L’Italie à vélo


  1. France : le départ
  2. Monaco
  3. L’Italie
  4. Le coin du cycliste


Le jour J rêvé depuis des années est enfin arrivé. J’ai posé ma petite tente, mon duvet et mes sacoches en vrac sur le trottoir, tout autour de mon vélo qui s’apprête à les transporter pendant les prochains mois.

Avec ma petite femme, nous sommes à Villefranche, à la sortie de Nice, et dans quelques minutes, nous nous dirons au revoir. La revoyure en question est espérée dans plus ou moins quatre mois, c’est-à-dire quand mon vélo, lentement propulsé par mes mollets plus tout jeunes, m’aura fait traverser les redoutables montagnes des Balkans.

Ces trente-sept kilos de bagages sont à peine chargés sur mon vélo, lequel en affiche lui-même dix-sept sur la balance, qu’il est l’heure de faire un bisou à ma moitié ; le dernier avant longtemps.

Mes premiers coups de pédales ne sont pas évidents pour maîtriser ce vélo lourd de 54 kilos, parmi la floppée de voitures qui me doublent en continu. Et ils m’éloignent lentement de ma petite femme : au fil des mètres qui défilent sous mes roues, je la vois rétrécir dans mon rétro, jusqu’à ce qu’elle en disparaisse complètement. A cet instant précis, je la sais triste et je le deviens donc à mon tour.

Villefranche-sur-Mer

En essayant de me concentrer sur mon pédalage pour ne pas trop y penser, je rencontre une anomalie : mon appli GPS pour vélos a décidé d’ignorer ma destination finale et orientale, la Grèce, pour m’envoyer sans prévenir plein ouest, c’est-à-dire à l’exact opposé de là où je vais !

Je décide malgré tout de lui faire confiance car il est paramétré pour choisir les itinéraires optimaux pour les vélos, à savoir les routes à faible trafic, où l’on croise peu de voitures.

Il me fait ainsi traverser Nice rapidement puis il m’emmène sur les hauteurs de la ville, au prix de gros efforts pour hisser tout là-haut mon enclume à deux roues.

Mon voyage de plusieurs mois a commencé depuis à peine une heure, et je n’ai donc parcouru qu’une poignée des milliers de kilomètres qui m’attendent, que je suis déjà exténué ! Le soleil d’hiver me chauffe comme si c’était l’été, il fait ruisseler la sueur sur mon crâne dégarni et il commence déjà à vider mes jambes de leurs quelques forces . J’avais rêvé meilleurs débuts.

Sur les hauteurs de Nice

C’est à ce moment-là que je fais ma première rencontre providentielle du long voyage qui commence. Ce ne sera pas la dernière…

Un habitant du coin qui passe par là, sans doute compatissant en me voyant cracher mes poumons dans les pentes sadiques qui dominent sa ville, me demande où je vais, si lourdement chargé. « En Grèce », que je lui réponds fièrement, tout en dégoulinant.

Sans doute saisi par un léger doute quant à mes capacités à emmener ce lourd vélo aussi loin, il enchaîne en me demandant d’où je viens. « De Villefranche« , lui réponds-je tout penaud. Car en effet, c’est juste à côté de l’endroit où nous sommes, et à l’opposé de la direction d’Athènes, où je vais. C’est sûr, il me prend pour un fou.

Je lui montre alors l’itinéraire sur mon GPS vélo, qui m’envoie vers la grande corniche, à 500 mètres d’altitude, sur les hauteurs de Nice, moi qui suis parti du niveau de la mer. Toujours aussi compatissant, il me conseille vivement de prendre la prochaine à droite, dans quelques centaines de mètres, car elle me fera légèrement redescendre jusqu’à la moyenne corniche. Il faut toujours écouter les locaux, je cause donc une infidélité a mon GPS.

Cette toute première rencontre du périple me dispense donc de terminer mon interminable ascension vers la grande corniche. Ça m’apprendra aussi à mieux préparer mes itinéraires, la prochaine fois…

A partir de là, regonflé à bloc comme un pneu de vélo grâce à ce passant, j’enfile enfin les kilomètres comme des perles, malgré un dénivelé en montagnes russes. Quand ça ne monte pas ça descend, et inversement. Contrairement au vocabulaire de la Belgique, celui de la région est amputé du mot « plat ».

Menton


Je traverse la Principauté, après m’être perdu un bon moment dans les petites ruelles escarpées du centre-ville. En effet, à l’entrée de Monaco, je n’ai pas vu qu’il fallait prendre à gauche et mon cerveau, aveuglé par la feignantise, a préféré me diriger à tort vers la droite, où une délicieuse descente s’offrait à mes jambes fatiguées. Le temps de réaliser mon erreur, je suis déjà en bas. Or, qui dit descente dit que pour retrouver la bonne route, à un moment où à un autre, il va bien falloir que je remonte…..

Une demi-heure plus tard, après m’être enfin extirpé de ce piège monégasque, je peux enfin reprendre la direction de l’Italie.

Monaco

Tout au long de la route, le littoral azuréen fait plonger ses collines verdoyantes dans la mer profondément bleue. Ces vues qui se succèdent expliquent pourquoi cet itinéraire côtier est si prisé des cyclo-voyageurs de passage même si, en cette fin d’hiver, je suis tout seul à pédaler dans le coin.


La frontière italienne franchie, j’arrive dans l’un des bastions du cyclisme italien dont les transalpins sont si fiers : San Remo. Mon itinéraire passe par le fameux tunnel de Capo Nero, long de 1700 mètres. Il est réservé aux cyclistes (ainsi qu’aux piétons) et constitue un véritable hommage à l’un des Cinq Monuments du cyclisme mondial : la course mythique Milan – San Remo (les quatre autres Monuments sont Paris – Roubaix, Liège – Bastogne – Liège, le Tour des Flandres et, encore en Italie, le Tour de Lombardie).

Mais lorsque mon appli GPS vélo m’emmène à l’entrée de ce tunnel, il n’y a rien. J’ai beau chercher partout en roulant un peu tout autour, aucun tunnel à l’horizon.

C’est alors que je fais la deuxième rencontre providentielle du périple : c’est un géomètre italien, cette fois-ci. Ne me tenant pas rigueur de le soustraire à son travail, bien au contraire, il m’indique patiemment l’entrée recherchée. Elle est située en contrebas, à plusieurs centaines de mètres d’ici, après une petite descente agréable (ce qui est un pléonasme : pour un cycliste, une descente est toujours agréable).

En effet, avec le géomètre italien, nous nous trouvons à flanc de colline, à la verticale du tunnel. Nous ne pouvons donc pas le voir puisqu’il est situé sous nos pieds ! Mon appli montre juste que je me situe bien sur le tracé du tunnel mais sans mentionner cette différence d’altitude : je me trouve en réalité dix ou vingt mètres au-dessus de lui. Son entrée est située quelques centaines de mètres plus loin, en contrebas.

Le fameux tunnel cyclable de Capo Nero


Cette petite mésaventure me sera souvent utile pour la suite du périple, dans des circonstances similaires où deux routes semblant se croiser selon Komoot, seront en réalité situées à des hauteurs différentes, l’une passant par dessus l’autre ou par dessous, sans aucune jonction entre les deux…

En fin de journée, alors que le soleil décline et que la nuit tombe, je n’ai toujours pas trouvé d’endroit où poser ma tente.

En effet, le littoral est bétonné partout et, pour moi qui aime bien bivouaquer discrètement, aussi bien pour ne pas déranger les habitants que pour ma tranquillité personnelle, la première nuit du périple s’annonce déjà compliquée, faute d’endroit où dormir.

Et c’est au moment où je commence à envisager de chercher un petit hôtel que je dégote enfin, dans la pénombre, un petit coin non bétonné. Sur un talus, une minuscule zone de buissons sépare la ville de la mer.

Les vaguelettes viennent se briser sur de grands rochers horizontaux qui, contrairement à la route que j’ai arpentée toute la journée, sont plats : l’endroit parfait où poser ma tente, malgré la noirceur de la nuit qui a maintenant fini de tomber.

Le premier bivouac du périple, en bord de mer

Ma première journée s’achève ainsi. Je suis déçu de n’avoir parcouru que 67 kilomètres, mais les 1.000 mètres de dénivelé positif que j’ai grimpés avec mon vélo si lourd m’aident à sombrer rapidement dans un sommeil à découper au couteau.

Le clapotis des vagues toute la nuit, le cri des mouettes au petit matin puis le petit déjeuner à dix mètres de la mer : la deuxième journée du périple commence de manière plus agréable que la première, avec ses corniches. Mais une fois le séant posé sur la selle, le dénivelé du littoral italien me ramène vite à la réalité : ici aussi ça monte.

Plus tard dans la journée, je tourne à gauche. Insignifiant ? Pas tant que ça car cette fois-ci, cette bifurcation d’apparence anodine qui m’emmène vers le nord, me fait tourner le dos à la mer pour un bon moment : je ne reverrai la Grande Bleue que dans une dizaine de jours.

Porto Maurizio


En attendant, je vais occuper mes trois prochaines journées à franchir des montagnes. Des vraies cette fois-ci. En d’autres termes, la grande corniche niçoise que j’ai trouvée si difficile à grimper hier, n’était en réalité qu’une gentille mise en bouche. Ça promet…

D’ailleurs, mon vélo chargé est si lourd que je me questionne déjà sur ma capacité à franchir tous ces cols en pédalant : ne me serais-je pas surestimé ?

Zuccarello, un petit village de montagne

En cette fin d’hiver, je me retrouve donc à transpirer malgré le froid, car l’effort à produire pour grimper là-haut est intense.

La chance ayant choisi son camp, à savoir pas le mien, je me retrouve en prime avec un gros vent glacial de face. Parfois, je ne le sens pas trop car je suis à l’abri de la montagne. Mais dès que je passe de l’autre côté du versant, il me souffle lâchement en pleine poire.

Au fil de la montée, je me rends compte qu’au-dessus de ma tête, le sommet est constellé d’éoliennes. Ce n’est donc pas une vue de l’esprit, la zone est bien connue pour être venteuse.

Ces conditions difficiles seront néanmoins une bonne leçon pour moi : je fais du vélo tout au long de l’année et plutôt en mode sportif mais là, dans ces montagnes sur lesquelles Éole passe son temps à vider ses poumons, j’apprends la patience. Je découvre qu’on peut aussi rouler autrement que comme un forcené. Je prends ainsi le temps d’avancer seconde après seconde, minute après minute : chaque mètre gagné demande sa dose d’effort, chaque mètre gagné se mérite.

Dans ces conditions de montagnes exigeantes, je pense régulièrement à la Grèce, ma destination finale : comment est-il possible d’aller si loin en avançant si lentement ?

Le temps passe quand même et mon vélo avance malgré tout. Pas vite, mais il avance. Je prends du plaisir à admirer le paysage qui, comme toujours en montagne, vaut le coup d’œil.

Les montagnes italiennes

Et puis je me vois progresser sur mon GPS, ce qui est motivant. Outre l’itinéraire, il dessine sommairement les montagnes et m’indique, par un petit point rouge qui me représente, le niveau où je me situe dans la pente : d’abord en bas, puis au milieu et enfin, félicité suprême, tout en haut.

Visualiser sur mon écran de téléphone ce minuscule point écarlate, c’est-à-dire moi, au sommet de ces colosses alpins qui se succèdent, quel plaisir ! Quel bonheur, quelle satisfaction ! C’est difficile à décrire et un peu gênant à avouer mais dans ces moments-là, je me sentirais presque invincible.

Je ne reste jamais bien longtemps au sommet car le vent y souffle en général très fort, puis je dévale ma récompense : la descente.

Ce rythme montagnard sera le mien pendant trois jours, au cours desquels je progresserai quotidiennement de 77 kilomètres en moyenne, pour un peu plus de 900 mètres de dénivelé positif chaque fois.

Pour un cycliste sportif averti, ce n’est pas le Pérou mais pour un girondin qui ne pédale habituellement que dans sa région désespérément plate, cette moyenne n’est pas mauvaise, a fortiori avec un vélo aussi chargé. A ce rythme-là, tout le chocolat que j’ai ingurgité pendant trois mois va bien finir par fondre, et ma bedaine avec…

Le périple continue et une petite routine s’installe déjà. Le soir, je pose ma tente entre deux villages de montagne. Je dors dans la nature et je prends le temps de savourer ces moments. Au petit matin, je retrouve ma tente verte toute blanchie. Le givre qui la recouvre et les températures matinales sont de saison : entre -1° et +1° la plupart du temps.

Au fil des jours et des nuits qui passent, je commence à prendre toute la mesure d’un tel périple : je pédale à longueur de journée et en même temps je médite puisque, voyageant seul, je n’ai rien d’autre à faire, à part regarder le paysage qui globalement est beau.

De temps en temps, je passe quand même une nuit dans un petit hôtel, le moins cher que je dégote car peu m’importe son niveau d’inconfort, pourvu qu’il soit doté d’une douche : c’est la seule chose qui m’intéresse. Le but n’est pas de passer enfin une nuit dans un lit confortable ou sous un toit étanche (ce que ma tente n’est pas toujours complètement quand il pleut). C’est plutôt de chasser cette effluve qui m’accompagne parfois, après plusieurs nuits passées sous la tente sans jamais voir le moindre bout de savon.

Bon, j’exagère un peu car ma chance, c’est qu’on est encore en hiver, qu’il fait froid et que je transpire donc assez peu. Je réfléchirai plus tard à une organisation plus hygiénique, quand je dégoulinerai sous l’écrasant soleil grec à l’approche de l’été…

L’un des objectifs de ce voyage, c’est de faire des rencontres. Ce n’est pas en Italie que je pense en faire le plus mais quand même, je croise déjà des gens très sympas. A commencer par la grande confrérie des cyclistes.

Parmi eux, Levy, qui en est à sa troisième crevaison consécutive ! Il a déjà utilisé ses deux chambres à air de secours et n’a plus rien pour réparer. Je lui donne une rustine dont il m’est si reconnaissant qu’il me propose de m’héberger chez lui, sa maison étant située plus loin sur ma route. J’hésite un peu mais je finis par décliner sa proposition, préférant rouler encore quelques heures.

Avec Levy et Yolanda

Sur ces petites routes de montagnes qui ne cessent de grimper, si certains cyclistes m’ignorent royalement, d’autres me crient régulièrement leur admiration relative à coups de « grande, grande« , en me doublant néanmoins à la vitesse de l’éclair, sur leurs vélos de course vides qui pèsent à peine 7 kilos.

L’un d’entre eux me hurlera carrément un « grandissimooo« , en me souriant à s’en décrocher la mâchoire et en brandissant son poing en guise d’encouragement.

Moi, grandissimo ? Juste parce que je grimpe avec tout ce farda ? Bof. Ce qu’ils ne savent pas, c’est qu’ils sont sans doute bien meilleurs cyclistes que moi et que par conséquent, si j’arrive à faire tout ça, ils y parviendraient eux aussi sans problème. Mais ces encouragements sont toujours agréables à recevoir, et je me contente donc de leur répondre à chaque fois par un grand sourire agrémenté d’un simple « grazie mile » (mille merci).

Mais je rencontre aussi des gens qui n’ont pas de vélo sous les fesses. Leur préoccupation principale consiste invariablement à savoir d’où je viens, et où je vais. Échangeant en anglais, je leur réponds « Greece« . Est-ce mon accent ? Je ne sais pas mais cette réponse fait systématiquement apparaître sur leur visage une impassibilité trahissant leur incompréhension. Je précise alors « Albania, Greece… » et là, leur réaction est toujours la même : leurs yeux s’arrondissent subitement d’étonnement, puis leurs questions fusent à propos d’un tel périple, qui semble les impressionner. Je n’ose imaginer ce qu’ils pourraient bien penser si, comme tant d’autres voyageurs à vélo, j’avais la chance et le temps de pouvoir faire un tour du monde…

Avec Giuseppe

Quand ce sont des cyclistes qui m’arrêtent pour discuter, ils me posent eux aussi cette question et ma réponse ne varie pas : je vais toujours en Grèce (Albanie, Grèce). Mais contrairement aux non-cyclistes, ils ne sont ni étonnés, ni impressionnés : quand on fait du vélo, on sait pertinemment que couvrir de longues distances en pédalant est beaucoup moins difficile que ne le croient la plupart des gens.

Avant de terminer ma traversée des montagnes italiennes, j’atteins le sommet d’une colline d’où la vue panoramique donne sur une immense chaîne de montagnes au loin. Vues d’ici, elles sont blanches des pieds à la tête. Ce sont les Alpes et elles sont majestueuses.


C’est à partir de là que mon itinéraire décide enfin de s’aplanir. Normal, j’arrive dans la plaine du Pô. Le Pô, c’est ce fleuve qui serpente dans le nord de l’Italie et qui, en imbibant les sols, les rend extrêmement fertiles. Son importance est telle qu’il génère, directement ou indirectement, quasiment la moitié des emplois du pays.

Sur plusieurs centaines de kilomètres, je traverse donc désormais une infinité de champs cultivés. Les tracteurs et les machines agricoles en tout genre sont partout, les fermes aussi. D’innombrables oiseaux parsèment les champs, trop heureux de pouvoir picorer tous ces vers qui sortent imprudemment la tête de la terre fraîchement labourée.

De même, il y a des lièvres partout, je n’en ai jamais vu autant. Dans les forêts, dans les champs. En général, ils s’enfuient à mon approche. Parfois, quand ils sont plus loin, ils se roulent par terre et se sautent dessus, comme des lionceaux.

Le soir, en pleine nature, je cuisine au réchaud devant ma tente, face au soleil qui se couche. Et dire que dans certains hôtels et restaurants, plus la vue est belle, plus les prix augmentent. Face à la tente, elle est toujours gratuite.

J’aperçois également beaucoup de lièvres. Je n’en ai même jamais vu autant. Dans les forêts, dans les champs… Certains s’amusent comme des lionceaux : ils se sautent dessus, se roulent par terre…

Pour un amoureux naïf de la nature comme moi, même si ce spectacle est sans doute basique, je lui trouve un petit côté enchanteur et je ne m’en lasse pas. Idem pour les couchers du soleil que j’admire tous les soirs, en cuisinant au réchaud devant ma tente.

Le spectacle quotidien au moment du bivouac

Et dire que dans certains hôtels et restaurants, plus la vue est belle, plus les prix augmentent ! Face à la tente, elle est toujours gratuite.

Le coucher du soleil depuis la tente

Un matin, je me réveille péniblement sur un spot de bivouac que j’avais trouvé in extremis la veille au soir, juste avant que la nuit ne lui tombe dessus. Situé entre une grosse rivière et des champs labourés à perte de vue, le sol n’était horizontal nulle part. N’ayant pas d’autre choix vu l’heure tardive, j’avais quand même fini par poser ma petite maison de toile sur ce terrain pentu. Ce n’est jamais très agréable pour dormir car je passe alors la nuit à rouler vers le bas, pour finir immanquablement par m’écraser contre les parois humides de la tente. Mais au fil du temps, j’ai fini par trouver mes repères dans ce genre de situations : je cale mes grosses chaussures de rando sous mon petit matelas afin de compenser la pente : c’est aussi simple qu’efficace.

Ce matin-là donc, c’est à moitié endormi que je me lève et, en mettant mon nez gelé dehors, un gros bruissement de feuilles me sort brusquement de ma torpeur. C’est un lièvre qui a eu peur en m’entendant sortir et qui s’enfuit en courant. C’est-à-dire très vite, puisque c’est un lièvre. Il a dormi là paisiblement, à quelques mètres de moi.

Je n’ai même pas le temps de me dire que la journée commence bien qu’en jetant un œil par-dessus le talus qui protège ma tente du vent froid, je découvre les champs noyés dans la brume matinale, d’où seule la cime des arbres émerge. Très vite, en passant à son tour par-dessus ce brouillard posé au fond des champs, le soleil rougeâtre enflamme les couleurs du paysage.

C’est pour vivre ce genre de moments et voir ce genre d’endroits que je fais ce voyage.

Les jours qui suivent s’écoulent paisiblement, dans la monotonie des paysages agricoles de cette plaine du Pô qui, à force, deviendrait presque insipide.

Les champs de la plaine du Pô à perte de vue


A l’approche de l’Adriatique, ils varient enfin un peu. Je retrouve la Grande Bleue qui, en huit jours, a changé de couleur : elle est désormais toute grise ! Il faut dire qu’ici, il pleut comme vache qui pisse. Il n’y a ni un rayon de soleil, ni un coin de ciel bleu. Ce dernier est désespérément gris et se vide sur les voyageurs de passage.

Je suis donc détrempé puisque la pluie incessante transperce mes vêtements. J’ai pourtant investi un peu d’argent dans ces fringues très techniques, pour être sûr de pouvoir rouler justement sous la pluie sans me mouiller, mais non : mes espoirs de rester au sec sont douchés par la première averse un peu persistante. Je me suis fait avoir par le type qui m’a vendu ces vêtements soi-disant imperméables, autant qu’un électeur écoutant les promesses d’un politique.

Pour ma dernière nuit au pays de la dolce vita, sous ma tente que j’ai posée dans une forêt quelque part entre Trieste et la frontière slovène, l’humidité ambiante est devenue aussi forte que sous les tropiques. Avec la chaleur en moins et le froid en plus. Toutes mes affaires se retrouvent mouillées, y compris à l’intérieur de mes sacoches, que j’ai eu l’imprudence de laisser ouvertes toute la nuit : l’humidité s’est installée à l’intérieur et a tout détrempé. C’est comme ça qu’on se forge sa propre expérience : désormais, je fermerai mes sacoches tous les soirs sous la tente.

Trieste

Tout-à-l’heure, j’arriverai, en Slovénie…


Contrairement à leur réputation, les automobilistes que j’ai croisés en Italie ont toujours fait attention à moi en tant que cycliste. En douze jour passés à rouler dans le pays, pas une seule fois ils ne m’ont mis en danger : ni en ville, ni dans les montagnes, ni à la campagne.


Moins développé qu’en France, il est toutefois correct, du moins d’après ce que j’ai pu voir en Italie du nord, mais j’ai parfois eu du mal à trouver des voies cyclables sur les grands axes.

En ville, les pistes cyclables sont souvent désagréables car aménagées sur les trottoirs. Elles comportent régulièrement des bosses et des trous, et beaucoup m’ont paru vieillissantes et peu entretenues. Sans compter les piétons…

Une piste cyclable flambant neuve


Les principales routes cyclables italiennes, du moins les trois plus connues, sont les véloroutes européennes : carte Eurovélo en Italie.


Ce site recense un grand nombre d’informations sur le vélo en Italie.

Notamment, il comporte une carte détaillée de toutes les pistes cyclables qui sillonnent le pays :

Carte des pistes cyclables en Italie.

Elle date de 2022 et ne recense donc pas les dernières voies cyclables mais elle est très pratique malgré tout.


Il est très simple de remplir ses gourdes en Italie si l’on ne veut pas acheter d’eau en bouteille :

  • Les villes ainsi qu’à peu près tous les villages comportent des fontaines d’eau potable. Dans les villages, elles sont souvent situées autour de l’église ou autour de la place centrale du village (mairie etc.)

  • Il y a des points d’eau dans tous les cimetières, lesquels sont omniprésents dans le pays.

  • On trouve parfois des fontaines sur le bord des routes, notamment en montagne.

A noter que, contrairement à d’autres pays, je n’ai trouvé aucun robinet ni aucune fontaine fermée l’hiver à cause du gel, dans le nord de l’Italie.




Les étapes suivantes :




Fresque en bord de route

La vue en sortant de la tente.

Les églises sont omniprésentes en Italie

La vue depuis la tente


Nisyros : la plus belle île de Grèce ?…

Voir la carte détaillée de l’île.


Sommaire


C’est le plus jeune volcan de la mer Égée. Même si sa dernière éruption date de 1888, il n’est pas considéré comme éteint. D’ailleurs, en 1995, la chambre magmatique située sous le volcan a grossi au point de provoquer une crise sismique dans toute la zone.

La caldeira de Nisyros, d’un diamètre de quatre kilomètres, comporte six cratères (et non pas un seul, comme le croient la plupart des visiteurs). Le plus connu d’entre eux, qui est aussi la principale attraction de l’île, est le cratère Stefanos.

Le cratère Stefanos et, plus ou moins visibles, les cinq autres cratères (l’un à sa gauche, les autres en arrière-plan)

J’ai eu la chance de pouvoir visiter Nisyros hors-saison (début mai) à une période où il y avait donc très peu de touristes.

Je suis arrivé au cratère en fin d’après-midi, à vélo. Il n’y avait plus personne pour tenir le guichet d’entrée, et une seule voiture était garée là : celle du gérant du petit snack situé juste après le guichet. Nous étions les deux seules personnes présentes sur tout le site.

L’arrivée au cratère Stefanos (sur le sommet du fond : le petit village de Nikia – voir plus bas)

Je suis alors descendu dans le cratère, où je me suis retrouvé absolument seul pendant toute la durée de ma visite (près d’une heure). Un privilège.

Le cratère Stephanos, vide de touristes…

Dans ce cratère, la première chose qui attire le regard, ce sont les couleurs. Ses parois sont jaunies par les dépôts de soufre.

Au début du petit chemin qui mène au fond du cratère, un panneau nous rappelle que le site est potentiellement dangereux.

Juste avant d’arriver dans le cratère principal, on passe devant un cratère beaucoup plus petit, le cratère Andreas (appelé également Mikros Stefanos, par opposition à son illustre voisin, Megalos Stefanos, celui que tout le monde visite).

Le cratère Andreas (ou Mikros Stefanos)

Arrive alors le moment attendu, celui où l’on peut fouler le sol bouillonnant du cratère principal de Nisyros.

Au fond du cratère

Reliés par de fines cordes, des piquets délimitent les zones auxquelles il est interdit d’accéder, pour des raisons de sécurité évidentes. Car par ici, la terre chauffe, voire surchauffe. Et disons-le carrément : elle bouillonne, elle fume et elle brûle ! Dans ces zones interdites d’accès, l’eau bout en effet en permanence au fond de sortes de petites marmites naturelles.

Une petite marmite naturelle d’eau bouillonnante

Un peu partout, de petites colonnes de fumée s’élèvent dans le ciel, rappelant elles aussi au visiteur qu’il est bien sur un site naturel d’exception.

Les fumerolles au fond du cratère

Se rendre au volcan juste avant le coucher du soleil permet de l’admirer éclairé par une jolie lumière : les fameuses golden hours, si prisées des photographes.

Les parois soufrées du cratère

Le cratère Stefanos pendant les golden hours


Étant un amoureux de la nature, j’ai terminé ma journée de visite de ce joli volcan par une nuit de rêve, puisque j’ai dormi sur cette terre volcanique, sous ma tente posée au beau milieu des cratères !

Dormir à quelques dizaines de mètres du cratère

J’ai passé la nuit complètement seul à proximité du cratère principal, mais apparemment seul aussi dans toute la caldeira, puisqu’elle n’est pas habitée et qu’il n’y a aucune maison. Cette nuit-là, la sensation de plénitude fut totale.

Bon, je dois quand même rappeler qu’en Grèce, contrairement à tant d’autres pays, le bivouac est interdit. Les contrevenants s’exposent à des amendes pouvant aller jusqu’à 300 euros.

Si je me suis permis de braver souvent cette interdiction, à Nisyros comme ailleurs en Grèce, c’est pour plusieurs raisons :

  • Je bivouaque toujours discrètement afin de ne déranger personne ;

  • Je n’allume mon réchaud qu’en l’absence totale de risque (par exemple, pas de végétation à proximité, ou alors mouillée) ;

  • Je ne laisse absolument aucune trace de mon passage dans cette nature que j’aime, et j’emporte donc tous mes déchets ;

  • Et en prime, lorsqu’il y a déjà des déchets par terre dans la zone où je pose ma tente, je les ramasse et je les emporte pour les jeter dans la première poubelle que je trouve, histoire que les lieux soient plus propres après mon passage qu’avant.

Alors bien sûr, cette façon respectueuse de bivouaquer ne m’autorise pas pour autant à dormir là, toutefois, en procédant de cette manière, tout le monde est gagnant :

  • les autorités émettrices de cette interdiction abusive, puisque je nettoie ces zones à leur place ;

  • La nature, parce qu’elle est plus propre après mon bivouac qu’avant ;

  • Et moi-même bien sûr, tellement je me régale à passer ainsi mes nuits en pleine nature.

Bref, quitte à braver la réglementation, autant le faire proprement…

Ce que je ne savais pas en revanche en posant ma tente au-dessus du cratère Stefanos, c’est qu’en Grèce, le bivouac est sanctionné beaucoup plus sévèrement lorsqu’il a lieu dans les zones touristiques : jusqu’à 3000 euros d’amende et trois mois d’emprisonnement ! Je ne l’ai appris que plus tard.

Lever de soleil face au volcan


Si la plupart des visiteurs croient qu’il n’y a qu’un seul cratère à Nisyros, il s’avère qu’en réalité, il y en a… six !

Comme indiqué précédemment, il y a donc les deux cratères décrits ci-dessus : le cratère principal Stefanos (ou Megalos Stefanos), et son petit voisin Andreas (ou Mikros Stefanos). Voici les quatre autres.

Pour se rendre aux deux plus accessibles, il suffit de passer le guichet d’entrée puis le snack situé juste après, et de prendre ensuite le petit chemin situé à droite (au lieu de celui de gauche, qui mène à Stefanos).

Le petit chemin qui mène aux quatre autres cratères, notamment Mikros et Megalos Polyvotis.

On rejoint alors deux nouveaux cratères : le magnifique Megalos Polyvotis, et son petit voisin, Mikros Polyvotis.

Ils sont situés au bout du chemin, où a été érigé un petit poste d’observation. De là, on domine le plus grand cratère, Megalos Polyvotis, lequel est jauni par le souffre et toisé par la paroi rougeâtre de la caldeira.

Le cratère Megalos Polyvotis

Les photos écrasent un peu la sensation de grandeur qu’on ressent lorsqu’on admire ce somptueux cratère aux pieds des parois de la caldeira, à côté desquelles on se sent minuscule.

Megalos Polyvotis

Si l’on poursuit en descendant vers la droite (où le chemin n’est plus balisé), on arrive à son petit frère : Mikros Polyvotis.

Le cratère Mikros Polyvotis

Il a beau être moins impressionnant et moins joli, il est possible de descendre au fond de ce cratère, au milieu de petites fumerolles, contrairement à son voisin Megalos Polyvotis qui, lui, n’est pas accessible. En n’oubliant pas, toutefois, les risques que cela peut présenter, notamment si le sol s’avère instable…

Ces deux cratères ne sont indiqués nulle part.

Profusion de couleurs

Souhaitant quand même les découvrir, je me suis dirigé au hasard vers ce qui me semblait être les parois de cratères. Toujours à pied, et depuis les deux cratères de Polyvotis, situés juste à côté.

Direction les deux derniers cratères

Pour cela, il faut sortir du chemin menant aux deux cratères Polyvotis. On se retrouve alors à marcher dans des amas de pierres, beaucoup moins praticables que le chemin en question.

Mon point de repère, c’était les zones de souffre, visibles de loin car très jaunes. C’est donc vers elles que je me suis dirigé. Là, de près, on remarque tout de suite la présence de multiples petites bouches de souffre fumantes, alors qu’on ne les distingue pas de loin.

De là, on a également une jolie vue sur la plaine de Lakki (le fond plat de la caldeira), qu’on domine à 180°.

Sitôt passée la zone de souffre, le sol de pierres disparaît pour laisser place à la paroi du cratère, nue. Et là, ça commence à monter de manière nettement plus abrupte.

Au bout d’une dizaine de mètres à peine, il m’a semblé que mes pas résonnaient. J’ai donc frappé le sol du pied pour vérifier et là, petite frayeur : non seulement ça résonnait bel et bien mais en plus, ça tremblait ! Ce qui signifiait que sous mes pieds, le sol était creux et pas forcément très solide, donc potentiellement écroulable !

Comme je venais tout juste de la zone où de multiples petites fumerolles bouillantes s’échappaient des bouches de souffre, il était évident que le sous-sol était carrément brûlant dans le coin ! Je ne me suis donc pas éternisé et j’ai fait demi-tour, sans pouvoir observer de plus près les deux derniers cratères.


Le volcan reçoit la visite de 200 à 1.000 visiteurs environ chaque jour ! Heureusement, il est suffisamment vaste pour qu’on ne s’y bouscule pas et de toute façon, comme indiqué précédemment, ils se concentrent sur le créneau 10h00-15h00 environ.

Idéalement, il faut se rendre au cratère Stefanos en fin de journée :

  • Lorsque les bus de touristes sont partis, afin de bénéficier de la plus faible fréquentation possible ;

  • Et 1h00 – 1h30 avant le coucher du soleil, quand la lumière est la plus belle.

Si vous souhaitez également jeter un œil sur les cratères voisins, alors prévoyez d’arriver encore une heure plus tôt, voire deux si vous voulez prendre tout votre temps pour visiter.

Si vous êtes des lève-tôt, vous pouvez également arriver en début de matinée, avant l’arrivée des bus de touristes. Toutefois, la lumière est un peu moins belle le matin que le soir car les parois de la caldeira masquent plus le soleil quand il se lève que quand il se couche (elles sont plus hautes d’un côté que de l’autre).


L’entrée coûte désormais 5 euros par personne (et non plus 3 euros, comme on peut encore le lire un peu partout sur Internet).

Toutefois, elle est gratuite pour tous ceux qui s’y rendent… à vélo ou à pied !


  • Une paire de bonnes chaussures : on peut s’en passer mais le sol est boueux et brûlant dans toute la partie humide du cratère, donc de bonnes chaussures sont préférables. Si vous vous posez la question d’y aller en tongs, c’est possible mais déconseillé.

  • L’été : prévoir une bouteille d’eau ainsi que casquette et crème solaire, car le soleil peut taper très fort.


  • Il y a un parking pour garer la voiture

  • Il y a également un snack avec terrasse ombragée et toilettes gratuites (accessibles à tout le monde, y compris aux non-clients du snack).


Elle coûte 40 euros par adulte et 20 euros par enfant (2 à 12 ans) : excursion Nisyros depuis Kos.

Cette excursion inclut une brève visite du village de Mandraki.

Le prix d’entrée dans le volcan (5 euros), le repas du midi et les boissons ne sont pas inclus.


Si vous êtes curieux, voici un site Internet à ne pas rater : le site géoparc de Nisyros.

Tout y est : carte interactive, cratères, chemins de randos, biodiversité, mais également l’histoire de l’île et de ses habitants…


L’île ne comptant qu’un petit millier d’habitants, les villages ne sont pas nombreux. Mais quels villages ! Les quatre principaux sont Mandraki, Nikia, Emporios et Pali.


Quand on arrive sur l’île, c’est dans le petit port de Mandraki qu’on accoste.

Une ruelle de Mandraki

Ce qui frappe d’emblée, ce sont ses agréables petites ruelles, dont les façades de maisons sont blanchies à la chaux.

Une ruelle de Mandraki

En haut de la colline qui surplombe le village se trouve le Paleokastro. Il s’agit de la ville ancienne de Nisyros, qui était alors fortifiée. Depuis ces ruines, la vue sur le village en contrebas, la mer et les îles voisines vaut le détour.

Mandraki, vu depuis le Paleokastro

Un peu plus bas, mais toujours au-dessus du village, se situe le monastère Panagia Spiliani (Notre-Dame de la Caverne).

Le monastère Panagia Spiliani domine le village de Mandraki

Ce joli petit monastère vaut le coup d’œil même si, pour ma part, je n’ai pas pu visiter l’intérieur car il a rapidement fermé lors de ma venue.

Si l’on descend quelques marches depuis le monastère, on arrive à un autre point de vue sur Mandraki, moins élevé que depuis le Paleokastro, mais offrant lui aussi une jolie vue d’ensemble sur le village.

Enfin, pour parfaire le tableau de ce joli petit village, ajoutons que Mandraki dispose de nombreux petits commerces et restaurants sur le front de mer.


Pour ma part, j’ai eu un vrai coup de cœur pour ce petit village, perché sur la crète des montagnes qui dominent le volcan.

Nikia

Pour l’anecdote, j’y suis arrivé à vélo, après avoir grimpé les montagnes du centre de l’île, dont certaines côtes atteignent les 15%. Avec mon vélo de 54 kilos, sacoches comprises, et le soleil qui tapait fort, je n’avais qu’une seule envie : m’asseoir à l’ombre, sur la terrasse d’un café et dévaliser le frigo !

Mais pour arriver là, il fallait passer par les petites ruelles du village. Et là, j’ai eu un vrai coup de foudre.

Une ruelle de Nikia

Du coup, je me suis arrêté tous les dix mètres pour photographier et filmer, repoussant à plus tard le moment pourtant tant attendu de me rafraîchir…

Certaines ruelles sont très étroites, ce qui ajoute à leur charme.

La principale attraction de ce petit village, c’est sa place centrale. Elle est pavée d’une mosaïque qui a la réputation, dans toute la Grèce, d’être l’une des plus belles du pays.

Impossible de la photographier en entier le jour de ma venue car elle était en partie remplie de tables de restaurants, mais c’est vrai qu’elle est jolie et surtout, très agréable. Idéale pour prendre un verre et/ou un bon repas…

La fameuse place de Nikia et sa mosaïque de cailloux au sol

Enfin, il faut noter que, depuis le cratère Stefanos, c’est ce petit village blanc que l’on aperçoit tout là-haut, au loin, juché sur la crête de la caldeira. Et à l’inverse, on a une vue plongeante sur le volcan depuis le village.


Comme Mandraki, Pali est situé sur la côte.

L’église de Pali

Il s’agit d’un petit village de pêcheurs, qui s’anime un peu l’été avec la venue de quelques touristes.

Le port de Pali

Le village est tout petit, il est surtout animé grâce à son port de pêche et de plaisance, et à ses bars et restaurants. Mais c’est également un point de chute parfait pour pouvoir rayonner sur l’île, et sur les plages de sable volcanique noir situées juste à côté.

Mohamed, pêcheur à Pali

Enfin, Pali dispose d’une plage, raison pour laquelle certains visiteurs la préfèrent à Mandraki pour séjourner sur Nisyros.


Comme Nikia, Emporios est un petit village situé dans l’intérieur de l’île et sur le rebord de la caldeira. Il a été déserté au fil des années pour ne plus compter aujourd’hui qu’une trentaine d’habitants ! Puisque très peu de touristes s’y rendent, l’avantage, c’est qu’il a su conserver toute son authenticité.

Emporios

A noter que peu avant l’entrée du village, au bord de la route, se trouve une petite grotte qui, grâce à l’activité volcanique du sous-sol de l’île, fait office de sauna naturel pour les visiteurs.


  • En plus de mes deux nuits en bivouac tout seul dans la caldeira, j’ai dormi au Romantzo Hotel, réservé via Booking. Si vous cherchez un hôtel dans le centre de Mandraki, alors le Romantzo ne vous conviendra peut-être pas car il est légèrement excentré (il suffit néanmoins de 5 à 10 minutes de marche à peine pour s’y rendre). Par contre, si vous cherchez le calme, alors il est parfait.

Le Romantzo Hotel est situé face à la mer
La terrasse des chambres

Les prix sont corrects (37 euros hors saison, début mai, lors de ma venue, petit déj’ inclus), la vue sur la mer est agréable, l’accueil est sympa et le petit déjeuner varié.

Bien qu’elles vaillent le coup, on ne vient généralement pas à Nisyros pour ses plages.

Une plage volcanique, à l’est de Pali

Les plus réputées d’entre elles sont essentiellement situées sur la côte est, et les plus accessibles pullulent sur la côte nord, juste après le village de Pali (en direction de l’est) : là, elles se succèdent sur des centaines et des centaines de mètres, avec leur sable noir d’origine volcanique.

Une plage à l’est de Pali


Nisyros n’est pas forcément synonyme d’île de rêve pour tout le monde. En effet, certains habitants m’ont expliqué que régulièrement, on trouvait sur les plages de Nisyros des affaires, notamment des vêtements, appartenant à des migrants qui échouent parfois ici avec leur radeau de fortune.

Et en effet, il n’y a pas besoin de chercher bien longtemps pour trouver traces de ces objets gisant sur les plages, qui témoignent du vécu dramatique de ces miraculés de la mer.


Lorsqu’on s’aventure dans les montagnes de l’île en direction du volcan, on passe par de nombreux points de vues sur la mer.

On croise régulièrement des vaches au milieu de la route, mais aussi des chèvres dans les arbres ! Elles y grimpent avec une agilité de singes pour déguster les feuilles !

Les bus qui emmènent les touristes à la journée visiter le volcan passent par cette route mais ils ne prennent pas le temps de s’arrêter en chemin, alors que les vues successives sur la mer en valent pourtant la peine.


Dans cet article, je n’ai pas encore répondu à la question posée dans le titre : « Nisyros : la plus belle île de Grèce ?… » Et pour cause : n’ayant pas visité chacune des 9.000 îles que compte le pays, difficile de les comparer !

A l’inverse, beaucoup de blogs et de sites Internet ne s’embarrassent pas autant, et ils nous pondent des classements sur les dix, quinze ou vingt plus belles îles de Grèce (ce qui, en général, correspond tout simplement à la liste plus ou moins longue des quelques îles grecques qu’ils ont eu le temps de visiter !)

C’est ainsi que Nisyros n’apparaît que très rarement dans ces classements des plus belles îles du pays : notre jolie petite île volcanique étant située trop loin pour que les auteurs de ces articles y aient mis les pieds, ils ne la connaissent pas et ne peuvent donc pas la prendre en compte dans leur classement !

Qu’en pensent les grecs ?…

Le signe qui ne trompe pas, c’est l’opinion des locaux, et tous ceux que j’ai rencontrés ont été unanimes : selon eux, Nisyros est une superbe petite île dont ils sont généralement fiers, l’une des plus belles de leur pays selon eux.

Je partage cette opinion : Nisyros est magnifique, c’est même la plus belle île de toutes celles que j’ai visitées en Grèce au fil des années, en cinq voyages au pays d’Aristote.

Avec sa douceur de vivre, sa faible fréquentation touristique, ses vues à couper le souffle et son volcan, c’est réellement une destination à ne pas rater

Il ne vous reste donc plus qu’à vous y rendre pour vous faire votre propre point de vue…


Dans la caldeira

Le monastère Panagia Spiliani, à Mandraki

Autoportrait !

Les parois du cratère recouvertes de soufre

L’un des nombreux points de vues sur la mer

Dans le volcan

Le coucher du soleil vu depuis Mandraki




Lolo à vélo : direction les Balkans…


J’en ai longtemps rêvé, j’ai fini par le faire : prendre un congé sabbatique pour voyager pendant plusieurs mois !

Voici le compte-rendu de ce périple hors-normes, à vélo, en solo et en bivouac, qui m’a emmené dans les coins les plus reculés des Balkans. Pour moi, le but était de fuir les villes pour privilégier au maximum la nature, les lieux à peu près vierges de tourisme et les rencontres avec les habitants.

Ce voyage fut tellement fort émotionnellement qu’une fois arrivé à destination, la Grèce, j’ai décidé de continuer un peu au lieu de faire demi-tour : direction la Turquie !

Et puis la poisse m’est tombée dessus…





Quelques photos :

  1. L’Italie
  2. La Croatie
  3. La Bosnie-Herzégovine
  4. Le Monténégro
  5. L’Albanie
  6. La Grèce
  7. La Turquie
  8. Quelques rencontres…


Le paysage au petit matin en sortant de la tente…

Le petit village de Bakar

L’île de Krk sous les nuages.

Île de Pag

Traversée de l’île de Pag

Le coucher du soleil vu depuis la tente. Île de Pag.

Mostar et son fameux pont

La baie de Kotor

Trebinje

La Grande Mosquée de Tirana, ou mosquée de Namazgâh

Le vieux pont suspendu et rouillé de Përmet

Le vieux pont ottoman, dans les environs de Përmet

A proximité du village de Përmet

La Vjosa, considérée comme le dernier long fleuve sauvage d’Europe (hors Russie)

Dans la caldeira de l’île de Nisyros (Dodécanèse)

Athènes

Le petit village de Nikia (île de Nisyros, Dodécanèse)

Vue sur le cratère de Stefanos (île de Nisyros, Dodécanèse)

Le cratère de Stefanos (île de Nisyros, Dodécanèse)

En route vers le volcan (île de Nisyros, Dodécanèse)

Le village de Mandraki (île de Nisyros, Dodécanèse)

Le lac de Milas

Avec Giuseppe (Italie)
Vanessa, une allemande, son compagnon hollandais Albert et leur fillette de 11 mois Alva (île de Pag, Croatie)
Sofia, une bosniaque, m’offre son délicieux café turc fait maison (île de Pag, Croatie)
Luka, un pèlerin croate qui marche vers la ville de Medjugorje, dans le sud de l’Herzégovine (île de Pag, Croatie)
Danilo remplira gentiment mes gourdes avec l’eau de son puits (Croatie)
A Sinj, pendant mes courses dans une toute petite épicerie, Ana et Milanka m’offrent à manger (Croatie)
Inga, passionnée de pâtisserie, m’offre une part du succulent gâteau qu’elle a préparé… Une tuerie ! (Mostar, Bosnie-Herzégovine)
Novak Djinovik, ex-cycliste professionnel, me fait cadeau de la brève réparation de mon vélo (Bar, Monténégro)
Sur un chantier, des ouvriers m’offrent un soda pendant leur pause de midi (Albanie)
Koula, rencontré pendant une traversée féérique sur la rivière Drin (Albanie)
Un grand-père me complimente sur mon voyage à vélo, avec son fils et son petit-fils, à Fierza (Albanie)
Lorsque je passe à vélo devant lui, Emiliano (ici avec son père et des voisins) m’arrête et m’offre un verre, puis quand je repars, une canette de soda pour la route (Albanie)
A Koman, cette dame, à qui je demande simplement un renseignement, m’offre une part du gâteau qu’elle vient juste de préparer (Albanie)
A Koman (Albanie)
Le monsieur de gauche, curieux sur mon voyage, remplira gentiment mes gourdes d’eau (Albanie)
Ce vendeur de fruits d’une incroyable gentillesse refuse que je paye deux oranges : il me les offre… et ajoute deux pommes (Albanie)
Ces messieurs me bombardent de questions sur mon voyage et me félicitent en boucle (Albanie)
Longue discussion en bord de route avec un berger, devant ses brebis au loin (Albanie)
Ce monsieur me dira les seuls mots qu’il connaît en français : « je t’aime ! » (Albanie)
A court d’eau, assoiffé par l’effort et la chaleur, je me vois offrir deux petites bouteilles d’eau (Grèce)
Rencontre de deux pêcheurs (Grèce)
Chris et son père Alexandros m’offrent le café à Corinthe (Grèce)
Pendant la longue traversée vers Nisyros (20 h), je sympathise avec un couple franco-hollandais, Michelle et Peter (Grèce)…
… et je sympathise également avec Adonis, un skipper grec qui a navigué sur toutes les mers du monde ! (Grèce)
Avec le pope du monastère Panagia Spiliani à Mandraki (île de Nisyros, Grèce)
Mohamed exhibe fièrement une petite partie de sa pêche du jour à Pali (île de Nisyros, Grèce)
Avec Mohamed sur son chalutier (île de Nisyros, Grèce)
Avec Simplet (c’est celui de gauche, je précise…) à Athènes
Avec Sono, un indien Sikh, sur l’île de Kos (Grèce)
Avec Sono et un couple d’allemands, sur l’île de Kos (Grèce)
Au moment de payer un Fanta au patron d’un petit bar-resto à Yatagan, il me l’offre ! (Turquie)
Olgun, un prof d’anglais, devant son collège à Turgut (Turquie)
Fathi se balade tous les dimanches avec son scooter pour admirer les jolis paysages du coin (Turquie)
Patrick, architecte à la retraite, rencontré à Gènes lors de mon retour en France (Italie)




Preveli : du monastère… à la plage !

Ne cherchez pas Preveli sur une carte : ce n’est ni une ville, ni un village. C’est le nom de la riche famille qui participa à la restauration d’un monastère il y a 200 ans, lui donnant son nom. Du coup, la sublime plage voisine, réputée l’une des plus belles de Crète, a également pris ce nom.



A Preveli, le monastère est en réalité composé de deux monastères distincts, séparés de trois kilomètres. Le moins connu est le monastère inférieur, Kato Moni Preveli. Le plus visité est le monastère supérieur, Piso.

Commençons par un petit mot sur la route qui permet d’accéder à ce joli monastère perdu dans les montagnes.

Quelques curiosités de bord de route…

On traverse de paisibles champs d’oliviers dont l’âge vénérable se compte en siècles.

Puis on longe la rivière Megalopotamos. C’est celle qui se jette spectaculairement dans la mer au milieu de la fameuse plage de Preveli (lire plus bas). Elle est enjambée par le pont Mega Kamara, classé monument historique.

Le pont Mega Kamara et ses anciennes plaques gravées

Un peu plus loin, on arrive au monastère du bas, fermé actuellement pour cause de rénovation. Il est juste possible de l’apercevoir du bord de la route, dans son écrin de montagnes.

Le monastère inférieur Kato Moni Preveli


Il est situé sur le flanc de la montagne qui domine la mer, sur un site qui respire le calme et la sérénité.

Piso, le monastère supérieur de Preveli

Il est connu pour avoir joué un rôle important dans l’histoire de la Crète puisqu’avec ses moines, il a toujours été un centre de résistance contre l’ennemi : d’abord contre l’envahisseur ottoman au 19e siècle, puis contre les soldats allemands pendant la deuxième guerre mondiale.

Cette résistance reconnue fait la fierté des gens du coin, à tel point qu’un mémorial a été érigé non loin du monastère, en hommage à ces moines.

Il montre cette statue étonnante et inattendue d’un pope, la croix autour du cou mais le fusil à la main.

Mais revenons dans l’enceinte du monastère. La décoration intérieure de l’église est riche et impressionnante mais, les photos étant interdites à l’intérieur, il est impossible de vous montrer à quoi cela ressemble. Il ne vous reste donc plus qu’une solution pour le savoir : aller voir par vous-même…

La chapelle du monastère

Un peu plus loin se trouve un petit musée qui contient notamment des icônes richement décorées et des habits de prêtres finement brodés. Là encore, photos interdites…

Mosaïque dans l’enceinte du monastère


Le parking d’accès à la plage est situé à deux kilomètres du monastère supérieur.

Depuis ce parking, on rejoint la plage après une marche de 15 à 20 minutes dans les rochers, en descente. Le retour en montée est nettement plus difficile, notamment quand il fait chaud. Ce qui est à peu près toujours le cas l’été !

La plage de Preveli

Ici, pas besoin de drone : le tout début du sentier offre un point de vue plongeant et spectaculaire sur la plage et la palmeraie… laissant également deviner la descente puis la montée qui nous attendent…

Mais rassurez-vous, le chemin serpente, donc le retour est un peu éprouvant mais n’est pas si difficile que ça non plus.

Une fois en bas, on a le choix entre la mer et la rivière Megalopotamos pour se baigner. En général, on se jette d’abord dans l’une, ensuite dans l’autre !

Le cadre idyllique de la rivière Megalopotamos


Une fois rafraîchi/e, il faut se diriger vers le fond de la plage pour découvrir sa superbe palmeraie.

La palmeraie

Les palmiers prospèrent sur les deux rives de la rivière Megalopotamos, laquelle vient jusqu’à cette plage pour se jeter dans la mer, après avoir serpenté sur des kilomètres au fond des gorges de Kourtaliotiko.

En 2010 s’est produit une catastrophe : la palmeraie a été totalement détruite par un incendie. Elle a été replantée et aujourd’hui, tout semble avoir déjà repoussé. Elle est redevenue le havre de paix qu’elle était avant l’incendie.

On peut la visiter en cinq minutes ou y passer plusieurs heures, selon l’envie. Certains viennent poser là leur serviette, afin de profiter du calme au bord de la rivière, plutôt que sur la plage, beaucoup plus animée.

Par les temps qui courent, c’est suffisamment rare pour être signalé : l’entrée de la palmeraie est libre et gratuite.

  • En voiture, il y a deux solutions : la plus prisée consiste à se garer au parking de la plage de Preveli (2 euros par jour). Son principal avantage réside dans la vue plongeante et spectaculaire qu’on a sur la plage et la palmeraie. Mais on peut aussi se garer au parking de la plage Drymiskiano Ammoudi, voisine de celle de Preveli mais beaucoup moins fréquentée. On rejoint Preveli soit à la nage en quelques minutes à peine (en sécurité car l’eau est le plus souvent très calme, et en longeant les rochers donc en restant au bord), soit après une courte randonnée.
  • En bus : les principales lignes de bus pour Preveli sont en provenance de Plakias ou de Réthymnon (voir les horaires de la compagnie grecque de bus interurbains : Ktel), mais on peut aussi faire une excursion organisée, au départ de Réthymnon ou La Canée (Preveli en bus).
  • En bateau : il s’agit soit d’un bateau-taxi depuis Plakias ou Agia Galini, soit d’excursions organisées : Preveli en bateau.

La palmeraie


Bien sûr, les hébergements ne manquent pas dans le coin (Booking Preveli), mais autant partager notre très bonne expérience vécue à Ikaros Studios : site officiel Ikaros (ikarosst@otenet.gr) ou Ikaros via Booking.

Ikaros Studios et sa piscine

  • Accueil excellent (la gérante est venue nous accueillir chaleureusement, alors qu’il était 23h00).

  • Prix corrects : en haute saison (19-21 août) et pour 4 personnes, nous avons payé 122 euros par nuit.

  • Très bon emplacement : situé à moins de 10 kilomètres de la plage de Preveli et des monastères, et proche de toutes les commodités du village de Plakias (commerces, restaurants, port…)


Sur la route en direction de Koxare et de Réthymnon, dans le canyon de Kourtaliotiko, se trouve une étonnante petite église rupestre.

Elle donne l’impression de soutenir la montagne au-dessus d’elle.

La petite église rupestre des gorges de Kourtaliotiko

Si vous allez à Réthymnon (ou si vous en venez), vous devriez passer devant…





Paleochora (Crète)

Situé dans le sud-ouest de la Crète, Paleóchora est un ancien petit village de pêcheurs. Au fil du temps, il s’est transformé en petite station balnéaire, mais en conservant son authenticité.

Aujourd’hui, c’est le lieu idéal pour faire une halte de quelques jours, car il permet à la fois de visiter des sites intéressants en ville et de profiter des nombreuses plages du coin. Mais il peur aussi servir de « camp de base » pour rayonner un peu partout dans l’ouest de l’île…



Les premiers touristes sont arrivés à Paleóchora il y a cinquante ans : il s’agissait de hippies qui avaient fait de la ville une étape sur la route de Katmandou. Depuis, le tourisme s’est beaucoup développé mais Paleóchora a su garder une dimension humaine.

Pour les touristes d’aujourd’hui, les deux principaux sites de la ville peuvent être visités l’un après l’autre puisqu’ils sont voisins : l’église et la forteresse…


Il est difficile de trouver des infos sur le web concernant cette jolie petite église et c’est étonnant, car elle mérite vraiment le détour. Elle est même incontournable quand on visite Paleóchora.

La première chose que l’on aperçoit, c’est son fameux clocher à trois niveaux, surplombant un grand portail.

Le clocher à trois niveaux de l'église Evangelistra à Paleochora
Le clocher à trois niveaux de l'église Evangelistra à Paleochora
Le clocher de l’église Evangelistra

Le clocher n’est pas attenant à l’église, dont la façade est ornée d’une jolie mosaïque dorée.

L'église Evangelistra à Paleochora
L’église Evangelistra

A l’extérieur, le clocher est donc atypique et l’église est différente de toutes celles que l’on a l’habitude de voir en Crète : rien que pour ça, elle mérite une visite. Mais c’est surtout lorsqu’on pénètre à l’intérieur de l’édifice qu’on est surpris.

La décorations chargée de peintures à l'intérieur de l'église Evangelistra à Paleochora
L’intérieur de l’église

Murs, plafonds et colonnes sont en effet richement décorés par de nombreuses peintures, caractérisées par des couleurs vives et une grande finesse du trait.

La décorations chargée de peintures à l'intérieur de l'église Evangelistra à Paleochora

Contrairement à bien d’autres églises crétoises, la prise de vues est autorisée à l’intérieur car aucun panneau ne l’interdit.

Le jour de ma visite, j’ai donc sorti ostensiblement mon appareil photo devant le pope qui passait à côté de moi, pour m’assurer que photographier ce joli site était bien autorisé. Il m’a laissé faire, j’ai donc pris quelques clichés, sans abuser.

La décorations chargée de peintures à l'intérieur de l'église Evangelistra à Paleochora
La décorations chargée de peintures à l'intérieur de l'église Evangelistra à Paleochora

Le tour de cette petite église et de son clocher se fait rapidement, c’est une raison de plus pour ne pas rater la visite.


Pour s’y rendre, il faut emprunter le petit chemin montant qui longe l’église Evangelistra. La montée est rapide, on arrive donc vite là-haut.

La forteresse de Selino au coucher du soleil à Paleochora
La forteresse Selino

La forteresse de Selino a été construite au 13e siècle par les Vénitiens pour défendre Paleóchora, à la fois contre les insurrections locales et contre les raids des pirates.

La forteresse de Selino domine la ville de Paleochora pendant le coucher du soleil
La forteresse de Selino domine Paleóchora

Au 14e siècle, la forteresse fut détruite au cours d’une révolte, puis reconstruite juste après.

Vue sur la mer depuis une meurtrière de la forteresse de Selino à Paleochora pendant le coucher du soleil
Les meurtrières permettaient de guetter les pirates
La forteresse de Selino domine la ville de Paleochora pendant le coucher du soleil
Vue sur Paleochora

Un siècle plus tard, elle fut à nouveau détruite, par Barberousse en personne cette fois, puis encore reconstruite. C’est cette reconstruction-là qui est en ruine aujourd’hui, et qu’on visite.

La forteresse de Selino à Paleochora pendant le coucher du soleil

Des deux côtés de la forteresse, on a vue sur mer.

La forteresse de Selino domine la ville de Paleochora pendant le coucher du soleil
Vue sur la baie à l’est…
Vue sur la baie depuis la forteresse de Selino à Paleochora pendant le coucher du soleil
… et vue sur la baie à l’ouest.

D’un point de vue pratique, visiter les ruines de la forteresse en fin d’après-midi permet à la fois d’éviter les fortes chaleur de la journée, surtout l’été, et d’observer le site sous une lumière dorée.


Il existe plusieurs possibilités de randonner autour de Paleóchora, on peut se renseigner auprès de l’office du tourisme.

Mais la rando la plus réputée du coin, c’est celle qui relie Paleóchora au village de Sougia.

Elle fait partie du fameux sentier de randonnée européen E4, le plus long d’Europe (plus de 10.000 kilomètres), et qui traverse entre autres la Crète d’ouest en est.

Le sentier est bien balisé, il est entretenu et on ne peut donc pas vraiment se tromper.

Une balise du sentier de randonnée E4 peinte sur un rocher, face au lever du soleil à Sougia (Crète)
une balise du sentier E4, à Sougia

Pour le retour, il suffit de prendre le bateau de Sougia à Paleóchora.


Difficile de parler de Paleóchora sans évoquer les innombrables restaurants dont elle est dotée ! Il y en a plusieurs dizaines en tout, ce qui est énorme pour un si petit village. Du coup, tant mieux pour nos papilles…

L’essentiel des restos est concentré dans deux endroits : sur le front de mer…

Restaurants du front de mer à Paleochora (Crète)


… et tout le long de la petite rue qui mène à l’église Evangelistra.

Restaurants du centre-ville de Paleochora (Crète) face au clocher de l'église Evangelistra

La plupart des restaurants servent les spécialités gastronomiques grecques et crétoises, et les tarifs pratiqués sont généralement bon marché.


Il existe la possibilité de découvrir les beautés du joli littoral en kayak : la côte en kayak.

Le départ se fait depuis Paleóchora.


Le ferry est un moyen beaucoup plus rapide que la voiture pour se déplacer vers les autres villes de la côte sud car, les routes étant très sinueuses, les trajets en voiture prennent du temps.

La seule compagnie opérant ces liaisons est Anendyk.

Les villes desservies sont Hora Sfakion, Loutro, Agia Roumeli et Sougia, ainsi que la petite île de Gavdos.

On peut soit acheter les billets sur place, soit réserver en ligne (Anendyk).

Le ferry transporte les voitures.

Située sur une presqu’île, Paleóchora est enserrée entre deux jolies baies, chacune bordée par une plage. Sur une poignée de kilomètres le long du littoral, à l’est comme à l’ouest, on trouve une succession d’autres plages, ainsi que des criques isolées qui plongent dans les eaux cristallines : on n’a donc que l’embarras du choix. En voici quelques-unes…


Située à la sortie de la ville en direction de l’est, la plage de Chalikia est essentiellement constituée de galets.

La plage de galets de Chalikia à Paleochora (Crète)
La plage de Chalikia

Il s’agit d’une plage dont une petite partie est aménagée, c’est-à-dire dotée de transats et de parasols, où l’on peut prendre un verre.

La plage de galets de Chalikia à Paleochora (Crète)
La plage de galets de Chalikia devant la ville de Paleochora (Crète) en toile de fond
Au fond, Paleóchora

Il suffit de marcher un peu pour s’éloigner de la zone des transats et des parasols. On se retrouve alors à peu près seul, avec la possibilité de poser sa serviette à l’ombre des arbres qui bordent la plage.

La plage de galets de Chalikia à Paleochora (Crète)

Ici, la baie est en général un peu plus abritée du vent que la plage de Pachia Ammos (située de l’autre côté de la ville, voir ci-dessous).

Ce sont notamment les eaux cristallines qui ont fait la réputation de Chalikia.

Voilier au mouillage dans la baie face à la plage de galets de Chalikia à Paleochora (Crète)
Cairn sur la plage de galets de Chalikia à Paleochora (Crète)

Malgré ces eaux translucides et comme souvent en Crète, le snorkeling ne vaut pas le coup ici car il y a peu de poissons.

La plage de galets de Chalikia à Paleochora (Crète)

A une vingtaine de mètres à peine de la plage se trouve un bar-restaurant.

D’un point de vue pratique, il y a suffisamment de place pour garer la voiture le long de la plage.

Enfin, il est nécessaire d’avoir des chaussures de rochers.


Il ne faut pas la confondre avec la plage du même nom qui est située, elle, à l’autre bout de la Crète, tout à l’est. Ici, Pachia Ammos est la grande plage située à la sortie ouest de Paleóchora.

C’est même la plage principale de la ville, on la rejoint en moins de cinq minutes à pied depuis le centre.

Elle présente de multiples avantages :

  • Plage de sable fin, et non pas de galets
  • Eau peu profonde, plage surveillée
  • Transats et parasols, ainsi que douches
  • Plage bordée de nombreux cafés, restaurants, tavernes et bars, ouverts du matin au soir
  • Activités nautiques
  • Plage située face au coucher du soleil
La plage de sable fin de Pachia Ammos à Paleochora (Crète)
La plage de Pachia Ammos

Enfin, elle est assez vaste, ce qui laisse beaucoup de place à tous ceux qui ne souhaitent pas prendre de transat.


Il s’agit d’une toute petite plage aménagée située à un kilomètre de Paleóchora, en direction de l’ouest. Outre les parasols et les transats, une petite paillotte propose de quoi boire et manger à des prix corrects.

La plage de galets de Paralia Psilos Volakas à côté de Paleochora (Crète)
La plage Paralia Psilos Volakas
La plage de galets de Paralia Psilos Volakas à côté de Paleochora (Crète)

Si vos enfants ou vous-même aimez les plongeons, rendez-vous sur le côté gauche de la plage, où la côte rocheuse offre des plongeoirs naturels dans l’eau translucide (de un à huit mètres environ).


Trois kilomètres à l’ouest de Paleóchora se trouve encore une plage agréable : Paralia Karavopetra.

La plage de galets de Paralia Karavopetra à côté de Paleochora (Crète)
La plage de Paralia Karavopetra

Cette plage est connue pour les gros rochers qui sont posés dessus, au bord de l’eau turquoise.

Les gros rochers sur la plage de galets de Paralia Karavopetra à côté de Paleochora (Crète)
Les gros rochers sur la plage de galets de Paralia Karavopetra à côté de Paleochora (Crète)

Contrairement aux plages présentées ci-dessus, celle-ci n’est pas aménagée. Il n’y a donc aucune commodité : ni transats, ni parasols, ni douches, ni restaurants…

Et c’est justement ce qui fait son charme : elle est plus sauvage, moins fréquentée, mais l’eau est tout aussi cristalline ici.

La plage de galets de Paralia Karavopetra à côté de Paleochora (Crète)

Le littoral est une succession de petites plages, généralement peu fréquentées voire carrément désertes, même en plein mois d’août. Il suffit donc de marcher à peine quelques minutes pour se dégoter un coin tranquille.

La plage de galets de Paralia Karavopetra à côté de Paleochora (Crète)
Paralia Karavopetra

Quelques rochers ainsi qu’une ou deux toutes petites grottes assurent un peu d’ombre mais il y en a assez peu, et la place est parfois prise par les autres estivants. Par forte chaleur, notamment l’été où ça tape vraiment fort, il vaut donc mieux prévoir parasol ou casquette, et beaucoup d’eau…

Il y a ceux qui privilégient le voyage en itinérance en faisant une nouvelle étape quotidiennement, et ceux qui préfèrent se poser quelques jours dans un seul et même endroit, depuis lequel ils peuvent rayonner tout autour pour visiter.

La ville la plus fréquentée pour rayonner dans l’ouest de l’île, c’est La Canée (ou Chania). Mais Paleóchora peut également constituer un excellent « camp de base » pour visiter cette partie occidentale de la Crète.

Une ruelle calme de la ville de La Canée (Chania) (Crète)
La Canée
Vue sur Paleochora depuis les ruines de la forteresse (Crète)
Paleóchora

Nous avons visité les deux et bien sûr, les deux valent le coup ! Simplement, La Canée est plutôt destinée à ceux qui recherchent une grande ville animée (108.000 habitants, banlieue comprise), alors que Paleóchora est un village qui a su garder une dimension humaine (2.500 habitants…), bien qu’étant animé le soir quand même, avec tous ses bars et restaurants.

En voiture, il y a pas mal de sites à visiter autour de Paleóchora, en voici quelques-uns.


Elle est située à 58 kilomètres de Paleóchora (1h20 en voiture).

La plage aménagée de Falassarna (Crète)
La plage de Falassarna

Il s’agit en fait d’une succession de plages de sable fin, de petites criques et, par endroits, de dunes.

Une petite crique à côté de la plage de Falassarna (Crète)
Les petites criques de Falassarna

Le tout s’étend sur trois kilomètres. Chacun a donc de quoi y trouver son compte.

Dunes de sable à côté de la plage de Falassarna (Crète)
Les dunes de Falassarna

La plage principale est aménagée : transats, parasols, snacks, et possibilité de pratiquer les sports nautiques ainsi que la plongée sous-marine.

Mais la plage est si longue qu’une partie seulement est aménagée, ce qui laisse toute la place qu’il faut à ceux qui ne louent pas de transat.

Et pour ceux qui veulent se retrouver seuls, il suffit de quelques minutes de marche pour découvrir très vite des petites plages et des petites criques désertes.

Une petite plage déserte à côté de la plage de Falassarna (Crète)

Une petite crique à côté de la plage de Falassarna (Crète)

La plage étant orientée à l’ouest, il arrive que le vent souffle. C’est donc également un spot apprécié des véliplanchistes, kitesurfers etc.

Kitesurfers en face de la plage de Falassarna (Crète)
Kitesurf à Falassarna

Enfin, les couleurs de l’eau sont si belles que les visiteurs passent une bonne partie de leur temps à y faire des selfies.

Les abords de la plage de Falassarna (Crète)
Deux instagrammeuses reviennent d’un shooting photo

Le littoral a été particulièrement préservé ici puisqu’il n’y a aucun hébergement sur la plage. Ils sont situés un peu en arrière et ne dénaturent donc pas le paysage.

Au bout de la plage, à l’extrémité nord, un petit chemin (20 minutes de marche ou 5 minutes de voiture) permet de rejoindre les ruines du village antique de Falassarna.

Enfin, d’un point de vue pratique, on trouve des parkings un peu partout le long des trois kilomètres de plage.


Elafonissi a la réputation d’être l’une des deux plus belles plages de Crète (avec Balos Beach, située plus au nord).

Elle est située à 47 kilomètres de Paleóchora par la route, mais à 14 kilomètres seulement à vol d’oiseau ! En effet, il n’y a pas de route le long du littoral et pour s’y rendre, il faut donc faire un détour en s’enfonçant dans les terres.

Une fois sur place, la plage est plutôt décevante car, malgré son joli lagon, elle n’a rien d’exceptionnel.

Le lagon avant l'arrivée en masse des touristes sur la plage d'Elafonissi
Le lagon d’Elafonissi

Il faut traverser ce lagon à gué pour rejoindre la petite île qui, elle, est beaucoup plus jolie et nature que la plage. Et paradoxalement, moins fréquentée !

Vue sur la mer depuis les dunes sauvages d'Elafonisi
Les dunes sauvages d’Elafonisi

Cette île est une succession de plages, de dunes et de criques peu fréquentées.

Une petite crique avec du sable rose sur l'île d'Elafonisi

Le sable est réputé être rose à Elafonissi, mais ce n’est vrai qu’à de rares endroits. De plus, quand il y en a, c’est du sable rose pâle et non pas rose vif, contrairement à ce que l’on voit sur les photos hyper-retouchées du web, mais qui ne reflètent en rien la réalité.

Nous avons écrit un article beaucoup plus détaillé sur Elafonissi : Elafonissi : la plus belle plage de Crète ?…

Il y est notamment question de savoir si cette plage mérite sa réputation ou pas. Selon nous, pas vraiment…


Elle est située à 48 kilomètres de Paleóchora, et juste à côté d’Elafonissi.

Elle est beaucoup moins connue que son illustre voisine mais du coup, elle est également beaucoup moins fréquentée, et c’est tant mieux !

Au bout de la plage sauvage et isolée de kedrodasos (Crète), petite crique qui donne sur la mer turquoise et translucide.
Kedrodasos

On y accède après une courte marche (10 minutes). A la sortie d’une agréable zone de genévriers, on débouche sur la plage.

Arrivée à la plage sauvage et isolée de Kedrodasos (Crète), bordée de genévriers et qui donne sur la mer turquoise et translucide.
L’arrivée sous les genévriers

Contrairement à Elafonissi, la plage est sauvage et elle n’est pas bondée l’été.

Au bout de la plage sauvage et isolée de kedrodasos (Crète), baignade dans une petite crique qui donne sur la mer turquoise et translucide.
Baignade à Kedrodasos en plein mois d’août

Kedrodasos n’est pas une plage aménagée : il n’y a ni transat, ni parasol, ni snack etc. Bref, quand on y va, il faut tout prévoir : parasol ou casquette, crème solaire, de quoi manger et surtout beaucoup d’eau notamment l’été, la chaleur pouvant être écrasante, comme partout en Crète.

Vue sur les genévriers qui donnent sur la mer turquoise et translucide, à la plage sauvage et isolée de Kedrodasos (Crète).
Genévriers à Kedrodasos

Nous avons également dédié un article à part entière à cette plage coup de cœur : la plage sauvage et méconnue de Kedrodasos.

Un conseil : allez-y vite avant qu’elle ne devienne trop connue, et qu’elle ne soit à son tour prise d’assaut, comme Elafonissi…


Agia Roumeli est située à une heure de bateau de Paleóchora. On ne peut pas y aller en voiture.

C’est le point d’arrivée de la fameuse randonnée des gorges de Samaria. Les randonneurs qui y arrivent n’y restent pas et repartent sitôt leur rando terminée. Et c’est dommage car ce village mérite une petite visite à part entière.

Le petit village d'Agia Roumeli entre mer et montagnes (Crète)
Le tout petit village d’Agia Roumeli

Ponts vénitiens, ruines d’une forteresse ottomane, églises byzantines, chapelle troglodyte… Les curiosités ne manquent pas autour de ce charmant petit village.

La chapelle troglodyte Agios Antonios (Saint-Antoine) à proximité d'Agia Roumeli (Crète)
La chapelle troglodyte Agios Antonios (Saint-Antoine)
Les ruines de la forteresse ottomane sur les hauteurs d'Agia Roumeli (Crète)
La forteresse ottomane

Et comme partout sur le littoral crétois, il y des plages à Agia Roumeli. A la sortie du village, la jolie plage de Mashali est d’origine volcanique.

La plage volcanique déserte de Mashali à Agia Roumeli (Crète)
La plage de Mashali en plein mois d’août

Les infos sur Agia Roumeli sont rarissimes sur le web, nous avons donc consacré à ce joli petit village tranquille un article détaillé : Agia Roumeli et les gorges de Samaria.

Couple de chèvres à proximité d'Agia Roumeli (Crète)
Deux habitantes d’Agia Roumeli





La plage sauvage et méconnue de Kedrodasos

Si la Crète regorge de jolies plages, la plupart d’entre elles sont prises d’assaut par les touristes, notamment l’été.

Ce n’est pas le cas de celle de Kedrodasos, qui est pourtant l’une des plus jolies et des plus sauvages de l’île.

C’est peut-être bien l’un des derniers sites hors des sentiers battus en Crète, c’est pourquoi il faut vite y aller et profiter de sa beauté avant qu’elle ne devienne à son tour à la mode. Ce qui ne saurait tarder…

Au bout de la plage sauvage et isolée de kedrodasos (Crète), petite crique qui donne sur la mer turquoise et translucide.
Kedrodasos

Après avoir garé la voiture sur le parking (ou y être arrivé/e en bus), on arrive à cette plage au prix d’une petite marche d’une dizaine de minutes, sur un chemin rocailleux légèrement descendant et sans difficulté particulière.

Puis on traverse une agréable zone de genévriers qui bordent la plage. Ces vieux arbres aux formes parfois tourmentées ont une croissance lente, quelques centimètres par an seulement : vu leur taille actuelle, on imagine leur âge vénérable…

Arrivée à la plage sauvage et isolée de Kedrodasos (Crète), bordée de genévriers et qui donne sur la mer turquoise et translucide.
L’arrivée sous les genévriers

Ces vieux arbres ont le mérite d’offrir de l’ombre aux estivants.

Arrivée à la plage sauvage et isolée de Kedrodasos (Crète), bordée de genévriers et qui donne sur la mer turquoise et translucide.

On se baigne dans des eaux translucides couleur turquoise, dans une zone qui alterne sable et rochers.

Au bout de la plage sauvage et isolée de kedrodasos (Crète), petite crique qui donne sur la mer turquoise et translucide.
Les eaux de Kedrodasos

En réalité, Kedrodasos est une succession de plages et de criques. La plage principale, qui est la plus longue, est un peu plus fréquentée que ses petites voisines. Mais même en haute saison, ce n’est pas la grande foule.

La plage principale de Kedrodasos n'est pas bondée en plein été
La plage principale de Kedrodasos en plein mois d’août n’est pas sur-fréquentée

Il n’en reste pas moins que si vous voulez vous prélasser dans une zone plus sauvage et plus isolée, il vous suffit de marcher quelques minutes le long du littoral pour trouver votre bonheur.

Petite plage de sable blanc déserte dans la zone de Kedrodasos, qui donne sur la mer turquoise et translucide

Kedrodasos est située à deux kilomètres à peine d’Elafonissi, sa célèbre voisine. Un petit sentier côtier de randonnée relie d’ailleurs les deux, et permet d’admirer une succession de petites criques.

Au bout de la plage sauvage et isolée de kedrodasos (Crète), baignade dans une petite crique qui donne sur la mer turquoise et translucide.
Baignade à Kedrodasos

Malgré cette proximité géographique, tout les oppose : Elafonissi est connue, bondée, animée, instagrammable, aménagée et finalement surfaite. Alors que Kedrodasos est méconnue, peu fréquentée et même déserte par endroits, calme, pas tendance, pas aménagée et sous-côtée. Du moins pour l’instant…

Au bout de la plage sauvage et isolée de kedrodasos (Crète), petite crique qui donne sur la mer turquoise et translucide.
L’une des criques désertes de Kedrodasos

Ici, il n’y a donc ni bar, ni snack, ni transats. La plage est restée vierge et sauvage, et c’est ce qui fait son charme.

Mouette dans une petite crique qui donne sur la mer turquoise et translucide.

C’est ce côté nature et authentique qui attire les visiteurs. On y croise quelques campeurs, dont des naturistes. Les tentes sont posées sous les arbres, face à la mer. Le camping est pourtant interdit afin de protéger le site, notamment les genévriers séculaires, qui peuvent être fragiles.

Zone de camping sauvage sur l'une des plages de Kedrodasos, sous les genévriers et aux pieds de la montagne crétoise
Camping sauvage à Kedrodasos

La plage n’étant pas aménagée, il est important que chacun ramène ses déchets, ce qui semble être le cas car la plage est propre.

Vue sur les genévriers qui donnent sur la mer turquoise et translucide, à la plage sauvage et isolée de Kedrodasos (Crète).
Genévriers à Kedrodasos

Si vous passez dans les parages, ce sera certainement pour faire comme tout le monde : découvrir Elafonissi. Mais si vous avez un peu de temps, ne ratez pas sa voisine Kedrodasos : vous ne le regretterez pas…

Au bout de la plage sauvage et isolée de kedrodasos (Crète), petite crique qui donne sur la mer turquoise et translucide.
Kedrodasos

Vue sur le repas et la mer depuis la terrasse du restaurant Glykeria face à la mer, non loin de la plage de Kedrodasos
La vue depuis la terrasse
Le restaurant Glykeria face à la mer, non loin de la plage de Kedrodasos
Le resto Glykeria face à la mer






Tenerife : la destination bon plan…

Difficile de résumer l’île de Tenerife (Canaries) en quelques mots. Des petits villages perchés, des plages sauvages, des volcans partout, des villes coloniales multicolores, mais aussi une météo agréable toute l’année et une gastronomie délicieuse ! Que demander de plus ?…

Sans compter que cette destination pas très chère est accessible depuis l’Europe en trois ou quatre heures à peine.

Bref, Tenerife a tout du bon plan. Voici un exemple de tout ce que l’on peut découvrir en quelques jours seulement sur cette île dépaysante…


  1. Le plus beau village de l’île : Masca
  2. L’ascension du volcan Teide et les randonnées dans la caldeira
  3. Les villes coloniales
  4. Les plages
  5. Le Parc Rural d’Anaga


Masca est un minuscule village de 99 habitants.

Sur de nombreux sites et blogs, il est présenté comme le plus beau village de Tenerife. C’est donc pour nous faire notre propre idée que nous nous y sommes rendus.

Le village se divise en deux parties séparées de quelques centaines de mètres. Posée au pied d’un pain de sucre emblématique, la partie basse est la plus touristique. Et c’est dans la partie haute, plus calme car sensiblement moins fréquentée, que vivent la plupart des habitants.

Vue sur la montagne depuis le village de Masca
Le village du haut vu depuis le village du bas

Très isolé, Masca est resté accessible uniquement à pied et à dos d’âne pendant très longtemps. Puis une route a fini par être construite, et l’électricité est arrivée. Il n’empêche qu’aujourd’hui encore, accéder à ce petit village se mérite.

Car la route est à la fois très sinueuse et étroite, à tel point qu’il faut régulièrement s’arrêter sur le bord pour pouvoir laisser passer les voitures d’en face. Par contre, le bitume est en excellent état.

La route en lacets qui mène à Masca, dominée par une imposante montagne
Masca (en bas à gauche) et la route pour y accéder


  • Visiter le village du bas

Le principal attrait de Masca réside dans la vue d’ensemble des quelques maisons posées aux pieds du rocher de Catana, un pain de sucre photogénique, avec vue sur la mer au loin.

Situées sur une arête rocheuse et encadrées par deux précipices, ces habitations traditionnelles ont été construites sur les quelques rares mètres carrés du coin qui sont plus ou moins horizontaux !

Le petit village de Masca devant son pain de sucre, le rocher de Catana, avec la mer et les montagnes en arrière-plan
Masca : le village du bas

La place du village est dotée à la fois d’une jolie petite église, d’un vieil arbre impressionnant, d’une vue imprenable sur le village et d’un bar restaurant.

L'ermitage de l'Immaculée Conception, sur la place du village de Masca, sous le fameux laurier indien et avec les montagnes en arrière-plan
L’ermitage de l’Immaculée Conception

L’église fut construite au XVIIIe siècle avec des pierres volcaniques et du bois de thé.

Photo de nuit de la place du village de Masca, de l'ermitage de l'Immaculée Conception et du laurier indien de la place
Le fameux laurier indien de la place de Masca


Il est construit à flanc de colline, ce qui signifie que lorsqu’on s’y promène, soit on monte, soit on descend mais une chose est sûre : on ne marche jamais à l’horizontale !

Une chêvre au premier plan, et en arrière-plan la vue sur le petit village de Masca devant son pain de sucre, le rocher de Catana, avec la mer et les montagnes au fond
Le village du bas (à droite) vu depuis celui du haut

Soleil couchant sur la montagne au-dessus du village de Masca

Il n’y a pas une foule de choses à faire là-haut (néanmoins, il ne faut surtout pas rater le restaurant Casa Riquelme et sa terrasse divine, voir les infos pratiques ci-dessous). Mais la balade est agréable dans de jolies petites ruelles fleuries, coincées entre la mer, la montagne et le ravin.

Coucher de soleil sur la mer depuis le village de Masca
Une habitation au bord du précipice

Soleil couchant sur la montagne depuis le village de Masca
La montagne qui surplombe Masca


  • Faire la randonnée du Barranco de Masca

Barranco signifie ravin. La rando du Barranco de Masca, c’est la randonnée qui relie Masca à la plage et à la mer en passant par les gorges, à travers le réputé parc rural de Teno.

Soleil couchant sur la montagne et sur le village de Masca et le rocher de Catana

On arrive à l’océan sur une jolie plage de sable noir, la Playa de Masca.


Masca a beau n’être qu’un petit hameau, il est quand même doté d’un musée ethnographique : il raconte l’histoire des habitants de Masca, depuis ses premiers occupants aborigènes.

Le lien : musée ethnographique de Masca.


Outre son musée ethnographique, Masca compte quelques commerces et services : une poignée d’hébergements, une dizaines de bars-restaurants, un centre de la nature et une boutique de souvenirs. Rien de plus, mais c’est déjà pas mal pour un si petit village.


L’accès à ce sentier de randonnée est rigoureusement réglementé pour des raisons de sécurité, car une fois qu’on est au fond du ravin, il suffit d’un changement brusque de météo (ce qui arrive fréquemment par ici), par exemple une crue subite de la rivière, pour que les randonneurs se retrouvent coincés et exposés à des dangers potentiels.

Cela s’est déjà produit par le passé, c’est pour cette raison qu’il faut désormais réserver sa randonnée à l’avance, via le site officiel Camino Barranco de Masca.

L’itinéraire va de Masca à une plage de sable volcanique noir.

Distance : 10 km aller - retour

Durée : 3 bonnes heures à l'aller (en descente), 4 bonnes heures au retour (en montée).

Dénivelé : 800 m+ et 800 m- environ

Niveau de difficulté : élevé

Prix (écotaxe) : 28 euros par adulte, 14 euros par mineur

Les départs se font exclusivement le matin, pour que tout le monde ait le temps de rentrer dans la journée, y compris les marcheurs lents : on part avant 11h00 l’été, et avant 10h30 l’hiver.

Enfin, il y a le centre de la nature de Masca. C’est une sorte d’office du tourisme spécialisé sur ce sentier de randonnée du Barranco de Masca. Il est situé juste en-dessous de la place de Masca.

Plus d’infos : centre de la nature de Masca.

La montagne et la végétation tropicale autour du village de Masca


Il y a une dizaine de restaurants à Masca, tous ouverts en haute saison. Lors de notre venue, ils étaient quasiment tous fermés alors que nous n’étions pourtant que fin septembre. Prévoyez donc de quoi manger si vous venez hors saison, surtout le dimanche, qui est souvent le jour de fermeture hebdomadaire.

Et justement, le dimanche de notre arrivée, aucun resto n’était ouvert. On nous avait conseillé d’aller quand même jeter un œil chez Riquelme, dans la partie haute du village, la moins touristique.

Le restaurant Casa Riquelme au village de Masca
La trouvaille : le resto Casa Riquelme

A peine arrivés devant (il est 17h00), un type qui passe par là nous demande ce que nous voulons. Nous répondons que nous aurions bien aimé y manger le soir. Ce type, il s’avère que c’est Riquelme.

Il nous propose gentiment de revenir vers 20h00-20h30. Bien que son resto soit fermé, il nous promet qu’il l’ouvrira rien que pour nous !

Par contre, il nous prévient que ce sera menu unique : assiette charcuterie – fromage, puis poulet en sauce avec pommes de terre à la canarienne, et pas de dessert : il n’en a plus !

Assiette charcuterie fromage olives chez Riquelme à Masca, sur la terrasse, face au coucher du soleil sur la mer
Chez Riquelme, le repas pris en terrasse

Ce menu nous convient à merveille mais nous sommes un peu gênés que Riquelme n’ouvre son resto que pour nous. Il nous certifie que ça ne lui pose aucun problème et que nous sommes les bienvenus. Nous acceptons, ravis.

Lorsque nous revenons le soir, nous avons la bonne surprise de découvrir que le resto comporte une jolie petite terrasse que nous n’avions pas vue trois heures plus tôt.

La terrasse éclairée du restaurant Casa Riquelme dans le petit village de Masca, avec le coucher du soleil sur la mer en arrière-plan
Casa Riquelme : la terrasse face à la mer

Elle n’est pas très grande car construite à flanc de colline mais le peu de place qu’il y a sur cette pente a été parfaitement optimisé. D’un côté, la terrasse domine la mer et de l’autre, elle est surplombée par la montagne.

Au milieu des cactus et des bougainvillées, le cadre est simple mais enchanteur.

La terrasse du restaurant Casa Riquelme dans le petit village de Masca, avec le coucher du soleil sur la mer en arrière-plan
Vue sur la mer…
La terrasse éclairée du restaurant Casa Riquelme dans le petit village de Masca, avec la montagne en arrière-plan
… et vue sur la montagne

Nous regardons tranquillement le soleil se coucher en sirotant une ou deux bières, alors que nous sommes absolument seuls dans ce bout-du-monde sublime. Un privilège.

Nous ne pouvons que recommander ce petit resto : le repas, bon et pas cher, est fait maison. Et Riquelme, qui est un personnage haut en couleur, réserve un excellent accueil à ses visiteurs.

La vue sur le coucher du soleil sur la mer depuis la terrasse du restaurant Casa Riquelme, dans le petit village de Masca
La vue depuis la terrasse

Si la terrasse a des airs de petit paradis, l’intérieur du resto semble lui aussi plutôt agréable.

La salle et le bar du restaurant Casa Riquelme, dans le petit village de Masca
La salle du restaurant Casa Riquelme, dans le petit village de Masca

Si vous souhaitez manger vous aussi chez Riquelme, ne perdez pas de temps à chercher ce restaurant dans la partie basse du village, celle qui est touristique : il est situé dans la partie haute, à une dizaine de minutes de marche (attention, ça monte quand même un peu pour y aller mais la bonne nouvelle, c’est qu’au retour avec le ventre plein, ça descend !)


Il y a quelques hébergements à Masca, mais la plupart des visiteurs n’y dorment pas : le village n’est pour eux qu’un lieu de passage obligé et ils n’y restent en général qu’une heure ou deux, puis repartent.

Si toutefois vous y faites étape, comme nous, alors le plus simple pour trouver de quoi dormir à Masca, notamment en haute saison, consiste à réserver à l’avance via les plateformes habituelles : Booking (Masca), par exemple, propose six hébergements.

Nous en avons dégoté un qui cochait toutes les bonnes cases : Casa Berna.

La terrasse fleurie de l'hébergement Casa Berna, dominée par les montagnes, dans le petit village de Masca
Casa Berna : la terrasse et le jardinet

Il est idéalement placé (à 100 mètres du rocher de Catana, le fameux pain de sucre), avec un petit jardinet fleuri très agréable et une jolie vue sur les montagnes alentours. D’un point de vue pratique, on peut garer la voiture juste devant (la place est réservée).

L'hébergement Casa Berna, dominé par les montagnes et le rocher de Catana, dans le petit village de Masca
La terrasse de l'hébergement Casa Berna, dominée par les montagnes, dans le petit village de Masca
Casa Berna et sa terrasse

Deux chambres, cuisine équipée, terrasse, jardinet, parking, wi-fi, emplacement idéal, vue sur les montagnes…

Le prix : 95 euros la nuit pour quatre personnes.


Les voitures se garent toutes sur le parking situé sur le bord de la route qui mène à Masca. On ne peut pas le rater.

Quand on vient du sud, il y a un premier parking, tout petit (quelques voitures) au niveau du village du haut. 300 ou 400 mètres plus bas, il y en a un second, pas immense mais beaucoup plus grand quand même, qui surplombe le village du bas.

Attention, ils affichent vite complet tous les deux, notamment l’été.

On peut très bien se garer à un parking et aller à l’autre à pied, cela ne prend que quelques minutes de marche.

C’est au niveau du second parking qu’il y a un belvédère avec un superbe point de vue sur le village : tous les visiteurs s’y arrêtent pour prendre leurs photos.

Le petit village de Masca devant son pain de sucre, le rocher de Catana, avec la mer et les montagnes en arrière-plan
Juste en-dessous du belvédère

C’est de là également que part le petit chemin qui descend dans le hameau, jusqu’au pain de sucre. Le dénivelé est assez fort, sur un chemin en partie pavé, et le retour montant peut s’avérer un peu fatigant pour les personnes en mauvaise condition physique. Toutefois, ce chemin n’est pas très long (+/- 300 mètres environ).

Si vous avez réservé un hébergement en bas (comme Casa Berna par exemple), vous pouvez y descendre en voiture mais attention, le chemin est si étroit qu’on a du mal à y croiser… les piétons ! Or, ils sont justement nombreux à arpenter ce chemin dans les deux sens. C’est un peu galère mais ça se fait quand même.

Culminant à 3718 mètres d’altitude, le volcan Teide (qui se prononce Té-i-dé) est non seulement le plus haut sommet des îles Canaries, mais aussi celui de l’Espagne et de tout l’Océan Atlantique. Pourtant, il est loin de figurer parmi les plus hauts volcans du monde. Du moins si l’on mesure leur hauteur par rapport au niveau de la mer.

Car si l’on prend en compte leur hauteur totale, c’est-à-dire depuis leur base située au fond des océans, le Teide devient alors… le troisième volcan le plus haut du monde ! Seuls deux volcans hawaïens le précèdent.

Vue aérienne sur l'île de Tenerife, dominée par le volcan Teide
Le volcan Teide domine l’île de Tenerife

Depuis le plancher océanique, la hauteur réelle du Teide dépasse ainsi les 7000 mètres, ce qui en fait une montagne située à mi-chemin entre… le Mont Blanc et l’Everest !

On peut faire l’ascension de cette impressionnante montagne volcanique à pied mais aussi en téléphérique. Depuis le sommet, on peut assister à des levers et couchers du soleil majestueux.

Coucher de soleil depuis le volcan Teide, au-dessus de la mer de nuages
Le coucher du soleil depuis le Teide

Mais il y a également de nombreuses randonnées à faire dans les paysages lunaires de la caldeira : soit au milieu des nombreux volcans qu’elle contient, soit à travers une végétation étonnante, ou encore sur des chemins qui descendent tranquillement jusqu’à l’océan…

Bref, c’est tout le parc national du Teide qui est une pure merveille : inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, c’est d’ailleurs le parc le plus visité d’Europe.


Une route unique traverse entièrement le parc national du Teide et mène jusqu’au volcan.

La route TF-21 est l'unique route qui traverse entièrement le parc national du Teide et sa caldeira
L’unique route qui traverse entièrement le parc

Mais elle permet aussi d’observer des panoramas exceptionnels tout au long du chemin. Notamment, il y a des cratères partout, souvent drappés de nuages.

Volcans, nuages et forêts dans le parc national du Teide

Si vous y allez entre fin mai et début juillet, vous aurez la chance de pouvoir observer l’une des stars des lieux, la vipérine de Tenerife, en pleine floraison.

Une vipérine de Tenerife fanée, cette plante herbacée endémique de l'île de Tenerife
Une vipérine de Tenerife fanée (en septembre)

C’est à cette époque de l’année que cette magnifique plante herbacée, endémique de l’île et qui peut atteindre les deux à trois mètres de haut, se pare de centaines de petites fleurs couleur rouge corail.

En poursuivant la route vers le Teide, il y a le passage obligé aux Roques de Garcia. Il s’agit de formations rocheuses aux formes tourmentées, derrière lesquelles on aperçoit le volcan, au loin.

Aux Roques de Garcia, le Roque Cinchado et en arrière-plan, le Teide
Les Roques de Garcia et en arrière-plan, le Teide

Le plus connu de ces rochers, le Roque Cinchado, semble tenir miraculeusement en équilibre au milieu d’un décor de western.

Aux Roques de Garcia, le Roque Cinchado dans un décor de western
Le Roque Cinchado

Un peu plus loin, c’est la dernière ligne droite vers le maître des lieux : le Teide.

La partie finale de la route TF-21, qui mène au volcan Teide


Le volcan Teide étant un site naturel d’exception, il est victime de son succès. Aussi, pour le préserver du tourisme de masse, les autorités ont instauré l’obligation d’obtenir un permis pour en faire l’ascension.

Le but est forcément noble mais l’inconvénient, c’est que ce permis est assez long obtenir : il faut compter deux à trois mois minimum, et parfois un ou deux mois de plus, notamment en haute saison.

C’est ce qui dissuade bon nombre de touristes de tenter l’expérience car, ne connaissant pas l’existence de ce permis obligatoire, ils en font souvent la demande trop tard par rapport aux dates de leur voyage, alors qu’ils ont déjà réservé l’avion.

Si c’est votre cas, il vous reste quand même trois options pour vous rendre au sommet du géant : faire l’ascension soit de nuit (pour laquelle l’autorisation n’est pas nécessaire), soit en téléphérique, soit avec un tour-opérateur et ses guides officiels.

Le soleil se couche sur la mer de nuages au-dessus de la caldeira du volcan Teide
Coucher de soleil depuis le sommet du Teide


Tout d’abord, il faut savoir que ce permis est gratuit, mais que seuls 200 permis sont délivrés chaque jour (guides officiels compris).

Attention : il est nominatif, ce qui signifie que vous êtes la seule personne à pouvoir en bénéficier. Les contrôles existent réellement (notamment à l’entrée du sentier Telesforo Bravo, c’est-à-dire entre l’arrivée du téléphérique et le sommet du Teide), et il vous faudra présenter à la fois votre permis d’ascension et votre pièce d’identité).

Enfin, il faut savoir que ce permis ne concerne pas toute l’ascension du Teide, mais seulement sa partie finale, qui commence à la Rambleta, c’est-à-dire la partie supérieure du téléphérique, située à 3555 mètres d’altitude, et va jusqu’au sommet. En-dessous, pas besoin de permis.

Voilà pour les généralités.

En résumé, pour obtenir son permis, la règle est simple : il faut préparer son voyage longtemps à l’avance.

La caldeira vue depuis la station basse du téléphérique, sur les flancs du volcan Teide
La caldeira vue depuis le Teide


Le permis est obligatoire pour grimper au sommet en journée, de 9h00 à 17h00. Avant 9h00 et après 17h00, plus besoin de permis.

La date ainsi que le créneau horaire sont choisis au moment ou l’on fait la demande de permis. Ce qui signifie qu’il y a zéro flexibilité, et qu’il faut espérer qu’il fera beau ce jour-là : c’est le principal inconvénient.

La demande de permis doit être effectuée via le site officiel de réservation des parcs nationaux espagnols : reservasparquesnacionales.es (soyez patients, la connexion est parfois incroyablement longue).

L'ombre gigantesque du volcan Teide sur la caldeira et sur la mer de nuages, pendant le coucher du soleil
L’ombre du Teide sur la caldeira


Malgré toutes ces contraintes, il est quand même autorisé de grimper sans permis en haut du Teide, avant 9h00 et après 17h00. Ce qui laisse plusieurs options.


Pour cette option, la règle est d’être au sommet avant 9h00. Il ne faut donc pas hésiter à planifier un départ vers 2h00 du matin.

Le principal avantage, c’est qu’on peut choisir la date de l’ascension un jour où les prévisions météo sont bonnes. Alors qu’avec le permis réservé plusieurs mois à l’avance, on n’a aucune certitude de ce côté-là.

Pour cette ascension de nuit, le départ se fait au parking de la Montaña Blanca (2350 mètres d’altitude).

Il ne faut pas négliger le mal des montagnes, qui peut rendre l’ascension pénible et la faire durer beaucoup plus longtemps que prévu. D’où l’importance de prévoir une petite marge afin d’être sûrs d’arriver là-haut avant 9h00…


L’itinéraire est exactement le même que pour l’ascension de nuit, mais on monte sur deux jours au lieu d’un, en passant la nuit au refuge. On fait donc la première étape, qui va du parking de la Montaña Blanca (2350 mètres d’altitude) au refuge (3260 mètres d’altitude) le premier jour sachant que pour cette étape, le permis n’est pas nécessaire. Puis on fait l’ascension finale tôt le lendemain matin (n’oublions pas que sans permis, il faut être au sommet avant 9h00), après la nuit passée au refuge.

Du coup, pour ceux qui sont sensibles au mal des montagnes, cette option peut être une solution intéressante : elle permet en effet de s’acclimater une nuit entière à 3260 mètres, au lieu d’enchaîner non stop jusqu’au sommet (3718 m).

Attention : le refuge est toujours complet, il faut donc le réserver des semaines à l’avance, et parfois bien plus… Ce qui pose finalement le même problème que pour l’obtention du permis d’ascension, avec d’une part l’obligation de s’organiser longtemps avant le voyage, et d’autre part celle de choisir une date fixe…


En choisissant cette option, vous n’avez aucune formalité à accomplir pour obtenir le permis, c’est le tour-opérateur qui s’en charge lui-même ! Ainsi, le principal avantage est la très forte diminution du délai pour obtenir le permis : il passe de plusieurs mois si vous faites les formalités vous-même, à quelques jours seulement avec cette option clé-en-main ! Et en plus, vous ne vous occupez de rien…

Avec cette option, en haute saison, on peut en principe réserver seulement 8 à 10 jours à l’avance (faites-le quand même un peu plus tôt si vous pouvez, histoire d’être sûrs d’avoir une place). En basse saison, il arrive même que le délai descende à 2 ou 3 jours !

Le lien : Volcano Teide.com

Pour cette formule d’ascension, la durée annoncée est d’environ 6h00, et le prix de 135 euros par personne.

A peu près tout est inclus : le permis donc, mais aussi l’aller-retour en téléphérique, le guide (en espagnol ou en anglais, mais pas en français)… Il vous reste juste à prévoir de quoi manger et boire.


Attention : avec cette option, on n’atteint pas tout à fait le sommet du Teide car on s’arrête à la Rambleta (la station du haut du téléphérique) située à 3555 mètres d’altitude. C’est-à-dire juste en-dessous du sommet du géant (3718 m).

Tarifs de l’aller-retour en téléphérique en journée, de 9h00 à 18h00 (l’horaire varie légèrement en fonction de la saison) :

  • 41 euros par adulte
  • 20,50 euros par enfant (moins de 13 ans)

L’accès n’est pas autorisé aux enfants de moins 3 ans, aux femmes enceintes ni aux personnes souffrant de maladies cardiovasculaires.

L’accès aux personnes handicapées serait à l’étude mais n’existe pas à l’heure actuelle.

Le téléphérique au niveau de la station basse, sur les flancs du volcan Teide
La station du bas du téléphérique (2556 m)

A noter qu’il ne faut que 8 minutes au téléphérique pour effectuer le trajet.

Pour réserver son billet de téléphérique en journée : Volcano Teide téléphérique de jour

Même si on n’est pas tout à fait au sommet du volcan, il faut bien avouer que le panorama est exceptionnel là aussi, surtout si l’on choisit l’option du téléphérique au coucher du soleil. Il faut alors réserver quelques jours à l’avance, et c’est l’option que nous avons choisie.

La caldeira du volcan Teide et la mer de nuages vus depuis la Rambleta, éclairés par la lumière chaude du soleil couchant
La vue sur la caldeira depuis la Rambleta (la station du haut du téléphérique, à 3555 m)

Le prix n’est pas donné (70 euros par adulte, 49.50 euros par enfant de 8 à 13 ans) mais le spectacle en vaut tellement la peine…

Il faut noter que l’accès n’est pas autorisé aux enfants de moins de 8 ans.

La caldeira du volcan Teide et la mer de nuages vus depuis la Rambleta, éclairés par la lumière chaude du soleil couchant

Attention : des vêtements longs (pantalon, veste etc.) sont obligatoires pour l’option téléphérique au coucher du soleil. Si vous avez un short ou un T-shirt, vous ne passerez pas, les agents sont intransigeants sur ce point.

Le soleil se couche sur la mer de nuages au-dessus de la caldeira du volcan Teide

Il se peut en effet qu’il fasse extrêmement froid là-haut, 0°C voire parfois moins, c’est pourquoi cette règle de sécurité est incontournable : ceux qui ne la respectent pas sont refoulés et non remboursés, y compris lorsque la température là-haut est de 10 ou 15°C.

Le soleil vien de se coucher sur la mer de nuages au-dessus de la caldeira du volcan Teide. Au premier, plan le cratère béant d'un volcan
Un cratère, en contrebas

Le seul inconvénient de cette formule, c’est qu’elle est très encadrée. Il y a 90 personnes réparties en trois groupes d’une trentaine de personnes chacun, avec un guide par groupe.

On va au rythme du guide et, pour des raisons écologiques, on n’est pas autorisé à sortir du chemin, l’écosystème tout autour étant fragile. Mais heureusement, le spectacle vaut le coup quand même.

Andres sur le sentier de la Rambleta devant les couleurs du ciel juste après le coucher du soleil
Andres, guide officiel

Pour réserver son billet de téléphérique au coucher du soleil : Volcano Teide coucher du soleil

Durée : 2 heures environ.


Il existe de nombreuses façons de découvrir les beautés du parc national du Teide, puisqu’il comporte pas moins de 41 itinéraires balisés de randonnées !

Un excellent site décrit dans le détail un grand nombre de ces randonnées : webtenerife.

Distance, dénivelé, altitude, niveau de difficulté, descriptif de l’itinéraire, vidéos, tout y est ! N’hésitez pas à vous y référer pour choisir et planifier vos randos…

Le volcan Teide, l'intérieur de la caldeira, la mer de cendres, la forêt de pins et quelques roches volcaniques, vus depuis le volcan Trevejo
Au fond, le Teide

Parmi tous ces sentiers de randonnées, celui qui mène au Chinyero. Ce volcan qui culmine à 1552 mètres d’altitude est notamment connu pour avoir été le dernier en éruption sur toute l’île de Tenerife. C’était en 1909.

Le départ se fait dans le petit village de San Jose de Los Llanos.

Une maison coloniale colorée éclairée par le soleil levant dans le petit village de San Jose de Los Llanos
Le départ de la rando, à San Jose de Los Llanos

En partant tôt le matin, on aperçoit le soleil se lever au loin, derrière les volcans vers lesquels on se dirige.

Le soleil se lève derrière le volcan Teide, vu depuis le petit village de San Jose de Los Llanos
Lever du soleil sur les volcans, depuis San Jose de Los Llanos

Très vite, on quitte le village pour s’enfoncer dans une jolie forêt de pins, dans laquelle on va marcher un bon petit moment.

Le petit village de San Jose de Los Llanos éclairé par la lumière chaude du soleil levant, vu depuis la forêt de pins
On quitte le village pour la forêt

Le dénivelé montant est modéré, ce qui rend la marche plutôt facile et agréable. Et le sentier est si bien balisé qu’il n’est pas possible de se tromper.

Randonnée dans la forêt de pins entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero
Bonne direction : continuer
Randonnée dans la forêt de pins entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero
Mauvaise direction : faire demi-tour

La sortie de la forêt est mémorable car elle coïncide avec l’arrivée dans la caldeira, face à un joli volcan, le Trevejo.

Son éruption de 1706 ravagea le vieux port de la ville de Garachico, située 8 kilomètres en contrebas. La lave eut beau s’arrêter aux pieds de l’église, l’édifice s’enflamma quand même à cause de l’extrême chaleur due à la proximité de la lave.

Cette éruption, qui amorça le déclin de la ville, fut celle qui eut le plus de conséquences sociales et économiques dans toute l’histoire volcanique de l’île.

Vue sur le volcan Trevejo, pendant la randonnée dans la forêt de pins entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero
Le volcan Trevejo

En arrière-plan du Trevejo, on aperçoit au loin le Teide, majestueux.

Vue sur le volcan Teide, pendant la randonnée dans la forêt de pins entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero
Au loin, le Teide

A partir de là, on rejoint le Chinyero en empruntant des chemins de lave sur laquelle prospèrent les pins.

Chemin de lave et de roches volcaniques, pendant la randonnée entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero
Randonneuse au milieu des roches volcaniques dans la forêt de pins, pendant la randonnée entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero

Si vous faites cette rando et qu’au retour, comme nous, vous n’êtes pas encore rassasiés par ces paysages, alors vous pouvez faire une petite bifurcation juste après avoir fait demi-tour au Chinyero.

Une petite extension de 2 kilomètres (donc 4 km aller-retour) en direction des Sables Noirs (Arenas Negras) permet alors de continuer à en prendre plein les yeux dans ces paysages lunaires.

Panneaux directionnels dans la forêt de pins, pendant la randonnée entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero

Cela permet de prolonger le plaisir au milieu d’amas de roches volcaniques, dont la noirceur contraste avec le vert des pins omniprésents. Sur cette partie, le dénivelé est un peu plus prononcé que sur le parcours précédent mais la distance de cette extension étant relativement courte, ça passe sans trop de difficulté.

Randonneuse au milieu des roches volcaniques dans la forêt de pins, pendant la randonnée entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero

Ensuite, le retour se fait sur le même chemin que l’aller. On repasse donc devant le Trevejo. Il faut noter qu’il est interdit d’en faire l’ascension car il s’agit d’un milieu fragile qui doit être préservé, comme l’indique un gros panneau situé juste devant.

Vue sur le volcan Trevejo depuis la forêt de pins, pendant la randonnée entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero
Le Trevejo

Il ne reste plus qu’à traverser la forêt de pins en sens inverse jusqu’à San Jose de Los Llanos.

La petite église de San Jose de Los Llanos, point de départ de la randonnée entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero
La petite église de San Jose de Los Llanos

D’un point de vue pratique, il y a un petit parking municipal gratuit juste à côté de l’église, où l’on peut laisser la voiture pendant toute la rando.


San Cristobal de La Laguna (classée au patrimoine mondial de l’Unesco) et La Orotava sont généralement présentées comme les deux plus belles villes coloniales de l’île.

La Orotava est une ville que l’on pourrait presque qualifier de verticale ! Car il faut avoir des mollets solides pour arpenter son dénivelé très marqué, à flanc de colline. La ville historique est située dans la partie basse (aussi, gare à vous si votre hôtel est, lui, dans la partie haute !)

Cette place est un lieu incontournable de la ville puisqu’elle comprend plusieurs points d’intérêt.

D’un côté, on trouve l’église San Agustin. Elle abritait à une époque un ancien couvent de moines augustins.

L'église San Agustin à La Orotava
L’église San Agustin

Un peu plus loin, on a une jolie vue dégagée sur la mer ainsi que sur une partie de la ville.

La vue sur la mer depuis la place de la constitution de La Orotava

A l’opposé se trouve le Liceo de Taoro. Il s’agit d’un palais urbain du 20e siècle, entouré de jardins abondants et fleuris.

Le Liceo de Taoro, dans la ville coloniale de La Orotava
Le Liceo de Taoro

Il accueille aujourd’hui des expositions d’art ainsi que des concerts, mais on peut également y boire un verre.

Une salle d'époque du Liceo de Taoro, dans la ville coloniale de La Orotava
Le liceo de Taoro

Enfin, au centre de la place, on trouve un joli kiosque de style mauresque.

Il est un peu devenu au fil du temps l’emblème de la place.

Au rez-de-chaussée et à l’ombre des arbres, il abrite un bar-restaurant qui sert des plats canariens typiques.

Le fameux kiosque de style mauresque, dans la ville coloniale de La Orotava


Construite au 16e siècle puis détruite au 18e par des séismes, et enfin reconstruite 60 ans plus tard, elle est aujourd’hui considérée comme le plus bel exemple d’architecture baroque des Canaries.

L'église Notre-Dame de la Conception, dans la ville coloniale de La Orotava
L’église Notre-Dame-de-la-Conception

Inspiré de celui de la cathédrale de Florence, son dôme constitue sa caractéristique architecturale la plus notable.

L'église Notre-Dame de la Conception et les façades colorées des maisons coloniales, dans la ville coloniale de La Orotava


Encore appelés Jardins Victoria, c’est en guise de protestation qu’ils furent construits au 19e siècle par la marquise de la Quinta Roja. En effet, à la mort de son fils, l’évêché ordonna qu’il fut enterré dans le cimetière des non catholiques, au motif qu’il appartenait à la franc-maçonnerie.

Les Jardins du marquisat de la Quinta Roja et le Liceo de Taoro, dans la ville coloniale de La Orotava

Pour contourner cette véritable humiliation, la marquise fit construire ces jardins, au milieu desquels se trouve le mausolée destiné à son fils.

Les Jardins du marquisat de la Quinta Roja et le mausolée de la Marquise, dans la ville coloniale de La Orotava

L’évêché finit par revenir sur son interdiction et l’enterrement put avoir lieu dans le caveau familial, mais ce mausolée constitue aujourd’hui encore un symbole fort contre l’intolérance religieuse.


Il a été conçu pour être la pépinière de son voisin, le jardin d’acclimatation. C’est pourtant un superbe jardin à part entière, qui constitue un véritable poumon vert en plein cœur de la ville.

Un dragonnier de Tenerife, dans le jardin Hijuela del botanico (la fille du botaniste) de la ville coloniale de La Orotava
Un dragonnier des Canaries
Un oiseau de paradis, dans le jardin Hijuela del botanico (la fille du botaniste) de la ville coloniale de La Orotava
Un « oiseau de paradis »

Déclaré bien culturel en tant que jardin historique, il est très fourni en plantes tropicales.

Un fuschia hybride, dans le jardin Hijuela del botanico (la fille du botaniste) de la ville coloniale de La Orotava
Un fuschia hybride
Gros plan d'une feuille en contrejour, dans le jardin Hijuela del botanico (la fille du botaniste) de la ville coloniale de La Orotava
Un anthurium, dans le jardin Hijuela del botanico (la fille du botaniste) de la ville coloniale de La Orotava
Un anthurium


Qui dit ville coloniale dit ruelles colorées, et La Orotava ne fait pas exception à la règle.

Les façades colorées des maisons dans les ruelles de la ville coloniale de La Orotava
Les façades colorées des maisons dans les ruelles de la ville coloniale de La Orotava
Une maison colorée dans une ruelle pentue

La seule chose, c’est que ces maisons se méritent ! En effet, le fort dénivelé de la ville oblige à monter ou à descendre en permanence dans des rues parfois très pentues.

Les façades colorées des maisons dans les ruelles de la ville coloniale de La Orotava
La façade colorée et le balcon à encorbellement d'une maison dans les ruelles de la ville coloniale de La Orotava


Il s’agit d’un bâtiment néoclassique abritant une riche collection de peintures.

L'hôtel de la ville dans la ville coloniale de La Orotava
L’hôtel de ville


C’est une ville classée au patrimoine de l’Unesco. Les églises y sont si nombreuses qu’on la surnomme parfois « la Florence des Canaries ». Aujourd’hui, on l’appelle surtout par son diminutif : La Laguna.


L’église fut détruite par un incendie en 1964 et n’a toujours pas été reconstruite.

Le clocher du couvent San Agustin et la végétation dans la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna
Le clocher du couvent San Agustin

En revanche, on peut accéder à son cloître qui abrite un jardin luxuriant.

Le clocher du couvent San Agustin, son cloître et sa végétation dans la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna
Le cloître San Agustin

Les salles attenantes abritent des expositions d’art réalisées par des artistes ténérifiens.


C’est la toute première église qui fut construite sur l’île (1502).

L'église Notre-Dame de la Conception et la place de la Conception, dans la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna
Le clocher de N-D de la Conception

Sa principale attraction quand on la visite, c’est la possibilité de monter au sommet du clocher pour admirer la ville d’en-haut.

Quand vous êtes là-haut, regardez bien l’heure.

Car toutes les quinze minutes, toutes les cloches se mettent à sonner en même temps, et ça explose les tympans…

Le clocher de l'église Notre-Dame de la Conception, dans la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna
Le clocher de N-D de la Conception


L’édifice d’origine est une petite chapelle construite en 1511, qui fut aménagée à plusieurs reprises au fil des siècles, pour aboutir à la cathédrale actuelle. Sa façade néoclassique fut construite en 1820.

La cathédrale de la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna
La cathédrale

Son grand dôme peut être vu depuis de nombreux endroits de la ville.

Le dôme de la cathédrale et une façade de maison colorée, dans la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna

A l’intérieur se trouve un trésor. Mais un vrai. Car c’est ici que sont rassemblées toutes les pièces d’orfèvrerie des Canaries. Des couronnes, les deux plus grands chandeliers en argent d’Espagne, des costumes d’époque richement décorés etc.

Des couronnes et leurs bijoux, dans la cathédrale de la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna
La Vierge et le Christ dans la cathédrale de la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna
Des chandeliers dans la cathédrale de la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna

Enfin, l’une des pièces majeures de cette cathédrale, c’est sa fameuse chaire en marbre de Carrare, très finement sculptée.

La chaire en marbre de Carrare, à l'intérieur de la cathédrale de la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna
A gauche, la chaire en marbre de Carrare


Il s’agit d’un palais baroque du XVIIe siècle, dont l’architecture est typique des Canaries.

Le palais Salazar à la tombée de la nuit, dans la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna
Le palais Salazar

Des galeries à colonnes encadrent le jardin, et l’intérieur du palais abrite une importante collection de peintures et de sculptures.

Le palais Salazar à la tombée de la nuit, dans la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna


La plupart des rues du centre historique sont piétonnes.

Les façades colorées des maisons dans une ruelle de la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna
Les façades colorées des maisons dans une ruelle de la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna

Elles permettent de se balader tranquillement de monument en monument, et sont remplies de commerces, de bars et de restaurants.

Des chaussures multicolores dans la vitrine d'un magasin de la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna
Un magasin de chaussures

Les façades colorées des maisons dans une ruelle de la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna, avec un clocher en arrière-plan

Il ne s’agit évidemment pas de faire ici une liste exhaustive de toutes les plages de Tenerife. Voici simplement quelques exemples de plages qu’on peut trouver tout autour de l’île, souvent très natures et très sauvages…

A propos de plages natures et sauvages, la Playa de Castro en est une !

Depuis la route où se trouve un petit parking, il faut marcher une bonne vingtaine de minutes sur la Rambla de Castro, un chemin qui offre de jolis points de vue sur la mer tout le long du littoral.

L'ermitage de San Pedro, au début de la Rambla de Castro, en allant à la Playa de Castro
L’ermitage de San Pedro, au début de la Rambla de Castro

Attention : le chemin descend à l’aller, le retour est donc plus difficile et plus long, surtout par forte chaleur. Il faut donc prévoir de l’eau par temps chaud.

La Casona de Castro domine la mer, sur la Rambla de Castro
La Casona de Castro

En poursuivant, on arrive au fortin de San Bernardo (XVIIIe siècle), qui domine l’océan.

Les canons du fortin San Bernardo dominent la mer, au-dessus de la Playa de Castro
La vue depuis le fortin San Bernardo

A partir de là, on attaque la descente finale vers la plage de Castro.

Le chemin descendant vers la Playa de Castro
Le chemin descendant à l’aller…
Le chemin qui remonte de la Playa de Castro
… et montant au retour !

Dominée par les palmiers dattiers, la Playa de Castro est une petite plage composée à la fois de sable volcanique noir et de galets.

Vue aérienne sur la Playa de Castro et ses palmiers dattiers
La Playa de Castro

Elle est coincée entre deux falaises et quand on foule enfin son sable noir, on comprend pourquoi beaucoup la considèrent comme l’une des plus belles plages de l’île. Y compris quand le soleil brille par son absence, comme lors de notre venue.

La Playa de Castro, son sable volcanique noir, les vagues de l'océan, la falaise et les palmiers dattiers
Playa de Castro

La Playa de Castro, son sable volcanique noir, les vagues de l'océan et la falaise
Playa de Castro

Deux cascades dégoulinent sur cette plage sauvage depuis le haut des falaises. La première n’est pas très impressionnante, la deuxième est le lieu de rassemblement de tou/te/s les intagrameurs/euses qui viennent jusqu’ici.

La cascade de la Playa de Castro tombe de la falaise sur un rocher posé sur la plage

Le site n’a pourtant rien d’exceptionnel mais apparemment, il plaît beaucoup.

L’eau atterrit sur un gros rocher posé sur la plage, et tout le monde se fait photographier devant.

La cascade de la Playa de Castro tombe sur un rocher posé sur la plage

Il faut préciser que la mer est parfois agitée ici, ce qui dissuade parfois les baigneurs de piquer une tête, mais cela ajoute à la magie de cette plage sauvage.

La Playa de Castro, son sable volcanique noir, les vagues de l'océan, la falaise et les palmiers dattiers
Playa de Castro

Les palmiers dattiers sous un ciel nuageux spectaculaire dominent la Playa de Castro


Nous sommes allés à cette plage par erreur, en cherchant à rejoindre la magnifique Playa de Benijo, l’une des plus belles de Tenerife paraît-il. Pensant à tort y être arrivés, nous n’avons hélas pas poussé plus loin que la Playa del Roque de Las Bodegas. Ce n’est que plus tard que nous avons réalisé notre erreur.

Vue sur la mer depuis les montagnes qui dominent la Playa de Benijo
Dans l’eau, les rochers de la Playa de Benijo

Bref, pour arriver à l’une puis à l’autre, il faut prendre une route qui descend de la montagne en offrant de jolis points de vue sur la mer. Comme un peu partout sur cette île, finalement.

Vue sur la mer et le village de Taganana, depuis la montagne
Le village de Taganana

La playa del Roque de las Bodegas est située à proximité du village de Taganana. Elle est vaste et bien qu’elle soit située en contrebas d’une route (pas trop passante), le massif d’Anaga qui la surplombe lui donne un certain charme.

La Playa del Roque de Las Bodegas, la mer, les vagues, la plage de sable volcanique noir et la montagne

Mais surtout, le gros avantage de cette plage familiale, c’est qu’elle est située à proximité d’un certain nombre de restaurants où l’on propose de la cuisine locale, souvent basée sur la pêche du jour.

Un petit escalier et des bittes d'amarrage à proximité de la Playa del Roque de Las Bodegas

Si vous arrivez vous aussi à cette plage, sachez que la fameuse Playa de Benijo n’est située qu’à 1,5 km de là, en longeant la côte…

Plage de rochers et mer agitée à proximité de la Playa del Roque de Las Bodegas


Avec un avion du retour pour la France planifié à 4h00 du mat’ et donc un lever à 1h00, nous avions dégoté un petit appartement pas très loin de l’aéroport pour passer notre dernière nuit (ou plutôt demi-nuit) à Tenerife. Le nom de ce village ? Costa del Silencio.

Et là, pour notre dernière journée, nous avons eu une bonne surprise à la lisière du village : la découverte de la plage de la Montagne Jaune.

La playa de la Montaña Amarilla, ses rochers, ses falaises jaunes et sa mer verte
La playa de la Montaña Amarilla

Elle est située à l’entrée est de la ville.

Il s’agit d’une jolie plage à l’aspect inhabituel, car elle est située aux pieds d’un cratère qui plonge ses falaises jaunes (en réalité plutôt marron-orangées) dans l’eau verte.

La playa de la Montaña Amarilla, ses rochers, ses falaises jaunes et sa mer verte

L’eau est si transparente que les clubs de plongée proposent de nombreux baptêmes sur ce site : les roches volcaniques forment des arches et des grottes sous-marines dans lesquelles les poissons s’abritent.


Pour une fois, nous n’avons pas plongé mais voici quand même quelques-uns des clubs de plongée les mieux notés du coin :

Wet Monster : il est situé Playa Amarilla.

Dive Lovers Tenerife : situé à 1 km de la Plage Jaune.

LJ Diving Tenerife : non loin de la Playa Amarilla, et focalisé sur les plongées éco-responsables.

Mosaïque de poisson du club de plongée sur la Playa de la Montaña Amarilla


La plage est constituée de roches mais elle comporte un espace aménagé doté d’un petit escalier pour se mettre facilement à l’eau.

N’oubliez pas palmes, masque et tuba, mais aussi chaussures de rochers.

La playa de la Montaña Amarilla, ses rochers, ses falaises jaunes et sa mer verte


Elle est située elle aussi à Costa del Silencio, mais cette fois-ci à la sortie ouest de la ville.

Pour y accéder, on passe d’abord devant une autre plage posée au bord de la route : la playa Las Galletas.

La Playa las Galletas à la sortie de Costa del Silencio
Playa Las Galletas

Ce sont surtout des locaux qui y font trempette.

C’est juste après cette plage qu’est située la playa los Enojados. Il faut marcher cinq minutes sur un petit sentier pour l’atteindre.

La Playa los Enojados et son sable volcanique noir
Playa los Enojados

On arrive alors sur une jolie petite plage de sable volcanique noir.

La Playa los Enojados, son sable volcanique noir, la mer et des bateaux
Playa los Enojados

La plage n’est pas grande mais elle est très agréable. Elle est généralement appréciée pour sa beauté naturelle.

La Playa los Enojados et son sable volcanique noir
Playa los Enojados

De petits sentiers permettent de longer la côte au milieu d’une végétation où les cactus prolifèrent.

Des cactus au-dessus de la Playa los Enojados

C’est dans ce cadre typique de l’île qu’on découvre d’autre petites plages et criques, de plus en plus désertes au fur et à mesure que l’on marche.

Une plage juste après la Playa los Enojados

Il n’y a aucun service sur cette plage. Cela contribue à son charme car du coup, elle n’est pas très fréquentée. Si vous souhaitez y passer la journée, il faut donc prévoir de quoi manger et boire.

La Playa los Enojados et un panneau appelant à la garder propre
« Gardons notre plage propre »

Enfin, l’eau y est généralement calme.

Situé à l’extrême nord-est de l’île, il est classé Réserve de biosphère par l’Unesco, et ses paysages atypiques valent vraiment le détour.

Vue sur des maisons, les montagnes et la mer depuis le mirador Jardina
Depuis le mirador Jardina

Avec ses miradors qui offrent des points de vue magnifiques, ses forêts remplies d’arbres aux formes tourmentées, ou encore ses petits villages pleins de charme, on peut aussi bien le traverser en voiture que prendre le temps de le parcourir en randonnée.

Le petit village de Lomo de las Bodegas, devant la mer et les montagnes
Le petit village de Lomo de las Bodegas

L’itinéraire décrit ci-dessous relie la jolie ville coloniale de San Cristobal de La Laguna (160.000 habitants) au petit village de Chamorga, isolé dans les montagnes (35 habitants dans une poignée de maisons).

La route qui traverse le parc rural d'Anaga, cernée par la végétation
La route qui traverse le Parc Rural d’Anaga


Sur la première partie de la route entre La Laguna et Chamorga se succèdent des belvédères d’où la vue est chaque fois sublime. Les photos ne restituent pas complètement la grandeur des paysages, mais voici quand même à quoi ils ressemblent.

Vue depuis le belvédère de la Jardina sur le volcan Teide, la ville de San Cristobal de la Laguna, et des cratères de volcans éteints, dans le parc rural d'Anaga
Le Teide vu depuis le belvédère de Jardina

Des villages, des forêts, des cratères de volcans et en toile de fond, l’océan : les paysages qu’on observe depuis ces belvédères sont aussi jolis que variés.

La vue sur l'océan et sur un petit village coloré depuis le belvédère de Jardina dans le parc rural d'Anaga
La vue sur l’océan depuis le belvédère de Jardina

Voici quelques liens sur les principaux miradors du Parc Rural d’Anaga : Jardina, Pico del Ingles, Cruz del Carmen. Toutefois, il suffit de suivre la route (voire les panneaux lorsqu’il y a un court détour à faire) pour enchaîner ces belvédères, d’où la vue est souvent saisissante.

La vue sur l'océan et les montagnes dans les nuages depuis un mirador dans le parc rural d'Anaga

Et quand il n’y a pas de miradors, on peut toujours s’arrêter sur le bas-côté chaque fois qu’il y a une belle vue sur la mer ou la montagne. C’est-à-dire assez souvent…

Vue sur la mer et sur un bateau au mouillage à Santa Cruz de Tenerife, dans le parc rural d'Anaga
Bateau au mouillage à Santa Cruz de Tenerife

A noter : la vue peut parfois être bouchée car, ces miradors étant situés en altitude, ils sont régulièrement traversés par les nuages.


… ou plus précisément, el Camino Viejo al Pico del Ingles.

Il suffit de cinq ou dix minutes pour jeter un œil à ce lieu insolite, même si on peut y rester évidemment plus longtemps. Mais bien qu’on puisse en faire le tour assez vite, c’est vrai qu’il vaut le coup d’œil.

El Camino Viejo al Pico del Ingles dans le parc rural d'Anaga
El Camino Viejo al Pico del Ingles

Une entaille a été creusée dans la roche et le sol de la forêt pour y faire passer un petit bout de route, le but étant qu’il soit situé au même niveau que la route principale située à proximité. Ce qui permet de relier les deux tronçons.

La forêt moussue et humide à côté d'el Camino Viejo al Pico del Ingles dans le parc rural d'Anaga

La forêt située de part et d’autre de cette route est extrêmement humide, et ses arbres aux branches moussues et aux formes biscornues semblent sortis tout droit de chez Walt Disney.

L’atmosphère y est envoûtante et le paysage unique.

La brume qui investit souvent les lieux ajoute au côté mystérieux de ce site inhabituel.

Du coup, il est l’un des plus photographiés de tout le Parc Rural d’Anaga.

Bon à savoir : on ne peut pas se promener sur ce chemin pendant des heures car il ne mesure que 100 à 200 mètres de long !

De plus, il y a toujours un peu de monde qui le fréquente, surtout l’été. L’idéal pour s’y retrouver plus ou moins seul, c’est d’y aller relativement tôt le matin.

El Camino Viejo al Pico del Ingles dans le parc rural d'Anaga


Chamorga est un village minuscule perdu dans les montagnes, avec des airs de bout-du-monde.

Le minuscule village de Chamorga, dans le parc rural d'Anaga
Chamorga, 35 âmes

Ce petit village isolé est le point de départ de différents parcours de randonnées à travers la montagne, sa faune et sa flore. Certains itinéraires vont même jusqu’à la mer.

Cactus en fleurs à côté du minuscule village de Chamorga, dans le parc rural d'Anaga
Petite rando autour de Chamorga
Panneaux directionnels de randonnées dans le minuscule village de Chamorga, dans le parc rural d'Anaga
Chamorga, paradis des randonneurs

Ces agréables chemins offrent régulièrement de jolis points de vues sur la mer, ou sur les quelques villages qui se sont perdus par ici.

Le petit village de La Cumbrilla, à côté du minuscule hameau de Chamorga, dans le parc rural d'Anaga
Le petit village coloré de La Cumbrilla

Vue sur les rochers et la mer à côté du minuscule village de Chamorga, dans le parc rural d'Anaga

Ces petits sentiers à flanc de montagne traversent une jolie végétation posée sur la rocaille et comportant notamment beaucoup de cactus.

Le chemin de randonnée qui mène au minuscule village de Chamorga, dans le parc rural d'Anaga
Au fond, Chamorga
Cactus en fleurs à côté du minuscule village de Chamorga, dans le parc rural d'Anaga
Cactus à côté du minuscule village de Chamorga, dans le parc rural d'Anaga


Tenerife est une petite île où les paysages sont si variés, la nature si généreuse et les activités si nombreuses, qu’une semaine s’avère largement insuffisante pour la découvrir comme elle le mérite.

Vue sur les montagnes dans la brume et sur la mer, dans le parc rural d'Anaga
Le Parc Rural d’Anaga

Pour notre part, en six jours seulement, il fallait faire des choix, c’est pourquoi nous avons zappé notamment toutes les activités liées à la mer qui sont possibles à Tenerife : faire du kayak avec les tortues, observer les baleines, plonger dans des eaux tropicales poissonneuses etc.

Vue sur la mer, sur la végétation et sur des petites piscines naturelles à l'entrée de la ville de Garachico
A l’entrée de Garachico

Ce sera donc pour une prochaine fois car c’est sûr, nous reviendrons sur cette île qui nous a tant plu…

Vue sur les volcans et sur la mer de nuages depuis le sommet du volcan Teide, au coucher du soleil
Depuis le sommet du Teide

Vue aérienne sur l'île de Tenerife, sur l'océan et sur les nuages, depuis l'avion
Adios Tenerife…




Masca : le plus beau village de Tenerife ?…

Masca est un minuscule village de 99 habitants.

Sur de nombreux sites et blogs, il est présenté comme le plus beau village de Tenerife. C’est donc pour nous faire notre propre idée que nous y sommes allés.

Le village se divise en deux parties séparées de quelques centaines de mètres. Posée au pied d’un pain de sucre emblématique, la partie basse est la plus touristique. La plupart des habitants vivent dans la partie haute, sensiblement moins fréquentée et donc plus calme.

Le village du haut vu depuis le village du bas

Très isolé, Masca est resté accessible uniquement à pied et à dos d’âne pendant très longtemps. Puis une route a fini par être construite, et l’électricité est arrivée. Il n’empêche qu’aujourd’hui encore, accéder à ce petit village se mérite.

Car la route est à la fois très sinueuse et étroite, à tel point qu’il faut régulièrement s’arrêter sur le bord pour pouvoir laisser passer les voitures d’en face. Par contre, le bitume est en excellent état.

Masca (en bas à gauche) et la route pour y accéder


  1. Le village du bas
  2. Le village du haut
  3. La randonnée du Barranco de Masca
  4. Le musée ethnographique
  5. Infos pratiques


Le principal attrait de Masca réside dans la vue d’ensemble des quelques maisons posées aux pieds du rocher de Catana, un pain de sucre photogénique, avec vue sur la mer au loin.

Situées sur une arête rocheuse et encadrées par deux précipices, ces habitations traditionnelles ont été construites sur les quelques rares mètres carrés du coin qui sont plus ou moins horizontaux !

Masca : le village du bas

La place du village est dotée à la fois d’une jolie petite église, d’un vieil arbre impressionnant, d’une vue imprenable sur le village et d’un bar restaurant.

L’ermitage de l’Immaculée Conception

L’église fut construite au XVIIIe siècle avec des pierres volcaniques et du bois de thé.

Le fameux laurier indien de la place de Masca


Il est construit à flanc de colline, ce qui signifie que lorsqu’on s’y promène, soit on monte, soit on descend mais une chose est sûre : on ne marche jamais à l’horizontale !

Le village du bas (à droite) vu depuis celui du haut

Il n’y a pas une foule de choses à faire là-haut (néanmoins, il ne faut surtout pas rater le restaurant Casa Riquelme et sa terrasse divine, voir les infos pratiques ci-dessous). Mais la balade est agréable dans de jolies petites ruelles fleuries, coincées entre la mer, la montagne et le ravin.

Une habitation au bord du précipice

La montagne qui surplombe Masca


Barranco signifie ravin. La rando du Barranco de Masca, c’est la randonnée qui relie Masca à la plage et à la mer en passant par les gorges, à travers le réputé parc rural de Teno.

On arrive à l’océan sur une jolie plage de sable noir, la Playa de Masca.


Masca a beau n’être qu’un petit hameau, il est quand même doté d’un musée ethnographique : il raconte l’histoire des habitants de Masca, depuis ses premiers occupants aborigènes.

Le lien : musée ethnographique de Masca.


Outre son musée ethnographique, Masca compte quelques commerces et services : une poignée d’hébergements, une dizaines de bars-restaurants, un centre de la nature et une boutique de souvenirs. Rien de plus, mais c’est déjà pas mal pour un si petit village.


L’accès à ce sentier de randonnée est rigoureusement réglementé pour des raisons de sécurité, car une fois qu’on est au fond du ravin, il suffit d’un changement brusque de météo (ce qui arrive fréquemment par ici), par exemple une crue subite de la rivière, pour que les randonneurs se retrouvent coincés et exposés à des dangers potentiels.

Cela s’est déjà produit par le passé, c’est pour cette raison qu’il faut désormais réserver sa randonnée à l’avance, via le site officiel Camino Barranco de Masca.

L’itinéraire va de Masca à une plage de sable volcanique noir.

Distance : 10 km aller - retour

Durée : 3 bonnes heures à l'aller (en descente), 4 bonnes heures au retour (en montée).

Dénivelé : 800 m+ et 800 m- environ

Niveau de difficulté : élevé

Prix (écotaxe) : 28 euros par adulte, 14 euros par mineur

Les départs se font exclusivement le matin, pour que tout le monde ait le temps de rentrer dans la journée, y compris les marcheurs lents : on part avant 11h00 l’été, et avant 10h30 l’hiver.

Enfin, il y a le centre de la nature de Masca. C’est une sorte d’office du tourisme spécialisé sur ce sentier de randonnée du Barranco de Masca. Il est situé juste en-dessous de la place de Masca.

Plus d’infos : centre de la nature de Masca.


Il y a une dizaine de restaurants à Masca, tous ouverts en haute saison. Lors de notre venue, ils étaient quasiment tous fermés alors que nous n’étions pourtant que fin septembre. Prévoyez donc de quoi manger si vous venez hors saison, surtout le dimanche, qui est souvent le jour de fermeture hebdomadaire.

Et justement, le dimanche de notre arrivée, aucun resto n’était ouvert. On nous avait conseillé d’aller quand même jeter un œil chez Riquelme, dans la partie haute du village, la moins touristique.

La trouvaille : le resto Casa Riquelme

A peine arrivés devant (il est 17h00), un type qui passe par là nous demande ce que nous voulons. Nous répondons que nous aurions bien aimé y manger le soir. Ce type, il s’avère que c’est Riquelme.

Il nous propose gentiment de revenir vers 20h00-20h30. Bien que son resto soit fermé, il nous promet qu’il l’ouvrira rien que pour nous !

Par contre, il nous prévient que ce sera menu unique : assiette charcuterie – fromage, puis poulet en sauce avec pommes de terre à la canarienne, et pas de dessert : il n’en a plus !

Chez Riquelme, le repas pris en terrasse

Ce menu nous convient à merveille mais nous sommes un peu gênés que Riquelme n’ouvre son resto que pour nous. Il nous certifie que ça ne lui pose aucun problème et que nous sommes les bienvenus. Nous acceptons, ravis.

Lorsque nous revenons le soir, nous avons la bonne surprise de découvrir que le resto comporte une jolie petite terrasse que nous n’avions pas vue trois heures plus tôt.

Casa Riquelme : la terrasse face à la mer

Elle n’est pas très grande car construite à flanc de colline mais le peu de place qu’il y a sur cette pente a été parfaitement optimisé. D’un côté, la terrasse domine la mer et de l’autre, elle est surplombée par la montagne.

Au milieu des cactus et des bougainvillées, le cadre est simple mais enchanteur.

Vue sur la mer…
… et vue sur la montagne

Nous regardons tranquillement le soleil se coucher en sirotant une ou deux bières, alors que nous sommes absolument seuls dans ce bout-du-monde sublime. Un privilège.

Nous ne pouvons que recommander ce petit resto : le repas, bon et pas cher, est fait maison. Et Riquelme, qui est un personnage haut en couleur, réserve un excellent accueil à ses visiteurs.

La vue depuis la terrasse

Si la terrasse a des airs de petit paradis, l’intérieur du resto semble lui aussi plutôt agréable.

Si vous souhaitez manger vous aussi chez Riquelme, ne perdez pas de temps à chercher ce restaurant dans la partie basse du village, celle qui est touristique : il est situé dans la partie haute, à une dizaine de minutes de marche (attention, ça monte quand même un peu pour y aller mais la bonne nouvelle, c’est qu’au retour avec le ventre plein, ça descend !)


Il y a quelques hébergements à Masca, mais la plupart des visiteurs n’y dorment pas : le village n’est pour eux qu’un lieu de passage obligé et ils n’y restent en général qu’une heure ou deux, puis repartent.

Si toutefois vous y faites étape, comme nous, alors le plus simple pour trouver de quoi dormir à Masca, notamment en haute saison, consiste à réserver à l’avance via les plateformes habituelles : Booking (Masca), par exemple, propose six hébergements.

Nous en avons dégoté un qui cochait toutes les bonnes cases : Casa Berna.

Casa Berna : la terrasse et le jardinet

Il est idéalement placé (à 100 mètres du rocher de Catana, le fameux pain de sucre), avec un petit jardinet fleuri très agréable et une jolie vue sur les montagnes alentours. D’un point de vue pratique, on peut garer la voiture juste devant (la place est réservée).

Casa Berna et sa terrasse

Deux chambres, cuisine équipée, terrasse, jardinet, parking, wi-fi, emplacement idéal, vue sur les montagnes…

Le prix : 95 euros la nuit pour quatre personnes.


Les voitures se garent toutes sur le parking situé au bord de la route qui mène à Masca. On ne peut pas le rater.

Quand on vient du sud, il y a un premier parking, tout petit (quelques voitures) au niveau du village du haut. 300 ou 400 mètres plus bas, il y en a un second, pas immense mais beaucoup plus grand quand même, qui surplombe le village du bas.

Attention, ils affichent vite complet tous les deux, notamment l’été.

On peut très bien se garer à un parking et aller à l’autre à pied, cela ne prend que quelques minutes de marche.

C’est au niveau du second parking qu’il y a un belvédère avec un superbe point de vue sur le village : tous les visiteurs s’y arrêtent pour prendre leurs photos.

Juste en-dessous du belvédère

C’est de là également que part le petit chemin qui descend dans le hameau, jusqu’au pain de sucre. Le dénivelé est assez fort, sur un chemin en partie pavé, et le retour montant peut s’avérer un peu fatigant pour les personnes en mauvaise condition physique. Toutefois, ce chemin n’est pas très long (+/- 300 mètres environ).

Si vous avez réservé un hébergement en bas (comme Casa Berna par exemple), vous pouvez y descendre en voiture mais attention, le chemin est si étroit qu’on a du mal à y croiser… les piétons ! Or, ils sont justement nombreux à arpenter ce chemin dans les deux sens. C’est un peu galère mais ça se fait quand même.





Tenerife : ascension du volcan Teide et randonnée dans la caldeira

Culminant à 3718 mètres d’altitude, le volcan Teide (qui se prononce Té-i-dé) est non seulement le plus haut sommet des îles Canaries, mais aussi celui de l’Espagne et de tout l’Océan Atlantique. Pourtant, il est loin de figurer parmi les plus hauts volcans du monde. Du moins si l’on mesure leur hauteur par rapport au niveau de la mer.

Car si l’on prend en compte leur hauteur totale, c’est-à-dire depuis leur base située au fond des océans, le Teide devient alors… le troisième volcan le plus haut du monde ! Seuls deux volcans hawaïens le précèdent.

Vue aérienne sur l'île de Tenerife, dominée par le volcan Teide
Le volcan Teide domine l’île de Tenerife

Depuis le plancher océanique, la hauteur réelle du Teide dépasse ainsi les 7000 mètres, ce qui en fait une montagne située à mi-chemin entre le Mont Blanc et l’Everest !

On peut faire l’ascension de cette impressionnante montagne volcanique à pied mais aussi en téléphérique. Depuis le sommet, on peut assister à des levers et couchers du soleil majestueux.

Coucher de soleil depuis le volcan Teide, au-dessus de la mer de nuages
Le coucher du soleil depuis le Teide

Mais il y a également de nombreuses randonnées à faire dans les paysages lunaires de la caldeira : soit au milieu des nombreux volcans qu’elle contient, soit à travers une végétation étonnante, ou encore sur des chemins qui descendent tranquillement jusqu’à l’océan…

Bref, c’est tout le parc national du Teide qui est une pure merveille : inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, c’est d’ailleurs le parc le plus visité d’Europe.


  1. La caldeira du Teide
  2. L’ascension du Teide
  3. La randonnée du volcan Chinyero


Une route unique traverse entièrement le parc national du Teide et mène jusqu’au volcan.

La route TF-21 est l'unique route qui traverse entièrement le parc national du Teide et sa caldeira
L’unique route qui traverse le parc

Mais elle permet aussi d’observer des panoramas exceptionnels tout au long du chemin. Notamment, il y a des cratères partout, souvent drappés de nuages.

Volcans, nuages et forêts dans le parc national du Teide

Si vous y allez entre fin mai et début juillet, vous aurez la chance de pouvoir observer l’une des stars des lieux, la vipérine de Tenerife, en pleine floraison.

Une vipérine de Tenerife fanée, cette plante herbacée endémique de l'île de Tenerife
Une vipérine de Tenerife fanée (en septembre)

C’est à cette époque de l’année que cette magnifique plante herbacée, endémique de l’île et qui peut atteindre les deux à trois mètres de haut, se pare de centaines de petites fleurs couleur rouge corail.

En poursuivant la route vers le Teide, il y a le passage obligé aux Roques de Garcia. Il s’agit de formations rocheuses aux formes tourmentées, derrière lesquelles on aperçoit le volcan, au loin.

Aux Roques de Garcia, le Roque Cinchado et en arrière-plan, le Teide
Les Roques de Garcia et en arrière-plan, le Teide

Le plus connu de ces rochers, le Roque Cinchado, semble tenir miraculeusement en équilibre au milieu d’un décor de western.

Aux Roques de Garcia, le Roque Cinchado dans un décor de western
Le Roque Cinchado

Un peu plus loin, c’est la dernière ligne droite vers le maître des lieux : le Teide.

La partie finale de la route TF-21, qui mène au volcan Teide

Le volcan Teide étant un site naturel d’exception, il est victime de son succès. Aussi, pour le préserver du tourisme de masse, les autorités ont instauré l’obligation d’obtenir un permis pour en faire l’ascension.

Le but est forcément noble mais l’inconvénient, c’est que ce permis est assez long obtenir : il faut compter deux à trois mois minimum, et parfois un ou deux mois de plus, notamment en haute saison.

C’est ce qui dissuade bon nombre de touristes de tenter l’expérience car, ne connaissant pas l’existence de ce permis obligatoire, ils en font souvent la demande trop tard par rapport aux dates de leur voyage, alors qu’ils ont déjà réservé l’avion.

Si c’est votre cas, il vous reste quand même trois options pour vous rendre au sommet du géant : faire l’ascension soit de nuit (pour laquelle l’autorisation n’est pas nécessaire), soit en téléphérique, soit avec un tour-opérateur et ses guides officiels.

Le soleil se couche sur la mer de nuages au-dessus de la caldeira du volcan Teide
Coucher de soleil depuis le sommet du Teide


Tout d’abord, il faut savoir que ce permis est gratuit, mais que seuls 200 permis sont délivrés chaque jour (guides officiels compris).

Attention : il est nominatif, ce qui signifie que vous êtes la seule personne à pouvoir en bénéficier. Les contrôles existent réellement (notamment à l’entrée du sentier Telesforo Bravo, c’est-à-dire entre l’arrivée du téléphérique et le sommet du Teide), et il vous faudra présenter à la fois votre permis d’ascension et votre pièce d’identité).

Enfin, il faut savoir que ce permis ne concerne pas toute l’ascension du Teide, mais seulement sa partie finale, qui commence à la Rambleta, c’est-à-dire la partie supérieure du téléphérique, située à 3555 mètres d’altitude, et va jusqu’au sommet. En-dessous, pas besoin de permis.

Voilà pour les généralités.

En résumé, pour obtenir son permis, la règle est simple : il faut préparer son voyage longtemps à l’avance.

La caldeira vue depuis la station basse du téléphérique, sur les flancs du volcan Teide
La caldeira vue depuis le Teide


Le permis est obligatoire pour grimper au sommet en journée, de 9h00 à 17h00. Avant 9h00 et après 17h00, plus besoin de permis.

La date ainsi que le créneau horaire sont choisis au moment ou l’on fait la demande de permis. Ce qui signifie qu’il y a zéro flexibilité, et qu’il faut espérer qu’il fera beau ce jour-là : c’est le principal inconvénient.

La demande de permis doit être effectuée via le site officiel de réservation des parcs nationaux espagnols : reservasparquesnacionales.es (soyez patients, la connexion est parfois incroyablement longue).

L'ombre gigantesque du volcan Teide sur la caldeira et sur la mer de nuages, pendant le coucher du soleil
L’ombre du Teide sur la caldeira


Malgré toutes ces contraintes, il est quand même autorisé de grimper sans permis en haut du Teide, avant 9h00 et après 17h00. Ce qui laisse plusieurs options.


Pour cette option, la règle est d’être au sommet avant 9h00. Il ne faut donc pas hésiter à planifier un départ vers 2h00 du matin.

Le principal avantage, c’est qu’on peut choisir la date de l’ascension un jour où les prévisions météo sont bonnes. Alors qu’avec le permis réservé plusieurs mois à l’avance, on n’a aucune certitude de ce côté-là.

Pour cette ascension de nuit, le départ se fait au parking de la Montaña Blanca (2350 mètres d’altitude).

Il ne faut pas négliger le mal des montagnes, qui peut rendre l’ascension pénible et la faire durer beaucoup plus longtemps que prévu. D’où l’importance de prévoir une petite marge afin d’être sûrs d’arriver là-haut avant 9h00…


L’itinéraire est exactement le même que pour l’ascension de nuit, mais on monte sur deux jours au lieu d’un, en passant la nuit au refuge. On fait donc la première étape, qui va du parking de la Montaña Blanca (2350 mètres d’altitude) au refuge (3260 mètres d’altitude) le premier jour sachant que pour cette étape, le permis n’est pas nécessaire. Puis on fait l’ascension finale tôt le lendemain matin (n’oublions pas que sans permis, il faut être au sommet avant 9h00), après la nuit passée au refuge.

Du coup, pour ceux qui sont sensibles au mal des montagnes, cette option peut être une solution intéressante : elle permet en effet de s’acclimater une nuit entière à 3260 mètres, au lieu d’enchaîner non stop jusqu’au sommet (3718 m).

Attention : le refuge est toujours complet, il faut donc le réserver des semaines à l’avance, et parfois bien plus… Ce qui pose finalement le même problème que pour l’obtention du permis d’ascension, avec d’une part l’obligation de s’organiser longtemps avant le voyage, et d’autre part celle de choisir une date fixe…


En choisissant cette option, vous n’avez aucune formalité à accomplir pour obtenir le permis, c’est le tour-opérateur qui s’en charge lui-même ! Ainsi, le principal avantage est la très forte diminution du délai pour obtenir le permis : il passe de plusieurs mois si vous faites les formalités vous-même, à quelques jours seulement avec cette option clé-en-main ! Et en plus, vous ne vous occupez de rien…

Avec cette option, en haute saison, on peut en principe réserver seulement 8 à 10 jours à l’avance (faites-le quand même un peu plus tôt si vous pouvez, histoire d’être sûrs d’avoir une place). En basse saison, il arrive même que le délai descende à 2 ou 3 jours !

Le lien : Volcano Teide.com

Pour cette formule d’ascension, la durée annoncée est d’environ 6h00, et le prix de 135 euros par personne.

A peu près tout est inclus : le permis donc, mais aussi l’aller-retour en téléphérique, le guide (en espagnol ou en anglais, mais pas en français)… Il vous reste juste à prévoir de quoi manger et boire.


Attention : avec cette option, on n’atteint pas tout à fait le sommet du Teide car on s’arrête à la Rambleta (la station du haut du téléphérique) située à 3555 mètres d’altitude. C’est-à-dire juste en-dessous du sommet du géant (3718 m).

Tarifs de l’aller-retour en téléphérique en journée, de 9h00 à 18h00 (l’horaire varie légèrement en fonction de la saison) :

  • 41 euros par adulte
  • 20,50 euros par enfant (moins de 13 ans)

L’accès n’est pas autorisé aux enfants de moins 3 ans, aux femmes enceintes ni aux personnes souffrant de maladies cardiovasculaires.

L’accès aux personnes handicapées serait à l’étude mais n’existe pas à l’heure actuelle.

Le téléphérique au niveau de la station basse, sur les flancs du volcan Teide
La station du bas du téléphérique (2556 m)

A noter qu’il ne faut que 8 minutes au téléphérique pour effectuer le trajet.

Pour réserver son billet de téléphérique en journée : Volcano Teide téléphérique de jour

Même si on n’est pas tout à fait au sommet du volcan, il faut bien avouer que le panorama est exceptionnel là aussi, surtout si l’on choisit l’option du téléphérique au coucher du soleil. Il faut alors réserver quelques jours à l’avance, et c’est l’option que nous avons choisie.

La caldeira du volcan Teide et la mer de nuages vus depuis la Rambleta, éclairés par la lumière chaude du soleil couchant
La vue sur la caldeira depuis la Rambleta (la station du haut du téléphérique, à 3555 m)

Le prix n’est pas donné (70 euros par adulte, 49.50 euros par enfant de 8 à 13 ans) mais le spectacle en vaut tellement la peine…

Il faut noter que l’accès n’est pas autorisé aux enfants de moins de 8 ans.

La caldeira du volcan Teide et la mer de nuages vus depuis la Rambleta, éclairés par la lumière chaude du soleil couchant

Attention : des vêtements longs (pantalon, veste etc.) sont obligatoires pour l’option téléphérique au coucher du soleil. Si vous avez un short ou un T-shirt, vous ne passerez pas, les agents sont intransigeants sur ce point.

Le soleil se couche sur la mer de nuages au-dessus de la caldeira du volcan Teide

Il se peut en effet qu’il fasse extrêmement froid là-haut, 0°C voire parfois moins, c’est pourquoi cette règle de sécurité est incontournable : ceux qui ne la respectent pas sont refoulés et non remboursés, y compris lorsque la température là-haut est de 10 ou 15°C.

Le soleil vien de se coucher sur la mer de nuages au-dessus de la caldeira du volcan Teide. Au premier, plan le cratère béant d'un volcan
Le cratère d’un volcan, en contrebas

Le seul inconvénient de cette formule, c’est qu’elle est très encadrée. Il y a 90 personnes réparties en trois groupes d’une trentaine de personnes chacun, avec un guide par groupe.

On va au rythme du guide et, pour des raisons écologiques, on n’est pas autorisé à sortir du chemin, l’écosystème tout autour étant fragile. Mais heureusement, le spectacle vaut le coup quand même.

Andres sur le sentier de la Rambleta devant les couleurs du ciel juste après le coucher du soleil
Andres, guide officiel

Pour réserver son billet de téléphérique au coucher du soleil : Volcano Teide coucher du soleil

Durée : 2 heures environ.

Il existe de nombreuses façons de découvrir les beautés du parc national du Teide, puisqu’il comporte pas moins de 41 itinéraires balisés de randonnées !

Un excellent site décrit dans le détail un grand nombre de ces randonnées : webtenerife.

Distance, dénivelé, altitude, niveau de difficulté, descriptif de l’itinéraire, vidéos, tout y est ! N’hésitez pas à vous y référer pour choisir et planifier vos randos…

Le volcan Teide, l'intérieur de la caldeira, la mer de cendres, la forêt de pins et quelques roches volcaniques, vus depuis le volcan Trevejo
Au fond, le Teide

Parmi tous ces sentiers de randonnées, celui qui mène au Chinyero. Ce volcan qui culmine à 1552 mètres d’altitude est notamment connu pour avoir été le dernier en éruption sur toute l’île de Tenerife. C’était en 1909.

Le départ se fait dans le petit village de San Jose de Los Llanos.

Une maison coloniale colorée éclairée par le soleil levant dans le petit village de San Jose de Los Llanos
Le départ de la rando, à San Jose de Los Llanos

En partant tôt le matin, on aperçoit le soleil se lever au loin, derrière les volcans vers lesquels on se dirige.

Le soleil se lève derrière le volcan Teide, vu depuis le petit village de San Jose de Los Llanos
Lever du soleil sur les volcans, depuis San Jose de Los Llanos

Très vite, on quitte le village pour s’enfoncer dans une jolie forêt de pins, dans laquelle on va marcher un bon petit moment.

Le petit village de San Jose de Los Llanos éclairé par la lumière chaude du soleil levant, vu depuis la forêt de pins
On quitte le village pour la forêt

Le dénivelé montant est modéré, ce qui rend la marche plutôt facile et agréable. Et le sentier est si bien balisé qu’il n’est pas possible de se tromper.

Randonnée dans la forêt de pins entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero
Bonne direction : continuer
Randonnée dans la forêt de pins entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero
Mauvaise direction : faire demi-tour

La sortie de la forêt est mémorable car elle coïncide avec l’arrivée dans la caldeira, face à un joli volcan, le Trevejo.

Son éruption de 1706 ravagea le vieux port de la ville de Garachico, située 8 kilomètres en contrebas. La lave eut beau s’arrêter aux pieds de l’église, l’édifice s’enflamma quand même à cause de l’extrême chaleur due à la proximité de la lave.

Cette éruption, qui amorça le déclin de la ville, fut celle qui eut le plus de conséquences sociales et économiques dans toute l’histoire volcanique de l’île.

Vue sur le volcan Trevejo, pendant la randonnée dans la forêt de pins entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero
Le volcan Trevejo

En arrière-plan du Trevejo, on aperçoit au loin le Teide, majestueux.

Vue sur le volcan Teide, pendant la randonnée dans la forêt de pins entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero
Au loin, le Teide

A partir de là, on rejoint le Chinyero en empruntant des chemins de lave sur laquelle prospèrent les pins.

Chemin de lave et de roches volcaniques, pendant la randonnée entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero
Randonneuse au milieu des roches volcaniques dans la forêt de pins, pendant la randonnée entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero

Si vous faites cette rando et qu’au retour, comme nous, vous n’êtes pas encore rassasiés par ces paysages, alors vous pouvez faire une petite bifurcation juste après avoir fait demi-tour au Chinyero.

Une petite extension de 2 kilomètres (donc 4 km aller-retour) en direction des Sables Noirs (Arenas Negras) permet alors de continuer à en prendre plein les yeux dans ces paysages lunaires.

Panneaux directionnels dans la forêt de pins, pendant la randonnée entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero

Cela permet de prolonger le plaisir au milieu d’amas de roches volcaniques, dont la noirceur contraste avec le vert des pins omniprésents. Sur cette partie, le dénivelé est un peu plus prononcé que sur le parcours précédent mais la distance de cette extension étant relativement courte, ça passe sans trop de difficulté.

Chemin de randonnée au milieu des roches volcaniques dans la forêt de pins, pendant la randonnée entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero
Randonneuse au milieu des roches volcaniques dans la forêt de pins, pendant la randonnée entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero

Ensuite, le retour se fait sur le même chemin que l’aller. On repasse donc devant le Trevejo. Il faut noter qu’il est interdit d’en faire l’ascension car il s’agit d’un milieu fragile qui doit être préservé, comme l’indique un gros panneau situé juste devant.

Vue sur le volcan Trevejo depuis la forêt de pins, pendant la randonnée entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero
Le Trevejo

Il ne reste plus qu’à traverser la forêt de pins en sens inverse jusqu’à San Jose de Los Llanos.

La petite église de San Jose de Los Llanos, point de départ de la randonnée entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero
La petite église de San Jose de Los Llanos

D’un point de vue pratique, il y a un petit parking municipal gratuit juste à côté de l’église, où l’on peut laisser la voiture pendant toute la rando.





Agia Roumeli et les gorges de Samaria

Agia Roumeli est un petit village crétois à la fois connu et méconnu.

Connu, parce que les nombreux touristes qui font la fameuse randonnée des gorges de Samaria y passent forcément, Agia Roumeli marquant l’arrivée de la rando.

La randonnée dans les impressionnantes gorges de Samaria

Et méconnu, parce que la plupart d’entre eux ne font qu’y transiter, se précipitant sitôt la rando terminée sur l’un des deux bateaux quotidiens qui quittent le village en fin d’après-midi pour les villes voisines. Et c’est dommage de ne pas s’attarder à Agia Roumeli car ce petit village a d’autres atouts.

L’arrivée en bateau à Agia Roumeli

En effet, sa minuscule population de 125 habitants est accueillante, il comporte différents centres d’intérêts et quelques activités en plus de la fameuse rando dans les gorges. Enfin, il fait tout simplement bon vivre dans ce petit village paisible qui n’est accessible qu’en bateau ou à pied (après quand même 16 kilomètres de marche dans les gorges) ! Ce qui en fait malgré tout un endroit isolé…

Le tout petit village d’Agia Roumeli


  1. La courte randonnée au château
    1. Faire la randonnée à l’ombre
    2. Églises byzantines, ponts vénitiens et chapelle troglodyte
    3. Marcher à flanc de montagne vers le château
  2. Les plages
    1. La plage « centrale »
    2. La plage de Zeromouri
    3. La plage de Mashali
  3. La randonnée des gorges de Samaria
    1. Présentation des gorges
    2. Cette randonnée est-elle difficile ?
    3. Le parcours
    4. Comment organiser sa rando ?
  4. Les activités
    1. Canoë-kayak et stand-up paddle
    2. Le snorkeling
    3. Le sentier européen de grande randonnée E4
  5. Infos pratiques
    1. Comment se rendre à Agia Roumeli ?
    2. Y a-t-il des commerces dans le village ?


Sur la colline qui domine Agia Roumeli se trouvent les ruines d’une forteresse ottomane du XIXe siècle, face à la mer. Deux chemins y mènent, l’un côté mer, l’autre côté montagne. J’ai testé les deux.

Le premier est le plus direct et le plus rapide (côté mer, +/- 30 minutes), et on peut y croiser parfois quelques personnes. Le second est plus long (côté montagne, +/- 1h00) mais il est beaucoup plus nature et il n’y a personne : à la période la plus touristique de l’année (mi-août), les seules traces de vies que j’y ai croisées étaient… des chèvres ! Pas un humain.

C’est un local, Joseph (le propriétaire de Zorbas Studios Apartments où nous avons logé, voir les infos pratiques ci-dessous) qui m’a donné toutes les infos sur cette rando. Cet octogénaire adorable est né ici à une époque où le village n’existait pas encore et pendant tout notre séjour ici, il s’est toujours montré de bon conseil et s’est mis en quatre pour nous aider chaque fois qu’il le pouvait.

C’est donc lui qui m’a expliqué que l’idéal pour faire cette rando consistait à faire l’aller par l’arrière de la montagne à partir de 17h00, c’est-à-dire quand la zone est à l’ombre, plutôt que par devant en plein cagnard. Il avait raison, la température était tout à fait correcte de l’autre côté.

Avant d’attaquer la randonnée proprement dite vers le château, on commence par une marche de quinze à vingt minutes sans aucune difficulté, sur une route pavée. Elle permet de découvrir différents points d’intérêt. A noter que ce court itinéraire est commun à celui de la rando dans les gorges.

Le départ consiste à quitter le village par la route, dos à la mer, en direction de la montagne et du château (suivre les panneaux indiquant les gorges). On arrive rapidement à une petite église orthodoxe, surplombée au loin par le château, en haut de la colline.

L’église Panagia Kera (de la Sainte-Mère)

Cette église est classée comme point d’intérêt par l’Unesco.

Un court instant plus tard, on arrive au lit de la rivière (à sec à cet endroit lors de mon passage).

En partie en ruines, deux petits ponts vénitiens à arches l’enjambent.

Une dizaine de minutes plus tard, on arrive à une nouvelle église byzantine, elle aussi aux pieds des montagnes mais toute blanche celle-là : l’église Agia Triada.

L’église Agia Triada (de la Sainte-Trinité)

Mais si l’on regarde au loin derrière elle, on en aperçoit une autre, beaucoup plus originale : c’est la chapelle Agios Antonios. Elle a été construite dans une grotte à flanc de falaise.

La chapelle Agios Antonios (Saint-Antoine)

En observant cette chapelle improbable, on se dit que pour aller à la messe dans un endroit pareil, il faut être sacrément motivé/e !

Puis il faut continuer à suivre le chemin jusqu’à un embranchement : à droite, on continue vers les gorges ; à gauche, on prend la direction du château. On ne peut pas se tromper.

Si vous ne souhaitez pas aller dans les gorges ni au château, c’est là qu’il faut faire demi-tour : en trois-quarts d’heure aller-retour, cette petite marche agréable vous aura donc permis de voir ces différents points d’intérêt.

En continuant vers le château, on prend tout de suite un joli petit sentier de randonnée très nature, qui passe au milieu des arbres et des éboulis de pierres.

Vers le château

Dès le début du chemin, les premiers points de vues sur la fin des gorges attirent l’œil.

La fin des gorges de Samaria

Conformément à ce que m’a dit Joseph, le sentier est entièrement à l’ombre après 17h00, ce qui est appréciable par une telle chaleur (lors de ma venue ici, on était en plein mois d’août).

Les photos ne restituent ni les odeurs, ni les bruits et c’est bien dommage. Car sur ce sentier ombragé, les parfums de la végétation, qui rappellent le maquis corse, viennent gentiment nous chatouiller les narines pendant que le chant des oiseaux, mêlé à celui des cigales, enchante nos tympans !

Pour couronner le tout, on croise de temps en temps quelques fabricantes de féta.

La rando se poursuit dans de chouettes paysages, à l’ombre de la canicule ambiante et avec vue sur la mer.

En poursuivant ma route, je croise une chèvre qui est poursuivie par un mâle. A l’évidence, il a une idée derrière la tête. Leur aisance sur ces chemins pierreux et escarpés m’épate. Ils feront leur petite affaire un peu plus loin.

Bref, je poursuis tranquillement mon chemin, lequel monte de plus en plus en approchant de l’arrivée.

Un crâne de chèvre

Et enfin, c’est l’arrivée à la forteresse ottomane du 19e siècle. Ou du moins ce qu’il en reste puisque elle est en ruine.

Les ruines de la forteresse ottomane

Juchée au sommet de la colline qui domine Agia Roumeli, elle offre une jolie vue sur le village, les montagnes et la mer.

On peut pénétrer dans le château, dont l’intérieur n’est pas mieux conservé que l’extérieur.

Pour le chemin du retour, j’opte pour la voie directe : je vais donc descendre par le versant qui fait face au village et à la mer qui était en plein soleil une heure plus tôt, et non par le versant opposé, où je suis passé à l’aller.

Agia Roumeli vue depuis le château

Car maintenant, ce deuxième versant est à l’ombre lui aussi.

Le sentier du retour

Du coup, je croiserai quatre ou cinq couples et familles sur ce chemin, qui ont attendu que ce versant soit à l’ombre à son tour pour monter sans le cagnard.

Mais le soleil ne va pas tarder à se coucher et ils ne vont pas avoir beaucoup de temps pour faire l’aller-retour. Joseph a été de très bon conseil en me faisant passer de l’autre côté car j’ai pu partir plus tôt, en profiter et voir plus de choses.

C’est donc l’option que je conseille ici à mon tour…

Un peu avant d’arriver, je jette un dernier coup d’œil au château, tout là-haut derrière moi. Il m’aura permis de faire une petite rando très agréable de bout en bout… que je vous conseille donc, si vous prenez le temps de vous arrêter un jour ou deux à Agia Roumeli.

Pour conclure, j’ajoute que si c’était à refaire, je partirais juste un peu plus tôt. Joseph m’avait dit que le versant nord était ombragé à partir de 17h, mais je suis parti après 17h30. C’était un peu trop tard.

Car une fois en haut, le château était à l’ombre, ce qui le rend un peu fade sur les photos. Alors que quelques minutes plus tôt, il devait être éclairé par la lumière chaude du soleil déclinant, ce qui est beaucoup plus photogénique.

La montagne au soleil mais le château à l’ombre


Il y a trois plages à Agia Roumeli :

  • la plage centrale située aux pieds du village ;

  • la plage de Zeromouri (à gauche de la plage centrale quand on est face à la mer) ;

  • la plage de Mashali (à droite de la plage centrale quand on est face à la mer).
La plage de Mashali


Il s’agit d’une petite plage de galets avec quelques transats payants et les parasols qui vont avec. Il n’y a en général pas grand monde qui s’y prélasse, même en plein mois d’août, sauf… quand les randonneurs arrivent en provenance des gorges de Samaria. C’est-à-dire en gros entre 13h00 et 17h00.

La plage « centrale »

Pour eux, c’est l’endroit idéal pour se délasser dans la Grande Bleue après leur rando, ou pour se rafraîchir un verre à la main, les bars et restos étant situés juste derrière.

Si vous restez un ou plusieurs jours à Agia Roumeli, c’est donc le matin ou après 17h00 que cette petite plage est le plus agréable (c’est-à-dire avant l’arrivée des randonneurs ou après leur départ).


Pour rejoindre la plage de Zeromouri depuis la plage « centrale », il faut marcher quelques minutes en ayant la mer à droite et la montagne à gauche. On traverse tout d’abord une zone de gros rochers, non naturels et plutôt moches, qui servent de digue. La plage est juste après. A noter qu’on ne la voit quasiment pas depuis le village.

J’y suis allé non pas à pied mais en snorkeling (voir le chapitre « les activités » ci-dessous) mais à cause d’un dysfonctionnement intempestif de ma GoPro, je n’ai hélas aucune photo à publier ici : ni des fonds marins, ni de la jolie plage !

Cette plage de Zeromouri se divise en plusieurs zones : il y a le plus souvent des galets, parfois du sable et au milieu, une succession de grottes qui ont les pieds dans l’eau, et dans lesquelles on peut s’étendre à l’abri du soleil.

Ce sont ces petites cavités naturelles qui font toute l’originalité et le charme de cette plage.

Si vous voulez en trouver une rien que pour vous, n’y allez pas trop tard dans la journée car même si cette plage est assez peu fréquentée (ce qui contribue aussi à son charme), ces petites grottes ne sont pas très nombreuses et elles sont assez convoitées, en tout cas l’été.


Cette plage de sable noir d’origine volcanique est située à droite d’Agia Roumeli quand on est face à la mer.

C’est une plage très longue donc elle a beau être un peu fréquentée du côté où elle jouxte le village, elle est totalement déserte dès qu’on s’éloigne un peu, y compris en haute saison.

La plage de Mashali en plein mois d’août

C’est la plage la plus appréciée d’Agia Roumeli. Sur la partie la plus proche du village, il y a quelques bars-restaurants les pieds dans l’eau avec leurs transats et leurs parasols payants. On peut donc y prendre un verre, ou plusieurs, entre deux baignades.

Cette zone est assez fréquentée, notamment par les randonneurs qui attendent leur bateau (en gros de 13h à 17h), mais comme la plage est longue, on n’a jamais aucune sensation de promiscuité (contrairement à Balos Beach ou Elafonissi par exemple).

La plage de Mashali

La quasi-totalité de la plage de Mashali reste donc déserte toute la journée, les touristes se concentrant sur les transats. D’ailleurs, si vous en voulez un, n’oubliez pas qu’entre 13h00 et 17h00, les randonneurs se jettent dessus pour se reposer après leur longue marche.


Cette célèbre randonnée a la réputation d’être LA plus belle randonnée de Crète.

D’une longueur de 16 kilomètres, les gorges de Samaria comptent parmi les plus longues gorges d’Europe. Elles relient le village de Xyloskalo sur leplateau d’Omalos (1200 mètres d’altitude) à celui d’Agia Roumeli, sur la mer de Lybie.

Dans un premier temps il y a quelques millions d’années, les mouvements tectoniques ont soulevé les terres assez haut.

Puis c’est le travail inlassable de l’eau (de pluie et de source) qui a érodé lentement mais sûrement la roche pendant des milliers d’années, creusant ainsi la faille actuelle qui mesure jusqu’à 600 mètres de haut par endroits !

C’est fou quand même ce que des gouttes d’eau peuvent faire…

Au fond des gorges

Ces gorges sont classées réserve de biosphère par l’Unesco : elles comptent de nombreuses espèces végétales dont quatorze sont endémiques, et elles offrent un habitat parfait à de nombreux animaux comme la chouette, le faucon, l’aigle royal, le putois, le blaireau… Enfin, elles constituent le dernier territoire naturel de la chèvre sauvage crétoise.

La conséquence logique, c’est qu’elles sont très prisées : au plus fort de la haute saison, elles peuvent accueillir jusqu’à 4000 randonneurs par jour !


16 km – 1250 m de dénivelé négatif – 6h à 7h

La randonnée dans les gorges à proprement parler est longue de 13 kilomètres, après lesquels il faut marcher 3 kilomètres de plus pour arriver au petit village d’Agia Roumeli, terminus de la randonnée.

Cette randonnée est réputée de difficulté moyenne, c’est-à-dire qu’on peut l’effectuer avec une condition physique correcte.

La principale difficulté se situe dans les quatre premiers kilomètres au départ de Xyloskalo car le parcours descend fortement, ce qui met entre autres les articulations à rude épreuve.

En plein été, la chaleur parfois difficile à supporter peut constituer une difficulté supplémentaire, même si la hauteur des parois ainsi que les nombreux arbres le long du parcours procurent de l’ombre, et la rivière de la fraîcheur.


La rando se fait le plus souvent dans le sens de la descente, c’est-à-dire depuis l’intérieur des terres vers la mer.

Pour notre part, un imprévu de dernière minute nous a contraints à changer nos plans pour la faire finalement « à l’envers ». Nous ne l’avons donc pas parcourue en entier puisqu’il fallait prévoir le retour ! Nous avons marché 10 kilomètres depuis Agia Roumeli, soit 20 km aller-retour. C’est donc dans ce sens-là que nous vous la présentons ici.

Pour commencer, il faut marcher 2 à 3 kilomètres (soit 20 à 30 minutes) du village d’Agia Roumeli à l’entrée des gorges. Sur cette portion, les différents points d’intérêt qu’on trouve sont décrits dans le paragraphe ci-dessus intitulé « la courte randonnée au château » : églises byzantines, ponts vénitiens, chapelle troglodyte.

A l’entrée des gorges (ou à la sortie dans le sens classique de la descente) se trouvent les ruines de l’ancien village d’Agia Roumeli.

Le village fût abandonné après le déluge et les grandes inondations de 1954.

Les vestiges de l’ancien village

Puis on entre dans le vif du sujet puisqu’on se retrouve vite au fond de la gigantesque faille creusée par l’eau pendant des millénaires.

Il ne faut pas prendre à la légère les nombreux panneaux qui rappellent sans cesse qu’ici, il y a des risques importants de chutes de pierres. Il faut donc presser le pas car, renseignements pris, il paraît que ces chutes de pierres ne sont pas si rares et qu’elles peuvent s’avérer réellement dangereuses pour ceux qui passent en-dessous.

Et dans certains cas, ce qui s’est produit ici est bien pire que de simples chutes de pierres…

Une coulée de pierres impressionnante

Au petit matin, avant que la grosse chaleur estivale ne nous tombe dessus, la rando est très agréable, le long de la rivière et aux pieds de ces impressionnantes falaises, joliment striées par le temps.

On se sent minuscule au fond de ces gorges immenses, d’où l’on mesure mieux le travail incroyable fait par la nature.

Un kilomètre après l’entrée dans les gorges (c’est-à-dire 12 kilomètres après le départ depuis Xyloskalo), on arrive au point le plus connu des gorges : les Portes.

C’est l’endroit le plus étroit des gorges : 3 à 4 mètres de large seulement pour 300 mètres de haut ! Un couloir vertical vertigineux.

L’endroit est majestueux.

La rando se poursuit dans le lit de la rivière qui s’assèche au fur et à mesure qu’on avance. Ce qui n’enlève pas grand-chose aux paysages qu’on traverse au milieu de parois monumentales.

Il faut savoir que sur l’ensemble du parcours, il y a huit aires de repos avec des fontaines d’eau. La plupart d’entre elles comportent également des toilettes et parfois quelques tables sous les arbres. En gros, ces zones se succèdent tous les un à deux kilomètres environ.

Il est important de ne pas quitter le sentier. D’une part, pour des raisons de sécurité. D’autre part, pour préserver les espèces animales qui vivent ici. En effet, le tracé du sentier a été étudié pour ne pas empiéter sur leur habitat naturel, et ainsi ne pas les perturber. On peut donc les apercevoir de loin mais il ne faut pas sortir du sentier pour les approcher.

Il y a quelques rares endroits où la rivière offre une petite piscine naturelle aux visiteurs. L’eau est fraîche et le cadre impressionnant.

S’il fait chaud et que vous êtes fatigué/e par la rando, alors cette petite baignade vous requinquera en moins de deux.

Pour plus d’informations sur le parc national (par exemple, les avis d’urgence, les heures d’ouverture, les catégories de billets, l’itinéraire, la sécurité, etc.) ainsi que pour l’émission de billets électroniques, vous pouvez visiter le site web : site officiel gorges de Samaria


La randonnée des gorges de Samaria n’est pas une rando en boucle (= on arrive à l’endroit d’où on est parti) mais une rando en ligne (= le point d’arrivée est différent du point de départ). Cela nécessite une organisation particulière, par exemple si on a laissé la voiture au point de départ. Il y a plusieurs options.

C’est l’option la plus simple car vous réservez la rando clé en main via un site spécialisé qui s’occupe de tout :

  • Le bus passe vous chercher à votre hôtel (en général à La Canée mais cela peut être ailleurs : Réthymnon…)
  • Le bus vous emmène à Xyloskalo, le village de départ de la rando.
  • Vous marchez dans les gorges jusqu’à Agia Roumeli, le village d’arrivée.
  • En fin d’après-midi, vous prenez le bateau jusqu’à Hora Sfakion.
  • Là, un nouveau bus vous attend et il vous ramène jusqu’à votre ville de départ (La Canée, Réthymnon etc.).

Les gorges de Samaria

Pour organiser cette journée de rando, vous pouvez vous adresser à votre hôtel, ou passer par l’un des sites spécialisés dans ce type d’activités : Get Your Guide Samaria etc.


Cette option ressemble à la précédente sauf que là, vous devez tout organiser vous-même !

  • Vous devez vous rendre à Xyloskalo en voiture et la garer au parking (5 euros par jour). A titre indicatif, le trajet La Canée-Xyloskalo dure 1h00 à 1h10 pour 42 kilomètres.
  • Vous marchez dans les gorges jusqu’à Agia Roumeli, le village d’arrivée.
  • En fin d’après-midi, vous prenez le bateau jusqu’à Sougia (40 minutes de traversée). Le prix varie selon la saison, l’ordre de grandeur est de 15 à 20 euros par adulte. Il y a des réductions étudiants (prenez votre carte) et enfants. Le site de la compagnie pour réserver vos billets : Anendyk.
  • A Sougia, vous prenez un bus pour Xyloskalo où vous récupérez votre voiture. Le trajet dure 1h15 à 1h30 et coûte 7,50 euros par adulte. Le site de la compagnie de bus en Grèce pour réserver vos billets : Ktel. Attention : il est parfois préférable de réserver vos billets de bus quelques jours à l’avance, surtout en haute saison.

Vous pouvez aussi dormir à Omalos (à 5 kilomètres de Xyloskalo). Les hôtels emmènent leurs clients au départ de la rando tôt le matin.

Cette option vous permet de dormir un peu plus que si vous veniez de La Canée, ou de commencer la rando avant la plupart de ceux qui ont dormi là-bas puisque contrairement à eux, vous n’avez pas la route à faire.


Cette option ressemble à la précédente, mais avec l’autonomie de la voiture en moins !

  • Vous prenez le bus à La Canée. Il faut réserver vos places quelques jours à l’avance via le site de la compagnie de bus en Grèce Ktel. Les différents départs ont lieu entre 6h00 et 9h00. Le bus vous dépose à Xyloskalo, lieu de départ de la rando. Notez que l’été, plus vous partez tôt, moins vous aurez chaud sur le parcours.
  • Vous marchez dans les gorges jusqu’à Agia Roumeli, le village d’arrivée.
  • En fin d’après-midi, vous prenez le bateau jusqu’à Hora Sfakion (la traversée dure une heure). Le prix varie selon la saison, l’ordre de grandeur est de 15 à 20 euros par adulte. Il y a des réductions étudiants (prenez votre carte) et enfants. Le site de la compagnie pour réserver vos billets : Anendyk.
  • A Hora Sfakion, vous prenez un bus pour La Canée. Le trajet dure environ 2h00 et coûte 9 euros par adulte. Le site de la compagnie de bus en Grèce pour réserver vos billets : Ktel. Attention : il est parfois préférable de réserver vos billets de bus quelques jours à l’avance, surtout en haute saison. Autrement, vous pouvez les acheter directement à la descente du bateau où se trouve un guichet.

L’embarcadère d’Agia Roumeli


Pour plus de détails sur cette question, rendez-vous en fin d’article dans les « infos pratiques » mais en quelques mots, disons qu’on peut prendre le bateau pour Agia Roumeli depuis Paleochora, Sougia, Loutro et Hora Sfakion, ainsi que depuis l’île de Gavdos.

On peut acheter les billets de bateau directement aux guichet situés dans chacun de ces ports, ou bien réserver à l’avance sur le site de la compagnie Anendyk.

Pour le retour, il peut être nécessaire de réserver à l’avance surtout en haute saison, le bateau étant souvent bien rempli. Si en plus l’état de la mer a empêché les bateaux de circuler la veille, il y aura deux fois plus de monde à embarquer…

Le guichet Anendyk de Sougia, face à l’embarcadère


C’est sans doute l’option la plus fun car avec votre sac à dos, vous voyagez librement ! Vous n’avez donc pas à vous poser la question du retour à Xyloskalo ou La Canée après la rando puisque vous passez directement à l’étape suivante.

  • Vous prenez le bus pour Xyloskalo, lieu de départ de la rando. Il faut réserver vos billets quelques jours à l’avance via le site de la compagnie de bus en Grèce Ktel. Les départs ont lieu entre 6h00 et 9h00. Notez que l’été, plus vous partirez tôt, moins vous aurez chaud sur le parcours.
  • Vous marchez dans les gorges jusqu’à Agia Roumeli, le village d’arrivée.
  • En fin d’après-midi, vous prenez le bateau jusqu’à Hora Sfakion, Loutro, Sougia, Paleochora ou Gavdos, au choix selon la suite de votre périple. Il y a des réductions étudiants (prenez votre carte) et enfants. Le site de la compagnie pour réserver vos billets : Anendyk.
Le sentier de randonnée européen E4, au port de Sougia

J’ai décrit ci-dessus l’activité phare d’Agia Roumeli, la randonnée des gorges de Samaria, et j’ai également évoqué encore au-dessus la randonnée vers le château.

Mais il y a d’autres activités possibles à Agia Roumeli, pour lesquelles il faut s’adresser aux hôtels du coin, y compris si l’on n’est pas client.


Le Agia Roumeli Hotel est situé face à la mer, à 150 mètres du « centre » du village. D’un côté, on a vue sur la mer et de l’autre, vue sur la montagne…

Agia Roumeli Hotel

L’hôtel loue des canoë-kayaks, mais propose également des sorties encadrées en canoë-kayak sur des plages désertes sublimes, ou encore dans des grottes de marbre.

info@agiaroumelihotel.com

Tél : +30.282.509.1432 – WhatsApp : +30.698.433.3710

On peut également s’adresser à cet hôtel pour louer des vélos.

Enfin, si vous souhaitez y loger, il faut juste savoir que, sans être hors de prix, c’est quand même l’hôtel le plus cher d’Agia Roumeli.


Le Calypso Hotel est situé dans le centre du village, à deux pas de la mer et de la plage de Mashali, ainsi que de l’embarcadère.

Calypso Hotel

Le Calypso Hotel loue lui aussi des canoë-kayaks, ainsi que des SUP (stand-up paddles).

Nous n’y avons pas dormi mais nous y avons mangé, et l’accueil était très sympa.


Je l’ai déjà évoqué plus haut mais ma GoPro a dysfonctionné pendant ma session snorkeling, je ne peux donc publier aucune photo ici.

On peut faire du snorkeling partout où il y a des rochers à Agia Roumeli.

Des habitants m’avaient dit que c’était le long de la plage de Zeromouri (à gauche du village quand on est face à la mer) et juste après elle qu’il y avait les plus beaux spots de snorkeling du coin. Mais au final, j’ai été déçu : les fonds ne sont vraiment pas fous.

En partant de la digue (en fait un amas désordonné de rochers non naturels) située au bout de la plage centrale, on croise d’abord beaucoup de petits crabes graciles couleur bordeaux.

Puis on voit les poissons classiques en Crète : la jolie girelle-paon multicolore, des rougets, des sars communs et des sars à tête noire, quelques petits bancs de castagnoles et de mulets.

Dans la zone située face aux grottes de la plage, on croise pas mal de mérous juvéniles qui slaloment entre les petits rochers. J’y ai également vu un poisson-flûte d’une cinquantaine de centimètres de long juste à côté de moi, qui m’observait tranquillement en faisant du surplace.

Et le clou du spectacle, cent mètres plus loin : deux jolies rascasses volantes qui s’abritaient sous un rocher dans à peine un mètre cinquante d’eau.

Enfin, il paraît qu’il y a pas mal de poulpes mais pour ma part, j’ai eu beau les chercher, je n’en ai vu aucun.

Niveau flore, rien du tout !

Sous l’eau, les rochers sont gris, même en plein soleil dans un mètre d’eau, là où les couleurs explosent habituellement. Du coup, les fonds sont tristounets malgré les poissons, comme dans beaucoup d’endroits en Crète d’ailleurs.

En conclusion, la mer est superbe à Agia Roumeli vue de l’extérieur, mais elle est plutôt décevante dès qu’on met la tête sous l’eau.


Du haut de ses 10.500 kilomètres de long, c’est tout simplement le plus long sentier de randonnée d’Europe ! Il commence en Espagne et se termine à Chypre, passant par 11 pays en tout. Sur le parcours, il traverse la Crète d’ouest en est.


Vers l’est, l’étape Agia Roumeli – Loutro vaut le détour, Loutro étant souvent considéré comme l’un des villages les plus beaux et les plus calmes de Crète.

Cette étape est réputée très jolie.

Distance : 15 km – Dénivelé : 350 m+ et 350 m- – Durée : 5 à 6 h – Difficulté : moyenne

On peut aussi n’en faire qu’une portion A/R, et revenir dormir à Agia Roumeli le soir.


Vers l’ouest, l’étape Agia Roumeli – Sougia peut être un bon plan si vous avez laissé la voiture à Sougia avant de faire la rando des gorges de Samaria. Car cela vous évite de prendre le bateau pour rentrer à Sougia. Mais attention, cette rando est plus difficile.

Cette portion du sentier vous fait découvrir les magnifiques gorges de Tripiti.

Distance : 22 km – Dénivelé : 1500 m+ et 1500 m- – Durée : 8 à 9 h – Randonnée difficile

C’est bien simple, il n’y a que deux possibilités d’y aller : en bateau ou à pied (moyennant 16 kilomètres de marche dans les gorges).

Une seule compagnie maritime dessert Agia Roumeli : Anendyk Seaways.


Agia Roumeli est relié à quatre villages par bateau : Paleochora et Sougia à l’ouest, et Loutro et Hora Sfakion à l’est. On peut également prendre le bateau depuis l’île de Gavdos (à 60 kilomètres au sud).

Vous pouvez réserver vos billets sur le site Internet d’Anendyk itinéraires et réservations.

Autrement, vous pouvez les acheter dans les guichets Anendyk de chaque port.

Embarquement à Sougia

A noter que, dans la mesure où la plupart des gens qui prennent le bateau du retour (pour quitter Agia Roumeli) ont fait l’aller à pied par les gorges, les bateaux sont généralement vides dans le sens de l’aller (vers Agia Roumeli), et pleins au retour (pour quitter Agia Roumeli).

Le bateau Sougia – Agia Roumeli…
… et le bateau Agia Roumeli – Sougia !


Il n’y a qu’un seul bateau qui quitte Agia Roumeli l’après-midi (vers 17h00 – 17h30) en direction de Paleochora (via Sougia), et un seul en direction de Hora Sfakion (via Loutro). Il ne faut donc pas le louper. A noter que les horaires varient selon la saison.


Vous pouvez réserver vos billets sur le site Internet d’Anendyk itinéraires et réservations, c’est le plus simple et vous êtes tranquille.

Autrement, comme il y a beaucoup de monde pour le retour notamment l’été, le bon plan consiste à acheter les billets du bateau au petit guichet du centre-ville dès que vous terminez la rando, sans attendre.

Comme ça, c’est fait et vous êtes sûrs d’avoir vos places même si, en pratique, Anendyk a tendance à vendre autant de billets qu’il y a de demandeurs. Mais le bateau est vite plein à craquer en haute saison.

Le guichet Anendyk d’Agia Roumeli


Oui ! Il est possible d’embarquer sa voiture sur le bateau, puis de circuler sur le minuscule réseau routier d’Agia Roumeli. Mais il est tellement réduit que la voiture n’est vraiment pas nécessaire.

Toutefois, il peut être utile d’emmener votre voiture avec vous si le village d’où vous venez n’est pas le même que celui où vous irez en quittant Agia Roumeli.

Par exemple, si vous venez à Agia Roumeli depuis Paleochora et que vous repartez en direction de Hora Sfakion, embarquer votre voiture sur le bateau vous évitera de retourner la chercher à Paleochora pour ensuite rejoindre Hora Sfakion par la route.

A l’aller vers Agia Roumeli, le parking du bateau est vide

Dans tous les cas, attention pour le retour : en haute saison, les voitures ne peuvent pas toujours toutes monter à bord.

Lors de notre trajet Agia Roumeli – Sougia en plein mois d’août, le parking du bateau était complet et quelques voitures sont restées à quai.

Il faut donc vous y prendre à l’avance, le plus sûr consistant à réserver vos billets, dont celui de la voiture, sur le site internet d’Anendyk (revoici le lien : Anendyk horaires et réservations). Et le jour du départ, n’arrivez pas sur le quai au dernier moment…


Ne prévoyez pas cette rando la veille de votre avion du retour car lorsque les conditions de mer sont mauvaises, ce qui arrive parfois, les bateaux sont purement et simplement annulés. Prévoyez donc une marge…

Aucun bateau pour Agia Roumeli, Paleochora et Sougia ce jour-là à cause du mauvais temps


Avec une population de 125 habitants, il ne faut pas s’attendre à trouver tout ce que l’on veut à Agia Roumeli.

Il y a quand même une douzaine d’hôtels et autant de restaurants, ce qui montre bien l’impact du tourisme sur si peu d’habitants.

Un restaurant les pieds dans l’eau (plage de Mashali)

Il y a également deux toutes petites supérettes dans lesquelles on ne trouve que le strict nécessaire. On n’a que très peu de choix entre les différents produits.

Enfin, on trouve une boutique de souvenirs à l’hôtel Zorbas Studios.

Nous avons dormi dans cet hôtel et je dois souligner ici la gentillesse de son patron extrêmement serviable, Joseph.

L’hôtel est particulièrement bien placé et en plus, c’est le moins cher du village !

Une petite liqueur-souvenir d’Agia Roumeli ?





Elafonissi : la plus belle plage de Crète ?…

« Elafonissi est l’une des plus belles plages de Crète, si ce n’est LA plus belle. Voire même l’une des plus belles plages de Grèce ! »

Voilà ce que nous avons pu lire un peu partout avant d’aller en Crète, aussi bien dans les guides papier que sur de nombreux sites et blogs. Alléchés par ces descriptions unanimes, nous avons décidé d’aller profiter nous aussi de ce petit paradis crétois…

Une petite crique déserte sur l’île d’Elafonisi

Au final, je me demande si en grec, Elafonissi ne signifierait pas plutôt « grosse déception » voire « piège à c… »

Pour résumer, disons qu’il s’agit d’un site qui, à une époque, a bien dû être nature et sauvage… jusqu’au jour où un/e instagrammeur/euse l’a découvert. Il y a pris une tonne de selfies identiques devant quelques grains de sable rosâtres, puis a partagé massivement ses photos sur les réseaux.

Du coup, le site est vite devenu une destination branchée et surfaite. La conséquence, c’est qu’il est aujourd’hui pollué par le tourisme de masse alors que franchement, s’il est en effet plutôt joli, il n’a rien d’exceptionnel non plus. Surtout quand il est pris d’assaut par la foule et qu’il faut slalomer entre les selfie-addicts pour pouvoir sortir de l’eau !

Bref, en allant faire trempette dans les eaux translucides d’Elafonissi, puisque cela reste malgré tout un endroit incontournable en Crète, chacun se fera son propre avis. Voici le nôtre…


  1. La plage d’Elafonissi est-elle aussi belle qu’on le dit ?
  2. Elafonissi est-elle vraiment une plage de sable rose ?
  3. Elafonissi est-elle victime de son succès ?
  4. Quelques infos pratiques


Première chose à faire pour nous en arrivant à Elafonissi : réserver des transats et leur parasol, en prévision de la journée bouillante qui nous attend en ce mois d’août (33° « seulement » mais avec un indice UV de 10 !).

La plage d'Elafonissi déserte tôt le matin, avec ses transats et ses parasols
La plage d’Elafonissi déserte, tôt le matin

Deuxième chose à faire, prendre des photos tant que le site est presque désert. Nous sommes arrivés tôt, parmi les premiers : il n’y avait que dix voitures sur le parking lorsque nous nous sommes garés, il y en aura des centaines lorsque nous partirons… Le but est donc de pouvoir profiter des lieux une heure ou deux tranquillement, avant l’arrivée du gros des touristes.

La plage d'Elafonissi tôt le matin
L’arrivée à Elafonissi

J’ai lu avant de venir qu’on trouvait facilement quelques jolies criques désertes en marchant à peine quelques minutes. J’ai envie de vérifier ça par moi-même. Il est tôt et comme les rares personnes présentes vont toutes à droite, je pars à gauche !

Petite crique à côté de la plage d'Elafonissi
Petite crique à côté de la plage d'Elafonissi
Les petites criques d’Elafonissi

C’est vrai que ces petites criques ne sont pas vilaines mais franchement, elles n’ont absolument rien d’exceptionnel non plus. Rien qui justifie en tout cas pour l’instant la réputation d’Elafonissi.

Il y a bien un petit ponton qui, cerné par des eaux d’un vert intense, s’avère plutôt photogénique.

Un ponton dans une petite crique à côté de la plage d'Elafonissi

Mais pour l’instant, je suis un peu déçu car je cherche LA superbe photo à faire, celle qui résumera à elle seule la beauté de cette plage soi-disant mythique et franchement, je ne vois rien d’exceptionnel.

Alors je marche, je marche mais comme je ne vois toujours rien qui sorte de l’ordinaire, je finis par photographier… un arbre mort !

Bon, avec la jolie mer verte en arrière-plan. C’est toujours ça de pris…

Un arbre mort sur la plage d'Elafonissi

Je continue à marcher, je continue à chercher mais comme il n’y a toujours rien à photographier, j’en suis réduit à me rabattre sur… un drapeau !


Bon, je commence à comprendre que cette plage de rêve n’est peut-être pas vraiment une plage de rêve, finalement…

le drapeau grec

Pourtant, c’est vrai qu’en repassant devant le lagon, je m’aperçois que son eau est quand même belle et accueillante. D’autant plus que les accros au selfie ne sont pas encore arrivés en masse dedans.

Le lagon avant l'arrivée en masse des touristes sur la plage d'Elafonissi
Le lagon avant l’arrivée de la foule

Je décide d’aller jeter un œil de l’autre côté de la plage, vers la droite cette fois, comme tout le monde.

Nous ne sommes pas encore nombreux sur cette plage soi-disant mythique, mais les gens commencent à arriver quand même.

Je marche jusqu’au bout d’une jolie petite langue de sable blanc, sur laquelle je ne suis pas tout seul. Il faut ensuite traverser le lagon sur une cinquantaine de mètres, l’eau ne dépassant jamais le nombril.

Là, on arrive à Elafonisi : avec un seul « s », c’est l’île où je viens de poser les pieds, alors qu’Elafonissi avec deux « s », c’est la plage d’où je viens.

Et là, je comprends vite qu’Elafonisi va être beaucoup plus sympa, sauvage et nature qu’Elafonissi ! Et moins fréquentée. Tant mieux, je ne serai pas venu pour rien, finalement.

Sur cette île, si on n’a pas le droit de marcher n’importe où, c’est pour la bonne cause.

L'île d'Elafonisi est une réserve naturelle protégée par le réseau européen Natura 2000
L’île d’Elafonisi, réserve naturelle protégée

Car l’île est classée réserve naturelle par le réseau européen Natura 2000 et en tant que telle, elle est protégée.

Cela signifie qu’on ne peut pas marcher dans les dunes, par exemple, ni collecter quoi que ce soit.

Le but étant de protéger la nature et entre autres, les quelques espèces végétales endémiques du coin.

Panneau d'interdiction de ramasser sable, coquillages et plantes sur l'île d'Elafonisi, qui est une réserve naturelle protégée par le réseau européen Natura 2000

Bizarrement, il y a beaucoup moins de monde ici, sur cette jolie petite île, que sur la plage d’Elafonissi, où les gens ne cessent d’arriver et de s’entasser au fil de la journée.

Vue sur la mer depuis les dunes sauvages d'Elafonisi
Les dunes sauvages d’Elafonisi
Un lis maritime face à la mer sur l'île d'Elafonisi
Un lis maritime

Et plus on marche vers le bout de l’île, moins il y a de monde.

La mer verte sur l'île d'Elafonisi

Le littoral est constellé de jolies petites criques désertes. Ici, pas de transats et pas de parasols. Juste un ou deux naturistes, parfois.

Une petite crique avec du sable rose sur l'île d'Elafonisi


Au bout de l’île, on peut apercevoir une grande croix en bois.

Elle commémore la mort de 38 passagers de l’Imperatrix, un bateau à vapeur autrichien qui fit naufrage ici en 1907.

Toutes les victimes furent enterrées sur l’île, et l’épave gît toujours dans les eaux d’Elafonisi.

la croix érigée en hommage aux naufragés de l'Imperatrix au bout de l'île d'Elafonisi
A droite, la croix érigée en hommage aux naufragés de l’Imperatrix


En conclusion de cette première partie, je dirais simplement que l’île d’Elafonisi est à la fois moins connue, moins fréquentée mais plus jolie que sa voisine, la plage d’Elafonissi.


C’est vrai qu’il y a un peu de sable rose à Elafonissi. Il se trouve toujours dans la zone où la mer vient lécher le sable.

Mais si vous avez déjà vu sur le web des photos du sable rose d’Elafonissi, alors autant vous le dire tout de suite : en arrivant là-bas, vous risquez d’être déçus. Pour deux raisons.

D’une part, il y a très peu de sable rose, il ne représente qu’une toute petite minorité du sable de quelques plages, comme on peut le voir sur la photo ci-dessous.

Une petite crique avec du sable rose sur l'île d'Elafonisi

D’autre part, sur la plupart des photos publiées sur les blogs et les sites internet, les images ont été préalablement retouchées en saturant à l’excès les bleus du lagon, et surtout le rose du sable.

Par exemple, j’ai fait le test ici : voici ci-dessous l’original non retouché de la photo ci-dessus (qui, elle, a été légèrement modifiée).

Une petite crique avec du sable rose sur l'île d'Elafonisi

La deuxième photo, qui est donc l’originale, est nettement plus fade que la première, dont je n’ai pourtant que peu saturé les couleurs. Sensiblement moins en tout cas que tout ce que l’on peut voir sur le web.

Voilà, ne vous attendez surtout pas à pouvoir admirer le sable rose vif que vous avez vu en consultant votre smartphone, car celui que l’on voit en vrai à Elafonissi ne correspond pas à celui qui pullule sur Internet. Si vous êtes conscients de ça, vous ne devriez pas être déçus une fois là-bas.

Détail du sable rose de la plage d'Elafonissi

J’ajoute que souvent, dès qu’il y a quelques grains de sable rose, les gens font la queue pour les photographier ! D’un côté, c’est à la limite du ridicule mais d’un autre côté, je vous l’avoue : j’ai fait la queue moi aussi comme tout le monde pour immortaliser ces trois grains de sable pinky…

Enfin, rappelons que tout le site est une zone naturelle protégée. Ce qui signifie qu’il est interdit de ramasser du sable pour le ramener chez soi…


Il y a deux versions, chacun choisira la sienne…. Commençons par la légende, tirée d’un événement historique.

Le 18 avril 1824, 800 personnes, essentiellement des femmes, des enfants et des vieillards, se cachent sur l’île d’Elafonisi pour échapper aux soldats ottomans.

Ils attendent un bateau censé venir les sauver. Mais il n’arrivera jamais. Les soldats découvrent les fuyards, les massacrent presque tous et vendent les rares survivants comme esclaves.

Ça, c’est l’Histoire. Ensuite, selon la légende, c’est tout ce sang versé qui aurait donné au sable d’Elafonissi sa couleur rose actuelle…

Une plage de sable rose sur la plage d'Elafonissi

Bon, il y a une deuxième version légèrement plus scientifique, selon laquelle les coquilles de mollusques roses en décomposition viennent se mélanger au sable, ainsi qu’à une infinité de micro-organismes pigmentés eux aussi de rose.

Détail du sable rose de la plage d'Elafonissi


La réponse est claire : oui !

Elafonissi est victime de son succès notamment en haute saison. La plage est alors assaillie par les touristes. Conséquence : sa beauté et son charme s’évanouissent instantanément. La preuve par l’image…

La plage bondée d'Elafonissi

Quand on prépare son voyage sur Internet, on ne voit quasiment jamais ces images d’Elafonissi bondée. C’est dommage car du coup, on nous vend du rêve alors que la réalité est différente.

A fortiori en plein mois d’août, bien sûr. Justement, c’est la période à laquelle nous y sommes allés et il faut bien dire que dès le matin, la plage commence à se remplir. Du coup, le lagon aussi.

Le lagon bondée de la plage  d'Elafonissi

Les transats et les parasols à louer affichent complet assez vite, et tous les gens qui arrivent par la suite s’agglutinent sur la plage, en plein soleil. Et comme ici il tape fort, ils sont nombreux à se mettre rapidement à l’affût du premier transat ombragé qui se libère…

Les parasols et les transats de la plage bondée d'Elafonissi
La plage bondée d'Elafonissi

Pour terminer, je ne résiste pas à la tentation légèrement sadique (pardon, pardon…) de vous livrer un chiffre qui fait froid dans le dos : Elafonissi peut recevoir jusqu’à… 8000 touristes par jour ! Sans commentaires…


Nous sommes allés à Elafonissi en plein mois d’août, c’est-à-dire que nous nous sommes retrouvés au beau milieu d’une fourmilière humaine. Je n’exagère pas tant que ça puisque vous avez vu les photos ci-dessus.

Alors, si vous non plus vous n’avez pas la possibilité de vous y rendre hors saison, nous avons deux conseils à vous donner, ainsi qu’une alternative à vous proposer, pour esquiver au mieux cette concentration de touristes :

Arriver tôt le matin. Comme je l’ai évoqué précédemment, notre voiture était la onzième sur le parking en arrivant le matin. Quand nous sommes repartis l’après-midi, il y en avait des centaines, sans compter les bus qui manœuvraient comme ils pouvaient au milieu de toutes ces voitures. Tôt le matin, il y a peu de monde sur la plage et on peut en profiter une heure ou deux dans des conditions de fréquentation plus que correctes, y compris en août : on le sait, on y était !

La plage déserte d'Elafonissi tôt le matin en plein mois d'août
La plage et le lagon tôt le matin en plein mois d’août

Privilégier l’île d’Elafonisi. C’est paradoxal voire incompréhensible : l’île d’Elafonisi a beau être sensiblement plus jolie et beaucoup plus sauvage que la célèbre plage d’à côté, elle est pourtant nettement moins fréquentée. De plus, la plupart de ceux qui s’y rendent ne vont pas bien loin, donc si vous marchez un peu plus longtemps qu’eux (5 ou 10 minutes à peine) sur le littoral de l’île, vous trouverez vite une jolie petite crique rien que pour vous.

Une petite crique sur l'île d'Elafonisi
Une petite crique sur l’île d’Elafonisi

Le bon plan : si vous voulez arriver tôt à la plage sans pour autant vous lever aux aurores, vous pouvez dormir sur place. En effet, il y a un hôtel à 5 minutes de marche de la plage : Elafonisi Resort. D’apparence presque luxueuse, c’est un hôtel 3 étoiles aux tarifs tout à fait corrects. A titre de comparaison, les nombreux touristes qui viennent à Elafonissi à la journée depuis La Canée ont 1h20 à 1h30 de route alors que depuis Elafonissi Resort, c’est 5 minutes à pied. En arrivant ainsi tôt le matin, la plage ne sera rien que pour vous !

L’alternative : la plage voisine de Kedrodasos

Si nous avions un conseil à donner, ce serait le suivant : arriver tôt le matin à Elafonissi (par exemple en dormant à Elafonisi Resort), puis y passer une partie de la matinée jusqu’à ce que le pression touristique commence à devenir pénible.

Il suffit alors de se rendre à la plage voisine de Kedrodasos (à 2 kilomètres) beaucoup plus sauvage, au moins aussi jolie et tellement moins mais tellement moins fréquentée…

Elle est accessible en voiture, mais aussi à pied, en suivant le balisage du chemin de rando E4.

Nous lui avons consacré un article à part entière :


Contrairement à ce que l’on peut lire sur de nombreux sites et blogs, le parking de la plage d’Elafonissi n’est pas gratuit ! Ou du moins il ne l’est plus. Vous devez garer la voiture en arrivant, puis vous payez en repartant (3 à 5 euros selon l’éloignement de la plage).


L’idée de devoir payer pour avoir droit à un bout de plage est plutôt inconcevable pour nous, tant nous sommes habitués à notre bonne vieille côte Aquitaine, dont les plages à perte de vue offrent du sable gratuit à tout le monde.

Et pourtant, à Elafonissi, cela nous semble plutôt une bonne idée de louer transats + parasols, surtout l’été tellement il y fait chaud. Transats et parasols deviennent alors un petit luxe très agréable… mais convoité !

En effet, pour louer transats + parasols en haute saison, il faut s’y prendre tôt car il n’y en a pas pour tout le monde. Quand tout est complet, les estivants posent leur serviette sur la plage mais dès qu’ils commencent à bouillir, il s’approchent des transats pour se jeter sur le premier qui se libère.

La plage d'Elafonissi déserte tôt le matin, avec ses transats et ses parasols

Le prix : 20 euros par jour pour deux transats et leur parasol. Et si vous êtes en nombre impair, c’est 5 euros seulement le transat supplémentaire.


Il y a des douches gratuites à l’entrée de la plage, ainsi que des toilettes payantes (1 euro)


Bonne nouvelle : contrairement à Balos Beach, les activités nautiques sont possibles à Elafonissi.

  • Pour le kayak et le paddle, vous pouvez vous adresser sur place au plagiste Aquaholics.
  • Kayak encore mais aussi jet-ski, kite-surf et même… flyboard : Elafonisi Kite – info@elafonisi-kite.gr


Il y a deux petits snacks sur la plage, où l’on peut acheter de quoi survivre une journée au soleil : on y trouve à la fois de quoi manger (pizzas, glaces etc.) et des boissons fraîches.

Mais si vous décidez de passer la journée sur les plages et les criques de l’île, soyez prévoyants : apportez à manger car il n’y a aucune construction là-bas. N’oublions pas que l’île est protégée.

La végétation sauvage sur le sable blanc de l'île d'Elafonisi


En toute saison, il faut prévoir de la petite monnaie si l’on veut aller aux toilettes (1 euro) ainsi qu’un peu d’argent si l’on veut consommer (repas, boissons).

L’été, des bouteilles d’eau sont indispensables tellement il fait chaud. A titre d’exemple, en une journée, nous avons épuisé notre stock de 7 litres d’eau à 4… puis acheté 2 litres supplémentaires en partant !

De même, un petit parasol peut s’avérer très utile si vous ne voulez pas en louer un, ou si vous prévoyez de passer la journée sur l’île. Et bien sûr, crème solaire, casquette





Le petit village de Lendas

La Crète a beau être une île pas si grande, elle accueille quand même 5 millions de visiteurs chaque année ! Il est donc devenu difficile de dénicher des lieux préservés du tourisme, a fortiori sur la côte et pendant l’été. Pourtant, il en existe encore quelques-uns, et Lendas en fait partie.

Vue d'ensemble du village de Lendas, qui donne sur les eaux cristallines de la Mer de Lybie et qui est situé aux pieds des montagnes.
Lendas, entre mer et montagnes

C’est un petit village tout blanc qui compte… 53 âmes ! Il est niché dans une petite crique aux pieds des montagnes. Le lieu est éloigné de la plupart des transports en commun ainsi que des sites les plus visités de l’île. C’est cet isolement qui le place en dehors des itinéraires touristiques classiques, et c’est tant mieux.

Le village, qui comprend un petit site archéologique intéressant et désert, est donc plutôt destiné à ceux qui veulent profiter de la Crète hors des sentiers battus, à un rythme paisible, dans le calme, la tranquillité et les jolis paysages. Bref, c’est un endroit où il fait bon vivre…



Lendas est situé à 70 km au sud d’Héraklion, ce qui prend quand même 1h20 en voiture, à cause des routes sinueuses qui montent et descendent à travers les montagnes.

Une petite église byzantine dans les montagnes, juste avant d'arriver à Lendas

Juste avant d’arriver à Lendas, on est accueilli par une jolie petite église orthodoxe qui domine la grande bleue.

Une petite église byzantine face à la mer, juste avant d'arriver à Lendas

Lendas est un petit village de pêcheurs qui s’est orienté au fil du temps vers le tourisme même si, encore une fois, il s’agit d’un tourisme modéré et largement maîtrisé.

Le village de Lendas, situé entre mer et montagnes

En me baladant dans les alentours du village pour le photographier, quelle ne fut pas ma surprise de me retrouver nez-à-nez avec un morceau de colonne datant de l’Antiquité !

Le vestige d'une colonne grecque antique, posé par terre dans la nature face à la montagne
Une pièce archéologique en pleine nature, à Lendas

Elle était posée là, au milieu de nulle part, entre la montagne d’un côté et la mer de l’autre.

Pour aller la voir, il suffit de marcher quelques minutes sur le petit chemin côtier, juste après la plage du village, en direction de l’est…

Le vestige d'une colonne grecque antique, posé par terre dans la nature face à la mer
La même colonne, vue de l’autre côté

Je comprendrai plus tard qu’elle fait partie d’un site archéologique situé à proximité (voir plus bas).

Se balader dans le village et sur les petits chemins des alentours est l’une des rares activités qui sont possibles à Lendas.

Une bougainvillée dans le petit village de Lendas
Vue d'ensemble du village de Lentas, qui donne sur les eaux cristallines de la Mer de Lybie et qui est situé aux pieds des montagnes.
Lendas

Le « centre-ville » est agrémenté d’une petite plage mignonnette.

On peut y louer des transats qui sont posés à l’ombre de gros arbres et de parasols.

On peut prendre un verre ou manger un morceau dans l’un des bars et restaurants qui donnent sur la plage.

Et même quand il y a un peu de monde (comme c’était notre cas en plein mois d’août), on ne se sent pourtant pas comprimés contre les autres.

La plage du village de Lendas, aux pieds de la montagne
La plage du village

Et justement l’un des atouts de Lendas, ce sont ses restaurants situés tout le long du petit front de mer. Ils proposent bien sûr la pêche du jour, mais également de nombreuses spécialités grecques.

La terrasse ouverte du restaurant Porto Lenta dans la baie de Lendas
La terrasse ouverte du restaurant Porto Lenta

Ici, la coutume veut que les clients entrent dans les cuisines pour voir tous les plats qui sont au menu, histoire de les aider à faire leur choix. Le plus souvent, le personnel propose d’emblée cette visite en cuisine mais s’il ne le fait pas, il ne faut pas hésiter à le demander : c’est la tradition.


Juste au-dessus du village se trouve un petit site archéologique méconnu. Il s’agit du temple d’Asclepios, construit au IVe siècle avant notre ère.

Dans la mythologie grecque, Asclepios n’était pas n’importe qui : il était à la fois dieu de la médecine et fils d’Apollon !

Les ruines du temple d'Asclepios à Lendas, face à la mer
Les ruines du sanctuaire d’Asclepios
Les ruines du temple d'Asclepios à Lendas, face à la mer

A cette époque, une source minérale fut découverte ici. Les riches romains d’Afrique du Nord venaient s’y faire soigner car on prêtait à cette eau certaines vertus thérapeutiques. C’est ce qui a fait prospérer ce sanctuaire. Jusqu’en -46, quand un tremblement de terre le ravagea en partie.

Parmi les ruines du temple d'Asclepios à Lendas, les deux seules colonnes de marbre qui tiennent encore debout
Les deux seules colonnes de marbre qui tiennent encore debout dans le temple d'Asclepios à Lendas, face à la mer
Les deux seules colonnes de marbre encore debout du temple d’Asclepios

Le vestige le plus notable du site est une mosaïque posée sur le sol, qui représente un hippocampe. Non pas le poisson que nous connaissons, mais l’animal marin de la mythologie grecque, qui était constitué de la tête et des pattes avant d’un cheval, avec le corps et la queue d’un poisson.

Cette mosaïque originale a le mérite de changer un peu des vestiges antiques que l’on voit un peu partout en Crète.

Face à la mer, la fameuse mosaïque qui représente un hippocampe dans le sanctuaire d'Asclepios.
L’hippocampe mythique du temple d’Asclepios

N’étant pas un spécialiste de la Grèce antique, je ne sais pas ce que vaut ce sanctuaire d’Asclépios. J’imagine que son importance est relativement mineure, sinon il serait bien plus connu et fréquenté.

Pourtant, il présente deux avantages pour les néophytes comme moi. D’une part, il est situé dans un joli cadre, aux pieds de la montagne et face à la mer. Et d’autre part, et bien il n’y a pas un chat ! Même en plein mois d’août, on se retrouve facilement tout seul à le visiter.

La fameuse mosaïque représentant un hippocampe dans le sanctuaire d'Asclepios.
L’hippocampe est l’animal mythique qui tractait le char de Poséidon


Contrairement à ce qu’indique un panneau posé sur une vieille clôture rouillée, l’entrée est libre 24h/24.

De plus, elle est gratuite.


En conclusion, on fait assez vite le tour du temple d’Asclepios car il y a finalement peu de vestiges à voir. Mais mon ressenti, c’est que c’est un régal voire un privilège de pouvoir profiter tout seul de ce petit site antique désert, situé dans un joli cadre naturel.


Mais la visite n’est pas terminée ! Car non loin de là se trouve une petite église byzantine.

La petite église byzantine Saint-Jean l'évangéliste à Lendas, face à la mer
L’église Saint-Jean l’évangéliste

Tout autour d’elle sont disposés des vestiges du sanctuaire d’Asclepios : morceaux de colonnes en marbre, vieilles pierres etc.

La petite église byzantine Saint-Jean l'évangéliste à Lendas
La petite église byzantine Saint-Jean l'évangéliste à Lendas et les vestiges du temple d'Asclépios, face à la mer
L’église byzantine Saint-Jean

Malgré le peu de vestiges qu’il comporte, le temple d’Asclepios est classé par l’Unesco comme un point d’intérêt de la Crète : Unesco Asclepios Lendas.


Il n’y a rien de plus simple !

Il faut d’abord prendre la route en direction de Lendas. Puis juste avant d’atteindre le village, il suffit de bifurquer en direction de la petite église Saint-Jean évoquée ci-dessus. Le temple est situé à 50 mètres de là. Si vous arrivez de l’est, vous tournez à droite, et si vous arrivez de l’ouest, vous bifurquez à gauche. Dans les deux cas, vous apercevrez l’église non loin.


Comme indiqué précédemment, il n’y a pas énormément de choses à faire à Lendas. Ni autour, d’ailleurs. Ici, le but principal est de profiter et de se ressourcer. Bref, de vivre au rythme crétois.

Le littoral dans les environs de Lendas
La côte, à l’est de Lendas

Toutefois, si l’on se balade en voiture sur la route qui quitte Lendas vers l’est, le littoral est assez joli et il comporte régulièrement de petites plages.

Le littoral dans les environs de Lendas
Le littoral et ses plages, à la sortie de Lendas

Et dès qu’on s’éloigne du village, elles sont à peu près désertes.

On peut également faire de jolies balades à pied le long de la côte, sur des petits chemins sans difficultés qui surplombent la mer.

Le littoral dans les environs de Lendas


Lendas est un agréable petit village calme et peu fréquenté, destiné notamment à ceux qui veulent flâner et se reposer pendant quelques jours.

On peut aussi s’y poser juste un jour ou deux si par exemple on vient de faire un périple fatigant à travers la Crète.

En revanche, si vous avez toujours besoin de bouger, de visiter et de crapahuter, alors n’y passez pas plus d’une demi-journée : vous vous y ennuieriez…


Nous avons dormi au Gaitani Village, qui propose des appartements à un tarif avantageux (65 euros l’appartement pour 4 personnes en plein mois d’août, c’est le moins cher de tous nos hébergements pendant 15 jours en Crète, et de loin !). Les appartements sont propres et fonctionnels, il y a une piscine extérieure et le personnel, qui est originaire d’ici, est accueillant. Nous le conseillons donc.

Toutefois, avec les quelques hébergements situés juste à côté, il est un tout petit peu éloigné du centre du village. A vol d’oiseau, il semble être juste à côté mais on ne peut y aller que par la route, même à pied, et cette route, elle fait un bon petit détour. En plus, elle comporte du dénivelé, ce qui peut s’avérer pénible dans le sens de la montée, notamment sous la chaleur écrasante de l’été.

Si l’on veut profiter plus facilement du village, c’est-à-dire de ses bars, de ses restos, de ses boutiques et de sa plage, il peut être préférable de payer un peu plus cher pour être hébergé sur place. Même si, depuis Gaitani Village, il suffit d’un coup de voiture de quelques minutes.

Voilà, maintenant que vous êtes informés, vous n’avez plus qu’à faire votre choix…





Balos Beach, le joyau de la Crète

Balos Beach est l’un des joyaux de la Crète : avec son lagon turquoise, ses plages de sable blanc et la grosse île rocheuse qui la protège, la plage de Balos a des allures de carte postale qu’on n’est pas près d’oublier.

Vue d'ensemble sur la plage de Balos Beach, son lagon turquoise, ses bancs de sable blanc, et l'île de Tigani.
L’île de Tigani et la plage de Balos

Le revers de la médaille ? Une forte fréquentation touristique, qui atteint carrément un rythme industriel l’été !

Alors voici comment optimiser la visite de ce site d’exception sans qu’elle soit gâchée par une telle foule, y compris pour ceux qui, comme nous, s’y rendent au pire moment de l’année : en plein cœur du mois d’août…


  1. Balos Beach, l’un des joyaux de la Crète
  2. Comment se rendre à Balos ? Les bons plans…
  3. Comment éviter la foule à Balos ?
  4. Infos pratiques

Elle est située à l’extrême nord-ouest de l’île.

  • à 15 km de Kissamos
  • à 52 km de La Canée
  • à 58 km de Paleochora
  • à 110 km de Réthymnon
  • à 190 km d’Héraklion
Carte simplifiée de Crète


Balos Beach est souvent présentée comme l’une des deux plus belles plages de Crète, et ce n’est pas nous qui dirons le contraire !

La première image que l’on a du site est l’île de Tigani.

Balos Beach : l'île de Tigani
Au fond, Tigani

Cette espèce de grosse colline rocheuse a le mérite de protéger toute la zone contre la mer et les vents du large : c’est elle qui permet au calme de régner sur les lagons.

Balos Beach, ses bancs de sable et l'île de Tigani
L’île de Tigani et les bancs de sable de Balos

Mais ce site très nature comporte aussi d’autres paysages.

Balos Beach, ses bancs de sable et l'île de Gramvousa
Balos Beach et son lagon. Au fond, l’île de Gramvousa.

Balos lagoon, le lagon de Balos
Une brebis sous le soleil sur le chemin qui mène à Balos Beach
On peut faire des rencontres à Balos

La montagne qui domine Balos Beach

En marchant quelques minutes, on découvre notamment quelques jolies petites criques. Jusqu’en milieu de matinée, elles sont plus ou moins désertes.

Les criques de Balos Beach
Les criques de Balos Beach

Un peu plus tard dans la journée, les estivants commencent à arriver mais l’été, c’est toute la lagune qui est littéralement assaillie par les touristes (voir plus bas).

Les criques de Balos Beach, avec la montagne en arrière-plan

Voilà pour le décor.

Les criques de Balos Beach, avec le ponton pour les ferries et les bateaux


Pour commencer bien sûr, on s’y baigne ! L’eau est tiède voire chaude une bonne partie de l’année. Elle est translucide et peu profonde. Sa couleur dominante, le turquoise, lui donne des airs de petit paradis tropical.

Pour le farniente sur la plage de sable blanc, il ne faut pas hésiter à prévoir un parasol l’été car le soleil tape vraiment fort (indice UV : 10 !). On peut aussi louer sur place le combi transat/parasol (10 euros par jour et par transat) : le parasol en dur est planté dans le sable, on loue donc en quelque sorte le transat ombragé qui est juste dessous !

Vue d'ensemble de Balos Beach, son lagon turquoise, ses plages de sable blanc, et l'île de Tigani en arrière-plan
L’île de Tigani, la plage, les lagons…

Si vous avez plutôt la bougeotte, vous pouvez marcher jusqu’en haut de l’île de Tigani, d’où la vue sur le lagon est imprenable.

En revanche, les activités nautiques ne sont pas possibles à Balos car le site est protégé par le programme européen Natura 2000. Le but consiste à préserver la faune et la flore locales.

On trouve ainsi à Balos trois espèces végétales uniques au monde, ainsi que des faucons pèlerins, des cormorans, des phoques méditerranéens ou encore des tortues marines (la Caouanne).

Avant d’aller à Balos, nous avions lu un peu partout qu’il existait essentiellement deux façons de s’y rendre : en voiture et en bateau. Et parfois une troisième : à pied.

En fouillant un peu, nous avons découvert deux moyens beaucoup plus fun d’y aller : en quad et en jet-ski ! Et en effet, ces deux modes de transport présentent de nombreux avantages par rapport à la voiture et au bateau…


La voiture est le moyen de transport classique pour se rendre à Balos.

Mais avant d’entrer dans les détails du parcours et des pièges à éviter, parlons du prix d’accès à Balos ! Rassurez-vous, il est modique mais il ne faut pas oublier d’avoir quelques pièces sur soi !

  • A quelques kilomètres de l’arrivée, il faut payer un droit d’entrée de 1 euro par personne (en contrepartie de la protection de la zone par le programme Natura 2000 évoqué plus haut).

  • Puis au bout de la route, il faut payer la place de parking dont le tarif est unique, quels que soient le véhicule et la durée du stationnement : 3 euros la place.

Venons-en au parcours et à ses particularités. Depuis La Canée par exemple, la distance est de 52 kilomètres, que l’on parcourt en 1h15 à 1h30 environ.

Pourquoi un temps de trajet si long pour une distance si courte ? Tout simplement parce que les 8 derniers kilomètres se font sur une piste caillouteuse plus ou moins accidentée, qui oblige à rouler très lentement.

La piste cabossée qui mène à la plage de Balos avec vue sur la mer
La piste cabossée qui mène à la plage de Balos.

Cette piste, qui est large et ne présente pas de danger particulier, est tout à fait praticable en voiture pourvu qu’on roule lentement. Mais le problème, c’est qu’elle est interdite aux voitures de location par les loueurs (à part aux 4×4 bien sûr).

Et pourtant, la plupart des touristes se rendent quand même à Balos avec leur voiture de loc. Certains prennent soin de leur véhicule en roulant lentement, d’autres sont beaucoup moins précautionneux…

Pour y remédier, lors de la restitution du véhicule, de plus en plus de loueurs vérifient à l’aide du traceur GPS de la voiture si leur client s’est rendu à Balos, ou pas. Si oui, ils lui facturent une pénalité qu’ils prélèvent directement sur la caution. Tous les loueurs ne le font pas, mais cette pratique est de plus en plus fréquente. Alors faites attention, un conducteur averti en vaut deux…

Afin d’éviter ça, nous avions décidé de louer un 4×4 à la journée pour aller à Balos. Le problème, c’est que très peu d’agences en louent. Et les rares d’entre elles que nous avons trouvées, aussi bien à La Canée qu’à Kissamos, avaient tous leurs 4×4 réservés pendant une semaine environ. Impossible pour nous d’intégrer un tel délai à notre planing.

Nous commencions donc à nous résigner à l’idée de prendre un bateau au milieu de centaines d’autres touristes pour aller à Balos, jusqu’à ce que nous apercevions des quads dans l’une de ces agences : coup de foudre immédiat et marché conclu !

Trajet en quad pour aller de Kissamos à Balos Beach


Le calcul est simple : plutôt que de prendre le risque de payer une pénalité au loueur de voitures si, malgré l’interdiction, on s’est rendu à Balos avec le véhicule de location, il est plus rentable de payer directement la location d’un quad, à Kissamos par exemple : le quad pour deux personnes nous est revenu à 100 euros la journée.

En plus de ça, le gros avantage, c’est que sur cette fameuse piste cahoteuse d’accès à Balos, on va beaucoup plus vite en quad qu’en voiture.

D’abord, on les double lentement pour ne pas leur projeter de cailloux dessus, mais on peut accélérer immédiatement après, ce qui les laisse littéralement sur place, loin derrière nous.

C’est carrément jubilatoire.

Trajet en quad pour aller de Kissamos à Balos Beach

Et il y a un dernier avantage, c’est que par temps chaud, on reçoit de l’air en permanence et qu’au niveau des sensations, c’est tellement plus agréable que d’être enfermé dans une voiture. Bref, dans les jolis paysages côtiers qu’on traverse, on éprouve un sentiment grisant de liberté.

Lors du trajet en quad pour aller de Kissamos à Balos Beach, un troupeau de brebis bloque la piste
Des fabricantes de feta nous barrent la route…

Pour en terminer avec les quads, précisons que comme pour les voitures, le prix d’accès à Balos est de 1 euro par personne, et celui du parking de 3 euros par quad.


Ce sont certaines agences de location de voitures qui louent parfois également des quads. Nous avons loué les deux nôtres pas très loin de Balos (15 km), à Kissamos, chez Sunset Rental.

L’agence est tenue par un jeune couple de slovaques très accueillants et serviables. Ils sont à l’écoute, ils prennent le temps de répondre aux questions et ils donnent de bons conseils.

Outre des quads, ils louent bien sûr tout le reste : voitures, motos…

Sunset Rental, agence de location de quads, voitures et motos à Kissamos

Le prix du quad (pour deux personnes) commence à partir de 100 euros la journée.


Il n’y a pas que nous qui avons apprécié Sunset Rental puisque sur Google, au moment où j’écris ces lignes, ils ont la note maximale (5,0 sur 5), évalués par… 169 avis !


Pour se rendre à Balos par la mer, il existe deux ports de départ.

Il faut prendre le bateau soit à Kissamos, soit à Falassarna.

Le temps de navigation pour arriver au lagon de Balos est d’environ une heure depuis Kissamos, et d’une trentaine de minutes depuis Falassarna.

Carte pour aller Balos Beach

On peut se contenter de prendre le ferry, qui fait juste la navette à Balos. On réserve les places aux horaires que l’on souhaite pour l’aller et le retour. A noter que la plupart des ferries transportent quand même entre 300 et 1.000 passagers chacun !

On peut aussi choisir une excursion. Les options sont alors nombreuses et souvent similaires : le bateau fait un arrêt à Balos (dont la durée varie selon les formules et les prestataires), puis un autre sur l’île de Gramvousa, située à proximité. Il y a la possibilité de faire ces excursions en groupes sur des bateaux plus ou moins gros, mais aussi de les privatiser, ou encore de louer un fast-boat etc. Bref, les possibilités sont nombreuses.

Un ferry dans les eaux translucides du lagon de Balos Beach
Un petit ferry traverse les eaux cristallines de Balos Lagoon

Pour choisir, le mieux est de se rendre sur place, à Kissamos ou à Falassarna, afin de comparer les offres et choisir celle qui convient le mieux. Toutefois, si vous préférez réserver via Internet, voici quelques liens :

  • Balos Travel, Blue Daily Cruises, Cretan Daily Cruises : prendre le ferry pour Balos et/ou Gramvousa. Pas d’excursion, on fait juste l’aller-retour. En haute saison, les prix varient entre 30 et 40 euros par adulte (et entre 15 et 20 euros environ par enfant, selon les prestataires).
  • Check Yeti : excursion en fast-boat, balade privatisée, bateau-navette etc. bref, de nombreuses façons de se rendre à Balos, à tous les prix. Depuis Kissamos et Falassarna, mais aussi La Canée.
  • Get Your Guide : croisière privée sur un petit hors-bord, 300 euros le groupe de 5 personnes maximum. Visite de la lagune de Balos et de l’île de Gramvousa. Durée : 2 heures. Depuis Falassarna.

Un ferry amarré au ponton, dans les eaux translucides du lagon de Balos Beach
Un ferry amarré à Balos


De même que le quad est une très bonne option pour concurrencer la voiture quand on se rend à Balos, le jet-ski constitue une excellente alternative au bateau.

Il faut préciser tout de suite le principal inconvénient du jet-ski : son prix. Il faut compter en effet entre 200 et 250 euros selon les formules pour un jet-ski de deux personnes. La durée est généralement de deux heures.

Il faut également savoir qu’on navigue en petits groupes de quelques jet-skis. Mais pas trop nombreux heureusement. Pour le seul groupe que nous avons vu, ils étaient six jet-skis seulement, avec le semi-rigide qu’ils suivaient.

Au final, si vous souhaitez découvrir les beautés de la lagune de Balos sans y passer la journée entière, l’excursion en jet-ski de deux heures peut s’avérer idéale. En tout cas, elle est nettement plus ludique que l’option des ferries. Et avec la promiscuité en moins…

Comme pour le bateau, les départs en jet-ski pour Balos ont lieu depuis Falassarna et Kissamos. Le mieux est d’aller sur place pour comparer les offres et faire son choix, sinon, on peut aussi réserver via les liens suivants (qui sont un tout petit peu plus chers puisqu’ils prennent leur petite commission au passage) : Check Yeti, Get Your Guide, Tripadvisor etc. Mais l’avantage, c’est qu’on peut anticiper en réservant à l’avance, même quand on n’est pas sur place.


Si vous êtes plutôt sportif/sportive, et si vous préférez faire le trajet en pleine nature plutôt qu’enfermé dans une voiture ou un bateau, alors il existe aussi une option pour vous : rejoindre Balos à la force des mollets !

En effet, il existe un petit chemin de randonnée de 9 km dont le départ est situé à Falassarna, non loin de la jolie plage du même nom. La durée moyenne de cette rando est de 5 à 6 heures.

Nous ne l’avons pas faite mais si ça vous intéresse, vous pouvez consulter son compte-rendu plutôt intéressant sur le blog suivant, spécialisé sur la Crète : île de Crète.

Nous ne sommes pas trop mal placés pour répondre à cette question puisque nous sommes allés à Balos mi-août. C’est-à-dire au pire moment de l’année ! Et mi-août, voici à quoi ressemble la plus belle plage de Crète…

La foule estivale a pris d'assaut la plage et le lagon de Balos Beach
La foule estivale a pris d'assaut la plage et le lagon de Balos Beach

Avouez que ça ne donne pas trop envie. Allez, une petite dernière pour se faire du mal…

La foule estivale a pris d'assaut la plage et le lagon de Balos Beach

Bon, ne croyez pas que je veuille vous dégoûter d’aller là-bas, c’est même exactement le contraire. Alors si vous voulez fuir cette promiscuité et profiter de ce superbe lagon qui est vraiment incontournable lors de tout voyage en Crète, il n’y a pas de solution-miracle bien sûr, mais voici quand même quelques tuyaux. Ils ont peut-être l’air évidents, mais ils sont surtout efficaces.


Oui, je sais bien, on ne part pas toujours quand on veut. La preuve, nous sommes nous-mêmes allés là-bas en plein mois d’août ! Mais il faut bien que j’évoque ici les meilleures périodes pour se rendre à Balos.

Donc, pour bénéficier de la meilleure météo avec le moins de touristes possible, le meilleur compromis est le mois d’octobre : la température moyenne est de 20°C chaque jour (mais c’est une moyenne du matin au soir, donc il fait sensiblement plus de 20° l’après-midi), l’eau est encore bonne (23 à 24°C), les précipitations sont très faibles, et l’affluence touristique commence enfin à chuter.

Le mois de mai est une bonne période également, mais l’eau est plus fraîche (19 à 20°C).

Juin est une période correcte mais les touristes commencent à arriver en nombre.

Évidemment, en juillet, août et dans une moindre mesure septembre, la surfréquentation touristique est importante.

Mais bien sûr, on ne fait pas toujours ce qu’on veut : si, comme nous, vous ne pouvez aller en Crète qu’en haute saison, alors il reste quand même un moyen de profiter de Balos en esquivant la foule…


Nous sommes arrivés sur la plage de Balos vers 8h20 un 11 août : à notre grande surprise, il n’y avait que très peu de monde, comme le montrent les premières photos qui illustrent cet article. Et si vous arrivez encore plus tôt, vous serez donc quasiment seuls…

Le lagon de Balos au petit matin, désert en plein mois d’août

Vers 10h00 ou 11h00, les voitures qui continuent à arriver au parking commencent à le saturer, ce qui signifie que ces touristes qui arrivent à la plage sont assez nombreux. Mais le site est suffisamment vaste pour que cela ne soit pas encore trop gênant à ce moment-là : il y a encore du sable blanc et de l’eau turquoise pour tout le monde.

C’est seulement quand les premiers ferries déboulent dans le lagon que ça se gâte fortement. Car ils débarquent des hordes de touristes à longueur d’après-midi ! Toutefois, le premier ferry n’arrive qu’entre 11h30 et 12h00, ce qui nous laisse donc la matinée pour bien profiter des lieux.

C’est à partir de midi que Balos prend des airs de plage bondée et si vous n’avez pas envie de partager votre coin de serviette avec des inconnus, c’est le moment de partir (bon là, j’exagère un peu, on n’est quand même pas si serré). Vous aurez malgré tout eu le temps d’en prendre plein les yeux et de profiter de ce site incontournable pendant plusieurs heures.

Si vous n’êtes pas des lève-tôt, il y a aussi une solution pour vous : venez en fin de journée. Car le dernier ferry quitte les lieux entre 16h30 et 17h00. A partir de là, la plage retrouve son calme et vous pourrez vous aussi savourer tranquillement Balos.

La foule estivale a pris d'assaut le ponton pour repartir de la plage de Balos Beach par le dernier ferry du jour
Les touristes font la queue pour repartir avec le dernier ferry du jour, peu avant 17h00

Ainsi, si vous voulez optimiser votre fin d’après-midi, l’idéal est d’arriver au parking entre 15h30 et 16h00 : le temps de marcher jusqu’à la plage (une vingtaine de minutes, voir plus bas), elle se sera en grande partie vidée quand vous y poserez les pieds, et il vous restera encore assez de temps pour en profiter.


Une bonne option, a fortiori si vous n’êtes pas des lève-tôt, consiste à dormir le moins loin possible de Balos (rappelons que c’est une zone protégée, il n’y a donc aucun hébergement sur place).

Cela permet d’arriver à cette plage avant tout le monde, mais sans avoir à se lever aux aurores. Ce qui peut faire gagner pas mal de temps, qu’on choisisse d’y aller au petit matin ou en fin d’après-midi.

L’île de Tigani

En effet, la plupart des touristes qui visitent la lagune de Balos dorment assez loin : à La Canée (52 km), Paleochora (58 km) ou Réthymnon (110 km). Pire encore, assez nombreux sont ceux qui font l’aller – retour dans la journée depuis Héraklion (située à près de 200 km, soit plus de 6h00 l’aller-retour !). Ces nombreux touristes n’arrivent donc pas à Balos tôt le matin et ne peuvent pas savourer la lagune quand elle est déserte. Contrairement à ceux qui, du coup, y arrivent au petit matin.

Le bon plan consiste donc à dormir à proximité : à Kissamos (située à 15 km et 45 mn de Balos) ou mieux encore : à Trachilos (12 km, 35-40 mn) ou Kaliviani (10 km, 35 mn), juste avant la piste caillouteuse.

Attention, ce sont deux tout petits villages : il y a 136 habitants à Kaliviani et 74 à Trachilos ! Mais il y a de belles plages peu fréquentées juste à côté.


Pour vous donner un ordre d’idée, nous étions logés à La Canée (52 km de Balos) et nous nous sommes levés à… 5h45 ! Ouille ! Nous devions récupérer les deux quads à Kissamos (15 km de Balos), où l’agence ouvrait à 7h00. Nous avons dû y passer un peu de temps, même si les formalités avaient été accomplies la veille. Nous sommes arrivés à la plage de Balos vers 8h20.

Trajet en quad sur la piste qui mène à Balos Beach

Si c’était à refaire, nous choisirions un hébergement sur Kaliviani.

Pour rappel, le prix de la place de parking est forfaitaire : 3 euros le véhicule, quel qu’il soit.

Attention : le parking peut être complet dès 10h00 ou 11h00. Il faut alors se garer sur le bord de la route avant d’arriver au parking, parfois même assez loin en haute saison.

Le parking de Balos Beach, qui domine la mer

Au fil de l’après-midi, les places se libèrent au fur et à mesure que les touristes quittent la plage. Il y a alors un peu plus de possibilités de se garer à ce moment-là.

En revenant de la plage, l’exotisme des lieux fait que si vous retrouvez le capot de votre voiture tout cabossé, vous pourrez dire adieu à votre caution…

Une chèvre marche sur le capot d'une voiture garée sur le parking de Balos Beach


Une fois le véhicule garé sur le parking, il faut marcher sur un chemin accidenté d’un peu moins de 2 kilomètres. La première partie ressemble à un chemin de randonnée classique, sans réelle difficulté.

Le chemin de randonnée qui descend jusqu'à la plage de Balos Beach

Puis c’est dans la deuxième partie que commence vraiment la descente, via de nombreuses marches irrégulières en pierres.

Le chemin de randonnée qui descend jusqu'à la plage de Balos Beach, et qui domine la mer

Les différents points de vue tout au long du trajet valent le détour, et le temps nécessaire pour arriver à la plage dépend du nombre d’arrêts photos que l’on fait.

Le chemin de randonnée qui descend jusqu'à la plage de Balos Beach, et qui domine la mer, avec ici la présence d'une brebis
Une petite habitante de Balos, sur le chemin du retour

Si à l’aller le chemin descend, forcément au retour il monte ! Mais si je mentionne cette évidence, c’est parce que le retour peut s’avérer éprouvant, notamment par temps de fortes chaleurs. Il est alors indispensable de prévoir de l’eau ainsi que toute protection contre le soleil.

Le chemin de randonnée qui descend jusqu'à la plage de Balos Beach, et qui domine la mer
Au fond à gauche, l’île de Gramvousa



  • L’eau : à quatre, nous avons bu 8 litres d’eau en une journée ! Pour qu’elle ne se réchauffe pas trop au point de devenir imbuvable au fil de la journée, nous avons pour habitude de congeler nos bouteilles d’eau la veille, et de mettre dans le frigo celles qui ne rentrent pas dans le congélateur. Ensuite, un simple sac isotherme et de l’ombre suffisent à les garder au frais toute la journée.
  • Les protections contre le soleil : ça a beau être évident, certains ont tendance à négliger ce point important. Pendant tout notre séjour en Crète, l’indice UV a été de 10 sans discontinuer pendant 15 jours ! C’est énorme. Le soleil tape donc extrêmement fort l’été, bien plus qu’en France. Crème solaire et chapeau/casquette sont donc de rigueur, et pourquoi pas également un parasol, si vous ne voulez pas passer une journée trop inconfortable sur le sable en plein cagnard…
Le chemin de randonnée qui descend jusqu'à la plage de Balos Beach, et qui domine la mer et au fond, l'île de Tigani
Le soleil peut taper très fort à Balos

  • Des chaussures fermées ne sont pas indispensables pour marcher sur le chemin d’accès à la plage (+/- 20 mn à l’aller, +/- 30 mn au retour), des tongs ou sandales peuvent suffire mais si vous n’êtes pas très à l’aise sur les chemins comme celui décrit ci-dessus, alors prévoyez les deux : les chaussures fermées pour le chemin aller/retour, et les tongs ou sandales pour la plage et les petits chemins qui longent la mer. De même, les chaussures de rochers ne sont absolument pas indispensables (elles peuvent juste s’avérer utiles dans quelques criques mais on s’en passe très bien).
  • Palmes, masque et tuba sont également loin d’être indispensables : comme presque partout en Crète, le snorkeling n’est pas terrible. Si vous n’avez jamais mis la tête sous l’eau, ou si au contraire vous êtes un vrai passionné de snorkeling, alors prenez-les. Sinon, vous ne raterez pas grand-chose en les laissant dans le coffre de la voiture.
  • Éventuellement un pique-nique : les possibilités de se restaurer sur place existent mais sont limitées et peuvent être prises d’assaut. L’alternative consiste donc à apporter soi-même de quoi manger.
  • Un peu d’argent liquide : outre le prix d’accès au site (pour mémoire, 1 euro par personne puis 3 euros par place de parking), vous aurez peut-être envie d’acheter à boire ou à manger (voir plus bas), de louer un transat avec parasol, ou encore d’aller aux toilettes (1 euro).



J’ai déjà évoqué plus haut le tarif d’accès au site (1 euro par personne) et celui du parking (3 euros par véhicule). Prévoyez de la monnaie.


A Balos, il n’y a aucune activité nautique, le site étant protégé (Natura 2000). Donc il n’y a aucune dépense à envisager de ce côté-là.


On peut louer un transat les pieds dans l’eau pour 10 euros par jour. A noter qu’il y a un parasol en dur (fixé au sol) pour deux transats. Également, il faut savoir que si vous souhaitez louer ces transats, il faut le faire dès que vous arrivez : ce ne sera pas plus cher mais surtout, ils sont pris d’assaut et affichent vite complet l’été.

Ne cherchez pas un guichet ou un humain pour payer, c’est inutile, vous n’en trouverez pas ! Il suffit de vous installer sur le transat. A un moment ou un autre dans la matinée, quelqu’un viendra encaisser. Vous pouvez aller vous baigner ou vous balader en laissant vos affaires sur le transat, il attendra que vous soyez revenu/e dessus pour venir vous demander le paiement. Il faut juste attendre qu’il arrive, c’est comme ça que ça fonctionne. Et ne vous inquiétez pas : ils ont l’œil…

Si vous arrivez en bateau, il sera au moins 11h45-12h00 et ce sera trop tard pour avoir un transat, en tout cas en haute saison. Sauf si vous guettez le premier client qui part et que vous vous ruez immédiatement sur son transat… Pour le paiement, là non plus ne vous inquiétez pas : quelqu’un viendra vite vous présenter l’addition…

Enfin, précisons que certains ferries proposent à leurs passagers la location de parasols de plage en toile.


Et oui, il faut bien parler des choses sérieuses ! Il y a plusieurs solutions pour se restaurer à Balos :

  • Apporter soi-même de quoi manger et boire.
  • Manger au seul petit snack qui existe sur la plage (nommé « cantine municipale de Balos »).
  • Certains bateaux proposent un repas à leurs clients.
  • Manger en haut, au parking, où se trouve un autre petit snack qui permet de grignoter.

Le snack de la plage ne propose pas de vrais repas complets, il s’agit plutôt de plats basiques (sandwiches, pizzas, glaces etc.).

Le snack de la plage de Balos Beach, appelé "cantine municipale de Balos"

En haute saison, il peut être pris d’assaut à l’heure du repas.

Le jour de notre venue, il a fermé tôt (18h00) alors qu’il restait encore des gens sur la plage et qu’il faisait très chaud, donc impossible pour eux d’acheter à boire après 18h00 malgré la forte chaleur. Sachant qu’il leur restait la marche du retour d’une demi-heure, en montée et en plein cagnard…

Le menu et les prix du snack de la plage de Balos Beach, appelé "cantine municipale de Balos"
Le menu et les tarifs du snack de la plage


Vue d'ensemble sur Balos Beach, son lagon, ses plages et l'île de Tigani, juste avant le coucher du soleil.
Fin de journée sur Balos




Bacalar, la lagune aux sept couleurs

A l’origine, je ne pensais pas écrire d’article sur Bacalar car nous n’y sommes pas restés très longtemps.

Mais je m’aperçois qu’il n’est pas possible de passer sous silence ce coin du Mexique, tant il constitue une étape idéale pour se détendre dans des eaux enchanteresses, cernées par un environnement naturel préservé.

Alors, voici une brève présentation de ce site de toute beauté…

Les eaux enchanteresses de la lagune de Bacalar

Les couleurs de l’eau sont sublimes, et sa température rend la baignade tout simplement délicieuse.

La lagune de Bacalar est surnommée “lagune aux 7 couleurs” à cause, ou plutôt grâce à ses nuances de bleus, de turquoises et de verts, dues aux différentes profondeurs de l’eau et à la nature des fonds.

Douceur de vivre à Bacalar

On peut y pratiquer différentes activités liées à l’eau : kayak, paddle, voile, snorkeling…


On peut louer facilement un canoë ou un paddle pour aller jusqu’au fameux Canal des Pirates. On doit d’abord ramer une bonne vingtaine de minutes pour le rejoindre.

Le canal des Pirates

En cas de vent, le trajet peut prendre un peu plus de temps.

Il faut en tenir compte car si on a le vent de face au retour, un loueur de kayak un peu tatillon peut facturer une heure de plus…


A l’arrivée au canal, il n’y a pas grand-chose d’autre à faire que de se baigner dans un cadre très nature.

D’un point de vue pratique, on trouve des kayaks et des paddles à louer un peu partout sur le front de mer, ainsi qu’en s’adressant à l’accueil de n’importe quel hôtel. Y compris si on n’en est pas client.

Le tarif est de 200 pesos environ pour un kayak double, et 500 pesos pour un paddle.


En revenant sur la côte, si vous pensez pouvoir vous y baigner, il vaut mieux savoir tout de suite que c’est compliqué ! L’eau turquoise est toujours aussi attirante mais les hôtels ont carrément colonisé le front de mer, privatisant ainsi l’accès à la grande bleue !

On peut se rabattre sur un balneario public. Il s’agit de petits pontons situés au milieu des eaux turquoises, et qui font office de stations balnéaires gratuites mais en contrepartie assez fréquentées.

Juste à côté de l’un de ces balnearios, nous avons quand même réussi à dégoter un petit ponton qui était, lui, à peu près désert bien que gratuit :

Il est situé en plein centre de Bacalar.

Vu depuis notre ponton, voici ce que donne l’un de ces balnearios publics très prisés :

Balneario public

Tout autour et en enfilade se trouvent les pontons privés des hôtels.

Les pontons privés


En arrivant à Bacalar, l’idéal est de commencer par faire une visite de la lagune en bateau, car cela permet d’avoir d’emblée une bonne vue d’ensemble du site. Sachant que la balade se termine obligatoirement par une longue pause baignade…

Divers types d’excursions sont possibles : 2 heures, à la demi-journée, journée entière…

Elles permettent de découvrir notamment un cénote immergé et cerné par la végétation tropicale. On aperçoit parfaitement sa forme circulaire à fleur d’eau.

L’un des cénotes immergés de Bacalar

On se dirige ensuite vers l’île aux oiseaux, sauvage et accessible uniquement en bateau. Elle est protégée et du coup, les nombreux oiseaux qui y nidifient le sont aussi. On peut s’en approcher mais il n’est pas possible d’y poser les pieds.

Puis direction une vaste zone de baignade, à proximité des îles protégées de la lagune.

Là, il n’y a pas grand-chose à faire : juste savourer et profiter. A ce moment-là, le quotidien du boulot en France paraît bien loin…

Comme pour le kayak et le paddle, on peut réserver des promenades en bateau le long du front de mer, ou en s’adressant à l’accueil des hôtels.


Pour terminer, un petit mot sur un resto qui a surpassé tous les autres que nous avons testés à Bacalar, et pour lequel nous avons eu un petit coup de cœur.

Il s’agit du Baluartes Marina Laguna Azul (Avenida Costera 1, por Calles 20 y 22, Bacalar, 77930), situé en plein centre et à proximité de la mer.

Les plats et cocktails y sont bons et copieux, et l’ambiance du soir agréable.

Le bon plan, c’est de demander à être installé à la terrasse de l’étage, dont on ne soupçonne même pas l’existence depuis le rez-de-chaussée bondé :

L’étage du resto Baluartes Marina Laguna Azul

On a plus d’espace qu’en bas et l’ambiance y est plus détendue.


Les autres étapes de notre road trip dans le Yucatan :




Le street-art en voyage…

En voyage, le street-art fait partie des curiosités que l’on aperçoit souvent dans les villes, et qu’on s’empresse de photographier.

Qu’il soit à caractère politique, culturel ou purement artistique, voici un rapide tour d’horizon de quelques fresques contemporaines aperçues aux quatre coins du monde…


Street-art sur une maison de l'île de Maio au Cap-Vert
Île de Maio
Street-art sur une maison de l'île de Maio au Cap-Vert
Île de Maio
Street-art sur une maison de l'île de Maio au Cap-Vert
Île de Maio
Street-art sur une maison de l'île de Santiago au Cap-Vert
Nelson Mandela à côté d’un héros de l’indépendance du Cap-Vert : Amilcar Cabral (Île de Santiago)
Street-art sur une maison de l'île de Maio au Cap-Vert
Île de Maio

Le street-art est parfois l’occasion de faire passer des messages politiques.

A Prague, le fameux mur John Lennon, sur lequel n’importe qui peut laisser son message, évolue donc au fil des graffitis des passants. Même les arbres sont peints.

A Prague (République Tchèque), le mur John Lennon tagué par les passants
Le mur John Lennon

Ce lieu d’apparence anodine est pourtant chargé d’histoire. Il est né sous le régime communiste à la fin des années 1960, et il constituait l’un des rares espaces de liberté d’expression du pays, contre la dictature alors en place.


Au Nicaragua aussi, le peuple sait faire passer ses messages politiques sur les murs des villes.

La Guardia Nacional (GN), fondée il y a un siècle lors de l’occupation du pays par les États-Unis, symbolise pour une partie de la population le pouvoir arbitraire.

Street-art dans les rues de Leon

« Sandino vit »… et il piétine l’Oncle Sam !

Le leader de la guérilla nicaraguayenne, Augusto Sandino, fut assassiné en 1934 sur ordre de l’ambassadeur américain. Pourtant, un siècle plus tard, ses idéaux restent très présents au Nicaragua.


Le street-art n’est pas toujours politique, il est souvent purement artistique et décoratif.

Street-art sur un mur de La Paz en Bolivie, où un chien dort
La Paz
Street-art dans le centre-ville de La Paz (Bolivie)
La Paz
Art contemporain représentant une figurine inca en Bolivie

Street-art sur l'île d'Holbox au Mexique, représentant un petit garçon mexicain
Isla Holbox
Street-art sur l'île d'Holbox au Mexique
Isla Holbox
Street-art sur l'île d'Holbox au Mexique, sur un mur en ruine dans la mer
Isla Holbox
Street-art sur l'île d'Holbox au Mexique, sur les murs du restaurant Casa Alebrije
Isla Holbox
Street-art à Bacalar au Mexique, représentant une petite fille mexicaine
Bacalar
Street-art sur l'île d'Holbox au Mexique
Isla Holbox
Street-art sur l'île d'Holbox au Mexique
Isla Holbox

Street-art à Singapour, représentant des vaches et des fleurs
Le quartier de Little India
Street-art à Singapour, représentant une vache à vélo et des fleurs

Street-art à Singapour
Une œuvre de l’artiste international Jaba

La Canée (Crète)

Terminons cet article en rendant hommage aux grapheurs. J’en ai approché deux : Hendrik Beikirch et Yann Müller.

ECB est connu pour les immenses portraits qu’il réalise sur les façades des immeubles du monde entier. L’extrême attention qu’il porte aux détails des visages rend ses portraits hyperréalistes, à tel point qu’on dirait des photos. Et l’utilisation du noir et blanc augmente l’émotion que l’on ressent en contemplant ses portraits.

Street-art : portrait réalisé par Hendrik Beikirch sur la façade d'un immeuble de la résidence du Grand Parc à Bordeaux.
Portrait réalisé par Hendrik Beikirch

Quant à sa technique pour peindre, elle est déconcertante : au lieu de dessiner de manière classique, il peint ligne par ligne depuis la nacelle de sa grue, un peu comme une imprimante. Et sans l’aide du moindre croquis ! Le résultat est bluffant.

Street-art : Heindrik Beikirch en train de peindre, depuis la nacelle de sa grue, un portrait géant sur le mur d'un immeuble de la résidence du Grand Parc à Bordeaux (France)
Street-art : Heindrik Beikirch en train de peindre, depuis la nacelle de sa grue, un portrait géant sur le mur d'un immeuble de la résidence du Grand Parc à Bordeaux (France)

Après Busan (Corée du Sud), New York ou encore New Delhi, c’est Bordeaux qu’il gratifie d’une de ses œuvres magistrales, en 2018.

Street-art : un portrait géant sur le mur d'un immeuble de la résidence du Grand Parc à Bordeaux (France) peint par Heindrik Beikirch
L’œuvre d’ECB à Bordeaux

Quelques infos supplémentaires : Hendrik Beikirch, alias ECB.

Page de recherche Google sur Hendrik Beikirch

Yann Müller est un artiste dont la petite galerie est située à Soulac-sur-Mer (Gironde). Il peint notamment sur les blockhaus qui jonchent les plages du littoral, donnant à ces monstres de béton de sinistre mémoire, une touche contemporaine et colorée.

A Soulac-sur-Mer, Yann Müller pose devant son œuvre : M le Chat peint sur un blockhaus
Yann Müller devant son œuvre
A Soulac-sur-Mer, M le Chat peint sur un blockhaus par Yann Müller
A Soulac-sur-Mer, M le Chat vu du ciel, peint sur un blockhaus par Yann Müller
Sur un blockaus, M le Chat n’est visible que du ciel…

Plus d’infos sur Yann Müller : Instagram.



Un petit florilège pour terminer…