Le lever du soleil sur le Bromo est l’une des haltes les plus connues de Java car c’est l’un des plus beaux paysages qui soient. Mais il faut savoir aussi qu’il y a énormément de monde…
L’aube est en effet le moment où les volcans du site (le Bromo et trois autres) rougeoient de manière spectaculaire sous les rayons du soleil levant.
Comme on doit donc se lever tôt, il y a deux possibilités : soit on passe la nuit précédente loin du site et il faudra se lever encore plus tôt pour avoir le temps de faire la route, soit on passe la nuit dans l’un des hôtels du petit village de Cemoro Lawang, situés dans un cadre incroyable : sur le rebord de la caldeira face aux volcans (voir les infos pratiques en fin d’article).

Dans ce cas, on est plus près et la route au petit matin est donc moins longue. Elle consiste à traverser la Mer de Cendres dans la nuit noire, puis à monter jusqu’au point culminant de la zone, le Mont Penanjakan qui culmine à 2800 mètres d’altitude. Nous avons choisi la deuxième option et avons donc passé la nuit dans ce petit village aux allures de camp de base du Bromo.
Avant d’aller nous coucher, nous dînons dans un petit warung, l’un de ces minuscules restos typiques : la salle ne dépasse pas les dix mètres carrés, il n’y a presque rien à manger et nous sommes les seuls clients. Pourtant, nous nous régalons et l’accueil, comme partout en Indonésie, est incroyablement souriant. Une panne d’électricité générale amplifiera encore le côté « bout-du-monde » de ce village subitement plongé dans un noir d’encre.

Après une nuit glaciale passée dans notre petit hôtel, nous nous levons vers quatre heures du matin pour monter dans la Jeep qui va nous emmener au sommet du mont Penanjakan.
Le Bromo est l’un des volcans les plus visités de toute l’Indonésie, et il suffit de s’y rendre dès les premières lueurs du jour pour comprendre pourquoi.
Pourtant, là-haut, nous comprenons vite que nous ne sommes pas les seuls à avoir choisi cette option matinale : des dizaines de Jeep stationnent déjà sur le bord de l’étroite route de montagne, en attendant le retour de leurs passagers descendus comme nous pour admirer l’aube sur ce site très prisé.
C’est donc au milieu de deux ou trois cents personnes que nous allons assister au lever du soleil qui, ici, est si réputé.

En contrebas de notre perchoir, trois volcans se font face : le Bromo, dont le cratère béant laisse échapper en permanence une colonne de fumée, ainsi que le Batok et le Kursi. En toile de fond, un quatrième volcan, le Semeru, domine ce paysage du haut de ses 3676 mètres. Ce volcan-là laisse normalement échapper un petit nuage de fumée environ toutes les demi-heures. Si ce n’est pas le cas, c’est qu’il y a un problème et il vaut alors mieux en être éloigné…

A l’horizon se succèdent à perte de vue les silhouettes de volcans nappés dans la brume : c’est la colonne vertébrale de Java, qui constitue une bonne partie de la fameuse ceinture de feu du Pacifique.

Balade sur la crête du volcan
Puis on reprend la Jeep pour descendre au fond de la caldeira, d’où les dernières brumes disparaissent peu à peu. On se retrouve alors dans une vaste mer de cendres où la végétation tente en vain de reprendre ses droits, entre deux éruptions.

Le paysage de ce volcan actif est lunaire. Nous marchons jusqu’au Bromo, sur le flanc duquel a été construit un long escalier : ce lieu est en effet sacré pour les hindouistes qui sont 200.000 à s’y rendre lors de leur pèlerinage annuel. L’escalier facilite donc leur ascension à cette occasion, et celle des touristes le reste de l’année.
Au sommet, on peut se balader sur l’étroite crête qui surplombe le cratère. Seule une rambarde, sur les cinquante premiers mètres de la crête, empêche les accidents. Au-delà, c’est aux risques et périls de chacun.

C’est de cette zone sécurisée que nous décidons d’admirer en famille le cratère béant, qui recrache en permanence une épaisse colonne de fumée. L’odeur d’œuf pourri qui chatouillent les narines des visiteurs, pas très agréable, est celle du soufre, habituelle dans les volcans actifs.
Infos pratiques
L’avantage de loger sur place est double : non seulement cela permet de se lever un peu plus tard au moment d’aller admirer le lever du soleil sur le Bromo, mais surtout, les hôtels du site bénéficient d’une situation exceptionnelle sur le rebord de la caldeira, face aux volcans.
Depuis la terrasse des chambres, on a ainsi une vue incroyable sur les volcans. Mais il vaut mieux réserver ces chambres à l’avance et idéalement, en demander une située en première ligne.
Concernant la nuit, la réputation de grand froid dont jouit le site n’est pas usurpée car les nuits peuvent être glaciales : alors qu’il fait si chaud le jour, les trois couches de couvertures fournies par l’hôtel, auxquelles nous avions ajouté nos propres duvets, ont à peine suffi à nous tenir au tiède.
Apparemment, certains hôtels sont avares en couvertures, il est donc fortement conseillé de s’en procurer avant l’arrivée de la nuit.
→ Hébergement
Nous avons logé au Bromo Permai Hotel, l’un des différents hôtels situés dans un cadre unique : sur le rebord de la caldeira, face au Bromo.
- Le prix : à partir de 30 euros.
- Réserver tôt – Nous avons payé assez cher, 53 euros/nuit la chambre double, petit déjeuner inclus, car nous avions réservé un peu tard : certains hôtels étaient déjà complets et dans celui-là, les chambres les moins chères étaient déjà toutes réservées.
Adresse : JL Cemorolawang – Ngadisari – Bromo Probolinggo 67254. Tél : +62335541021
→ Restauration
Outre la cuisine des hôtels, à deux pas de là on peut dîner dans un warung, l’un de ces minuscules restos locaux où l’on mange une cuisine simple mais plutôt bonne, et où l’on peut rencontrer des gens du coin qui ne demandent qu’à discuter. Il suffit de sortir de l’enceinte des hôtels pour en trouver un.
→ Bon à savoir
Si la vue sur le Bromo et les volcans voisins est féérique au lever du soleil, elle est un peu gâchée par la foule nombreuse qui se presse dans la zone aménagée d’où l’observation a lieu. Il y a une alternative consistant à arrêter le 4×4 un peu en contrebas et à traverser le peu de végétation qu’il y a là, pour se retrouver à peu près seul face aux volcans. En cas de doutes, on peut demander l’aide de l’hôtel ou du chauffeur pour nous indiquer ces endroits-là.
Les autres étapes de notre périple d’un mois en Indonésie :
→ Les temples de Borobudur et Prambanan (Java-centre)
→ Le cratère actif de l’Ijen (Java-est)
→ La plantation Margo Utomo (Java-est)
→ Une croisière de rêve d’île en île, les dragons de Komodo et les villages de pêcheurs isolés (Parc marin de Komodo)
→ L’îlot paradisiaque de Kanawa (Parc marin de Komodo)
→ L’île de Flores (en limite du Parc marin de Komodo)
→ Bali, l’île des Dieux
Toutes nos infos pratiques (également à la fin de notre carnet de voyage détaillé)
Résumé vidéo (2 mn) – Volcans, temples, petits villages de pêcheurs, îles paradisiaques : l’Indonésie dans toute sa splendeur…
