En voyage, le street-art fait partie des curiosités que l’on aperçoit souvent dans les villes, et qu’on s’empresse de photographier.
Qu’il soit à caractère politique, culturel ou purement artistique, voici un rapide tour d’horizon de quelques fresques contemporaines aperçues aux quatre coins du monde…
Cap-Vert





République Tchèque
Le street-art est parfois l’occasion de faire passer des messages politiques.
A Prague, le fameux mur John Lennon, sur lequel n’importe qui peut laisser son message, évolue donc au fil des graffitis des passants. Même les arbres sont peints.

Ce lieu d’apparence anodine est pourtant chargé d’histoire. Il est né sous le régime communiste à la fin des années 1960, et il constituait l’un des rares espaces de liberté d’expression du pays, contre la dictature alors en place.
Nicaragua
Au Nicaragua aussi, le peuple sait faire passer ses messages politiques sur les murs des villes.

La Guardia Nacional (GN), fondée il y a un siècle lors de l’occupation du pays par les États-Unis, symbolise pour une partie de la population le pouvoir arbitraire.


Le leader de la guérilla nicaraguayenne, Augusto Sandino, fut assassiné en 1934 sur ordre de l’ambassadeur américain. Pourtant, un siècle plus tard, ses idéaux restent très présents au Nicaragua.
Bolivie
Le street-art n’est pas toujours politique, il est souvent purement artistique et décoratif.



Mexique







Singapour



Grèce

Et les artistes ?…
Terminons cet article en rendant hommage aux grapheurs. J’en ai approché deux : Hendrik Beikirch et Yann Müller.
Hendrik Beikirch dit ECB : la star mondiale
ECB est connu pour les immenses portraits qu’il réalise sur les façades des immeubles du monde entier. L’extrême attention qu’il porte aux détails des visages rend ses portraits hyperréalistes, à tel point qu’on dirait des photos. Et l’utilisation du noir et blanc augmente l’émotion que l’on ressent en contemplant ses portraits.

Quant à sa technique pour peindre, elle est déconcertante : au lieu de dessiner de manière classique, il peint ligne par ligne depuis la nacelle de sa grue, un peu comme une imprimante. Et sans l’aide du moindre croquis ! Le résultat est bluffant.


Après Busan (Corée du Sud), New York ou encore New Delhi, c’est Bordeaux qu’il gratifie d’une de ses œuvres magistrales, en 2018.

Quelques infos supplémentaires : Hendrik Beikirch, alias ECB.

Yann Müller, le papa de M le Chat (prononcer « aime » le Chat)
Yann Müller est un artiste dont la petite galerie est située à Soulac-sur-Mer (Gironde). Il peint notamment sur les blockhaus qui jonchent les plages du littoral, donnant à ces monstres de béton de sinistre mémoire, une touche contemporaine et colorée.



Plus d’infos sur Yann Müller : Instagram.
Art contemporain et histoire : le grand lifting des blockhaus (2 mn)
Un petit florilège pour terminer…

