La randonnée de la Montaña Colorada est l’une de celles qu’il ne faut pas rater à Lanzarote. En réalité, c’est plus une balade qu’une véritable randonnée, elle est donc de niveau très facile. Il s’agit de faire à pied le tour d’un volcan, qui offre de jolis paysages tout le long du parcours.
Le sentier de la Montaña Colorada (au fond, la Montaña Negra)
Le départ de la balade est facile à trouver : il se trouve au bout du parking et aux pieds du volcan, on ne peut pas se tromper.
Un panneau montrant le plan détaillé de la rando se trouve là, sur lequel on distingue d’ailleurs très bien le flanc rouge du volcan.
Le panneau du départ
A partir de là, il suffit de suivre un petit chemin balisé qui est jalonné de quinze panneau explicatifs. Ils donnent une foule d’informations relatives au site : les différentes curiosités visibles tout au long du parcours, l’activité volcanique ou encore, la culture de la vigne à flanc de volcan. Tout y est pour mieux s’imprégner des lieux.
Assez rapidement après le départ, on arrive au flanc sud-est du volcan : c’est ce côté-là qui est rougeâtre et qui fait la réputation du site ainsi que de sa courte randonnée.
La Montaña Colorada, ou le volcan rouge
Tout au long du parcours, on aperçoit au loin une multitude d’autres volcans, posés au milieu des roches volcaniques.
Les volcans autour de la Montaña Colorada
Parmi eux, la Montaña Negra. Il s’agit du troisième plus haut sommet de l’île (518 m) et il offre la possibilité, lui aussi, de randonner sur son pourtour.
Lichens et Montaña Negra
Cette petite rando est une jolie balade qui comporte un seul inconvénient : les visiteurs ne sont pas autorisés à sortir du sentier dans un but de préservation de l’environnement, lequel est fragile par ici.
Le tour de la Montaña Colorada
Ce type d’interdiction vaut pour de nombreux sites à Lanzarote et cela a parfois un petit côté frustrant.
Par exemple, il n’est pas possible de s’approcher de la fameuse Bomba Volcanica Gigantesca, cet énorme rocher volcanique qui fut projeté à quelques centaines de mètres de hauteur avant de s’écraser au sol.
Ses dimensions :
4 m de large
5 m de haut (sans compter la partie enfouie dans la cendre volcanique)
Nombreux sont ceux qui sortent du sentier malgré l’interdiction, et piétinent les zones prohibées pour aller photographier cette fameuse Bombe avec le volcan rouge en arrière-plan.
La fameuse Bombe Volcanique Gigantesque
En conclusion, la randonnée de la Montaña Colorada est à faire absolument parce qu’elle est belle, facile et rapide. Cela ne vaut donc vraiment pas la peine de faire l’impasse dessus…
Le profil de la rando
Distance : 3 km
Dénivelé : 50 mètres
Durée : 1 heure à 1h 30
Niveau : très facile
L’accès à la Montaña Colorada
La Montaña Colorada est située en plein cœur du parc national des volcans de Lanzarote. Ce qui en fait un site rapidement accessible en voiture, où que l’on se trouve sur l’île (le plus souvent entre 15 et 30 minutes).
Un parking de terre est situé aux pieds du volcan. Le départ est au bout du parking.
Le parking vu depuis la Montaña Colorada
Si vous arrivez du sud-ouest (via la route LZ 30), alors vous traverserez la très pittoresque zone viticole de la Geria, qui présente une particularité notable : la vigne est plantée au centre de grands trous creusés dans la cendre volcanique.
C’est au lever du soleil que la face rouge du volcan bénéficie de la plus belle lumière. En fin de journée, il est à l’ombre, il est donc préférable de venir marcher ici le matin.
En haute saison (juillet – août), le parcours peut être assez fréquenté. Aussi, plus on fait cette rando tôt, moins on a de chances de croiser du monde. Le reste de l’année, le site est plus agréable car il n’est pas trop fréquenté.
Comment faire une visite rapide ?
Si vous manquez de temps, vous pouvez vous contenter de rejoindre le versant rouge du volcan pour l’admirer, puis faire demi-tour.
Pour cela, il faut compter une demi-heure environ, cette durée étant évidemment variable en fonction du rythme de marche de chacun.
Mais surtout, si vous êtes pressé.e, ne vous trompez pas de sens ! Depuis le parking, il faut faire le tour dans le sens des panneaux (sens contraire des aiguilles d’une montre). Sinon, ce sera beaucoup plus long !
Commodités
Il n’y a aucune commodité sur place, donc prévoyez tout ce dont vous avez besoin : de l’eau, à manger, casquette, crème solaire etc.
La randonnée de la Montaña Cuervo
En quittant la Montaña Colorada, il y a une autre petite randonnée à ne pas rater à un kilomètre de là : la randonnée de la Montaña Cuervo.
Le principe est le même, c’est-à-dire qu’on fait le tour du volcan. Mais le gros avantage de cette rando-là, c’est qu’on peut pénétrer dans le cratère, qui vaut le coup d’œil.
Les spots de bivouacs de rêve, ce n’est pas ce qui manque dans les Pyrénées. Mais quand on débute en rando, en bivouac ou les deux, on ne sait pas forcément toujours très bien comment s’y prendre, ni quel itinéraire choisir.
Alors voici une idée de rando globalement facile, qui se termine en apothéose avec un spot de bivouac de rêve. La rando parfaite pour débuter, se tester, ou encore essayer son matériel de rando et de bivouac…
Le départ se fait du plateau du Lienz, au niveau de la fameuse auberge Chez Louisette (alt. 1600 m).
Le plateau du Lienz
On remonte alors une prairie bordée d’arbres.
Au départ du plateau du Lienz
On rejoint assez vite un chemin carrossable, destiné à approvisionner le refuge de la Glère, plus haut.
Le chemin carrossable en direction du refuge
Dans cette première partie de la rando, la végétation est toujours présente de part et d’autre du chemin.
On finit par atteindre une petite zone arborée, après laquelle l’univers devient de plus en plus minéral.
Cette zone rocailleuse et aride débouche au moment où l’on s’y attend le moins sur le lac de la Glère.
Le lac de la Glère, vu depuis le refuge
Ce point de vue est également le site où est posé le refuge de la Glère (voir les infos pratiques, plus bas).
Le refuge de la Glère
A partir de là, le lac de Coume Escure n’est plus qu’à 400 mètres, sur un petit chemin globalement plat voire descendant.
Le lac de Coume Escure
Mais on n’est pas encore tout à fait arrivé : le superbe spot de bivouac se trouve sur la rive d’en face. Il reste donc encore environ 400 mètres à parcourir en contournant ce joli lac, sur un petit chemin qui joue parfois à cache-cache dans la végétation. On peut malgré tout progresser au jugé sans difficulté.
Et puis c’est l’arrivée, face au lac de Coume Escure dominé au loin par le Grand Pic et le Petit Pic de la Glère.
Le lac de Coume Escure…
… et le Grand Pic et le Petit Pic de la Glère
On peut trouver du monde autour de ce lac notamment l’été mais en général, la plupart des randonneurs s’attardent plutôt autour du lac de la Glère, ou des lacs situés un peu plus loin, dans le parc national des Pyrénées. Le lac de Coume Escure est souvent un peu plus épargné que tous ses voisins : c’est son principal atout, au même titre que la vue qu’il offre sur le double pic de la Glère.
Le lac de Coume Escure
Le cadre est très nature, c’est l’endroit idéal où poser la tente.
Coucher du soleil sur le lac de Coume Escure
Même si l’eau est toujours très froide en montagne, difficile de résister à l’appel d’un joli lac après une rando où l’on a eu chaud.
La récompense !
Le spot de bivouac
La plage herbeuse du lac de Coume Escure est relativement petite. Ayant fait cette rando à trois couples d’amis, il y avait néanmoins suffisamment de place pour pouvoir poser là nos trois tentes, face au lac.
Petit bivouac entre amis
Sur ce site face au coucher du soleil, prendre l’apéro entre amis est un pur bonheur.
Pour nous, un bon gueuleton est une notion indissociable du bivouac. Nous n’hésitons donc jamais à alourdir nos sacs pour cet incontournable plaisir du soir. Les puristes de la rando ne nous comprennent pas toujours mais après tout, chacun ses goûts.
Poivrons de Padrón grillés
Le barbecue en rando ? C’est possible.
Alors évidemment, nous ne faisons jamais de feux par temps de canicule ou de sécheresse, et nous les allumons toujours dans des foyers déjà existants.
Car faire un feu sur l’herbe revient à la brûler et à détériorer le sol, ce qui est une pratique à proscrire en rando-bivouac : on aime la nature, on n’est donc pas là pour la détruire.
Au fil de l’apéro et du repas, le soleil décline puis disparaît, modifiant régulièrement les couleurs et la lumière de cette vue paisible sur le lac de Coume Escure.
La nuit tombe sur le lac de Coume Escure
Si le Grand Pic et le Petit Pic de la Glère apparaissent le soir en ombres chinoises au moment où le soleil se couche, il sont éclairés par une jolie lumière chaque matin quand le soleil se lève.
Lever de soleil sur le lac de Coume Escure
Alors que nous prenons le petit déjeuner, les montagnes reprennent des couleurs en face de nous.
Puis vient l’heure de lever le camp. La rando continue.
Le lac de Coume Escure
Remarque : si le spot de bivouac évoqué dans cet article est déjà occupé quand vous arrivez au lac de Coume Escure, vous pouvez tout à fait poser votre tente de l’autre côté du lac, celui par lequel on arrive en venant du refuge de la Glère. Il y a là aussi différents endroits où l’on peut bivouaquer et la vue est un jolie aussi. Le chemin menant du refuge au parc national des Pyrénées passe non loin mais ce plan B reste malgré tout une bonne alternative.
Poursuivre en direction du parc national des Pyrénées
Cette rando n’étant ni très longue, ni très difficile jusqu’au lac de Coume Escure, on peut très bien la poursuivre en direction du parc national des Pyrénées, où se situent de nombreux lacs.
Les lacs de la Glère (à gauche) et de Coume Escure (à droite)
Pour cela, il faut suivre les panneaux situés au niveau du refuge de la Glère, puis le balisage tout au long du chemin.
Le parcours est globalement joli mais pour notre part, nous nous sommes arrêtés aux limites du parc national des Pyrénées le premier jour, juste avant de pouvoir apercevoir les premiers lacs du parc. Nous sommes ensuite retournés au lac de Coume Escure pour y poser nos tentes.
Attention, les règles sont évidemment plus sévères dans le parc national des Pyrénées car il s’agit d’un véritable sanctuaire de montagne. Le but est de préserver cette nature aussi belle que fragile.
La réglementation du parc national
Le retour
Pour retourner au point de départ de la rando (le plateau du Lienz et l’auberge Chez Louisette) après avoir bivouaqué au lac de Coume Escure, il y a deux possibilités : soit revenir par là ou l’on est arrivé, soit finir la boucle (voir les infos pratiques, en fin d’article). Nous avons choisi la deuxième option.
Le lac et le refuge de la Glère
On commence par rejoindre et suivre le chemin du parc national des Pyrénées. Dès le début, et comme la veille pour nous puisque nous sommes déjà passés par là pour aller aux portes du parc national, ça monte.
Le lac de Coume Escure
Après avoir traversé un pierrier, on attaque une longue descente qui va continuer jusqu’à l’arrivée. Il faut traverser un petit ruisseau qui dégouline de la montagne, et dont la largeur peut varier en fonction de la saison. La descente se poursuit dans une sorte de jolie petite prairie encadrée de part et d’autre par de hautes montagnes.
La descente se poursuit dans une zone de gros blocs de pierres, qui n’est pas le passage le plus agréable ni le plus joli de la rando. On arrive un peu plus loin à la cabane de Sardiche. Pour notre part, ce sont des vaches qui nous y ont accueilli.
La cabane de la Sardiche
On arrive ensuite à un joli passage à flanc de montagne, au milieu de la végétation.
A partir de là, il ne reste plus qu’à poursuivre à travers champs et forêts en alternance, jusqu’au plateau de Lienz et au parking Chez Louisette, point de départ et d’arrivée de la rando.
Attention : pour votre timing, si vous choisissez de faire la grande boucle plutôt que l’aller – retour, la deuxième journée (12 km) est beaucoup plus longue que la première (7 km).
Infos pratiques
Le point de départ
Le départ de la rando se fait au plateau du Lienz, au niveau du restaurant Chez Louisette. Un petit parking est situé à proximité, où l’on peut laisser la voiture un ou plusieurs jours selon l’itinéraire choisi, le temps de la rando.
Le parking et le début de la rando
Pour rejoindre ce point de départ depuis Barèges, il y a deux solutions :
En voiture, par une petite route de 4,6 km.
A pied, via un petit chemin de rando : 3 km – 386 m+
La trace GPX
On peut évidemment faire cette randonnée en suivant le chemin carrossable. Pour le retour, si l’on fait la grande boucle, on peut se fier au balisage et aux cairns. Mais si l’on a le moindre doute, le meilleur moyen de ne pas se perdre est encore de télécharger la trace GPX.
Chez Louisette, bien sûr ! Comme évoqué précédemment, c’est le point de départ et d’arrivée de la rando, mais il s’agit également d’une petite auberge de montagne au décor chaleureux, qui propose des plats montagnards avec un excellent rapport qualité – prix. Tout est fait maison. Le site officiel : Chez Louisette.
Pour vous mettre l’eau à la bouche, voici leurs cartes :
Attention : n’oubliez pas de réserver car l’auberge est réputée dans toute la région. Vous pouvez le faire via le site officiel résa Louisette, ou par téléphone au 05.62.92.67.17.
Où dormir ?
A Barèges ! C’est l’endroit le plus proche du départ de la rando et les possibilités d’hébergement sont assez nombreuses, même s’il vaut mieux prévoir de réserver à l’avance.
Nous avons dormi à l’hôtel Alphée, un peu cher (110 euros la chambre double) mais c’est le cas de nombreux hébergements à Barèges.
Point fort : le petit déjeuner, ce qui n’est pas négligeable pour prendre des forces juste avant de partir en randonnée !
Il délivre toutes sortes d’informations sur la région, ses randonnées, son patrimoine etc. Surtout, il permet de s’adresser à des humains plutôt qu’à Internet…
Place Urbain Cazaux 65120 BAREGES
Téléphone +33 (0)5 62 92 16 00
Sites internet utiles
Le site du parc national des Pyrénées est incontournable : conseils pour la randonnée, bivouac et refuges, la faune et la flore, les différentes vallées, tout y est ! Toute la réglementation du parc est accessible ici.
On peut retrouver la randonnée présentée dans cet article en consultant les deux sites suivants :
Le site Rando vallées de Gavarnie présente l’aller simple, avec une petite extension jusqu’au lac Det Mail.
Le site Entre Aure et Lavedan – Randonnées présente la grande boucle (en sens inverse du nôtre, raconté dans cet article), au départ et à l’arrivée du plateau du Lienz.
Recommandations habituelles en montagne
La montagne est un écosystème fragile. Les règles sont donc faites, non pas pour embêter les randonneurs et randonneuses, mais pour préserver la nature. Voici quelques règles de base, d’apparence évidente mais pas suffisamment respectées :
Les déchets : prévoyez des sacs poubelles afin de pouvoir redescendre vos déchets. Ne laissez aucune trace de votre passage dans la nature.
La flore : évitez de sortir des sentiers balisés afin de ne pas abîmer la flore en la piétinant. Ni cueillette, ni prélèvement.
Les lacs : ne vous baignez pas dans les lacs si vous êtes enduit.e.s de crème solaire, car elle abîme le fragile écosystème lacustre. Par exemple, randonnez avec des vêtements longs, un chapeau ou une casquette, ou encore baignez-vous avec un lycra : dans le sac, ce n’est pas bien lourd.
Le feu : pas de feu en période de sécheresse ou de canicule. Si vous en allumez un, faites-le dans un foyer existant afin de ne pas dégrader le sol.
Le bruit : discrétion requise : pas de bruit, par respect de la faune locale et des autres randonneurs.
Bref, le b-a, ba, quoi…
Informations diverses
Les chiens sont autorisés sur le parcours de cette randonnée, à condition qu’ils soient tenus en laisse. Un peu plus loin, dans le parc national des Pyrénées, leur présence est strictement interdite.
La randonnée sur ce parcours est déconseillée l’hiver car la zone est propice aux coulées de neige. Il convient de bien se renseigner auprès de professionnels avertis avant de se risquer à randonner dans la zone lorsqu’il neige.
Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser dans les commentaires (votre adresse mail sera demandée mais pas publiée, et il faudra compter quelques heures avant la publication de la question et de la réponse).
Difficile de résumer l’île de Tenerife (Canaries) en quelques mots. Des petits villages perchés, des plages sauvages, des volcans partout, des villes coloniales multicolores, mais aussi une météo agréable toute l’année et une gastronomie délicieuse ! Que demander de plus ?…
Sans compter que cette destination pas très chère est accessible depuis l’Europe en trois ou quatre heures à peine.
Bref, Tenerife a tout du bon plan. Voici un exemple de tout ce que l’on peut découvrir en quelques jours seulement sur cette île dépaysante…
Sur de nombreux sites et blogs, il est présenté comme le plus beau village de Tenerife. C’est donc pour nous faire notre propre idée que nous nous y sommes rendus.
Le village se divise en deux parties séparées de quelques centaines de mètres. Posée au pied d’un pain de sucre emblématique, la partie basse est la plus touristique. Et c’est dans la partie haute, plus calme car sensiblement moins fréquentée, que vivent la plupart des habitants.
Le village du haut vu depuis le village du bas
Très isolé, Masca est resté accessible uniquement à pied et à dos d’âne pendant très longtemps. Puis une route a fini par être construite, et l’électricité est arrivée. Il n’empêche qu’aujourd’hui encore, accéder à ce petit village se mérite.
Car la route est à la fois très sinueuse et étroite, à tel point qu’il faut régulièrement s’arrêter sur le bord pour pouvoir laisser passer les voitures d’en face. Par contre, le bitume est en excellent état.
Masca (en bas à gauche) et la route pour y accéder
Que faire à Masca ?
Visiter le village du bas
Le principal attrait de Masca réside dans la vue d’ensemble des quelques maisons posées aux pieds du rocher de Catana, un pain de sucre photogénique, avec vue sur la mer au loin.
Situées sur une arête rocheuse et encadrées par deux précipices, ces habitations traditionnelles ont été construites sur les quelques rares mètres carrés du coin qui sont plus ou moins horizontaux !
Masca : le village du bas
La place du village est dotée à la fois d’une jolie petite église, d’un vieil arbre impressionnant, d’une vue imprenable sur le village et d’un bar restaurant.
L’ermitage de l’Immaculée Conception
L’église fut construite au XVIIIe siècle avec des pierres volcaniques et du bois de thé.
Le fameux laurier indien de la place de Masca
Visiter le village du haut
Il est construit à flanc de colline, ce qui signifie que lorsqu’on s’y promène, soit on monte, soit on descend mais une chose est sûre : on ne marche jamais à l’horizontale !
Le village du bas (à droite) vu depuis celui du haut
Il n’y a pas une foule de choses à faire là-haut (néanmoins, il ne faut surtout pas rater le restaurant Casa Riquelme et sa terrasse divine, voir les infos pratiques ci-dessous). Mais la balade est agréable dans de jolies petites ruelles fleuries, coincées entre la mer, la montagne et le ravin.
Une habitation au bord du précipiceLa montagne qui surplombe Masca
Faire la randonnée du Barranco de Masca
Barranco signifie ravin. La rando du Barranco de Masca, c’est la randonnée qui relie Masca à la plage et à la mer en passant par les gorges, à travers le réputé parc rural de Teno.
On arrive à l’océan sur une jolie plage de sable noir, la Playa de Masca.
Le musée ethnographique
Masca a beau n’être qu’un petit hameau, il est quand même doté d’un musée ethnographique : il raconte l’histoire des habitants de Masca, depuis ses premiers occupants aborigènes.
Outre son musée ethnographique, Masca compte quelques commerces et services : une poignée d’hébergements, une dizaines de bars-restaurants, un centre de la nature et une boutique de souvenirs. Rien de plus, mais c’est déjà pas mal pour un si petit village.
La randonnée du Barranco de Masca
L’accès à ce sentier de randonnée est rigoureusement réglementé pour des raisons de sécurité, car une fois qu’on est au fond du ravin, il suffit d’un changement brusque de météo (ce qui arrive fréquemment par ici), par exemple une crue subite de la rivière, pour que les randonneurs se retrouvent coincés et exposés à des dangers potentiels.
Cela s’est déjà produit par le passé, c’est pour cette raison qu’il faut désormais réserver sa randonnée à l’avance, via le site officiel Camino Barranco de Masca.
L’itinéraire va de Masca à une plage de sable volcanique noir.
Distance : 10 km aller - retour
Durée : 3 bonnes heures à l'aller (en descente), 4 bonnes heures au retour (en montée).
Dénivelé : 800 m+ et 800 m- environ
Niveau de difficulté : élevé
Prix (écotaxe) : 28 euros par adulte, 14 euros par mineur
Les départs se font exclusivement le matin, pour que tout le monde ait le temps de rentrer dans la journée, y compris les marcheurs lents : on part avant 11h00 l’été, et avant 10h30 l’hiver.
Enfin, il y a le centre de la nature de Masca. C’est une sorte d’office du tourisme spécialisé sur ce sentier de randonnée du Barranco de Masca. Il est situé juste en-dessous de la place de Masca.
Il y a une dizaine de restaurants à Masca, tous ouverts en haute saison. Lors de notre venue, ils étaient quasiment tous fermés alors que nous n’étions pourtant que fin septembre. Prévoyez donc de quoi manger si vous venez hors saison, surtout le dimanche, qui est souvent le jour de fermeture hebdomadaire.
Et justement, le dimanche de notre arrivée, aucun resto n’était ouvert. On nous avait conseillé d’aller quand même jeter un œil chez Riquelme, dans la partie haute du village, la moins touristique.
La trouvaille : le resto Casa Riquelme
A peine arrivés devant (il est 17h00), un type qui passe par là nous demande ce que nous voulons. Nous répondons que nous aurions bien aimé y manger le soir. Ce type, il s’avère que c’est Riquelme.
Il nous propose gentiment de revenir vers 20h00-20h30. Bien que son resto soit fermé, il nous promet qu’il l’ouvrira rien que pour nous !
Par contre, il nous prévient que ce sera menu unique : assiette charcuterie – fromage, puis poulet en sauce avec pommes de terre à la canarienne, et pas de dessert : il n’en a plus !
Chez Riquelme, le repas pris en terrasse
Ce menu nous convient à merveille mais nous sommes un peu gênés que Riquelme n’ouvre son resto que pour nous. Il nous certifie que ça ne lui pose aucun problème et que nous sommes les bienvenus. Nous acceptons, ravis.
Lorsque nous revenons le soir, nous avons la bonne surprise de découvrir que le resto comporte une jolie petite terrasse que nous n’avions pas vue trois heures plus tôt.
Casa Riquelme : la terrasse face à la mer
Elle n’est pas très grande car construite à flanc de colline mais le peu de place qu’il y a sur cette pente a été parfaitement optimisé. D’un côté, la terrasse domine la mer et de l’autre, elle est surplombée par la montagne.
Au milieu des cactus et des bougainvillées, le cadre est simple mais enchanteur.
Vue sur la mer…
… et vue sur la montagne
Nous regardons tranquillement le soleil se coucher en sirotant une ou deux bières, alors que nous sommes absolument seuls dans ce bout-du-monde sublime. Un privilège.
Nous ne pouvons que recommander ce petit resto : le repas, bon et pas cher, est fait maison. Et Riquelme, qui est un personnage haut en couleur, réserve un excellent accueil à ses visiteurs.
La vue depuis la terrasse
Si la terrasse a des airs de petit paradis, l’intérieur du resto semble lui aussi plutôt agréable.
Si vous souhaitez manger vous aussi chez Riquelme, ne perdez pas de temps à chercher ce restaurant dans la partie basse du village, celle qui est touristique : il est situé dans la partie haute, à une dizaine de minutes de marche (attention, ça monte quand même un peu pour y aller mais la bonne nouvelle, c’est qu’au retour avec le ventre plein, ça descend !)
Où dormir ?
Il y a quelques hébergements à Masca, mais la plupart des visiteurs n’y dorment pas : le village n’est pour eux qu’un lieu de passage obligé et ils n’y restent en général qu’une heure ou deux, puis repartent.
Si toutefois vous y faites étape, comme nous, alors le plus simple pour trouver de quoi dormir à Masca, notamment en haute saison, consiste à réserver à l’avance via les plateformes habituelles : Booking (Masca), par exemple, propose six hébergements.
Nous en avons dégoté un qui cochait toutes les bonnes cases : Casa Berna.
Casa Berna : la terrasse et le jardinet
Il est idéalement placé (à 100 mètres du rocher de Catana, le fameux pain de sucre), avec un petit jardinet fleuri très agréable et une jolie vue sur les montagnes alentours. D’un point de vue pratique, on peut garer la voiture juste devant (la place est réservée).
Casa Berna et sa terrasse
Deux chambres, cuisine équipée, terrasse, jardinet, parking, wi-fi, emplacement idéal, vue sur les montagnes…
Le prix : 95 euros la nuit pour quatre personnes.
Où se garer à Masca ?
Les voitures se garent toutes sur le parking situé sur le bord de la route qui mène à Masca. On ne peut pas le rater.
Quand on vient du sud, il y a un premier parking, tout petit (quelques voitures) au niveau du village du haut. 300 ou 400 mètres plus bas, il y en a un second, pas immense mais beaucoup plus grand quand même, qui surplombe le village du bas.
Attention, ils affichent vite complet tous les deux, notamment l’été.
On peut très bien se garer à un parking et aller à l’autre à pied, cela ne prend que quelques minutes de marche.
C’est au niveau du second parking qu’il y a un belvédère avec un superbe point de vue sur le village : tous les visiteurs s’y arrêtent pour prendre leurs photos.
Juste en-dessous du belvédère
C’est de là également que part le petit chemin qui descend dans le hameau, jusqu’au pain de sucre. Le dénivelé est assez fort, sur un chemin en partie pavé, et le retour montant peut s’avérer un peu fatigant pour les personnes en mauvaise condition physique. Toutefois, ce chemin n’est pas très long (+/- 300 mètres environ).
Si vous avez réservé un hébergement en bas (comme Casa Berna par exemple), vous pouvez y descendre en voiture mais attention, le chemin est si étroit qu’on a du mal à y croiser… les piétons ! Or, ils sont justement nombreux à arpenter ce chemin dans les deux sens. C’est un peu galère mais ça se fait quand même.
L’ascension du volcan Teide et les randonnées dans la caldeira
Culminant à 3718 mètres d’altitude, le volcan Teide (qui se prononce Té-i-dé) est non seulement le plus haut sommet des îles Canaries, mais aussi celui de l’Espagne et de tout l’Océan Atlantique. Pourtant, il est loin de figurer parmi les plus hauts volcans du monde. Du moins si l’on mesure leur hauteur par rapport au niveau de la mer.
Car si l’on prend en compte leur hauteur totale, c’est-à-dire depuis leur base située au fond des océans, le Teide devient alors… le troisième volcan le plus haut du monde ! Seuls deux volcans hawaïens le précèdent.
Le volcan Teide domine l’île de Tenerife
Depuis le plancher océanique, la hauteur réelle du Teide dépasse ainsi les 7000 mètres, ce qui en fait une montagne située à mi-chemin entre… le Mont Blanc et l’Everest !
On peut faire l’ascension de cette impressionnante montagne volcanique à pied mais aussi en téléphérique. Depuis le sommet, on peut assister à des levers et couchers du soleil majestueux.
Le coucher du soleil depuis le Teide
Mais il y a également de nombreuses randonnées à faire dans les paysages lunaires de la caldeira : soit au milieu des nombreux volcans qu’elle contient, soit à travers une végétation étonnante, ou encore sur des chemins qui descendent tranquillement jusqu’à l’océan…
Bref, c’est tout le parc national du Teide qui est une pure merveille : inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, c’est d’ailleurs le parc le plus visité d’Europe.
La caldeira du Teide
Une route unique traverse entièrement le parc national du Teide et mène jusqu’au volcan.
L’unique route qui traverse entièrement le parc
Mais elle permet aussi d’observer des panoramas exceptionnels tout au long du chemin. Notamment, il y a des cratères partout, souvent drappés de nuages.
Si vous y allez entre fin mai et début juillet, vous aurez la chance de pouvoir observer l’une des stars des lieux, la vipérine de Tenerife, en pleine floraison.
Une vipérine de Tenerife fanée (en septembre)
C’est à cette époque de l’année que cette magnifique plante herbacée, endémique de l’île et qui peut atteindre les deux à trois mètres de haut, se pare de centaines de petites fleurs couleur rouge corail.
En poursuivant la route vers le Teide, il y a le passage obligé aux Roques de Garcia. Il s’agit de formations rocheuses aux formes tourmentées, derrière lesquelles on aperçoit le volcan, au loin.
Le plus connu de ces rochers, le Roque Cinchado, semble tenir miraculeusement en équilibre au milieu d’un décor de western.
Le Roque Cinchado
Un peu plus loin, c’est la dernière ligne droite vers le maître des lieux : le Teide.
L’ascension du Teide
Le volcan Teide étant un site naturel d’exception, il est victime de son succès. Aussi, pour le préserver du tourisme de masse, les autorités ont instauré l’obligation d’obtenir un permis pour en faire l’ascension.
Le but est forcément noble mais l’inconvénient, c’est que ce permis est assez long obtenir : il faut compter deux à trois mois minimum, et parfois un ou deux mois de plus, notamment en haute saison.
C’est ce qui dissuade bon nombre de touristes de tenter l’expérience car, ne connaissant pas l’existence de ce permis obligatoire, ils en font souvent la demande trop tard par rapport aux dates de leur voyage, alors qu’ils ont déjà réservé l’avion.
Si c’est votre cas, il vous reste quand même trois options pour vous rendre au sommet du géant : faire l’ascension soit de nuit (pour laquelle l’autorisation n’est pas nécessaire), soit en téléphérique, soit avec un tour-opérateur et ses guides officiels.
Coucher de soleil depuis le sommet du Teide
Généralités sur le permis d’ascension
Tout d’abord, il faut savoir que ce permis est gratuit, mais que seuls 200 permis sont délivrés chaque jour (guides officiels compris).
Attention : il est nominatif, ce qui signifie que vous êtes la seule personne à pouvoir en bénéficier. Les contrôles existent réellement (notamment à l’entrée du sentier Telesforo Bravo, c’est-à-dire entre l’arrivée du téléphérique et le sommet du Teide), et il vous faudra présenter à la fois votre permis d’ascension et votre pièce d’identité).
Enfin, il faut savoir que ce permis ne concerne pas toute l’ascension du Teide, mais seulement sa partie finale, qui commence à la Rambleta, c’est-à-dire la partie supérieure du téléphérique, située à 3555 mètres d’altitude, et va jusqu’au sommet. En-dessous, pas besoin de permis.
Voilà pour les généralités.
En résumé, pour obtenir son permis, la règle est simple : il faut préparer son voyage longtemps à l’avance.
La caldeira vue depuis le Teide
L’ascension du Teide avec permis d’ascension obligatoire
Le permis est obligatoire pour grimper au sommet en journée, de 9h00 à 17h00. Avant 9h00 et après 17h00, plus besoin de permis.
La date ainsi que le créneau horaire sont choisis au moment ou l’on fait la demande de permis. Ce qui signifie qu’il y a zéro flexibilité, et qu’il faut espérer qu’il fera beau ce jour-là : c’est le principal inconvénient.
La demande de permis doit être effectuée via le site officiel de réservation des parcs nationaux espagnols : reservasparquesnacionales.es (soyez patients, la connexion est parfois incroyablement longue).
L’ombre du Teide sur la caldeira
L’ascension du Teide sans permis… c’est permis !
Malgré toutes ces contraintes, il est quand même autorisé de grimper sans permis en haut du Teide, avant 9h00 et après 17h00. Ce qui laisse plusieurs options.
Faire l’ascension de nuit
Pour cette option, la règle est d’être au sommet avant 9h00. Il ne faut donc pas hésiter à planifier un départ vers 2h00 du matin.
Le principal avantage, c’est qu’on peut choisir la date de l’ascension un jour où les prévisions météo sont bonnes. Alors qu’avec le permis réservé plusieurs mois à l’avance, on n’a aucune certitude de ce côté-là.
Pour cette ascension de nuit, le départ se fait au parking de la Montaña Blanca (2350 mètres d’altitude).
Du parking de la Montaña Blanca au sommet du Teide
Distance : 8,3 km (16,6 km A/R si vous ne descendez pas en téléphérique) Dénivelé positif : 1368 m Durée : 4 à 6 heures d'ascension en moyenne, voire plus en prenant son temps...
Il ne faut pas négliger le mal des montagnes, qui peut rendre l’ascension pénible et la faire durer beaucoup plus longtemps que prévu. D’où l’importance de prévoir une petite marge afin d’être sûrs d’arriver là-haut avant 9h00…
Faire l’ascension avec une halte d’une nuit au refuge Altavista
L’itinéraire est exactement le même que pour l’ascension de nuit, mais on monte sur deux jours au lieu d’un, en passant la nuit au refuge. On fait donc la première étape, qui va du parking de la Montaña Blanca (2350 mètres d’altitude) au refuge (3260 mètres d’altitude) le premier jour sachant que pour cette étape, le permis n’est pas nécessaire. Puis on fait l’ascension finale tôt le lendemain matin (n’oublions pas que sans permis, il faut être au sommet avant 9h00), après la nuit passée au refuge.
Du coup, pour ceux qui sont sensibles au mal des montagnes, cette option peut être une solution intéressante : elle permet en effet de s’acclimater une nuit entière à 3260 mètres, au lieu d’enchaîner non stop jusqu’au sommet (3718 m).
Du refuge Altavista au sommet du Teide
Distance : 3 km Dénivelé positif : 500 m environ Durée : 1 à 2 heures en moyenne
Attention : le refuge est toujours complet, il faut donc le réserver des semaines à l’avance, et parfois bien plus… Ce qui pose finalement le même problème que pour l’obtention du permis d’ascension, avec d’une part l’obligation de s’organiser longtemps avant le voyage, et d’autre part celle de choisir une date fixe…
Choisir l’ascension clé-en-main, avec un guide officiel
En choisissant cette option, vous n’avez aucune formalité à accomplir pour obtenir le permis, c’est le tour-opérateur qui s’en charge lui-même ! Ainsi, le principal avantage est la très forte diminution du délai pour obtenir le permis : il passe de plusieurs mois si vous faites les formalités vous-même, à quelques jours seulement avec cette option clé-en-main ! Et en plus, vous ne vous occupez de rien…
Avec cette option, en haute saison, on peut en principe réserver seulement 8 à 10 jours à l’avance (faites-le quand même un peu plus tôt si vous pouvez, histoire d’être sûrs d’avoir une place). En basse saison, il arrive même que le délai descende à 2 ou 3 jours !
Pour cette formule d’ascension, la durée annoncée est d’environ 6h00, et le prix de 135 euros par personne.
A peu près tout est inclus : le permis donc, mais aussi l’aller-retour en téléphérique, le guide (en espagnol ou en anglais, mais pas en français)… Il vous reste juste à prévoir de quoi manger et boire.
Faire l’ascension en téléphérique
Attention : avec cette option, on n’atteint pas tout à fait le sommet du Teide car on s’arrête à la Rambleta (la station du haut du téléphérique) située à 3555 mètres d’altitude. C’est-à-dire juste en-dessous du sommet du géant (3718 m).
Tarifs et horaires
Tarifs de l’aller-retour en téléphérique en journée, de 9h00 à 18h00 (l’horaire varie légèrement en fonction de la saison) :
41 euros par adulte
20,50 euros par enfant (moins de 13 ans)
L’accès n’est pas autorisé aux enfants de moins 3 ans, aux femmes enceintes ni aux personnes souffrant de maladies cardiovasculaires.
L’accès aux personnes handicapées serait à l’étude mais n’existe pas à l’heure actuelle.
La station du bas du téléphérique (2556 m)
A noter qu’il ne faut que 8 minutes au téléphérique pour effectuer le trajet.
Même si on n’est pas tout à fait au sommet du volcan, il faut bien avouer que le panorama est exceptionnel là aussi, surtout si l’on choisit l’option du téléphérique au coucher du soleil. Il faut alors réserver quelques jours à l’avance, et c’est l’option que nous avons choisie.
La vue sur la caldeira depuis la Rambleta (la station du haut du téléphérique, à 3555 m)
Le prix n’est pas donné (70 euros par adulte, 49.50 euros par enfant de 8 à 13 ans) mais le spectacle en vaut tellement la peine…
Il faut noter que l’accès n’est pas autorisé aux enfants de moins de 8 ans.
Attention : des vêtements longs (pantalon, veste etc.) sont obligatoires pour l’option téléphérique au coucher du soleil. Si vous avez un short ou un T-shirt, vous ne passerez pas, les agents sont intransigeants sur ce point.
Il se peut en effet qu’il fasse extrêmement froid là-haut, 0°C voire parfois moins, c’est pourquoi cette règle de sécurité est incontournable : ceux qui ne la respectent pas sont refoulés et non remboursés, y compris lorsque la température là-haut est de 10 ou 15°C.
Un cratère, en contrebas
Le seul inconvénient de cette formule, c’est qu’elle est très encadrée. Il y a 90 personnes réparties en trois groupes d’une trentaine de personnes chacun, avec un guide par groupe.
On va au rythme du guide et, pour des raisons écologiques, on n’est pas autorisé à sortir du chemin, l’écosystème tout autour étant fragile. Mais heureusement, le spectacle vaut le coup quand même.
Il existe de nombreuses façons de découvrir les beautés du parc national du Teide, puisqu’il comporte pas moins de 41 itinéraires balisés de randonnées !
Un excellent site décrit dans le détail un grand nombre de ces randonnées : webtenerife.
Distance, dénivelé, altitude, niveau de difficulté, descriptif de l’itinéraire, vidéos, tout y est ! N’hésitez pas à vous y référer pour choisir et planifier vos randos…
Au fond, le Teide
Parmi tous ces sentiers de randonnées, celui qui mène au Chinyero. Ce volcan qui culmine à 1552 mètres d’altitude est notamment connu pour avoir été le dernier en éruption sur toute l’île de Tenerife. C’était en 1909.
Le départ se fait dans le petit village de San Jose de Los Llanos.
Le départ de la rando, à San Jose de Los Llanos
En partant tôt le matin, on aperçoit le soleil se lever au loin, derrière les volcans vers lesquels on se dirige.
Lever du soleil sur les volcans, depuis San Jose de Los Llanos
Très vite, on quitte le village pour s’enfoncer dans une jolie forêt de pins, dans laquelle on va marcher un bon petit moment.
On quitte le village pour la forêt
Le dénivelé montant est modéré, ce qui rend la marche plutôt facile et agréable. Et le sentier est si bien balisé qu’il n’est pas possible de se tromper.
Bonne direction : continuer
Mauvaise direction : faire demi-tour
La sortie de la forêt est mémorable car elle coïncide avec l’arrivée dans la caldeira, face à un joli volcan, le Trevejo.
Son éruption de 1706 ravagea le vieux port de la ville de Garachico, située 8 kilomètres en contrebas. La lave eut beau s’arrêter aux pieds de l’église, l’édifice s’enflamma quand même à cause de l’extrême chaleur due à la proximité de la lave.
Cette éruption, qui amorça le déclin de la ville, fut celle qui eut le plus de conséquences sociales et économiques dans toute l’histoire volcanique de l’île.
Le volcan Trevejo
En arrière-plan du Trevejo, on aperçoit au loin le Teide, majestueux.
Au loin, le Teide
A partir de là, on rejoint le Chinyero en empruntant des chemins de lave sur laquelle prospèrent les pins.
Si vous faites cette rando et qu’au retour, comme nous, vous n’êtes pas encore rassasiés par ces paysages, alors vous pouvez faire une petite bifurcation juste après avoir fait demi-tour au Chinyero.
Une petite extension de 2 kilomètres (donc 4 km aller-retour) en direction des Sables Noirs (Arenas Negras) permet alors de continuer à en prendre plein les yeux dans ces paysages lunaires.
Cela permet de prolonger le plaisir au milieu d’amas de roches volcaniques, dont la noirceur contraste avec le vert des pins omniprésents. Sur cette partie, le dénivelé est un peu plus prononcé que sur le parcours précédent mais la distance de cette extension étant relativement courte, ça passe sans trop de difficulté.
Ensuite, le retour se fait sur le même chemin que l’aller. On repasse donc devant le Trevejo. Il faut noter qu’il est interdit d’en faire l’ascension car il s’agit d’un milieu fragile qui doit être préservé, comme l’indique un gros panneau situé juste devant.
Le Trevejo
Il ne reste plus qu’à traverser la forêt de pins en sens inverse jusqu’à San Jose de Los Llanos.
La petite église de San Jose de Los Llanos
D’un point de vue pratique, il y a un petit parking municipal gratuit juste à côté de l’église, où l’on peut laisser la voiture pendant toute la rando.
La randonnée San Jose de Los Llanos - Volcan Chinyero (A/R)
Distance : 8,6 km aller-retour Dénivelé : 322 m+ et 322 m- (A/R) Durée : 3 à 4 heures (A/R)
L'extension vers Arenas Negras fait 4 km aller-retour et prend +/1 une heure.
Les villes coloniales
San Cristobal de La Laguna (classée au patrimoine mondial de l’Unesco) et La Orotava sont généralement présentées comme les deux plus belles villes coloniales de l’île.
La Orotava
La Orotava est une ville que l’on pourrait presque qualifier de verticale ! Car il faut avoir des mollets solides pour arpenter son dénivelé très marqué, à flanc de colline. La ville historique est située dans la partie basse (aussi, gare à vous si votre hôtel est, lui, dans la partie haute !)
La place de la Constitution
Cette place est un lieu incontournable de la ville puisqu’elle comprend plusieurs points d’intérêt.
D’un côté, on trouve l’église San Agustin. Elle abritait à une époque un ancien couvent de moines augustins.
L’église San Agustin
Un peu plus loin, on a une jolie vue dégagée sur la mer ainsi que sur une partie de la ville.
A l’opposé se trouve le Liceo de Taoro. Il s’agit d’un palais urbain du 20e siècle, entouré de jardins abondants et fleuris.
Le Liceo de Taoro
Il accueille aujourd’hui des expositions d’art ainsi que des concerts, mais on peut également y boire un verre.
Le liceo de Taoro
Enfin, au centre de la place, on trouve un joli kiosque de style mauresque.
Il est un peu devenu au fil du temps l’emblème de la place.
Au rez-de-chaussée et à l’ombre des arbres, il abrite un bar-restaurant qui sert des plats canariens typiques.
L’église Notre-Dame-de-la Conception
Construite au 16e siècle puis détruite au 18e par des séismes, et enfin reconstruite 60 ans plus tard, elle est aujourd’hui considérée comme le plus bel exemple d’architecture baroque des Canaries.
L’église Notre-Dame-de-la-Conception
Inspiré de celui de la cathédrale de Florence, son dôme constitue sa caractéristique architecturale la plus notable.
Les Jardins du marquisat de la Quinta Roja
Encore appelés Jardins Victoria, c’est en guise de protestation qu’ils furent construits au 19e siècle par la marquise de la Quinta Roja. En effet, à la mort de son fils, l’évêché ordonna qu’il fut enterré dans le cimetière des non catholiques, au motif qu’il appartenait à la franc-maçonnerie.
Pour contourner cette véritable humiliation, la marquise fit construire ces jardins, au milieu desquels se trouve le mausolée destiné à son fils.
L’évêché finit par revenir sur son interdiction et l’enterrement put avoir lieu dans le caveau familial, mais ce mausolée constitue aujourd’hui encore un symbole fort contre l’intolérance religieuse.
Le jardin Hijuela del botanico (la fille du botaniste)
Il a été conçu pour être la pépinière de son voisin, le jardin d’acclimatation. C’est pourtant un superbe jardin à part entière, qui constitue un véritable poumon vert en plein cœur de la ville.
Un dragonnier des Canaries
Un « oiseau de paradis »
Déclaré bien culturel en tant que jardin historique, il est très fourni en plantes tropicales.
Un fuschia hybride
Un anthurium
Les ruelles colorées
Qui dit ville coloniale dit ruelles colorées, et La Orotava ne fait pas exception à la règle.
Une maison colorée dans une ruelle pentue
La seule chose, c’est que ces maisons se méritent ! En effet, le fort dénivelé de la ville oblige à monter ou à descendre en permanence dans des rues parfois très pentues.
La mairie de La Orotava
Il s’agit d’un bâtiment néoclassique abritant une riche collection de peintures.
L’hôtel de ville
San Cristobal de la Laguna
C’est une ville classée au patrimoine de l’Unesco. Les églises y sont si nombreuses qu’on la surnomme parfois « la Florence des Canaries ». Aujourd’hui, on l’appelle surtout par son diminutif : La Laguna.
L’église et l’ancien couvent San Agustin
L’église fut détruite par un incendie en 1964 et n’a toujours pas été reconstruite.
Le clocher du couvent San Agustin
En revanche, on peut accéder à son cloître qui abrite un jardin luxuriant.
Le cloître San Agustin
Les salles attenantes abritent des expositions d’art réalisées par des artistes ténérifiens.
L’église Notre-Dame de la Conception
C’est la toute première église qui fut construite sur l’île (1502).
Le clocher de N-D de la Conception
Sa principale attraction quand on la visite, c’est la possibilité de monter au sommet du clocher pour admirer la ville d’en-haut.
Attention !
Quand vous êtes là-haut, regardez bien l’heure.
Car toutes les quinze minutes, toutes les cloches se mettent à sonner en même temps, et ça explose les tympans…
Le clocher de N-D de la Conception
La cathédrale
L’édifice d’origine est une petite chapelle construite en 1511, qui fut aménagée à plusieurs reprises au fil des siècles, pour aboutir à la cathédrale actuelle. Sa façade néoclassique fut construite en 1820.
La cathédrale
Son grand dôme peut être vu depuis de nombreux endroits de la ville.
A l’intérieur se trouve un trésor. Mais un vrai. Car c’est ici que sont rassemblées toutes les pièces d’orfèvrerie des Canaries. Des couronnes, les deux plus grands chandeliers en argent d’Espagne, des costumes d’époque richement décorés etc.
Enfin, l’une des pièces majeures de cette cathédrale, c’est sa fameuse chaire en marbre de Carrare, très finement sculptée.
A gauche, la chaire en marbre de Carrare
Le palais Salazar
Il s’agit d’un palais baroque du XVIIe siècle, dont l’architecture est typique des Canaries.
Le palais Salazar
Des galeries à colonnes encadrent le jardin, et l’intérieur du palais abrite une importante collection de peintures et de sculptures.
Les ruelles colorées
La plupart des rues du centre historique sont piétonnes.
Elles permettent de se balader tranquillement de monument en monument, et sont remplies de commerces, de bars et de restaurants.
Un magasin de chaussures
Les plages
Il ne s’agit évidemment pas de faire ici une liste exhaustive de toutes les plages de Tenerife. Voici simplement quelques exemples de plages qu’on peut trouver tout autour de l’île, souvent très natures et très sauvages…
Playa de Castro
A propos de plages natures et sauvages, la Playa de Castro en est une !
Depuis la route où se trouve un petit parking, il faut marcher une bonne vingtaine de minutes sur la Rambla de Castro, un chemin qui offre de jolis points de vue sur la mer tout le long du littoral.
L’ermitage de San Pedro, au début de la Rambla de Castro
Attention : le chemin descend à l’aller, le retour est donc plus difficile et plus long, surtout par forte chaleur. Il faut donc prévoir de l’eau par temps chaud.
La Casona de Castro
En poursuivant, on arrive au fortin de San Bernardo (XVIIIe siècle), qui domine l’océan.
La vue depuis le fortin San Bernardo
A partir de là, on attaque la descente finale vers la plage de Castro.
Le chemin descendant à l’aller…
… et montant au retour !
Dominée par les palmiers dattiers, la Playa de Castro est une petite plage composée à la fois de sable volcanique noir et de galets.
La Playa de Castro
Elle est coincée entre deux falaises et quand on foule enfin son sable noir, on comprend pourquoi beaucoup la considèrent comme l’une des plus belles plages de l’île. Y compris quand le soleil brille par son absence, comme lors de notre venue.
Playa de CastroPlaya de Castro
Deux cascades dégoulinent sur cette plage sauvage depuis le haut des falaises. La première n’est pas très impressionnante, la deuxième est le lieu de rassemblement de tou/te/s les intagrameurs/euses qui viennent jusqu’ici.
Le site n’a pourtant rien d’exceptionnel mais apparemment, il plaît beaucoup.
L’eau atterrit sur un gros rocher posé sur la plage, et tout le monde se fait photographier devant.
Il faut préciser que la mer est parfois agitée ici, ce qui dissuade parfois les baigneurs de piquer une tête, mais cela ajoute à la magie de cette plage sauvage.
Playa de Castro
Playa del Roque de Las Bodegas
Nous sommes allés à cette plage par erreur, en cherchant à rejoindre la magnifique Playa de Benijo, l’une des plus belles de Tenerife paraît-il. Pensant à tort y être arrivés, nous n’avons hélas pas poussé plus loin que la Playa del Roque de Las Bodegas. Ce n’est que plus tard que nous avons réalisé notre erreur.
Dans l’eau, les rochers de la Playa de Benijo
Bref, pour arriver à l’une puis à l’autre, il faut prendre une route qui descend de la montagne en offrant de jolis points de vue sur la mer. Comme un peu partout sur cette île, finalement.
Le village de Taganana
La playa del Roque de las Bodegas est située à proximité du village de Taganana. Elle est vaste et bien qu’elle soit située en contrebas d’une route (pas trop passante), le massif d’Anaga qui la surplombe lui donne un certain charme.
Mais surtout, le gros avantage de cette plage familiale, c’est qu’elle est située à proximité d’un certain nombre de restaurants où l’on propose de la cuisine locale, souvent basée sur la pêche du jour.
Si vous arrivez vous aussi à cette plage, sachez que la fameuse Playa de Benijo n’est située qu’à 1,5 km de là, en longeant la côte…
Playa de La Montaña Amarilla
Avec un avion du retour pour la France planifié à 4h00 du mat’ et donc un lever à 1h00, nous avions dégoté un petit appartement pas très loin de l’aéroport pour passer notre dernière nuit (ou plutôt demi-nuit) à Tenerife. Le nom de ce village ? Costa del Silencio.
Et là, pour notre dernière journée, nous avons eu une bonne surprise à la lisière du village : la découverte de la plage de la Montagne Jaune.
La playa de la Montaña Amarilla
Elle est située à l’entrée est de la ville.
Il s’agit d’une jolie plage à l’aspect inhabituel, car elle est située aux pieds d’un cratère qui plonge ses falaises jaunes (en réalité plutôt marron-orangées) dans l’eau verte.
L’eau est si transparente que les clubs de plongée proposent de nombreux baptêmes sur ce site : les roches volcaniques forment des arches et des grottes sous-marines dans lesquelles les poissons s’abritent.
Pour une fois, nous n’avons pas plongé mais voici quand même quelques-uns des clubs de plongée les mieux notés du coin :
LJ Diving Tenerife : non loin de la Playa Amarilla, et focalisé sur les plongées éco-responsables.
La plage est constituée de roches mais elle comporte un espace aménagé doté d’un petit escalier pour se mettre facilement à l’eau.
N’oubliez pas palmes, masque et tuba, mais aussi chaussures de rochers.
Playa Los Enojados
Elle est située elle aussi à Costa del Silencio, mais cette fois-ci à la sortie ouest de la ville.
Pour y accéder, on passe d’abord devant une autre plage posée au bord de la route : la playa Las Galletas.
Playa Las Galletas
Ce sont surtout des locaux qui y font trempette.
C’est juste après cette plage qu’est située la playa los Enojados. Il faut marcher cinq minutes sur un petit sentier pour l’atteindre.
Playa los Enojados
On arrive alors sur une jolie petite plage de sable volcanique noir.
Playa los Enojados
La plage n’est pas grande mais elle est très agréable. Elle est généralement appréciée pour sa beauté naturelle.
Playa los Enojados
De petits sentiers permettent de longer la côte au milieu d’une végétation où les cactus prolifèrent.
C’est dans ce cadre typique de l’île qu’on découvre d’autre petites plages et criques, de plus en plus désertes au fur et à mesure que l’on marche.
Il n’y a aucun service sur cette plage. Cela contribue à son charme car du coup, elle n’est pas très fréquentée. Si vous souhaitez y passer la journée, il faut donc prévoir de quoi manger et boire.
« Gardons notre plage propre »
Enfin, l’eau y est généralement calme.
Le Parc Rural d’Anaga
Situé à l’extrême nord-est de l’île, il est classé Réserve de biosphère par l’Unesco, et ses paysages atypiques valent vraiment le détour.
Depuis le mirador Jardina
Avec ses miradors qui offrent des points de vue magnifiques, ses forêts remplies d’arbres aux formes tourmentées, ou encore ses petits villages pleins de charme, on peut aussi bien le traverser en voiture que prendre le temps de le parcourir en randonnée.
Le petit village de Lomo de las Bodegas
L’itinéraire décrit ci-dessous relie la jolie ville coloniale de San Cristobal de La Laguna (160.000 habitants) au petit village de Chamorga, isolé dans les montagnes (35 habitants dans une poignée de maisons).
La route qui traverse le Parc Rural d’Anaga
La route des miradors
Sur la première partie de la route entre La Laguna et Chamorga se succèdent des belvédères d’où la vue est chaque fois sublime. Les photos ne restituent pas complètement la grandeur des paysages, mais voici quand même à quoi ils ressemblent.
Le Teide vu depuis le belvédère de Jardina
Des villages, des forêts, des cratères de volcans et en toile de fond, l’océan : les paysages qu’on observe depuis ces belvédères sont aussi jolis que variés.
La vue sur l’océan depuis le belvédère de Jardina
Voici quelques liens sur les principaux miradors du Parc Rural d’Anaga : Jardina, Pico del Ingles, Cruz del Carmen. Toutefois, il suffit de suivre la route (voire les panneaux lorsqu’il y a un court détour à faire) pour enchaîner ces belvédères, d’où la vue est souvent saisissante.
Et quand il n’y a pas de miradors, on peut toujours s’arrêter sur le bas-côté chaque fois qu’il y a une belle vue sur la mer ou la montagne. C’est-à-dire assez souvent…
Bateau au mouillage à Santa Cruz de Tenerife
A noter : la vue peut parfois être bouchée car, ces miradors étant situés en altitude, ils sont régulièrement traversés par les nuages.
Insolite : le « vieux chemin du pic de l’anglais »
… ou plus précisément, el Camino Viejo al Pico del Ingles.
Il suffit de cinq ou dix minutes pour jeter un œil à ce lieu insolite, même si on peut y rester évidemment plus longtemps. Mais bien qu’on puisse en faire le tour assez vite, c’est vrai qu’il vaut le coup d’œil.
El Camino Viejo al Pico del Ingles
Une entaille a été creusée dans la roche et le sol de la forêt pour y faire passer un petit bout de route, le but étant qu’il soit situé au même niveau que la route principale située à proximité. Ce qui permet de relier les deux tronçons.
La forêt située de part et d’autre de cette route est extrêmement humide, et ses arbres aux branches moussues et aux formes biscornues semblent sortis tout droit de chez Walt Disney.
L’atmosphère y est envoûtante et le paysage unique.
La brume qui investit souvent les lieux ajoute au côté mystérieux de ce site inhabituel.
Du coup, il est l’un des plus photographiés de tout le Parc Rural d’Anaga.
Bon à savoir : on ne peut pas se promener sur ce chemin pendant des heures car il ne mesure que 100 à 200 mètres de long !
De plus, il y a toujours un peu de monde qui le fréquente, surtout l’été. L’idéal pour s’y retrouver plus ou moins seul, c’est d’y aller relativement tôt le matin.
Chamorga
Chamorga est un village minuscule perdu dans les montagnes, avec des airs de bout-du-monde.
Chamorga, 35 âmes
Ce petit village isolé est le point de départ de différents parcours de randonnées à travers la montagne, sa faune et sa flore. Certains itinéraires vont même jusqu’à la mer.
Petite rando autour de Chamorga
Chamorga, paradis des randonneurs
Ces agréables chemins offrent régulièrement de jolis points de vues sur la mer, ou sur les quelques villages qui se sont perdus par ici.
Le petit village coloré de La Cumbrilla
Ces petits sentiers à flanc de montagne traversent une jolie végétation posée sur la rocaille et comportant notamment beaucoup de cactus.
Au fond, Chamorga
Le bilan
Tenerife est une petite île où les paysages sont si variés, la nature si généreuse et les activités si nombreuses, qu’une semaine s’avère largement insuffisante pour la découvrir comme elle le mérite.
Le Parc Rural d’Anaga
Pour notre part, en six jours seulement, il fallait faire des choix, c’est pourquoi nous avons zappé notamment toutes les activités liées à la mer qui sont possibles à Tenerife : faire du kayak avec les tortues, observer les baleines, plonger dans des eaux tropicales poissonneuses etc.
A l’entrée de Garachico
Ce sera donc pour une prochaine fois car c’est sûr, nous reviendrons sur cette île qui nous a tant plu…
Sur de nombreux sites et blogs, il est présenté comme le plus beau village de Tenerife. C’est donc pour nous faire notre propre idée que nous y sommes allés.
Le village se divise en deux parties séparées de quelques centaines de mètres. Posée au pied d’un pain de sucre emblématique, la partie basse est la plus touristique. La plupart des habitants vivent dans la partie haute, sensiblement moins fréquentée et donc plus calme.
Le village du haut vu depuis le village du bas
Très isolé, Masca est resté accessible uniquement à pied et à dos d’âne pendant très longtemps. Puis une route a fini par être construite, et l’électricité est arrivée. Il n’empêche qu’aujourd’hui encore, accéder à ce petit village se mérite.
Car la route est à la fois très sinueuse et étroite, à tel point qu’il faut régulièrement s’arrêter sur le bord pour pouvoir laisser passer les voitures d’en face. Par contre, le bitume est en excellent état.
Masca (en bas à gauche) et la route pour y accéder
Le principal attrait de Masca réside dans la vue d’ensemble des quelques maisons posées aux pieds du rocher de Catana, un pain de sucre photogénique, avec vue sur la mer au loin.
Situées sur une arête rocheuse et encadrées par deux précipices, ces habitations traditionnelles ont été construites sur les quelques rares mètres carrés du coin qui sont plus ou moins horizontaux !
Masca : le village du bas
La place du village est dotée à la fois d’une jolie petite église, d’un vieil arbre impressionnant, d’une vue imprenable sur le village et d’un bar restaurant.
L’ermitage de l’Immaculée Conception
L’église fut construite au XVIIIe siècle avec des pierres volcaniques et du bois de thé.
Le fameux laurier indien de la place de Masca
Le village du haut
Il est construit à flanc de colline, ce qui signifie que lorsqu’on s’y promène, soit on monte, soit on descend mais une chose est sûre : on ne marche jamais à l’horizontale !
Le village du bas (à droite) vu depuis celui du haut
Il n’y a pas une foule de choses à faire là-haut (néanmoins, il ne faut surtout pas rater le restaurant Casa Riquelme et sa terrasse divine, voir les infos pratiques ci-dessous). Mais la balade est agréable dans de jolies petites ruelles fleuries, coincées entre la mer, la montagne et le ravin.
Une habitation au bord du précipiceLa montagne qui surplombe Masca
La randonnée du Barranco de Masca
Barranco signifie ravin. La rando du Barranco de Masca, c’est la randonnée qui relie Masca à la plage et à la mer en passant par les gorges, à travers le réputé parc rural de Teno.
On arrive à l’océan sur une jolie plage de sable noir, la Playa de Masca.
Le musée ethnographique
Masca a beau n’être qu’un petit hameau, il est quand même doté d’un musée ethnographique : il raconte l’histoire des habitants de Masca, depuis ses premiers occupants aborigènes.
Outre son musée ethnographique, Masca compte quelques commerces et services : une poignée d’hébergements, une dizaines de bars-restaurants, un centre de la nature et une boutique de souvenirs. Rien de plus, mais c’est déjà pas mal pour un si petit village.
La randonnée du Barranco de Masca
L’accès à ce sentier de randonnée est rigoureusement réglementé pour des raisons de sécurité, car une fois qu’on est au fond du ravin, il suffit d’un changement brusque de météo (ce qui arrive fréquemment par ici), par exemple une crue subite de la rivière, pour que les randonneurs se retrouvent coincés et exposés à des dangers potentiels.
Cela s’est déjà produit par le passé, c’est pour cette raison qu’il faut désormais réserver sa randonnée à l’avance, via le site officiel Camino Barranco de Masca.
L’itinéraire va de Masca à une plage de sable volcanique noir.
Distance : 10 km aller - retour
Durée : 3 bonnes heures à l'aller (en descente), 4 bonnes heures au retour (en montée).
Dénivelé : 800 m+ et 800 m- environ
Niveau de difficulté : élevé
Prix (écotaxe) : 28 euros par adulte, 14 euros par mineur
Les départs se font exclusivement le matin, pour que tout le monde ait le temps de rentrer dans la journée, y compris les marcheurs lents : on part avant 11h00 l’été, et avant 10h30 l’hiver.
Enfin, il y a le centre de la nature de Masca. C’est une sorte d’office du tourisme spécialisé sur ce sentier de randonnée du Barranco de Masca. Il est situé juste en-dessous de la place de Masca.
Il y a une dizaine de restaurants à Masca, tous ouverts en haute saison. Lors de notre venue, ils étaient quasiment tous fermés alors que nous n’étions pourtant que fin septembre. Prévoyez donc de quoi manger si vous venez hors saison, surtout le dimanche, qui est souvent le jour de fermeture hebdomadaire.
Et justement, le dimanche de notre arrivée, aucun resto n’était ouvert. On nous avait conseillé d’aller quand même jeter un œil chez Riquelme, dans la partie haute du village, la moins touristique.
La trouvaille : le resto Casa Riquelme
A peine arrivés devant (il est 17h00), un type qui passe par là nous demande ce que nous voulons. Nous répondons que nous aurions bien aimé y manger le soir. Ce type, il s’avère que c’est Riquelme.
Il nous propose gentiment de revenir vers 20h00-20h30. Bien que son resto soit fermé, il nous promet qu’il l’ouvrira rien que pour nous !
Par contre, il nous prévient que ce sera menu unique : assiette charcuterie – fromage, puis poulet en sauce avec pommes de terre à la canarienne, et pas de dessert : il n’en a plus !
Chez Riquelme, le repas pris en terrasse
Ce menu nous convient à merveille mais nous sommes un peu gênés que Riquelme n’ouvre son resto que pour nous. Il nous certifie que ça ne lui pose aucun problème et que nous sommes les bienvenus. Nous acceptons, ravis.
Lorsque nous revenons le soir, nous avons la bonne surprise de découvrir que le resto comporte une jolie petite terrasse que nous n’avions pas vue trois heures plus tôt.
Casa Riquelme : la terrasse face à la mer
Elle n’est pas très grande car construite à flanc de colline mais le peu de place qu’il y a sur cette pente a été parfaitement optimisé. D’un côté, la terrasse domine la mer et de l’autre, elle est surplombée par la montagne.
Au milieu des cactus et des bougainvillées, le cadre est simple mais enchanteur.
Vue sur la mer…
… et vue sur la montagne
Nous regardons tranquillement le soleil se coucher en sirotant une ou deux bières, alors que nous sommes absolument seuls dans ce bout-du-monde sublime. Un privilège.
Nous ne pouvons que recommander ce petit resto : le repas, bon et pas cher, est fait maison. Et Riquelme, qui est un personnage haut en couleur, réserve un excellent accueil à ses visiteurs.
La vue depuis la terrasse
Si la terrasse a des airs de petit paradis, l’intérieur du resto semble lui aussi plutôt agréable.
Si vous souhaitez manger vous aussi chez Riquelme, ne perdez pas de temps à chercher ce restaurant dans la partie basse du village, celle qui est touristique : il est situé dans la partie haute, à une dizaine de minutes de marche (attention, ça monte quand même un peu pour y aller mais la bonne nouvelle, c’est qu’au retour avec le ventre plein, ça descend !)
Où dormir ?
Il y a quelques hébergements à Masca, mais la plupart des visiteurs n’y dorment pas : le village n’est pour eux qu’un lieu de passage obligé et ils n’y restent en général qu’une heure ou deux, puis repartent.
Si toutefois vous y faites étape, comme nous, alors le plus simple pour trouver de quoi dormir à Masca, notamment en haute saison, consiste à réserver à l’avance via les plateformes habituelles : Booking (Masca), par exemple, propose six hébergements.
Nous en avons dégoté un qui cochait toutes les bonnes cases : Casa Berna.
Casa Berna : la terrasse et le jardinet
Il est idéalement placé (à 100 mètres du rocher de Catana, le fameux pain de sucre), avec un petit jardinet fleuri très agréable et une jolie vue sur les montagnes alentours. D’un point de vue pratique, on peut garer la voiture juste devant (la place est réservée).
Casa Berna et sa terrasse
Deux chambres, cuisine équipée, terrasse, jardinet, parking, wi-fi, emplacement idéal, vue sur les montagnes…
Le prix : 95 euros la nuit pour quatre personnes.
Où se garer à Masca ?
Les voitures se garent toutes sur le parking situé au bord de la route qui mène à Masca. On ne peut pas le rater.
Quand on vient du sud, il y a un premier parking, tout petit (quelques voitures) au niveau du village du haut. 300 ou 400 mètres plus bas, il y en a un second, pas immense mais beaucoup plus grand quand même, qui surplombe le village du bas.
Attention, ils affichent vite complet tous les deux, notamment l’été.
On peut très bien se garer à un parking et aller à l’autre à pied, cela ne prend que quelques minutes de marche.
C’est au niveau du second parking qu’il y a un belvédère avec un superbe point de vue sur le village : tous les visiteurs s’y arrêtent pour prendre leurs photos.
Juste en-dessous du belvédère
C’est de là également que part le petit chemin qui descend dans le hameau, jusqu’au pain de sucre. Le dénivelé est assez fort, sur un chemin en partie pavé, et le retour montant peut s’avérer un peu fatigant pour les personnes en mauvaise condition physique. Toutefois, ce chemin n’est pas très long (+/- 300 mètres environ).
Si vous avez réservé un hébergement en bas (comme Casa Berna par exemple), vous pouvez y descendre en voiture mais attention, le chemin est si étroit qu’on a du mal à y croiser… les piétons ! Or, ils sont justement nombreux à arpenter ce chemin dans les deux sens. C’est un peu galère mais ça se fait quand même.
Culminant à 3718 mètres d’altitude, le volcan Teide (qui se prononce Té-i-dé) est non seulement le plus haut sommet des îles Canaries, mais aussi celui de l’Espagne et de tout l’Océan Atlantique. Pourtant, il est loin de figurer parmi les plus hauts volcans du monde. Du moins si l’on mesure leur hauteur par rapport au niveau de la mer.
Car si l’on prend en compte leur hauteur totale, c’est-à-dire depuis leur base située au fond des océans, le Teide devient alors… le troisième volcan le plus haut du monde ! Seuls deux volcans hawaïens le précèdent.
Le volcan Teide domine l’île de Tenerife
Depuis le plancher océanique, la hauteur réelle du Teide dépasse ainsi les 7000 mètres, ce qui en fait une montagne située à mi-chemin entre le Mont Blanc et l’Everest !
On peut faire l’ascension de cette impressionnante montagne volcanique à pied mais aussi en téléphérique. Depuis le sommet, on peut assister à des levers et couchers du soleil majestueux.
Le coucher du soleil depuis le Teide
Mais il y a également de nombreuses randonnées à faire dans les paysages lunaires de la caldeira : soit au milieu des nombreux volcans qu’elle contient, soit à travers une végétation étonnante, ou encore sur des chemins qui descendent tranquillement jusqu’à l’océan…
Bref, c’est tout le parc national du Teide qui est une pure merveille : inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, c’est d’ailleurs le parc le plus visité d’Europe.
Une route unique traverse entièrement le parc national du Teide et mène jusqu’au volcan.
L’unique route qui traverse le parc
Mais elle permet aussi d’observer des panoramas exceptionnels tout au long du chemin. Notamment, il y a des cratères partout, souvent drappés de nuages.
Si vous y allez entre fin mai et début juillet, vous aurez la chance de pouvoir observer l’une des stars des lieux, la vipérine de Tenerife, en pleine floraison.
Une vipérine de Tenerife fanée (en septembre)
C’est à cette époque de l’année que cette magnifique plante herbacée, endémique de l’île et qui peut atteindre les deux à trois mètres de haut, se pare de centaines de petites fleurs couleur rouge corail.
En poursuivant la route vers le Teide, il y a le passage obligé aux Roques de Garcia. Il s’agit de formations rocheuses aux formes tourmentées, derrière lesquelles on aperçoit le volcan, au loin.
Le plus connu de ces rochers, le Roque Cinchado, semble tenir miraculeusement en équilibre au milieu d’un décor de western.
Le Roque Cinchado
Un peu plus loin, c’est la dernière ligne droite vers le maître des lieux : le Teide.
L’ascension du Teide
Le volcan Teide étant un site naturel d’exception, il est victime de son succès. Aussi, pour le préserver du tourisme de masse, les autorités ont instauré l’obligation d’obtenir un permis pour en faire l’ascension.
Le but est forcément noble mais l’inconvénient, c’est que ce permis est assez long obtenir : il faut compter deux à trois mois minimum, et parfois un ou deux mois de plus, notamment en haute saison.
C’est ce qui dissuade bon nombre de touristes de tenter l’expérience car, ne connaissant pas l’existence de ce permis obligatoire, ils en font souvent la demande trop tard par rapport aux dates de leur voyage, alors qu’ils ont déjà réservé l’avion.
Si c’est votre cas, il vous reste quand même trois options pour vous rendre au sommet du géant : faire l’ascension soit de nuit (pour laquelle l’autorisation n’est pas nécessaire), soit en téléphérique, soit avec un tour-opérateur et ses guides officiels.
Coucher de soleil depuis le sommet du Teide
Généralités sur le permis d’ascension
Tout d’abord, il faut savoir que ce permis est gratuit, mais que seuls 200 permis sont délivrés chaque jour (guides officiels compris).
Attention : il est nominatif, ce qui signifie que vous êtes la seule personne à pouvoir en bénéficier. Les contrôles existent réellement (notamment à l’entrée du sentier Telesforo Bravo, c’est-à-dire entre l’arrivée du téléphérique et le sommet du Teide), et il vous faudra présenter à la fois votre permis d’ascension et votre pièce d’identité).
Enfin, il faut savoir que ce permis ne concerne pas toute l’ascension du Teide, mais seulement sa partie finale, qui commence à la Rambleta, c’est-à-dire la partie supérieure du téléphérique, située à 3555 mètres d’altitude, et va jusqu’au sommet. En-dessous, pas besoin de permis.
Voilà pour les généralités.
En résumé, pour obtenir son permis, la règle est simple : il faut préparer son voyage longtemps à l’avance.
La caldeira vue depuis le Teide
L’ascension du Teide avec permis d’ascension obligatoire
Le permis est obligatoire pour grimper au sommet en journée, de 9h00 à 17h00. Avant 9h00 et après 17h00, plus besoin de permis.
La date ainsi que le créneau horaire sont choisis au moment ou l’on fait la demande de permis. Ce qui signifie qu’il y a zéro flexibilité, et qu’il faut espérer qu’il fera beau ce jour-là : c’est le principal inconvénient.
La demande de permis doit être effectuée via le site officiel de réservation des parcs nationaux espagnols : reservasparquesnacionales.es (soyez patients, la connexion est parfois incroyablement longue).
L’ombre du Teide sur la caldeira
L’ascension du Teide sans permis… c’est permis !
Malgré toutes ces contraintes, il est quand même autorisé de grimper sans permis en haut du Teide, avant 9h00 et après 17h00. Ce qui laisse plusieurs options.
Faire l’ascension de nuit
Pour cette option, la règle est d’être au sommet avant 9h00. Il ne faut donc pas hésiter à planifier un départ vers 2h00 du matin.
Le principal avantage, c’est qu’on peut choisir la date de l’ascension un jour où les prévisions météo sont bonnes. Alors qu’avec le permis réservé plusieurs mois à l’avance, on n’a aucune certitude de ce côté-là.
Pour cette ascension de nuit, le départ se fait au parking de la Montaña Blanca (2350 mètres d’altitude).
Du parking de la Montaña Blanca au sommet du Teide
Distance : 8,3 km (16,6 km A/R si vous ne descendez pas en téléphérique) Dénivelé positif : 1368 m Durée : 4 à 6 heures d'ascension en moyenne, voire plus en prenant son temps...
Il ne faut pas négliger le mal des montagnes, qui peut rendre l’ascension pénible et la faire durer beaucoup plus longtemps que prévu. D’où l’importance de prévoir une petite marge afin d’être sûrs d’arriver là-haut avant 9h00…
Faire l’ascension avec une halte d’une nuit au refuge Altavista
L’itinéraire est exactement le même que pour l’ascension de nuit, mais on monte sur deux jours au lieu d’un, en passant la nuit au refuge. On fait donc la première étape, qui va du parking de la Montaña Blanca (2350 mètres d’altitude) au refuge (3260 mètres d’altitude) le premier jour sachant que pour cette étape, le permis n’est pas nécessaire. Puis on fait l’ascension finale tôt le lendemain matin (n’oublions pas que sans permis, il faut être au sommet avant 9h00), après la nuit passée au refuge.
Du coup, pour ceux qui sont sensibles au mal des montagnes, cette option peut être une solution intéressante : elle permet en effet de s’acclimater une nuit entière à 3260 mètres, au lieu d’enchaîner non stop jusqu’au sommet (3718 m).
Du refuge Altavista au sommet du Teide
Distance : 3 km Dénivelé positif : 500 m environ Durée : 1 à 2 heures en moyenne
Attention : le refuge est toujours complet, il faut donc le réserver des semaines à l’avance, et parfois bien plus… Ce qui pose finalement le même problème que pour l’obtention du permis d’ascension, avec d’une part l’obligation de s’organiser longtemps avant le voyage, et d’autre part celle de choisir une date fixe…
Choisir l’ascension clé-en-main, avec un guide officiel
En choisissant cette option, vous n’avez aucune formalité à accomplir pour obtenir le permis, c’est le tour-opérateur qui s’en charge lui-même ! Ainsi, le principal avantage est la très forte diminution du délai pour obtenir le permis : il passe de plusieurs mois si vous faites les formalités vous-même, à quelques jours seulement avec cette option clé-en-main ! Et en plus, vous ne vous occupez de rien…
Avec cette option, en haute saison, on peut en principe réserver seulement 8 à 10 jours à l’avance (faites-le quand même un peu plus tôt si vous pouvez, histoire d’être sûrs d’avoir une place). En basse saison, il arrive même que le délai descende à 2 ou 3 jours !
Pour cette formule d’ascension, la durée annoncée est d’environ 6h00, et le prix de 135 euros par personne.
A peu près tout est inclus : le permis donc, mais aussi l’aller-retour en téléphérique, le guide (en espagnol ou en anglais, mais pas en français)… Il vous reste juste à prévoir de quoi manger et boire.
Faire l’ascension en téléphérique
Attention : avec cette option, on n’atteint pas tout à fait le sommet du Teide car on s’arrête à la Rambleta (la station du haut du téléphérique) située à 3555 mètres d’altitude. C’est-à-dire juste en-dessous du sommet du géant (3718 m).
Tarifs et horaires
Tarifs de l’aller-retour en téléphérique en journée, de 9h00 à 18h00 (l’horaire varie légèrement en fonction de la saison) :
41 euros par adulte
20,50 euros par enfant (moins de 13 ans)
L’accès n’est pas autorisé aux enfants de moins 3 ans, aux femmes enceintes ni aux personnes souffrant de maladies cardiovasculaires.
L’accès aux personnes handicapées serait à l’étude mais n’existe pas à l’heure actuelle.
La station du bas du téléphérique (2556 m)
A noter qu’il ne faut que 8 minutes au téléphérique pour effectuer le trajet.
Même si on n’est pas tout à fait au sommet du volcan, il faut bien avouer que le panorama est exceptionnel là aussi, surtout si l’on choisit l’option du téléphérique au coucher du soleil. Il faut alors réserver quelques jours à l’avance, et c’est l’option que nous avons choisie.
La vue sur la caldeira depuis la Rambleta (la station du haut du téléphérique, à 3555 m)
Le prix n’est pas donné (70 euros par adulte, 49.50 euros par enfant de 8 à 13 ans) mais le spectacle en vaut tellement la peine…
Il faut noter que l’accès n’est pas autorisé aux enfants de moins de 8 ans.
Attention : des vêtements longs (pantalon, veste etc.) sont obligatoires pour l’option téléphérique au coucher du soleil. Si vous avez un short ou un T-shirt, vous ne passerez pas, les agents sont intransigeants sur ce point.
Il se peut en effet qu’il fasse extrêmement froid là-haut, 0°C voire parfois moins, c’est pourquoi cette règle de sécurité est incontournable : ceux qui ne la respectent pas sont refoulés et non remboursés, y compris lorsque la température là-haut est de 10 ou 15°C.
Le cratère d’un volcan, en contrebas
Le seul inconvénient de cette formule, c’est qu’elle est très encadrée. Il y a 90 personnes réparties en trois groupes d’une trentaine de personnes chacun, avec un guide par groupe.
On va au rythme du guide et, pour des raisons écologiques, on n’est pas autorisé à sortir du chemin, l’écosystème tout autour étant fragile. Mais heureusement, le spectacle vaut le coup quand même.
Il existe de nombreuses façons de découvrir les beautés du parc national du Teide, puisqu’il comporte pas moins de 41 itinéraires balisés de randonnées !
Un excellent site décrit dans le détail un grand nombre de ces randonnées : webtenerife.
Distance, dénivelé, altitude, niveau de difficulté, descriptif de l’itinéraire, vidéos, tout y est ! N’hésitez pas à vous y référer pour choisir et planifier vos randos…
Au fond, le Teide
Parmi tous ces sentiers de randonnées, celui qui mène au Chinyero. Ce volcan qui culmine à 1552 mètres d’altitude est notamment connu pour avoir été le dernier en éruption sur toute l’île de Tenerife. C’était en 1909.
Le départ se fait dans le petit village de San Jose de Los Llanos.
Le départ de la rando, à San Jose de Los Llanos
En partant tôt le matin, on aperçoit le soleil se lever au loin, derrière les volcans vers lesquels on se dirige.
Lever du soleil sur les volcans, depuis San Jose de Los Llanos
Très vite, on quitte le village pour s’enfoncer dans une jolie forêt de pins, dans laquelle on va marcher un bon petit moment.
On quitte le village pour la forêt
Le dénivelé montant est modéré, ce qui rend la marche plutôt facile et agréable. Et le sentier est si bien balisé qu’il n’est pas possible de se tromper.
Bonne direction : continuer
Mauvaise direction : faire demi-tour
La sortie de la forêt est mémorable car elle coïncide avec l’arrivée dans la caldeira, face à un joli volcan, le Trevejo.
Son éruption de 1706 ravagea le vieux port de la ville de Garachico, située 8 kilomètres en contrebas. La lave eut beau s’arrêter aux pieds de l’église, l’édifice s’enflamma quand même à cause de l’extrême chaleur due à la proximité de la lave.
Cette éruption, qui amorça le déclin de la ville, fut celle qui eut le plus de conséquences sociales et économiques dans toute l’histoire volcanique de l’île.
Le volcan Trevejo
En arrière-plan du Trevejo, on aperçoit au loin le Teide, majestueux.
Au loin, le Teide
A partir de là, on rejoint le Chinyero en empruntant des chemins de lave sur laquelle prospèrent les pins.
Si vous faites cette rando et qu’au retour, comme nous, vous n’êtes pas encore rassasiés par ces paysages, alors vous pouvez faire une petite bifurcation juste après avoir fait demi-tour au Chinyero.
Une petite extension de 2 kilomètres (donc 4 km aller-retour) en direction des Sables Noirs (Arenas Negras) permet alors de continuer à en prendre plein les yeux dans ces paysages lunaires.
Cela permet de prolonger le plaisir au milieu d’amas de roches volcaniques, dont la noirceur contraste avec le vert des pins omniprésents. Sur cette partie, le dénivelé est un peu plus prononcé que sur le parcours précédent mais la distance de cette extension étant relativement courte, ça passe sans trop de difficulté.
Ensuite, le retour se fait sur le même chemin que l’aller. On repasse donc devant le Trevejo. Il faut noter qu’il est interdit d’en faire l’ascension car il s’agit d’un milieu fragile qui doit être préservé, comme l’indique un gros panneau situé juste devant.
Le Trevejo
Il ne reste plus qu’à traverser la forêt de pins en sens inverse jusqu’à San Jose de Los Llanos.
La petite église de San Jose de Los Llanos
D’un point de vue pratique, il y a un petit parking municipal gratuit juste à côté de l’église, où l’on peut laisser la voiture pendant toute la rando.
La randonnée San Jose de Los Llanos - Volcan Chinyero (A/R)
Distance : 8,6 km aller-retour Dénivelé : 322 m+ et 322 m- (A/R) Durée : 3 à 4 heures (A/R)
L'extension vers Arenas Negras fait 4 km aller-retour et prend +/1 une heure.
Agia Roumeli est un petit village crétois à la fois connu et méconnu.
Connu, parce que les nombreux touristes qui font la fameuse randonnée des gorges de Samaria y passent forcément, Agia Roumeli marquant l’arrivée de la rando.
La randonnée dans les impressionnantes gorges de Samaria
Et méconnu, parce que la plupart d’entre eux ne font qu’y transiter, se précipitant sitôt la rando terminée sur l’un des deux bateaux quotidiens qui quittent le village en fin d’après-midi pour les villes voisines. Et c’est dommage de ne pas s’attarder à Agia Roumeli car ce petit village a d’autres atouts.
L’arrivée en bateau à Agia Roumeli
En effet, sa minuscule population de 125 habitants est accueillante, il comporte différents centres d’intérêts et quelques activités en plus de la fameuse rando dans les gorges. Enfin, il fait tout simplement bon vivre dans ce petit village paisible qui n’est accessible qu’en bateau ou à pied (après quand même 16 kilomètres de marche dans les gorges) ! Ce qui en fait malgré tout un endroit isolé…
Sur la colline qui domine Agia Roumeli se trouvent les ruines d’une forteresse ottomane du XIXe siècle, face à la mer. Deux chemins y mènent, l’un côté mer, l’autre côté montagne. J’ai testé les deux.
Faire la randonnée à l’ombre
Le premier est le plus direct et le plus rapide (côté mer, +/- 30 minutes), et on peut y croiser parfois quelques personnes. Le second est plus long (côté montagne, +/- 1h00) mais il est beaucoup plus nature et il n’y a personne : à la période la plus touristique de l’année (mi-août), les seules traces de vies que j’y ai croisées étaient… des chèvres ! Pas un humain.
C’est un local, Joseph (le propriétaire de Zorbas Studios Apartments où nous avons logé, voir les infos pratiques ci-dessous) qui m’a donné toutes les infos sur cette rando. Cet octogénaire adorable est né ici à une époque où le village n’existait pas encore et pendant tout notre séjour ici, il s’est toujours montré de bon conseil et s’est mis en quatre pour nous aider chaque fois qu’il le pouvait.
C’est donc lui qui m’a expliqué que l’idéal pour faire cette rando consistait à faire l’aller par l’arrière de la montagne à partir de 17h00, c’est-à-dire quand la zone est à l’ombre, plutôt que par devant en plein cagnard. Il avait raison, la température était tout à fait correcte de l’autre côté.
Églises byzantines, ponts vénitiens et chapelle troglodyte
Avant d’attaquer la randonnée proprement dite vers le château, on commence par une marche de quinze à vingt minutes sans aucune difficulté, sur une route pavée. Elle permet de découvrir différents points d’intérêt. A noter que ce court itinéraire est commun à celui de la rando dans les gorges.
Le départ consiste à quitter le village par la route, dos à la mer, en direction de la montagne et du château (suivre les panneaux indiquant les gorges). On arrive rapidement à une petite église orthodoxe, surplombée au loin par le château, en haut de la colline.
L’église Panagia Kera (de la Sainte-Mère)
Cette église est classée comme point d’intérêt par l’Unesco.
Un court instant plus tard, on arrive au lit de la rivière (à sec à cet endroit lors de mon passage).
En partie en ruines, deux petits ponts vénitiens à arches l’enjambent.
Une dizaine de minutes plus tard, on arrive à une nouvelle église byzantine, elle aussi aux pieds des montagnes mais toute blanche celle-là : l’église Agia Triada.
L’église Agia Triada (de la Sainte-Trinité)
Mais si l’on regarde au loin derrière elle, on en aperçoit une autre, beaucoup plus originale : c’est la chapelle Agios Antonios. Elle a été construite dans une grotte à flanc de falaise.
La chapelle Agios Antonios (Saint-Antoine)
En observant cette chapelle improbable, on se dit que pour aller à la messe dans un endroit pareil, il faut être sacrément motivé/e !
Puis il faut continuer à suivre le chemin jusqu’à un embranchement : à droite, on continue vers les gorges ; à gauche, on prend la direction du château. On ne peut pas se tromper.
Si vous ne souhaitez pas aller dans les gorges ni au château, c’est là qu’il faut faire demi-tour : en trois-quarts d’heure aller-retour, cette petite marche agréable vous aura donc permis de voir ces différents points d’intérêt.
Marcher à flanc de montagne vers le château
En continuant vers le château, on prend tout de suite un joli petit sentier de randonnée très nature, qui passe au milieu des arbres et des éboulis de pierres.
Vers le château
Dès le début du chemin, les premiers points de vues sur la fin des gorges attirent l’œil.
La fin des gorges de Samaria
Conformément à ce que m’a dit Joseph, le sentier est entièrement à l’ombre après 17h00, ce qui est appréciable par une telle chaleur (lors de ma venue ici, on était en plein mois d’août).
Les photos ne restituent ni les odeurs, ni les bruits et c’est bien dommage. Car sur ce sentier ombragé, les parfums de la végétation, qui rappellent le maquis corse, viennent gentiment nous chatouiller les narines pendant que le chant des oiseaux, mêlé à celui des cigales, enchante nos tympans !
Pour couronner le tout, on croise de temps en temps quelques fabricantes de féta.
La rando se poursuit dans de chouettes paysages, à l’ombre de la canicule ambiante et avec vue sur la mer.
En poursuivant ma route, je croise une chèvre qui est poursuivie par un mâle. A l’évidence, il a une idée derrière la tête. Leur aisance sur ces chemins pierreux et escarpés m’épate. Ils feront leur petite affaire un peu plus loin.
Bref, je poursuis tranquillement mon chemin, lequel monte de plus en plus en approchant de l’arrivée.
Un crâne de chèvre
Et enfin, c’est l’arrivée à la forteresse ottomane du 19e siècle. Ou du moins ce qu’il en reste puisque elle est en ruine.
Les ruines de la forteresse ottomane
Juchée au sommet de la colline qui domine Agia Roumeli, elle offre une jolie vue sur le village, les montagnes et la mer.
On peut pénétrer dans le château, dont l’intérieur n’est pas mieux conservé que l’extérieur.
Pour le chemin du retour, j’opte pour la voie directe : je vais donc descendre par le versant qui fait face au village et à la mer qui était en plein soleil une heure plus tôt, et non par le versant opposé, où je suis passé à l’aller.
Agia Roumeli vue depuis le château
Car maintenant, ce deuxième versant est à l’ombre lui aussi.
Le sentier du retour
Du coup, je croiserai quatre ou cinq couples et familles sur ce chemin, qui ont attendu que ce versant soit à l’ombre à son tour pour monter sans le cagnard.
Mais le soleil ne va pas tarder à se coucher et ils ne vont pas avoir beaucoup de temps pour faire l’aller-retour. Joseph a été de très bon conseil en me faisant passer de l’autre côté car j’ai pu partir plus tôt, en profiter et voir plus de choses.
C’est donc l’option que je conseille ici à mon tour…
Un peu avant d’arriver, je jette un dernier coup d’œil au château, tout là-haut derrière moi. Il m’aura permis de faire une petite rando très agréable de bout en bout… que je vous conseille donc, si vous prenez le temps de vous arrêter un jour ou deux à Agia Roumeli.
Pour conclure, j’ajoute que si c’était à refaire, je partirais juste un peu plus tôt. Joseph m’avait dit que le versant nord était ombragé à partir de 17h, mais je suis parti après 17h30. C’était un peu trop tard.
Car une fois en haut, le château était à l’ombre, ce qui le rend un peu fade sur les photos. Alors que quelques minutes plus tôt, il devait être éclairé par la lumière chaude du soleil déclinant, ce qui est beaucoup plus photogénique.
La montagne au soleil mais le château à l’ombre
Les plages
Il y a trois plages à Agia Roumeli :
la plage centrale située aux pieds du village ;
la plage de Zeromouri (à gauche de la plage centrale quand on est face à la mer) ;
la plage de Mashali (à droite de la plage centrale quand on est face à la mer).
La plage de Mashali
La plage « centrale »
Il s’agit d’une petite plage de galets avec quelques transats payants et les parasols qui vont avec. Il n’y a en général pas grand monde qui s’y prélasse, même en plein mois d’août, sauf… quand les randonneurs arrivent en provenance des gorges de Samaria. C’est-à-dire en gros entre 13h00 et 17h00.
La plage « centrale »
Pour eux, c’est l’endroit idéal pour se délasser dans la Grande Bleue après leur rando, ou pour se rafraîchir un verre à la main, les bars et restos étant situés juste derrière.
Si vous restez un ou plusieurs jours à Agia Roumeli, c’est donc le matin ou après 17h00 que cette petite plage est le plus agréable (c’est-à-dire avant l’arrivée des randonneurs ou après leur départ).
La plage de Zeromouri
Pour rejoindre la plage de Zeromouri depuis la plage « centrale », il faut marcher quelques minutes en ayant la mer à droite et la montagne à gauche. On traverse tout d’abord une zone de gros rochers, non naturels et plutôt moches, qui servent de digue. La plage est juste après. A noter qu’on ne la voit quasiment pas depuis le village.
J’y suis allé non pas à pied mais en snorkeling (voir le chapitre « les activités » ci-dessous) mais à cause d’un dysfonctionnement intempestif de ma GoPro, je n’ai hélas aucune photo à publier ici : ni des fonds marins, ni de la jolie plage !
Cette plage de Zeromouri se divise en plusieurs zones : il y a le plus souvent des galets, parfois du sable et au milieu, une succession de grottes qui ont les pieds dans l’eau, et dans lesquelles on peut s’étendre à l’abri du soleil.
Ce sont ces petites cavités naturelles qui font toute l’originalité et le charme de cette plage.
Si vous voulez en trouver une rien que pour vous, n’y allez pas trop tard dans la journée car même si cette plage est assez peu fréquentée (ce qui contribue aussi à son charme), ces petites grottes ne sont pas très nombreuses et elles sont assez convoitées, en tout cas l’été.
La plage de Mashali
Cette plage de sable noir d’origine volcanique est située à droite d’Agia Roumeli quand on est face à la mer.
C’est une plage très longue donc elle a beau être un peu fréquentée du côté où elle jouxte le village, elle est totalement déserte dès qu’on s’éloigne un peu, y compris en haute saison.
La plage de Mashali en plein mois d’août
C’est la plage la plus appréciée d’Agia Roumeli. Sur la partie la plus proche du village, il y a quelques bars-restaurants les pieds dans l’eau avec leurs transats et leurs parasols payants. On peut donc y prendre un verre, ou plusieurs, entre deux baignades.
Cette zone est assez fréquentée, notamment par les randonneurs qui attendent leur bateau (en gros de 13h à 17h), mais comme la plage est longue, on n’a jamais aucune sensation de promiscuité (contrairement à Balos Beach ou Elafonissi par exemple).
La plage de Mashali
La quasi-totalité de la plage de Mashali reste donc déserte toute la journée, les touristes se concentrant sur les transats. D’ailleurs, si vous en voulez un, n’oubliez pas qu’entre 13h00 et 17h00, les randonneurs se jettent dessus pour se reposer après leur longue marche.
La randonnée des gorges de Samaria
Présentation des gorges
Cette célèbre randonnée a la réputation d’être LA plus belle randonnée de Crète.
D’une longueur de 16 kilomètres, les gorges de Samaria comptent parmi les plus longues gorges d’Europe. Elles relient le village de Xyloskalo sur leplateau d’Omalos (1200 mètres d’altitude) à celui d’Agia Roumeli, sur la mer de Lybie.
Dans un premier temps il y a quelques millions d’années, les mouvements tectoniques ont soulevé les terres assez haut.
Puis c’est le travail inlassable de l’eau (de pluie et de source) qui a érodé lentement mais sûrement la roche pendant des milliers d’années, creusant ainsi la faille actuelle qui mesure jusqu’à 600 mètres de haut par endroits !
C’est fou quand même ce que des gouttes d’eau peuvent faire…
Au fond des gorges
Ces gorges sont classées réserve de biosphère par l’Unesco : elles comptent de nombreuses espèces végétales dont quatorze sont endémiques, et elles offrent un habitat parfait à de nombreux animaux comme la chouette, le faucon, l’aigle royal, le putois, le blaireau… Enfin, elles constituent le dernier territoire naturel de la chèvre sauvage crétoise.
La conséquence logique, c’est qu’elles sont très prisées : au plus fort de la haute saison, elles peuvent accueillir jusqu’à 4000 randonneurs par jour !
Cette randonnée est-elle difficile ?
Le profil
16 km – 1250 m de dénivelé négatif – 6h à 7h
La randonnée dans les gorges à proprement parler est longue de 13 kilomètres, après lesquels il faut marcher 3 kilomètres de plus pour arriver au petit village d’Agia Roumeli, terminus de la randonnée.
Le niveau de difficulté
Cette randonnée est réputée de difficulté moyenne, c’est-à-dire qu’on peut l’effectuer avec une condition physique correcte.
La principale difficulté se situe dans les quatre premiers kilomètres au départ de Xyloskalo car le parcours descend fortement, ce qui met entre autres les articulations à rude épreuve.
En plein été, la chaleur parfois difficile à supporter peut constituer une difficulté supplémentaire, même si la hauteur des parois ainsi que les nombreux arbres le long du parcours procurent de l’ombre, et la rivière de la fraîcheur.
Le parcours
La rando se fait le plus souvent dans le sens de la descente, c’est-à-dire depuis l’intérieur des terres vers la mer.
Pour notre part, un imprévu de dernière minute nous a contraints à changer nos plans pour la faire finalement « à l’envers ». Nous ne l’avons donc pas parcourue en entier puisqu’il fallait prévoir le retour ! Nous avons marché 10 kilomètres depuis Agia Roumeli, soit 20 km aller-retour. C’est donc dans ce sens-là que nous vous la présentons ici.
Pour commencer, il faut marcher 2 à 3 kilomètres (soit 20 à 30 minutes) du village d’Agia Roumeli à l’entrée des gorges. Sur cette portion, les différents points d’intérêt qu’on trouve sont décrits dans le paragraphe ci-dessus intitulé « la courte randonnée au château » : églises byzantines, ponts vénitiens, chapelle troglodyte.
A l’entrée des gorges (ou à la sortie dans le sens classique de la descente) se trouvent les ruines de l’ancien village d’Agia Roumeli.
Le village fût abandonné après le déluge et les grandes inondations de 1954.
Les vestiges de l’ancien village
Puis on entre dans le vif du sujet puisqu’on se retrouve vite au fond de la gigantesque faille creusée par l’eau pendant des millénaires.
Il ne faut pas prendre à la légère les nombreux panneaux qui rappellent sans cesse qu’ici, il y a des risques importants de chutes de pierres. Il faut donc presser le pas car, renseignements pris, il paraît que ces chutes de pierres ne sont pas si rares et qu’elles peuvent s’avérer réellement dangereuses pour ceux qui passent en-dessous.
Et dans certains cas, ce qui s’est produit ici est bien pire que de simples chutes de pierres…
Une coulée de pierres impressionnante
Au petit matin, avant que la grosse chaleur estivale ne nous tombe dessus, la rando est très agréable, le long de la rivière et aux pieds de ces impressionnantes falaises, joliment striées par le temps.
On se sent minuscule au fond de ces gorges immenses, d’où l’on mesure mieux le travail incroyable fait par la nature.
Un kilomètre après l’entrée dans les gorges (c’est-à-dire 12 kilomètres après le départ depuis Xyloskalo), on arrive au point le plus connu des gorges : les Portes.
C’est l’endroit le plus étroit des gorges : 3 à 4 mètres de large seulement pour 300 mètres de haut ! Un couloir vertical vertigineux.
L’endroit est majestueux.
La rando se poursuit dans le lit de la rivière qui s’assèche au fur et à mesure qu’on avance. Ce qui n’enlève pas grand-chose aux paysages qu’on traverse au milieu de parois monumentales.
Il faut savoir que sur l’ensemble du parcours, il y a huit aires de repos avec des fontaines d’eau. La plupart d’entre elles comportent également des toilettes et parfois quelques tables sous les arbres. En gros, ces zones se succèdent tous les un à deux kilomètres environ.
Il est important de ne pas quitter le sentier. D’une part, pour des raisons de sécurité. D’autre part, pour préserver les espèces animales qui vivent ici. En effet, le tracé du sentier a été étudié pour ne pas empiéter sur leur habitat naturel, et ainsi ne pas les perturber. On peut donc les apercevoir de loin mais il ne faut pas sortir du sentier pour les approcher.
Il y a quelques rares endroits où la rivière offre une petite piscine naturelle aux visiteurs. L’eau est fraîche et le cadre impressionnant.
S’il fait chaud et que vous êtes fatigué/e par la rando, alors cette petite baignade vous requinquera en moins de deux.
Pour plus d’informations sur le parc national (par exemple, les avis d’urgence, les heures d’ouverture, les catégories de billets, l’itinéraire, la sécurité, etc.) ainsi que pour l’émission de billets électroniques, vous pouvez visiter le site web : site officiel gorges de Samaria
Comment organiser sa rando ?
La randonnée des gorges de Samaria n’est pas une rando en boucle (= on arrive à l’endroit d’où on est parti) mais une rando en ligne (= le point d’arrivée est différent du point de départ). Cela nécessite une organisation particulière, par exemple si on a laissé la voiture au point de départ. Il y a plusieurs options.
Option 1 : la rando clé-en-main
C’est l’option la plus simple car vous réservez la rando clé en main via un site spécialisé qui s’occupe de tout :
Le bus passe vous chercher à votre hôtel (en général à La Canée mais cela peut être ailleurs : Réthymnon…)
Le bus vous emmène à Xyloskalo, le village de départ de la rando.
Vous marchez dans les gorges jusqu’à Agia Roumeli, le village d’arrivée.
En fin d’après-midi, vous prenez le bateau jusqu’à Hora Sfakion.
Là, un nouveau bus vous attend et il vous ramène jusqu’à votre ville de départ (La Canée, Réthymnon etc.).
Les gorges de Samaria
Pour organiser cette journée de rando, vous pouvez vous adresser à votre hôtel, ou passer par l’un des sites spécialisés dans ce type d’activités : Get Your Guide Samaria etc.
Option 2 : se rendre aux gorges de Samaria en voiture
Cette option ressemble à la précédente sauf que là, vous devez tout organiser vous-même !
Vous devez vous rendre à Xyloskalo en voiture et la garer au parking (5 euros par jour). A titre indicatif, le trajet La Canée-Xyloskalo dure 1h00 à 1h10 pour 42 kilomètres.
Vous marchez dans les gorges jusqu’à Agia Roumeli, le village d’arrivée.
En fin d’après-midi, vous prenez le bateau jusqu’à Sougia (40 minutes de traversée). Le prix varie selon la saison, l’ordre de grandeur est de 15 à 20 euros par adulte. Il y a des réductions étudiants (prenez votre carte) et enfants. Le site de la compagnie pour réserver vos billets : Anendyk.
A Sougia, vous prenez un bus pour Xyloskalo où vous récupérez votre voiture. Le trajet dure 1h15 à 1h30 et coûte 7,50 euros par adulte. Le site de la compagnie de bus en Grèce pour réserver vos billets : Ktel. Attention : il est parfois préférable de réserver vos billets de bus quelques jours à l’avance, surtout en haute saison.
Le bon plan
Vous pouvez aussi dormir à Omalos (à 5 kilomètres de Xyloskalo). Les hôtels emmènent leurs clients au départ de la rando tôt le matin.
Cette option vous permet de dormir un peu plus que si vous veniez de La Canée, ou de commencer la rando avant la plupart de ceux qui ont dormi là-bas puisque contrairement à eux, vous n’avez pas la route à faire.
Option 3 : se rendre aux gorges de Samaria en bus
Cette option ressemble à la précédente, mais avec l’autonomie de la voiture en moins !
Vous prenez le bus à La Canée. Il faut réserver vos places quelques jours à l’avance via le site de la compagnie de bus en Grèce Ktel. Les différents départs ont lieu entre 6h00 et 9h00. Le bus vous dépose à Xyloskalo, lieu de départ de la rando. Notez que l’été, plus vous partez tôt, moins vous aurez chaud sur le parcours.
Vous marchez dans les gorges jusqu’à Agia Roumeli, le village d’arrivée.
En fin d’après-midi, vous prenez le bateau jusqu’à Hora Sfakion (la traversée dure une heure). Le prix varie selon la saison, l’ordre de grandeur est de 15 à 20 euros par adulte. Il y a des réductions étudiants (prenez votre carte) et enfants. Le site de la compagnie pour réserver vos billets : Anendyk.
A Hora Sfakion, vous prenez un bus pour La Canée. Le trajet dure environ 2h00 et coûte 9 euros par adulte. Le site de la compagnie de bus en Grèce pour réserver vos billets : Ktel. Attention : il est parfois préférable de réserver vos billets de bus quelques jours à l’avance, surtout en haute saison. Autrement, vous pouvez les acheter directement à la descente du bateau où se trouve un guichet.
L’embarcadère d’Agia Roumeli
Option 4 : se rendre à Agia Roumeli en bateau
Pour plus de détails sur cette question, rendez-vous en fin d’article dans les « infos pratiques » mais en quelques mots, disons qu’on peut prendre le bateau pour Agia Roumeli depuis Paleochora, Sougia, Loutro et Hora Sfakion, ainsi que depuis l’île de Gavdos.
On peut acheter les billets de bateau directement aux guichet situés dans chacun de ces ports, ou bien réserver à l’avance sur le site de la compagnie Anendyk.
Pour le retour, il peut être nécessaire de réserver à l’avance surtout en haute saison, le bateau étant souvent bien rempli. Si en plus l’état de la mer a empêché les bateaux de circuler la veille, il y aura deux fois plus de monde à embarquer…
Le guichet Anendyk de Sougia, face à l’embarcadère
Option 5 : les voyageurs itinérants
C’est sans doute l’option la plus fun car avec votre sac à dos, vous voyagez librement ! Vous n’avez donc pas à vous poser la question du retour à Xyloskalo ou La Canée après la rando puisque vous passez directement à l’étape suivante.
Vous prenez le bus pour Xyloskalo, lieu de départ de la rando. Il faut réserver vos billets quelques jours à l’avance via le site de la compagnie de bus en Grèce Ktel. Les départs ont lieu entre 6h00 et 9h00. Notez que l’été, plus vous partirez tôt, moins vous aurez chaud sur le parcours.
Vous marchez dans les gorges jusqu’à Agia Roumeli, le village d’arrivée.
En fin d’après-midi, vous prenez le bateau jusqu’à Hora Sfakion, Loutro, Sougia, Paleochora ou Gavdos, au choix selon la suite de votre périple. Il y a des réductions étudiants (prenez votre carte) et enfants. Le site de la compagnie pour réserver vos billets : Anendyk.
Le sentier de randonnée européen E4, au port de Sougia
Les activités
J’ai décrit ci-dessus l’activité phare d’Agia Roumeli, la randonnée des gorges de Samaria, et j’ai également évoqué encore au-dessus la randonnée vers le château.
Mais il y a d’autres activités possibles à Agia Roumeli, pour lesquelles il faut s’adresser aux hôtels du coin, y compris si l’on n’est pas client.
Canoë-kayak et stand-up paddle
Le Agia Roumeli Hotel est situé face à la mer, à 150 mètres du « centre » du village. D’un côté, on a vue sur la mer et de l’autre, vue sur la montagne…
Agia Roumeli Hotel
L’hôtel loue des canoë-kayaks, mais propose également des sorties encadrées en canoë-kayak sur des plages désertes sublimes, ou encore dans des grottes de marbre.
On peut également s’adresser à cet hôtel pour louer des vélos.
Enfin, si vous souhaitez y loger, il faut juste savoir que, sans être hors de prix, c’est quand même l’hôtel le plus cher d’Agia Roumeli.
Le Calypso Hotel est situé dans le centre du village, à deux pas de la mer et de la plage de Mashali, ainsi que de l’embarcadère.
Calypso Hotel
Le Calypso Hotel loue lui aussi des canoë-kayaks, ainsi que des SUP (stand-up paddles).
Nous n’y avons pas dormi mais nous y avons mangé, et l’accueil était très sympa.
Le snorkeling
Je l’ai déjà évoqué plus haut mais ma GoPro a dysfonctionné pendant ma session snorkeling, je ne peux donc publier aucune photo ici.
On peut faire du snorkeling partout où il y a des rochers à Agia Roumeli.
Des habitants m’avaient dit que c’était le long de la plage de Zeromouri (à gauche du village quand on est face à la mer) et juste après elle qu’il y avait les plus beaux spots de snorkeling du coin. Mais au final, j’ai été déçu : les fonds ne sont vraiment pas fous.
En partant de la digue (en fait un amas désordonné de rochers non naturels) située au bout de la plage centrale, on croise d’abord beaucoup de petits crabes graciles couleur bordeaux.
Puis on voit les poissons classiques en Crète : la jolie girelle-paon multicolore, des rougets, des sars communs et des sars à tête noire, quelques petits bancs de castagnoles et de mulets.
Dans la zone située face aux grottes de la plage, on croise pas mal de mérous juvéniles qui slaloment entre les petits rochers. J’y ai également vu un poisson-flûte d’une cinquantaine de centimètres de long juste à côté de moi, qui m’observait tranquillement en faisant du surplace.
Et le clou du spectacle, cent mètres plus loin : deux jolies rascasses volantes qui s’abritaient sous un rocher dans à peine un mètre cinquante d’eau.
Enfin, il paraît qu’il y a pas mal de poulpes mais pour ma part, j’ai eu beau les chercher, je n’en ai vu aucun.
Niveau flore, rien du tout !
Sous l’eau, les rochers sont gris, même en plein soleil dans un mètre d’eau, là où les couleurs explosent habituellement. Du coup, les fonds sont tristounets malgré les poissons, comme dans beaucoup d’endroits en Crète d’ailleurs.
En conclusion, la mer est superbe à Agia Roumeli vue de l’extérieur, mais elle est plutôt décevante dès qu’on met la tête sous l’eau.
Le sentier européen de grande randonnée E4
Du haut de ses 10.500 kilomètres de long, c’est tout simplement le plus long sentier de randonnée d’Europe ! Il commence en Espagne et se termine à Chypre, passant par 11 pays en tout. Sur le parcours, il traverse la Crète d’ouest en est.
Vers l’est, l’étape Agia Roumeli – Loutro vaut le détour, Loutro étant souvent considéré comme l’un des villages les plus beaux et les plus calmes de Crète.
Cette étape est réputée très jolie.
Distance : 15 km – Dénivelé : 350 m+ et 350 m- – Durée : 5 à 6 h – Difficulté : moyenne
On peut aussi n’en faire qu’une portion A/R, et revenir dormir à Agia Roumeli le soir.
Vers l’ouest, l’étape Agia Roumeli – Sougia peut être un bon plan si vous avez laissé la voiture à Sougia avant de faire la rando des gorges de Samaria. Car cela vous évite de prendre le bateau pour rentrer à Sougia. Mais attention, cette rando est plus difficile.
Cette portion du sentier vous fait découvrir les magnifiques gorges de Tripiti.
Distance : 22 km – Dénivelé : 1500 m+ et 1500 m- – Durée : 8 à 9 h – Randonnée difficile
Infos pratiques
Comment se rendre à Agia Roumeli ?
C’est bien simple, il n’y a que deux possibilités d’y aller : en bateau ou à pied (moyennant 16 kilomètres de marche dans les gorges).
Une seule compagnie maritime dessert Agia Roumeli : Anendyk Seaways.
Dans quelles villes peut-on prendre le bateau pour Agia Roumeli ?
Agia Roumeli est relié à quatre villages par bateau : Paleochora et Sougia à l’ouest, et Loutro et Hora Sfakion à l’est. On peut également prendre le bateau depuis l’île de Gavdos (à 60 kilomètres au sud).
Autrement, vous pouvez les acheter dans les guichets Anendyk de chaque port.
Embarquement à Sougia
A noter que, dans la mesure où la plupart des gens qui prennent le bateau du retour (pour quitter Agia Roumeli) ont fait l’aller à pied par les gorges, les bateaux sont généralement vides dans le sens de l’aller (vers Agia Roumeli), et pleins au retour (pour quitter Agia Roumeli).
Le bateau Sougia – Agia Roumeli…
… et le bateau Agia Roumeli – Sougia !
Attention
Il n’y a qu’un seul bateau qui quitte Agia Roumeli l’après-midi (vers 17h00 – 17h30) en direction de Paleochora (via Sougia), et un seul en direction de Hora Sfakion (via Loutro). Il ne faut donc pas le louper. A noter que les horaires varient selon la saison.
Autrement, comme il y a beaucoup de monde pour le retour notamment l’été, le bon plan consiste à acheter les billets du bateau au petit guichet du centre-ville dès que vous terminez la rando, sans attendre.
Comme ça, c’est fait et vous êtes sûrs d’avoir vos places même si, en pratique, Anendyk a tendance à vendre autant de billets qu’il y a de demandeurs. Mais le bateau est vite plein à craquer en haute saison.
Le guichet Anendyk d’Agia Roumeli
Peut-on embarquer sa voiture à bord ?
Oui ! Il est possible d’embarquer sa voiture sur le bateau, puis de circuler sur le minuscule réseau routier d’Agia Roumeli. Mais il est tellement réduit que la voiture n’est vraiment pas nécessaire.
Toutefois, il peut être utile d’emmener votre voiture avec vous si le village d’où vous venez n’est pas le même que celui où vous irez en quittant Agia Roumeli.
Par exemple, si vous venez à Agia Roumeli depuis Paleochora et que vous repartez en direction de Hora Sfakion, embarquer votre voiture sur le bateau vous évitera de retourner la chercher à Paleochora pour ensuite rejoindre Hora Sfakion par la route.
A l’aller vers Agia Roumeli, le parking du bateau est vide
Dans tous les cas, attention pour le retour : en haute saison, les voitures ne peuvent pas toujours toutes monter à bord.
Lors de notre trajet Agia Roumeli – Sougia en plein mois d’août, le parking du bateau était complet et quelques voitures sont restées à quai.
Il faut donc vous y prendre à l’avance, le plus sûr consistant à réserver vos billets, dont celui de la voiture, sur le site internet d’Anendyk (revoici le lien : Anendyk horaires et réservations). Et le jour du départ, n’arrivez pas sur le quai au dernier moment…
Attention aux impondérables !
Ne prévoyez pas cette rando la veille de votre avion du retour car lorsque les conditions de mer sont mauvaises, ce qui arrive parfois, les bateaux sont purement et simplement annulés. Prévoyez donc une marge…
Aucun bateau pour Agia Roumeli, Paleochora et Sougia ce jour-là à cause du mauvais temps
Y a-t-il des commerces dans le village ?
Avec une population de 125 habitants, il ne faut pas s’attendre à trouver tout ce que l’on veut à Agia Roumeli.
Il y a quand même une douzaine d’hôtels et autant de restaurants, ce qui montre bien l’impact du tourisme sur si peu d’habitants.
Un restaurant les pieds dans l’eau (plage de Mashali)
Il y a également deux toutes petites supérettes dans lesquelles on ne trouve que le strict nécessaire. On n’a que très peu de choix entre les différents produits.
Enfin, on trouve une boutique de souvenirs à l’hôtel Zorbas Studios.
Nous avons dormi dans cet hôtel et je dois souligner ici la gentillesse de son patron extrêmement serviable, Joseph.
L’hôtel est particulièrement bien placé et en plus, c’est le moins cher du village !