Cap-Vert : infos pratiques

Se déplacer d’île en île

→ En avion

Nous avons pris deux vols aller-retour inter-îles avec Binter (en mars 2020, Binter change de nom et devient Transportes Interilhas de Cabo Verde : TICV) :

    • Praia (Santiago) – Vila (Maio) : 68 euros par personne.
    • Praia (Santiago) – São Filipe (Fogo) : 92 euros par personne.

Les tarifs comprennent un bagage de 20 kg en soute par personne. Période : mois d’août. N.B. Pour Maio, le tarif est élevé pour un vol qui dure à peine quinze minutes.

Attention : ces vols sont proposés sur le web par de nombreux sites marchands plus ou moins connus (Travelgenio etc.). La lecture de forums de voyageurs nous avait dissuadés de passer par certains d’entre eux, qui semblent bien être à bannir pour avoir floué de nombreux voyageurs (pratiques trompeuses de certains sites). Nous sommes donc passés directement par la compagnie cap-verdienne qui assure ces vols, Binter.

Bon à savoir : certains voyageurs rencontrés sur place au Cap Vert nous ont expliqué qu’ils n’avaient pas réussi à réserver leurs billets depuis le site de Binter. Nous avions nous-mêmes rencontré des difficultés avant notre séjour, car la transaction bancaire était dans un premier temps impossible à valider. Ceci est dû au fait que le site envoie un code de confirmation de l’achat au numéro de téléphone qu’on a renseigné. Il faut donc, soit indiquer l’indicatif téléphonique du pays quand on renseigne son numéro de téléphone sur le site de Binter pendant la réservation, soit procéder à cette réservation directement sur le site de Binter en français car là, le numéro de téléphone est enregistré directement en tant que numéro français (10 chiffres pour un portable), et on reçoit bien le code de confirmation. Binter en version française.

Binter
→ En bateau

Depuis août 2019, il n’existe plus qu’une seule compagnie de ferries : CV Interilhas. Néanmoins, il convient d’être prudent car les nouveaux horaires ne sont communiqués que mois par mois, et les horaires sont régulièrement modifiés, parfois même d’un jour sur l’autre !

→ En avion ou en bateau : attention !

En juillet – août, c’est la basse saison pour les touristes mais c’est la haute saison pour les Cap-Verdiens expatriés qui sont de retour au pays. Il est ainsi fréquent que les touristes n’ayant pas réservé de billet d’avion ou de bateau restent coincés sur une île plusieurs jours avant de pouvoir en partir. Sur cette période, il est donc fortement conseillé de réserver un billet à l’avance pour éviter toute déconvenue.


Sur l’île de Maio

→ Hébergement

Stella Maris Village : appartement pour 4 personnes dans une résidence bien placée à Vila. Belle vue, piscine qui domine la mer, logement propre etc. Que du bonheur.

En l’absence de Maryse la propriétaire, c’est Detlev, un allemand, qui est venu nous accueillir à l’aéroport et nous emmener à l’appartement après nous avoir fait une petite visitée guidée de Vila de Maio. Nous avons eu un excellent contact avec lui. Pour nous, pour une semaine sur place, le transport a été gratuit (à l’arrivée et au départ).

  

Le bon plan : dans un premier temps, nous avions réservé sur Booking pour 614 euros les 7 nuits mais, voyant quelques minutes plus tard le même appartement (chez Maryse) sur Airbnb pour 454 euros aux mêmes dates, nous avons annulé sans frais sur Booking pour réserver dans la foulée sur Airbnb. Conclusion : il faut bien faire la tournée des popotes avant de réserver… Stella Maris Village (Airbnb).

La piscine du Stella Maris Village

→ Restauration
  • Tasuef, chez Natalia (à Vila) : notre cantine ! Destiné uniquement à ceux qui aiment la cuisine locale façon familiale. Ce petit resto est situé juste à côté de la principale église de Vila, dans un container aux couleurs jamaïcaines ! Il dispose d’une petite terrasse ombragée mais est fermé le dimanche.

Le prix : +/- 5 euros (500 à 550 cve) pour un plat principal et une boisson : poulet ou poisson frais à peine sorti de l’eau puis grillé ; accompagnement : frites et/ou riz et /ou légumes. Pour la Cachupa (spécialité cap-verdienne : ragoût à base de haricots noirs et de maïs, accompagné selon les variantes de poisson, viande, légumes etc.), il est préférable de la commander à Natalia le matin même. Enfin, petite précision : nous n’avons rencontré aucun problème de tourista alors que nous y avons mangé presque tous les jours.

Natalia et Dulce
  • Bar Tropikal (à Vila) : c’est une petite paillote posée sur la plage de Vila. Les pizzas sont un peu étouffe-chrétien mais elles sont correctes. Le prix : +/- 8 à 9 euros pour un plat (pizza, tartare etc.) et une boisson. Bar Tropikal.
  • Big Game (à Vila) : resto italien sur l’avenue qui longe la plage. Le prix : +/- 4 à 7 euros environ la pizza (500 à 800 cve). Activités : le Big Game propose toutes sortes d’activités (pêche au gros etc.) Big Game.
  • Strella (à Vila) : resto situé juste à côté du fort San José, en bord de mer. Tout le monde le connaît car il bénéficie du wifi gratuit, ce qui explique qu’il y ait toujours quelques personnes qui pianotent sur leur téléphone à quelques mètres du resto ! Le prix : +/- 8 euros pour un plat (poisson grillé ou viande, avec riz et légumes variés) et une boisson.
  • A Caminhada (à Morro) : ce resto est donc situé à l’entrée de Morro, petit village à quelques kilomètres au nord de Vila et de l’aéroport. Difficile d’affirmer que c’est le meilleur resto de toute l’île car nous ne les avons pas tous testés, mais ce resto-là est une excellente adresse. La dorade coryphène  est une pure tuerie. Les propriétaires, un couple de belges Bernard et Valérie (et non pas Catherine comme indiqué dans le Petit Fûté) sont des amoureux de l’Afrique. Ils ont confié la gestion du restaurant à l’accueillante Louisette. Cette cap-verdienne travaille avec une jeune serveuse, Lucie, qui a eu son heure de gloire dans la chanson au Cap Vert grâce à une émission télé populaire. Bernard et Valérie font également la location de chambres et d’appartements, et organisent de nombreuses activités : randonnées etc. Une super adresse. Leur site internet : A Caminhada.
    Le prix :  je n’ai relevé que celui de la dorade Coryphène, dont le rapport qualité-prix est exceptionnel : environ 6 euros (700 cve) accompagnée de frites faites maison (et non pas surgelées comme un peu partout ailleurs), de riz et de légumes.

→ Épiceries

Il y a deux petites épiceries pour faire les courses, à proximité du Stella Maris Village (en descendant vers la plage de Vila) : Mini Mercado Kulor Kafé, tenue par des français, et une autre située non loin, en face de la voyante Casa Benfica.


→ Location de quads

On peut découvrir l’île en quad. La circulation automobile étant quasi-inexistante sur Maio, le quad peut s’avérer très agréable pour visiter l’île. Nous nous sommes adressés à Marco Pompeo (tél : 928.60.85). On peut également le joindre par l’intermédiaire du gardien du Stella Maris Village.

Le prix : 40 euros la journée de quad (4.400 cve), possibilité de forfaits de deux ou trois jours, mais pas à la demi-journée. Prévoir son permis de conduire, contrairement à nous ! On peut louer sans, mais la Police contrôle souvent paraît-il…


→ Transport / Excursions

Benvindo (tél : 995.97.13) : ce chauffeur de taxi répond à toutes les demandes d’excursions sur l’île. On peut également le joindre par l’intermédiaire du gardien du Stella Maris Village.

Benvindo et son outil de travail

→ Faire de la plongée

Le club : AAA Maio Plongée. Posé sur la jolie plage de Vila, il est tenu par un couple de français, Bernard et Catherine, avec qui le courant est très bien passé pour nous. Nous avons tout planifié avec Catherine par mails, quelques semaines avant notre séjour à Maio. Une fois sur place, c’est Bernard qui s’est extrêmement bien occupé de nos deux ados pour leur faire passer leur diplôme de niveau 1. La formation nous a semblé de qualité.

Les coordonnéesAAA Maio PlongéeTél. : +238 951 81 02. Mail : maio.plongee@capvert-plongee.com. Adresse : Bitxe Rotxa, Cidade do Porto Ingles, Ilha do Maio, Cabo Verde.

Les prix : 65 euros le baptême, 36 à 40 euros la plongée (le tarif est dégressif en fonction du nombre de plongées), 430 euros le passage du diplôme de niveau 1 (+ coût de la licence) qui comprend 6 plongées, la théorie, le matériel etc.

AAA Maio Plongée

→ Observer les tortues

Pour assister à la ponte des tortues, nous nous sommes adressés à la fondation de Maio pour la biodiversité (leur site internet est en cours de construction mais je poste quand même le lien pour quand il sera prêt ; en attendant : info@fmb-maio.org). Animée par des volontaires, elle œuvre pour la protection de l’environnement sur l’île, la sauvegarde des espèces, le développement durable, le bien-être des communautés etc.

La sortie nocturne se déroule de 20 heures à minuit. On se rend sur le site de la ponte en 4×4. On roule pendant huit kilomètres sur une route depuis Vila, avant de bifurquer sur un petit chemin qui aboutit à la plage des tortues. De là, il ne reste plus qu’à marcher quelques centaines de mètres sous les étoiles.

Notre venue mi-août correspondait à peu près à la fin de la période de ponte, mais il y a des sorties à faire sur d’autres thèmes tout au long de l’année.

Le prix : 50 euros environ pour quatre personnes (5500 cve).

Un volontaire de la fondation aide une tortue à creuser à la lumière rouge des frontales

Sur l’île de Fogo

→ Chã das Caldeiras
  • Hébergement

Pensao Casa José Doce : la pension de José est située dans la caldeira, aux pieds des cratères actifs, et au beau milieu des coulées de laves qui ont dévasté le village en 2014. L’endroit est à la fois l’un des plus fascinants et l’un des plus dépaysants qui soient. La pension est propre, et l’accueil de José et Carole est très bon. On peut réserver à l’avance par la plupart des grandes centrales de réservation sur le web : Booking, Airbnb, Tripadvisor

Les coordonnées – Page Facebook : Pensao Casa José Doce. Mail : pensao.jose.carole@hotmail.com – Tél : +238 952 70 93.

  

> Remarque : comme évoqué dans l’article ci-dessus, les conditions de vie au fond de ce site irréel sont elles aussi dépaysantes, notamment parce qu’il n’y a ni électricité, ni eau courante. Même si quelques panneaux solaires et réservoirs d’eau permettent de bénéficier du minimum nécessaire pour le quotidien. Si on n’est pas trop accro au confort et si on ne rechigne pas à utiliser ponctuellement une bougie à la place d’un interrupteur pour s’éclairer, alors on trouvera ce site tout simplement enchanteur.

> Le prix : à partir de 23 euros par nuit la chambre pour deux personnes, petit déjeuner compris. Il faut en principe ajouter le prix du repas, soit 9 euros chez José (1.000 cve), car les possibilités de manger ailleurs dans la caldeira existent mais sont rares. A noter : le règlement se fait en espèces, dont il faut s’être muni avant le séjour dans la caldeira car dans cette dernière, on ne peut pas s’en procurer.

Pensao Casa José Doce

> L’ascension du Grand Pico : il suffit de demander à José de trouver un guide la veille de la rando. Le prix : 18 euros environ par personne (2000 cve) à partir de quatre (jusqu’à trois personnes, un tarif forfaitaire de 54 euros en tout (6000 cve) est appliqué, mais on peut en général s’arranger sur place avec d’autres voyageurs pour compléter le groupe).

> Durée de l’ascension : 6 à 7 heures en moyenne – Distance : 15 km environ – Dénivelé : 1000 mètres positifs et 1000 mètres négatifs environ – Altitude max : 2.928 mètres (en réalité, on ne monte pas tout à fait jusque là, on passe quelques mètres en dessous). Le guide : demandez Dony ! Tous les guides avaient l’air sympa mais le nôtre, Dony, s’est montré vraiment top ! En plus, il se débrouille en français.

> Bon à savoir : lors de la descente, on court dans la pouzzolane et de nombreux petits morceaux de roches volcaniques pénètrent alors dans les chaussures. Abrasifs avec les frottements, ils provoquent de nombreuses petites brûlures désagréables, a fortiori avec toute cette poussière. Il faut donc prévoir des chaussettes montantes et idéalement, rentrer le pantalon dedans. Pas très seyant certes, mais tellement plus indolore…

Le début de l’ascension du Grand Pico, au petit matin et au milieu des cratères
  • Se rendre à Chã das Caldeiras depuis São Filipe

Il y a deux possibilités : l’aluguer (petit taxi collectif très bon marché) et le taxi privé. Nous avons dû prendre ce dernier à deux reprises : à l’aller parce que l’aluguer quotidien était déjà parti quand notre avion a atterri, et au retour parce qu’il n’y a pas d’aluguer le dimanche ! Le prix du taxi privé : 60 à 65 euros environ (7000 cve), à partager entre les voyageurs.

  • Se rendre à Fogo en avion depuis Santiago

Juste un mot sur le petit « plus » : dans l’avion en provenance de Santiago, il faut essayer d’avoir une place sur la droite de l’appareil (et sur la gauche au retour) car en arrivant au niveau de l’île, la vue sur le volcan au loin qui émerge des nuages en dominant la mer vaut le détour.


→ São Filipe
  • Hébergement

Casas do Sol : cet hôtel est situé sur la falaise qui domine l’océan, en face de l’île de Brava, à quelques minutes du centre-ville en voiture ou vingt minutes à pied. Agréable piscine face à la mer. Le prix : 63 euros environ le petit appartement pour quatre personnes (7000 cve) petit déjeuner inclus.

La piscine de Casas do Sol, face à la petite île de Brava

Zebra Corner (hôtel) : nous y avons juste mangé, pas dormi. A titre indicatif, voici le prix de la chambre : 80 euros environ pour deux personnes (9.000 cve). Il faut dire que le cadre est superbe puisqu’il s’agit d’une sobrado (ancienne maison de maître à l’époque coloniale) comportant aussi une petite piscine. Toutefois, les avis des voyageurs sont très contrastés sur le net : Zebra Corner.

  • Restauration

Zebra Corner (restaurant) : cet hôtel de charme fait donc aussi restaurant, mais pour des prix nettement plus en rapport avec ce qui se pratique au Cap Vert, que les prix de l’hôtel. Le cadre est très agréable, le personnel plutôt accueillant dans l’ensemble, et la nourriture très correcte. Les prix : 4 à 6 euros la pizza.

Le Zebra Corner : hôtel et restaurant

Sur l’île de Santiago

  • Hébergements

Morabeza Kriol Hostel (à Praia) : réservé depuis la France, nous nous sommes retrouvés une fois sur place non pas à l’hôtel lui-même mais dans une petite annexe située à une centaine de mètres. Le motif : il y avait une pénurie d’eau courante sur toute l’île de Santiago, et on nous donnait le choix entre cette annexe où les douches étaient alimentées en eau par des réservoirs, et l’hôtel principal où il n’y avait soi-disant plus d’eau. Résultat, nous avons eu droit à une petite chambre plus que basique, qui comportait quelques dizaines de petites fourmis mortes dans les deux lits du haut. Douches communes (mais individuelles), personnel sympa, environnement bruyant. N.B. Le personnel est resté jusqu’à 2h00 du matin pour nous accueillir après notre arrivée tardive depuis la France.

> Le prix : 27 euros environ la petite chambre pour quatre personnes (3.000 cve) petit déjeuner non inclus.

*****

Por do Sol (à Cidade Velha) : excellent hôtel dans l’ancienne capitale du pays, chargée d’histoire. Avec une superbe piscine qui domine l’océan et un excellent accueil, cet établissement vaut largement son prix. Une excellente adresse.

> Le prix : 32-33 euros environ la chambre double (3.590 cve) petit déjeuner non inclus.

Por do Sol

*****

Tarrafal’s Meeting Point (à Tarrafal) : encore une excellente adresse. Ce petit hôtel style auberge de jeunesse est propre, dispose de chambres avec ou sans sanitaires, d’une machine à laver et d’une cuisine commune. Il est très bien situé dans le centre-ville mais sans être bruyant, à deux pas d’un petit marché local et à cinq minutes de marche d’une jolie plage. Possibilité de réserver (à l’avance) une navette depuis l’aéroport.

Surtout, la propriétaire, Kaida, s’est montré d’une gentillesse exceptionnelle avec nous, faisant pendant deux bonnes heures plusieurs allées et venues à l’hôpital avec sa voiture personnelle pour nous y emmener avec notre fils et ses (presque) 41° de fièvre, ou aller chercher un docteur, puis ramener tout le monde, le tout en sacrifiant une bonne partie de son après-midi. Sans compter l’aide qu’elle nous a apportée en jouant l’interprète avec le corps médical. A en juger par les notes des autres internautes sur les sites de réservations en ligne, nous ne sommes pas les seuls à avoir gardé un excellent souvenir de cet établissement et de la gentillesse de Kaida. Tarrafal’s Meeting Point (Booking)

> Le prix : nous avons réglé 20 euros environ par chambre double et par nuit, avec sanitaires communs (2.220 cve) petit déjeuner non compris. Les prix démarrent à 16 euros la chambre pour deux personnes.

> Coordonnées : rua dos Correios (si on vient en taxi, bien préciser : entre CV Telecom e Farmácia Tarrafal) à Tarrafal. Tél : +238 931 67 63.


  • Restauration

Restaurant Buzio (à Tarrafal) : il semble être très réputé à Tarrafal. Cuisine locale mais il y a aussi des plats « internationaux » (pizzas…). Très bon accueil. Musique d’ambiance tous les soirs jouée par des artistes locaux. En un mot : incontournable.

> Les prix : ils tournent autour de 5 euros pour la plupart des plats (400 à 600 cve). Par exemple : le hamburger accompagné de frites et de légumes = à peine 4 euros (400 cve). Excellent rapport qualité-prix.

> Coordonnées : Rua Macaco Raiz Do Chao, 7110 Tarrafal. Restaurant Buzio.



Pour plus d’infos, voici les autres articles liés à notre voyage au Cap-Vert :

 Maio : la petite île sauvage et authentique

 Fogo : l’île-volcan

 Santiago : l’île cosmopolite

Street Art au Cap-Vert !

 Notre carnet de voyage complet, qui reprend de manière détaillée l’ensemble de notre périple (chaque étape ainsi que les infos pratiques)



LE CAP-VERT D’ÎLE EN ÎLE (Maio, Fogo, Santiago) : la vidéo (4 mn)