Le street-art en voyage…

En voyage, le street-art fait partie des curiosités que l’on aperçoit souvent dans les villes, et qu’on s’empresse de photographier.

Qu’il soit à caractère politique, culturel ou purement artistique, voici un rapide tour d’horizon de quelques fresques contemporaines aperçues aux quatre coins du monde…


Street-art sur une maison de l'île de Maio au Cap-Vert
Île de Maio
Street-art sur une maison de l'île de Maio au Cap-Vert
Île de Maio
Street-art sur une maison de l'île de Maio au Cap-Vert
Île de Maio
Street-art sur une maison de l'île de Santiago au Cap-Vert
Nelson Mandela à côté d’un héros de l’indépendance du Cap-Vert : Amilcar Cabral (Île de Santiago)
Street-art sur une maison de l'île de Maio au Cap-Vert
Île de Maio

Le street-art est parfois l’occasion de faire passer des messages politiques.

A Prague, le fameux mur John Lennon, sur lequel n’importe qui peut laisser son message, évolue donc au fil des graffitis des passants. Même les arbres sont peints.

A Prague (République Tchèque), le mur John Lennon tagué par les passants
Le mur John Lennon

Ce lieu d’apparence anodine est pourtant chargé d’histoire. Il est né sous le régime communiste à la fin des années 1960, et il constituait l’un des rares espaces de liberté d’expression du pays, contre la dictature alors en place.


Au Nicaragua aussi, le peuple sait faire passer ses messages politiques sur les murs des villes.

La Guardia Nacional (GN), fondée il y a un siècle lors de l’occupation du pays par les États-Unis, symbolise pour une partie de la population le pouvoir arbitraire.

Street-art dans les rues de Leon

« Sandino vit »… et il piétine l’Oncle Sam !

Le leader de la guérilla nicaraguayenne, Augusto Sandino, fut assassiné en 1934 sur ordre de l’ambassadeur américain. Pourtant, un siècle plus tard, ses idéaux restent très présents au Nicaragua.


Le street-art n’est pas toujours politique, il est souvent purement artistique et décoratif.

Street-art sur un mur de La Paz en Bolivie, où un chien dort
La Paz
Street-art dans le centre-ville de La Paz (Bolivie)
La Paz
Art contemporain représentant une figurine inca en Bolivie

Street-art sur l'île d'Holbox au Mexique, représentant un petit garçon mexicain
Isla Holbox
Street-art sur l'île d'Holbox au Mexique
Isla Holbox
Street-art sur l'île d'Holbox au Mexique, sur un mur en ruine dans la mer
Isla Holbox
Street-art sur l'île d'Holbox au Mexique, sur les murs du restaurant Casa Alebrije
Isla Holbox
Street-art à Bacalar au Mexique, représentant une petite fille mexicaine
Bacalar
Street-art sur l'île d'Holbox au Mexique
Isla Holbox
Street-art sur l'île d'Holbox au Mexique
Isla Holbox

Street-art à Singapour, représentant des vaches et des fleurs
Le quartier de Little India
Street-art à Singapour, représentant une vache à vélo et des fleurs

Street-art à Singapour
Une œuvre de l’artiste international Jaba

La Canée (Crète)

Terminons cet article en rendant hommage aux grapheurs. J’en ai approché deux : Hendrik Beikirch et Yann Müller.

ECB est connu pour les immenses portraits qu’il réalise sur les façades des immeubles du monde entier. L’extrême attention qu’il porte aux détails des visages rend ses portraits hyperréalistes, à tel point qu’on dirait des photos. Et l’utilisation du noir et blanc augmente l’émotion que l’on ressent en contemplant ses portraits.

Street-art : portrait réalisé par Hendrik Beikirch sur la façade d'un immeuble de la résidence du Grand Parc à Bordeaux.
Portrait réalisé par Hendrik Beikirch

Quant à sa technique pour peindre, elle est déconcertante : au lieu de dessiner de manière classique, il peint ligne par ligne depuis la nacelle de sa grue, un peu comme une imprimante. Et sans l’aide du moindre croquis ! Le résultat est bluffant.

Street-art : Heindrik Beikirch en train de peindre, depuis la nacelle de sa grue, un portrait géant sur le mur d'un immeuble de la résidence du Grand Parc à Bordeaux (France)
Street-art : Heindrik Beikirch en train de peindre, depuis la nacelle de sa grue, un portrait géant sur le mur d'un immeuble de la résidence du Grand Parc à Bordeaux (France)

Après Busan (Corée du Sud), New York ou encore New Delhi, c’est Bordeaux qu’il gratifie d’une de ses œuvres magistrales, en 2018.

Street-art : un portrait géant sur le mur d'un immeuble de la résidence du Grand Parc à Bordeaux (France) peint par Heindrik Beikirch
L’œuvre d’ECB à Bordeaux

Quelques infos supplémentaires : Hendrik Beikirch, alias ECB.

Page de recherche Google sur Hendrik Beikirch

Yann Müller est un artiste dont la petite galerie est située à Soulac-sur-Mer (Gironde). Il peint notamment sur les blockhaus qui jonchent les plages du littoral, donnant à ces monstres de béton de sinistre mémoire, une touche contemporaine et colorée.

A Soulac-sur-Mer, Yann Müller pose devant son œuvre : M le Chat peint sur un blockhaus
Yann Müller devant son œuvre
A Soulac-sur-Mer, M le Chat peint sur un blockhaus par Yann Müller
A Soulac-sur-Mer, M le Chat vu du ciel, peint sur un blockhaus par Yann Müller
Sur un blockaus, M le Chat n’est visible que du ciel…

Plus d’infos sur Yann Müller : Instagram.



Un petit florilège pour terminer…




L’ASCENSION DU PIC D’ANETO


EXPÉDITION SUR LE TOIT DES PYRÉNÉES

A 3.404 mètres d’altitude et situé côté espagnol, le Pic d’Aneto est le point culminant de la chaîne. Nous en avons fait l’ascension car elle est accessible aux néophytes, pourvu qu’ils soient dotés d’une bonne condition physique et accompagnés d’un guide (voir les infos pratiques en fin d’article).

Nous avons choisi la version longue afin de profiter au maximum de la montagne : le premier jour, nous avons fait la rando du Port de Venasque. On part des hospices de France (1350 mètres d’altitude), on monte jusqu’au Port de Venasque (2460 mètres) qui marque la frontière avec l’Espagne, et on redescend sur le refuge de la Rencluse (2140 mètres). En extrapolant un peu, disons que ce refuge est le « camp de base » de l’Aneto, dont nous sommes partis à l’assaut le deuxième jour.


Jour 1 : le Port de Venasque et le refuge de la Rencluse

La rando n’est ni trop longue, ni trop difficile, et elle vaut vraiment le coup d’œil. On commence par monter en douceur pendant deux ou trois heures au milieu des pentes vertes et fleuries, sous un soleil intense et un magnifique ciel bleu.

Vers le port de Venasque

De superbes paysages se succèdent au fil de la montée jusqu’à notre première halte : le refuge de Venasque. D’un côté, on a une vue sur la vallée d’où nous venons.

De l’autre côté se trouve le lac sur les rives duquel le refuge est posé.

Ce lieu marque, en tout cas ce jour-là, une frontière flagrante : on passe subitement d’un temps beau et chaud avec des paysages très verts, à des nuages, du froid, de la neige et un lac glacé. Aux abords du refuge se trouve une congère de plus de deux mètres de haut, qui a été creusée à coups de pelle.

Refuge de Venasque

Le casse-croûte nous fait un bien fou dans ce froid qui nous tombe dessus. Nous reprenons notre marche en traversant des paysages beaucoup plus marqués par l’altitude : plaques de neige glacée, vent hostile…

Nous terminons ainsi notre montée en passant le Port de Venasque (une simple brèche hyper ventée dans la montagne), avant de redescendre côté espagnol dans des paysages différents mais tout aussi beaux.

Descente vers le refuge de la Rencluse, Espagne

Le soir au refuge, nous fêtons notre première étape mais sans excès, afin de pouvoir venir à bout de la deuxième le lendemain…

 

Jour 2 : l’ascension du Pic d’Aneto

Normalement, le départ se fait vers 6h00 mais pour nous, le temps est tel (pluie continue et visibilité quasi-nulle) que notre guide nous propose de partir un peu plus tard. Ce sont les aléas de la montagne.

Une heure après, bien qu’il fasse toujours un temps à ne pas mettre un randonneur dehors, nous décidons de partir quand même. Nous passons ainsi deux heures sous une bruine incessante, à escalader des rochers pas spécialement hauts mais qui nous cassent déjà un peu les pattes. Puis d’un seul coup, la pluie cesse et le soleil apparaît enfin.

Nous nous retrouvons à la limite supérieure des nuages.

Après deux heures passées dans la nasse à crapahuter et transpirer sous la pluie, nous commençons enfin à apercevoir les paysages qui nous entourent.

Après la pluie et les rochers glissants des deux premières heures, nous continuons à monter sans cesse, sept heures au total.

A l’approche du glacier, nous chaussons les crampons qui s’avèrent indispensables. En contrebas, la vue sur la mer de nuages, d’où émergent quelques sommets, fait son petit effet.

Par moments, nous devons traverser les flancs gelés de la montagne en marchant sur les traces, quand il y en a, laissées dans la neige glacée par ceux qui nous précèdent.

En aval, la pente est si longue que le guide nous convainc de faire très attention : ça glisse tellement qu’en cas de chute, si on n’arrive pas à planter le piolet dans le sol pour se retenir, on se retrouve 500 mètres plus bas, tout pelé et cabossé. Du moins dans le meilleur des cas…

Vers le Pic d'Aneto

L’arrivée au sommet

Lorsque nous arrivons enfin à proximité du sommet, il ne nous reste plus qu’une difficulté, mais pas la moindre : le fameux Pas de Mahomet. C’est une arête rocheuse étroite, disons d’une cinquantaine de centimètres de large environ, cernée de part et d’autre par le vide.

Dernière ligne droite : le Pas de Mahomet

Les vingt ou trente mètres de long de ce passage doivent se faire en cordée afin de limiter les risques. Le degré de difficulté est assez faible, sauf quand on est sujet au vertige, ce qui est mon cas. Mais la vue du sommet, situé à quelques mètres de nous seulement, nous donne des ailes, et il n’est donc pas question de ralentir : ce n’est qu’un mauvais moment à passer…

Pic d’Aneto : la croix du sommet

La vue à 360° constitue notre récompense, et nous pouvons d’autant mieux la savourer que nous sommes absolument seuls là-haut : nous sommes partis un peu plus tard que prévu ce matin à cause du temps et par conséquent, tous ceux qui se sont lancés avant nous sont déjà sur le chemin du retour. Nous nous sentons donc privilégiés d’être tout seuls là-haut, sur le toit des Pyrénées.

Le toit des Pyrénées

Au total, nous aurons mis onze heures aller-retour pour cette ascension, qui restera gravée dans nos souvenirs de débutants comme une véritable expédition de haute montagne !


Le bureau des guides de Luchon décrit ainsi l’ascension de l’Aneto : c’est « une course d’alpinisme de niveau débutant mais qui nécessite un bon niveau de randonnée montagne ».

Tout est dit.

Si vous aussi vous vous reconnaissez dans cette définition et si vous souhaitez regarder de haut les sommets pyrénéens dans un avenir proche, alors cliquez vite sur Alpinisme Aneto pour trouver votre guide.

Il s’agit du bureau des guides de Luchon, qui organise chaque année des départs vers le sommet en juillet et août.

Pour tout renseignement, vous pouvez les joindre aux numéros suivants :

  • 06.38.02.94.33
  • 05.61.89.56.08

Malgré ses 92 places à l’année, il faut absolument réserver pour les ascensions d’été.

Le refuge de la Rencluse, « camp de base » de l’Aneto

La réservation est possible en ligne mais seulement pour un nombre limité de places. Les autres places disponibles ne peuvent être réservées que par téléphone !

  • 974.344.646
  • refugiorenclusa@hotmail.com
  • Refuge de la Rencluse, site officiel : ce site n’est pas toujours pratique car il est parfois impossible de naviguer dessus l’hiver, pendant que le refuge n’est pas gardé !
La vue en face du refuge de la Rencluse

Pour les montagnards avertis qui souhaiteraient faire l’Aneto sans guide, l’excellent site altituderando décrit l’itinéraire sur ce lien : itinéraire Aneto


Randonnée aux lacs d’Ayous