Après les temples de Borobudur et Prambanan, le Bromo constitue notre troisième halte javanaise.
LEVER DE SOLEIL SUR LE BROMO
Le meilleur moment pour admirer le Bromo, c’est l’aube car c’est à ce moment-là que les volcans du site (le Bromo et trois autres), éclairés par les premiers rayons du soleil, se parent de couleurs rougeoyantes.
Comme on doit donc se lever tôt, il y a deux possibilités : soit on passe la nuit précédente loin du site et il faudra se lever encore plus tôt pour avoir le temps de faire la route, soit on passe la nuit dans l’un des hôtels du petit village de Cemoro Lawang, situés dans un cadre incroyable sur le rebord de la caldeira face aux volcans. Dans ce cas, on est plus près et la route au petit matin est donc moins longue. Elle consiste à traverser la Mer de Cendres dans la nuit noire, puis à monter jusqu’au point culminant de la zone, le Mont Penanjakan qui culmine à 2800 mètres d’altitude. Nous avons choisi la deuxième option et passons donc la nuit dans ce petit village aux allures de camp de base du Bromo.
Avant d’aller nous coucher, nous dînons dans un petit warung, l’un de ces minuscules restos typiques : la salle ne dépasse pas les dix mètres carrés, il n’y a presque rien à manger et nous sommes les seuls clients. Pourtant, nous nous régalons et l’accueil, comme partout en Indonésie, est incroyablement souriant. Une panne d’électricité générale ajoutera au côté « bout-du-monde » de ce village subitement plongé dans un noir d’encre. Victor et Arthur, qui éclairent le chemin du retour à l’hôtel avec leur frontale, se sentent subitement une âme d’aventuriers…
Après une nuit glaciale passée dans notre petit hôtel, nous nous levons vers quatre heures du matin pour monter dans la Jeep qui va nous emmener au sommet du mont Penanjakan.
Le Bromo est l’un des volcans les plus visités de toute l’Indonésie, et il suffit de s’y rendre dès les premières lueurs du jour pour comprendre pourquoi.
Pourtant, là-haut, nous comprenons vite que nous ne sommes pas les seuls à avoir choisi cette option matinale : des dizaines de Jeep stationnent déjà sur le bord de l’étroite route de montagne, en attendant le retour de leurs passagers descendus comme nous pour admirer l’aube sur ce site très prisé.
C’est donc au milieu de deux ou trois cents personnes que nous allons assister au lever du soleil qui, ici, est si réputé.
En contrebas de notre perchoir, trois volcans se font face : le Bromo, dont le cratère béant laisse échapper en permanence une colonne de fumée, ainsi que le Batok et le Kursi. En toile de fond, un quatrième volcan, le Semeru, domine ce paysage du haut de ses 3676 mètres. Ce volcan-là laisse normalement échapper un petit nuage de fumée environ toutes les demi-heures. Si ce n’est pas le cas, c’est qu’il y a un problème et il vaut alors mieux en être éloigné…

A l’horizon se succèdent à perte de vue les silhouettes de volcans nappés dans la brume : c’est la colonne vertébrale de Java, qui constitue une bonne partie de la fameuse ceinture de feu du Pacifique.
BALADE SUR LA CRÊTE DU VOLCAN
Puis on reprend la Jeep pour descendre au fond de la caldeira, d’où les dernières brumes disparaissent peu à peu. On se retrouve alors dans une vaste mer de cendres où la végétation tente en vain de reprendre ses droits, entre deux éruptions.
Victor et Arthur sont ébahis par le paysage lunaire de ce volcan actif. Nous marchons jusqu’au Bromo, sur le flanc duquel a été construit un long escalier : ce lieu est en effet sacré pour les hindouistes qui sont 200.000 à s’y rendre lors de leur pèlerinage annuel. L’escalier facilite donc leur ascension à cette occasion, et celle des touristes le reste de l’année.
Au sommet, on peut se balader sur l’étroite crête sachant qu’en cas de chute, il ne semble pas possible de s’accrocher aux parois du volcan. Seule une rambarde, sur les cinquante premiers mètres de la crête, empêche les accidents. Au-delà, c’est aux risques et périls de chacun.

C’est de cette zone sécurisée que nous décidons d’admirer en famille le cratère béant, qui recrache en permanence une épaisse colonne de fumée. C’est l’occasion pour Victor et Arthur de découvrir la désagréable odeur d’œuf pourri qui vient chatouiller leurs narines : c’est celle du soufre, qu’ils reconnaîtront immédiatement deux jours plus tard, en arrivant au sommet d’un autre volcan réputé, l’Ijen.
Les autres étapes de notre périple d’un mois en Indonésie :
→ Les temples de Borobudur et Prambanan (Java-centre)
→ Le cratère actif de l’Ijen (Java-est)
→ La plantation Margo Utomo (Java-est)
→ Une croisière de rêve d’île en île, les dragons de Komodo et les villages de pêcheurs isolés (Parc marin de Komodo)
→ L’île de Flores (en limite du Parc marin de Komodo)
→ L’îlot paradisiaque de Kanawa (Parc marin de Komodo)
→ Bali, l’île des Dieux
Toutes nos infos pratiques (également à la fin de notre carnet de voyage détaillé)
- Résumé vidéo (2 mn) – Volcans, temples, petits villages de pêcheurs, îles paradisiaques : l’Indonésie dans toute sa splendeur…