui, en surgissant des eaux de l’Océan Indien il y a quelques millions d’années, donna naissance à La Réunion.

L’île est partagée en quatre zones naturelles d’exception : les trois cirques (Salazie, Cilaos et Mafate) classés au patrimoine de l’humanité par l’Unesco, et un autre volcan, bien actif celui-là : le bien-nommé Piton de la Fournaise. Sa majestueuse caldeira, qu’on appelle ici « l’enclos », vaut le détour à elle seule.

Cette île où la nature et les sports de plein air sont rois, comprend en son cœur d’innombrables cascades ainsi qu’une végétation luxuriante. Émergeant de récifs coralliens, elle est bordée par quelques lagons de toute beauté.

→ Les infos pratiques sont en fin d’article


LES TROIS CIRQUES


LE CIRQUE DE SALAZIE

C’est l’un des endroits les plus humides au monde car il est la cible de précipitations extrêmement élevées. C’est pourquoi il est recouvert d’une végétation luxuriante où le vert règne sans partage.

De même, ce cirque fait le bonheur des nombreuses chutes d’eau qui le parcourent car elles sont alimentées en permanence par ces fortes précipitations. Parmi toutes ces cascades qui dévalent la pente à flancs de rochers, celle du Voile de la Mariée est souvent considérée comme la plus belle de l’île.

La cascade du Voile de la Mariée


LE CIRQUE DE CILAOS

Longtemps resté dans l’isolement du haut de ses 1200 mètres d’altitude, le petit village de Cilaos est aujourd’hui accessible grâce à une route construite en 1932, et quelle route ! Elle comporte en effet quelques quatre cents virages sur une trentaine de kilomètres à peine, dont quelques passages particulièrement étroits ainsi que, parfois, des éboulements.

Bref, accéder à Cilaos se mérite mais lorsqu’on y arrive, on peut savourer l’atmosphère particulière qui y règne : car on y retrouve non seulement les conditions d’un village d’altitude, avec ses faux airs de « camp de base » du Piton des Neiges, mais aussi celles d’une commune tropicale, où les records mondiaux de précipitations sont régulièrement approchés !

Cilaos : l’église Notre-Dame-des-Neiges

Les lieux des alentours ont tous reçu des noms plus exotiques les uns que les autres : le canyon de Fleurs Jaunes, le Morne de Gueule Rouge, le sommet du Bonnet de Prêtre à Bras-Sec…

A proximité du village foisonnent les chemins de grande randonnée, les descentes en canyoning et les voies d’escalade.

En haut à droite : les minuscules points de couleurs sont des adeptes du canyoning s’apprêtant à descendre la cascade vertigineuse qui s’ouvre sous leurs pieds…


LE CIRQUE DE MAFATE

Cet écrin de végétation est cerné de remparts abrupts qui en rendent l’accès difficile : c’est pourquoi on ne peut s’y rendre qu’à pied… ou en hélico ! C’est justement pour ce caractère inhospitalier que nombre d’esclaves y trouvèrent refuge pendant longtemps.

L’inhospitalité d’ailleurs, c’est tout le contraire de ce qui attend aujourd’hui les randonneurs qui se rendent dans ce site d’exception. Car les habitants des lieux ont la réputation de faire preuve d’un sens aigu de l’accueil et de l’hospitalité.

Nous ne sommes pas entrés dans ce cirque mais nous l’avons survolé en ULM.


DES CIRQUES A LA MER

  • Bras-Panon et la côte : en revenant de Salazie, nous traversons la petite commune de Bras-Panon où nous pouvons admirer le temple hindouiste de l’Union, haut en couleurs et situé non loin de la mer.

Mais le temps tourne étonnamment vite à l’orage, ce qui ne nous change finalement pas trop de toutes les averses que nous avons endurées dans le cirque de Salazie. Cela nous permet d’admirer une autre facette de la Réunion : la côte par mauvais temps.

  •  Les chutes de Takamaka : elles sont situées dans une zone où les pluies tombent en abondance. Elles nourrissent les nombreuses chutes d’eau qui elles-mêmes alimentent la centrale hydroélectrique qui habite les lieux, et grâce à laquelle une bonne partie de l’île reçoit de l’électricité. De nombreux filets d’eau dégringolent sur la roche à travers une végétation dense, avant de terminer leur course dans de jolies piscines naturelles. Les pics effilés qui les dominent ajoutent à la sauvagerie du paysage.

Les chutes de Takamaka

Ce cadre 100% nature offre des conditions idéales pour la pratique de la randonnée et du canyoning, dont certains spots ont d’ailleurs acquis une renommée internationale.

  • La cascade Biberon : elle est située sur le territoire de la commune de La Plaine-des-Palmistes, à l’ouest des cirques de Salazie et Cilaos. Pour la rejoindre, il suffit de faire une courte marche de trois-quarts d’heure à travers la végétation, les rochers et les rivières.

Mais ce sentier est actuellement fermé suite à un éboulis qui a coûté la vie à plusieurs personnes. Un projet est à l’étude afin de permettre la visite de ce site en toute sécurité : on admirerait alors la cascade et son bassin depuis une passerelle. A suivre…


LE PITON DE LA FOURNAISE


Ce volcan réputé est considéré comme l’un des dix plus actifs de la planète. C’est la star incontournable de l’île et s’y rendre permet d’en prendre plein les yeux.

LA ROUTE DU VOLCAN

Tout commence à 1600 mètres d’altitude, dans la petite bourgade de Bourg Murat d’où part la route en direction du volcan. Cette route est une attraction à elle seule car les paysages successifs qu’elle traverse sont à la fois jolis et étonnants.

Elle serpente d’abord à travers une belle forêt de conifères où l’on peut pique-niquer dans un cadre agréable. Puis à huit kilomètres de Bourg Murat se trouve le Nez-de-Bœuf (alt. 2065 m) : une aire de stationnement offre un superbe point de vue plongeant sur la rivière des Remparts.

Huit kilomètres plus loin se trouve une nouvelle aire de stationnement qu’il ne faut rater à aucun prix. Bordé par une lande courte, l’endroit ne paye pourtant pas de mine.

Il faut alors suivre le vague sentier qui traverse cette végétation sur 150 à 200 mètres.

Il débouche sur un profond cratère dont on ne soupçonne pas l’existence depuis la route voisine : le cratère de Commerson (alt. 2310 m).

L’histoire de ce volcan aujourd’hui éteint, qui végète dans l’ombre du Piton de la Fournaise, est méconnue. Pourtant, lors de sa dernière éruption il y a très longtemps, les volumes de laves émis furent plusieurs dizaines de fois supérieurs aux quantités de laves expulsées par le Piton de la Fournaise lors de ses éruptions pourtant historiques de 1977 et 1986, et qui de plus fait aujourd’hui partie des plus actifs du monde. Respect donc pour ce monstre endormi.


LA PLAINE DES SABLES

Puis il faut reprendre la route, laquelle réserve un peu plus loin une surprise de taille : car au détour d’un col anodin, on se retrouve subitement en plein survol … de la Lune !

Au fond : le Piton de la Fournaise

La vue plongeante sur cette immense cuvette de cendres aux tons successivement noirs, rouges et ocres est sidérante. C’est la Plaine des Sables, fièrement dominée par le maître des lieux : le Piton de la Fournaise. Le guide du Routard a trouvé les bons mots pour décrire ce site en le qualifiant de « piste d’atterrissage pour Martiens ».

La descente vers ce paysage de toute beauté est à la fois courte par la distance et longue par le temps, car on a tendance à s’arrêter tous les cent mètres pour admirer et photographier cet étonnant paysage lunaire.

Par endroits, on se demande bien comment la végétation parvient à reprendre ses droits dans un tel lieu.


LE VOLCAN ET SON ENCLOS

Après la traversée de ce paysage d’un autre monde, on finit par arriver au Pas de Bellecombe (alt. 2311 m).

De là, juché sur le rebord de la caldeira, la vue sur le volcan est imprenable.

Quelques respirations d’air pur plus tard, nous remontons dans la voiture pour effectuer les quelques dernières centaines de mètres qu’il nous reste avant d’arriver au Gîte du Volcan, où nous allons passer la nuit.

Le Gîte du Volcan

Les derniers rayons du soleil rougissent le paysage alors que nous sommes cernés par les montagnes, elles-mêmes englouties par les nuages.


LA RANDONNÉE DU NEZ COUPÉ DE SAINTE-ROSE !

La grande inconnue quand on part randonner sur le Piton de la Fournaise, c’est le temps qu’il va faire. Car depuis hier, en discutant avec les autres randonneurs, nous entendons une multitude de témoignages nous raconter qu’ici, à cette altitude, le temps est plutôt instable et assez souvent bouché. Mais aujourd’hui, la chance est avec nous : le ciel est totalement dégagé et la météo n’annonce une dégradation que pour l’après-midi. Nous devrions donc avoir « le temps » d’en profiter.

Le grand classique consiste à faire la randonnée qui mène jusqu’au rebord du cratère afin d’en admirer les pourtours et le fond. Ils sont recouverts de roches volcaniques rouges, noires ou marrons. Si cette randonnée est plutôt réputée, son chemin est en contrepartie assez fréquenté.

C’est pourquoi nous avons choisi une autre option, qui consiste à marcher sur le rebord de la caldeira pendant deux bonnes heures, jusqu’au lieu-dit du Nez Coupé de Sainte-Rose : on a alors une vue quasi-permanente sur le volcan, ainsi que sur l’enclos recouvert de lave qui s’étale à ses pieds. Et dès le début de la randonnée, les points de vues qui se succèdent sur le petit cratère Formica Leo nous mettent dans l’ambiance.

Cette rando sans difficulté réelle ne prend qu’environ quatre heures aller-retour, aussi avons-nous prévu d’aller voir de plus près ce joli petit cratère lorsque nous reviendrons, puis de terminer la journée en nous baladant dans l’enclos.

Le cratère Formica Leo

Nous reprenons notre marche et traversons une jolie zone arborée, qui sera d’ailleurs la seule de tout le parcours. La présence de toute cette verdure est étonnante, à cette altitude et si près de « la Montagne de Feu », comme on appelait ce volcan au XVIIe siècle.

Notre chemin fend la végétation en nous offrant une vue permanente sur l’enclos dominé par le volcan à notre droite, et sur les remparts au loin à gauche.

Le Nez Coupé de Sainte-Rose (le pic rocheux du fond, qui domine l’enclos)

Au loin, les remparts

L’arrivée de la rando est marquée par une petite table d’orientation posée face au volcan, et où il fait forcément bon pique-niquer.

  

Le retour se fait par le même chemin que l’aller, et nous avons donc la chance de pouvoir profiter doublement de tous ces points de vues uniques. Avec en plus le sentiment d’être seuls au monde puisqu’en quatre heures, nous croiserons en tout et pour tout deux couples.

Peu avant de rejoindre le point de départ, nous bifurquons sur notre gauche pour descendre un très long escalier qui nous mène au fond de la caldeira. Là, nous nous rendons compte que le sol est loin d’être aussi lisse qu’il nous semblait depuis en haut : la lave séchée monte et descend en permanence, elle est striée partout et comporte d’innombrables brèches. De toute évidence, les forces de la nature ont fait un sacré travail ici.

Au fond à gauche, le cratère Formica Leo

L’intérieur du Formica Leo

Cette superbe journée sans le moindre nuage est à peine terminée que nous nous régalons déjà rien qu’en pensant à la suivante : le survol de l’île en ULM.


LA RÉUNION VUE DU CIEL


Nous ne l’avions pas prévu à l’avance mais nous avons trouvé l’île tellement belle au fil des quelques jours passés à la visiter, que nous décidons finalement d’alourdir un peu la colonne « dépenses » de notre budget de voyage : nous allons nous offrir un survol des principaux sites en ULM.

Différentes formules sont proposées : survol des cirques et/ou du lagon et/ou du volcan. Nous choisissons celle qui nous emmènera au-dessus des cirques et du lagon. Nous aurions aimé pousser jusqu’au volcan mais il est situé un peu plus loin et c’est donc un peu plus cher.

Vues de là-haut, les arêtes rocheuses sont tellement effilées que leur survol en est impressionnant.

Nous voyons mieux à quel point certaines habitations, cernées par des pics infranchissables, sont isolées et difficiles d’accès.

Après un large tour au-dessus des cirques, nous gagnons la mer.

  

Bien loin en-dessous de nos ailes, nous apercevons deux baleines. Avec l’altitude, ces deux géantes nous paraissent si petites qu’elles en sont impossibles à photographier.


PLAGES ET LAGONS


La Réunion est le paradis des amoureux de la nature est des sports de plein air. Et si ses plages n’ont rien d’exceptionnel, elles sont malgré tout très agréables. Nous avons commencé par nous rendre à celle de Boucan Canot, située sur la côte ouest juste au nord de Saint-Gilles. Elle est fortement tributaire de l’état de la mer, laquelle rejette sur le sable blanc une multitude de petits coquillages et morceaux de coraux.

La plage de Boucan Canot

Un peu plus au sud nous attend un premier lagon qui s’étend de Saint-Gilles à La Saline. La plage de l’Hermitage qui le borde n’est pas très éloignée du cliché de la plage tropicale, avec ses eaux turquoises abritant de superbes coraux multicolores dans moins de deux mètres d’eau.

Mais au lieu des traditionnels cocotiers, ce sont de nombreux filaos qui ont poussé là, car c’est l’un des rares arbres tolérants au sel.

Le lieu est assez fréquenté, aussi bien par les touristes que par les habitants : ces derniers y pratiquent le pique-nique familial le week-end et ensuite, c’est dans leur hamac tendu entre deux filaos qu’ils procèdent tranquillement à la digestion. L’ambiance de toute cette zone est très détendue, avec également des petits restos les pieds dans le sable à l’ombre des filaos.

Outre le farniente, l’autre activité phare du site est le snorkeling. Les nombreuses patates de coraux multicolores abritent une faune riche et variée dans une profondeur pourtant très faible (un à deux mètres maximum).

Murène juvénile

    

Enfin, un peu plus au sud encore se situe le deuxième lagon de l’île, celui de Saint-Leu. Sa plage est située au niveau du centre-ville. Au nord, il faut éviter de s’approcher du port et de l’embouchure de la rivière car les courants peuvent y être assez forts.


SAINT-DENIS LA COSMOPOLITE


Après avoir découvert toutes ces merveilles de la nature dont La Réunion a le secret, nous rejoignons Saint-Denis avant le départ de notre avion. Nous traversons notamment le quartier du Barachois, dont les canons pointés vers le large nous rappellent l’histoire de la ville.

Enfin, après quelques emplettes au marché, nous terminons notre séjour en déambulant dans les rues de cette ville cosmopolite et métissée.

La cathédrale Saint-Denis

La mosquée Noor-e-Islam


INFOS PRATIQUES


Transports

Le bus : c’est la solution la plus économique. L’île est relativement bien desservie par de nombreuses lignes de bus, dont on peut se procurer la carte auprès des offices de tourisme ou dans les gares routières.

La voiture : plus onéreux que le bus, le moyen de transport le plus pratique pour se déplacer sur l’île est la voiture. Au moment de choisir un loueur, on peut privilégier ceux qui bénéficient du label Qualité Tourisme de l’Île de La Réunion (infos label QTIR) : cela permet parfois d’éviter différentes désillusions qu’on peut rencontrer avec des loueurs peu scrupuleux. Ce label s’applique d’ailleurs à toutes les activités liées au tourisme.

Le taxi : on peut utiliser ce moyen de transport ponctuellement sachant que les taxis sont à la fois assez rares et plutôt chers…


Hébergements

A Cilaos : hôtel** Les Aloes. Petit hôtel de charme de style créole, très agréable et très propre, face aux montagnes.

Le prix : à partir de 60 euros par nuit la chambre double. +262(0)2.62.31.81.00

A proximité du volcan : le gîte du volcan. C’est LE site incontournable où il faut dormir si l’on veut optimiser le temps pour les randonnées vers le Piton de la Fournaise ou aux alentours. Cela permet de partir tôt le matin en étant déjà sur place (en réalité à 600 mètres du volcan), alors que si on loge ailleurs, il faut prévoir en plus le temps de trajet jusqu’au volcan qui n’est pas négligeable.

Pour réserver (s’y prendre à l’avance…) : 06 92 85 20 91. Pour les dortoirs, la réservation n’est pas possible : on prend les places qui sont éventuellement libres.

Le prix : à partir de 18 euros par nuit en dortoir avec sanitaires communs.

Bon à savoir : pour les repas, il faut réserver minimum 48 heures à l’avance (restaurant fermé le mercredi).


Activités

La cascade du voile de la mariée : pour s’y rendre, peu après la sortie du bourg de Salazie, prendre la route en direction du village de Hell-Bourg. Une courte marche de 1h30 A/R permet de se rendre à la piscine naturelle située aux pieds de la cascade.

Les chutes de Takamaka : depuis Bras-Panon, prendre la D53 en direction d’Abondance. Là, la route continue sur une quinzaine de kilomètres. Elle monte à travers une végétation belle et dense et se termine par une impasse devant une station EDF. De là, on a de jolis points de vues sur les chutes au loin.

Le Piton de la Fournaise

  • La randonnée du volcan – Durée : 5 heures A/R – Distance : 11 km – Dénivelé positif : 500 mètres – Altitude max : 2492 m. Depuis le point de départ situé au Pas de Bellecombe c’est-à-dire depuis le rebord de la caldeira (qu’on rejoint en 10 minutes depuis le gîte du volcan situé en léger contrebas), on descend un long escalier pour pénétrer dans l’enclos. On atteint alors le cratère Formica Leo en quelques minutes, qu’on ne résiste généralement pas à escalader. Puis il faut suivre les marquages blancs au sol en direction du Piton de la Fournaise, avant la montée finale qui conduit jusqu’au bord du cratère. A noter qu’après chaque éruption, certains sentiers sont fermés au public.
  • Le sentier du Nez Coupé de Sainte-Rose – Durée : 4 heures A/R – Distance : 9 km – Dénivelé positif : 350 mètres – Altitude max : 2361 m. Le départ est là aussi situé au niveau du parking du Pas de Bellecombe. Il longe en permanence le rebord de la caldeira et offre de superbes vues sur le petit cratère Formica Leo, les différentes coulées de laves et bien sûr le Piton de la Fournaise en toile de fond.

Survol de l’île en ULM : Félix ULM. La base est située au nord-ouest de l’île, c’est-à-dire à proximité des lagons mais à l’opposé du volcan. Félix ULM est le pionnier de l’ULM à La Réunion et nous avons apprécié son sérieux.


Site de l’Office de Tourisme : reunion.fr



A lire aussi : 

Indonésie : les merveilles de Java, Flores et Komodo

Tanzanie : au cœur de la savane


 

LA CORSE EN IMAGES

Aujourd’hui avec les vols low-cost, il est facile de faire un bref aller-retour hors-saison sur l’Île de Beauté. Nous y avons fait une courte escapade, juste le temps de ramener quelques images…

→ Les infos pratiques sont en fin d’article


LE DÉSERT DES AGRIATES

Qui a bien pu avoir l’idée saugrenue d’appeler « désert » cette région dont la végétation est si riche ? Car ici, c’est bien la nature et non pas l’homme qui a pris possession des lieux : un maquis délicieusement odorant est présent à perte de vue et de nez, contrairement aux villages qui sont peu nombreux à pointer le leur à l’horizon.

Et puis il y a la mer. Cette mer colorée de toute la gamme possible des bleus n’existe pas que sous les tropiques puisqu’elle est omniprésente ici aussi.

Si la plage du Lotu est desservie par les bateaux-bus depuis le village de Saint-Florent, elle est du coup excessivement fréquentée. En revanche, les autres plages sont plus difficilement accessibles et donc plus désertes : on ne peut s’y rendre qu’en bateau ou à pied, au prix de très agréables randonnées plus ou moins longues qui traversent le maquis (de 45 minutes à 4 heures, voire plus).

UNE EXCEPTION RARISSIME : 37 KM DE RIVAGES NATURELS PARADISIAQUES SANS LA MOINDRE URBANISATION

A une époque où tant de sites naturels sont défigurés à jamais par de puissants groupes immobiliers et hôteliers accros au béton, il faut ici rendre hommage au Conservatoire du Littoral. C’est en effet lui qui, en acquérant une partie de ce site exceptionnel, l’a préservé de l’avidité de ces entreprises sans scrupules. Pour le plus grand plaisir des amoureux de l’Île de Beauté.

 


LE GOLFE DE PORTO

L’UNESCO, en classant le golfe de Porto ainsi que ses environs au patrimoine de l’humanité, explique que la « végétation est un remarquable exemple de maquis. On y trouve des goélands, des cormorans et des aigles de mer. Les eaux transparentes, aux îlots et aux grottes inaccessibles, abritent une riche vie marine. »

Puis c’est dans la poésie que poursuit l’UNESCO, visiblement sous le charme des lieux : « Ce golfe étonne par la sauvagerie de ses côtes escarpées et la brusquerie de ses découpures. Il est ceint tout entier d’une muraille sanglante de granit rouge, et dans la mer bleue ces rochers écarlates se reflètent. » Je n’aurais pas dit mieux.

Certes, lors de notre visite, la Méditerranée était plutôt déchaînée. Mais pour être venu ici plusieurs fois dans le passé, je dois dire que les lieux sont divins par temps calme, notamment si on a la chance de les découvrir en bateau : naviguer entre les roches rouges qui contrastent avec cette mer profondément bleue est un moment inoubliable.

 

 


LE GOLFE DE SAGONE

Le golfe de Sagone est situé sur la côte ouest de l’île, au sud du golfe de Porto. Il commence avec le village de Cargèse, connu notamment pour le face-à-face étonnant que se livrent ses deux petites églises : l’une est byzantine, l’autre latine, et toutes deux dominent la Grande Bleue.

En descendant vers le sud, le littoral est ponctué de plusieurs jolies plages jusqu’à l’extrémité méridionale du golfe, peu avant Ajaccio.

 


BONIFACIO ET SES FALAISES

Plus encore que le reste de la Corse, ce n’est surtout pas l’été qu’il faut découvrir Bonifacio. Car ce village de trois mille habitants est alors littéralement pris d’assaut par des hordes de touristes. Mais il est vrai que ce site exceptionnel laisse un souvenir impérissable à ses visiteurs.

Car on ne sait plus où donner de la tête sur ce site d’exception : que ce soit les maisons en équilibre précaire sur le rebord de la falaise qui s’effrite, les remparts de la citadelle, la balade en bateau dans les grottes qui creusent la falaise, une escapade sur les îles Lavezzi 100% nature, les plages de sable fin ou encore de multiples activités nautiques : il y a tant à faire et à voir, à Bonifacio et dans ses environs…

 

 


LES FONDS MARINS

Difficile d’évoquer la Corse sans parler de ses fonds marins. S’ils ne sont pas aussi riches que ceux des tropiques, on peut quand même faire du snorkeling et des plongées de toute beauté sur tout le littoral corse.

Les fonds et certains poissons sont en effet très colorés.

Murènes et éponges encroûtantes oranges…

… et castagnoles juvéniles bleu électrique

La plongée bouteilles est interdite dans la fameuse réserve de Scandola, laquelle fait partie, avec le golfe de Porto, du site classé par l’UNESCO. Les lieux sont à ce titre particulièrement protégés. Cette réserve constitue toutefois l’un des meilleurs sites de snorkeling de Corse (attention en bateau, le mouillage aussi est interdit). En plongée bouteilles, s’il n’est donc pas possible de pénétrer à l’intérieur de la réserve, on peut néanmoins s’aventurer jusqu’à ses limites afin d’observer une faune très riche à cet endroit.

 


INFOS PRATIQUES


LE DÉSERT DES AGRIATES

Comment s’y rendre ?

Depuis Saint-Florent :

  • En bateau : il existe plusieurs types de navettes, du gros bateau chargé de touristes à la petite navette rapide. La plupart des liaisons régulières sont assurées de mi-avril à fin octobre : U Saleccia (06 62 16 23 76) – Taxi Beach, navette rapide (06 01 22 43 22). Mais il y a aussi la possibilité de s’y rendre de début janvier à fin octobre avec Découverte Aventure (06 72 00 02 14). N.B. En haute saison, il est préférable de réserver à l’avance.
  • Par la route : on peut s’approcher des fameuses plages du désert des Agriates en voiture, ce qui impose dans la foulée une randonnée jusqu’à la mer en traversant une végétation très agréable (en général pas moins de 45 minutes, avec possibilité de faire de vraies randonnées de 3 ou 4 heures voire plus).
  • En 4×4, VTT et quad : pour se rendre sur ces plages de rêve, diverses activités sont proposées par Agriates Évasion (06 67 99 35 90)

 


LE GOLFE DE PORTO

 

La réserve naturelle de Scandola

  • L’incontournable : découverte de cette réserve sauvage en bateau  → Excursions Porto Linea
  • Plongée sous-marine et snorkeling : pour découvrir l’un des plus beaux et des plus riches sites de plongée de Corse →  centre de plongée de Porto
  • Canoë kayak : visiter la réserve en kayak, c’est possible et même vivement recommandé →  Gradelle Kayak

 

Randonnée : le Capo Rosso

Durée : 3 à 4 heures • Distance : 8 km • Dénivelé : 450 m+ et 450 m-  •  Altitude maximale : 306 m

Depuis le petit village de Piana, célèbre pour ses magnifiques calanques rougies chaque soir par les derniers rayons du soleil, il faut prendre la D824 en direction du Capo Rosso. On arrive sur un petit parking d’où part le chemin de randonnée. Le sentier qui longe la mer offre de superbes points de vue. La montée finale dans la rocaille est un peu raide mais ne présente pas vraiment de difficultés. Le sommet du promontoire rocheux fait office de ligne d’arrivée. Il est surmonté d’une tour génoise qui domine la Grande Bleue dans toute sa splendeur. La vue est à couper le souffle.

Au retour, on peut terminer cette superbe randonnée par un peu de farniente sur la jolie plage d’Arone, située quelques kilomètres plus loin : elle est accessible en voiture en poursuivant sur la route par laquelle on est arrivé.

Bon à savoir : comme partout dans le maquis corse l’été, il est fortement conseillé de débuter cette rando à la fraîche. Sinon, le maquis se transforme vite en fournaise. Quelle que soit l’heure, il est prudent d’emporter beaucoup d’eau.

 

L’aquarium de Porto

Le petit aquarium de Porto, situé aux pieds de la tour génoise emblématique de la ville, est à visiter. On peut en faire assez vite le tour entre deux activités et s’il pleut, c’est un moyen intéressant de passer le temps.

 


BONIFACIO

 

Les plages

La plage pour le moins originale de Sutta Rocca est accessible en descendant un long escalier sculpté dans les rochers, à la sortie de la ville. Se baigner là, dans une eau translucide, aux pieds d’impressionnantes falaises surmontées de maisons en équilibre, a assurément quelque chose de jouissif. A quelques mètres de la petite plage est situé le fameux rocher du Grain de Sable.

Dans les environs de Bonifacio, on peut accéder à quelques plages très renommées, notamment celles de Rondinara et Sperone.

 

L’escalier du Roy d’Aragon

Creusé à la main à même la falaise, il offre des vues imprenables sur la mer et la Sardaigne toute proche, dans un cadre original.

 

Les grottes

On peut faire une courte balade en bateau afin de pénétrer dans quelques-unes des grottes situées aux pieds des falaises de la ville. Si l’on a prévu une visite des îles Lavezzi, il ne sert à rien de faire celle des grottes : elle est en général incluse dans l’excursion vers ces îles.

 

Les îles Lavezzi

Voilà encore l’un de ces petits paradis naturels dont la Corse a le secret ! Posées sur l’eau à une dizaine de kilomètres au sud de Bonifacio, ces îles protégées sont accessibles aux navettes qui partent du port. Diverses compagnies aux offres à peu près similaires se font concurrence. A la descente du bateau, on se retrouve sur une île sauvage où l’on n’a plus qu’à se laisser aller pour passer une journée de rêve. On peut se baigner dans des eaux cristallines desquelles émergent une multitude de rochers arrondis, tous plus photogéniques les uns que les autres. Le snorkeling est incontournable en ces lieux.

Bon à savoir : en contrepartie de cet environnement sauvage, les îles Lavezzi ne comptent aucune route : on ne s’y déplace donc qu’à pied. Il n’y a pas d’hôtels non plus, ni de campings, ni de restaurants : on ne peut pas dormir sur place et pour manger, il faut avoir prévu son propre casse-croûte. L’absence d’arbres oblige à apporter casquette ou chapeau et crème solaire. Il faut également se munir d’une grande quantité d’eau pour pallier la forte chaleur estivale ainsi que l’absence de point d’eau. Enfin, il faut évidemment respecter ce sublime site naturel en ramassant tous ses déchets, les îles étant également dépourvues de poubelles. Évident me direz-vous ? Et pourtant : il n’est pas rare de voir certaines personnes peu scrupuleuses abandonner leurs mégots dans le sable…

 


QUELQUES SITES INTERNET

 

Le site officiel du tourisme corse Visit Corsica

L’excellent site de l’office du tourisme de Bonifacio

Le site des Gîtes de France en Corse

 


A lire aussi :

La Croatie

 

Réunion : l’île nature

 


 

LA GRÈCE

Difficile de faire plus classique que la Grèce comme destination. Ce beau pays ne nous ayant jamais déçus après plusieurs séjours là-bas, nous décidons de le faire découvrir à nos fils, Victor et Arthur.

Pour cette première approche, nous allons leur montrer le minimum syndical : deux îles dans les Cyclades – Paros et Antiparos –  et bien sûr Athènes.

→ Les infos pratiques sont en fin d’article


PAROS


Il y a tant à faire à Paros : des plages bien sûr, des petits villages pittoresques, diverses activités nautiques, sans compter une multitude d’églises orthodoxes dans toute leur splendeur…

L’église d’Agkeria


LE VILLAGE D’ALIKI

Vu la forte chaleur qui nous tombe dessus en ce mois de juillet, la première urgence en débarquant à Paros consiste à trouver… une plage ! Rien de très culturel certes, mais le summum du point de vue pratique. C’est à la sortie du petit village d’Aliki, au sud-ouest de l’île, que nous trouvons rapidement notre bonheur.

Piso Aliki Beach

Nous ne le savons pas encore mais cette plage est si agréable, notamment grâce à l’ombre des petits arbres qui ont poussé tout au bout, qu’elle deviendra notre repaire jusqu’à la fin du séjour.

A son extrémité, les rochers forment un récif naturel qui permet de faire du snorkeling.

En marchant un peu dans les rochers, on se rend compte que cette plage d’apparence sauvage est située juste à la sortie du village.

Aliki

De là, il n’y a que quelques pas à faire pour découvrir notre première petite église grecque, qui trône sereinement face à la mer. Comme sortie de messe, il doit y avoir pire.

L’église Saint-Nicholas

Paros est extrêmement réputée pour son marbre blanc, qui est le plus translucide qui existe. C’est avec lui que furent sculptés bon nombre de chefs-d’œuvre antiques, dont la Vénus de Milo. Idem pour le tombeau de Napoléon.

Au fil des jours, nous allons faire le tour de cette petite île de 21 kilomètres de long afin d’en découvrir tous les recoins…


LE PORT DE PARIKIA

Sur la route de Parikia, le littoral est très coloré et sous cette forte chaleur, il est difficile de résister à l’eau translucide qui nous tend les bras.

Les points de vues se succèdent donc, sur cette côte peuplée notamment de moulins fleuris et de petites églises orthodoxes à la blancheur éclatante.

Parikia est le point d’entrée de Paros, puisque c’est dans ce petit port qu’accostent les ferries en provenance du Pirée.

La ville est à la fois agréable et animée sur son front de mer, et calme et pittoresque dans ses ruelles blanches, où vivent paisiblement ses 6000 habitants.

  

Mais la principale richesse de Parikia est son église dite « aux cent portes ». Sa construction fût lancée en 326 par l’empereur Constantin Ier lui-même, quelques années à peine avant que son nom ne passe à la postérité en étant donné à la cité mythique de Byzance : Constantinople.

Il s’agit de la plus ancienne église orthodoxe encore en activité. Le site contient en réalité trois églises, un cloître et le musée byzantin.


KITE-SURF A POUNDA

Sans transition : la petite île d’Antiparos est située juste en face de Paros, plein ouest.

Au fond : Antiparos

Un couloir d’un petit kilomètre de large sépare les deux îles. Le vent qui vient les fouetter se renforce en les longeant, et lorsqu’il débouche dans ce couloir, il s’y engouffre avec une puissance décuplée.

C’est donc là, sur ce vaste plan d’eau transformé par les fortes rafales de vent en spot de kite-surf, que les passionnés de glisse se donnent rendez-vous. Débutants s’abstenir.

Cette plage de Pounda, à la fois très fréquentée et très colorée, respire la passion du kite.

Pendant que certains préparent leur voile sur le sable, d’autres rivalisent de prouesses à quelques mètres de là, dans l’eau.


PLONGER SUR DES SITES ANTIQUES

Pendant longtemps, la très stricte législation grecque ne permettait de pratiquer la plongée sous-marine que sur quelques sites dans tout le pays. Son application sévère visait pourtant un objectif des plus louables : protéger des pilleurs les innombrables vestiges antiques qui jonchent aujourd’hui encore les fonds marins grecs.

Finalement, c’est assez récemment que cette loi s’est enfin assouplie de sorte qu’aujourd’hui, on puisse plonger normalement à la condition d’être supervisé par une école de plongée. Du coup, ces dernières fleurissent dans tout le pays…

C’est ainsi que j’ai eu la chance de plonger au-dessus des ruines d’un village minoen vieux de quelques 5000 ans. Quelle fabuleuse impression que celle qu’on ressent en palmant paisiblement au-dessus des vestiges de ces maisons antiques noyées. Notre guide de palanquée nous montrera les morceaux d’une amphore cachés sous les restes d’un pan de mur.

Les restes d’une amphore antique

Colonisée par les algues et les coquillages, il n’en reste certes plus grand-chose, mais suffisamment pour que nous laissions vagabonder notre imagination sur tous ces trésors antiques qui se cachent toujours au fond de la Mer Égée…

La suite de la plongée nous permet d’observer la faune méditerranéenne habituelle.

Cigale de mer

Vers de feu


LA VILLE BLANCHE : NAOUSSA

Tout au nord de l’île au fond d’une grande baie, s’étale la jolie petite ville blanche de Naoussa.

Longtemps cantonnée au statut de paisible port de pêche, elle s’est transformée au fil des années en destination touristique en vogue, à tel point que certaines célébrités ont fini par en faire leur lieu de villégiature préféré : Stéphane Bern ou encore Nikos Aliagas, pour ne citer qu’eux.

Outre quelques petits musées et les plages alentour, la principale attraction de la ville réside dans son front de mer qui donne sur le port.

Les quais font face à la multitude de restaurants qui animent ce front de mer, et les pêcheurs n’ont donc qu’à traverser la rue pour vendre aux restaurateurs leurs produits tout juste sortis de l’eau.

 


ANTIPAROS


Longue de douze kilomètres et assez sauvage, cette petite île est particulièrement calme. Son pourtour est agrémenté d’une multitude de plages.

Mais son principal attrait touristique est la vaste grotte dont l’entrée est située sur les hauteurs de l’île. Ses dimensions sont impressionnantes puisqu’elle plonge sous terre à plus de cent mètres de profondeur.

Au fil des millénaires, elle s’est fait coloniser lentement mais sûrement par des milliers de stalactites et stalagmites, parmi lesquelles la plus ancienne stalagmite d’Europe, qui atteint l’âge vénérable de 45 millions d’années.

Ce n’est qu’au XVIIème siècle, alors qu’elle était totalement inconnue jusque-là, que cette merveille de la nature fut rendue célèbre : la tenue d’une messe de Noël dans ce décor surréaliste eut un effet retentissant bien au-delà des frontières grecques.

 


ATHÈNES


Si notre périple grec est essentiellement axé sur la découverte des Cyclades, c’est parce que l’été n’est pas le meilleur moment pour découvrir Athènes : non seulement la chaleur y est écrasante mais en plus, le nombre de touristes bat des records.

Nous avons donc décidé de passer seulement deux jours dans la Cité d’Athéna, et encore… s’il fait vraiment trop chaud, nous avons prévu un plan B : nous terminerons alors chacune de ces deux journées par un rafraîchissement dans la petite piscine de l’hôtel.

Inutile de dire qu’une fois à Athènes, Victor et Arthur n’ont qu’une seule envie : gravir cette fameuse colline de l’Acropole afin d’en découvrir toutes les richesses dont ils ont l’impression d’avoir toujours entendu parler, dans les livres d’histoire comme dans les dessins animés.

L’été, le bon plan consiste à arriver sur ce fabuleux site antique dès l’ouverture : la forte chaleur ainsi que la foule de touristes n’inondent pas encore les lieux.

La dernière fois que je suis venu à Athènes, le Parthénon était presque laid tellement il était enfoui sous des tonnes d’échafaudages. Il restait alors 18 ans de travaux et j’avais été très frustré à l’époque de ne pas pouvoir l’admirer sans cet habit de ferraille. Aujourd’hui, c’est-à-dire 21 ans plus tard, je me réjouis donc à l’idée de le découvrir enfin dans toute sa splendeur.

Encore raté ! Un vieux panneau confirme que ces travaux ont pris du retard au fil des années. J’essaie donc d’immortaliser comme je peux ce monument mythique aux endroits où il n’y a plus d’échafaudages, plutôt que d’envisager de revenir ici à l’âge de la retraite en espérant que les travaux seront enfin terminés…

Qu’à cela ne tienne, nous allons jeter notre dévolu sur l’autre merveille du site : l’Érechtéion. Car si le Parthénon est bien le symbole mondialement connu de la Grèce Antique, son voisin l’Érechtéion revêt lui aussi une importance majeure : c’est bien lui qui était le véritable sanctuaire de l’Acropole, dédié au culte de la déesse Athéna notamment.

La principale caractéristique de ce temple, ce sont les Caryatides, ces six statues de femmes qui servent de colonnes et semblent avoir la ville à leurs pieds.

Très vite, les flots de touristes commencent à se répandre entre les différentes ruines antiques qui habillent l’Acropole. Nous avons bien profité du site dès son ouverture quand il y avait relativement peu de monde mais maintenant, il est temps de rallier l’étape suivante : l’Agora athénienne.

La Stoa d’Attale dans l’Agora athénienne

Située à deux pas de l’Acropole en contrebas, c’est là que battait le cœur de la cité d’Athènes pendant l’Antiquité. Aujourd’hui, on en visite les ruines dans un vaste écrin de verdure particulièrement agréable. L’Agora romaine est située à deux pas de là.

L’église des Saints-Apôtres (coupole)

Nous terminerons cette visite athénienne par l’un des plus anciens quartiers d’Europe : la Plaka, avec son mélange de vestiges antiques, d’églises byzantines et de bâtiments néoclassiques. C’est dans ce contexte étonnant qu’il est de coutume de flâner, de prendre un verre ou de s’attabler dans l’un des nombreux petits restos qui se font agréablement concurrence.

 


INFOS PRATIQUES


CYCLADES : PRENDRE UN FERRY

Le réseau de ferries a beau être particulièrement développé en Grèce, il comporte néanmoins un certain nombre d’aléas : d’une part, les horaires varient fréquemment à cause de l’état de la mer, voire des mouvements de grèves. D’autre part, les tarifs sont parfois soumis à certaines modifications.

Pour la ligne Athènes – Paros :

  • Le prix A/R par passager : à partir de 45 euros (105 euros en speedboat)
  • Le prix A/R, voiture et conducteur : à partir de 215 euros (270 en speedboat)
  • La durée : 4 heures (2h40 à 3h00 en speedboat)

Les horaires de toutes les liaisons maritimes grecques sont indiquées sur le site : Greek Ferry Schedules.

Attention : les horaires varient parfois, il faut donc les contrôler régulièrement. Idem pour les changements de quais sans prévenir : ceux qui arrivent sur le quai au dernier moment peuvent rater leur bateau qui se trouve finalement à l’autre bout du Pirée. Il existe bien des navette portuaires mais elles sont souvent pleines à ras-bord.

Pour les tarifs et réservations : Danae Travel.

Bon à savoir : quand on a l’avion du retour à prendre à Athènes, il faut éviter d’attendre le dernier moment pour quitter l’île sur laquelle on se trouve. Car avec l’état de la mer qui peut changer rapidement, on risque de se retrouver avec des retards voire des annulations de bateaux… et donc de rater son avion. L’idée consiste donc à prévoir un ou deux jours de battement par sécurité, et d’en profiter pour visiter Athènes par exemple, ou d’autres sites à proximité. Ça permet d’éviter les mauvaises surprises.


SE LOGER SUR PAROS

Il y a évidemment beaucoup de possibilités de se loger sur les deux principales villes de l’île, Parikia et Naoussa : appartements, hôtels, campings etc.

Nous avons choisi un hébergement un peu plus en retrait, légèrement dans les terres et avec une vue superbe :

Apianes Villas

La vue depuis la terrasse, le matin…

… et le soir.

Situé au-dessus du petit village d’Aliki sur la côte sud, à moins de dix minutes de la mer en voiture ou en scooter, le logement fait partie d’une résidence comprenant quelques appartements, et bénéficie d’une petite piscine commune susceptible de ravir les enfants.


SE LOGER A ATHÈNES

Une fois n’est pas coutume, nous avons logé au Novotel d’Athènes grâce à une promo intéressante. L’hôtel est situé en plein centre-ville et bénéficie d’une vue imprenable sur l’Acropole depuis le toit terrasse, lequel fait aussi office de bar, restaurant et piscine. Après une journée de visite sous un soleil de plomb, quel bonheur de se rafraîchir là avec une telle vue.

  • Le prix : 78 euros par nuit pour 4 personnes fin juillet.

Difficile de résister à une telle offre, d’autant plus que le personnel de l’hôtel s’est avéré d’une rare efficacité pour toutes les demandes de renseignements que nous lui avons adressées.

La vue depuis la terrasse-bar-restaurant-piscine de l’hôtel :

 

Pour les budgets modestes, un site intéressant :

Auberges de jeunesse à Athènes


L’ACROPOLE

  • Tarif : 20 euros par adulte (gratuit pour les moins de 18 ans et les personnes handicapées)
  • Horaires : 8h00-17h00.

Bon à savoir : en été, le site est pris d’assaut par une foule de touristes très compacte. Il faut y aller dès l’ouverture pour en profiter pleinement : il y fait bon et il y a peu de monde jusqu’à 9h30. Après, ça se complique…

  • Accès – Outre le taxi : métro ligne 2, bus 1-5-15-40-230

 


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Malte

 

La Croatie


 

MALTE

Île de Gozo, Mgarr

Le petit archipel maltais est composé de trois îles, Malte, Gozo et Comino, et de quelques îlots. C’est une destination qui a tout pour séduire.

Les touristes ne s’y trompent d’ailleurs pas puisqu’ils sont quatre fois plus nombreux que la population : 1,7 million de visiteurs pour 400.000 habitants seulement. Ce joli petit pays est donc extrêmement fréquenté et ça se voit tout de suite.

Saint-Paul’s Bay

L’archipel étant situé non loin de la France, le vol pour s’y rendre est court, assez bon marché et il n’y a pas de décalage horaire. De plus, il y fait en général très beau car Malte est situé encore plus au sud que Tunis par exemple.

Et bien sûr, il y a de nombreux sites attractifs : la ville fortifiée de La Valette, des temples préhistoriques uniques au monde, des curiosités naturelles, une multitude d’églises, des petites criques sublimes pour se rafraîchir etc.

→ Les infos pratiques sont en fin d’article


L’ÎLE DE MALTE


Cette île a beau être petite (vingt-cinq kilomètres de long par quinze de large), elle regorge de sites touristiques de premier plan.


LA VALETTE : LES FORTIFICATIONS

La capitale maltaise doit son nom à Jean Parisot de La Valette, Grand Maître de l’Ordre de Malte qui, en 1565, remporta sur la flotte ottomane une victoire cruciale pour l’Europe chrétienne. Les remparts qui cernent la ville témoignent de ce glorieux passé.

Notamment, les soldats du fort Saint-Elme offrirent une résistance épique aux forces ottomanes, lors d’une bataille où la sauvagerie atteignit des sommets.

Aujourd’hui, ce sont des navires modernes qui naviguent sur ce site historique, et c’est de manière pacifique que leurs passagers se lancent à l’abordage de la ville.


LA VALETTE : LE PALAIS DES GRANDS MAÎTRES

Sa construction fut décidée afin de donner aux Grands Maîtres de l’Ordre de Malte un palais digne du prestige dont ils jouissaient dans toute l’Europe.

Ce merveilleux palais se visite. Il abrite notamment le musée de l’armurerie, dont la collection d’armes est l’une des plus riches d’Europe.

        


LES TEMPLES PRÉHISTORIQUES

L’archipel maltais abrite des temples mégalithiques uniques au monde puisque nulle part ailleurs on n’en trouve de si anciens (3600 ans avant notre ère pour le plus vieux). L’UNESCO a classé ces chefs-d’œuvre architecturaux au patrimoine de l’humanité.

Le temple de Mnajdra


CINÉMA : POPEYE VILLAGE

La jolie petite baie d’Anchor est située dans le nord-ouest de l’île. En 1979 y débute la construction d’un petit village constitué de maisons colorées en bois. Il accueillera quelques mois plus tard le tournage de la célèbre comédie musicale Popeye, avec Robin Williams.

Anchor Bay

Aujourd’hui, en proposant dans un cadre enchanteur des spectacles, des musées et des balades en mer, Popeye Village est devenu un site touristique important dans l’archipel.

Comme un peu partout sur la côte maltaise, l’eau translucide et les fonds sous-marins sont propices à la plongée.


LES PLAGES

Il faut savoir qu’à Malte, bien que l’eau se prête particulièrement à la baignade, les plages de sable sont plutôt rares et souvent prises d’assaut l’été. Contrairement aux petites criques, qui pullulent et qui sont en général désertes.

Mellieha Bay

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Au nord de l’île, à Cirkewwa, on peut prendre le ferry pour se rendre sur l’île de Gozo, réputée pour sa douceur de vivre.

 


L’ÎLE DE GOZO


Quatre fois plus petite que sa voisine Malte, Gozo est à la fois moins fréquentée, aussi belle et plus authentique.

Depuis l’île de Malte, on arrive sur celle de Gozo d’un coup rapide de ferry (vingt minutes). On accoste dans le petit port de Mgarr qui, à l’image de cette nouvelle île, respire déjà la quiétude.

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L’autre point d’orgue du village est la grande église paroissiale située sur la colline et qui, avec sa grande coupole, domine fièrement le port.

De là, nous rejoignons le nord de l’île où nous avons choisi de séjourner, car à proximité se trouve la principale curiosité naturelle du pays : la Fenêtre d’Azur et son célèbre Trou Bleu.


AZURE WINDOW ET BLUE HOLE

Il s’agit d’une grande arche rocheuse, qui est l’emblème de la nature sauvage Gozitaine. On y accède par une petite route sinueuse d’où les points de vues sur la mer sont nombreux.

Puis on arrive à un vaste parking assez fréquenté l’été, autant par les voitures que par les bus. D’un côté des stationnements se trouve une jolie petite mer intérieure, d’où certains clubs de plongée partent en exploration.

Inland Sea

De l’autre côté du parking, après une courte marche dans les rochers mais sous le soleil de plomb estival, Azure Window se présente.

A proximité immédiate, le Blue Hole vient compléter ce joli tableau. Il s’agit d’une sorte de petite piscine naturelle d’un bleu profond et de sept ou huit mètres de diamètre. Entourée par la roche, sa profondeur atteint les quinze mètres. Là, le fond s’ouvre sur quelques cheminées rocheuses dans lesquelles, comme les autres plongeurs, je me suis glissé afin d’admirer les fonds marins.

Blue Hole (la petite trouée d’eau bleue, à droite)

 

Girelles-paons à la sortie du Blue Hole

Le 8 mars 2017, après avoir résisté aux assauts des tempêtes pendant plusieurs décennies, l’arche, immortalisée dans Game of Thrones, s’est effondrée brusquement dans la mer. Il n’en reste aujourd’hui plus rien.

Azure Window : l’effondrement de l’arche


LES SALINES DE GHAJN BARRANI

Tout au nord de Gozo, le paysage change subitement. Le sol a beau être toujours aussi aride, il est ici parsemé de quelques centaines de petites piscines creusées à même la roche calcaire.

La plupart de ces salines, qui dateraient de l’Antiquité Romaine, sont remplies d’eau de mer à l’aide de pompes. Pour les autres, c’est à l’aide de seaux transportés à la sueur du front que se fait le remplissage. Ensuite, il suffit d’attendre que l’eau de mer s’évapore pour récolter le sel.

Ce paysage salin est dominé par une curiosité géologique : un promontoire calcaire que le vent et la mer ont érodé avec le temps, et qui change de couleur avec la lumière du soleil.

Le site résiste mal aux assauts incessants de la mer qui, au fil du temps, provoquent des éboulements et érodent la côte. Lentement mais sûrement.

Entre cette petite falaise et les salines, le cadre est particulièrement agréable et original pour se baigner. Bizarrement, l’endroit est peu fréquenté, excepté par les locaux qui fuient jusqu’ici la surpopulation des plages maltaises.

 


LES AUTRES SITES DE GOZO


LA CITADELLE DE IR-RABAT (VICTORIA)

Au centre de Gozo se situe la ville d’Ir-Rabat. Il s’agit d’une place forte juchée sur les hauteurs de l’île, dont les fortifications servaient à protéger la population contre les incursions étrangères.

C’est à Rabat qu’est situé le musée archéologique de Gozo, qui retrace l’histoire du pays. Parmi les pièces les plus curieuses :  les restes d’un homme retrouvés au milieu d’une amphore.


LES ÉGLISES

L’histoire maltaise est étroitement liée à la chrétienté. Il y a d’ailleurs tellement d’églises dans ce petit pays que selon un proverbe local, on pourrait en visiter une différente chaque jour de l’année.

Gharb

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LES FALAISES

Indissociables du paysage et culminant jusqu’à 130 mètres au-dessus de la mer, les falaises calcaires de Malte constituent l’une des principales curiosités du pays. Elles ont d’ailleurs été soumises à l’UNESCO en vue d’une inscription au patrimoine de l’humanité.

 


L’ÎLE DE COMINO


Cette île minuscule de 2,6 km2 est surtout connue grâce à son fameux Blue Lagoon. Il s’agit de la belle et intense couleur turquoise que prend la mer entre Comino et l’îlot voisin de Cominotto, situé quelques dizaines de mètres plus loin. Si l’endroit peut sembler paradisiaque, la foule qui le prend d’assaut l’été peut aussi s’avérer dissuasive.

Blue Lagoon, Comino

Les bateaux en provenance de Gozo et Malte y déversent à la journée des flots impressionnants de touristes, qui s’entassent dans la minuscule crique (payante !) située face au lagon.

On peut fuir cette forte promiscuité en faisant du snorkelling le long de la falaise : cette dernière est jalonnée de jolies petites grottes sous-marines, et les estivants sont bien trop occupés à s’agglomérer dans le Blue Lagoon pour s’aventurer jusqu’à ces belles cavités.

En plus de sa petite dizaine d’habitants à l’année, Comino comporte une tour de guet. La tour Sainte-Marie, c’est son nom, fut érigée à la fin du Moyen-Âge. Elle devait pouvoir donner l’alerte au cas où arriveraient d’éventuels ennemis, lesquels ne manquaient pas à l’époque : ottomans, pirates, contrebandiers…

 


INFOS PRATIQUES


L’OFFICE DU TOURISME MALTAIS

Relativement complet, son site permet d’obtenir une foule d’informations diverses sur le pays, qui sont la plupart du temps accessibles en français :

Visitmalta.com


Où LOGER : MALTE OU GOZO ?

Hormis quelques villes-états dont Singapour, Malte est le pays le plus densément peuplé du monde. Et sur l’île de Malte, on ressent assez fortement cette promiscuité dans de nombreux sites, que ce soit en ville, sur les routes ou à la plage.

Pour trouver du calme, c’est à Gozo qu’il faut loger sachant qu’on peut quand même se rendre très facilement sur Malte pour la visiter, grâce au ferry (voir ci-dessous).

Villagg Ta’ Sbejha : les hébergements de ce type sont nombreux à l’ouest de Gozo

Si notre hébergement, l’excellent Villagg Ta’ Sbejha situé à Gharb, a définitivement fermé ses portes peu après notre départ (et nous n’y sommes pour rien), l’est de l’île où il était situé reste un endroit optimal pour se loger : c’est à proximité du Blue Hole et de criques désertes, mais aussi des salines et de la jolie ville d’Ir-Rabat (appelée aussi Victoria).


HÉBERGEMENTS

Une liste exhaustive d’hébergements est mise en ligne par l’office du tourisme, ville par ville :

Visit Malta Hébergements


LE FERRY ENTRE MALTE ET GOZO

La traversée est d’une facilité déconcertante : de nombreux maltais habitent sur une île et travaillent sur l’autre, les ferries sont donc organisés pour être efficaces.

  • Le prix par passager : 5 euros A/R (1,15 euro par enfant de moins de 12 ans)
  • Fréquence : un ferry toutes les 45 minutes en journée, et toutes les 1h00 à 2h00 la nuit.
  • Le prix pour la voiture et son conducteur : 16 euros.

TRANSPORTS
  • Le bus : sur Malte, il s’avère très pratique si on est basé à La Valette, mais un peu moins ailleurs sur l’île car il y a alors des changements de bus, qui ne sont pas toujours aisés. A Gozo, les lignes ne desservent pas toute l’île et la fréquence des bus laisse à désirer, ce qui peut valoir de longues attentes, qui plus est sous un soleil bouillant l’été… Voici le site maltais des lignes et horaires de bus, par île.
  • La voiture/le scooter : outre l’aéroport, on en trouve à louer dans presque toutes les villes touristiques. Attention à la conduite à gauche, mais aussi à la rareté des stations-services sur Gozo.
  • Le vélo : avant d’en louer un, il faut prendre en compte deux éléments essentiels : la forte chaleur l’été, et les côtes qui sont souvent plus intenses qu’il n’y paraît.

LA PLONGÉE

Les eaux maltaises sont chaudes et translucides. Elles comportent des cavités sous-marines, et les jeux de lumières qui en découlent sont du plus bel effet. Tous les poissons méditerranéens habituels sont présents, et le plus coloré d’entre eux y foisonne : la girelle-paon.

Le spot de plongée le plus emblématique de l’île est le fameux Blue Hole : c’est un vrai régal que de se faufiler dans les étroites cheminées sous-marines qui conduisent les plongeurs au fond de ce trou bleu, avant la remontée finale.

Parmi les différents clubs de l’île, j’ai choisi le Scuba Kings Diving Centre, à Marsalforn (au nord de Gozo). Il est tenu par des anglais qui sont très pros et plongent dans de très bonnes conditions de sécurité. Autrement :

Liste des clubs de plongée maltais


LES TEMPLES MÉGALITHIQUES DE MALTE, PATRIMOINE DE L’HUMANITÉ

Ils sont au nombre de sept (dont deux pour Ggantija) et même si on ne raffole pas des vieilles pierres, il faut en visiter au moins un quand on séjourne à Malte.

Leur grande valeur est due à plusieurs raisons : notamment, celui de Ggantija (allez je vous aide : ça se prononce Dji gane tiya), vieux de 5.600 ans, est le plus ancien temple de la planète, et ceux de « Hagar Qin, Mnajdra et Tarxien sont des chefs-d’œuvre architecturaux uniques étant donné les ressources très limitées dont disposaient leurs constructeurs » (citation Unesco).

Les deux temples de Ggantija sont situés sur Gozo et les cinq autres sur Malte.

Pour les profanes qui, comme nous, ne savent pas trop lequel choisir, voici nos préférences, forcément subjectives :

Ggantija (Gozo) : c’est LE temple le plus ancien du monde. Quelques-unes de ses pierres dressées, hautes de six mètres, sont impressionnantes.

Mnajdra (Malte) : posé sur un promontoire d’où il domine la Grande Bleue, le site est superbe. Esthétiquement parlant, c’est sans doute le plus beau car le plus joliment et le plus « finement » décoré. A noter que la courte marche vallonnée pour s’y rendre (à peine dix minutes) s’avère presque éprouvante sous le bouillant soleil d’été.

Au rayon des inconvénients, il faut savoir que ces temples sont protégés contre l’érosion ce qui, il faut bien l’avouer, gâche un peu le plaisir. Par exemple, voici la photo de la plaquette publicitaire du temple de Mnajdra :

Et voici le même temple tel que nous l’avons visité :

Il n’empêche que la visite d’au moins une de ces merveilles préhistoriques est incontournable pour qui se rend à Malte.

  



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Dubaï

Le Pérou


 

LES MALDIVES


Au coeur de l’hiver, rien de tel qu’un petit voyage au soleil pour se remonter le moral : des Seychelles à Hawaï, les îles de rêve ne manquent pas. Ainsi, c’est non sans difficultés que notre choix a fini par se porter sur… les Maldives.

Le survol de ce tout petit pays est impressionnant : vues du ciel, ses 1200 îles recouvertes de sable blanc et de cocotiers tranchent avec le bleu profond de l’Océan Indien sur lequel elles sont posées.

Depuis Male, la capitale où atterrissent tous les avions (les autres îles étant trop petites pour accueillir un aéroport international), c’est par bateau ou par hydravion qu’on rejoint soit l’une des 200 îles habitées par la population, soit l’une des quelques dizaines d’îles-hôtel dénuées d’habitants.

En effet, si l’application de plus en plus stricte de la loi islamique, dans ce pays musulman, permet bien le contact entre les étrangers et les locaux, il n’en reste pas moins que sauf rare exception, les femmes ne peuvent par exemple pas porter le bikini à la vue des habitants.

C’est pourquoi nous avons décidé de passer une semaine sur l’une de ces îles-hôtels, Embudu, donc loin de la population hélas. Les dimensions de notre petite île sont dans la moyenne locale : elle mesure à peine quelques centaines de mètres de long…

Les Maldives sont les vestiges d’anciens volcans dont les cratères, en s’affaissant au fil du temps, ont été immergés puis colonisés par les coraux.

Embudu est si petite que le tour du propriétaire se fait en une quinzaine de minutes. L’île a beau être minuscule, il y a un nombre impressionnant de plages à tel point qu’on ne sait pas laquelle choisir.

Les trois-quarts des voyageurs qui viennent ici font de la plongée sous-marine, car la faune est variée et les fonds coralliens extrêmement riches.

Ce petit paradis îlien comporte toutefois un inconvénient, et pas le moindre : les changements climatiques actuels le menacent de disparition. En effet, la montée permanente du niveau des mers, combinée à l’absence d’altitude du pays (son point culminant naturel s’élève seulement à 2,30 mètres) pourraient bien provoquer son immersion à court terme.

C’est ainsi qu’en 2009, le président maldivien a organisé un conseil des ministres sous-marin, afin d’alerter l’opinion publique internationale sur le risque de disparition des  petits États insulaires dont font partie les Maldives.

Aujourd’hui, l’espoir repose notamment sur certaines études, selon lesquelles les récifs coralliens en bonne santé pourraient s’adapter aux changements climatiques, et entraîner dans leur mouvement les îles auxquelles ils sont accrochés…

Dans l’avion du retour, nous avons des images d’atolls ensoleillés plein la tête. Mais le survol de certaines zones montagneuses d’Asie nous remet vite les idées à l’endroit : en France, c’est bel et bien l’hiver qui nous attend…


INFOS PRATIQUES


HÉBERGEMENT

En termes d’hébergement, si les Maldives sont une destination globalement hors de prix, Embudu est l’une des îles-hôtels les plus accessibles de l’archipel : selon la saison, le petit bungalow pour deux est accessible à partir de 180 euros par nuit en pension complète  =>  Embudu Village


ACTIVITÉS

Le gros point fort d’Embudu est le gigantesque aquarium naturel qui l’entoure. L’île est bordée par un récif qui attire d’ailleurs tous les clubs de plongée des îles voisines. Notamment, son spot phare, le bien nommé  « jardin de corail », est une pure merveille.

Situé à quelques mètres du bord seulement, ce site est également accessible en snorkelling. Armé simplement d’un masque et d’un tuba, on peut y approcher de très près une faune extrêmement riche : poissons multicolores, murènes léopard, tortues, requins de récifs juvéniles voire adultes etc.

Les autres activités sont la pêche, le spa et les massages. Il y a en outre un petit terrain de sport.


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LA CROATIE

Nous avons passé deux semaines en famille dans l’une des destinations européennes en vogue : la Croatie. Et nous ne sommes pas les seuls à nous y être régalés puisque les 12 millions de touristes qui la visitent chaque année représentent quand même le triple de la population (4 millions d’habitants) ! L’été notamment, ce pays dix fois plus petit que la France est noir de monde.

Nous avons donc emprunté pour une fois les chemins touristiques les plus fréquentés et finalement, nous ne l’avons pas regretté.

Voici le sommaire de notre périple :

  • Les chutes de Plitvice, petite merveille de la nature nichée dans la Croatie intérieure.
  • La ville d’Omis, agréable station balnéaire méconnue qui s’est révélée l’un de nos coups de cœur.
  • Dubrovnik, la perle de l’Adriatique.
  • Vis, la plus authentique des petites îles croates.
  • Split, étonnante cité ouverte sur la mer, à la fois chargée d’histoire et tellement contemporaine.

Ce voyage sera l’occasion pour nous de rompre un peu avec nos habitudes de voyages : pour une fois, nous allons louer une voiture au lieu d’utiliser les moyens de transports locaux, nous allons également louer appartements et chambres en ville chez l’habitant plutôt que de dormir à la roots, et nous allons visiter quelques-uns des sites les plus touristiques du pays au lieu de sortir des sentiers battus !

→ Toutes les infos pratiques sont en fin d’article.


LES CHUTES DE PLITVICE


Après l’atterrissage à Split, nous prenons possession de notre voiture de location, une modeste Ford Fiesta. Nous comprimons comme nous pouvons nos quatre sacs à dos dans son petit coffre et partons aussitôt pour le village de Plitvice, situé à trois bonnes heures de route. Si le temps est beau sur la côte dalmate que nous quittons, il change radicalement quand nous traversons les montagnes, pour virer carrément à la bruine peu avant l’arrivée.

La route principale qui traverse le village est bordée de chaque côté par des dizaines de maisons transformées en chambres à louer : la proximité des fameux lacs et chutes de Plitvice a permis à la plupart des habitants de trouver, grâce au tourisme, des ressources financières importantes. Mais vu le nombre de maisons qui reçoivent des voyageurs, cela signifie aussi que demain, lorsque nous visiterons le site, nous serons loin d’être tout seuls… En attendant, les maisons d’ici sont toutes plus fleuries les unes que les autres et ça met un peu de couleurs dans la grisaille ambiante.

La nôtre est située tout au bout du village, un peu à l’écart. Tant mieux, cet isolement très relatif ne nous fera pas de mal.

Nous sommes accueillis par la propriétaire des lieux, Lidija, qui nous présente sa famille. Une fois nos affaires installées dans nos deux chambres doubles et pendant que Victor et Arthur s’amusent à une balançoire sous une bruine incessante, nous faisons connaissance avec Lidija. Nous discutons un peu du site naturel tout proche qui attire tant de visiteurs.

Mais la conversation bascule rapidement sur les guerres de Yougoslavie, et notamment celle qui s’est déroulée ici dans les années 90. Nous avons évidemment vérifié au préalable que ça ne la dérangeait pas d’en parler. Mais nous nous rendons finalement compte que cette femme, discrète et peu bavarde au premier abord, se laisse vite aller à un quasi monologue ô combien édifiant sur l’horreur que la population locale a vécu ici il n’y a pas si longtemps. Elle nous explique que le village a été rasé, dont la maison , reconstruite depuis, dans laquelle nous allons dormir ; que tout le monde ici a perdu un ou plusieurs membres de sa famille ou de ses amis ; que certains ont été amputés d’un membre (nous en croiserons en effet quelques-uns un peu partout dans le pays). Bref, l’horreur à deux pas de chez nous.

Mais heureusement, la vie a depuis longtemps repris ses droits, et les jeunes d’aujourd’hui n’ont pas vraiment connu cette époque tragique. Les villes et les villages ont été reconstruits petit à petit, et le tourisme est d’ailleurs l’un des atouts qui ont aidé le pays à se relever.

Après cette discussion douloureuse, c’est sur les conseils de Lidija que nous allons dîner dans le petit resto local situé juste en face de sa maison. Avant d’aller nous coucher, cette cuisine typique et copieuse nous aide à oublier le temps maussade qui nous harcèle depuis notre arrivée.

Le lendemain matin, nous nous levons tôt pour pénétrer dans l’enceinte du site dès l’ouverture ou presque. Car Lidija nous a bien prévenus que dès le milieu de la matinée, il y avait de longues files d’attente à l’entrée du parc. Et quand nous y arrivons en effet, ce n’est pas encore la grande foule. Pour nous défendre contre la pluie, nous avons acheté la veille des protections qui se situent à mi-chemin entre des espèces de K-Ways légers et des sacs poubelles contenant quelques trous pour passer la tête et les bras.

C’est donc ainsi accoutrés que nous pénétrons dans l’enceinte du Parc National des lacs de Plitvice, qui est classé par l’Unesco au patrimoine de l’humanité. Il est situé dans un joli cadre de montagnes verdoyantes.

La forêt qui recouvre ce relief tourmenté présente des trouées ça et là : ce sont les fameux lacs de Plitvice, de couleur vert émeraude (du moins par temps ensoleillé !).

Au nombre de seize, ils sont disposés en escaliers. Les chutes d’eau sont le moyen qu’a trouvé la nature pour que chaque lac, en débordant, alimente le suivant situé juste en dessous.

Le jour de notre visite, la nature en question ne se montre pas très clémente avec nous puisqu’elle nous accueille par un véritable déluge. Nous ne pouvons donc pas profiter pleinement de la beauté du site.

Pourtant, malgré la pluie, la balade est particulièrement agréable : on marche sur des passerelles en bois qui semblent posées sur l’eau, dans un cadre éclatant de verdure. Le paysage n’est pas très varié mais les chutes ne sont jamais identiques.

Après une demi-journée passée sous la pluie mais à marcher sur l’eau, nous quittons ce site en sachant que le soleil nous attend enfin sur la côte, dans la petite ville d’Omis, notre prochaine étape.


OMIS


Plitvice et Dubrovnik étant distantes de près de cinq cents kilomètres, nous avons prévu une halte entre les deux, à Omis. Située au sud de Split, cette petite ville séduit à la fois par sa situation, sa douceur de vivre et son arrière-pays.

Omis est nichée sur les flancs de la montagne qui borde la mer. Ainsi, où qu’on se trouve, on a presque toujours une belle vue dégagée. C’est le cas de l’appartement que nous avons loué, extrêmement bien situé.

La terrasse de notre appartement !

Il ne peut pas être mieux situé : à cinq minutes de la plage, à cinq minutes du centre-ville, et dans un endroit calme. Sans compter la vue imprenable depuis la terrasse. Le top !

La vue depuis la terrasse le soir…

… et le jour !

A proximité du centre, depuis la vieille ville, un petit escalier monte en direction de la montagne. Ses quelques dizaines de marches mènent à la citadelle vénitienne d’où, là encore, la vue vaut le détour.

Difficile de croire qu’il y a quelques siècles, à l’époque vénitienne, ce petit port paisible était un repaire de pirates.

Le lendemain, nous avons prévu de quitter un peu Omis et sa foule pour découvrir l’autre côté de la montagne. Là, dans le Parc Naturel du Biokovo, les amoureux de la nature trouvent leur compte.

Cet ensemble géologique de premier ordre est constitué de forêts, de grottes et de galeries. Y vit une faune exceptionnelle où les loups, les chamois et les aigles royaux se volent la vedette.

C’est dans cet environnement naturel que coule la Cetina, petite rivière tranquille sur laquelle nous allons faire du rafting.

A Omis, les agences pour faire du rafting ne manquent pas, il n’est donc pas difficile d’en trouver une. Le départ de la ville se fait en bus sur une route qui surplombe d’abord la mer avant de s’avancer dans la forêt. Une fois arrivés, on se rend compte que la Cetina ne présente aucune difficulté.

C’est pourquoi les descentes en raft se déroulent dans un cadre familial plutôt que sportif.

Parfois, la Cetina comporte de petits rapides qui secouent l’embarcation et en mouillent les occupants, ce qui pimente un peu la sortie. Mais dans l’ensemble, la rivière coule paisiblement dans ce site naturel de toute beauté.

De retour à Omis, nous prenons un dernier bain dans une eau relativement froide, comme souvent en Croatie, avant de mettre le cap le lendemain sur la fameuse Perle de l’Adriatique : Dubrovnik.


DUBROVNIK


Ce qui surprend d’emblée quand on se rend à Dubrovnik par la route qui longe la côte, c’est que la Croatie est littéralement coupée en deux par la Bosnie-Herzégovine. Cette dernière dispose en effet d’un petit accès incongru à la mer, long d’une dizaine de kilomètres, qui sépare la Croatie en deux parties bien distinctes. Le passage de la frontière est donc inévitable.

Bosnie-Herzégovine : la ville de Neum est cernée par les deux parties distinctes de la Croatie

Dans la pratique, ce léger contretemps n’est pas trop gênant car en effet, de nombreux croates passent par là tous les jours : certains d’entre eux travaillent d’un côté de la Bosnie-Herzégovine et habitent de l’autre, et font donc l’aller-retour quotidiennement. Le passage de la frontière est donc réputé ne pas poser de problème en général.

Pour les touristes que nous sommes, le passage est en effet rapide à l’aller : il n’y a que quelques voitures qui passent par là en même temps que nous et nous n’attendons même pas cinq minutes. Après un vague contrôle de nos passeports pour la forme, le douanier nous libère. Au retour quelques jours plus tard, ce sera encore plus expéditif : le simple fait de saluer le douanier dans sa propre langue (« Dobar dan ») semble l’énerver un peu car il n’a apparemment pas prévu de perdre son temps avec nous. Il nous fait vaguement signe de passer. Je ne me fais pas prier afin de ne pas l’énerver un peu plus et je m’éclipse rapidement, m’asseyant sur ma politesse habituelle. Tant pis, je gratifierai quelqu’un d’autre de l’habituel « Do videnja » (au revoir) que j’ai appris par cœur.

Après cette escapade, courte mais obligée, en dehors de l’Union Européenne, seuls soixante kilomètres en direction du sud nous séparent de Dubrovnik. Une fois arrivés, nous déposons nos affaires dans une petite maisonnette que nous louons à quelques kilomètres de la ville.

Quand nous l’avions louée sur le web, nous ne l’avions pas trouvée très chère. En arrivant, nous comprenons pourquoi : pour y accéder, il faut traverser une cité qui peut déranger. Pour notre part, nous ne regretterons pas notre choix car outre le prix plutôt bon marché, la vue sur l’entrée maritime de la ville est agréable depuis la terrasse ombragée et fleurie.

Nous passons notre première soirée à flâner dans les jolies ruelles de la vieille ville, dans lesquelles nous sommes surpris de rencontrer toutes les difficultés du monde pour trouver quatre malheureuses places dans un resto.

La vieille ville est très fréquentée et nous comprenons qu’il aurait mieux valu réserver un resto à l’avance.

Le lendemain, nous voulons avoir une vue d’ensemble de cette fameuse vieille ville. Pour ça, rien de tel que de prendre le téléphérique, car une fois arrivés là-haut, nous constatons que la Perle de l’Adriatique porte bien son surnom. La vue est impressionnante sur la ville fortifiée ainsi que sur la Grande Bleue qui s’étend à perte de vue en arrière-plan.

Le quadrillage des rues vues d’en haut fera dire à Victor : « on dirait une carte ! »

Une fois redescendus, nous arpentons à nouveau les rues, mais de jour cette fois.

Dubrovnik a bien du mérite de pouvoir étaler aujourd’hui encore ses richesses historiques, car elle fût sévèrement endommagée à deux reprises au cours de son histoire : par un tremblement de terre au 17e siècle, puis par la guerre à la fin du 20e..

.Bien évidemment, le tourisme de masse est de mise en ce site incontournable, surtout l’été. Pourtant, il fait bon déambuler dans ses ruelles chargées d’histoire.

Il existe plusieurs points de vues différents pour admirer Dubrovnik. Par exemple depuis la colline au sommet de laquelle on accède en téléphérique ou en voiture, comme nous l’avons fait dès notre arrivée. Mais on peut aussi faire le tour de la ville par ses fameux remparts. On la découvre alors sous un autre angle, toujours avec une vue sur la mer en arrière-plan, et sous un soleil de plomb l’été.

N’ayant pu réserver notre maisonnette que pour deux jours, nous déménageons le troisième jour pour prendre possession des deux chambres que nous avons louées chez l’habitant. Comme un peu partout depuis que nous sommes arrivés dans ce pays, la vue depuis le petit balcon vaut le détour.

Ceci est dû au fait qu’une bonne partie de la côte croate est constituée de collines qui plongent dans la mer. Les habitants n’ont donc eu d’autre choix que de construire leurs maisons à flancs de collines, d’où ils ont systématiquement une vue imprenable.

Puisque nous avons déjà visité la vieille ville de l’intérieur, nous décidons le lendemain de la découvrir sous un nouvel angle, plutôt original celui-là : depuis un canoë kayak.

Car c’est l’une des activités classiques ici : les loueurs de kayaks se font concurrence et on n’a donc que l’embarras du choix pour préparer cette petite découverte insolite de la ville.

Les formules sont souples : on peut louer des kayaks à l’heure ou à la demi-journée, ou encore choisir l’excursion de groupe à la journée.

Dans ce cas, on fait le tour de la petite île de Lokrum à la rame, où l’on pénètre dans des grottes dont l’eau est d’un vert intense.

Puis on rejoint la côte, où nous attend une plage agrémentée elle aussi d’une grotte, et où l’on alterne baignades et casse-croûte.

Et c’est au retour qu’on peut le mieux admirer les remparts depuis la Grande Bleue.

De retour sur terre, pendant que nous rendons les canoës, il n’échappe pas à l’œil déguisé de Victor et Arthur que le loueur de kayaks propose également des tours en jet ski ! Déjà, pendant que nous ramions – à tous les sens du terme – sur nos canoës, ils regardaient avec envie les jets skis filer à pleine vitesse non loin de nous. Bref, ce n’est pas tous les jours que nous sommes en vacances en Croatie, et Marie et moi finissons donc par accepter de louer un jet. Je les emmène à tour de rôle pour un quart-d’heure chacun, voir les remparts défiler à plus de 70 km/h.

C’est sur cette belle découverte de la ville depuis la mer que s’achève la première partie de notre voyage. Il est temps pour nous de regagner Split afin de rendre la voiture de location, puis surtout de prendre notre bateau pour les fameuses îles croates…


L’ÎLE DE VIS


Choisir une île croate parmi les 1.100 qui émergent de l’Adriatique est un moment agréable, car chacune d’entre elles rivalise d’efforts pour attirer les visiteurs. A l’heure de faire un choix, nous avons fini par jeter notre dévolu sur l’une des plus éloignées de la côte croate, ce qui en fait donc aussi l’une des moins fréquentées : Vis.

Cet éloignement n’explique pas tout puisque Vis a de toute manière toujours su cultiver sa discrétion. C’est ainsi que pendant la seconde guerre mondiale, le maréchal Tito échappa aux nazis en se cachant dans l’une des grottes de l’île.

Puis Vis devint une base militaire secrète, si bien que c’est seulement dans la deuxième moitié des années 1990, après l’indépendance de la Croatie, qu’elle fût enfin ouverte au tourisme. Depuis, ce dernier ne se développe que lentement, ce qui explique que Vis soit l’une des rares îles croates à avoir su garder toute son authenticité.

Le petit port de Komiza

Les 3.000 habitants sont répartis dans les deux villages de l’île : Vis à l’est, plus animé car il accueille les ferries, et Komiza à l’ouest, animé aussi mais un peu plus préservé. C’est là que nous avons séjourné.

Komiza


LE VILLAGE DE KOMIZA

Le bâtiment dans lequel est situé l’appartement que nous avons loué n’a vraiment rien d’attrayant : c’est un immeuble tout ce qu’il y a de plus basique style années 60, dans lequel s’agglutinent une bonne vingtaine d’appartements.

Dans un premier temps, nous regrettons presque de l’avoir réservé depuis la France car bien qu’étant en plein mois d’août, nous remarquons qu’il y a pas mal de panneaux « chambres à louer » aux balcons des maisons du village.

Mais finalement, notre petit appart’ sans prétention a plusieurs points forts : il est situé à moins de cinq minutes de la plage et autant du centre du village, il bénéficie d’une petite terrasse ombragée avec beaucoup de verdure, et son prix défie toute concurrence.

Le petit port de Komiza

C’est donc de là que nous allons rayonner sur Vis et l’île voisine de Bisevo pendant une bonne semaine. Les maisons de pierres qui bordent les petites ruelles peu fréquentées de Komiza rendent le village pittoresque.

Car le gros des touristes profite surtout des nombreux attraits du front de mer : bars, restaurants, marina, musée de la pêche (le seul de Croatie), et bien sûr plages et baignades…


LES PLAGES

Bien que constituées de galets et assez fréquentées, les plages de l’île sont très agréables. Voici nos préférées :

  • La plage de Kamenice – Elle est agrémentée d’un bar extérieur qui fait office de boîte de nuit ouverte sur la mer une fois le soleil couché. Mais de jour, elle est plutôt calme et du coup, elle devient vite notre plage préférée. Comme nous avons de la chance, il se trouve aussi que c’est la plus proche de notre appartement.

La plage de Kamenice

  • La plage de Stiniva – Au sud se situe la plage sans doute la plus connue de l’île : Stiniva. C’est aussi l’une des moins faciles d’accès, car on ne peut s’y rendre qu’en bateau, ou après une marche dans une descente assez raide au milieu des arbres et des rochers. Mais l’effort en vaut la peine, même si cette plage fermée par de petites falaises est très fréquentée en journée.

La plage de Stiniva

  • La plage de Lucica – Dans la partie sud de Komiza, quelques maisons anciennes sont posées sur la petite plage de Lucica, et affrontent tous les soirs les derniers rayons du soleil. Cette plage agréable est assez fréquentée par les locaux.

La plage de Lucica

  • Les criques – Entre deux plages, on peut nager dans de très agréables petites criques à peu près désertes. L’eau y est si transparente que la visibilité est excellente, ce qui rend presque incontournable la pratique du snorkeling.

Petite crique à proximité de la plage de Kamenice

  • Green Cave (la Grotte Verte) – Il ne s’agit pas d’une plage mais il faut bien la citer quelque part ! Cette petite grotte est accessible uniquement en bateau car elle s’ouvre sur la mer. Son plafond comporte un petit trou dans lequel s’engouffrent les rayons du soleil.

Ils terminent leur course en transperçant l’eau de la grotte jusqu’au fond. Les jeux de lumière sont du plus bel effet.

Selon la lumière, l’état de l’eau et l’heure de la journée, ces rayons subaquatiques sont censés paraître verts. Lors de notre venue, ils étaient franchement bleus.


PLONGER AVEC UN CHAMPION DU MONDE DE PLONGÉE !

Faire de la plongée sous-marine avec un champion du monde d’apnée, c’est ce que nous avons fait dans les eaux de Vis !

En effet, l’un des clubs de plongée de l’île, le B24 Diving Center, est tenu par un croate, Veljano Zanki, qui fût champion du monde d’apnée en 2012.

La première plongée se fait avec son collaborateur à six mètres pour tester Victor et Arthur, qui n’ont pas encore l’âge requis pour passer leurs diplômes.

Par souci de sécurité sans doute injustifié, je préfère quand même les accompagner.

Nous nous mettons à l’eau depuis la plage de Lucica, où est basé le club de Veljano, et nous découvrons les fonds des alentours. Si cette plongée n’offre rien d’exceptionnel, elle permet à notre guide de palanquée de jauger la capacité de Victor et Arthur à faire une deuxième plongée le lendemain à douze mètres de profondeur. La plongée s’avérant concluante, c’est par bateau que nous rejoignons 24 heures plus tard l’épave du Teti, un cargo coulé en 1930 : c’est ici que nous allons faire notre deuxième plongée. L’autre attraction de ce spot est le contexte très poissonneux dans lequel gît cette épave.

Mes deux petits plongeurs sont émerveillés à la fois par la découverte de leur première épave, par la multitude de poissons qui nous entourent tout au long de la plongée… et par le fait d’être encadrés par un champion du monde en chair et en os, à la fois modeste et très accessible. Tout au long de la plongée, Victor essaie de toucher ces innombrables poissons typiques de la Méditerranée (sars, serrans, girelles, oblades…) qui nous tournent autour. En vain bien sûr.


LES ENVIRONS DE VIS : LA GROTTE BLEUE DE BISEVO

L’une des curiosités naturelles de la région se situe sur l’îlot voisin de Bisevo : Blue Cave (la Grotte Bleue). Il est facile de s’y rendre depuis Komiza car les bateaux pour y aller sont nombreux.

Une fois arrivé, il faut acheter son billet numéroté puis attendre son tour. L’été, il y a beaucoup de monde mais le cadre de bord de mer est agréable pour patienter.

Blue Cave : le site de l’attente…

Au bout d’une heure, notre tour arrive enfin. Le trajet qu’on effectue à bord d’une petite barque à moteur ne dure lui que cinq minutes. Sur place, les barques qui sortent une par une sont aussitôt remplacées par celles qui rentrent. Pour pénétrer dans la grotte, il faut bien baisser la tête.

Puis au fur et à mesure qu’on progresse à l’intérieur, la forte pénombre qui y règne est chassée peu à peu par la lumière bleue et irréelle qui provient du fond sous-marin. Elle émane d’une entrée submergée par la mer, mais que la lumière réussit à traverser jusqu’à l’intérieur de la grotte, transmettant à cette dernière les couleurs de l’eau, qui tirent ici sur le bleu électrique.

Dans l’après-midi, la grotte finit par retrouver son calme quand elle n’est plus éclairée par le soleil, ce qui entraîne l’arrêt des visites jusqu’au lendemain. On ne peut pas s’y baigner, mais la plongée sous-marine y est autorisée (mais réglementée) hors saison.

L’ouverture submergée de la grotte, par laquelle pénètre la lumière


SPLIT


Notre séjour sur Vis sera écourté par la règle de prudence numéro un que nous respectons chaque fois que nous voyageons sur une île : afin de prévenir une éventuelle dégradation de l’état de la mer qui pourrait interrompre les liaisons maritimes, et donc nous faire rater l’avion du retour vers la France, nous quittons l’île deux jours plus tôt, par sécurité.

Le côté positif, c’est que cela va nous permettre de visiter la belle ville de Split pendant ces deux jours. La grande cité dalmate est un délicieux mélange de vestiges antiques et de palais vénitiens, dans l’ambiance décontractée d’une grande station balnéaire.


LES SITES HISTORIQUES

Les vestiges du palais de l’empereur romain Dioclétien occupent la partie la plus étonnante de la ville.

Au Moyen-Âge, les habitants trouvèrent refuge dans ce gigantesque palais. C’est donc là, à l’intérieur de ce fabuleux vestige antique à ciel ouvert qu’ils construisirent leurs maisons. Ainsi, on compte aujourd’hui de nombreuses habitations qui ont pour cloison… le mur du palais d’un empereur romain !

Dans l’enceinte du palais est située la cathédrale Saint-Domnius, l’un des principaux trésors historiques de la ville. La montée en haut du Campanile permet d’avoir une très belle vue.

La petite place située aux pieds du campanile est l’un des sites les plus fréquentés de la ville.

L’histoire de Split a également été marquée par la période de domination vénitienne, qui assura à la ville une certaine prospérité économique. De cette époque, l’un des plus beaux vestiges parvenus jusqu’à nous est sans doute la place de la République, qui fût construite afin d’imiter la place Saint-Marc de Venise.


LE MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE

Le musée archéologique de la ville décrit l’histoire de la Croatie depuis l’Antiquité. Il comporte quelques pièces rares d’une grande valeur.

Sarcophages antiques :

Mosaïque et stèle antiques :

    


L’HISTOIRE A TRAVERS… LE FOOT !

Dès la sortie du musée archéologique, c’est sans transition que nous emmenons nos fils visiter le stade de foot du Hajduk Split, l’équipe phare de la ville et, avec le Dinamo Zagreb, du pays.

Depuis deux semaines que nous visitons la Croatie, nous avons vu des dizaines de murs taggés par le logo du club. Dans la région bien sûr, mais aussi bien plus au sud, ou encore sur l’île de Vis. On ressent assez nettement l’importance que revêt ce club dans le pays.

Pour commencer notre visite du stade, la petite plaque apposée à l’entrée n’échappe pas aux français que nous sommes : elle commémore l’incroyable record du monde du 4 x 100 mètres battu ici même en 1990, au nez et à la barbe des géants américains, par une équipe tricolore restée dans les annales du sport français.

Puis au fil de la visite de l’intérieur du stade, c’est un peu l’histoire de la Croatie que nous raconte le guide à travers celle du club. Par exemple pour l’anecdote, à l’issue de la finale de l’ultime édition de la coupe de Yougoslavie (encore unifiée) avant les guerres qui entraînèrent la disparition du pays, coupe remportée en 1991 par les croates du Hajduk Split aux dépens de leur ennemi juré serbe de l’Étoile Rouge de Belgrade, les Splitois ne rendirent jamais le trophée comme ils auraient dû le faire. Une fierté pour eux aujourd’hui que la possession de cette coupe (en bas et au centre de la photo ci-dessous).

Mais surtout, ce stade est l’antre du plus ancien groupe de supporters d’Europe : « Torcida Split ». Ses membres ultra-nationalistes ont été parmi les premiers, au début des années 1990, à s’engager dans l’armée croate en vue de l’indépendance du pays. Ceux qui en sont revenus vivants et entiers quelques années plus tard se sont remis ensuite à fréquenter activement les travées de ce stade, qu’ils rendent bouillant les soirs de grands matches.


Zagreb – Belgrade : le match du chaos annonciateur de la guerre (1990)


C’est dans cette belle ville de Split que nous terminons notre périple en Croatie où en quinze jours, nous n’aurons finalement rencontré qu’un seul jour de mauvais temps : le premier, à Plitvice.

Split :


  • Résumé vidéo (2 mn)…

 


INFOS PRATIQUES


TRANSPORTS

Nous n’avons pris que trois moyens de transports différents : le bus à Dubrovnik, le bateau pour les trajets vers les îles et la voiture de location le reste du temps.

  • Voiture de location – Nous avons loué notre petite voiture à l’aéroport de Split chez Car Hire Labs, et nous l’avons rendue à leurs bureaux du centre-ville, sur le port, où il ne nous restait donc plus qu’à prendre le bateau. Nous avions réservé un peu tard depuis la France et les prix avaient augmenté : nous avons payé 350 euros pour une semaine.

Attention : les loueurs demandent toujours si on a prévu d’aller à l’étranger avec la voiture (en général, Bosnie-Herzégovine et Montenegro). Si oui, ils font payer une taxe transfrontalière injustifiée (à l’exception du bref et classique passage de la frontière bosniaque au niveau de Neum, sur le trajet Split – Dubrovnik : sur cette courte portion, la taxe n’est pas obligatoire). Le tarif de cette taxe varie fortement d’une agence à l’autre. Il faut éviter de la payer et simplement vérifier avant de signer que le pays à visiter figure bien sur la carte verte d’assurance (sans être barré).

  • Le bus – Nous ne l’avons pris qu’à Dubrovnik et nous le recommandons fortement pour cette ville, car il est difficile de circuler et encore plus de se garer dans la vieille ville, à l’exception du parking onéreux de la Porte Pile. Le bus est la meilleure solution alternative : à peu près toutes les lignes passent par la Porte Pile et il y a en général un bus toutes les 10 à 20 minutes. Vous pouvez consulter ici tous les horaires de bus croates.
  • Le bateau : liaisons entre Split et les îles – Le port de Split est très actif et les îles sont nombreuses ainsi que les bateaux qui les desservent. Il est donc possible et même facile, même en haute saison, d’acheter ses billets sur place juste avant le départ du bateau, sur l’embarcadère. C’est ce que nous avons fait en plein mois d’août. Pour plus d’infos :

     → Si on fait la traversée en catamaran avec la compagnie Jadrolinija – Gat Sv. Duje bb, Split. +385.21.33.83.33 (ou 04 ou 05 à la fin). ag.split@jadrolinija.hr

     → Si on fait la traversée en ferry, il est impossible de réserver à l’avance. Compagnie Kriloget – Adresse : Kapetan Luka Kiosk – Gat Sv. Petra, ferry port, Split. +385.21.64.54.76

Liste des compagnies maritimes effectuant la traversée entre le continent et les îles : Croatia Ferries

Split – La flotte de la Jadrolinija en pleine activité.


PASSAGE DE LA FRONTIÈRE BOSNIAQUE SUR LE TRAJET SPLIT – DUBROVNIK

La côte croate est interrompue sur dix kilomètres par la Bosnie-Herzégovine. Ainsi, pour aller par exemple de Split à Dubrovnik, le passage de cette frontière est obligatoire.

Nous sommes donc passés par cette douane à deux reprises et tout s’est déroulé sans problème, exactement comme tout le monde nous l’avait dit : cinq minutes de queue à l’aller avec un bref contrôle de nos passeports, et cinq secondes seulement au retour, le temps de dire « Dobar dan » (« bonjour ») au douanier, que notre politesse a eu l’air d’énerver et qui nous a immédiatement fait signe de rouler.

Courte escapade en Bosnie-Herzégovine

Comme indiqué plus haut, il faut noter qu’avec une voiture de location, on doit souscrire une assurance supplémentaire (peu onéreuse) au moment de la réservation si l’on compte sortir du pays avec le véhicule loué (Bosnie-Herzégovine, Montenegro…). Cette assurance n’est toutefois pas obligatoire si l’on passe la frontière avec la Bosnie-Herzégovine au niveau de Neum comme nous l’avons fait, pour effectuer simplement les quelques kilomètres hors Croatie qu’il y a à cet endroit-là.


CHUTES DE PLITVICE

→ Hébergement à Rastovaca (Plitvice) – Chambres chez l’habitant : House Luketic – Rastovača 32/1, 53231 Rastovača.

Elles sont situées à 1,6 km des chutes de Plitvice, au bout d’une longue rue des deux côtés de laquelle toutes les maisons louent des chambres ! Le cadre est verdoyant, calme et reposant. Bon accueil de la propriétaire, qui nous a raconté l’histoire glaçante de ce village et de cette maison, détruits pendant la guerre dans les années 1990. Prix : 45 euros/nuit la chambre double.

→ Restaurant – Délicieux resto local (en fait cuisine familiale) situé juste en face, Chez Sasa. Il fait aussi chambres d’hôtes.

→ Chutes de Plitvice : bon à savoir – En haute saison, il faut si possible arriver aux guichets dès l’ouverture car il y a alors très peu de monde. Après, ça se gâte ! Ainsi, en milieu de matinée, la file d’attente pour acheter les billets d’entrée mesure déjà plusieurs dizaines de mètres de long.


OMIS

→ Hébergement – Appartement Micmac – Fra Stjepana Vrlića 28, Omiš.

Cet appartement est une tuerie. Grand, design, fonctionnel et bien situé (à 3 minutes de la plage et 5 minutes du centre-ville), propriétaires accueillants, avec en prime un gros point fort : la vue depuis la petite terrasse.

La vue depuis la terrasse

Le prix : 70 euros/nuit

Nous avons loué cet appartement quelques jours après sa mise en location. Il était donc à un prix défiant toute concurrence. Depuis, au vu de la forte demande dont il fait l’objet, il semblerait que le prix augmente régulièrement et en plus, il faut le réserver très longtemps à l’avance. Mais il en vaut tellement la peine (ça vaut ce que ça vaut mais il est noté 9,9 / 10 sur Booking pour 70 clients ayant voté).

La vue depuis la terrasse


DUBROVNIK

→ Hébergements

  • Chez Nikola : Nova Mokosika, Dubrovacko – Neretvanska Zupanija 20236 (Ulica Marina Knezevica). +385 97 6766 098

Points forts : petite maisonnette (une chambre, et un canapé-lit dans le séjour) avec terrasse verdoyante et belle vue. Tarif attractif.

Points faibles : situé à 20 minutes en bus de Dubrovnik, sur les hauteurs d’une cité qui ne conviendra pas à tout le monde. Nous n’avons pas de préjugés et nous n’avons rencontré aucun problème, mais cet environnement peut surprendre.

Prix : 77 euros/nuit

  • Appartement Tarik Panorama : Majkovska 1, 20000 Dubrovnik. +385 9152 88 326. Maison entièrement dédiée à la location de chambres, située à Dubrovnik mais à plus de 20 minutes à pied du centre, avec des côtes à monter et sous le soleil. Belle vue sur l’entrée du port depuis le balcon.

Le prix : à partir de 54 euros la chambre double (nous avons payé 60 euros en plein mois d’août).

La vue depuis le petit balcon-terrasse de Tarik Panorama

Le balcon-terrasse

→ Kayak à Dubrovnik – Les loueurs de kayaks sont regroupés sous l’ancien fort, au pied de la forteresse nord de la vieille ville. Nous sommes passés par Adventure Dalmatia/Sea Kayaking Dubrovnik, qui propose également d’autres activités (scooter des mers, que nous avons également testé, etc.)

Bon à savoir – Ça va sembler un peu naïf mais croyez-moi, les kayaks bleus sont beaucoup plus lourds que les kayaks rouges, oranges ou jaunes : on se fatigue à ramer et on avance sensiblement moins vite que tout le monde ! A éviter.


L’ÎLE DE VIS

→ Hébergement – Appartement Andy – Matije Gupca 26, 21485, Komiža, Vis. +385 9921 48 212

Petit appartement de 35 m2 en rez-de-chaussée dans un immeuble pas vraiment glamour, intérieur un peu vieillot (mais on n’a fait qu’y manger et y dormir), mais dans l’ensemble très correct.

  • Points forts : situé à 5 minutes à pied de la jolie petite plage (de galets) de Kamenice, ainsi que du centre du village de Komiza. Terrasse ombragée.
  • Prix : 60 euros/nuit.

Bon à savoir – A Komiza, il est possible de louer directement un hébergement sur place puisque lorsque nous sommes arrivés dans ce village en plein mois d’août, nous avons vu pas mal de panneaux « chambres à louer » sur les maisons.

 

→ Club de plongée – Le B24 Diving Center est le club de plongée tenu par un enfant du pays devenu en 2012 champion du monde d’apnée : Veljano Zanki. Il est situé à la sortie du village de Komiza, sur la petite plage de Lucica.

Le matériel est récent donc en parfait état, du bateau aux blocs de plongée en passant par les combis etc.

Le prix : 30 euros la plongée, puis tarifs dégressifs jusqu’à 12 plongées.

Vidéo : les exploits de Veljano Zanki (-107 mètres en apnée !)

 

→ Blue Cave, la grotte bleue de Bisevo – Le départ pour l’îlot de Bisevo se fait depuis le port de Komiza, où il est facile de trouver des billets à acheter.

Bon à savoir : c’est entre 10h00 et 12h00 environ que la lumière est la plus belle dans la grotte. Du coup, il y a plus de monde et quelques dizaines de minutes d’attente l’été. Si on veut réduire l’attente, il faut venir plus tôt mais la lumière sera moins belle.

Le prix : 70 kunas par personne (moins de 10 euros) et 35 kunas de 6 à 12 ans.

 


SPLIT

→ Hébergement – Chambres à louer Private accomodation Raspudic – Tolstojeva 33, 21000 Split. +385 922 77 4291

Appartement transformé en chambres à louer, situé à 15 minutes à pied du port. Un concierge efficace est dans l’appartement 24/24 pour répondre à toutes les questions, et donner toutes les bonnes adresses.

Le prix : 46 euros/nuit la chambre double.


Le site de l’office de tourisme de Croatie : croatia.hr

A lire aussi :

Dubaï

 

Malte


 

COUP DE CŒUR : LE NICARAGUA

Le Nicaragua fait partie de ces rares pays qui reçoivent encore très peu de visiteurs, et on se demande bien pourquoi (N.B. nous y étions quelques mois avant les manifestations du printemps 2018, dont certaines furent à la fois violentes et violemment réprimées).

En effet, bordé par l’océan d’un côté et la mer des Caraïbes de l’autre, il regorge de sites superbes et il y en a pour tous les goûts : des volcans à couper le souffle, de jolies villes coloniales ainsi que des petits villages perdus, sans oublier des îles paradisiaques dans les Caraïbes… Petit tour d’horizon.

 


LES VOLCANS

La colonne vertébrale du Nicaragua est constituée d’une grosse vingtaine de volcans, dont un tiers sont très actifs.

Outre les incontournables randonnées à flanc de volcan, quelques activités insolites sont accessibles aux voyageurs de passage, comme la plongée bouteille dans le cratère de la Laguna de Apoyo, au milieu des fumerolles sous-marines.

 

Laguna de Apoyo

Nous sommes partis à l’assaut de trois de ces volcans.

Le Telica : nous en avons fait l’ascension, il est accessible depuis la jolie ville de Leon.

Le Masaya : il est, avec le Telica, l’un des deux seuls volcans du Nicaragua, et l’un des très rares dans le monde, au fond desquels on peut apercevoir un lac de lave bouillonnante quand les conditions le permettent.

Enfin, le Cerro Negro : nous avons testé en famille une activité grisante autant qu’insolite : la luge sur les pentes de ce volcan actif.


LE TELICA

C’est après avoir roulé un bon moment depuis Leon sur une piste très abîmée que notre 4×4 nous dépose enfin aux pieds du Telica. De là, il faut compter une heure et demie d’ascension à pied pour rallier le sommet. La montée est facile, même si le sol est très pierreux.

Bizarrement, le premier réflexe une fois là-haut consiste à se laisser attirer irrésistiblement par le rebord du cratère fumant, pour essayer d’en apercevoir le fond. Vainement pour nous, puisque l’épaisse fumée qui en jaillit en permanence ne permet pas une visibilité supérieure à deux ou trois mètres.

Si nos rêves d’apercevoir la lave s’évanouissent instantanément, nous n’allons pourtant pas être déçus. Car c’est une superbe randonnée qui nous attend tout autour du volcan jusqu’au coucher du soleil.

Seuls deux autres petits groupes de randonneurs se trouvent là-haut en même temps que nous. Mais au moment d’admirer les derniers rayons du soleil sur les parois du cratère, ils ont disparu de notre vue. Nous éprouvons donc une délicieuse sensation d’assister seuls à cette espèce de matin du monde.

Quand il faut se résoudre à quitter les lieux faute de lumière, c’est dans la nuit noire mais éclairés par nos frontales que nous attaquons la descente au milieu des roches instables.


LE MASAYA

Ce vaste et spectaculaire volcan compte plusieurs cratères, dont le fameux Cráter de Santiago.

Pour mieux comprendre à quel point ce site est impressionnant, il faut remonter le temps : au XVIe siècle en effet, lorsque les conquistadors et les missionnaires espagnols découvrirent les lieux, ils furent horrifiés par ce cratère béant qui crachait sa lave, rougeoyante mais chauffée à blanc.

A tel point qu’ils se persuadèrent d’avoir découvert… la porte d’entrée de l’enfer ! Ils « baptisèrent » donc les lieux La Boca del Infierno (la bouche de l’enfer). Mais pour eux, cela signifiait aussi que le démon était tout proche, c’est pourquoi ils firent ériger au sommet du volcan une grande croix, encore visible aujourd’hui, censée exorciser les lieux.

La Boca del Infierno
La bouche de l’enfer

Ces croyances d’un autre temps peuvent prêter à sourire, mais il faut reconnaître que les lieux ont conservé toute leur magie et que cinq cents ans plus tard, ils restent époustouflants.

Postés derrière une frêle barrière, contre laquelle il ne faut s’appuyer que si on envisage d’aller voir de plus près ce fameux démon, c’est quasiment à la verticale qu’on domine cette bouche de l’enfer. C’est un moment qu’il est impossible d’oublier.


LE CERRO NEGRO

Au Nicaragua, l’une des activités les plus courues est le surf, pour lequel les spots ne manquent pas sur la côte Pacifique. Nous n’y avons pas goûté, mais nous avons quand même pratiqué la glisse, et quelle glisse : la luge sur les pentes d’un volcan actif !

La luge a flancs de volcan

Parmi les volcans qui pullulent autour de la ville coloniale de Leon, le Cerro Negro. Ce superbe cratère est d’un noir d’encre car il est entièrement recouvert de cendres et de roches volcaniques.

C’est quand le 4×4 se gare aux pieds du volcan qu’on comprend ce qui nous attend : son cône majestueux nous domine de si haut que la rando pour rejoindre son sommet ne s’annonce pas de tout repos, a fortiori sous un soleil de plomb. Mais au fil de la montée, la vue s’avère magnifique. Nous prenons le temps d’admirer le paysage qui vaut vraiment le détour et mérite une rando à part entière.

Vient ensuite l’heure de la descente en « luge » : on s’assied sur une planche de bois d’un peu plus d’un mètre de long pour une quarantaine de centimètres de large ; puis on s’agrippe les mains à une corde en guise de rênes (en réalité, c’est en posant l’un des deux pieds au sol qu’on se dirige vaguement vers la droite ou la gauche) ; et enfin, on se lance.

Les habitués atteignent la vitesse de 80 km/h. Les débutants comme nous vont un peu moins vite, mais il faut quand même dire qu’une fois lancés, il est très difficile de ralentir. Les sensations sont top, à la fois grâce à la vitesse et au site d’exception qu’on dévale.

Pour ma part, arrivé en bas, impossible de m’arrêter : la petite bosse sur laquelle tout le monde s’immobilise se transforme pour moi en tremplin vu la vitesse à laquelle j’arrive, et je m’envole avant de faire un salto involontaire mais heureusement indolore. Dans le choc toutefois, ma planche se casse (du moins l’attache des rênes) et tous ceux qui sont autour de moi sont hilares.

Au final, il faut une grosse heure de montée pour une petite minute de descente. On n’a donc pas trop le temps d’en profiter mais c’est tellement fun qu’on n’a qu’une envie, c’est d’y retourner.

 


LES VILLES COLONIALES

Les deux anciennes capitales du Nicaragua, détrônées au fil du temps par Managua, sont considérées comme les deux plus belles villes du pays : Granada et León.


GRANADA

Il s’agit d’une belle ville à dimension humaine, où nous n’avons jamais ressenti le poids de ses 250.000 habitants. Son coeur historique est constitué d’une jolie place, qui compte une cathédrale entourée d’imposants bâtiments coloniaux.

Aux alentours, les ruelles sont toutes plus colorées les unes que les autres.

Nous avions lu un peu partout que l’été, la ville était prise d’assaut par les touristes mais nous n’en avons croisé que très peu, bien qu’étant déjà mi-juillet.

A seulement cinq minutes de marche du centre historique, nous avons la surprise de découvrir un quartier à la fois pauvre et très fréquenté. Là, nous sommes les seuls étrangers et plusieurs personnes me font signe en arrivant que je risque de me faire voler mon appareil photo. Je ne me sens pourtant pas spécialement en insécurité mais dans le doute, je range mon matériel.

Nous nous retrouvons alors dans un marché où mon matériel photo aurait en effet juré avec la pauvreté ambiante. Nous le traversons désabusés, au vu de l’important contraste qui sévit entre ce quartier pauvre et le centre prospère tout proche à l’écart duquel il est situé.


LEON

Bien que Leon compte deux fois moins d’habitants que Granada, elle nous paraît plus grande et bien plus animée : Granada est belle mais froide, alors que Leon semble un peu moins jolie mais beaucoup plus chaleureuse.

LA VILLE

Son principal attrait réside dans sa fameuse cathédrale blanche, qui change radicalement de Granada la multicolore.

Le clou du spectacle consiste à monter jusqu’aux toits, où l’on peut se balader pour admirer le paysage. De là-haut, la vue sur les ruelles de la ville, qui est cernée par les volcans, vaut le détour.

Bon, Leon n’est quand même pas toute blanche, seule sa cathédrale a cette particularité. Ailleurs, on retrouve les églises colorées typiques des villes coloniales.

Outre son patrimoine historique et sa vie animée, Leon est également le point de départ idéal de nombreuses excursions : d’une part, vers l’océan Pacifique situé à quelques kilomètres, dont les vagues attirent les surfers du monde entier ; d’autre part, vers la chaîne de volcans voisine, qui constitue l’épine dorsale du pays. D’autres excursions sont possibles, comme celle vers Somoto où l’on peut faire du canyoning dans un joli décor naturel.


LE CANYONING

Grâce au Lazybones Hotel (voir les infos pratiques plus bas), nous avons trouvé la seule personne qui propose le package à la journée : aller / retour pour Somoto en mini-bus et journée canyoning sur place, déjeuner compris.

Canyoning à Somoto

Pour les habitués du canyoning, cette sortie n’a rien d’exceptionnel, à part un saut de vingt mètres (que nous n’avons pas testé).

Pour ceux qui, comme nous, souhaitent pratiquer en famille une activité de plein air, c’est l’option parfaite. On est en pleine nature et le canyon, situé à la frontière du Honduras, est joli. Et bien sûr, il y a de quoi s’amuser dans l’eau, que ce soit en se laissant porter par les courants ou en sautant des rochers (de trois à dix mètres).

 


LES PETITS VILLAGES ISOLÉS

Inutile de dire que les petits villages reculés ne manquent pas au Nicaragua. Qu’ils soient accrochés aux pieds des volcans, perdus dans la jungle ou posés face à l’océan, il fait toujours bon s’y arrêter.

Nous avons été marqués par trois de ces endroits dépaysants :

  • le village d’El Castillo, dont les cases sur pilotis dominent la rivière San Juan qui serpente dans la jungle ;
  • la délicieuse petite île lacustre de San Fernando, dans l’archipel de Solentiname.
  • Dans les deux cas, pour s’y rendre, il faut prendre un bateau depuis un autre village reculé, San Carlos.

SAN CARLOS

Si l’on cherche le dépaysement, El Castillo est la destination idéale. Mais s’y rendre se mérite, et la petite ville de San Carlos, située sur l’embouchure de la rivière San Juan et du lac Cocibolca, est un passage obligé. Après six heures de route dans un bus bondé au-delà de l’imaginable (lire Nicaragua pratique : voyager en bus), nous ne sommes pas fâchés d’arriver à San Carlos.

San Carlos

Il s’agit d’un petit port de pêcheurs. Il constitue la dernière étape avant de s’aventurer sur le San Juan, rivière typiquement latino-américaine avec sa couleur marronnasse et qui, en serpentant à travers la jungle, fait office de frontière avec le Costa Rica.

Elle relie le lac Cocibolca (appelé par les occidentaux lac Nicaragua) à la mer des Caraïbes, ce qui explique que divers poissons, dont des requins bouledogues, la remontent jusqu’au lac où ils se sont familiarisés à l’eau douce avec le temps.

San Carlos, retour de pêche

San Carlos compte aussi un joli petit marché local où il fait bon se promener, discuter… et consommer.

Car les fruits et légumes qu’on y trouve ne sont pas vraiment les mêmes qu’en France : les avocats sont gros comme nos aubergines et leur chair est si fondante qu’elle en aurait presque la texture du guacamole ; les ananas sont tellement juteux et sucrés que même Victor, qui habituellement déteste ça, nous dira après en avoir pris et repris jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus, que c’était le meilleur fruit qu’il avait mangé de toute sa vie !

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EL CASTILLO

Mais si nous sommes venus à San Carlos, c’est pour rejoindre notre objectif : El Castillo, la jungle avoisinante et les caïmans. Nous prenons donc une lancha, ce bateau rapide très effilé qui mesure une bonne quinzaine de mètres de long sur deux mètres de large à peine. Après une heure quarante de navigation au beau milieu de la jungle, à la lisière de laquelle on aperçoit régulièrement de petites communautés dans leur village, nous arrivons enfin à El Castillo.

El Castillo

La première chose qu’on remarque une fois à terre, c’est l’absence de routes et de voitures. Les ruelles sont étroites car elles ne sont utilisées que par les piétons, les charrettes et quelques animaux. Les cases, juchées sur pilotis, ont un certain charme malgré leur dénuement total.

Nous remarquons vite que les habitants sont beaucoup plus souriants et accueillants que tous ceux que nous avons rencontrés jusque-là, ce qui se vérifiera d’ailleurs jusqu’à la fin de notre séjour : comme souvent, c’est dans les endroits les plus reculés qu’on rencontre les gens les plus ouverts.


A la rencontre des caïmans

Nous avons un objectif principal à El Castillo : une sortie nocturne en barque sur la rivière, afin d’approcher les caïmans.

Le petit hôtel dans lequel nous sommes descendus est un peu cher. Ce n’était pas notre premier choix mais celui que nous convoitions ne dispose plus que de trois lits, or, nous sommes quatre. Toutefois, cette petite déception va vite s’avérer une aubaine. Car les deux soeurs qui tiennent l’autre hôtel vers lequel nous nous dirigeons finalement, sont d’une gentillesse rare et ont le sourire éternellement vissé aux lèvres. Ce sont elles qui vont nous dégoter un guide pour notre petite balade nocturne.

Le principe est simple : on monte à bord d’une toute petite barque armés d’une simple frontale, puis on part dans la nuit noire et on s’en remet totalement au guide. Ce dernier éclaire la rive pour repérer les reptiles.

De temps à autre, on accoste et le guide met le pied à terre, pas du tout impressionné par la perspective de se retrouver face à un caïman. Ainsi, il attrape successivement deux basiliques (ce petit reptile très vert qui semble courir sur l’eau), un iguane et un caïman juvénile qui frise quand même le mètre de long. Victor et Arthur les caressent et les prennent dans leurs mains, ils sont aux anges.

Iguane

 

Caïman juvénile

A quelques brasses de la barque, nous observerons deux caïmans adultes, dont seule une paire d’yeux brillants émerge sournoisement de l’eau noire.

Victor et Arthur sont si émerveillés par cette sortie nocturne dans l’habitat naturel des caïmans qu’ils en ont eux aussi l’oeil qui brille, mais de bonheur.

Retour à El Castillo

 


Le château

Le lendemain, nous visitons le château qui domine le village. Ses heures de gloire datent de l’époque où l’amiral Nelson, au prix d’une bataille acharnée, réussit à forcer le passage pour rallier le lac Cocibolca depuis la mer des Caraïbes, et traverser ainsi l’Amérique d’est en ouest.


La fabrique de chocolat

Nous visitons également la petite fabrique de chocolat, qui fait la fierté des habitants du village.

Là, l’employé de la fabrique qui nous guide nous explique toutes les étapes de la transformation de la fève de cacao en chocolat. A chaque étape, il nous fait sentir et goûter le cacao transformé. Classique mais toujours aussi intéressant.

Nous repartirons bien sûr avec nos petits ballotins de chocolats qui, il faut bien l’avouer, ne survivont pas jusqu’à notre retour en France…


SAN FERNANDO (SOLENTINAME)

Le petit archipel lacustre de Solentiname, qui compte quelques trente-six îles, est resté dans les mémoires des Nicas comme l’un des haut-lieux de la résistance à la dictature de Somoza. Tout comme El Castillo, il est accessible en bateau depuis San Carlos.

L’atmosphère qui y règne aujourd’hui est tout autre qu’à cette époque agitée : en retrait du reste du monde, ces petites îles 100% nature respirent le calme et la sérénité. Sur celle de San Fernando, nous sommes vite conquis par la douceur de vivre qui remplit les lieux.

Il n’y a pas grand-chose à faire sur San Fernando. Ou plutôt si : savourer le temps qui passe en admirant avec sérénité les paysages.

On peut aussi faire le tour de l’île en deux heures sur un sentier étroit, au milieu des cris exotiques des innombrables espèces d’oiseaux qui nichent dans ce petit archipel.

Et pour finir, il ne faut pas rater la Casa Taller, en face de l’embarcadère. Il s’agit d’une petite galerie où sont exposées les œuvres des artistes locaux : on peut y admirer et y acheter des toiles et des sculptures colorées, ainsi que divers petits objets issus de l’artisanat local.

 


CARAÏBES : LES CORN ISLANDS

Les deux bandes bleues du drapeau du Nicaragua représentent les deux mers qui bordent le pays de part et d’autre : l’Océan Pacifique à l’ouest et la Mer des Caraïbes à l’est. C’est dans cette dernière que nous nous sommes rendus pour alterner farniente et plongée, précisément dans les délicieuses îles du Maïs : les Corn Islands.


Little Corn ou Big Corn ?

C’est pour sa réputation de calme (absence de routes et de voitures) que nous avons choisi Little Corn, longue de deux kilomètres, plutôt que sa voisine Big Corn, quatre fois plus grande. Et les grands cris « Welcome to Paradise » avec lesquels les Rastas locaux nous accueillent lorsque notre petit bateau accoste après une heure de traversée très agitée, ne nous font pas regretter notre choix.

L’île est traversée par quelques chemins sinueux, en dur ou en terre, qui nous permettent de rejoindre en trois quarts-d’heure les plus belles plages de l’île situées tout au nord, à l’exact opposé des cases dans lesquelles nous sommes logés.

Ces chemins passent notamment par le stade de base-ball, le sport national du Nicaragua, où un match a lieu chaque week-end. Mais ces sentiers passent aussi par des forêts qui regorgent de fruits et légumes sauvages : des avocatiers de vingt bons mètres de haut aux branches desquels sont suspendus des centaines d’avocats énormes ; mais aussi des ananas, des mangues, des noix de coco à profusion etc. Un pur régal.


Plongée et snorkeling

Non seulement ces plages du nord sont les plus préservées et les plus belles de l’île, mais ce sont aussi les plus favorables au snorkeling.

Un gros barracuda et une magnifique raie aigle, c’est-à-dire toute noire à pois blancs et longue de deux bons mètres, voilà ce que nous avons pu voir lors de nos quinze premières minutes de snorkeling, dans un mètre cinquante d’eau seulement et à trois ou quatre mètres de nous à peine.

En plongée bouteille, nous pourrons observer les poissons multicolores habituels sous ces latitudes et à chaque plongée, nous approcherons de très près un ou deux requins nourrices de la taille d’un homme.

Ils ne sont pas farouches et accompagnent souvent les plongeurs, venant même régulièrement au contact.

En cette saison des pluies, les conditions ne nous permettent hélas pas de faire autant de snorkeling que nous voudrions, notamment avec une journée entière de tempête et de trombes d’eau. C’est dommage car les plages du nord de l’île offrent à tous les amateurs de fonds marins un excellent spot de snorkeling. Mais seulement par temps calme…

Un matin, en jouant au frisbee dans l’eau, un petit requin viendra nager parmi nous quelques instants. Nous nous précipitons sur nos palmes, masques et tubas afin de pouvoir l’observer mais c’est trop tard : il est déjà parti et ne reviendra pas. En tout cas, cet aquarium à ciel ouvert regorge de poissons de toute sorte et de toute taille.

 

Toutes nos infos pratiques sont ci-dessous…


  • Résumé vidéo : en immersion au Nicaragua (2 mn)…

 


INFOS PRATIQUES


GRANADA


Hébergement

A Granada, nous avons séjourné au Granada Boutique, que nous avions choisi pour son emplacement idéal, à cinquante mètres de la place centrale et de sa fameuse cathédrale. Sur le web, les avis étaient bons. Or, le petit bar qui jouxte l’hôtel met la musique à fond toute la nuit. On ne s’attendait pas spécialement à des nuits calmes en plein centre-ville, mais on n’aurait jamais cru qu’on pouvait cracher la musique aussi fort ! En deux nuits, aucun de nous quatre n’a jamais réussi à fermer l’oeil.

Le Granada Boutique

L’hôtel est pourtant agréable avec une petite piscine, idéale pour les enfants en période de forte chaleur. Le personnel est correct. Mais on va quand même à l’hôtel pour dormir un peu et là, ce fût impossible pour nous. A réserver exclusivement aux fêtards. Pour tous les autres, il vaut mieux descendre n’importe où ailleurs, ça ne pourra pas être pire.

  • Prix de la nuitée pour une chambre de quatre : 38 euros (petit déjeuner non inclus).

Les environs

Cet hôtel nous a quand même apporté un plus : de bons contacts. En effet, comme tous les hôtels, ils travaillent avec des chauffeurs qui font office de guides. Celui avec qui ils nous ont mis en contact était très bien. Il a répondu efficacement à nos demandes pour nous conduire au volcan Masaya, au marché artisanal de la ville de Masaya (sachant qu’il existe cinq ou six marchés différents, dont un ou deux qui ne sont pas très sûrs selon les locaux) ou encore à la Laguna de Apoyo pour admirer le panorama.

  • Prix : 40 dollars pour l’ensemble du trajet.

Nous avons quitté la ville en bus, au départ de la petite gare routière située non loin de la place de la cathédrale.


MASAYA : LE VOLCAN
  • Prix de l’entrée du parc du Masaya : 10 dollars par personne.

L’entrée du parc national du volcan Masaya est située en bordure d’une route très fréquentée. Il existe deux possibilités : la visite de jour et celle de nuit. Dans les deux cas, le nombre de visiteurs est important dans la mesure où le sommet est accessible en voiture. En contrepartie a été instaurée une règle, qui consiste à limiter fortement le temps de visite : cinq minutes au sommet de jour et dix le soir, en théorie. Toujours un peu plus en réalité.

La visite de jour (9h-17h) →  Elle comporte deux inconvénients : la durée très courte de la balade au sommet, et les difficultés pour apercevoir la lave au fond du cratère San Fernando (le Masaya compte deux autres cratères). L’avantage, c’est qu’on peut aussi visiter le musée et la grotte de Tzinaconostoc, un couloir forgé par la lave et colonisé par les chauves-souris. Puis on peut randonner dans le parc où vit une faune variée : singes, coyotes, opossums, iguanes, cerfs etc.

La visite de nuit (18h-20h) →  INCONTOURNABLE ! Car dès la tombée de la nuit, le cratère s’embrase avec les couleurs rouge-orangées de la lave qui bouillonne au fond.

  

Bon à savoir →  Il faut bien calculer son coup pour assister à ce spectacle. Car il faut compter au moins 45 minutes d’attente dans la voiture sur le bord de la route, et parfois bien plus, avant de pouvoir pénétrer dans l’enceinte du parc, les voitures n’étant habilitées à entrer qu’au compte-gouttes (par quinze ou vingt environ). Et si on arrive trop tard, on risque de ne pas pouvoir entrer si le parc entre-temps a fermé ses portes (20h00).


LEON


Hébergement

Contrairement au Granada Boutique, notre séjour au Lazybones de Leon fût parfait. Cet hôtel est tenu par Patrick, un français très sympa et serviable, et sa femme Nica. Ils vont bientôt déménager pour s’installer quelques rues plus loin. Patrick n’a cessé de nous distiller de bons conseils tous azimuts : pour les restos, les sorties, les excursions… Un matin, quand on s’est trompé en commandant un petit déjeuner en trop, il nous en a fait cadeau. Bref, la bonne adresse.

Lazybones Hostal

  • Prix : 45 dollars par nuit la chambre de quatre. Petit déjeuner plutôt copieux pour 70 cordobas (2 euros), avec café et thé à volonté. Piscine, billard et wi-fi.

Les excursions

Pour toutes nos excursions, nous sommes passés par Patrick (Lazybones), qui travaille avec l’agence Maribios.

Excursion au Telica

  • Le prix : 40 dollars par personne pour sept personnes. L’horaire théorique était de 14h00 à 20h00, mais le guide a laissé durer le plaisir sur place et nous sommes rentrés à 21h30.

Luge au Cerro Negro

  • Prix : 25 dollars par personne si on est plus de cinq, toujours avec Maribios. Départ à 8h00 du matin. Une heure de rando pour monter puis une minute pour descendre.

Canyoning à Somoto

Patrick nous a mis en contact avec Taz Tours, une petite société montée par un québécois dont il avait entendu dire qu’il avait déjà fait l’aller-retour dans la journée. Ce québécois, c’est Jean, installé à Las Penitas sur la côte Pacifique, et nous le recommandons vivement :

TAZ TOURS

Un type adorable qui nous a fait payer seulement 45 dollars par personne à sept. Cela comprenait le trajet aller-retour (huit heures en tout) dans un minibus très sûr et en excellent état + deux heures de canyoning, le matériel est compris ainsi que les services du guide, Osma, lui aussi adorable + le repas de midi (succulent) au sein d’une petite communauté locale, dans une case au milieu de la forêt… Le départ est à 5h00 du matin, le retour prévu vers 17h00.

 


SAN CARLOS


Comment s’y rendre ?

Depuis Managua, prendre l’un de ces fameux chicken bus à la gare routière : l’aller simple coûte 150 cordobas, soit 5 euros par personne. Durée du trajet : 6 heures, sur une route neuve en parfait état. Lire l’article Voyager en bus


Hébergement

On peut trouver facilement de quoi se loger à San Carlos. C’est d’ailleurs un peu vite que nous avons choisi l’Hospedaje Rio San Juan, face au port de pêche, pour 20 dollars la chambre de 4 avec douche (sachant que des douches, il n’y en a pas partout).

Hospedaje San Juan

La chambre très sommaire était conforme à ce qu’on trouve généralement dans des endroits plus ou moins reculés : sale et très loin de nos standards occidentaux.  Au petit matin, nous avons surpris une souris se baladant au milieu de nos sacs à dos… A réserver aux routards et encore, c’était un peu cher pour ce que c’était. L’accueil était néanmoins très bon.


Distributeurs de billets

ATTENTION : San Carlos est le dernier endroit où l’on peut retirer du liquide avant El Castillo et sa jungle. Il y a deux distributeurs : le premier est situé entre l’Hospedaje Rio San Juan et le petit port. Le second est le guichet automatique de la banque située à cinq minutes de marche après le marché et la gare routière, en venant du port (côté marché).

N.B. Pour tout renseignement à San Carlos, il ne faut pas hésiter à se rendre au bureau de l’INTUR (= INformation TOURistique, ouvert du lundi au vendredi, 8h00-12h00 et 13h00-17h00), situé juste avant la première jetée. L’accueil y est très sympa. Nous y sommes arrivés un soir à 18h00, soit une heure après la fermeture, mais on nous a fait signe d’entrer quand même. Là, la dame et son sourire ont pris tout leur temps pour nous renseigner.

Enfin, il faut prévoir des vêtements longs dès la tombée de la nuit à San Carlos, où les moustiques pullulent :

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SOLENTINAME


Comment s’y rendre ?

Depuis San Carlos, prendre un collectivo (petit bateau qui transporte quelques passagers au milieu du ravitaillement destiné aux îles : régimes de bananes, packs d’eau et de sodas, mobilier divers etc.) Prix : 90 cordobas par personne (environ 3 euros). Compter une heure et demie.


Hébergement

Sur l’île de San Fernando, la plupart des hébergements sont plutôt chers. Nous avons dormi au Cabañas Paraïso. L’accueil y est excellent. Le patron, un local fier de son archipel et qui se régale à en discuter, n’avait plus que deux chambres de deux personnes pour 90 euros en tout, pour nous loger tous les quatre. Mais il a accepté de transporter un lit dans une chambre de trois pour 70 euros : suffisamment rare pour être signalé. Le repas sur place était bon..

 


EL CASTILLO


Comment s’y rendre ?

Depuis San Carlos, prendre une lancha (bateau rapide), non pas depuis l’une des jetées d’où partent de nombreux bateaux, mais depuis la gare maritime. Elle est située juste avant le marché en venant du port de pêche, presque en face de la routière.

  • Le prix : 140 cordobas (4 à 5 euros) par personne. Durée : 1h40.

N.B. La lancha fait quelques arrêts tout au long du trajet, pour déposer dans leur village les membres des petites communautés qui vivent sur l’une ou l’autre rive du fleuve. Mais il fait surtout un arrêt principal à Boca de Sabalos, où l’on trouve les mêmes attraits qu’à El Castillo : excursions à pied ou en barque pour découvrir la jungle environnante et sa faune, visite d’une fabrique de chocolat, rencontre des habitants etc.


Hébergement

Nous avions prévu de dormir à la Casa de Huespedes Chinandegano, dont nous avions lu beaucoup de bien. Hélas, il ne restait plus que trois places. Nous nous sommes alors résolus à descendre dans un petit hôtel un peu plus chic qu’à notre habitude, le Victoria (www.hotelvictoriaelcastillo.com), pourtant hors budget pour nous. Mais la propriétaire était si sympa que nous n’avions pas envie d’aller voir ailleurs. Elle nous proposait une chambre pour quatre à 90 euros bien trop chère pour nous. Je lui ai dit que nous avions maximum 100 euros pour deux nuits, et elle nous a aussitôt proposé une petite chambre très confortable pour tous les quatre. Le meilleur accueil que nous avons trouvé au Nicaragua, c’est là (juste avant l’excellent Lazybones de Leon).

A la descente de la lancha, prendre à gauche et remonter la petite ruelle pendant cinq à dix minutes le long du fleuve. Le Victoria est au bout.


Restaurants

Alors là, il ne faut vraiment pas chercher loin. La meilleure table d’El Castillo, mais aussi de tout notre séjour au Nicaragua, c’est encore au Victoria Hotel. Si vous n’y séjournez pas, vous pouvez y manger et surtout, n’hésitez pas : foncez-y. Leur boeuf notamment est divin.


Excursion nocturne au milieu des caïmans

Là encore, nous nous en sommes remis au Victoria pour nous organiser cette excursion de deux heures. Le guide était particulièrement sympa et a su se mettre Victor et Arthur dans la poche en leur faisant tenir dans leurs mains toutes sortes de reptiles, notamment un caïman juvénile.

  • Le prix : 45 dollars pour quatre personnes. Durée : deux heures.

 


LITTLE CORN ISLAND


Hébergement

Avant de choisir son hébergement sur Little Corn, il faut savoir deux choses :

D’une part, la côte ouest de l’île peut s’avérer étouffante en saisons sèche, alors que la côte est bénéficie d’une légère brise qui la rend plus supportable, notamment la nuit.

D’autre part – mais ça nous ne l’avons appris qu’une fois sur place, c’est-à-dire trop tard – la côte est subit sévèrement  les effets du réchauffement climatique. Elle est battue par les vents et les vagues, et les jours des rares établissements qui y sont encore ouverts semblent comptés. En effet, un enrochement sommaire a été réalisé pour contenir quelque temps encore les assauts des vagues.

Nous avons logé au Grace Cool Spot, dont les petites paillotes à apéro, où il devait faire si bon vivre et trinquer il n’y a pas si longtemps, sont aujourd’hui condamnées. Les bungalows en sursis sont situés quelques mètres derrière seulement. Le nom de l’établissement a récemment été modifié : l’établissement s’appelle désormais Grace’s Place.

Il s’agit en réalité de simples cases sur pilotis sans grand confort, où il vaut mieux éviter d’aller en saisons des pluies (de mai à décembre).

    

La nuit en effet, le vent hurle, la pluie tabasse le toit en tôle ondulée de manière assourdissante, et les vagues se fracassent sur les rochers situés à cinq mètres, donnant l’impression qu’elles vont nous emporter.

Comme il s’agit de cases, elles sont dotées d’une ventilation naturelle (espace de 20 centimètres entre le toit et les parois), et à deux reprises, nos lits se sont retrouvés inondés au milieu de la nuit à cause des infiltrations massives d’eau, dues à des orages qui n’en finissaient pas.

Bref, il est possible que le site vaille le coup en saison sèche (février à avril dans la partie Caraïbe du Nicaragua) en négociant le prix, mais les hébergements sur cette partie de l’île semblent voués à disparaître. Les lieux ne sont d’ailleurs plus très fréquentés. C’est d’autant plus dommage que le personnel du Grace Cool Spot a été d’une grande gentillesse du début à la fin de notre séjour.

  • Prix : 40 $ la chambre pour quatre avec douche privée et petit déjeuner inclus (avec douche commune : 15 $ la chambre pour deux et 20 $ celle pour trois).

Arrivée et départ : le bateau

Depuis Big Corn, qui possède un petit aéroport, on arrive à Little Corn et on en repart en bateau. La traversée agitée dure environ une heure, en fonction de l’état de la mer.

Quand il y a de la houle, le trafic maritime entre les deux îles est interrompu. Quelques mois avant notre arrivée, des touristes pressés ont voulu contourner cette interruption, en payant des locaux pour faire la traversée. Ils sont donc partis sur leur bateau mais ne sont jamais arrivés.

Conclusion : il est plus prudent de quitter Little Corn un ou deux jours plus tôt si la météo est mauvaise et si on veut être sûr de ne pas rater l’avion du retour sur Big Corn. C’est ce que nous avons fait.


Plongée

Il y a deux clubs de plongée sur Little Corn, tous deux situés sur la côte ouest : Dolphin Dive et Dive Little Corn. Les deux patrons ont deux points communs : ils sont sérieux et plutôt froids. Les prix sont similaires :

  • Le prix : 35 $ la plongée, 150 $ les cinq plongées, 70 $ le premier baptême et s’il se passe bien, 40 $ les baptêmes suivants.

Nous avons plongé avec Dive Little Corn, y compris les enfants qui ont fait deux jolis baptêmes avec une instructrice francophone.

 


BIG CORN ISLAND


 Hébergement

Big Fish Guest House : propre et situé face à la mer avec un personnel très agréable. Le récif est l’un des meilleurs de l’île pour le snorkeling.

  • Le prix : 40 $ la chambre de quatre personnes. 1 à 6 $ le petit déjeuner. Prêts de palmes, masques et tubas.

Restauration

Comedor Mari’s : très bon resto avec un bon accueil, situé à côté du Big Fish Guest House. La langouste entière à 10 $.

Island Bakery and Sweets : bonne petite pâtisserie à base de produits naturels, située entre le Big Fish et le Comedor Mari’s, et tenue par une locale très accueillante.


  • Résumé vidéo : immersion au Nicaragua (2 mn)…

 


Plus d’infos pratiques sur le Nicaragua :

Voyager en bus


 


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