Le canal des 2 Mers à vélo : de Bordeaux à Sète

Le canal des Deux-Mers relie l’Atlantique à la Méditerranée, de Royan à Sète ou inversement. Pour aller d’une mer à l’autre, on longe successivement la Gironde, puis le canal de Garonne et le canal du Midi.

Sillonner à vélo les berges du canal des Deux-Mers, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, permet d’en prendre plein les yeux d’un bout à l’autre, dans un joli cadre naturel.

Le canal de Garonne (qui fait partie du canal des Deux-Mers), ses platanes et sa piste cyclable
La piste cyclable (à droite) longe le canal sur des centaines de kilomètres, loin des voitures…

On peut le parcourir en entier (700 km environ) ou par tronçons. Je l’ai arpenté deux fois (j’ai donc mixé ces deux voyages dans le récit qui suit) :

  • La première fois, de Bordeaux à Sète, avec un ami et de manière plutôt sportive (570 km en 4 jours, en gravel et bikepacking).
Bordeaux – Sète : notre itinéraire
  • La seconde fois, de Bordeaux à Montauban avec ma femme, en mode détente (324 km en 4 jours, vélo électrique et sacoches pour elle, gravel et bikepacking pour moi).

Dans les deux cas, nous avons dormi dans de petites maisons d’hôtes, mais il y a également de nombreuses possibilités de bivouac tout le long du canal.

Alors à quoi ressemble ce canal des Deux-Mers pour les cyclotouristes ? Voici notre retour d’expérience sur ce beau parcours cyclable.


  1. Le canal de Garonne
  2. Le canal du Midi
  3. Infos pratiques
  4. De l’estuaire de la Gironde à Bordeaux

Pour nous, le périple commence dans notre bonne vieille ville de Bordeaux.

Bordeaux, la place de la Bourse, patrimoine mondial de l'Unesco
Bordeaux, la place de la Bourse et le Miroir d’eau

La traversée de la ville est rapide. Roulant sur des pistes cyclables protégées, on sort rapidement de Bordeaux sans vraiment s’en apercevoir.

La Garonne vue depuis la sortie de Bordeaux
La Garonne à la sortie de Bordeaux

Peu après Bordeaux, on rejoint la piste Lapébie. Elle s’étend sur 47 km, de Latresne à Sauveterre-de-Guyenne. Il s’agit d’une ancienne voie ferrée reconvertie en jolie piste cyclable.

Elle passe devant d’anciennes petites gares locales, transformées depuis en restaurants, elle nous emmène dans de vieux tunnels ferroviaires, et surtout, elle traverse les jolies forêts du coin ainsi que le vignoble bordelais.

Une cycliste dans un ancien tunnel ferroviaire transformé en piste cyclable sur la piste Lapébie
La piste Lapébie à vélo

L’itinéraire alterne entre verdure et petits villages de campagne.

Le lavoir de Bellefond, à proximité de la piste Lapébie
Le lavoir de Bellefond
Le lavoir de Bellefond, à proximité de la piste Lapébie

A 18 km de Latresne, on peut quitter la piste Lapébie par la droite et rejoindre en quelques minutes le petit village de La Sauve, afin de visiter l’abbaye de La Sauve-Majeure, classée par l’Unesco au patrimoine de l’humanité.

Cette petite merveille du patrimoine roman girondin abrita à son apogée jusqu’à 300 moines bénédictins.

L'abbaye de La Sauve-Majeure (Gironde) à proximité de la piste cycliste Lapébie
L’abbaye de la Sauve-Majeure

Parmi les autres points d’intérêt qui jalonnent l’itinéraire, notons le château médiéval de Rauzan.

Le château médiéval de Rauzan (Gironde) à proximité du canal des Deux-Mers
Le château de Rauzan
Le château médiéval de Rauzan (Gironde) à proximité du canal des Deux-Mers

Un peu plus loin, on découvre un autre château, viticole celui-là : le château de Lavison.

Le château de Lavison (Gironde) à proximité du canal des Deux-Mers
Le château de Lavison…
Les vignes du château de Lavison (Gironde) à proximité du canal des Deux-Mers
… et ses vignes.

On avait quitté la Garonne à Bordeaux, c’est 67 km plus loin qu’on la retrouve, dans les environs de La Réole. Ce petit bourg fortifié (4.000 habitants) bénéficie du label national Ville d’Art et d’Histoire.

Cycliste sur le pont de La Réole (Gironde) à proximité du canal des Deux-Mers
La Réole
Le canal latéral à la Garonne à Castets-en-Dorthe (Gironde) fait partie du canal des Deux-Mers

Le tronçon du canal de Garonne qui commence ici est certainement le plus beau et le plus agréable jusqu’à Sète.

Le canal latéral à la Garonne et sa piste cyclable
Le canal de Garonne et sa piste cyclable
Bateau sur le canal latéral à la Garonne depuis la piste cyclable

C’est sur cette portion qu’il m’arrivera pourtant une mésaventure rare : quatre crevaisons successives sur à peine 75 bornes !

Pendant que je remplace ma première chambre à air au bord de l’eau, mon pote me crie « attention, un serpent » ! Je crois qu’il plaisante mais non : nous avons pour voisine une jolie couleuvre verte et jaune (ce sont ses couleurs mais c’est aussi son nom commun, Hierophis viridiflavus étant son nom scientifique). Elle nage paisiblement dans la Garonne à un petit mètre de nous. Elle est totalement inoffensive.

Une couleuvre verte et jaune ou Hierophis viridiflavus nage dans les eaux du canal latéral à la Garonne
Une couleuvre verte et jaune ou Hierophis viridiflavus nage dans les eaux du canal latéral à la Garonne

J’ai bien fait de crever là, sinon, nous ne l’aurions pas vue !

Par contre, je me serais bien passé des trois crevaisons suivantes…

Péniches amarrées sur le canal latéral à la Garonne, prises depuis la piste cyclable
Le canal de Garonne

Sur cette portion ombragée, très agréable à vélo quand il fait chaud car elle conserve une fraîcheur relative, les paysages classiques du canal de Garonne se succèdent.

Le canal latéral à la Garonne, pris depuis la piste cyclable
Le canal latéral à la Garonne, pris depuis la piste cyclable

Péniches amarrées sur le canal latéral à la Garonne, prises depuis la piste cyclable
Le canal latéral à la Garonne, pris depuis la piste cyclable

Notre premier coucher de soleil aura lieu dans un cadre champêtre, à Saint-Laurent.

Coucher de soleil champêtre à Saint-Laurent (Lot-et-Garonne), à proximité de la piste cyclable du canal des Deux-Mers

Parmi les villages traversés où il fait bon faire une halte, citons le Mas d’Agenais.

Une cycliste devant l'église Saint-Vincent du Mas-d'Agenais, sur l'itinéraire du canal des Deux-Mers à vélo
L’église Saint-Vincent du Mas-d’Agenais

La particularité de cette petite commune, c’est qu’elle est liée à deux authentiques chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art :

  • La Vénus du Mas, une sculpture antique découverte dans un champ des alentours il y a 150 ans (et aujourd’hui exposée à Agen).
  • Le Christ en croix, un authentique Rembrandt (exposé quant à lui dans l’église Saint-Vincent du Mas-d’Agenais, visible sur la photo ci-dessus).

Lors de notre visite, le Rembrandt a mis les voiles, il se trouve qu’il est temporairement exposé à la cathédrale de… Bordeaux, d’où nous venons justement !

Le Mas d'Agenais : une simple photo du célèbre Rembrandt, dans une vitrine
Le Mas d’Agenais : une simple photo du célèbre Rembrandt, dans une vitrine

Conclusion : nous sommes venus jusqu’ici pour le voir alors qu’il se trouve actuellement exposé juste à côté de chez nous, à une centaine de kilomètres d’ici…

Le canal de Garonne et sa piste cyclable, vus depuis les hauteurs du Mas d'Agenais
Le canal et la piste cyclable, vus depuis les hauteurs du Mas d’Agenais

Un peu plus loin, la petite ville de Tonneins (9.000 habitants) borde la Garonne.

Tonneins, à proximité du canal des Deux-Mers
Tonneins

Si elle a souffert historiquement de la guerre de Cent Ans puis des guerres de religions, c’est aujourd’hui une petite cité paisible.

Tonneins, à proximité du canal des Deux-Mers
Tonneins, à proximité du canal des Deux-Mers

Le canal de Garonne traverse ensuite la « capitale » du pruneau : Agen !

Agen vue depuis la piste cyclable du canal des Deux-Mers
Agen

Pour la petite histoire, échaudé par mes quatre crevaisons successives, c’est à Agen que je dégoterai un spécialiste vélo pour acheter des pneus réputés « increvables », les fameux Schwalbe Marathon.

Réparation vélo le long du canal de Garonne...
Réparation le long du canal de Garonne…

Avant d’arriver à Agen, j’avais rencontré deux autres voyageurs à vélo qui m’avaient donné une chambre à air de secours, au cas où les crevaisons continueraient à s’abattre sur moi ! Dont Tom, un nantais qui pédalait jusqu’à Athènes avec son petit chien. Si par hasard ils lisent ces lignes, je les remercie encore… Athènes à vélo (Insta)


Je ne le sais pas encore quand je change mes pneus, mais je roulerai 18.000 kilomètres avec eux au cours des deux années suivantes sans jamais crever, pas même une seule fois. Un bonheur après mes quatre crevaisons en 75 kilomètres au début de ce périple…


Le slow tourisme continue le long de ce canal qui a toujours une belle vue à offrir aux cyclistes de passage.

La vue le long du canal de Garonne...
Navigation sur le canal de Garonne, et la piste cyclable du canal des Deux-Mers

Quelques tours de pédales plus loin se trouve un autre petit village agréable : Donzac (1.000 habitants). Il est à l’image de la plupart des villages que l’on traverse le long de la Garonne : calme, paisible, et où il fait bon s’arrêter pour visiter, flâner, se restaurer…

L'église Saint-Barthélémy à Donzac
Donzac : l’église Saint-Barthélémy

En poursuivant sur les berges du canal, on arrive ensuite à la centrale nucléaire de Golfech. C’est vrai qu’elle détonne un peu dans son écrin de nature.

La centrale nucléaire de Golfech
La centrale nucléaire de Golfech et des tournesols
La centrale de Golfech

Plus loin arrive une étape qui est sans doute incontournable : Moissac (12.000 habitants).

Le pont Napoléon à Moissac
Moissac : le pont Napoléon

Le joyau du village, c’est son abbaye Saint-Pierre, classée avec son célèbre cloître au patrimoine de l’Unesco (sous le titre des chemins de Compostelle). Notamment, son vieux portail de 1130 est considéré comme l’un des chefs-d’œuvre de l’architecture romane.

L'abbaye Saint-Pierre à Moissac
Le fameux portail de l'abbaye Saint-Pierre à Moissac
Le fameux portail de l’abbaye Saint-Pierre
L'intérieur de l'abbaye Saint-Pierre à Moissac

23 kilomètres après Moissac (et 47 kilomètres avant Toulouse), on arrive à Montech : c’est là qu’il faut suivre la bifurcation vers la gauche si l’on veut rallier Montauban, qui est la première « grande » ville (60.000 habitants) que l’on traverse depuis longtemps.

Montauban
Montauban

Cette cité médiévale à l’histoire riche regorge de sites à visiter.

Montauban
Montauban

Si l’on ne fait pas ce détour vers Montauban depuis Montech, alors il ne reste plus que 47 kilomètres à parcourir pour arriver à Toulouse.


La ville rose marque à la fois la fin du canal de Garonne (280 km depuis Bordeaux) et le début du canal du Midi (260 km jusqu’à Sète).

Toulouse, la ville rose

Toulouse est l’autre grande cité du sud-ouest car, ne soyons pas chauvins, il n’y a finalement pas que Bordeaux dans ce joli coin de France.

Le fameux Capitole…
… et le bâtiment qui lui fait face, place du Capitole

La ville rose mérite une halte, tant la ville est à voir et à vivre : monuments, histoire, culture, gastronomie, douceur de vivre, chacun y trouve forcément son compte.

La basilique Saint-Sernin
L’intérieur de la basilique Saint-Sernin

Immédiatement après Toulouse, le canal du Midi s’avère aussi agréable que le canal de Garonne. Après 37 kilomètres, on arrive encore dans un joli petit village (décidément…) : Gardouch.

Le village de Gardouch sur le canal du Midi
Gardouch

Puis juste avant d’arriver à Castelnaudary, le bitume de la piste du canal des Deux-Mers disparaît définitivement. Il est remplacé par des petits chemins de pierres et de terre qui nous accompagneront jusqu’à l’arrivée : désormais, fini le confort !

La piste cyclable en terre et en pierre le long du canal du Midi, à l'approche de Castelnaudary
Le chemin cyclable le long du canal du Midi

Mise à jour : depuis que ce voyage a été réalisé, une bonne partie des chemins entre Castelnaudary et Sète ont été refaits, ou sont en passe de l’être. Pour plus d’infos : travaux de réfection des berges du canal du Midi.

C’est vers là que se situe le point le plus stratégique du canal des Deux-Mers : le seuil de Naurouze. C’est à la fois le point culminant du canal et la ligne de partage des eaux. En d’autres termes, à partir d’ici, l’eau descend : d’un côté vers la Méditerranée et de l’autre, vers l’Atlantique.

L'allée de platanes bicentenaires au seuil de Naurouze, le long du canal du Midi
Seuil de Naurouze : l’allée de platanes bicentenaires

L’avantage, c’est qu’on évolue maintenant sur des petits chemins natures qui sont le plus souvent isolés et déserts, contrairement à la piste bitumée qui est assez fréquentée par les cyclotouristes, les promeneurs et les joggeurs depuis Bordeaux. C’est un peu plus tape-cul mais bon, c’est tellement nature…

 La piste cyclable sauvage qui longe le canal du Midi (canal des Deux-Mers)
 La piste cyclable sauvage qui longe le canal du Midi (canal des Deux-Mers)

Sur cette portion jusqu’au seuil de Naurouze, on longe pendant un petit moment… l’autoroute ! Ce n’est pas la partie la plus agréable mais elle ne dure pas très longtemps.

La voie cyclable entre l'autoroute et le canal du Midi (canal des Deux-Mers)
La voie cyclable, coincée entre l’autoroute et le canal du Midi…

Je ne l’ai pas encore évoqué ici mais l’un des paysages typiques et qui revient sans cesse sur le canal des Deux-Mers, ce sont bien sûr les écluses : il y en a plus d’une centaine tout le long du canal sur plus de 500 kilomètres (66 pour le canal de Garonne et 63 pour le canal du Midi).

Une écluse sur le canal des Deux-Mers
Remplissage d'une écluse sur le canal des Deux-Mers
Remplissage d’une écluse

190 kilomètres après avoir découvert la capitale du pruneau à Agen, nous atteignons celle du cassoulet : Castelnaudary !

L’avantage de ce canal à vélo, c’est qu’après avoir brûlé plein de calories à coups de pédales, on peut en recharger plein d’autres à coups de fourchette…

Le canal du Midi passe à Castelnaudary
Castelnaudary

Plus loin, la nature continue à escorter le canal.

Une aigrette dans les eaux du canal du Midi, sauvage
Un bateau navigue sur le canal du Midi (Canal des Deux-Mers)

Mais un peu plus loin encore arrive la mauvaise surprise, celle que nous redoutions après avoir épluché le web à propos du canal du Midi.


En effet, à partir d’ici, l’ombre devient de plus en plus rare. Le coupable ? Le chancre coloré.

Les platanes du canal du Midi ont été abattus à cause du chancre coloré

Un érable sycomore ou faux platane, sur les rives du canal du Midi
Un érable sycomore ou faux platane, sur les rives du canal

Depuis 2006, ce champignon ravageur détruit inlassablement les mythiques platanes du canal du Midi, sans qu’aucun remède n’existe.


C’est ainsi que fin 2020, sur les 42.000 platanes du canal, 26.000 avaient dû être abattus.

Un érable sycomore ou faux platane, sur les rives du canal du Midi

Des pins le long du canal du Midi
Quelques pins ont été replantés par endroits…

Le paysage devient donc ici plus clairsemé, et la température sur les épaules des cyclistes plus élevée.


Heureusement, pédaler le long de ce canal reste agréable, mais le canal de Garonne compte désormais des paysages plus jolis et surtout beaucoup plus verdoyants que le canal du Midi. Même si le long de ce dernier, ils sont souvent plus sauvages. Chacun ses goûts…

Un petit pont en pierres enjambe le canal du Midi

L’un des plus beaux sites à proximité du canal des Deux-Mers, c’est Carcassonne et sa somptueuse cité médiévale.

La cité médiévale de Carcassonne (vue d'ensemble)

Idéalement, cette ville incroyable mérite qu’on y fasse une étape, plutôt que de la traverser en coup de vent.

Une ruelle de la cité médiévale de Carcassonne
Une ruelle de la cité médiévale de Carcassonne au coucher du soleil
Une ruelle de la cité médiévale

Le meilleur moment pour la photographier, c’est juste avant le coucher du soleil.

La cité médiévale de Carcassonne éclairée par le soleil couchant

L'église de la cité médiévale de Carcassonne éclairée par le soleil couchant
Une gargouille de l'église de la cité médiévale de Carcassonne éclairée par le soleil couchant

Bon, il y a aussi la ville moderne mais ce n’est pas forcément la partie la plus intéressante à arpenter.

La ville moderne de Carcassonne
Le musée des beaux-arts de la ville moderne de Carcassonne
Le musée des beaux-arts

Retour donc sur les hauteurs de la ville, que la cité domine fièrement.

La cité médiévale de Carcassonne, éclairée par le soleil couchant, domine la ville moderne

La cité médiévale de Carcassonne

La cité médiévale de Carcassonne vue depuis la ville moderne à la tombée de la nuit (vue d'ensemble)
Carcassonne : la ville moderne et la cité médiévale
La cité médiévale de Carcassonne au coucher du soleil (vue d'ensemble)

Notre dernière étape, Carcassonne – Sète, est longue normalement de 135 kilomètres environ. Une « petite » erreur de navigation nous contraindra à en parcourir 169, en plein cagnard.

Nous nous retrouvons ainsi à traverser, inutilement et dans les deux sens, un vieux pont SNCF.

Un vieux pont SNCF

Bref, les aléas du voyage à vélo…

En tant que bordelais, nous ne sommes pas dépaysés par la vigne, omniprésente aussi dans cette autre région de vin.

Les vignes dans le sud de la France

La principale curiosité de cette partie du trajet, c’est le tunnel de Malpas. C’est en effet là que Pierre-Paul Riquet, le génial concepteur du canal du Midi, décida de creuser la montagne, rien que ça, pour faire passer le canal dessous !

Le tunnel de Malpas permet au canal du Midi de passer sous la montagne
Le tunnel de Malpas permet au canal du Midi de passer sous la montagne
Le tunnel de Malpas

Pour nous, cette dernière étape se fera sous une chaleur écrasante, avec peu d’ombre et beaucoup de poussière.

Vélo et sacoches de bikepacking pour rouler sur le canal des Deux-Mers
Avant…
Vélo et sacoches de bikepacking poussiéreux après avoir roulé sur le canal des Deux-Mers
… après !

Sans compter les moucherons, qui viendront se coller par dizaines à la crème solaire dont nous nous sommes enduits…


Sans transition, en arrivant à Béziers, c’est un autre ouvrage majeur du canal qui attend le visiteur : les neuf écluses de Fonséranes. Le dénivelé est tel (21 mètres) que pour faire passer les bateaux, il a fallu construire toutes ces écluses les unes à la suite des autres.

Le canal du Midi aux neuf écluses de Fonséranes à Béziers
Les neuf écluses de Fonséranes

Le pont-canal de Béziers transporte le canal du Midi
Le pont-canal de Béziers

Un peu plus loin, le solide pont-canal de Béziers transporte carrément le canal du Midi par dessus l’Orb.


Ayant perdu beaucoup de temps et d’énergie à cause de notre erreur de navigation, nous décidons en fin de parcours de quitter les berges du canal, où les cailloux omniprésents nous ralentissent trop.

Ombre d'un cycliste le long des plages de Sète
Les plages de sable fin à l’approche de Sète
Vieux cargo rouillé amarré dans le port de Sète
Sète

Nous terminons donc notre périple par la route, ce qui ne nous permettra pas de voir l’étang de Thau, une petite merveille paraît-il. Dommage.

Le petit port de plaisance de Sète
Le port de Sète

Après 570 kilomètres parcourus depuis Bordeaux en quatre jours, nous arrivons à l’autre extrémité du canal des Deux-Mers : Sète.

Les façades des maisons de Sète au coucher du soleil
Sète

Notre périple est fini, le retour se fera en train…

Vélos accrochés dans un train


Vous vous apprêtez vous aussi à arpenter le canal des Deux-Mers à vélo ? Alors vous allez vous régaler : bon voyage…


Tout d’abord, pour préparer votre périple à vélo sur le canal des Deux Mers, il y a deux sites incontournables à explorer :

Tout y est : les étapes, le kilométrage, le dénivelé, les sites touristiques, les hébergements (notamment ceux qui sont « bike-friendly »), les adresses pour réparer le vélo etc. Une mine d’informations. Ou plutôt deux.


Si le printemps et l’automne sont les deux périodes idéales du point de vue de la météo et de la fréquentation, il faut quand même savoir que le canal ferme chaque année un mois et demi à deux mois, répartis sur la période qui va de novembre à février, pour des questions de maintenance du canal.


Il faut distinguer la longueur du canal lui-même (c’est-à-dire de la voie navigable), et la longueur du parcours cyclable qui longe ce cours d’eau (et qui n’en épouse pas toujours exactement le tracé). Le kilométrage n’est donc pas le même, aussi, attention à cette différence lorsque vous planifiez votre périple.

  • Au fil de l’eau, le canal des Deux-Mers s’écoule sur 538 km (98 km de l’estuaire de la Gironde à Bordeaux, 247 km pour le canal de Garonne et 193 pour le canal du Midi).
  • L’itinéraire vélo s’étend, lui, sur 695 km (161 km le long de la Gironde, 278 km le long du canal de Garonne et 256 le long du canal du Midi).

N.B. Juste après ces infos pratiques, je propose un parcours alternatif de 140 km empruntant la Vélodyssée, pour rejoindre Bordeaux depuis l’estuaire en traversant le Médoc, c’est-à-dire en passant par la rive gauche de la Gironde plutôt que par la rive droite.

La Vélodyssée, ici au Verdon-sur-Mer (33), fait partie de l'Eurovélo 1, une piste cyclable trans-européenne
La Vélodyssée (ici au Verdon-sur-Mer, 33) est une piste cyclable qui relie Roscoff (29) à Hendaye (64) sur 1300 km

A partir du seuil de Naurouze (12 km avant Castelnaudary dans le sens Bordeaux-Sète), et jusqu’à Agde, de nombreuses portions du parcours nécessitent l’obtention… d’une autorisation de circuler ! Mais avant d’entrer dans les détails, je précise tout de suite que cette autorisation est impossible à obtenir, et que tout le monde se balade donc quand même par là sans l’avoir reçue.

Avant de partir, j’avais lu de nombreux témoignages sur le web indiquant que ceux qui demandaient cette autorisation ne réussissaient jamais à l’obtenir. Je l’ai quand même demandée à mon tour aux Voies Navigables de France (VNF) comme il se doit, et j’ai suivi à la lettre leurs recommandations pour la formuler : ils ne m’ont jamais répondu !

Alors, de quoi s’agit-il exactement ?

En deux mots, des chemins de halage longent le canal du midi : ils étaient utilisés à une époque par les chevaux pour tracter les péniches sur le canal !

Aujourd’hui, ce sont des chemins de service utilisés pour l’entretien du canal. Ils sont sauvages car contrairement au canal, ils ne sont quant à eux pas entretenus : par exemple, ces chemins pierreux et bosselés sont par endroit recouverts par des herbes hautes d’un bon mètre, voire plus. Ces portions sont rares et courtes mais on est bien loin de la piste cyclable bitumée. D’où l’intérêt de prévoir un vélo adapté…

Aussi, pour se promener à pied ou à vélo sur ces chemins à l’abandon, on doit demander l’autorisation aux VNF. Lesquelles n’ont donc jamais, à ma connaissance, la courtoisie la plus élémentaire de répondre.

Si comme moi vous souhaitez néanmoins tout faire dans les règles (ce sera donc peine perdue mais n’hésitez pas quand même), vous devez remplir le formulaire suivant : demande d’autorisation VNF. Puis l’adresser aux VNF :

  • Par mail : us.adve.dt-sud-ouest@vnf.fr
  • Par voie postale : VNF – ADVE/Bureau des usagers – 2, port Saint-Étienne – BP 7204 – 31073 TOULOUSE cedex 7

Bon courage…

NDLR Comme évoqué plus haut, depuis que ce voyage a été réalisé, une bonne partie des chemins entre Castelnaudary et Sète ont été refaits, ou sont en passe de l’être. Pour plus d’infos : travaux de réfection des berges du canal du Midi.


Point crucial quand on voyage à vélo : le ravitaillement en eau potable !

Aucun souci pour ça tout au long du canal des 2 Mers : on trouve des robinets et des fontaines un peu partout (le plus souvent au niveau des villages traversés, des ponts ou des écluses, avec parfois en prime des toilettes publiques).

Une fontaine sur le bord de la piste cyclable qui longe le canal du Midi
La fontaine de Frontenac (Gironde) le long de la piste cyclable Lapébie (canal des Deux-Mers)


Pour chercher où dormir, l’avantage d’utiliser les deux liens indiqués ci-dessus (et que re-voici : Le canal des Deux Mers à vélo et France Vélo Tourisme), c’est que l’emplacement des hébergements proposés apparaît directement sur la carte du canal : cela permet donc d’éviter de faire un détour pour aller dormir en choisissant ceux qui sont les plus proches de l’itinéraire vélo. On peut également rechercher des hébergements via des filtres, comme « hébergements insolites » par exemple, etc.

Parmi les hébergements où nous avons dormi, voici une sélection des plus sympas…


A Sète, nous avons trouvé un hébergement insolite : un bateau ! Bien sûr, il est resté à quai mais c’était tellement mieux qu’un hôtel. Et les quelques bières nocturnes dégustées sur le pont supérieur, à la belle étoile, pour fêter la fin du périple, ont eu à cet endroit une saveur exceptionnelle…

Le bateau Octopus amarré dans le port de Sète, au coucher du soleil
L’Octopus à Sète
Une cabine du bateau Octopus, amarré dans le port de Sète

Le nom de ce bateau ? L’Octopus. Les prix étaient très abordables lors de notre venue (90 euros la nuitée pour 2), et l’accueil excellent. Il vient d’y avoir un changement de propriétaire. Insolite Boat Sète.

Dans le même genre, il existe un site de réservation de bateaux pour la nuit à Sète (attention, cela concerne souvent des groupes) : Bed Boat Sète.

Le salon de bateau Octopus amarré dans le port de Sète
Le pont supérieur du bateau Octopus amarré dans le port de Sète, au coucher du soleil
Le pont supérieur de l’Octopus

Saint-Loup (82)

Nous avons eu un coup de cœur pour les Chambres de Lili, une adorable petite maison d’hôtes située dans le Tarn-et-Garonne (à 4 kilomètres de Donzac), qui mérite d’être mise en avant.

Sans trop entrer dans les détails, c’est la petite Liséa, atteinte d’une maladie rare, qui est au cœur de ce projet monté par ses parents. Pour eux, il s’agit entre autres d’offrir des stages à des personnes en situation de handicap, afin de les aider à développer leur autonomie.

La terrasse de la maison d'hôtes Les Chambres de Lili (Tarn-et-Garonne)
Les Chambres de Lili

Ils ont joliment rénové une ancienne grange ainsi que le vaste jardin qui l’entoure. Les chambres sont évidemment accessibles et adaptées aux personnes en situation de handicap.

Il y a une piscine, un terrain de pétanque, des espaces de jeux, une agréable terrasse, un potager, des espaces verts… Le bonheur !

La salle à manger de la maison d'hôtes Les Chambres de Lili (Tarn-et-Garonne)
Les Chambres de Lili : la salle à manger
La salle à manger de la maison d'hôtes Les Chambres de Lili (Tarn-et-Garonne)

Pour louer, l’idéal est de passer par le site officiel les Chambres de Lili (+33.6.74.56.43.26, ou par mail : ici), mais il y a aussi Booking.

Un dernier mot : Lili et ses parents sont extrêmement accueillants…

Un vélo et une poule dans le jardin des chambres de Lili
Ça roule ma poule ?

Le moulin de Saint-Laurent – Cet hébergement situé non loin du canal propose des gites de différentes superficies, et donc des prix variables : de 39 euros seulement à 180 euros la nuitée pour 2 (voire plus selon la capacité du gite). Il y a également quelques emplacements en pleine verdure pour planter sa tente…

La maison d'hôtes Le Moulin de Saint-Laurent (Lot-et-Garonne)
Le Moulin de Saint-Laurent
La maison d'hôtes Le Moulin de Saint-Laurent (Lot-et-Garonne)

L’accueil y est excellent : il était tard quand nous y sommes arrivés et les cuisines étaient donc fermées mais pour nous dépanner, le gérant très accueillant nous a ouvert ses conserves de rougail-saucisses faits maison qui se sont avérées copieuses, succulentes et bon marché ! Le tout avec le sourire. Un bonheur après avoir roulé 153 bornes et crevé trois fois (la 4e crevaison aura lieu dès le lendemain matin, après seulement 8 km)…


L’Archange est situé à 50 km de Bordeaux mais tout près de la piste Lapébie. C’est un petit bar-restaurant qui fait aussi chambres d’hôtes. Il ne paye pas de mine mais la terrasse est agréable, les repas sont bons et l’accueil très sympa (le patron s’est très gentiment mis en quatre pour me trouver une petite vis identique à celle de mon vélo que j’avais perdue en cours de route).

Le jacuzzi et la terrasse de l'hôtel L'Archange (Gironde) à proximité de la piste cyclable Lapébie (canal des Deux-Mers)
Le jacuzzi et la terrasse de l’Archange

Bon à savoir – Il vaut mieux réserver directement auprès de l’établissement que par les plateformes classiques : nous avons eu la nuitée à 62 euros via le site officiel L’Archange (ou 05 56 30 83 35) alors que via Booking, la même chambre était proposée à 72 euros.



La portion du canal des Deux-Mers qui va de Royan à Bordeaux s’étire sur 160 km sur la rive droite de la Gironde (avec une variante de 150 km). Je n’ai pas encore évoqué ce trajet dans cet article, et pour cause : je ne l’ai jamais parcouru !

En revanche, je roule presque tous les week-ends, en tout ou partie, sur l’itinéraire parallèle qui va du Verdon-sur-Mer à Bordeaux (140 km), de l’autre côté de la Gironde.

La forêt de pins le long de la piste dite de Lacanau, qui relie Bordeaux à Lacanau, éclairée par la lumière chaude du soleil levant
La piste dite de Lacanau, relie Bordeaux… à Lacanau

C’est donc ce trajet que je vais présenter ici (si les photos montrent différentes saisons, c’est parce que je roule par ici tout au long de l’année).

L'itinéraire à vélo de Soulac-sur-Mer à Bordeaux (Gironde)
Soulac – Mérignac à vélo (130 km)

L’estuaire de la Gironde est gardé par deux villes qui se font face : Royan (Charente-Maritime) sur la rive nord, et Le Verdon-sur-Mer (Gironde) sur la rive sud.

La phare de Grave, au Verdon-sur-Mer
La phare de Grave, au Verdon

Elles sont reliées par un bac qui fait la traversée de l’une à l’autre en une demi-heure (7 à 8 rotations par jour l’hiver, environ 25 l’été).

L'arrivée du bac au Verdon-sur-Mer
L’arrivée du bac au Verdon

Ainsi, si vous roulez sur l’Eurovélo 1 (cette véloroute européenne qui traverse l’Europe depuis la Norvège jusqu’au Portugal en passant par la France, en longeant son littoral atlantique), alors il vous sera facile de prendre le bac pour traverser l’estuaire de la Gironde, avant de prendre la direction de Bordeaux.

Le départ se fait donc depuis cette petite station balnéaire du Verdon-sur-Mer, située sur la pointe du Médoc.

Le port de plaisance historique du Verdon-sur-Mer (Gironde)
Le port de plaisance historique du Verdon

La piste cyclable traverse le Médoc du nord au sud et paradoxalement, on n’aperçoit pas la moindre parcelle de vigne sur cet itinéraire, qui passe presqu’exclusivement à travers de jolies forêts de pins.

La forêt de pins le long de la piste dite de Lacanau, qui relie Bordeaux à Lacanau, éclairée par la lumière chaude du soleil levant
Les forêts de pins girondines le long de la piste cyclable

A dix kilomètres du Verdon, on arrive à Soulac-sur-Mer. Aaah Soulac, je ne dirai pas ici tout le bien que j’en pense car ce serait un peu hors-sujet mais si ça vous intéresse, j’ai écrit un article détaillé sur cette adorable petite station balnéaire : mon petit coin de paradis…

La petite station balnéaire de Soulac-sur-Mer, éclairée par le soleil couchant, domine la plage à marée basse face à l'océan Atlantique
Les plages soulacaises à marée basse

A 35 kilomètres environ vers le sud, la route traverse la forêt entre le lac d’Hourtin à gauche et l’océan à droite (voir la carte un peu plus haut). On ne voit ni l’un ni l’autre mais de légers détours suffisent pour aller les voir.

La piste cyclable de Lacanau au Porge et au bassin d'Arcachon
Pour changer des pins omniprésents, quelques chênes bordent parfois la piste

Cette route entre lac et océan, dans un cadre très nature, s’étend sur 18 kilomètres. C’est la seule portion de l’itinéraire jusqu’à Bordeaux qui soit ouverte aux voitures, mais seulement six mois par an (du 1er octobre au 31 mars). Toutefois, même ouverte, elle est de toute façon extrêmement peu fréquentée. Du 1er avril au 30 septembre, elle n’est ouverte qu’aux vélos (ainsi qu’à quelques rares véhicules de service).

Sur cette portion de 18 kilomètres, je n’ai jamais croisé plus de six ou sept voitures grand maximum, et parfois quelques camions qui chargent du bois, puisqu’on est ici en plein territoire des sylviculteurs.

Des tas de pins coupés le long de la petite route entre Hourtin et Maubuisson
La petite route déserte entre Hourtin et Maubuisson

L’arrivée à Maubuisson, sur la rive sud du lac d’Hourtin, marque la fin de cette petite route déserte et le retour sur la piste cyclable.

Le lac d'Hourtin et l'une de ses plages vus depuis Maubuisson
Le lac d’Hourtin à Maubuisson
A Maubuisson, un canal d'accès au lac d'Hourtin
Maubuisson

Une quinzaine de kilomètres plus au sud, on arrive à Lacanau-ville. Si l’on veut aller voir la mer, il y a là deux bifurcations possibles :

  • La première vers la droite à l’entrée de la ville (Lacanau-Océan est à 14 km, avec une petite partie en route partagée mais peu fréquentée) ;
  • La seconde également vers la droite mais à la sortie de la ville (26 km de pistes cyclables dans les bois jusqu’au bassin d’Arcachon, à Arès).
Un petit pont jaune au milieu de la forêt sur la piste cyclable entre Lacanau et le bassin d'Arcachon
La piste cyclable entre Lacanau et le bassin d’Arcachon

Entre Lacanau et Bordeaux, il ne reste plus qu’une cinquantaine de kilomètres mais qui sont, disons… contrastés !

Une grande rétention d'eau ressemblant à un lac le long de la piste cyclable de Lacanau (Gironde), à la sortie de Lacanau
Le long de la piste cyclable, à la sortie de Lacanau

Car en effet, les terribles incendies de l’été 2022 ont en partie défiguré notre belle région. Les stigmates du brasier crèvent les yeux sur une dizaine de kilomètres le long de la piste de Lacanau, entre Saumos et Sainte-Hélène (à respectivement 40 et 30 km de Bordeaux).

Un vélo sur la piste de Lacanau au milieu de la forêt de pins brûlée après l'incendie de Saumos en 2022
La piste de Lacanau, défigurée après les incendies de l’été 2022

La Teste-de-Buch, Landiras, Sainte-Hélène : les incendies se sont succédés durant l’été 2022, avec des conséquences terribles dans la région.

Écran du moniteur de la caméra d'une journaliste montrant les pompiers qui luttent contre l'incendie de la forêt de pins à Saumos en 2022
L'incendie de 2022 à Saumos ravage la forêt de pins (vu depuis un camion de pompiers)
Depuis le camion des pompiers…

Celui de Landiras, alors qu’il était pourtant éteint, a repris un mois plus tard après s’être propagé sous terre via des gisements profonds de tourbe.

Pour celui de La Teste, les pompiers indiqueront qu’au cœur du brasier incontrôlable, les flammes atteignaient les 100 mètres de haut…

La piste cyclable de Lacanau au milieu de la forêt
Avant…
La piste cyclable de Lacanau au milieu de la forêt, après l'incendie ravageur de Saumos en 2022
… après.

Bref, un massacre pour la faune et la flore, une cicatrice pour les paysages de la région, et une plaie béante dans le cœur des habitants…

Je ne terminerai donc pas ce chapitre sans dire un mot de nos pompiers qui, aidés par leurs collègues d’autres régions de France ainsi que quelques-uns venus spécialement de l’étranger pour leur prêter main forte, ont réalisé un travail colossal pendant ces incendies hors norme.

Une fumerolle dans la forêt brûlée par l'incendie ravageur de Saumos en 2022, deux mois après qu'il a été éteint
Au bord de la piste, deux mois après l’incendie…

Par exemple, sur le bord de la piste cyclable, on a pu apercevoir pendant quelques mois certaines maisons isolées au milieu des bois, entièrement intactes alors que tous les arbres autour d’elles avaient brûlé (les arbres carbonisés ont été abattus depuis). Ce sont les pompiers qui les ont sauvées, et leurs habitants avec.

Quelques mois plus tard, c’est non plus le feu mais l’eau qui est omniprésente : après les incendies, les inondations…

La piste entre Lacanau et Saumos
Glace dans un fossé le long de la piste cyclable de Lacanau, l'hiver
La piste de Lacanau, l’hiver

Mais poursuivons notre route…

La piste cyclable qui va du Verdon à Bordeaux étant malgré ce feu un site très nature, on peut y apercevoir de nombreux animaux sauvages. J’y vois régulièrement (ou j’y ai vu au moins une fois) : chevreuils, sangliers, écureuils, ragondins, cigognes, grues, milans, faisans, lièvres, orvets, biches… Alors si vous vous baladez par là et que vous aimez la nature, un conseil : ouvrez l’œil…

Pour terminer, voici quelques images panoramiques de l’itinéraire cyclable Le Verdon – Bordeaux :

La piste cyclable entre Lacanau et le Bassin d'Arcachon, au milieu de la forêt

La route cyclable entre Maubuisson et Hourtin, au milieu de la forêt et des genêts fleuris, au printemps

La piste cyclable entre Lacanau et Bordeaux, au milieu de la forêt

La piste cyclable entre Lacanau et Bordeaux, au milieu de la forêt

140 kilomètres après Le Verdon, on arrive à Bordeaux.

Bordeaux, le pont de pierre
La flèche Saint-Michel, la Garonne et le pont de pierre
Le pont Chaban-Delmas
Les quais dans le quartier des Chartrons
La cité du vin
La fontaine des Trois Grâces (ou des filles de Zeus), place de la Bourse

Le meilleur du canal des Deux-Mers en vidéo (2 mn)


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Isla Holbox et les requins-baleines

Holbox (qui se prononce « Holboche ») est une île superbe où l’on peut se détendre dans un cadre enchanteur.

Cabo Catoche, sur l'île d'Holbox, est situé à l'extrémité nord de toute la péninsule du Yucatan
Holbox : la plage de Cabo Catoche

L’activité phare est la nage avec des requins-baleines. Pour nous, elle s’est transformée en grosse déconvenue que je vais raconter ici, afin d’aider les autres à ne pas tomber dans le même panneau que nous…


  1. Requins-baleines : la déconvenue
  2. Cabo Catoche
  3. La bioluminescence
  4. Les plages
  5. Street-art
  6. Infos pratiques

Notre but principal en allant à Holbox est de plonger avec des requins-baleines. C’est donc la première chose que nous expliquons à notre hôtel, Los Arcos Holbox, dès notre arrivée. Il nous organise une excursion avec l’un des nombreux tours-opérateurs de l’île : Glendy Tours Holbox. Le départ a lieu le lendemain, tôt le matin.

Le programme de cette sortie est le suivant (c’est le même pour tous les tour-opérateurs, qui sont une trentaine !) : environ deux heures de bateau rapide, puis snorkeling avec les requins-baleines, puis nouveau trajet en bateau pour rejoindre la côte à Cabo Catoche pour le repas, puis encore du bateau pour aller faire du snorkeling sur un site assez poissonneux, après quoi l’on rentre. Au total, la sortie peut prendre huit heures, voire plus. J’en profite pour le dire tout de suite : attention si vous êtes sujet au mal de mer, puisque l’excursion dure longtemps. Nous avons eu droit à une mer calme mais ce n’est pas toujours le cas…

Excursion en bateau à la recherche des requins-baleines
Direction : les requins-baleines…

Outre mes deux fils et moi, il n’y a que deux autres clients à bord, un couple de français. Notre bateau est l’un des tout premiers à partir mais au bout de dix minutes, le pilote reçoit un appel radio. Nous faisons demi-tour sans la moindre explication, pour retourner sur le ponton du départ.

Là, une jeune femme qui se prend carrément pour une diva nous attend. Elle est mexicaine et monte à bord en nous snobant tous les cinq, mais en aguichant le pilote et le guide, lesquels du coup n’ont pas les yeux dans leur poche. Nous ne comprenons pas comment cette diva a pu convaincre notre tour-opérateur de faire faire demi-tour au bateau pour venir la chercher alors qu’elle n’avait pas réservé et que nous étions déjà loin. Nous repartons avec 20 minutes de retard.

Le trajet de deux heures passe étonnamment vite, et pour cause : nous croisons des dauphins à six reprises ! Ils se déplacent en sautant hors de l’eau. Un vrai bonheur. Nous nous arrêtons lorsqu’ils sont près du bateau.

Des dauphins plongent dans le grand bleu à l'approche du bateau
Couple de dauphins dans le grand bleu

L’objectif grand-angle de ma GoPro les rapetisse un peu mais ça me permet quand même de ramener une photo-souvenir.

Quelques exocets (les poissons dits « volants ») planent également à un ou deux mètres du bateau pendant que nous naviguons à pleine vitesse. Le faux-départ est oublié, la journée commence vraiment bien dans cette nature marine somptueuse…

Arrivés sur la zone où sont censés se trouver les grands squales, le guide nous explique qu’il faut maintenant scruter la mer jusqu’à ce que nous en apercevions un. Cela peut durer 5 minutes comme trois-quarts d’heure, nous dit-il, et si on n’a pas de chance, on n’en verra même aucun !

Une heure et demie plus tard, toujours rien ! Le capitaine met alors le cap sur une zone que nous apercevons au loin, où se trouvent déjà une bonne vingtaine de bateaux.

Une vingtaine de bateaux font la queue pour essayer d'apercevoir un requin-baleine juvénile

Il y a là en effet un requin-baleine juvénile (qui doit bien mesurer ses huit mètres quand même) et tous ces bateaux font la queue pour s’en approcher lentement à tour de rôle, afin de ne pas effrayer l’animal. Chacun passe une trentaine de secondes à quelques mètres de lui, moteur au ralenti, puis laisse la place au suivant, et ainsi de suite.

Une vingtaine de bateaux font la queue pour essayer d'apercevoir un requin-baleine juvénile
On aperçoit l’aileron et la queue du requin

On a le droit de s’approcher ainsi à trois reprises, mais on n’a pas celui de plonger. C’est normal, une telle foule de plongeurs pour un seul animal lui provoquerait un gros coup de stress et ici, les requins sont protégés par la réglementation : la plongée avec les requins-baleines est strictement encadrée. Il y a d’ailleurs en permanence un bateau de garde-côtes avec nous, qui surveille les agissements de chacun.

Nous sommes partagés entre la chance de pouvoir observer un si bel animal, même depuis la surface, et la gêne que nous ressentons vis-à-vis de cette situation grotesque. Tous ces bateaux à la queue-leu-leu pour apercevoir vaguement ce requin pendant quelques secondes, soyons honnêtes : c’est ridicule. Bref, la situation est désagréable, et sans doute plus encore pour le requin que pour nous, finalement. Même s’il est vrai qu’il continue à avaler ses kilos de plancton comme si de rien n’était…

Quand c’est notre tour d’approcher, je plonge ma GoPro dans l’eau du bout du bras et je cadre au pif, en espérant que j’aurai une image correcte du squale.

Un requin-baleine observé pendant l'excursion depuis Holbox
Le requin-baleine est planctonophage
Un requin-baleine observé pendant l'excursion depuis Holbox

L’autre client français fait de même.

Un requin-baleine observé pendant l'excursion depuis Holbox

Au troisième et dernier passage, la sixième cliente du bord, celle pour qui nous avons dû rebrousser chemin dix minutes après le départ, s’adresse discrètement au guide et au capitaine après avoir enfilé ses palmes (alors que, je le rappelle, personne n’a le droit de plonger). Elle veut qu’ils demandent aux garde-côtes de lui donner l’autorisation de plonger avec le requin, à elle toute seule ! Elle parle à voix basse pour que nous ne comprenions pas ce qu’elle leur propose en échange.

Les deux sbires s’exécutent et crient la demande aux officiels, devant tous les autres bateaux et sans aucune honte. Face à tant de témoins, les garde-côtes sont bien obligés de refuser. La diva ne lâche rien et demande aux deux sbires d’insister, ce qu’ils font lourdement mais le refus s’avère ferme et définitif.

Sur les bateaux les plus proches du nôtre, les occupants ont tous entendu et sont sidérés. Ils se moquent ostensiblement de cette bimbo qui n’a décidément pas froid aux yeux. Cachée derrière ses lunettes de soleil de star, elle les gratifie en retour d’un sourire dédaigneux. Pitoyable.

La rencontre avec le requin se termine, et nous repartons en mettant le cap sur Cabo Catoche, un site sur l’île d’Holbox où nous allons manger.

Un requin-baleine observé pendant l'excursion depuis Holbox

Nous sommes un peu déçus de ne pas avoir eu la chance de croiser le banc habituel de requins-baleines (ils sont régulièrement plusieurs dizaines à nager ensemble !) mais c’est la loi de la nature, nous le savons bien.

Et en chemin, le coup de chance improbable se produit : un bateau qui nous précède est en train de mettre ses plongeurs à l’eau avec un couple de requins-baleines, adultes ceux-là. Nous les rejoignons et, pendant que nous mettons masque et tuba, le guide nous briefe. Il nous indique que mes fils et moi ferons partie de la première palanquée, puis le couple de français et la diva de la deuxième.

Mais Miss Monde, vraisemblablement mécontente de cet ordre de passage, se plaint discrètement au guide, lequel inverse finalement l’ordre de passage. Cela ne nous pose pas de problème particulier puisqu’on ne peut passer qu’une petite minute dans l’eau : nous ne sommes pas à une minute près.

Ils se mettent donc tous les trois à l’eau puis un instant plus tard, ils en terminent avec leur plongée. Mes 2 fils et moi, assis sur le rebord du bateau, masque sur le museau et tuba en bouche, sommes fin prêts à piquer enfin une tête. Mais le capitaine, au lieu de continuer à suivre le requin, n’a plus d’yeux que pour Miss Silicone ! Il en arrive même à lâcher la barre un court instant pour l’aider à se hisser à bord.

L’un des deux requins est déjà parti depuis quelques minutes, et le deuxième file un peu plus loin. D’autres bateaux arrivent et le capitaine repart faire la queue à 100 mètres du squale. Très vite, toujours plus de bateaux arrivent. Il y a finalement beaucoup trop de monde, le requin s’en va et il n’est plus possible de plonger.

Je suis bien sûr un peu déçu de ne pas avoir pu réaliser ce vieux rêve qui est le mien de plonger un jour avec un requin-baleine, même brièvement. Mais je suis surtout écoeuré pour mes deux fistons, qui se faisaient une joie de vivre ça. Je dis au guide ma façon de penser et je lui demande un dédommagement, non pas pour ne pas avoir pu plonger avec ce gros poisson car on n’est jamais assuré d’en voir un, la nature n’étant pas à notre disposition, mais pour nous avoir clairement zappés au moment où c’était notre tour de plonger. Il me promet un remboursement.

A la fin de la journée, arrivés à terre, il nous débarque tous et au moment où il s’apprête à partir, je lui rappelle qu’il doit me rembourser. Il accepte à nouveau, remonte tranquillement à bord et s’en va plein gaz comme si de rien n’était, avec le capitaine, comme deux grands lâches. Je n’arrive pas à y croire.

La plage située au bout de la rue principale d'Holbox
La plage située au bout de la rue principale d’Holbox

Bien sûr, de retour à notre hôtel (qui nous a réservé ce tour -opérateur : Glendy Tours), j’explique la situation et redemande mon remboursement. Le réceptionniste convoque le gérant, qui arrive avec le guide. Notre fuyard fait moins le fier. Intérieurement, je bous mais je prends sur moi pour garder mon calme pendant la discussion qui s’ensuit.

D’emblée, je mets un point d’honneur à regarder le pseudo-guide dans les yeux, tout en lui reprochant de s’être enfui comme un lâche. Je fais mon possible pour m’exprimer calmement, j’articule bien, je le fixe en permanence et je répète à plusieurs reprises que c’est un lâche, devant le gérant qui ne dit pas un mot. Le guide, de toute évidence, a reçu au préalable la consigne de son patron de la fermer car il ne bronche pas de tout l’entretien, lequel dure une bonne vingtaine de minutes.

Bref, je vous passe les détails mais au final, le gérant ne nous proposera que de nous offrir une autre excursion, le lendemain, en contrepartie de ce « désagrément ». Il s’agit uniquement de nager avec les poissons, pas de retourner voir les requins. Il admet donc leurs torts, mais comme nous devons partir justement le lendemain tôt le matin et assumer nos autres réservations pour la suite du voyage, nous ne pouvons pas accepter. Et lui, il refuse de nous rembourser.

Sur Tripadvisor, ce Glendy Tours est évalué très moyennement (sur une échelle de 1 à 5, il a la note de 3), mais il arrive surtout en 29e position seulement sur 36 tour-opérateurs nautiques qui sont notés par les clients. Je suis un peu remonté contre l’hôtel, qui a réservé pour nous un tel amateur.

Glendy Tours, qui nous a arnaqués, est mal noté sur Tripadvisor
La notation de Glendy Tours par ses clients en dit long sur la « qualité » de ses prestations…

Si vous voulez plonger avec les requins-baleines à Holbox, vous le ferez peut-être avec Glendy Tours. Et ça se passera peut-être bien, c’est en tout cas ce que je vous souhaite. Mais au vu du prix que coûte une telle excursion (3.000 pesos par personne, soit 160 euros environ !), je me permets quand même de vous suggérer de chercher rapidement sur le web, avant de partir, quels sont les prestataires les mieux notés : vous aurez forcément plus de chances que ça se passe bien avec ceux qui sont le mieux notés, plutôt qu’avec ceux qui sont aussi mal classés que Glendy Tours.

En revanche, si vous êtes une belle jeune femme, alors vous pouvez les choisir sans crainte : vous serez mieux reçue que les autres…

En voilà au moins un qu’on a pu observer !

Pour en terminer avec cette excursion, je dois évoquer l’aspect respect de la nature, que mettent en avant tous les tours-opérateurs qui organisent cette activité. Ils nous expliquent qu’ils respectent les requins : on ne peut plonger simultanément que par deux ou trois maximum, et pendant quelques minutes seulement pour ne pas perturber ces géants des mers…

Nous y avons cru avant le départ, mais ce n’est pas ce que nous avons vu. Quand les requins sont introuvables sauf un, tout le monde se rue dessus et seule la présence permanente des garde-côtes empêche les tours-opérateurs de mettre leurs clients à l’eau.

Car pour le deuxième requin que nous avons vu, quand les plongeurs de notre bateau sont sortis de l’eau et que nous sommes partis faire la queue alors que c’était notre tour de plonger, d’autres bateaux sont arrivés assez rapidement et ont commencé à se ruer sur le pauvre requin qui, du coup, a fini par mettre les voiles.

En d’autres termes, il est clair que ces entreprises ne respectent les requins que lorsqu’elles sont contrôlées.

Le pilote d'un bateau qui vient d'Holbox fait tourner l'hélice de son moteur juste à côté d'un pélican
Les pilotes des bateaux (ici en marche arrière !) ne se soucient pas des animaux

Et pour le snorkeling à proximité de Cabo Catoche, ils attirent les poissons quotidiennement en les nourrissant, ce qui est normalement une pratique à proscrire. Car ensuite, ces poissons ne savent plus s’alimenter naturellement et deviennent dépendants de Glendy Tours et de ses concurrents.


Un petit mot quand même sur le reste de l’excursion. Cabo Catoche (le site où nous avons pris le repas, sur l’île d’Holbox) est le point le plus septentrional de tout le Yucatan. L’endroit est paradisiaque.

Cabo Catoche, sur l'île d'Holbox, est situé à l'extrémité nord de toute la péninsule du Yucatan
Le repas a lieu face à la mer, sur la plage de Cabo Catoche
Cabo Catoche, sur l'île d'Holbox, est situé à l'extrémité nord de toute la péninsule du Yucatan
Cabo Catoche, sur l'île d'Holbox, est situé à l'extrémité nord de toute la péninsule du Yucatan

Sur le chemin du retour, nous passerons une demi-heure à faire du snorkeling sur un site qui ne s’avère finalement poissonneux que parce que les tours-opérateurs ont la mauvaise idée de nourrir les poissons. Mais cette pratique non respectueuse de la nature est normalement à proscrire.

A Cabo Catoche, les locaux pratiquent le nourrissage ou feeding des poissons. Cette pratique irrespectueuse de la nature, qui est donc à proscrire, permet de satisfaire les clients
Snorkeling à proximité de Cabo Catoche

En plus, le gilet de sauvetage, comme dans de nombreux endroits au Yucatan d’ailleurs, est obligatoire !!

A Cabo Catoche, les locaux pratiquent le nourrissage ou feeding des poissons. Cette pratique irrespectueuse de la nature, qui est donc à proscrire, permet de satisfaire les clients

Étant plongeurs, nous n’avons pas trouvé ce site très intéressant mais objectivement, il devrait ravir tous ceux qui n’ont pas trop l’habitude de mettre la tête sous l’eau dans de beaux sites de plongée.

Nous avons détesté nous sentir prisonniers de ce gilet qui nous bloquait à la surface et pour ma part, ce que j’ai préféré finalement, c’est de pouvoir nager à côté d’un pélican assez peu farouche, qui palmait juste à côté de moi dans une eau verte.

Snorkeling avec un pélican à Cabo Catoche
Snorkeling avec un pélican à Cabo Catoche

En conclusion, notre rêve de plonger avec des requins-baleines est tombé à l’eau, contrairement à nous qui sommes restés à bord ! Mais ce n’est pas grave finalement car il nous reste 18 à jours à profiter du Mexique, et ce ne sont pas ces types et leur dulcinée plastifiée qui vont nous gâcher le plaisir.

La suite de notre périple dans le Yucatan va s’avérer en effet grandiose et notamment, à défaut d’avoir pu plonger avec des requins-baleines, nous allons plonger dans quelques jours, nous ne le savons pas encore, avec un crocodile sauvage !…


Tout à l’ouest de l’île (à 15 mn de la petite ville d’Holbox en voiturette de golf) se trouve un site de bioluminescence réputé : dans l’eau, le plancton est lumineux en pleine nuit.

Les photos que j’avais vues vues sur le web montraient une eau très lumineuse d’un bleu métallique impressionnant, en pleine nuit. C’était magnifique (bioluminescence à Holbox sur le web).

Si vous avez vu les mêmes images, alors ne vous y trompez pas : le plancton brille un peu mais beaucoup moins que sur ces photos, et il émet une lumière non pas bleue mais plutôt grisâtre.

Bref, c’est magique pour les enfants, intéressant pour les plus curieux, mais globalement plutôt décevant (décidément…).

Mais peut-être cette teinte bleutée et très lumineuse varie-t-elle en fonction de la saison, ou des conditions de l’eau…


L’île d’Holbox est pourvue de grandes et magnifiques plages de sable blanc.

Playa Punta Cocos est située à l'ouest de l'île d'Holbox
Playa Punta Cocos

Dans la ville d’Holbox, elles sont colonisées par les hôtels mais dès qu’on s’éloigne un peu, on trouve des endroits paradisiaques : sable blanc donc, mer tantôt verte et tantôt turquoise, cocotiers…

Cabo Catoche, sur l'île d'Holbox, est situé à l'extrémité nord de toute la péninsule du Yucatan
La plage de Cabo Catoche

De nombreux murs sont joliment graffés à Holbox. En voici un aperçu.

Le street-art est très présent dans les rues d'Holbox

Le street-art est très présent dans les rues d'Holbox

Le street-art est très présent dans les rues d'Holbox, même en mer...

Le street-art est très présent dans les rues d'Holbox

Street-art à Holbox : plus d’images…


  • Direction Chiquila – Holbox est une île, et les bateaux qui s’y rendent partent du petit port de Chiquila, lequel est situé à 2 heures de voiture de Cancun, 2h30 minimum en bus.
  • Le parking à Chiquila – On entre dans Chiquila via une longue artère qui mène au port. De part et d’autre de cette rue, il y a de nombreux parkings qu’on ne peut pas manquer : les employés agitent des drapeaux rouges pour attirer les voyageurs. On peut y laisser la voiture de location le temps du séjour à Holbox, ils sont tous sécurisés. En effet, il n’y a pas de voitures sur Holbox. Les prix sont les mêmes partout : 50 pesos pour 12 heures, 100 pesos pour 24 heures. Du coup, choisissez de préférence le parking le plus proche du port afin d’éviter de marcher en plein cagnard avec vos sacs à dos (ou valises).
  • La traversée Chiquila – Holbox – Deux compagnies proposent cette traversée : 9 Hermanos et Holbox Express. Les tarifs pratiqués sont identiques : 220 pesos l’aller simple (12 euros en 2023). La traversée dure 20 minutes et il y a un départ en alternance toutes les 30 minutes.
Un bateau de la compagnie nueve hermanos assure la traversée entre Chiquila et Holbox

Le bon plan : au niveau des guichets de ces deux compagnies, il y a également la possibilité de choisir la traversée en lancha (bateau rapide), en négociant le prix en-dessous de celui des ferries, soit entre 150 et 200 pesos. Le moment idéal pour la négo : quelques minutes avant le départ du ferry… Ces lanchas sont plus rapides, plus sympas et moins chères.


Faute de voitures sur l’île, on se déplace essentiellement en voiturette -taxi.

Déplacement en voiturette-taxi dans la rue principale d'Holbox

On peut également louer un vélo mais attention à ceux qui ne sont pas très sportifs car ce n’est pas toujours facile de pédaler : il fait très chaud et les chemins ne sont pas toujours très praticables.

Il est plus simple de louer une voiturette de golf mais le tarif est élevé : +/- 2000 pesos soit 105 euros environ les 24 heures (on peut aussi louer à la journée ou à la demi-journée). En plus, il y a pas mal de retours négatifs quant à l’état des véhicules, qui auraient tendance à tomber régulièrement en panne. Si vous choisissez cette option, il est donc conseillé de bien regarder les avis sur le web avant de choisir votre loueur…

Déplacement en voiturette-taxi dans la rue principale d'Holbox

Les hôtels ne manquent pas sur l’île : on peut aussi bien en choisir un de visu une fois sur place, que réserver à l’avance sur les plateformes habituelles (Booking, Agoda, Airbnb etc.) ou encore sur ce site spécialisé : Hoteles Isla Holbox.

Nous avons choisi de dormir dans le petit centre-ville pour avoir toutes les commodités à quelques pas, et la plage au bout de la rue : c’est le quartier le plus recherché par les touristes donc les hébergements y sont un peu plus chers qu’ailleurs.

Nous avons dormi à Hotel Los Arcos Holbox pour 75 euros par nuit pour 4 personnes, en plein mois de juillet (le prix plancher pour 3 personnes est de 33 euros la nuitée, en fonction de la saison).

Tout aurait été parfait pour nous dans cet hôtel, s’il ne nous avait pas réservé l’excursion avec les requins-baleines chez les amateurs de Glendy Tours…

Quelques chambres de l'hotel Los Arcos Holbox
Hotel Los Arcos Holbox

Inutile de vous répéter ici les problèmes que nous avons rencontrés avec Glendy Tours, classé 29e sur 36 par ses clients sur Tripadvisor, malgré un coût de… 3000 pesos par personne (160 euros !)

En un bref coup d’oeil sur le web, on peut trouver facilement d’autres prestataires beaucoup mieux notés par leurs clients. Cela n’empêchera pas forcément de mauvaises expériences avec eux, mais ce sera beaucoup moins probable qu’avec Glendy. Ainsi, en deux clics, j’ai trouvé Holbox Adventure ou encore VIP Holbox Experience et il y en a plein d’autres. Bref, pour limiter les risques, il suffit juste de fouiller un peu…

Un requin-baleine aperçu pendant l'excursion depuis Holbox


Différentes activités sur Holbox : manger, plonger, se reposer...
Isla Holbox…


Les autres étapes de notre road trip dans le Yucatan :




Les cités Mayas


  1. Chichen Itza
  2. Uxmal
  3. Calakmul
  4. Tulum
  5. Muyil

Chichen Itza est une vaste cité maya qui fut habitée à partir du VIIIe siècle et qui compta jusqu’à 50.000 habitants. Aujourd’hui, sa structure la plus emblématique, mondialement connue, est la pyramide de Kukulcan, le Dieu serpent à plumes en l’honneur duquel elle fut érigée. On l’appelle également El Castillo.

La pyramide de Kukulcan (le Dieu serpent à plumes(, également appelée El Castillo, construite par les Mayas à Chichen Itza.
La pyramide de Kukulcan…

Du haut de ses trente mètres, cette pyramide à l’allure élégante est incroyablement bien conservée. Sa conception adresse quelques clins d’oeil aux scientifiques puisque ses quatre façades sont orientées face aux quatre points cardinaux, et que chacun de ses quatre escaliers (un par façade) compte environ 90 marches pour un nombre total de… 365 ! Soit autant de marches sur la pyramide que de jours dans l’année…

La pyramide de Kukulcan (le Dieu serpent à plumes(, également appelée El Castillo, construite par les Mayas à Chichen Itza.
… également appelée El Castillo

De plus, elle possède plusieurs particularités étonnantes qui ont contribué à l’élever au rang d’édifice mythique. Par exemple, si l’on se positionne face à l’escalier central et qu’on tape dans ses mains, un écho ressemblant au cri du quetzal (l’oiseau sacré des Mayas) surgit du sommet de la pyramide à chaque « applaudissement ». L’expérience est bluffante.

La pyramide de Kukulcan (le Dieu serpent à plumes(, également appelée El Castillo, construite par les Mayas à Chichen Itza.
Il faut arriver tôt pour profiter du site avant le flot des touristes

Plus fort encore : lors des solstices, le soleil en se couchant projette sur les escaliers de la pyramide une ombre ressemblant à un serpent qui semble onduler lentement au fur et à mesure que le soleil décline. Il s’agit bien sûr du Dieu serpent à plumes.

La pyramide de Kukulcan (le Dieu serpent à plumes(, également appelée El Castillo, construite par les Mayas à Chichen Itza.

Mais ce site archéologique ne se résume pas à cette pyramide, aussi incroyable soit-elle. S’étirant sur 300 hectares, il comporte d’autres petites merveilles, telles que le temple des guerriers et ses soi-disant « mille » colonnes (il y en a en réalité environ 200).

Le temple des Guerriers et ses mille colonnes, construits par les Mayas à Chichen Itza.
Le temple des guerriers
Les mille colonnes, construites par les Mayas à Chichen Itza.
Quelques-unes des « mille » colonnes
Les mille colonnes, construites par les Mayas à Chichen Itza.

Contrairement à la grande pyramide de Kukulcan, le temple des guerriers et ses « mille » colonnes n’ont pas traversé les siècles intacts. Les plafonds se sont effondrés au fil du temps, et la nature a repris en partie possession des lieux, ce qui donne un côté sauvage au site.

Les mille colonnes, construites par les Mayas à Chichen Itza.
Les « mille » colonnes

Un autre lieu emblématique de Chichen Itza est son grand terrain du jeu de balle. Les joueurs devaient faire circuler une sorte de balle en caoutchouc puis l’envoyer à travers un anneau situé à quelques mètres de hauteur.

Le terrain du jeu de balle, construit par les Mayas à Chichen Itza.
Le terrain du jeu de balle
L'anneau du terrain de jeu de balle, construit par les Mayas à Chichen Itza.
L’anneau

La légende (ainsi que certains sites internet) affirment que le perdant était sacrifié à l’issue du jeu. Mais en l’absence de la moindre preuve en ce sens, la majorité des chercheurs considère aujourd’hui que ce jeu constituait plutôt un rite de fertilité agricole sans sacrifice. Le site officiel de Chichen Itza ne fait d’ailleurs aucune mention de tels sacrifices dans sa page consacrée à ce jeu, consultable ici.

En revanche, les Tzompantli ne prêtent, eux, à aucune confusion : il s’agit de pans de murs sculptés, représentant des crânes humains empalés sur des piquets ! Cette violente pratique maya, elle, a bien existé. L’un de ces tzompantli se trouve à proximité de la pyramide de Kukulcan.

Le tzompantli à Chichen Itza est un pan de mur sculpté représentant des crânes humains empalés sur des piquets, une coutume Maya.
Tzompantli à Chichen Itza
Un iguane sur le tzompantli à Chichen Itza, qui est un pan de mur sculpté représentant des crânes humains empalés sur des piquets, une coutume Maya.
Un iguane se balade innocemment sur les crânes du tzompantli…

Enfin, terminons avec l’élément qui a permis aux Mayas de fonder leurs cités : l’eau ! Car toutes les villes mayas étaient bâties à proximité d’un ou plusieurs cénotes, ces gouffres remplis d’eau qui leur permettaient de vivre car ils constituaient la seule source d’eau de la région.

Le cénote Sagrado à Chichen Itza, grâce auquel les Mayas pouvaient s'approvisionner en eau douce.
Le cénote Sagrado à Chichen Itza

Dans la culture Maya, ces puits géants, qui étaient donc vitaux pour eux, représentaient également l’inframonde, c’est-à-dire un monde sacré où reposaient les morts. Ils faisaient donc des offrandes en jetant dans les cénotes des objets précieux (or, quartz, coquillages, bois…) puis en y pratiquant plus tard des sacrifices humains (guerriers, enfants, jeunes filles).

En effet, les fouilles des dernières années ont permis de découvrir au fond de certains cénotes à la fois des objets précieux et des ossements humains

Le cénote Xtoloc à Chichen Itza, grâce auquel les Mayas pouvaient s'approvisionner en eau douce.
Le cénote Xtoloc à Chichen Itza

Icône indiquant la sortie du site Maya de Chichen Itza.

  • Le prix : 614 pesos (33 euros)
  • Horaires : de 8h00 à 17h00, attention : dernière entrée à 16h00
  • Le bon plan : Chichen Itza étant un site touristique sur-fréquenté, le bon plan consiste à arriver non pas dès l’ouverture (8h00), mais 20 à 30 minutes avant. Nous sommes arrivés à 7h40, il y avait deux guichets comportant chacun une file de 8 à 10 personnes seulement, soit 15 à 20 personnes devant nous. Quand les guichets ont ouvert à 8h00, il y avait déjà 100 à 150 personnes qui faisaient la queue derrière nous.
  • Billets coupe-file : vous pouvez les réserver sur le site officiel chichenitza.com

  • Bon à savoir : avant de descendre de voiture (ou avant de quitter votre hôtel si vous arrivez en bus ou en collectivo), assurez-vous de n’avoir sur vous rien de tout ce qui figure sur la longue liste des interdits, au risque d’être refoulé/e/s. En effet, il est interdit d’entrer sur le site de Chichen Itza avec de quoi manger ou boire, ainsi qu’avec une balle ou un ballon, une valise, un liquide quelconque, un chien, un instrument de musique, ou encore un paquet de cigarettes ! Mais ce n’est pas tout : vous êtes âgé/e ou mal portant/e ? Votre siège pliable est interdit lui aussi, tant pis pour vous. Vous êtes photographe ou vidéaste amateur ? Alors vous avez l’interdiction d’amener votre drone (bon ça, ça peut se comprendre) mais également un trépied, ou même un simple stabilisateur d’image ! Comble de l’absurde, vous n’avez même pas le droit non plus d’entrer avec le micro de votre caméra, ni avec une Go Pro mais je vous rassure, les smartphones, qui pourtant assurent chacune de ces fonctions interdites, sont eux autorisés ! Comprenne qui pourra…
La longue liste des interdictions en vigueur sur le site de Chichen Itza, dont certaines sont totalement absurdes.
Bienvenue à Chichen Itza !…
  • L’Unesco a classé la cité Maya de Chichen Itza au patrimoine de l’humanité : Unesco Chichen Itza

  • Plan du site (source : Inah)
Le plan du site archéologique de Chichen Itza, fait par l'Inah.
Chichen Itza : le plan du site archéologique


Pendant longtemps, la région d’Uxmal (qui se prononce « Ouchmal ») compta très peu d’habitants pour une raison simple : les cénotes étaient beaucoup plus rares dans cette partie du Yucatan qu’ailleurs, et cette pénurie d’eau rendait la région difficilement habitable. La cité d’Uxmal fut ainsi peuplée sur une période courte, essentiellement aux IXe et Xe siècles.

Le bâtiment principal de ce merveilleux site est la pyramide du Devin. On l’appelle aussi pyramide de la Diseuse de bonne aventure, ou encore pyramide du Magicien ! Et la magie, c’est justement ce qui opère quand on admire ce superbe édifice haut de 40 mètres, avec bien moins de touristes qu’à Chichen Itza.

La pyramide du Devin, également appelée pyramide de la Diseuse de bonne aventure ou encore pyramide  du Magicien, construite par les Mayas à Uxmal.
La pyramide du Devin…

Elle a une forme originale et inhabituelle puisque sa base est ovale, plutôt que carrée ou rectangulaire comme pour la majorité des pyramides mayas. La cité est considérée comme l’un des plus beaux exemples de l’architecture Puuc.

La pyramide du Devin, également appelée pyramide de la Diseuse de bonne aventure ou encore pyramide  du Magicien, construite par les Mayas à Uxmal.
… également appelée pyramide de la Diseuse de bonne aventure…

Il s’agit d’un temple dont les cinq phases de constructions successives se sont superposées les unes aux autres au fil du temps.

La pyramide du Devin, également appelée pyramide de la Diseuse de bonne aventure ou encore pyramide  du Magicien, construite par les Mayas à Uxmal.
… ou encore la pyramide du Magicien !

Parmi les autres édifices majeurs du site, le quadrilatère des nonnes est long de 81 mètres et large de 54. Les spécialistes n’ont pas encore tranché entre les différentes hypothèses de ce à quoi il était dédié.

Le quadrilatère des nonnes, construit par les Mayas à Uxmal.
Le quadrilatère des nonnes
Le quadrilatère des nonnes, construit par les Mayas à Uxmal.
Le quadrilatère des nonnes…
Détail des décorations (ici des serpents à sonnette ou crotale) ornant le quadrilatère des nonnes, construit par les Mayas à Uxmal.
… et ses serpents décoratifs.

Un peu plus loin, le palais du gouverneur est considéré comme un chef-d’oeuvre architectural, caractérisé notamment par un grand raffinement. Sa centaine de mètres de long est décorée par près de 20.000 petits éléments sculptés (personnages, masques etc.)

Le palais du gouverneur, construit par les Mayas à Uxmal.
Le palais du gouverneur

En contrebas du palais est érigée la grande pyramide à neuf degrés, richement décorée, et dont trois des quatre façades restent enfouies dans la végétation.

La pyramide à neuf degrés, construite par les Mayas à Uxmal.
La pyramide à neuf degrés

Et comme toujours sur les sites archéologiques mayas, on trouve un peu partout des iguanes qui se réchauffent sur les vieilles pierres chargées d’histoire…


  • Le prix : 441 pesos (23 euros)
  • Horaires : de 8h00 à 17h00, attention : dernière entrée à 16h00
  • Uxmal est beaucoup moins assailli par les touristes que Chichen Itza, toutefois là aussi, plus on arrive tôt sur site, moins il est fréquenté et plus il est agréable à visiter.
  • Amis photographes : trépieds, stabilisateurs et Go Pro sont interdits…
  • Le site d’Uxmal est classé au patrimoine de l’humanité par l’Unesco : Uxmal Unesco

  • Plan du site (source Inah)
Le plan du site archéologique d'Uxmal, réalisé par l'Inah
Uxmal : le plan du site archéologique


Ce chapitre consacré à la magnifique cité maya de Calakmul est extrait de notre article plus large Dormir dans la jungle et visiter la cité maya de Calakmul. En plus du site archéologique de Calakmul, cet article évoque la jungle qui l’entoure. Elle a été classée réserve de biosphère par l’Unesco, que ce soit pour sa végétation ou pour les animaux qu’elle héberge.

Pour commencer, il faut savoir que toute cette zone est située au milieu de la partie la plus isolée de tout le Yucatan. C’est l’empire de la jungle, et c’est donc là que se situe Calakmul.

C’est cet isolement qui explique pourquoi cette superbe cité Maya est si peu visitée. Pourtant, ses deux grandes pyramides qui dominent la jungle laissent un souvenir impérissable à tous ceux qui sont montés à leur sommet…

Pour vous donner une idée, quand nous sommes arrivés sur place le matin, il n’y avait que trois voitures garées sur le parking ! A titre de comparaison, il y a deux millions de visiteurs annuels à Chichen Itza ! Nous avons donc eu cette superbe cité maya de Calakmul quasiment rien que pour nous. Un incroyable privilège.

Le chemin qui mène d'un vestige à l'autre dans la cité maya de Calakmul
Le chemin d’accès au site archéologique

Calakmul est une cité Maya qui connut son apogée vers 650. Très puissante à l’époque, elle compta jusqu’à 50.000 habitants.

La nature a repris possession des lieux parmi les vestiges mayas de la cité maya de Calakmul

Aujourd’hui, outre son histoire bien sûr, ce qui rend cette cité magique pour les profanes dont nous faisons partie, c’est que la jungle a repris possession des lieux au fil des siècles. Ce qui donne un peu des airs d’Indiana Jones à cette cité perdue.

La structure I cernée par la végétation nature dans la cité maya de Calakmul
La première pyramide, dite structure I

Seule une vingtaine des 6.000 structures qui sont éparpillées dans la jungle ont été nettoyées et sont accessibles, malgré les arbres qui ont colonisé ces vieilles pierres.

La nature a repris possession des lieux parmi les vestiges mayas de la cité maya de Calakmul
La nature a repris possession des lieux parmi les vestiges mayas de la cité maya de Calakmul

Le cadre naturel de ce site historique est donc impressionnant.

L’un des principaux intérêts pour le visiteur qui arpente Calakmul, c’est que contrairement aux sites mayas plus connus et beaucoup plus fréquentés tels que Chichen Itza ou Uxmal, il peut monter en haut des pyramides ici.

Et comme toujours sur les pyramides précolombiennes, la montée est abrupte.

La montée abrupte de la structure I de la cité maya de Calakmul

La première pyramide sur l’itinéraire est la structure I. Elle mesure 50 mètres de haut et fait face au principal joyau du site : la deuxième pyramide ou structure II.

Vue sur la structure II depuis la structure I dans la cité maya de Calakmul
Vue sur la structure II depuis la structure I

Alors que nous escaladons la première pyramide, nous entendons au loin des cris d’animaux non identifiables dont le niveau sonore est incroyablement élevé.

Nous nous demandons ce que ça peut bien être et pensons à un félin, mais ce n’est qu’en arrivant à la deuxième pyramide que nous comprenons : ces cris proviennent d’un groupe de singes hurleurs. A l’évidence, ils n’ont pas été affublés d’un tel nom pour rien !

Un groupe de singes hurleurs dans un arbre aux pieds de la structure II dans la cité maya de Calakmul
Les bien nommés singes hurleurs

Pour bien comprendre à quel point le hurlement de cet animal impressionne celui qui l’entend, il faut savoir que dans tout le règne animal, le singe hurleur fait partie des trois animaux dont le cri est le plus puissant. Avec 140 décibels, il se situe même devant le cerf qui brame et le lion qui rugit (110 à 120 décibels « seulement ») et quasiment au même niveau… qu’un avion de ligne qui décolle paraît-il (140 à 170 décibels) ! Il faut l’entendre pour le croire. Vraiment impressionnant.

Pour se défouler les cordes vocales, l’arbre que ces sept ou huit singes ont choisi est situé aux pieds de l’un des plus importants temples-pyramides du monde Maya. C’est la magie de la jungle : pour nous, cette rencontre animale dans ce haut-lieu historique sera mémorable.

La structure II dans la cité maya de Calakmul

Nous quittons nos amis primates, visuellement mais pas auditivement, pour entreprendre la montée de cette fameuse pyramide dont la base carrée mesure 120 mètres de côté ! Du sommet, on aperçoit au loin la première pyramide, celle que nous avons escaladée quelques minutes plus tôt, enfouie dans la jungle qui s’étend à l’infini.

La vue sur la structure I et la jungle à perte de vue depuis le sommet de la structure II dans la cité maya de Calakmul

La vue est impressionnante depuis la cime de ce joyau qui émerge de la végétation.

A bien y réfléchir, le paysage n’a pas dû beaucoup changer depuis l’époque des Mayas. Tant mieux.

La vue sur la structure I et la jungle à perte de vue depuis le sommet de la structure II dans la cité maya de Calakmul

C’est l’heure de partir.

Plus bas, les singes continuent à s’époumoner…


  • Le prix : 344 pesos (19 euros). La spécificité de Calakmul, c’est qu’on paye en trois fois ! Ne soyez donc pas étonnés. Voici comment le prix total d’accès au site se décompose (tarifs 2023) :
La structure II au milieu de la jungle dans la cité maya de Calakmul

1 – A la sortie du petit village de Conhuas, il faut s’acquitter d’un droit d’entrée correspondant à l’entretien de la route (104 pesos par personne).

2 – 20 km plus loin, on paye l’entrée dans la réserve de biosphère (150 pesos par personne).

3 – Et à l’arrivée (40 km de plus), on paye l’accès au site archéologique maya (90 pesos par personne).

  • Horaires : de 8h00 à 17h00, attention : dernière entrée à 15h30
  • On peut visiter Calakmul en une journée même si l’on vient de loin (par exemple Campeche ou Chetumal), mais le mieux est de passer la nuit à proximité du site archéologique pour avoir tout le temps de le visiter le lendemain et en profiter à fond. C’est ce que nous avons fait, en dormant la veille dans la jungle. Si cela vous intéresse, vous pouvez lire notre article Dormir dans la jungle et visiter la cité Maya de Calakmul

  • Plan du site (source Inah)
Le plan du site archéologique de Calakmul de l'Inah
Calakmul : le plan du site archéologique


L’ancienne cité maya de Tulum n’est plus à présenter : c’est le fameux site maya qui surplombe la mer des Caraïbes.

Vue de El Castillo qui surplombe la mer des Caraïbes dans le site Maya de Tulum
El Castillo domine la mer des Caraïbes

La cité était fortifiée (Tulum signifie « clôture » en maya) et située sur le point le plus haut de la côte. Cela lui permettait de contrôler les routes commerciales maritimes tout en étant imprenable.

Le bâtiment le plus emblématique du site est le Castillo.

El Castillo dans le site Maya de Tulum
El Castillo

Le deuxième édifice qui surplombe la mer des Caraïbes, plus petit qu’el Castillo, est le temple du dieu du vent (ou temple du dieu descendant).

Vue du temple du dieu descendant qui surplombe la mer des Caraïbes dans le site Maya de Tulum

La maison du Grand Seigneur dans le site Maya de Tulum
La maison du Grand Seigneur aujourd’hui
La maison du Grand Seigneur dans le site Maya de Tulum
La maison du Grand Seigneur à l’époque des Mayas

La maison du cénote était située au-dessus d’un cénote qui permettait aux Mayas de s’approvisionner en eau douce.

La maison du Cénote dans le site Maya de Tulum permettait aux Mayas de s'approvisionner en eau douce

La maison du Cénote dans le site Maya de Tulum permettait aux Mayas de s'approvisionner en eau douce
La maison du cénote aujourd’hui
La maison du Cénote dans le site Maya de Tulum permettait aux Mayas de s'approvisionner en eau douce
La maison du cénote à l’époque des Mayas

Et aujourd’hui, le site de Tulum continue à faire le bonheur des archéologues.

Un vestige est étudié minutieusement par les archéologues dans le site Maya de Tulum

  • Le prix : 90 pesos (moins de 5 euros). Il faut également prévoir le prix du stationnement si vous êtes en voiture : c’est 100 pesos de plus (5 euros).
  • Horaires : de 8h00 à 17h00, attention : dernière entrée à 15h30
  • Le bon plan : arriver dès l’ouverture. Non seulement la foule, importante à Tulum, n’est pas encore arrivée mais en plus, le soleil tape un peu moins fort que le reste de la journée.
  • Bon à savoir : il est interdit de se restaurer dans l’enceinte du site. Du coup, il n’y a aucun stand pour acheter à boire ou à manger, il faut donc prévoir de l’eau avant d’entrer car il peut faire très chaud, vraiment…
  • Le conseil aux photographes : si vous voulez faire, comme tout le monde, la fameuse photo des deux bâtiments qui dominent la mer des Caraïbes (le Castillo et/ou le temple du dieu descendant), alors venez l’après-midi. Car le matin, ce point de vue emblématique du site est à contre-jour. J’ai dû revenir l’après-midi pour photographier la mer des Caraïbes et le ciel sous leur manteau bleu (le matin à contre-jour, ils étaient gris), démonstration en images :
Vue de El Castillo qui surplombe la mer des Caraïbes dans le site Maya de Tulum
Vue de El Castillo qui surplombe la mer des Caraïbes dans le site Maya de Tulum

  • Plan du site (source : Inah)
Le plan du site archéologique de Tulum de l'Inah
Tulum : le plan des ruines

Un iguane avec en arrière-plan le temple du dieu descendant et la mer des Caraïbes


Pour terminer cet article sur les cités mayas, voici un aperçu du site archéologique de Muyil, quelques kilomètres au sud de Tulum.

Ce court chapitre est extrait de notre article plus complet Sian Ka’an, réserve de biosphère qui aborde, outre la cité maya de Muyil, la somptueuse réserve naturelle de Sian Ka’an ainsi que la baignade inoubliable dans les canaux mayas (l’un de nos meilleurs souvenirs de tout notre périple dans le Yucatan).

A première vue, le site archéologique de Muyil n’est pas spécialement impressionnant comparé à ceux de Chichen Itza, Uxmal ou Calakmul.

Les vestiges mayas de Muyil, dans la réserve de Sian Ka'an, à l'entrée du village de Chunyaxché
Les ruines mayas de Muyil

Il n’empêche que ce site noyé dans la nature, où les visiteurs ne se bousculent pas, est extrêmement agréable à visiter.

La végétation autour des vestiges mayas de Muyil, dans la réserve de Sian Ka'an, à l'entrée du village de Chunyaxché
La végétation autour des ruines mayas
Une broméliacée dans la végétation autour des vestiges mayas de Muyil, dans la réserve de Sian Ka'an, à l'entrée du village de Chunyaxché
Détail d'une feuille de palmier dans la végétation autour des vestiges mayas de Muyil, dans la réserve de Sian Ka'an, à l'entrée du village de Chunyaxché
Une tradescantia spathacea dans la végétation autour des vestiges mayas de Muyil, dans la réserve de Sian Ka'an, à l'entrée du village de Chunyaxché

Habité très tôt par les Mayas (de l’an – 300 à l’an 900 environ), la position stratégique du site permettait à ses habitants de contrôler une route commerciale maritime importante.

Aujourd’hui, sa principale attraction archéologique est sa pyramide à degrés, dite El Castillo. C’est aussi sa plus haute structure (17 mètres).

La pyramide à degré du site archéologique de Muyil, El Castillo (17 mètres de haut) (dans la réserve de biosphère de Sian Ka'an)
El Castillo, la pyramide à degrés de Muyil
La végétation autour des vestiges mayas de Muyil, dans la réserve de Sian Ka'an, à l'entrée du village de Chunyaxché (dans la réserve de biosphère de Sian Ka'an)
Le chemin qui mène d’une structure à l’autre

Cerné par la jungle, le site de Muyil est également bordé par une superbe lagune, que l’on peut traverser en bateau pour aller se baigner dans les anciens canaux mayas (voir ci-dessous).

La lagune de Muyil

  • Le prix : 70 pesos (moins de 4 euros)

  • Le plan du site

Photo ci-dessous : en haut à gauche, le site archéologique ; à droite : la lagune de Muyil ; et au milieu, la jungle.


  • Se restaurer

Juste en face de l’entrée du site archéologique, de l’autre côté de la route 307, il y a un excellent petit resto typique.

Restaurant de Chunyaxché, en face des ruines de Muyil, à la lisière de la réserve de Sian Ka'an

Restaurant de Chunyaxché, en face des ruines de Muyil, à la lisière de la réserve de Sian Ka'an

La cuisine est bonne, l’hygiène aussi, les prix sont corrects, la famille qui tient le resto est accueillante et la petite terrasse intérieure est particulièrement agréable !

Donc si vous avez un creux en quittant le site archéologique, n’hésitez pas à vous arrêter là…

Restaurant de Chunyaxché, en face des ruines de Muyil, à la lisière de la réserve de Sian Ka'an : tacos, guacamole, quesadillas, empanadas...
Cuisine typique à Chunyaxché
  • Si vous voulez profiter de la visite du site archéologique de Muyil (laquelle est assez rapide vu les dimensions réduites du site) pour traverser la lagune de Muyil et sa mangrove en bateau, puis faire une baignade inoubliable dans les canaux mayas de la réserve de biosphère, vous pouvez vous reporter à notre article Sian Ka’an, réserve de biosphère

Les autres étapes de notre road trip dans le Yucatan :




Rio Lagartos et Las Coloradas

Rio Lagartos est un village tranquille situé sur la côte nord du Yucatan, et qui présente deux avantages : sa réserve de biosphère fait le bonheur des amoureux de la nature, et c’est l’un des rares endroits du Yucatan encore épargnés par le tourisme de masse. A l’est de la ville, Las Coloradas est connue pour ses bassins d’une étonnante couleur rose vif.

Une paillote sur le malecon à Rio Lagartos.
Rio Lagartos fait face à la mangrove…
Une paillote sur le malecon à Rio Lagartos, au coucher du soleil.
… vue ici depuis le malecon

Le bon plan consiste à visiter la réserve de Ria Lagartos au petit matin car il est plus facile d’observer les animaux lorsqu’ils sont encore à moitié endormis. C’est pourquoi il est souhaitable d’arriver sur place la veille.

Si c’est le cas, on peut profiter de la fin d’après-midi (le jour de l’arrivée sur place) pour visiter les deux cénotes de Peten Mac et Chikila, situés à la sortie de la ville.

Le lendemain matin, on visite donc la réserve de biosphère en bateau et l’après-midi, on peut se rendre à Las Coloradas.


  1. Le cénote Peten Mac
  2. Le cénote Chikila
  3. Ria Lagartos, réserve de biosphère
  4. Las Coloradas
  5. Infos pratiques

On accède au cénote Peten Mac par un agréable chemin qui serpente à travers la végétation.

Le sentier Peten Mac permet d'accéder au cénote Peten Mac.
Le sentier Peten Mac permet d'accéder au cénote Peten Mac.

Après quelques minutes de marche, ce sentier débouche sur un petit cénote très sauvage, cerné par un ponton et situé dans la jungle.

Deux crocodiles sauvages vivent dans le cénote Peten Mac

Dans ce cénote vivent deux crocodiles sauvages qui, lors de notre venue, ne se montrent pas tout de suite. Tout en guettant les gros reptiles, nous discutons avec deux guides locaux. C’est leur jour de repos et ils terminent leur partie de pêche. Ils n’ont pas attrapé le moindre poisson mais ils savourent quelques bières en pleine nature : il suffit parfois de pas grand-chose pour être heureux…

Nous leur expliquons que nous aurions bien aimé pouvoir observer ces deux crocodiles. Immédiatement, l’un d’eux attrape sa canne à pêche, avec le bout de laquelle il tapote sans discontinuer la surface de l’eau.

Le résultat ne se fait pas attendre : en quelques secondes, un premier crocodile approche assez rapidement, un peu comme un petit chien à l’appel de son maître, suivi de près par le second. La scène est incroyable.

L'un des deux crocodiles du cénote Peten Mac nage vers les visiteurs.
L'un des deux crocodiles du cénote Peten Mac nage vers les visiteurs.

Ils nous expliquent alors que les rares visiteurs qui viennent jusqu’ici offrent parfois aux deux habitants du cénote un peu de nourriture (le nourrissage des animaux sauvages est évidemment une pratique à proscrire, dans l’intérêt des animaux…). C’est pourquoi ils ont ainsi accouru à l’appel du guide, espérant obtenir un petit quelque chose à se mettre sous la quenotte. Les deux reptiles resteront de longues minutes à quelques mètres de nous, flottant paisiblement à la surface.

Les deux crocodiles du cénote Peten Mac rodent en surface

Le guide nous explique que les jours précédents, la femelle a construit son nid à proximité du ponton. Il faut donc éviter d’approcher cette zone en présence de la future maman car, si ce crocodile d’eau douce n’est pas agressif envers les humains, il peut le devenir ponctuellement s’il croit qu’on va s’en prendre à son nid ou à ses oeufs.

Un nid de crocodile sur la rive du cénote Peten Mac
Le nid de maman croco.

Pendant que nous discutons avec ces deux guides sympas qui nous racontent des histoires passionnantes sur la nature locale, l’un des deux sauriens plonge tranquillement, la gueule grande ouverte.

Un crocodile plonge la gueule grande ouverte dans le cénote Peten Mac

Il disparaît alors mais son congénère reste en surface à quatre ou cinq mètres à peine du ponton, ce qui me permet de le photographier de près.

Crocodile en surface dans le cénote Peten Mac

Crocodile en surface dans le cénote Peten Mac

Inutile de préciser que, contrairement à la plupart des cénotes ouverts au public dans le Yucatan, on ne peut pas se baigner dans celui de Peten Mac ! Toutefois, cet endroit où nous n’avons croisé strictement aucun touriste pendant les quarante minutes passées sur place, est un régal pour les amoureux de la nature.

Crocodile en surface dans le cénote Peten Mac

Nous quittons le cénote Peten Mac pour celui de Chikila, situé à quelques centaines de mètres de là.


Avant de venir visiter ces deux cénotes voisins (Chikila et Peten Mac), on nous a bien expliqué qu’on ne pouvait se baigner que dans celui de Chikila, à cause des deux crocodiles qui habitent celui de Peten Mac.

C’est ainsi qu’à peine arrivés à Chikila, nos deux fils se mettent en maillot et s’apprêtent à se jeter à l’eau pour se rafraîchir enfin, car l’atmosphère est suffocante avec une température extérieure et un taux d’humidité très élevés.

Et au moment de plonger, Victor, notre fils aîné, prononce cette phrase surréaliste : « on est bien d’accord, cet espèce de crocodile au fond, c’est un faux ? »

Nous ne sommes en effet pas méfiants car de jeunes enfants viennent tout juste de se baigner là, des dames lavent leur linge les pieds dans l’eau, et les locaux nous ont bien assuré avant de venir que les crocodiles ne pénétraient pas dans ce cénote, et qu’on pouvait donc s’y baigner sans crainte.

Mais la bestiole se met clairement à bouger au fond de l’eau : le faux crocodile est un vrai !

Un crocodile a réussi à entrer dans le cénote Chikila, où les enfants se baignent quotidiennement...
Le crocodile inattendu du cénote Chikila

Nous sommes sidérés. Nous en informons immédiatement les dames, qui n’ont pas l’air plus étonnées que ça et continuent à laver leur linge comme si de rien n’était.

Les gamins qui viennent de sortir de l’eau reviennent admirer la bête, en ne trempant toutefois pas le moindre orteil cette fois !

Renseignements pris, il s’avère que ce cénote communique avec la mer voisine par un réseau de galeries immergées (comme la plupart des cénotes d’ailleurs) et que même si c’est rare, il arrive parfois qu’un crocodile vienne se glisser ici !

Celui-ci n’est pas bien gros et les locaux nous assurent que les quelques crocodiles qui arrivent dans ce cénote n’ont jamais attaqué aucun baigneur. Mais nous ressentons quand même une grosse frayeur rétrospective, en imaginant ce qui aurait pu arriver si nos fils avaient plongé juste à côté de lui.

Une fois la frayeur passée, nous rigolons tous les quatre ensemble de ce qui constituera, bien malgré nous, une belle anecdote de voyage…

Et nous ne le savons pas encore mais dans quelques jours, nous plongerons avec un vrai crocodile (lire notre article plonger dans la mangrove avec un crocodile).


La principale attraction de la petite ville de Rio Lagartos (qui signifie la rivière des lézards, mais comprenez des crocodiles !), c’est sa réserve de biosphère (ainsi classée par l’Unesco) qui s’appelle quant à elle Ria Lagartos (l’estuaire des lézards).

Le malecon à Rio Lagartos est le point de départ des excursions vers la réserve biosphère de Ria Lagartos.
Le malecon, point de départ des excursions

La réserve se visite en bateau, idéalement au petit matin, car c’est le moment où les animaux se réveillent tout juste : encore à moitié endormis, ils sont plus faciles à observer.

Le malecon à Rio Lagartos est le point de départ des excursions vers la réserve biosphère de Ria Lagartos.
L’embarcadère, sur le malecon

En quelques minutes, on rejoint la mangrove située sur la rive d’en face, puis on navigue en serpentant dans les canaux.

Excursion en bateau dans la réserve de biosphère de Ria Lagartos, à travers la mangrove.

Ria Lagartos est une zone d’une importance capitale pour la conservation de nombreuses espèces menacées. Certains animaux considérés en danger critique d’extinction, comme les tortues marines par exemple, se trouvent ainsi protégés.

Au niveau ambiance, la quiétude et le calme qui règnent dans la réserve correspondent parfaitement à un site aussi nature que celui-là.

La réserve de biosphère de Ria Lagartos.

Ce site protégé permet d’observer de nombreux oiseaux un peu partout. Il fait d’ailleurs office de halte pour un certain nombre d’oiseaux migrateurs.

Une frégate dans la réserve de biosphère de Ria Lagartos.
Frégate
Une mouette en plein vol dans la réserve de biosphère de Ria Lagartos.
Mouette

Parmi tous les volatiles qui vivent dans le coin, nous avons la chance d’apercevoir un balbuzard pêcheur. C’est un beau rapace de plus de 1m50 d’envergure, qui se nourrit quasi-exclusivement de poissons.

La pression de ses serres est si forte que parfois, lorsque le poisson qu’il a saisi s’avère trop lourd, il peut lui arriver de ne pas réussir à les desserrer à tel point… qu’il finit par se noyer !

Un balbuzard pêcheur dans la réserve de biosphère de Ria Lagartos.
Un balbuzard pêcheur

Notre guide José nous explique qu’il y a quelques années, une partie de la mangrove n’a pas survécu au passage d’El Niño, qui a provoqué une hausse importante de la température de l’eau par ici.

La mangrove est morte suite au passage d'El Niño
Les stigmates d’El Niño sur la mangrove

La zone concernée n’est pas bien grande, mais c’est dans cet endroit apparemment sans vie que nous apercevons un crocodile.

Un crocodile nage dans la mangrove, dans la réserve de biosphère de Ria Lagartos.
Un crocodile nage dans la réserve de biosphère de Ria Lagartos.

Il a beau exhiber devant nous son impressionnante dentition, il n’attaque en principe jamais les humains puisqu’il se nourrit exclusivement de poissons, d’oiseaux et de petits mammifères.

Un crocodile nage dans la lumière chaude du soleil levant, dans la mangrove, dans la réserve de biosphère de Ria Lagartos.
Un crocodile de Morelet

Notez que si vous voulez optimiser vos chances d’apercevoir un crocodile, il faut partir de Rio Lagartos le plus tôt possible, c’est-à-dire vers 7h00-7h30 dernier délai. Car dès qu’il commence à faire chaud, ces gros reptiles ont tendance à aller se cacher dans la mangrove.

La visite en bateau se poursuit par une balade dans un marais salant dont l’eau arbore des couleurs étonnantes.

Marais salant dans la réserve de biosphère de Ria Lagartos

Puis on arrive sur le territoire des flamands roses. Là, il y a deux solutions : soit le guide respecte la réglementation, qui interdit d’approcher de trop près ces gracieux volatiles afin de ne pas les effrayer, soit il la transgresse allègrement afin de satisfaire ses clients, en espérant obtenir à la fin un pourboire.

Notre guide José, très pro, restera consciencieusement à l’écart. D’où les photos un peu lointaines qui illustrent cet article.

Des flamands roses dans la réserve de biosphère de Ria Lagartos.

José nous explique qu’il y a quelques années, les flamands étaient beaucoup plus nombreux qu’aujourd’hui par ici. Les bateaux les approchaient de très près et souvent à grande vitesse, pour les contraindre à s’envoler devant l’objectif des touristes. Ces derniers étaient forcément ravis de leurs photos, réalisées au détriment des flamands effrayés.

Et bien sûr, ce qui devait arriver arriva : les flamands sont partis vivre ailleurs, loin des humains pour avoir la paix. Ils sont donc aujourd’hui beaucoup moins nombreux qu’avant, dans cette partie de la réserve accessible aux touristes même si, au final, on en aperçoit quand même quelques dizaines.

Des flamands roses dans la réserve de biosphère de Ria Lagartos.

A noter qu’au cours de ces tours en bateau, on peut faire, si on le souhaite, une halte au milieu de l’estuaire pour s’enduire le corps de boue, puis se rincer dans l’eau une demi-heure plus tard. Nous ne l’avons pas fait mais c’est, paraît-il, du meilleur effet pour la peau…

C’est sur l’observation des flamands roses que le tour prend fin.

Navigation dans la réserve de biosphère de Ria Lagartos.

Las Coloradas est situé à 25 minutes en voiture à l’est de Rio Lagartos.

A l’origine, le site actuel de Las Coloradas était un lieu où les Mayas produisaient du sel. Cette activité perdure aujourd’hui encore : l’eau de mer est stockée dans de grands bassins, puis s’évapore peu à peu sous le soleil torride de la région pendant que son sel se cristallise.

Cette eau est également chargée en algues, en plancton et en petites crevettes roses : ce sont elles qui transmettent cette couleur unique à l’eau (ainsi qu’aux flamands roses qui les mangent, d’ailleurs). Visuellement, ce paysage est assez spectaculaire.

Un "lac rose", en réalité un bassin de rétention d'eau pour produire du sel, à Las Coloradas.

Il y a quelques années, ce site était à peu près vierge de touristes. On pouvait même se baigner dans ces eaux roses pour faire des photos incroyables. Mais depuis que le drone d’un touriste s’est écrasé dans l’un de ces bassins, le polluant pour un bon moment, la baignade est interdite.

Lors de notre visite (juillet 2023), l’entrée était payante mais surtout, il était obligatoire d’être accompagné par un guide : on ne peut désormais plus se balader librement par ici.

Et ce n’est rien à côté de ce qui se trame : les autorités sont en train d’investir massivement sur ce site en construisant des infrastructures touristiques de grande envergure, tout autour de l’usine de production de sel. Le but affiché est clair : il s’agit de réaliser des recettes touristiques records…

Un "lac rose", en réalité un bassin de rétention d'eau pour produire du sel, à Las Coloradas.

Une fois que ces travaux seront terminés et que la capacité touristique sera décuplée, la question sera donc de savoir si le jeu en vaudra la chandelle : à notre avis, non.

En effet, la couleur de ces bassins, dont on fait le tour en une demi-heure, est étonnante et photogénique, c’est indéniable, mais pas au point de justifier les prix et le manque d’authenticité qui iront immanquablement avec…


  • Rio Lagartos : où dormir ?

Rio Lagartos est une petite ville de 2.000 habitants, où les hôtels sont concentrés le long du malecon : on n’a donc que l’embarras du choix. Si l’on a un peu de temps, on peut aller d’un hôtel à l’autre pour comparer les prix et faire jouer la concurrence.

Nous avons dormi à la Posada El Perico Marinero, qu’on peut réserver via toutes les plateformes habituelles : Booking, Tripadvisor, Agoda etc.

Le plus : c’est l’un des deux seuls hôtels de toute la ville avec piscine, ce qui n’est pas du luxe vu la chaleur accablante qui règne là-bas.

L’hôtel comprend un restaurant sur place et un autre, très bon, dans le centre-ville (à 5 mn à pied), pour lequel les réceptionnistes de l’hôtel donnent des bons de réductions (voir ci-dessous).

La Posada El Perico Marinero, petit hôtel à Rio Lagartos
La Posada El Perico Marinero

L’hôtel est donc légèrement excentré, ce qui en fait un lieu d’hébergement calme, et il suffit de 5 minutes de marche pour rejoindre le minuscule centre-ville.


  • Trouver un guide

Il n’y a rien de plus simple ! On peut demander un guide à la réception des hôtels, c’est ce que nous avons fait à la Posada El Perico Marinero. On peut aussi se balader en ville, où l’on devient vite la cible des différents guides qui proposent leurs services. Toutefois, lorsqu’on refuse, ils ne sont pas insistants.

Attention : il y a les guides officiels, et les autres ! En général, ces derniers sont des pêcheurs qui emmènent les touristes sur leur bateau, car cette activité est bien plus rentable pour eux que la pêche. Mais ils n’ont reçu aucune formation pour ce métier de guide et ne donnent donc pas forcément des informations fiables.

Notre guide, Jose Ramos Gamboa, est un guide officiel que connaissaient tous ceux qui nous ont proposé leurs services sur le malecon, et tous nous ont dit que c’était un excellent guide ! Après coup, c’est également l’impression que nous avons eue. C’est sans doute pourquoi plusieurs hôtels travaillent avec lui…

Le prix : 1.800 pesos (95 euros environ) le tour de 2 heures pour 4 personnes. Plutôt que de négocier le prix comme la plupart des gens, nous avons négocié la durée et Jose a accepté de nous faire faire un tour de 3 heures au lieu de 2 pour ce tarif.

Si ça vous intéresse, n’hésitez pas à le joindre par téléphone ou via WhatsApp : (999) 910 57 83 – Par mail : contacto@riolagartosdiscovery.com (précisez son nom : Jose Ramos Gamboa) – Le site de son employeur : Rio Lagartos Discovery (différents types de tours sont organisés, y compris de nuit).

Jose Ramos Gamboa, guide officiel de la réserve de biosphère de Ria Lagartos
Jose Ramos Gamboa, guide officiel

  • Rio Lagartos : où manger ?

La Posada El Perico Marinero possède donc un restaurant sur place, mais aussi un autre dans le centre-ville (à 5 mn à pied de l’hôtel) : le Perico Marinero. On y mange très bien, la situation sur le malecon est parfaite, les prix sont corrects et le personnel est accueillant.

Le dessert et la terrasse du Perico Marinero
Au Périco Marinero…

  • Ria Lagartos, réserve de biosphère de l’Unesco

L’Unesco a donc élevé au rang de réserve de biosphère la nature sauvage qui fait face à la petite ville de Rio Lagartos.

Vous trouverez plus d’explications sur le site de l’Unesco (Ria Lagartos).

Deux cormorans dans la réserve de biosphère de Ria Lagartos


Détail du panneau de la ville de Rio Lagartos

Les autres étapes de notre road trip dans le Yucatan :




Sian Ka’an, réserve de biosphère

Sian Ka’an est une merveille de la nature difficile à résumer en quelques mots. L’Unesco, qui l’a classée réserve de biosphère, la décrit ainsi : « Le vert luxuriant des forêts et les nombreuses nuances de bleu des lagunes et de la mer des Caraïbes, sous un grand ciel, offrent des visions spectaculaires  » Et c’est peu de le dire !

En effet, cette superbe réserve comprend notamment des forêts tropicales et des mangroves, des lagunes et des plages de sable fin, et même une partie de la deuxième plus grande barrière de corail du monde.

Les variétés de plantes sont si nombreuses qu’elles n’ont pas encore été toutes répertoriées, et les espèces d’animaux qui y prospèrent sont d’une infinie variété : félins, reptiles, oiseaux, primates, poissons… A croire que Noé a vidé son arche ici !

Et pour parfaire ce tableau idyllique, il n’y a pas forcément beaucoup de visiteurs : lors de notre venue, nous étions quasiment seuls…


Il y a trois façons de visiter la réserve de Sian Ka’an :

  • L’excursion depuis Muyil en version courte (2 à 3 heures)
  • L’excursion depuis Muyil en version longue (5 heures)
  • L’excursion de Sian Ka’an (8 heures).

Vous trouverez les détails de ces trois excursions dans nos infos pratiques, en fin d’article.

Excursion courte de Muyil dans la réserve de biosphère de Sian Ka'an : la balade en bateau dans la mangrove Muyil.
A travers la mangrove

Chacun choisit donc son excursion en fonction de ses propres attentes et nous, nous avons choisi la première option : l’excursion courte depuis Muyil.

Elle se déroule en trois étapes :


Le plan de l'excursion de Muyil, à l'entrée de la jungle, à proximité de Chunyaxché (dans la réserve de biosphère de Sian Ka'an)
1/ Les ruines (en h. à g.). 2/ La jungle (au milieu). 3/ Lagune et canaux mayas (à d.)

  • On commence donc par la visite de l’ancienne petite cité maya de Muyil
  • On poursuit par une courte mais agréable traversée de la jungle, sous les cris incessants des oiseaux exotiques
  • Et on termine par une jolie balade en bateau, qui finit par une baignade inoubliable dans les canaux mayas.

Enfin, précisons qu’il est possible de faire cette excursion, au choix, avec ou sans guide. Il faut également noter qu’on peut se rendre directement à l’embarcadère pour prendre le bateau, si l’on veut zapper les deux premières étapes.


Il s’agit d’un site archéologique maya qui n’est pas spécialement impressionnant à première vue, comparé à ceux de Chichen Itza, Uxmal ou Calakmul.

Les vestiges mayas de Muyil, dans la réserve de Sian Ka'an, à l'entrée du village de Chunyaxché
Les ruines mayas de Muyil

Il n’empêche que ce site noyé dans la nature, où les visiteurs ne se bousculent pas, est extrêmement agréable à visiter.

La végétation autour des vestiges mayas de Muyil, dans la réserve de Sian Ka'an, à l'entrée du village de Chunyaxché
La végétation autour des ruines mayas
Une broméliacée dans la végétation autour des vestiges mayas de Muyil, dans la réserve de Sian Ka'an, à l'entrée du village de Chunyaxché
Détail d'une feuille de palmier dans la végétation autour des vestiges mayas de Muyil, dans la réserve de Sian Ka'an, à l'entrée du village de Chunyaxché
Une tradescantia spathacea dans la végétation autour des vestiges mayas de Muyil, dans la réserve de Sian Ka'an, à l'entrée du village de Chunyaxché

Habité très tôt par les Mayas (de l’an – 300 à l’an 900 environ), la position stratégique du site permettait à ses habitants de garder une route commerciale importante.

Aujourd’hui, sa principale attraction archéologique est sa pyramide à degrés, dite El Castillo. C’est aussi sa plus haute structure (17 mètres).

La pyramide à degré du site archéologique de Muyil, El Castillo (17 mètres de haut) (dans la réserve de biosphère de Sian Ka'an)
El Castillo, la pyramide à degrés de Muyil
La végétation autour des vestiges mayas de Muyil, dans la réserve de Sian Ka'an, à l'entrée du village de Chunyaxché (dans la réserve de biosphère de Sian Ka'an)
Le chemin qui mène d’une structure à l’autre

A titre indicatif, on peut aussi bien plier la visite des ruines en un quart-d’heure si on n’est pas très curieux, que la faire durer une heure voire plus en mode slow tourisme. Nous, nous avons pris tout notre temps tellement nous l’avons trouvée agréable.


On traverse ensuite une zone de jungle sur un petit chemin en lames de bois très agréable : le sentier Canan Ha.

Le chemin qui traverse la jungle de Muyil, à Chunyaxché (dans la réserve de biosphère de Sian Ka'an)
Le sentier Canan Ha

Le panneau situé à l’entrée présente différents habitants du coin même si, en réalité, il n’est pas très fréquent de pourvoir les observer sur cette portion de jungle. En revanche, le chant des oiseaux exotiques nous chatouille en permanence les oreilles.

Un panneau indiquant les animaux de la jungle de Muyil, à Chunyaxché (dans la réserve de biosphère de Sian Ka'an)

Après 10 à 15 minutes de marche, on arrive à une tour d’observation dont le sommet est situé juste au-dessus de la canopée.

La tour d'observation qui domine la jungle de Muyil, à Chunyaxché (dans la réserve de biosphère de Sian Ka'an)
La tour d’observation émerge de la jungle

La montée est à peu près aussi abrupte que sur une pyramide maya !

L'escalier abrupt de la tour d'observation qui domine la jungle de Muyil, à Chunyaxché (dans la réserve de biosphère de Sian Ka'an)

Une fois là-haut, la vue sur la lagune et la jungle vaut le détour.

Le sommet de la tour d'observation qui domine la jungle de Muyil, à Chunyaxché (dans la réserve de biosphère de Sian Ka'an)
Au fond, la lagune
Le sommet de la tour d'observation qui domine la jungle de Muyil, à Chunyaxché (dans la réserve de biosphère de Sian Ka'an)
Panorama sur la canopée

Il ne reste alors plus qu’un petit bout de chemin (5 minutes) avant d’arriver à l’embarcadère.

Le chemin en bois qui traverse la jungle de Muyil à Chunyaxché (dans la réserve de biosphère de Sian Ka'an)
L'arrivée à l'embarcadère de la lagune de Muyil, à la fin du chemin en bois qui traverse la jungle de Muyil à Chunyaxché (dans la réserve de biosphère de Sian Ka'an)
L’embarcadère, sur la lagune


Si les deux premières étapes (ruines et jungle) sont déjà très agréables, la troisième laisse carrément un souvenir impérissable. Je l’avais lu avant d’y aller mais j’étais sceptique : à tort, car ce n’est vraiment que du plaisir…

Traversée en bateau de la lagune de Muyil, à Chunyaxché, dans la réserve de Sian Ka'an
Traversée de la lagune de Muyil

La sortie nautique commence par la traversée de la lagune de Muyil. Peu profonde, son eau translucide prend de multiples couleurs : des tons de verts et de bleus, des bancs de sable blanc, des hauts-fonds marrons…

Traversée en bateau de la lagune de Muyil, à Chunyaxché, dans la réserve de Sian Ka'an

On arrive ensuite aux fameux canaux mayas, qui sillonnent la mangrove.

Traversée en bateau de la mangrove à la sortie de la lagune de Muyil, à Chunyaxché, dans la réserve de Sian Ka'an
Traversée en bateau d'un canal maya à la sortie de la lagune de Muyil, à Chunyaxché, dans la réserve de Sian Ka'an

Historiquement, ils permettaient aux Mayas de s’approvisionner en eau douce, ce qui était vital pour eux. Aujourd’hui, on s’y baigne !

Nage dans un canal maya à la sortie de la lagune de Muyil, à Chunyaxché, dans la réserve de Sian Ka'an

Avant de se jeter à l’eau, on doit enfiler un gilet de sauvetage, non pas par les bras mais par les jambes : le but est de le porter… comme une couche !

Nage dans un canal maya à la sortie de la lagune de Muyil, à Chunyaxché, dans la réserve de Sian Ka'an
La mise à l’eau

On n’est pas spécialement fier ainsi accoutré mais il faut reconnaître qu’au niveau confort, les sensations dans l’eau sont top. Sa température parfaite fait d’ailleurs un bien fou par rapport à la chaleur ambiante et contribue à rendre le moment magique.

Nage dans un canal maya à la sortie de la lagune de Muyil, à Chunyaxché, dans la réserve de Sian Ka'an
Nage dans un canal maya à la sortie de la lagune de Muyil, à Chunyaxché, dans la réserve de Sian Ka'an
Flottaison dans les canaux mayas

On n’a plus qu’à se laisser porter tranquillement par le courant, sans nager.

La mangrove vue depuis sous l'eau pendant la nage dans un canal maya à la sortie de la lagune de Muyil, à Chunyaxché, dans la réserve de Sian Ka'an
La mangrove vue depuis sous l’eau

On serpente lentement à travers une jolie mangrove, dans une eau vert émeraude.

La mangrove sous l'eau pendant la nage dans un canal maya à la sortie de la lagune de Muyil, à Chunyaxché, dans la réserve de Sian Ka'an
La mangrove pendant la nage dans un canal maya à la sortie de la lagune de Muyil, à Chunyaxché, dans la réserve de Sian Ka'an

Pour cette balade flottante, le pilote du bateau nous avait annoncé une durée d’environ 45 minutes, mais on peut aussi faire durer le plaisir : nous avons tellement profité du moment qu’elle nous a pris plus d’une heure.

On finit par arriver à un petit ponton perdu dans la végétation, qui marque le terminus. Là, il y a deux possibilités : soit le pilote est venu ici en bateau pour récupérer ses nageurs, soit il est venu à pied par un ponton à travers la végétation, par lequel on retourne avec lui au bateau, toujours amarré à l’endroit où on s’est mis à l’eau.

Retour en bateau après la nage dans un canal maya à la sortie de la lagune de Muyil, à Chunyaxché, dans la réserve de Sian Ka'an
Retour en bateau…
Retour au bateau à pied sur un ponton après la nage dans un canal maya à la sortie de la lagune de Muyil, à Chunyaxché, dans la réserve de Sian Ka'an
… ou retour à pied au bateau (10 mn)

Nous sommes revenus par ce sentier pédestre, seuls au milieu de nulle part. Après 10 minutes de marche sous le cagnard, nous récupérons le bateau.

Il ne reste plus qu’une dizaine de minutes de navigation à travers la mangrove et la lagune de Muyil dans de jolis paysages, pour rentrer à l’embarcadère du début de l’étape 3.

Traversée en bateau de la lagune de Muyil, dans la réserve de Sian Ka'an
La traversée de la lagune Muyil

De là, on peut rejoindre la sortie du site, soit directement (5 minutes à pied), soit en reprenant le chemin de l’aller en sens inverse (traversée de la portion de jungle puis du site archéologique). Nous avons choisi cette deuxième option, histoire de continuer à en profiter au maximum…



C’est celle que nous avons choisie et qui est détaillée dans cet article. Elle comprend la visite du site archéologique maya de Muyil (+/- 30 minutes), puis la traversée d’une portion de jungle à pied (20 minutes), puis la balade en bateau dans la lagune de Muyil puis dans la mangrove, avec nage dans les canaux mayas (1h30 à 2h00).

Tarifs (juillet 2023) : 1120 pesos par personne (environ 60 euros). Le tarif par personne se décline ainsi : 70 pesos pour les ruines, 50 pesos pour la jungle et 1000 pesos la place dans le bateau.


Ce tour en version longue va plus loin dans la réserve que celui de la version courte, il comprend donc :

  • Le tour en version courte.
  • Une balade supplémentaire en bateau qui permet de traverser une autre lagune (la lagune de Chunyaxché), une autre mangrove et d’autres canaux mayas. On peut y apercevoir des crocodiles et des lamantins depuis le bateau.
  • Une pause sur une plage de sable blanc idyllique, où l’on peut observer quantité d’oiseaux et parfois, des tortues. La baignade est bien sûr au programme.

Tarifs (juillet 2023) : comme pour la version courte, le tarif par personne est de 70 pesos pour les ruines et de 50 pesos pour la jungle. Pour le bateau, le mode de tarification change : son prix est de 7500 pesos quel que soit le nombre de passagers (maximum : 6 personnes). Ce qui revient par personne à 1250 pesos s’il y a 6 passagers, 1500 pesos s’il y en a 5, 1875 pesos s’il y en a 4, 2500 pesos s’il y en a 3 etc. N’oubliez pas d’ajouter les 120 pesos pour le site archéologique et la jungle.


Son point de départ est situé bien plus au sud, ce qui ne permet pas de faire cette excursion dans la même journée que celles que l’on fait depuis Muyil (même la version courte) : si vous voulez enchaîner les deux (Sian Ka’an et Muyil), il faudra donc prévoir un jour et demi à deux jours en tout.

Cette excursion en bateau permet en principe d’observer : des crocodiles dans la mangrove, de nombreux volatiles sur l’île aux oiseaux, des tortues, lamantins et dauphins dans un lagon (mais depuis le bateau car la baignade est interdite) et enfin, en snorkeling, l’écosystème habituel d’une barrière de corail.

La pause déjeuner a lieu sur une plage en compagnie de tous les autres touristes du jour, et le tour se termine par une visite du village de Punta Allen et de sa communauté maya.

Attention : si vous êtes plongeur/euse habitué/e aux beautés sous-marines, vous risquez d’être déçu/e car la barrière à cet endroit est un peu abîmée et n’a rien d’exceptionnel. Si au contraire vous n’avez jamais mis la tête sous l’eau, vous devriez vous régaler.


Un panneau dans la réserve de Sian Ka'an, sur un canal maya

L’excursion de Sian Ka’an est devenue si touristique que des quotas de visiteurs quotidiens ont dû être instaurés afin de préserver un peu mieux la nature.

Le bon plan : pour l’excursion de Muyil, le mieux est d’y aller relativement tôt le matin et si possible, dès l’ouverture. C’est ce que nous avons fait et nous avons eu la bonne surprise de n’y croiser quasiment personne de toute la matinée.


L’un des pires ennemis de la réserve de Sian Ka’an, c’est paraît-il la crème solaire !

Il est donc conseillé de jouer le jeu en se protégeant du soleil omniprésent avec du tissu (casquette, T-shirt manches longues, pantalon léger, licra pour la nage, etc.) plutôt qu’avec de la crème solaire. Même les crèmes dites biodégradables (du moins si l’on croit ceux qui nous les vendent) sont néfastes pour les écosystèmes aquatiques de la réserve.

Tous les pilotes de bateaux donnent d’ailleurs le bon exemple.

Balade en bateau sur un canal maya, dans la réserve de Sian Ka'an

Le site archéologique maya est situé à l’entrée du petit village de Chunyaxché.

En voiture – Depuis Tulum : 25 à 30 minutes. Depuis Playa del Carmen : 1h30. Depuis Cancun : 2h00.

Si vous n’avez pas de voiture, il faut prendre un collectivo qui vous déposera à l’entrée du site.

Enfin, vous pouvez réserver ces tours depuis votre hôtel mais attention à la majoration des prix…


Restaurant de Chunyaxché, en face des ruines de Muyil, à la lisière de la réserve de Sian Ka'an

Juste en face de l’entrée du site archéologique, de l’autre côté de la route 307, il y a un excellent petit resto typique.

La cuisine est bonne, l’hygiène aussi, les prix sont corrects, la famille qui tient le resto est accueillante et la petite terrasse intérieure est particulièrement agréable !

Donc si vous avez un creux en quittant le site archéologique, n’hésitez pas à vous arrêter là…

Restaurant de Chunyaxché, en face des ruines de Muyil, à la lisière de la réserve de Sian Ka'an

Restaurant de Chunyaxché, en face des ruines de Muyil, à la lisière de la réserve de Sian Ka'an : tacos, guacamole, quesadillas, empanadas...
Cuisine typique à Chunyaxché

  • Si vous optez pour l’excursion de Sian Ka’an (8 heures), alors il vaut mieux la réserver, à cause des quotas de visiteurs qui ont été instaurés. De plus, cela permet d’accéder au site en van, ce qui évite d’abîmer sa voiture de location sur le chemin d’accès qui est complètement défoncé. A tel point que l’excursion est déconseillée aux femmes enceintes.
  • Disons-le clairement : le tarif des différentes excursions est élevé. Pour certains, ces prix peuvent s’avérer rédhibitoires. Il n’en reste pas moins que l’expérience est inoubliable. Pour nous, famille de quatre, elle a fait l’unanimité et représente même l’un de nos tout meilleurs souvenirs de notre road-trip dans le Yucatan : nous n’avons donc pas regretté d’avoir payé ce prix élevé, au contraire…
  • Comme indiqué précédemment, la crème solaire est à bannir quand on se baigne dans la réserve, afin de préserver sa nature exceptionnelle. Idéalement, il faut donc prévoir des vêtements longs ainsi que chapeau/casquette. En effet, le soleil tape vraiment fort, surtout lors des excursions longues. Et il faut apporter suffisamment d’eau, évidemment.
  • Nous avons fait notre excursion sans guide afin d’avoir plus de liberté. Mais si vous voulez des informations détaillées tout au long de votre visite, il faut vous assurer les services d’un guide dès l’entrée du site. En effet, les pilotes de bateaux peuvent bien donner des informations mais il ne sont pas guides. Et si certains d’entre eux sont loquaces, d’autres pas…

La réserve de Sian Ka'an, à la sortie de la lagune de Muyil : canal may, panneau explicatif, vue sur la canopée depuis le sommet d'une tour d'observation située dans la jungle de Muyil

Les autres étapes de notre road trip dans le Yucatan :




Les villes coloniales : Mérida, Izamal, Campeche et Valladolid

Les villes coloniales du Yucatan sont des lieux incontournables : se perdre dans les ruelles colorées, flâner dans les marchés locaux, admirer l’architecture coloniale… Elles valent toutes le détour. Notre coup de coeur : Campeche !

Sommaire

  1. Mérida, la « capitale »
  2. Izamal, la ville jaune
  3. Campeche, la plus belle
  4. Valladolid, pour rayonner

Avec son million d’habitants, Mérida est la plus grande ville du Yucatan.

Mérida : la tour du palacio municipal vue depuis les jardins de la plaza grande (place centrale ou zocalo)
Le palacio municipal vu depuis la Plaza Grande

Comme Valladolid, Mérida jouit d’une situation géographique idéale, ce qui permet d’en faire un excellent point de chute pour rayonner dans les alentours.

Les maisons aux façades multicolores se reflètent dans les flaques d'eau d'une rue de Mérida au coucher du soleil, juste après la pluie
Une ruelle colorée après la pluie

En plus de la découverte de la ville, on peut ainsi aller visiter les cités mayas de Chichen Itza (à 124 km) et Uxmal (à 78 km), ainsi que les nombreux cénotes du coin.


Comme dans tant de villes coloniales mexicaines, la place centrale est le coeur de la cité. Les familles et les touristes s’y retrouvent pour se balader, flâner, manger un morceau… C’est bien sûr un lieu incontournable.

Mérida : la cathédrale du Yucatan ou cathédrale San Ildefonso vue depuis le parc de la Plaza Grande ou place centrale (zocalo)
Plaza Grande et cathédrale San Ildefonso

Autour d’elle sont articulés divers bâtiments importants qu’il faut visiter : la cathédrale San Ildefonso, le palais du gouverneur, le palais municipal, la casa Montejo…


C’est la plus ancienne cathédrale du Mexique et l’une des plus anciennes de tout le continent américain.

Mérida : la cathédrale du Yucatan ou cathédrale San Ildefonso au coucher du soleil vue depuis le parc de la Plaza Grande ou place centrale (zocalo)
Mérida : la cathédrale du Yucatan ou cathédrale San Ildefonso, de nuit, vue depuis le parc de la Plaza Grande ou place centrale (zocalo)

Elle aurait été construite avec les pierres d’un ancien temple maya, et sur son emplacement.

Comme souvent dans les villes du Yucatan, elle domine la place centrale.


Il s’agit d’un joli bâtiment accolé au zocalo (la place centrale).

Mérida : les arcades du premier étage du palais du gouverneur.
Le palais du gouverneur

Il abrite de grandes peintures murales retraçant l’histoire tragique des mayas. Elles sont signées du peintre mexicain Fernando Castro Pacheco.

Mérida : la vente des indiens mayas comme esclaves (1848-1861) par le peintre mexicain Fernando Castro Pacheco, exposée au Palais du Gouverneur.
La vente des indiens mayas comme esclaves (1848-1861)
Mérida : le supplice de Jacinto Can Ek (14/12/1761) par le peintre Fernando Castro Pacheco, exposé au Palais du Gouverneur
Le supplice de Jacinto Can Ek (14/12/1761)

Mérida : Diego de Landa par le peintre Fernando Castro Pacheco, tableau exposé au Palais du Gouverneur.

Diego de Landa (1524-1579), bien que grand spécialiste de la civilisation maya, s’acharna à en détruire la culture avec zèle.

Plus tard, il fut jugé en Espagne pour les violences commises sur les indiens mayas qui refusaient de se convertir au christianisme.

Tous ces tableaux évocateurs sont exposés dans la grande salle du premier étage du palais.

Palais du gouverneur : la salle d'exposition des oeuvres de Fernando Castro Pacheco à Mérida
Palais du gouverneur : la salle d’exposition des oeuvres de Fernando Castro Pacheco

Construit en 1735 sans sa tour (elle fut ajoutée en 1928) face à la place centrale, ce bâtiment aujourd’hui paisible servit à une époque de prison.

Mérida : la palais municipal, avec ses arcades caractéristiques, s'illumine à la tombée de la nuit, en face du zocalo (plaza grande ou place centrale)

Ne manquez pas d’aller l’admirer à la tombée de la nuit, lorsque sa tour et ses arcades s’illuminent : c’est à ce moment-là qu’il est le plus beau.

Mérida : la palais municipal, avec ses arcades caractéristiques, est situé en face du zocalo (plaza grande ou place centrale)
Mérida : la palais municipal, avec ses arcades caractéristiques, s'illumine à la tombée de la nuit, en face du zocalo (plaza grande ou place centrale)

Francisco de Montejo, conquérant du Yucatan, fît construire cette maison lorsqu’il fonda la ville de Mérida, en 1542. Terminée en 1549, c’est aujourd’hui la plus ancienne maison de la ville, mais c’est surtout la seule maison de style Renaissance de tout le Mexique.

Mérida : la casa Montejo construite par Francisco de Montejo
La casa Montejo

Elle témoigne de ce à quoi ressemblait une maison entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe. Elle abrite également un musée.


Classique mais efficace : si vous aimez les couleurs et les senteurs des marchés latinos, alors vous n’aurez que l’embarras du choix à Mérida. Le marché San Benito et le marché Santa Ana, notamment, sont situés à quelques minutes de marche de la place centrale.

Mérida : une vendeuse de fruits et légumes au marché de San Benito.

Le marché San Benito : les commerçants sont accueillants et leurs produits n’ont rien à voir avec ceux de nos supermarchés…

Mérida : une vendeuse de fruits et légumes au marché de San Benito.

Nous avons choisi un hôtel en plein centre-ville pour pouvoir visiter la ville facilement, sans voiture : l’hôtel Santa Lucia, à 5-10 mn à pied de la Plaza Grande. Bien situé, personnel serviable.

L’hôtel Santa Lucia par Booking.

Bon à savoir : il dispose d’un parking (sachant qu’il est quasiment impossible de se garer dans Mérida).

Mérida, l'hôtel Santa Lucia
Mérida, la piscine de l'hôtel Santa Lucia

Izamal est une charmante petite ville de 15.000 habitants. On comprend vite pourquoi elle porte le surnom de ville jaune !

Une ruelle jaune et ses arcades dans la petite ville coloniale d'Izamal

Si vous commencez à vous lasser du nombre important de touristes dans les villes du Yucatan, rendez-vous à Izamal : on en fait vite le tour mais au moins, on n’y croise que peu de touristes.

Une ruelle jaune et ses arcades dans la petite ville coloniale d'Izamal

Les colons espagnols construisirent Izamal sur les vestiges d’une cité maya, dont ils utilisèrent les pierres pour construire la principale attraction de la ville : le couvent Saint-Antoine de Padoue. Juché sur une petite colline, il domine la ville.

Izamal : couvent Saint-Antoine de Padoue
L’entrée du couvent Saint-Antoine de Padoue
Izamal : la petite église du couvent Saint-Antoine de Padoue
L’église jaune dans l’enceinte du couvent

Aujourd’hui, Izamal est une ville authentique qui n’oublie pas ses racines : une majorité d’habitants préfère encore parler la langue maya plutôt que l’espagnol.

Izamal : le couvent Saint-Antoine de Padoue et son atrium
Le couvent et son atrium

Enfin, il faut noter qu’il existe plusieurs pyramides mayas à Izamal (dont l’entrée est gratuite).

Pour conclure, si vous faites la route entre Mérida et Valladolid, n’hésitez pas à faire une petite halte à Izamal (moyennant un court détour). Sa quiétude ne peut pas faire de mal, comparé à l’agitation constante de Mérida.


La ville a été classée au patrimoine mondial de l’Unesco et quand on la visite, on comprend vite pourquoi.

Dans les ruelles de Campeche, les façades colorées des maisons se reflètent dans les flaques d'eau.
Les maisons colorées de Campeche

Contrairement aux autres villes coloniales situées à l’intérieur de la péninsule, Campeche a les pieds dans l’eau : elle borde le golfe du Mexique.

Il y a bien un malecon dans la ville, mais pas de plages. Quant à celles des environs, elles ne sont pas recommandées car elles sont polluées par les raffineries de la région : l’état de Campeche est le principal producteur de pétrole du pays.

Le malecond e Campeche, en front de mer (golfe du Mexique)
Le malecon

Campeche est la seule ville fortifiée de tout le Mexique, même si les murs d’enceinte ont presque tous disparu avec le temps.

Campeche : le bastion San Juan à la tombée de la nuit
Le bastion San Juan

Cette cathédrale n’est pas immense et pourtant, sa construction dura… 220 ans !

Campeche : la cathédrale Notre-Dame de l'Immaculée Conception, la place de l'Indépendance ou zocalo, et les arcades
Notre-Dame de l’Immaculée Conception

Elle est située en plein coeur de la ville, bordant la place de l’Indépendance.

Campeche : la cathédrale Notre-Dame de l'Immaculée Conception vue depuis la place de l'Indépendance ou zocalo

Si l’intérieur de la cathédrale n’a rien d’exceptionnel, le petit patio situé à ses pieds est, lui, assez agréable.

Campeche : l'entrée du patio aux pieds de la cathédrale Notre-Dame de l'Immaculée Conception
L’entrée du patio
Campeche : la cathédrale Notre-Dame de l'Immaculée Conception, vue depuis le patio
La cathédrale vue depuis le patio

Comme dans de nombreuses villes mexicaines, la place centrale ou zocalo, nommée place de l’Indépendance à Campeche, est un peu le coeur de la ville, même si c’est moins flagrant à Campeche qu’à Mérida ou Valladolid par exemple.

Campeche : la cathédrale Notre-Dame de l'Immaculée Conception, la place de l'Indépendance ou zocalo

Au coeur de la place et au milieu de la verdure, un kiosque et des petits commerces : street-food, artisanat, etc.

Campeche : la place de l'Indépendance ou zocalo
La place de l’Indépendance
Campeche : la place de l'Indépendance ou zocalo

De chaque côté, elle est bordée de jolies arcades : jaunes d’un côté de la place, rouges de l’autre.

Campeche : les arcades font face à la place de l'Indépendance ou zocalo
Campeche : la cathédrale Notre-Dame de l'Immaculée Conception, la place de l'Indépendance ou zocalo, et les arcades

Ce qui fait surtout le charme de Campeche, ce sont ses innombrables façades de maisons colorées.

Campeche : les ruelles bordées de maisons aux façades colorées
Campeche : les ruelles bordées de maisons aux façades colorées

La ville a en effet lancé une vaste opération de rénovation de son centre historique. Et si certaines façades sont encore défraîchies, des rues entières ont d’ores et déjà été refaites.

Campeche : les ruelles bordées de maisons aux façades colorées et au fond, la cathédrale Notre-Dame de l'Immaculée Conception

La ville a beaucoup de charme et bénéficie en plus d’un gros avantage : elle n’est pas encore trop touristique, car elle est relativement éloignée du circuit que font la plupart des voyageurs dans le Yucatan.

Campeche : une porte colorée
Campeche : une porte colorée
Campeche : une porte colorée

Si l’on trouve des façades colorées dans les autres villes coloniales du Yucatan, ce n’est rien comparé au centre-ville de Campeche.

Campeche : une ruelle bordée de maisons aux façades colorées
Campeche : une ruelle bordée de maisons aux façades colorées. Au fond, 
l'église San Roque y San Francisquito.

Campeche : l'église San Roque y San Francisquito.
L’église San Roque y San Francisquito

Nous avons eu un coup de coeur pour Campeche : si nous devions n’en conseiller qu’une, ce serait celle-là…

Campeche : une ruelle bordée de maisons aux façades colorées, à la tombée de la nuit.

Bien sûr, on n’a que l’embarras du choix entre les différentes boutiques de souvenirs.

Mais nous en avons trouvé une qui sortait du lot : Mi cielo artesanal. Il s’agit d’une boutique de commerce équitable qui met en vente les oeuvres de plusieurs dizaines d’artisans locaux.

Elle est située à l’angle des rues 12 et 59, juste en face de l’église San Roque y San Francisquito.

Campeche : la boutique de souvenirs Mi Cielo Artesanal
Commerce équitable : la boutique Mi Cielo Artesanal
Campeche : la boutique de souvenirs Mi Cielo Artesanal

Vous voulez un aperçu de leurs produits artisanaux ? C’est ici : Mi Cielo Artesanal.


Nous avons choisi l’hôtel Maculis pour sa situation, à dix petites minutes à pied du centre-ville. Il est agréable et bien situé.

Prix : 59 euros par nuit la chambre pour 4 (juillet 2023).

L’hôtel Maculis sur Booking.

Campeche : les jardins de l'hôtel Maculis
Campeche : les jardins et la piscine de l'hôtel Maculis


Valladolid est une ville à taille humaine (50.000 habitants). Tout comme Mérida située plus à l’ouest, c’est une ville idéale pour séjourner quelques jours.

Valladolid (Mexique, Yucatan) : une ruelle et ses maisons colorées.

En effet, sa situation géographique permet de rayonner tout autour pour découvrir les nombreux sites d’exception situés à proximité, notamment les cités maya de Chichen Itza (à 42 km), Coba (à 60 km) et Ek Balam (à 28 km) ainsi que les nombreux cénotes de la région (lire notre article la magie des cénotes).


La ville est organisée tout autour de la place centrale et de son parc. C’est là que flânent aussi bien les habitants en famille que les touristes.

Valladolid (Mexique, Yucatan) : spectacle de danse traditionnelle du Yucatan, la Jarana, place centrale (ou zocalo).
Place centrale : la Jarana (danse typique du Yucatan)
Valladolid (Mexique, Yucatan) : spectacle de danse traditionnelle du Yucatan, la Jarana, place centrale (ou zocalo).

Il y a également de nombreux petits kiosques de souvenirs et de street-food qui ne désemplissent pas. C’est un lieu très agréable pour se balader.


La place est dominée par l’église San Servacio, la plus grande de la ville.

Valladolid (Mexique, Yucatan) : l'église San Servacio fait face à la place centrale (ou zocalo).

L’artère qui longe la place est bordée d’arcades typiques.

Valladolid (Mexique, Yucatan) : vue depuis les arcades, l'église San Servacio fait face à la place centrale (ou zocalo).

Page Facebook de l’hôtel San Clemente – Réserver par Booking

Valladolid (Mexique, Yucatan) : l'hôtel San Clemente, sa piscine et sa terrasse, font face à l'église San Servacio
L’hôtel San Clemente fait face à l’église San Servacio

Il y a également toutes les commodités autour, à quelques pas seulement : restaurants, commerces, souvenirs, et même le cénote Zaci, situé en plein centre-ville.




Les autres étapes de notre road trip dans le Yucatan :


Calakmul : dormir dans la jungle et visiter la cité Maya

Comment organiser une excursion dans la cité Maya sublime mais isolée de Calakmul ? Afin d’y arriver tôt le matin, nous avons dormi la veille dans la jungle, bercés par les cris des animaux. Récit de ces deux jours hors des sentiers battus, toutes nos infos pratiques sont en fin d’article…


  1. Calakmul : isolement assuré
  2. Le campement Yaax’ Che : bienvenue dans la jungle !
  3. La nuit dans la jungle
  4. La réserve de biosphère de Calakmul
  5. La cité Maya de Calakmul
  6. Infos pratiques

Bon, je précise tout de suite que lorsque je parle de dormir dans la jungle, je n’évoque pas une expédition à la Mike Horn ! Il s’agit simplement de passer une nuit sous une tente dans un petit campement isolé, à la lisière de la jungle de Calakmul. C’est tellement mieux qu’un petit hôtel et pour les voyageurs de base comme nous, cela suffit amplement à vivre une expérience dépaysante et inoubliable.

L’emplacement de ce campement est un peu moins éloigné de la cité Maya (52 km) que les autres hébergements de la région (60 km). Cela permet d’arriver au site archéologique relativement tôt le lendemain matin, et de s’y retrouver à peu près seuls !

Pour commencer, il faut savoir que ce site précolombien est situé au milieu de la zone la plus isolée de tout le Yucatan. La carte ci-dessous montre bien à quel point les réseaux routiers et les villes fourmillent dans toute la moitié nord du Yucatan.

Calakmul : en violet, en bas à gauche

A l’inverse, la moitié sud est en grande partie restée vierge de toute activité humaine. C’est l’empire de la jungle, et c’est là que se situe Calakmul.

C’est cet isolement qui explique pourquoi cette superbe cité Maya est si peu visitée. Pourtant, ses deux grandes pyramides qui dominent la jungle laissent un souvenir impérissable à ceux qui sont montés à leur sommet…

Et pour couronner le tout, l’Unesco a classé une partie de la zone réserve de biosphère.


Pour se rendre à Calakmul, il faut passer par le petit village de Conhuas, situé sur la route 186. Six kilomètres au sud, un chemin sur la droite pénètre dans la jungle, au bout duquel est situé un petit campement, le Campamento Yaax’ Che (voir les infos pratiques en fin d’article). C’est là que nous allons dormir.

L’entrée du campement Yaax’ Che

Dès notre arrivée, nous vivons une expérience rare paraît-il, mais qui nous met immédiatement dans l’ambiance de la jungle. Après avoir marché à peine une vingtaine de mètres, juste après les panneaux de bienvenue de la photo ci-dessus, nous nous trouvons nez-à-nez avec… un serpent corail au venin mortel ! Le décor est planté.

C’est un petit serpent corail au venin mortel qui nous accueille dans la jungle !

Ce petit reptile est aussi joli que dangereux puisque parmi tous les serpents, son venin est l’un des plus puissants. Il ne faut donc pas se fier à sa modeste taille d’une cinquantaine de centimètres seulement.

Le serpent corail

Les couleurs vives du serpent corail font vite comprendre à ceux qui envisageraient de l'attaquer qu'il est dangereux et qu'il vendra chèrement sa peau !

Il existe de faux serpents corail qui lui ressemblent. Pour les distinguer, il y a un proverbe aux États-Unis qui dit : "red touches yellow, kills a fellow. Red touches black, friend of Jack", ou en d'autres termes : "le rouge touche le jaune, ça tue un homme. Le rouge touche le noir, ami de Jack". Cette maxime vaut surtout pour les serpents corail nord-américains, dont les mexicains.

Concernant le nôtre, le doute n'est pas permis : les anneaux rouges touchent bien les anneaux jaunes...

Bref, nous comprenons vite qu’il va nous falloir bien regarder où nous mettons les pieds, notamment quand la nuit sera tombée et que nous marcherons ici à la lumière de nos frontales…

Nous quittons notre ami sans pattes pour être accueillis vingt mètres plus loin par de joyeux quadrupèdes : deux singes-araignées jouent dans les arbres au-dessus de nos têtes.

En une poignée de minutes à peine, notre premier contact avec les habitants de cette jungle dans laquelle nous allons dormir va donc au-delà de nos espérances.

Le troisième animal qui nous signale sa présence n’est ni aussi sympa que les singes, ni aussi dangereux que le serpent : ce sont les moustiques ! Il n’y en a pas des hordes, mais suffisamment pour que nous nous tartinions rapidement d’anti-moustique.

Parmi les autres habitants de la jungle, signalons la néphile. Mais c’est quoi cette bête ?! C’est une jolie araignée d’une dizaine de centimètres de long, gracile et colorée, qui tisse la plus grande toile du monde arachnide.

Mais surtout, cette grande toile est extrêmement solide et collante puisque même des oiseaux comme les colibris s’y font piéger. Si solide d’ailleurs qu’elle est étudiée dans le but d’améliorer la fabrication… des gilets pare-balles !

Bien d’autres animaux peuplent la jungle. Quelques gros félins notamment vivent dans le coin comme les deux stars des lieux, le jaguar et le puma, mais ils sont peu nombreux dans une vaste zone et par conséquent, il est rare de pouvoir les observer. Nous n’en verrons pas.

Mais revenons-en au campement : il est composé de neuf tentes seulement. Elles sont suffisamment espacées et toutes abritées par un toit en tôle, afin de protéger les visiteurs des fortes pluies saisonnières.

Lors de notre venue, il n’y a pas foule : seules deux tentes en plus de la nôtre sont occupées, ce qui conforte notre sensation d’isolement.

Le confort est modeste bien sûr mais ça, nous le savions avant d’arriver. Dans les tentes, il y a juste les matelas.

Dans un tel cadre, le campement est forcément très respectueux de la nature : toilettes sèches, tri sélectif, récupérateurs d’eau, tout est fait pour préserver l’environnement, lequel est exceptionnel par ici.

Il n’y a évidemment ni eau courante, ni électricité dans le coin. Dans chaque douche a donc été préparé un seau rempli d’eau pour que les visiteurs puissent se laver. Mais il faut bien dire que la couleur de cette eau nous dissuade vite de prendre la douche dont nous avons pourtant rêvé toute la journée.

C’est un peu dommage, tellement le taux d’humidité élevé nous fait transpirer, mais à la roots comme à la roots : nous ne nous attendions pas non plus à un quatre étoiles, et nous savourons malgré tout la chance que nous allons avoir de passer la nuit dans un tel site.

La douche et le seau d’eau

Une fois installés, nous prenons en sens inverse le petit chemin par lequel nous sommes arrivés. A un petit kilomètre du campement est situé le restaurant Oxte’ Tun, très roots lui aussi : un toit en tôle supporté par quelques piliers en bois, et aucun mur. Sa simplicité se fond parfaitement dans la jungle qui l’entoure et comme le campement, c’est exactement le genre d’endroit que nous sommes venus chercher ici.

Le restaurant Oxte’ Tun

Il est tenu par le couple de gérants du campement, Laeticia et Fernando, aidés par leur ouvrier, Manuel, tous issus d’une communauté locale.

Manuel
Fernando

Le premier contact avec eux n’est pas très chaleureux. Du coup, nous sommes un peu déçus mais en voyant Laeticia s’activer derrière ses fourneaux, nous ne pouvons nous empêcher de la bombarder de questions sur la gastronomie mexicaine. Ça les déride et ils deviennent vite plus souriants et carrément sympas.

Laeticia cuisine au feu de bois

Pour la petite histoire, Laeticia maîtrise parfaitement la cuisine mexicaine car avec le peu d’ingrédients dont elle dispose ici, elle arrive à nous régaler. Donc si vous passez par là, n’hésitez pas à faire une petite halte dans ce délicieux petit restaurant de bord de route : Oxte’ Tun.

Une cuisine typique et simple mais efficace !

Le soleil se couche tôt ici et du coup, nous aussi !

L’intérêt de dormir dans la jungle est double pour nous. D’un point de vue purement pratique, nous sommes un peu plus près de la cité Maya que si nous avions dormi à Conhuas, et nous pourrons donc y arriver dès l’ouverture demain matin, histoire de ne pas croiser trop de touristes.

Mais pour les citadins que nous sommes, l’intérêt consiste avant tout à dormir dans un cadre inhabituel, au son des cris des animaux de la jungle.

Finalement, on n’entend pas tant d’animaux que ça la nuit, mais ils font suffisamment de bruit pour que lorsqu’ils se manifestent, on ne puisse pas les rater !

Tout d’abord, la musique de fond est assurée par les cigales, qui ne s’arrêtent jamais. C’est une berceuse très efficace.

Ensuite, on entend de temps en temps des singes, qui communiquent entre eux par des sortes de grondements brefs et sourds. Ils se répondent alors qu’ils sont éloignés les uns des autres, du coup, ces cris assez puissants semblent surgir de tous les côtés de la tente.

De temps en temps, on entend aussi quelques cris non identifiés.

Et enfin, juste avant le lever du jour, on est réveillé par les différents oiseaux qui semblent faire un concours de chants, lesquels sont en général assez mélodieux.

Passer une nuit dans un endroit aussi nature et aussi isolé a un côté enchanteur, notamment quand on est habitué aux bruits et aux odeurs de la ville…


Il fait jour, nous partons pour la cité Maya de Calakmul, classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Elle est située à 52 kilomètres du campement. Mais comme la route se transforme vite en piste avec une limitation à 30 km/h, il faut rouler lentement (on n’est pas là pour écraser nos amis les animaux). Ce qui prend du coup 1h50 environ pour atteindre le site.

Cette piste traverse la jungle, dont une vaste partie a elle aussi été classée par l’Unesco, mais en tant que réserve de biosphère. Comme quoi une merveille de l’Unesco peut en cacher une autre…

En chemin, nous croisons à plusieurs reprises des dindons ocellés.

Il s’agit de grands oiseaux (près d’un mètre de long) au très joli plumage multicolore. La tête est bleue et comporte une multitude d’excroissances rondes et rouges, un peu comme des verrues mais en plus joli (ou en moins moche) !

Le joli plumage coloré du dindon ocellé

Notez bien : le dindon ocellé n’aime pas être photographié ! En tous cas, celui que j’immortalise par la fenêtre de la voiture fait mine de nous attaquer à plusieurs reprises en courant vers nous subitement. Puis il s’éloigne lentement pendant une poignée de secondes, puis il fonce à nouveau vers nous, et ainsi de suite.

Et quand je décide enfin de partir pour le laisser tranquille car après tout, c’est sa jungle à lui, pas la nôtre, il court fièrement après notre voiture, l’air satisfait et le sourire au coin du bec. Le dindon a gagné, je m’avoue vaincu.

Parmi les autres animaux qui peuplent la réserve, pas forcément tous faciles à observer, citons pêle-mêle le jaguar et le puma, le singe-araignée et le singe-hurleur, le tapir…

Il y a également 350 espèces d’oiseaux, notamment des toucans et plusieurs espèces d’aigles, de vautours et de perroquets ; 70 espèces de reptiles ; près de 400 espèces de papillons…

Et avec ses 1500 espèces végétales, la flore n’est pas en reste.

Bref, amoureux de la nature, la réserve de biosphère de Calakmul est faite pour vous…


Nous nous sommes levés tôt ce matin et ça paye car lorsque nous arrivons au site Maya, il n’y a que trois voitures garées sur place ! C’est incroyable mais nous allons donc avoir un site Maya, et pas le moindre, quasiment rien que pour nous.

A l’accueil, on doit d’abord choisir l’un des trois itinéraires possibles : 1 heure 30, 2 heures 30 ou 4 heures.

Le plan du site

Pour le parcours court, le chemin est bien indiqué et on ne peut pas vraiment se tromper.

Pour les deux autres parcours, plus longs, comme on ne peut pas emporter le plan consultable à l’accueil, on peut par contre le photographier afin de s’y reporter plus tard, au cours de la visite.

Quelques panneaux expliquent rapidement l’histoire du site, agrémentés de quelques plans et diverses pièces.

Puis on arrive rapidement aux premiers vestiges. Calakmul est une cité Maya qui connut son apogée vers 650. Très puissante à l’époque, elle compta jusqu’à 50.000 habitants.

Aujourd’hui, outre son histoire bien sûr, ce qui rend cette cité magique pour les profanes dont nous faisons partie, c’est que la jungle a repris possession des lieux au fil des siècles. Ce qui donne un peu des airs d’Indiana Jones à cette cité perdue.

La première pyramide, dite structure I

Seule une vingtaine des 6.000 structures qui sont éparpillées dans la jungle ont été nettoyées et sont accessibles, malgré les arbres qui ont colonisé ces vieilles pierres.

Le cadre naturel de ce site historique est donc impressionnant.

L’un des principaux intérêts pour le visiteur qui arpente Calakmul, c’est que contrairement aux sites mayas plus connus et beaucoup plus fréquentés tels que Chichen Itza ou Uxmal, il peut monter en haut des pyramides ici.

Et comme toujours sur les pyramides précolombiennes, la montée est abrupte.

La première pyramide sur l’itinéraire est la structure I. Elle mesure 50 mètres de haut et fait face au principal joyau du site : la deuxième pyramide ou structure II.

Vue sur la structure II depuis la structure I

Alors que nous escaladons la première pyramide, nous entendons au loin des cris d’animaux non identifiables dont le niveau sonore est incroyablement élevé.

Nous nous demandons ce que ça peut bien être et pensons à un félin, mais ce n’est qu’en arrivant à la deuxième pyramide que nous comprenons : ces cris proviennent d’un groupe de singes hurleurs. A l’évidence, ils n’ont pas été affublés d’un tel nom pour rien !

Les bien nommés singes hurleurs

Pour bien comprendre à quel point le hurlement de cet animal impressionne celui qui l’entend, il faut savoir que dans tout le règne animal, le singe hurleur fait partie des trois animaux dont le cri est le plus puissant. Avec 140 décibels, il se situe même devant le cerf qui brame et le lion qui rugit (110 à 120 décibels « seulement ») et pas très loin derrière… un avion de ligne qui décolle paraît-il (140 à 170 décibels) ! Il faut l’entendre pour le croire. Vraiment impressionnant.

Pour se défouler les cordes vocales, l’arbre que ces sept ou huit singes ont choisi est situé aux pieds de l’un des plus importants temples-pyramides du monde Maya. C’est la magie de la jungle : pour nous, cette rencontre animale dans ce haut-lieu historique sera mémorable.

La structure II

Nous quittons nos amis primates, visuellement mais pas auditivement, pour entreprendre la montée de cette fameuse pyramide dont la base carrée mesure 120 mètres de côté ! Du sommet, on aperçoit au loin le haut de la première pyramide, celle que nous avons escaladée quelques minutes plus tôt, enfouie dans la jungle qui s’étend à l’infini.

Vue sur la structure I, enfouie dans la jungle, depuis la structure II

La vue est impressionnante depuis la cime de ce joyau qui émerge de la végétation.

A bien y réfléchir, le paysage n’a pas dû beaucoup changer depuis l’époque des Mayas. Tant mieux.

C’est l’heure de partir.

Plus bas, les singes continuent à s’époumoner…


Avec le recul, ce combo nuit dans la jungle/visite de la cité Maya de Calakmul constitue l’une de nos plus belles expériences de voyage dans le Yucatan.

Ce campement, en activité depuis 2003, est géré par une famille issue d’une communauté locale. L’objectif initial consistait à établir un camp doté d’infrastructures à faible impact environnemental. Vingt ans plus tard, ce camp est une réussite puisqu’il accueille des touristes tout en contribuant à la préservation de l’environnement de la réserve.

Contact : serveursturisticos@yahoo.com.mx

Téléphone : +52.983.101.1921

Adresse : campamento Yaax Che en Calakmul, Carretera 186 Escacega – Chetumal KM 98 Entronque a Calakmul KM 7, 24640 Conhuas

Pour y réserver une tente (ou plusieurs), le mieux est de passer par l’excellent site de l’association de tourisme communautaire à laquelle adhère ce campement : alliance péninsulaire pour le tourisme communautaire.

N’hésitez pas à le consulter : vous y trouverez peut-être votre bonheur car il comporte également d’autres adresses intéressantes, communautaires et hors des sentiers battus dans le Yucatan…

Autrement, on peut aussi réserver via les plateformes classiques : Booking, Agoda, Tripadvisor

Prix : cela peut paraître étonnant mais ici, le prix est inversement proportionnel au niveau de confort ! Nous avons réglé 78 euros la tente pour quatre personnes (au mois de juillet). Certains trouveront ce tarif trop élevé par rapport aux prestations. Nous, non : pour une fois qu’on peut sortir un peu des sentiers battus dans ce Yucatan ultra-touristique, ça vaut bien ce prix-là…

Repas inclus : un petit déjeuner (peu copieux) est inclus dans le prix. On peut l’échanger avec un petit sandwich en vue de la journée de visite à Calakmul, sachant qu’il n’y a aucun endroit où acheter à manger dans le coin.

Accès : sur la route 186 en direction de l’est (vers Bacalar, Chetumal etc.), 1 km après la sortie du petit village de Conhuas, il faut tourner à droite en direction du site maya. Là, on ne peut pas manquer la barrière qui fait office de péage. 6 km plus loin, on aperçoit le restaurant Oxte’ Tun sur le bas-côté droit. De là part un petit chemin d’un kilomètre qui s’enfonce dans la jungle : le campement est au bout.

A noter qu’il existe deux courts sentiers d’observation de la nature autour du campement, avec notamment une tour d’observation des oiseaux en pleine jungle.


Il fait partie intégrante du campement Yaax’Che. Les gérants sont donc les mêmes, et le principe d’écotourisme ne change pas non plus. C’est le seul lieu de restauration du coin et on y mange très bien.

Accès : sur la route 186 en direction de l’est (vers Bacalar, Chetumal etc.), 1 km après la sortie du petit village de Conhuas, il faut tourner à droite en direction du site maya. Là, on ne peut pas manquer la barrière qui fait office de péage. Le restaurant Oxte’ Tun est situé 6 km plus loin, sur le bas-côté droit.

Restaurant Oxte’ Tun : le menu
Plat typique
La cuisine mexicaine de Laeticia

Disons-le clairement, les prix flambent d’une année sur l’autre.

Pour visiter la cité de Calakmul, le prix total était de 188 pesos en 2019 et de… 344 pesos en 2023 !

Ce qui correspond à 10 euros en 2019 et 19 euros en 2023 (taux de conversion 2023)…

De plus, ne soyez pas étonné(e)s si on vous facture plusieurs tarifs successifs ! Voici comment le prix total d’accès au site se décompose (tarifs 2023) :

  • A la sortie du petit village de Conhuas, il faut s’acquitter d’un droit d’entrée correspondant à l’entretien de la route (104 pesos par personne).
  • 20 km plus loin, on paye l’entrée dans la réserve de biosphère (150 pesos par personne).
  • Et à l’arrivée (40 km de plus), on paye l’accès au site archéologique maya (90 pesos par personne).

Le prix total est donc de 344 pesos par personne (environ 19 euros au taux de conversion 2023).

Avec tous ces paiements successifs, on a un peu l’impression d’être pris pour des vaches à lait mais au final, ce prix est une bouchée de pain pour un site aussi exceptionnel que Calakmul.


Horaires d’ouverture : 8h00 – 17h00, 7 jours /7 (attention : dernière entrée à 15h30)

Prix : 344 pesos par personne (19 euros, taux de conversion 2023)

Site officiel (gouvernement) : zone archéologique de Calakmul



Calakmul est complètement isolée dans la jungle, il n’y a rien à proximité, elle est loin de tout. Ça fait partie de son charme mais cela comporte en contrepartie quelques inconvénients : il faut notamment anticiper l’approvisionnement en essence, en eau et en nourriture.


Pour l’essence :

Il faut faire le plein bien avant d’arriver à Conhuas car les postes d’essence sont quasi-inexistants sur la route 186.

En venant de l’ouest, la dernière pompe à essence que nous avons trouvée avant Conhuas était située à Silvituc (à 45 km de Conhuas et 105 km de Calakmul).

Pour être tranquilles si vous venez de l’est (Bacalar, Chetumal etc.), il faut idéalement faire le plein à Bacalar, notamment si vous faites l’aller-retour Bacalar-Calakmul (470 km).


Pour l’eau et la nourriture :

Là aussi, il faut s’approvisionner bien avant d’arriver à Calakmul, sous peine de jeûne ! Car ne pas avoir d’eau, par exemple, quand on marche dans ce site généralement écrasé par la chaleur, ça peut gâcher la visite…

L’idéal consiste à acheter de quoi manger et boire, soit dans une ville qu’on traverse en chemin (qu’on vienne de Campeche, Bacalar ou d’ailleurs), soit dans un petit magasin typique comme on en trouve souvent en bord de route, mais dans tous les cas bien avant d’arriver à Conhuas.

Sinon, on peut quand même trouver de quoi s’approvisionner à Conhuas mais avec un choix réduit, les magasins étant rares, petits, peu garnis et pas forcément ouverts quand on arrive…

Et enfin, si on passe la première barrière située 1 km juste après Conhuas, à l’entrée de la route qui descend plein sud vers Calakmul, alors on n’a plus qu’à s’arrêter 6 km plus loin, au restaurant Oxte’ Tun situé à droite en bord de route. Là, il est possible d’acheter des petits sandwichs. On n’y vend pas d’eau en bouteille, mais on peut y remplir ses bouteilles vides (ne faites pas comme nous : conservez vos bouteilles vides en allant à Calakmul au lieu de les jeter…). On y vend également des sodas.


Calakmul peut se targuer d’une double reconnaissance de prestige par l’Unesco :

Les ruines mayas et la jungle omniprésente

El volcan de los murcielagos est une grotte dans laquelle vivent 2 à 3 millions de chauve-souris. Tous les soirs, 45 minutes environ avant le coucher du soleil, elles sortent en même temps pour aller se nourrir.

L’accès à ce site a toujours été libre jusqu’à très récemment : désormais, on ne peut plus y accéder qu’accompagné d’un « guide » (un habitant du coin qui accompagne ses clients sur un chemin tout tracé pendant 5 minutes) pour la somme de 75 pesos par adulte.

Accès : à la sortie du village de Conhuas, il faut rouler en direction de l’est (vers Chetumal et Bacalar). La grotte est située à 10 km sur la droite de la route.


Les autres étapes de notre road trip dans le Yucatan :




Mexique : la magie des cénotes…

Impossible de visiter le Yucatan sans découvrir ces sites naturels d’exception que sont les cénotes (et tant qu’on y est, c’est un cénote, et non pas une…).

Pour faire simple, d’innombrables rivières souterraines quadrillent le Yucatan. Cette eau vive en mouvement permanent a creusé de nombreuses galeries dans le sous-sol de la région pendant des millions d’années, à tel point qu’il a fini par s’effondrer à certains endroits.

Ces affaissements géants ont créé une multitude de gouffres naturels remplis d’eau : les cénotes.

Le cénote Sagrado était un cénote sacré pour les Mayas, qui y pratiquaient entre autres le sacrifice humain.
Le cénote Sagrado, à Chichen Itza : 60 m de diamètre, 22 m de hauteur de falaises et 12 m de profondeur

Ces merveilles de la nature ont généralement une forme circulaire. La plupart d’entre eux mesurent entre 10 et 60 mètres de diamètre.



Ce sont des gouffres remplis d’eau et entourés de petites falaises (le plus souvent de 5 à 30 mètres de haut).

Le cénote Las Piedras

La principale différence avec ceux en forme de puits, c’est que leur plafond ne s’est pas effondré (du moins pas encore). Ce sont donc de véritables grottes, qui comportent un lac intérieur.

Le cénote Chihuan

Ils ressemblent à de simples lacs à ciel ouvert, généralement situés en pleine nature : dans la mangrove ou la jungle, ou encore en bord de plage voire en pleine mer…

Cénote immergé à Bacalar


Je ne vais pas me lancer comme tant d’autres dans la liste des 10 ou 20 plus beaux cénotes, car il y en a environ 8.000 dans tout le Yucatan ! Inutile de vous dire que nous ne les avons pas tous visités… Voici donc simplement la liste de ceux où nous avons eu la chance d’aller… et que je vous recommande !

Plonger dans les cénotes

Si vous êtes plongeur/euse, alors vous allez vous régaler dans les cénotes, mais il faut noter que ceux où l'on plonge sont essentiellement situés près de la côte et notamment dans la région de Tulum.

Parmi les dix cénotes décrits ci-dessous, vous trouverez des détails sur les deux dans lesquels nous avons fait des plongées incroyables : les cénotes Ponderosa (surnommé Jardin del Eden) et Casa Cenote (également appelé cénote Manati).

Sommaire

  1. Cénote Kikil
  2. Cénote Ik’Kil
  3. Cénote X’ux Ha
  4. Cénote Ponderosa (spot de plongée)
  5. Cénote Peten Mac
  6. Cénote Chikila
  7. Cénote Las Piedras
  8. Casa Cenote (spot de plongée)
  9. Cénote Chihuan
  10. Cénote Xcanche
  11. Bilan

A ne pas confondre avec le cénote Ik’kil !

Ce cénote est situé à Tizimin, sur l’itinéraire qui va de Rio Lagartos à Valladolid. Pour ceux qui font la route entre ces deux villes, il est donc très agréable de faire une pause là pour se baigner et se délasser.

Le cénote Kikil est situé à Tizimin, à 47 km au sud de Rio Lagartos et 59 km au nord de Valladolid.
Le cénote Kikil, à Tizimin

Kikil est fréquenté par un oiseau coloré présent en grand nombre, le motmot à sourcils bleus.

Ces jolies boules de plumes multicolores passent leur temps à virevolter au-dessus de la tête des baigneurs pour regagner leur nid, qu’ils ont construit sur les parois du cénote.

Le motmot à sourcils bleux (ou Toh en maya) est un oiseau multicolore très présent dans le cénote Kikil.
Le motmot à sourcils bleus

On accède au cénote Kikil par un court chemin qui traverse une jolie végétation, agrémentée de quelques décorations.

La végétation et le panneau directionnel local indiquant le chemin menant à l'entrée du cénote Kikil.
Un lieu très instagramable dédié aux amoureux qui se rendent au cénote Kikil.

C’est un cénote assez joli, sauvage et peu fréquenté. Les quelques personnes présentes quand nous sommes arrivés ne sont pas restées longtemps et nous nous sommes vite retrouvés là tout seuls. Un régal.

Le cénote Kikil est peu fréquenté.
Tout seul dans le cénote…
Le cénote Kikil en bref...
Entrée : 150 pesos
Peu touristique
Restaurant, boutique d'artisanat
A 47 km de Rio Lagartos et 59 km de Valladolid
Gilet de sauvetage obligatoire
Géré par une coopérative de familles maya
Horaires : 8h00-18h00

A ne pas confondre avec le cénote Kikil !

C’est à la fois l’un des plus connus, l’un des plus beaux et fatalement… l’un des plus fréquentés !

Le cénote d'Ik'kil, non loin de la cité maya de Chichen Itza, n'est pas un cénote sacré, contrairement à ce que les tour-opérateurs essaient de faire croire abusivement aux touristes..

Ce gouffre est une pure merveille de la nature.

Une végétation luxuriante au sommet des falaises, plonge dans l'eau du cénote 30 mètres plus bas.

Il impressionne par la hauteur de ses dizaines de lianes qui plongent dans l’eau dans laquelle on se baigne, tantôt bleue, tantôt verte…

Le cénote Ik'kil et ses dizaines de lianes.

Le seul inconvénient du site, mais pas le moindre, c’est que les bus qui reviennent de la cité maya voisine de Chichen Itza déposent dans ce magnifique cénote leurs hordes de touristes à longueur de journée.

En effet, les tour-opérateurs vendent souvent le package cité de Chichen Itza – Cénote Ik’kil aux nombreux touristes qui font l’aller-retour dans la journée depuis Cancun et Tulum.

Le cénote Ik'kil est victime de son succès.
La foule des grands jours à Ik’Kil…

Le bon plan : pour profiter pleinement de ce cénote exceptionnel, l’idéal consiste à arriver dès l’ouverture, à 9h00, avant l’arrivée des flots de touristes.

De nombreux petits poissons vivent dans le cénote Ik'kil.

Conclusion : ce cénote émerveille par sa beauté sauvage qui le rend incontournable, mais son affluence excessive peut s’avérer dérangeante…

Carte : emplacement du cénote Ik'kil dans le Yucatan.
Le cénote Ik'kil en bref...
Entrée = 180 pesos, ou entrée + restaurant = 400 pesos
Casiers, douches, vestiaires, boutique de souvenirs...
Très, trop touristique
A 40 km de Valladolid et 121 km de Mérida
Gilet de sauvetage obligatoire
Horaires : 9h00-17h00
Site officiel : cénote Ik'kil

X’ux Ha est un joli cénote formant une grotte. Il est situé à quelques kilomètres à l’est de Valladolid.

Le joli cénote X'ux Ha est un cénote-grotte peu fréquenté.

Décoré de quelques petits stalactites, son plafond troué laisse passer la lumière jusqu’au fond du cénote, où elle transperce la surface de l’eau.

Cénote X'ux Ha : trouées dans le plafond de la grotte.
Les rayons du soleil plongent dans l'eau du cénote X'ux Ha en passant à travers son plafond troué.

Nous y sommes arrivés longtemps (1h30) après l’ouverture et pourtant, nous avons été tout seuls pendant 45 minutes. Un privilège.

Plongée dans les eaux du cénote X'ux Ha, transpercées par les rayons du soleil.
Plongée dans les eaux du cénote X'ux Ha, transpercées par les rayons du soleil.

X’ux Ha comporte un petit ponton d’où l’on peut plonger, avec deux échelles pour aller et venir facilement dans l’eau. Sur la paroi d’en face, il y a un plongeoir de quatre mètres de haut pour s’amuser un peu.

Ponton et plongeoir du cénote X'ux Ha.

Carte : emplacement du cénote X'ux Ha dans le Yucatan.
Le cénote X'ux Ha en bref...
Entrée : 150 pesos
Peu touristique
Snack-bar, douches
Gilet de sauvetage non obligatoire
A 16 km de Valladolid
Ouvert de 8h00 à 17h00
Géré par une famille maya accueillante

Visuellement, ce magnifique cénote porte bien son surnom de Jardin d’Eden ! Situé au beau milieu d’une végétation luxuriante, son eau attrayante passe à peu près par tous les tons de verts et de bleus.

Les eaux limpides du cénote Ponderosa (ou jardin d'Eden)

L’inconvénient, c’est qu’il est assez fréquenté : baigneurs, snorkelers et plongeurs, tout le monde vient se régaler dans ce superbe cénote. Mais on peut quand même y passer une demi-journée voire la journée entière tellement il est joli, agréable et parfaitement aménagé.

Nous y avons plongé, car c’est l’un des cénotes où cette activité est possible. Après avoir admiré sous l’eau le bassin principal (celui de la photo ci-dessus), on pénètre dans un réseau de galeries et de grottes sous-marines. Claustrophobes s’abstenir.

Plongée dans le cénote Ponderosa

Au bout du tunnel se trouve le clou du spectacle : des jeux de lumière subaquatiques impressionnants. En levant la tête, on aperçoit la jolie mangrove de l’autre côté de la surface. Elle est située dans un deuxième cénote, inaccessible à pied celui-là.

Les rayons du soleil se frayent un chemin à travers cette végétation tropicale puis transpercent la surface de l’eau jusqu’au fond du cénote. On dirait un décor de cinéma mais non, c’est juste la nature.

Les jeux de lumière au fond du cénote Ponderosa (jardin d'Eden) en plongée
Les jeux de lumière au fond du cénote Ponderosa (jardin d'Eden) en plongée.

De retour dans le bassin du départ, une jolie petite tortue d’eau douce viendra nager tranquillement parmi nous. Une plongée cinq étoiles…

LA PLONGÉE A PONDEROSA
Profondeur max : 13 mètres
Site pas très poissonneux mais présence
de jolies petites tortues d'eau douce
Quelques fossiles de coquillages
Et surtout : des jeux de lumière exceptionnels

A Tulum comme à Playa del Carmen, les clubs de plongée sont nombreux et il n’y a que l’embarras du choix. Nous avons plongé avec Scuba Tulum, qui a été impeccable de bout en bout et que nous recommandons vivement.

Carte : emplacement du cénote Ponderosa (jardin d'Eden) dans le Yucatan.
Le cénote Ponderosa en bref...
Entrée : 200 pesos (enfants : 100 pesos)
Snack-bar, massages
Gratuit : toilettes et douches
Payant : casier, gilet de sauvetage (non obligatoire) et équipement de snorkeling
A 41 km de Tulum et 97 km de Cancun
Horaires : 8h00-17h00 mais fermé le samedi
Page Facebook : cénote Ponderosa

Il est situé, avec son voisin le cénote Chikila (voir ci-après), tout à l’est de la ville de Rio Lagartos. Ils constituent tous les deux une excellente visite à faire quand on vient d’arriver dans la ville et qu’on a du temps à tuer avant la traditionnelle excursion du lendemain dans la mangrove.

On accède au Cénote Peten Mac par un agréable chemin qui serpente à travers la végétation.

Le sentier Peten Mac permet d'accéder au cénote Peten Mac.
Le sentier Peten Mac permet d'accéder au cénote Peten Mac.

Après quelques minutes de marche, ce sentier débouche sur un petit cénote très sauvage, cerné par un ponton et situé dans la jungle.

Deux crocodiles sauvages vivent dans le cénote Peten Mac

Dans ce cénote vivent deux crocodiles sauvages qui, lors de notre venue, ne se montrent pas tout de suite. Tout en guettant les gros reptiles, nous discutons avec deux guides locaux. C’est leur jour de repos et ils terminent leur partie de pêche. Ils n’ont pas attrapé le moindre poisson mais ils savourent quelques bières en pleine nature : il suffit parfois de pas grand-chose pour être heureux…

Nous leur expliquons que nous aurions bien aimé pouvoir observer ces deux crocodiles. Immédiatement, l’un d’eux attrape sa canne à pêche avec le bout de laquelle il tapote sans discontinuer la surface de l’eau.

Le résultat ne se fait pas attendre : en quelques secondes, un premier crocodile approche assez rapidement, un peu comme un petit chien à l’appel de son maître, suivi de près par le second. La scène est incroyable.

L'un des deux crocodiles du cénote Peten Mac nage vers les visiteurs.
L'un des deux crocodiles du cénote Peten Mac nage vers les visiteurs.

Ils nous expliquent alors que les rares visiteurs qui viennent jusqu’ici offrent parfois aux deux habitants du cénote un peu de nourriture (le nourrissage des animaux sauvages est évidemment une pratique à proscrire, dans l’intérêt des animaux…). C’est pourquoi ils ont ainsi accouru à l’appel du guide, espérant obtenir un petit quelque chose à se mettre sous la quenotte. Les deux reptiles resteront de longues minutes à quelques mètres de nous, flottant paisiblement à la surface.

Les deux crocodiles du cénote Peten Mac rodent en surface

Le guide nous explique que les jours précédents, la femelle a construit son nid à proximité du ponton. Il faut donc éviter d’approcher cette zone en présence de la future maman car, si ce crocodile d’eau douce n’est pas agressif envers les humains, il peut le devenir ponctuellement s’il croit qu’on va s’en prendre à son nid ou à ses oeufs.

Un nid de crocodile sur la rive du cénote Peten Mac
Le nid de maman croco.

Pendant que nous discutons avec ces deux guides sympas qui nous racontent des histoires passionnantes sur la nature locale, l’un des deux sauriens plonge tranquillement, la gueule grande ouverte.

Un crocodile plonge la gueule grande ouverte dans le cénote Peten Mac

Il disparaît alors mais son congénère reste en surface à quatre ou cinq mètres à peine du ponton, ce qui me permet de le photographier de près.

Crocodile en surface dans le cénote Peten Mac

Crocodile en surface dans le cénote Peten Mac

Inutile de préciser que, contrairement à la plupart des cénotes ouverts au public dans le Yucatan, on ne peut pas se baigner dans celui de Peten Mac ! Toutefois, cet endroit où nous n’avons croisé strictement aucun touriste pendant les quarante minutes passées sur place, est un régal pour les amoureux de la nature.

Crocodile en surface dans le cénote Peten Mac

Nous quittons le cénote Peten Mac pour celui de Chikila, situé à quelques centaines de mètres de là.

Carte : emplacement du cénote Peten Mac dans le Yucatan.
Le cénote Peten Mac en bref...
Entrée libre
Sauvage et très peu touristique
Cénote fermé à la baignade
Situé à l'extrémité est de Rio Lagartos
Restaurant à 500 mètres

Avant de venir visiter ces deux cénotes voisins (Chikila et Peten Mac), on nous a expliqué qu’on ne pouvait se baigner que dans celui de Chikila, à cause des deux crocodiles qui habitent Peten Mac.

C’est ainsi qu’à peine arrivés à Chikila, nos deux fils se mettent en maillot et s’apprêtent à se jeter à l’eau pour se rafraîchir enfin, car l’atmosphère est suffocante avec une température extérieure et un taux d’humidité très élevés.

Et au moment de plonger, Victor, notre fils aîné, prononce cette phrase surréaliste : « on est bien d’accord, cet espèce de crocodile au fond, c’est un faux ? »

Nous ne sommes en effet pas méfiants car de jeunes enfants viennent tout juste de se baigner là, des dames lavent leur linge les pieds dans l’eau, et les locaux nous ont bien assuré avant de venir que les crocodiles ne pénétraient pas dans ce cénote, et qu’on pouvait donc s’y baigner sans crainte.

Mais la bestiole se met clairement à bouger au fond de l’eau : le faux crocodile est un vrai !

Un crocodile a réussi à entrer dans le cénote Chikila, où les enfants se baignent quotidiennement...
Le crocodile inattendu du cénote Chikila

Nous sommes abasourdis. Nous en informons immédiatement les dames, qui n’ont pas l’air plus étonnées que ça et continuent à laver leur linge comme si de rien n’était.

Les gamins qui viennent de sortir de l’eau reviennent admirer la bête, en n’y trempant toutefois pas le moindre orteil cette fois !

Renseignements pris, il s’avère que ce cénote communique avec la mer voisine par un réseau de galeries immergées (comme la plupart des cénotes d’ailleurs) et que même si c’est rare, il arrive parfois qu’un crocodile vienne se glisser ici !

Celui-ci n’est pas bien gros et les locaux nous assurent que les quelques crocodiles qui arrivent dans ce cénote n’ont jamais attaqué aucun baigneur. Mais nous ressentons quand même une grosse frayeur rétrospective, en imaginant ce qui aurait pu arriver si nos fils avaient plongé juste à côté de lui.

Une fois la stupeur passée, nous rigolons tous les quatre ensemble de ce qui constituera, bien malgré nous, une belle anecdote de voyage…

Et nous ne le savons pas encore mais dans quelques jours, nous plongerons avec un vrai crocodile (cf. Casa Cenote, ci-dessous).

Carte : emplacement du cénote Chikila dans le Yucatan.
Le cénote Chikila en bref...
Entrée libre
Très peu touristique
Situé à l'extrémité est de Rio Lagartos
Jetez un oeil au fond de l'eau avant de vous baigner !
Restaurant à 100 mètres

Nous avons eu un coup de coeur pour ce joli petit cénote apparemment méconnu. Du moins pour l’instant…

Vue d'ensemble du cénote Las Piedras

Les propriétaires sont en train de terminer des travaux d’aménagement sans trop en faire : il y a toutes les commodités, un petit restaurant est à l’étude, mais rien n’est fait au détriment de la nature environnante, qui enjolive le site.

La végétation du cénote Las Piedras

Une tyrolienne (6 mètres de haut pour une douzaine de mètres de long) et trois sautoirs (5 mètres, 6 mètres et 8 mètres) permettent de bien s’amuser, a fortiori quand on est tout seul sur place, comme ce fût le cas pour nous pendant deux heures.

Bon, il faut dire que nous avons eu droit à un orage pendant une demi-heure mais quand même, nous avons beaucoup aimé ce très agréable cénote.

L'un des trois sautoirs du cénote Las Piedras
Le départ de la tyrolienne du cénote Las Piedras
Ici, la tyrolienne est gratuite !

Enfin, il faut ajouter que le propriétaire est très sympa, ouvert et disponible.

Pour résumer, si vous recherchez un cénote proche de Cancun mais loin des foules, alors foncez à celui de Las Piedras avant qu’il ne se fasse connaître…

Carte : emplacement du cénote Las Piedras dans le Yucatan.
Le cénote Las Piedras en bref...
Entrée : 150 pesos
Peu touristique, mais pour combien de temps encore ?...
Gilet de sauvetage obligatoire
A 38 km de Cancun et 121 km de Valladolid
Ouvert de 8h00 à 17h00

Après le cénote Ponderosa (el Jardin del Eden), c’est le deuxième et dernier cénote dans lequel nous avons plongé, mais quelle plongée !

Si l’expérience vous intéresse, ce cénote fait l’objet d’un article beaucoup plus détaillé : plonger avec un crocodile, qui comprend notamment toutes les infos pratiques nécessaires à la fin.

Autrement, voici un résumé de cette plongée inoubliable.

ATTENTION !

A 37 kilomètres au nord de Casa Cenote existe un autre... Casa Cenote ! Pour ne pas vous tromper, celui dont il est question dans cet article s'appelle également cénote Manati (ou Manatee). L'autre Casa Cenote a lui aussi un deuxième nom, c'est le cénote Xpu-Ha.

Dans le pire des cas, si vous arrivez par erreur au cénote Xpu-Ha, vous aurez juste 37 kilomètres à rouler pour rejoindre le cénote Manati (28 minutes en voiture selon Google...)

Et avant de faire demi-tour, vous pouvez toujours en profiter pour piquer une tête à Xpu-Ha...

Casa Cenote est une sorte de petit lagon aux eaux d’un vert irréel et enchanteur. Il est cerné par une mangrove luxuriante dans laquelle vit depuis des années un crocodile.

Les eaux incroyablement colorées du cénote Casa Cénote (ou cénote Manati)
Casa Cenote

Pourtant, il y a tous les jours des gens qui se baignent dans ce cénote ! Et régulièrement, le reptile vient même nager parmi eux, de la manière la plus pacifique qui soit. Cela fait des années que ça dure, et il n’a jamais attaqué personne.

Les autorités surveillent régulièrement la croissance de cet animal qui est à l’âge adolescent, et qui continue donc à grandir et grossir. Aujourd’hui, il mesure environ deux mètres.

C’est un crocodile de Morelet, un crocodile d’eau douce qui mange uniquement des poissons et qui n’est pas agressif envers l’homme, tant qu’on le laisse tranquille.

Le crocodile de Casa Cenote est donc connu des locaux depuis des années, à tel point qu’ils lui ont donné un prénom, Pancho, et même un surnom affectueux : Panchito. Certains viennent de loin pour le voir de près ! C’est notre cas et c’est en plongée que nous sommes allés à sa rencontre.

Après avoir longé la mangrove pendant quelques minutes à très faible profondeur (un à trois mètres), nous passons carrément… en-dessous !

Plongée sous la mangrove à Casa Cénote (ou cénote Manati)
Plongée sous la mangrove à Casa Cénote (ou cénote Manati)

C’est ainsi que nous nous retrouvons à palmer dans un réseau inattendu de tunnels et de galeries, qui traversent même une ou deux petites grottes sous-marines.

Ce genre de plongées spéléos présentent un certain nombre de particularités :

  • Il y fait évidemment très sombre (ce qui n’arrange pas la qualité de mes photos !).
  • Surtout, il est impossible de remonter à la surface, puisqu’il n’y a pas de surface dans ces tunnels sous-marins entièrement immergés ! Il faut d’ailleurs signer une décharge avant la plongée.
  • Il est obligatoire de plonger au fil d’Ariane, que déroule mètre après mètre notre guide, la plongeuse expérimentée Isella.
  • Le/la guide, justement, doit obligatoirement avoir une habilitation spécifique aux plongées spéléos, en plus des diplômes habituels de prof de plongée.
  • Enfin, ce cénote communique avec la mer par les galeries sous-marines. Un peu d’eau de mer salée pénètre ainsi dans le cénote, mais elle ne se mélange pas à l’eau douce. Cette séparation entre l’eau salée et l’eau douce, qui s’appelle halocline, a des conséquences. En effet, l’eau salée étant naturellement plus dense que l’eau douce, elle stagne au fond où, étonnamment, on arrive à la distinguer visuellement de l’eau douce. Car elle ressemble à une sorte de grande nappe d’huile. Et dès qu’on nage dedans, tout devient trouble, un peu comme quand on ouvre les yeux sous l’eau sans masque. Ce manque de visibilité n’est pas ce qu’il y a de plus rassurant quand on guette un crocodile sauvage, mais cette expérience déstabilisante vaut le détour.

Plongée dans une grotte située sous la mangrove à Casa Cénote (ou cénote Manati)
Plongée dans les entrailles de Casa Cenote

Voilà pour le décor de cette plongée surréaliste…

Le long de ce réseau de galeries sous-marines, quelques trouées dans la mangrove au-dessus de nos têtes laissent passer les rayons du soleil, ce qui est visuellement du plus bel effet.

Plongée sous la mangrove à Casa Cénote (ou cénote Manati), dans les rayons du soleil qui transpercent la mangrove
Plongée dans les rayons du soleil qui transpercent la mangrove à Casa Cénote (ou cénote Manati)

Pendant le briefing précédant la plongée, Isella nous avait prévenus que dès la sortie des tunnels commençait le territoire de Panchito.

Et en effet, à peine extirpés de ces galeries, Isella nous montre la patte palmée de Panchito juste sous la surface de l’eau, délicatement posée sur la mangrove, au milieu des rayons du soleil. Le reste de la bête est donc au-dessus de la surface, non visible pour nous à cet instant précis.

Aperçu de la patte de Panchito le crocodile, qui traîne dans l'eau

A part quelques bouts de racines, tout est noir autour de cette patte et l’eau est chargée en particules, mais l’instant est fascinant à vivre.

Isella nous fait signe que nous allons remonter à la surface, pour le voir de plus près et en entier. Du coup, l’adrénaline aussi monte un peu, bien que nous nous sentions tous les trois d’une étonnante sérénité.

Observation d'une patte de crocodile, celle de Panchito, à Casa Cenote (ou cénote Manati)
Plongeur et poisson observent une patte de crocodile

Nous nous demandons dans quelle posture nous allons le trouver de l’autre côté de la surface : sera-t-il en train de nous observer ? ou sur la défensive ? ou la gueule ouverte ? Et bien en fait, une fois à la surface, il s’avère… qu’il pique un somme !

Panchito le crocodile se repose sous la mangrove à Casa Cenote (ou cénote Manati)
A l’ombre de la mangrove, Panchito… lézarde !

Il est à quatre ou cinq mètres de nous, tranquillement affalé sur la mangrove à l’ombre de la végétation, où il somnole. Du moins en a-t-il l’air, car nous voyons bien qu’il nous observe quand même du coin de son oeil entrouvert. Mais il n’est évidemment pas plus agressif qu’il ne l’a jamais été avec personne et il se repose paisiblement, vraisemblablement habitué aux visiteurs tels que nous.

Impossible de prendre une photo correcte de lui, à cause de l’objectif ultra-grand angle de ma GoPro qui éloigne et rapetisse Panchito (la photo suivante est juste recadrée).

Panchito

En plus, il est caché dans l’ombre de la mangrove et ce fort contraste, entre les basses lumières de l’ombre de la végétation et les hautes lumières des feuillages en plein soleil, ne facilite pas non plus la prise de vues.

Mais tant pis, le moment est intense quand même pour mes deux fils et moi. Je les photographie tour à tour devant Panchito avant de replonger. Il ne nous suivra pas.

Nous gardons aujourd’hui encore un souvenir impérissable de cette plongée unique.

LA PLONGÉE A CASA CENOTE
Profondeur max : 8 mètres
Plongée dans une mangrove
Site étonnamment poissonneux
Quelques fossiles de coquillages
Plongée avec un crocodile 

Nous avons plongé avec Scuba Tulum, un club comme on les aime : accueil simple et amical, conditions de sécurité respectées mais sans la prise de tête qui va parfois avec.

Adresse : calle sagitario Ote. 8, Tulum, QR 77780 – Téléphone : 01.984.115.2336 – Mail : scubatulum@gmail.com

Carte : emplacement du cénote Casa Cenote (Manati) dans le Yucatan.
Casa Cenote en bref...
Entrée : 150 pesos
Fréquentation touristique variable
A louer : équipements de snorkeling, kayaks, paddle
Gilet de sauvetage non obligatoire
A 12 km de Tulum et 122 km de Cancun
Horaires : 9h00-17h00

Voilà un cénote parfait quand on fait la route de Valladolid à Mérida ou inversement, car il est situé à mi-chemin entre ces deux belles villes coloniales.

L’entrée du cénote ainsi que sa galerie d’accès creusée à même la roche (attention, le plafond est très bas) sont décorées façon locale.

L'entrée et la galerie d'accès au cénote-grotte Chihuan.

Cette galerie naturelle débouche sur un cénote atypique en forme de grotte. Il est assez fascinant avec ses dimensions réduites, ses stalactites, sa roche beige et grise, et son eau d’un bleu profond, délicieusement rafraîchissante au vu du taux d’humidité très élevé dans ce lieu clos.

La grotte du cénote Chihuan

Carte : emplacement du cénote Chihuan dans le Yucatan.
Le cénote Chihuan en bref...
Entrée : 100 pesos
Douches
Gilet de sauvetage non obligatoire
A 82 km de Valladolid et 78 km de Mérida
Horaires : 9h00-22h00 !

Situé au nord de Valladolid et juste à côté du site maya d’Ek Balam, il est cerné par une végétation luxuriante dans un très joli cadre naturel.

Vue d'ensemble du cénote Xcanche

Dominant le cénote depuis le haut des falaises qui l’entourent, quelques arbres à l’âge vénérable envoient leurs racines boire l’eau du cénote une quinzaine de mètres plus bas.

Les lianes et les racines plongeant dans les eaux du cénote Xcanche, par temps de pluie

Quelques aménagements permettent de s’amuser : un plongeoir (8 mètres de haut) ainsi qu’une corde de Tarzan tous deux gratuits, mais aussi une tyrolienne abusivement payante (100 pesos pour deux misérables sauts).

Vue du cénote Xcanche depuis le haut de ses falaises
Le Cénote Xcanche par temps gris…

Nous n’avons eu que de la pluie pendant notre baignade dans ce cénote, c’est pourquoi les photos présentées ici ont des couleurs fades qui ne rendent pas justice à la beauté réelle du site.

Carte : emplacement du cénote Xcanche dans le Yucatan.
Le cénote Xcanche en bref...
Entrée : 170 pesos
Tyrolienne payante : 100 pesos pour 2 sauts
Gilet de sauvetage non obligatoire
Possibilité de dormir dans des cabanes
A 29 km de Valladolid, 93 km de Rio Lagartos et 173 km de Cancun
Cénote géré par une coopérative de familles mayas

Bilan

Difficile de prétendre que tel cénote est plus beau ou plus agréable que tel autre car cela dépend évidemment des goûts et des attentes de chacun, mais ces sites sont généralement enchanteurs.

Pour notre part, nous avons adoré :

  • Ik’kil pour sa beauté sauvage
  • X’ux Ha et Chihuan, pour leur ambiance et leur beauté spécifiques aux grottes
  • Ponderosa et Casa Cenote pour les plongées incroyables que nous avons eu la chance d’y faire
  • Las Piedras : notre coup de coeur

J’ajoute que j’ai été le seul de la famille à me régaler à Peten Mac, car j’ai adoré pouvoir observer longuement et de près deux crocodiles sauvages.

En tout cas, une chose est sûre : les cénotes, il y en a pour tous les goûts, et chacun y trouve son compte…


Sommaire

  1. Cénote Kikil
  2. Cénote Ik’Kil
  3. Cénote X’ux Ha
  4. Cénote Ponderosa (spot de plongée)
  5. Cénote Peten Mac
  6. Cénote Chikila
  7. Cénote Las Piedras
  8. Casa Cenote (spot de plongée)
  9. Cénote Chihuan
  10. Cénote Xcanche
  11. Bilan

Les autres étapes de notre road trip dans le Yucatan :




PLONGER AVEC UN CROCODILE ! (Mexique)

Casa Cenote, c’est le nom de ce joli site très nature, est une sorte de petit lagon aux eaux d’un vert irréel et enchanteur. Il est cerné par une mangrove luxuriante.

Casa Cenote (ou cénote Manatee), sa mangrove et son eau vert-émeraude.
Casa Cenote, sa mangrove et son eau vert-émeraude

C’est donc là qu’habite un crocodile sauvage. Pourtant, il y a tous les jours des gens qui s’y baignent ! Et régulièrement, le reptile vient même nager parmi eux, de la manière la plus pacifique qui soit. Cela fait des années que ça dure, et il n’a jamais attaqué personne.

Si vous voulez vous lancer vous aussi, que ce soit à la nage ou en plongée sous-marine (les deux étant possibles), toutes les infos pratiques sont en fin d’article.


  1. Un crocodile mexicain, ça mord ?…
  2. Panchito le croco
  3. Plongée spéléo sous la mangrove
  4. La rencontre
  5. Retour sur terre
  6. Bilan
  7. Infos pratiques

A ce stade du récit, il faut faire tomber un mythe : les crocodiles ne sont pas forcément tous des mangeurs d’hommes, loin de là. Cela dépend des espèces et de leur répartition géographique, les crocodiles d’eau douce étant généralement peu voire pas agressifs, à la différence des crocodiles marins.

Le crocodile de Casa Cenote est un crocodile de Morelet (cf. infos pratiques en fin d’article). Il s’agit d’une espèce de crocodiles d’eau douce qui ne s’approchent guère des humains, même s’il faut bien évidemment toujours rester prudent : si on le menace ou si on l’approche d’un peu trop près, il peut devenir agressif pour se défendre.

Son menu alimentaire est essentiellement composé de poissons, de petits mammifères et d’oiseaux. Pas d’humains.

Le crocodile de Morelet ne dépasse guère les trois mètres à l’âge adulte. Celui de Casa Cenote, encore jeune, en mesure environ deux actuellement.


Ce crocodile de Casa Cenote est donc connu des locaux depuis des années, à tel point qu’ils lui ont donné un prénom, Pancho, et même un surnom affectueux : Panchito ! La bête est devenue la star des lieux et, si les baigneurs ne se bousculent pas forcément au portillon, il y en a quand même tous les jours quelques-uns qui nagent ici. Certains viennent même de loin pour le voir de près !

C’est notre cas, et c’est en plongée sous-marine que nous sommes allés à la rencontre de Panchito…

Casa Cénote : plongée dans la mangrove
Plongée dans la mangrove

La plongée commence dans ce qui est bien souvent le territoire des crocodiles : la mangrove.

La mangrove au-dessus de nos têtes pendant la plongée

Longer cette jolie végétation la tête sous l’eau en guettant un crocodile est une expérience unique. La mangrove vue du dessous est superbe, ses multiples dégradés de verts se reflètent à la surface en scintillant au soleil, et je regrette tellement de ne pas avoir un appareil photo qui puisse restituer fidèlement ces magnifiques images. Heureusement, elles restent gravées dans ma mémoire…

La mangrove vue de sous la surface
La mangrove vue de sous la surface
La mangrove au-dessus de nos têtes, pendant la plongée.

Après avoir longé la mangrove pendant quelques minutes à très faible profondeur (un à trois mètres), nous passons carrément… en-dessous ! C’est ainsi que nous nous retrouvons à palmer dans un réseau de tunnels et de galeries, qui traversent même une ou deux petites grottes sous-marines.

Ce genre de plongées de type spéléo présentent un certain nombre de particularités :

  • Il y fait évidemment très sombre (ce qui n’arrange décidément pas la qualité de mes photos !)
  • Surtout, dans ces tunnels sous-marins entièrement immergés, il est impossible de remonter à la surface pour respirer à l’air libre puisque… il n’y a pas de surface ! Il faut d’ailleurs signer une décharge (stipulant qu’on a bien été informé/e) avant la plongée.
  • Il est obligatoire de plonger au fil d’Ariane, que déroule mètre après mètre notre guide, la plongeuse expérimentée Isella.
  • Le/la guide, justement, doit obligatoirement avoir une habilitation spécifique aux plongées spéléo, en plus des diplômes habituels de prof de plongée.
  • Enfin, ce cénote communique avec la mer par des galeries sous-marines. Un peu d’eau de mer salée pénètre ainsi dans le cénote, mais elle ne se mélange pas à l’eau douce. Cette séparation entre l’eau salée et l’eau douce s’appelle halocline. L’eau salée étant naturellement plus dense que l’eau douce, elle stagne au fond où, étonnamment, on arrive quand même à la distinguer visuellement de l’eau douce ! Car elle ressemble à une sorte de grande nappe d’huile. Dès qu’on nage dedans, tout devient trouble, un peu comme quand on ouvre les yeux sous l’eau sans masque. Ce manque de visibilité n’est pas ce qu’il y a de plus rassurant quand on guette un crocodile sauvage, mais cette expérience déstabilisante vaut le détour.
Cénote Manatee : arrivée dans une grotte, sous la mangrove
Arrivée dans une grotte, sous la mangrove

Voilà pour le décor de cette plongée surréaliste…

Le long de ce réseau de galeries sous-marines, quelques trouées dans la mangrove au-dessus de nos têtes laissent passer les rayons du soleil, ce qui est visuellement du plus bel effet.

Cénote Manati : trouée dans la mangrove
Les rayons du soleil passent à travers la mangrove

Et oui, un photographe pro avec de l’excellent matos photo de plongée est venu nous tirer le portrait là-dessous, d’où la bien meilleure qualité des images ci-dessus.

Quand nous sortons du tunnel, nous savons que c’est plus précisément ici que commence le territoire de Panchito. Car pendant son briefing précédant la plongée, Isella nous a bien expliqué que notre grand saurien dentu vivait essentiellement dans cette partie-là du cénote, dès la sortie des galeries.


Et en effet, à peine extirpés des tunnels, elle nous fait immédiatement de grands signes, pointant du doigt la surface de l’eau. Dans un premier temps, nous n’apercevons aucun crocodile à l’horizon. Face à notre passivité, Isella joint ses deux coudes pour former un grand V avec ses deux avant-bras puis claque ses deux mains, mimant une mâchoire qui se referme brusquement !

Le doute n’est plus permis, Panchito est quelque part par là.

Et en effet, nous finissons par apercevoir sa patte palmée juste sous la surface de l’eau, délicatement posée sur la mangrove, au milieu des rayons du soleil. Le reste de la bête est donc au-dessus de la surface, non visible pour nous à cet instant précis.

La patte palmée de Panchito, quelques mètres au-dessus de nos têtes

A part quelques bouts de racines, tout est noir autour de cette patte et l’eau est chargée en particules, mais l’instant est fascinant à vivre.

Isella nous fait signe que nous allons remonter à la surface, pour le voir de plus près et en entier. Du coup, l’adrénaline aussi monte un peu mais pas tant que ça finalement, car nous nous sentons tous les trois d’une étonnante sérénité.

Observation de Panchito le crocodile en plongée, Casa Cénote, Mexique.
Poisson et plongeur observent la patte d’un crocodile…

Nous nous demandons dans quelle posture nous allons le trouver de l’autre côté de la surface : sera-t-il en train de nous observer ? ou sur la défensive ? ou la gueule ouverte ? Et bien en fait, une fois à la surface, il s’avère… qu’il pique un somme !

Panchito le crocodile se repose dans la mangrove (Casa Cenote, Mexique)
A l’ombre de la mangrove, Panchito le crocodile… lézarde !

Il est à quatre ou cinq mètres de nous, tranquillement affalé sur la mangrove à l’ombre de la végétation, où il somnole. Du moins en a-t-il l’air, car nous voyons bien qu’il nous observe quand même du coin de son oeil entrouvert. Mais il n’est évidemment pas plus agressif qu’il ne l’a jamais été avec personne et il se repose paisiblement, vraisemblablement habitué aux visiteurs tels que nous.

Impossible de prendre une photo correcte de lui, à cause de l’objectif ultra-grand angle de ma GoPro qui éloigne et rapetisse Panchito (la photo suivante est un simple recadrage).

En plus, il est caché dans l’ombre de la mangrove et ce fort contraste, entre les basses lumières de l’ombre de la végétation et les hautes lumières des feuillages en plein soleil, ne facilite pas non plus la prise de vues.

Mais tant pis, le moment est intense quand même pour mes deux fils et moi. A tour de rôle, ils me demandent de leur tirer le portrait devant la bête.

Nous savourons à fond ces deux petites minutes passées avec ce compagnon unique, qui n’aura au final pas bougé une écaille !


Mais il faut déjà repartir. Nous remettons la tête sous l’eau en espérant qu’il fasse de même, car il paraît que l’observation d’un crocodile qui se dandine dans l’eau vaut son pesant d’or.

Mais non : Panchito préfère continuer tranquillement sa sieste, malgré les poissons sous la surface qui viennent le narguer sans relâche jusque devant ses quenottes. Mais peut-être est-il justement sur la digestion de son dernier repas…

Retour de plongée en longeant la mangrove
Le long de la mangrove, avec mes deux fistons…

Avant de venir au Mexique, j’avais lu beaucoup d’infos diverses et variées sur le web, à propos de Panchito. Donc avant et après cette plongée, j’interroge Isella pour essayer de faire le tri entre toutes ces infos, car certaines m’intriguent. Par exemple, j’avais lu que Panchito mesurait un mètre et ne grandissait plus, ou encore que le cénote était fermé et donc inaccessible aux autres crocodiles, etc.

Un sourire au coin des lèvres, Isella dément diplomatiquement ces fake news. Elle nous explique que ce crocodile est régulièrement suivi par les autorités, qui l’ont d’ailleurs mesuré et pesé encore récemment. Il a grandi un peu et pris du poids depuis les mesures précédentes, ce qui est normal. Selon les spécialistes, il est encore à l’âge « adolescent » et du haut de ses deux mètres, il ne présente actuellement aucun danger pour l’homme.

Elle nous explique également que, comme à peu près tous les cénotes, celui-ci communique bel et bien avec la mer par un réseau de galeries sous-marines. Et contrairement à ce que j’ai lu sur le web, il arrive, même si c’est rare, que d’autres crocodiles y pénètrent.

Mais ce grand reptile est par nature un animal territorial : il défend notamment son nid, ou encore les zones dans lesquelles il se nourrit, etc. C’est pourquoi les congénères de Panchito qui arrivent parfois jusqu’ici ne restent jamais bien longtemps sur son territoire…

Pour terminer et sans transition, je dois préciser que le site est globalement assez poissonneux dans l’ensemble, ce qui rend cette plongée atypique encore plus belle.


Je ne retire que deux regrets, sans grande importance finalement, de cette rencontre de Panchito : ne pas l’avoir vu nager, et ne pas avoir pu le prendre correctement en photo.

Bien sûr, nous aurions aimé le voir nager autour de nous mais d’un autre côté, nous aurions aussi pu ne pas l’apercevoir du tout.

En effet, il arrive que Panchito soit sorti du cénote quand des visiteurs viennent l’observer, ou encore qu’il soit trop bien caché dans la mangrove pour qu’on puisse déceler sa présence. Ces visiteurs-là repartent donc bredouilles, c’est pourquoi nous savourons la chance que nous avons eue de pouvoir le voir et l’approcher : nous ne sommes pas près d’oublier ce moment.

Cela étant dit, il est quand même frustrant d’écrire cet article sans pouvoir vous montrer plus en détails à quoi ressemblent de près ces crocodiles d’eau douce du Yucatan. Aussi, voici quand même deux photos, non pas de Panchito lui-même mais de deux de ses semblables. Je les ai prises en eau douce trois jours plus tôt dans le nord du Yucatan, non plus avec le grand-angle de ma GoPro mais avec le téléobjectif d’un appareil photo digne de ce nom….

Cénote de Peten Mac (Rio Lagartos)
Dans la mangrove en face de Rio Lagartos

Objectivement, s’il paraît contre nature d’aller ainsi à la rencontre d’un crocodile sauvage sur son propre territoire, je me rends compte avec le recul qu’il faut relativiser un peu la portée de cette expérience.

Car si le crocodile apparaît souvent dans l’inconscient collectif comme un animal effrayant (à cause notamment de son impressionnante dentition et de la puissance phénoménale de sa mâchoire), cette phobie générale est aussi et surtout due à notre méconnaissance de l’animal. C’est un peu comme l’énorme phobie qu’on avait… des baleines au 19e siècle, juste parce qu’on ne savait rien d’elles, ce qui nous fait doucement sourire maintenant qu’on les connaît et qu’on les sait totalement inoffensives.

Ainsi, en se renseignant un peu, on apprend que les crocodiles d’eau douce comme le crocodile de Morelet, n’attaquent à peu près jamais l’homme. Seules quelques espèces peuvent être réellement dangereuses, notamment le crocodile du Nil, présent dans une vaste partie de l’Afrique, et le crocodile marin que l’on trouve essentiellement en Australie et en Asie du Sud-Est (voir les infos pratiques en fin d’article pour le comparatif des mensurations…).

Au final, la rencontre de Panchito fut un grand moment pour nous, parce que cet animal mythique est impressionnant à observer.

Cette plongée unique s’avère être l’une des plus mémorables de toutes celles que nous ayons jamais faites, grâce à Panchito le croco bien sûr, mais aussi pour les galeries sous-marines et pour la beauté de la mangrove, si belle à observer depuis le dessous…

Si cette expérience magique vous attire vous aussi (on peut donc partir à la rencontre de Panchito en plongée, mais aussi simplement en nageant dans le cénote), voici quelques infos pratiques qui pourront vous aider.

Après les avoir lues, il ne vous restera plus… qu’à vous jeter à l’eau…


Les beautés du Yucatan en 2 mn.


En préambule, il convient de rappeler l’évidence : même si le crocodile de Morelet en général, et Panchito en particulier, ne sont pas considérés comme dangereux pour les humains, on ne peut jamais connaître à l’avance les réactions d’un animal sauvage, a fortiori d’un crocodile. Alors, n’oubliez pas de toujours rester en retrait par rapport à Panchito. C’est la base.

Certes, les crocodiles d’eau douce ne sont pas aussi agressifs que les crocodiles marins. Mais quand on est sur le territoire naturel de Panchito, il ne faut quand même pas l’approcher de trop près même si cela peut paraître tentant, car il pourrait se sentir agressé et se défendre. Et se défendre pour un crocodile, ça veut dire attaquer…

Parfois, l’inverse se produit et c’est lui qui vient quasiment au contact des nageurs et des plongeurs. Si c’est le cas, il ne faut évidemment pas essayer de le toucher, toujours pour les mêmes raisons.

Enfin, il faut garder à l’esprit qu’on n’est pas assuré de rencontrer Panchito à tous les coups. Il arrive qu’il soit caché quelque part dans la mangrove sans qu’on arrive à l’apercevoir, ou encore qu’il sorte du cénote pendant qu’on l’y cherche, etc.


Ce joli cénote est situé en bord de mer, sur la côte est du Yucatan, à 12 km au nord de Tulum et 56 km au sud de Playa del Carmen, sur la nationale 307 qui relie ces deux villes. Il est donc très facile de s’y rendre en voiture, ou en collectivo (mini-bus qui sillonne les routes et qui est beaucoup moins cher qu’un taxi).

Comme pour beaucoup de cénotes, l’entrée est indiquée en bord de route par un grand panneau. Si vous arrivez en collectivo, il ne vous reste plus qu’à marcher un à deux kilomètres (quelques taxis guettent parfois les clients à cet endroit pour leur éviter de marcher en plein cagnard).

Localisation de Casa Cénote

Attention, il existe deux cénotes portant le nom de Casa Cenote, à quelques kilomètres de distance l’un de l’autre !

Celui dont nous parlons dans cet article (en rouge sur la carte ci-dessus), s’appelle également Cenote Manatee (ou Manati). C’est là que vit Panchito.

Il ne faut pas le confondre avec l’autre Casa Cenote, plus souvent appelé Cenote Xpuha, situé à une vingtaine de kilomètres plus au nord.


La profondeur maximale est de 8 mètres, et c’est l’un des rares cénotes où les débutants peuvent plonger, car on peut y faire des baptêmes.

Nous avons plongé avec Scuba Tulum, un club comme on les aime : accueil simple et amical, conditions de sécurité respectées mais sans la prise de tête qui va parfois avec, présence de quelques clients mais pas trop comme dans certains clubs où c’est l’usine.

Les deux interlocutrices que nous avons eues, Gwadalupe et Isella, ont toujours su rester simples et ouvertes. Elles ont répondu patiemment à nos nombreuses questions et nous ont appris une foule de choses passionnantes, sur les crocodiles mais aussi sur la nature du Yucatan, les habitants, leur mode de vie etc.

Comme toutes les plongées au Mexique, le prix n’est pas donné mais il est conforme à ceux pratiqués dans les différents clubs de plongée de Tulum : 2 plongées pour 150 euros par personne (mais quelles plongées !). Dans tous les cénotes, il faut y ajouter les frais d’entrée : pour Casa Cénote, c’est 200 pesos par personne (environ 10-11 euros).

En conclusion, nous gardons un magnifique souvenir de l’expérience de plongée vécue avec ce club.

A noter que, outre les plongées dans les différents cénotes de la région, Scuba Tulum organise aussi des plongées dans l’océan.

Scuba TulumAdresse : calle sagitario Ote. 8, Tulum, QR 77780 – Téléphone : 01.984.115.2336 – Mail : scubatulum@gmail.com

N.B. A l’heure où j’écris ces lignes, Scuba Tulum est noté… 5/5 sur Tripadvisor, sur 218 avis, rien que ça ! Comme quoi il n’y a pas que nous qui avons apprécié…



Toutefois, il existe également la possibilité de s’adresser aux nombreux autres clubs de plongée de Tulum, qui se rendent tous régulièrement sur ce spot.


On n’est pas obligé de plonger pour rencontrer Panchito le Croco : on peut aussi nager. Il suffit pour cela de s’équiper d’un masque, d’un tuba et de palmes, puis de se mettre à l’eau à l’entrée du cénote.

Certains nageurs, notamment des locaux qui viennent se baigner ici en famille, restent dans cette partie du cénote, laquelle est visuellement superbe avec son eau vert-émeraude.

Pour aller voir le crocodile, il faut nager vers la zone qu’il fréquente le plus. Une poignée de minutes suffisent pour y aller. En gros, il faut suivre la mangrove à main gauche, mais le mieux est de visualiser le plan du site, affiché à l’entrée et que voici :

Le plan de Casa Cénote est affiché à l'entrée du site
Le plan du cénote est affiché à l’entrée, au niveau de la mise à l’eau

Autrement, pour plus de précisions, il suffit de demander aux locaux présents sur place.


Il y a la possibilité de louer sur place masque et tuba mais aussi kayak et paddle : il est donc également possible d’aller à la rencontre de Panchito à la rame !

Du strict point de vue pratique, on peut louer un casier pour entreposer ses affaires.


Entre le parking et l’arrivée dans l’eau (séparés d’une vingtaine de mètres à peine), on trouve le photographe officiel du cénote dans une petite paillotte. C’est lui qui suit régulièrement les palanquées de plongeurs afin de les immortaliser.

En sortant de l’eau, on lui demande de visualiser les photos qu’il a prises et si on veut les acheter, il y a deux tarifs : 300 pesos la photo (environ 16 euros) ou 800 pesos toutes les photos (environ 42 euros). Le nombre d’images dépend du nombre de plongeurs, pour nous c’est environ six à sept photos de chacun de nous trois, soit une vingtaine en tout.

Pour les snorkelers démunis d’appareil photo étanche et qui voudraient absolument se faire immortaliser avec Panchito, il y a moyen de négocier une session photos avec le photographe du cénote avant de se mettre à l’eau…


Casa Cénote étant cerné par la mangrove, il n’y a pas vraiment la place d’étaler sa serviette pour aller se baigner. On peut simplement la poser dans un coin le temps de la baignade, ou louer un casier.

Mais de l’autre côté de la mangrove, il y a la mer, et notamment la très jolie plage de Tankah Beach (ou Tankah Bay, ou encore Tankah Tres). Bon, c’est vrai qu’elle est bordée d’hôtels, mais cela reste un bon plan d’aller se poser sur cette belle plage après la baignade à Casa Cenote. En plus, il y a la possibilité de se restaurer dans les hôtels.


S’ils voulaient nous faire peur, les crocodiles de mords-les ne s’appelleraient pas autrement ! Mais leur nom est en fait celui du découvreur de l’espèce en 1850, un naturaliste français : Pierre Marie Arthur Morelet.

Comme tous les autres crocodiles, leur oeil est recouvert d’une membrane nictitante, c’est-à-dire qui leur permet de voir sous l’eau, comme nous avec un masque. Ils la rétractent dès qu’il reviennent à la surface.

Sur terre, leurs pattes courtes mais puissantes leur permettent des projections fulgurantes.

Le seul prédateur de ce crocodile (devinez qui ? L’homme, bien sûr…) l’a en partie décimé en le chassant longtemps pour sa peau, de grande qualité paraît-il…

Aujourd’hui protégé dans les trois seuls pays où il vit (côte est du Mexique, Guatemala et Belize), le crocodile de Morelet est désormais menacé par la déforestation (elle aussi d’origine humaine…) qui réduit dangereusement son habitat naturel.

Enfin, terminons par une petite comparaison des mensurations du crocodile de Morelet, et des deux crocodiles les plus dangereux du monde : le crocodile du Nil (Afrique) et le crocodile marin (Australie et sud-est asiatique).

  • Crocodile de Morelet : environ 3 mètres et 200 kilos.
  • Crocodile du Nil et crocodile marin : jusqu’à 6 mètres et une tonne !

  • Casa Cenote fait partie de Sac Actun, le plus grand réseau de galeries souterraines du monde : 350 kilomètres en tout, dont 260 sont immergés.
  • Manatee, l’autre nom de Casa Cenote, signifie lamantin, en référence à l’époque où ce cénote était aussi fréquenté par des lamantins.
  • Le gouvernement mexicain a créé un site web encyclopédique passionnant, recensant toutes les espèces animales et végétales vivant sur le territoire : enciclovida.mx. On y parle bien entendu, entre autres, de crocodiles.

Les autres étapes de notre road trip dans le Yucatan :





Mexique : street-art à Holbox

Dans le Yucatan, sur l’île paradisiaque d’Holbox, il n’y a pas que les couleurs de la mer qui valent le détour : dans les ruelles, de nombreuses façades arborent fièrement de jolies fresques colorées. Démonstration en images…

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Une petite dernière pour terminer, qui vient non pas d’Holbox mais de Rio Lagartos, non loin de là…


Les autres étapes de notre road trip dans le Yucatan :


Le street-art en voyage : petit tour du monde de l’art contemporain…


Après Isla Holbox, voyage vers d’autres îles mais aux ruelles aussi colorées : street-art au Cap-Vert




SINGAPOUR, LA « VILLE-JARDIN »


Singapour doit ce surnom à son abondante végétation. Cette luxuriance s’explique par le climat en permanence chaud et orageux de la cité-état.

Le pays a beau être minuscule, il truste les premières places dans bon nombre de classements mondiaux : il possède le 5e IDH (Indice de Développement Humain ; à titre de comparaison, les États-Unis sont 11èmes et la France… 21ème !), mais aussi la 4e place financière, le 2e port derrière Shanghai et la 2e densité d’habitants derrière Monaco ! Voilà pour les généralités.

Singapour, 2e port du monde

Disposant d’une journée pleine pour visiter Singap’, nous jetons notre dévolu sur trois sites souvent présentés comme incontournables : les Jardins de la Baie, Little India, et l’emblème de la ville : le Merlion.


  1. Les jardins de la Baie
  2. Little India : le quartier indien de Singap’
  3. L’emblème de Singapour : le Merlion
  4. Quelques infos pratiques

Difficile de décrire ce site pharaonique. Il s’agit d’un parc sorti de terre en 2012, dans le but avoué d’améliorer la qualité de vie dans la cité grâce à une végétation abondante. Ces jardins sont situés aux pieds du fameux hôtel de luxe Marina Bay Sands, et sont constitués notamment de deux immenses serres, ainsi que de 18 « super-arbres » artificiels, hauts de 25 à 50 mètres.

Ce qui frappe dès qu’on pénètre à l’intérieur de ces dômes, c’est leur gigantisme. Ce sont d’ailleurs les deux plus grandes serres sans colonnes du monde.

Dans une atmosphère sèche, Flower Dome reproduit des écosystèmes subtropicaux des cinq continents, regroupés dans neufs jardins différents.

Des arbres impressionnants et millénaires alternent donc avec les milliers de fleurs multicolores, qu’on découvre au détour des allées, dans un décor grandiose.

Et que dire du deuxième dôme, Cloud Forest ! Dès l’entrée, on se retrouve face à la plus grande cascade du monde en milieu couvert.

Cette serre hors du commun reproduit le climat d’une forêt humide normalement située à 2000 mètres d’altitude.

L’immense colline artificielle est recouverte d’une végétation particulièrement abondante, au milieu de laquelle on peut se balader via une passerelle aérienne qui descend du sommet de la colline.


En provenance des deux dômes, quelques minutes de balade dans le parc suffisent pour arriver à l’orée d’une « forêt » particulière.

Il s’agit de grands arbres artificiels d’un nouveau genre, situés au milieu d’une verdure qui, elle, est bien réelle et bien vivante.

Leurs troncs sont colonisés par des milliers de plantes venues des cinq continents.

Adaptées à la vie en zone équatoriale, elles s’épanouissent toutes plus les unes que les autres.

Ce sont dix-huit « super-trees » en tout qui constituent cette « forêt » d’arbres artificiels.

A 22 mètres de hauteur, une passerelle serpente entre les arbres géants. On peut s’y balader et savourer une vue panoramique sur les arbres artificiels, sur la végétation réelle ainsi que, au loin, sur la ville et ses immeubles.

Le soir, au fur et à mesure que la lumière naturelle décline, les éclairages artificiels investissent les lieux.

Et c’est quand la nuit est tombée que vient le moment magique : celui du spectacle sons et lumières.

Les arbres prennent vie et changent en permanence de couleurs, au rythme de la musique.

Suivi par des centaines et des centaines de badauds assis aux pieds des arbres, le spectacle semble faire l’unanimité. Il se déroule dans une ambiance très agréable et s’avère tout simplement féerique.


Les Jardins de la Baie, malgré leur sens de la démesure, ont été conçus dans une optique exemplaire de préservation de l’environnement et de développement durable.

  • Une centrale à biomasse utilise les déchets végétaux pour produire chaleur, énergie et engrais.
  • La chaleur perdue est capturée pour assurer après traitement la climatisation des dômes.
  • Les dix-huit « super arbres » servent de sites de reproduction aux oiseaux et aux insectes.
  • Sur leurs « troncs » sont disposées plus de 160.000 plantes.
  • Enfin, ces arbres artificiels sont équipés de cellules photovoltaïques et d’un système de collecte des eaux pluviales.

Pour mettre le visiteur dans l’ambiance de ce quartier haut en couleurs, rien de mieux que de commencer par flâner dans les marchés indiens, où se mêlent harmonieusement les senteurs et les couleurs.

C’est un classique évidemment, mais toujours aussi efficace, même si la plupart des commerçants refusent d’être pris en photo.

Ça se comprend et ça se respecte bien sûr, mais on comprend bien que le tourisme de masse est passé par là…

Puis il ne faut pas manquer la fameuse maison colorée de Tan Teng Niah. Elle a la réputation (invérifiable) d’être la maison la plus colorée de toute l’Asie !

A quelques minutes de marche de là se trouve le temple hindouiste de Veeramakaliamman. Encastré entre les différents bâtiments du quartier, il ne saute pas spécialement aux yeux dans un premier temps.

Mais une fois à l’intérieur, le dépaysement est total.

La richesse des décorations, l’explosion des couleurs, la dévotion des croyants, tout est réuni pour rendre cette visite incontournable.

Sans transition, on remarque vite en se baladant dans les rues de Little India que c’est un quartier où le Street Art est assez présent.


Bon, disons-le d’emblée, ce site n’a rien d’exceptionnel. Pourtant, c’est celui qui est devenu l’icône de la ville dans l’inconscient collectif, ce qui le rend incontournable malgré tout.

Il s’agit d’un animal à tête de lion et au corps de poisson. Le célèbre et luxueux hôtel Marina Bay Sands lui fait face, derrière lequel ont pris racine les Jardins de la Baie évoqués plus haut.

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→ Le Singapore Tourist Pass est une carte qui permet aux touristes de voyager de façon illimitée sur tout le réseau public (bus et métro), pendant 1 à 3 jours.

Prix : 10$/1 jour – 16$/2 jours – 20$/3 jours. A noter : il faut prévoir une caution de 10$.

  • Le moyen de transport le moins cher : le bus – Néanmoins, il peut être ralenti par le trafic. Le réseau est très pratique car il quadrille très bien la ville mais en contrepartie, il peut être difficile de s’y retrouver parmi toutes ces lignes de bus. Pour y remédier, le site StreetDirectory permet de calculer son itinéraire en quelques clics. Et pour avoir une vue d’ensemble, voici la carte de bus interactive : BusRouter.
  • Le plus rapide : le métro (MRT) – En moyenne, il suffit de 2 minutes entre chaque station en pleine ville, grâce à un réseau développé qui quadrille bien la ville lui aussi.
  • Le plus simple : le taxi – Les taxis sont équipés de compteurs donc il n’y a pas de surprise sur le prix à payer, à l’exception de l’existence de quelques suppléments : il suffit de questionner le chauffeur sur ce point avant le départ.

Le prix d’entrée pour visiter les deux conservatoires (Flower Dome et Cloud Forest) est de 28$ (ou 15$ de 3 à 12 ans).

A éviter : l’heure de pointe (de 16h00 à 19h00).

Le spectacle sons et lumières « Garden Rhapsody » est en accès libre. Seul l’accès à la passerelle qui serpente en hauteur de super-tree en super-tree est payant.

Le site : Gardens by the Bay


« Dormir bon marché à Singapour » est antinomique ! Il existe bien sûr quelques hébergements bon marché mais ils sont rares. Nous avons dégoté une chambre dans une auberge de jeunesse en pleine ville : pas chère, ses prestations sont toutefois au niveau du prix !


Les avantages :

  • Le prix : 30 euros la chambre pour 3 personnes, avec salle de bains et toilettes communes (la chambre était présentée sur le site d’Agoda comme une chambre pour 4 alors qu’il s’agissait en réalité d’une chambre pour 3 : le quatrième d’entre nous (c’est-à-dire moi !) a dormi par terre sur des couettes fournies par la réception car il n’y avait même pas assez de place pour poser un petit matelas !).
  • L’emplacement : situé à 20 minutes à pied du Merlion et donc non loin des Jardins de la Baie ; situé à 100 mètres de quatre lignes de bus différentes ; situé à proximité de bons petits restos.

Les inconvénients :

  • Pas de fenêtre (du moins dans notre chambre).
  • La superficie : environ 6 m2, pas un de plus !

Le lien : Jamilla Boutique Inn

Conclusion : cette auberge de jeunesse constitue une excellente formule d’hébergement si l’on veut faire des économies à Singapour et si l’on n’y reste que pour dormir. A l’inverse, évitez-la si vous souhaitez un peu de confort.


Cet hôtel de luxe est l’une des icônes de Singapour : emplacement idéal, vues imprenables, piscine à débordement (la plus grande du monde) sur le toit-terrasse, casino international, centre de massage, prestations de luxe diverses et variées…

Le lien : Marina Bay Sands

Tout est parfait dans cet hôtel, ou presque. Car les prix sont évidemment à la hauteur de tous ces avantages : à partir de 340 euros la chambre pour deux/trois personnes, et jusqu’à près de 1000 euros…


Thye Chong : situé en plein quartier de Little India (168, Norris road), à deux pas du superbe temple hindouiste, ce petit resto asiatique ne paye pas de mine.

Certes, ses normes d’hygiène ne sont pas aussi sur-aseptisées que nos normes occidentales, mais les plats sont vraiment succulents, pour un prix dérisoire.

A noter : certains plats peuvent être très épicés, il vaut donc mieux demander ce qu’il en est avant de commander…

Le Thye Chong

Le Makan Koryuri

Makan Koryuri : petit resto japonnais situé en plein quartier d’Arab Street (32, Kandahar street). Plats délicieux, accueil excellent, et bon rapport qualité-prix.


Hôtel de rêve pour un prix modique à Kuala Lumpur ? C’est ici…




LA MALAISIE

En provenance de Thaïlande, nous n’avons réellement prévu d’escales en Malaisie que dans deux endroits, mais quels endroits : Kuala Lumpur et les îles Perhentian. Nous avons également fait une brève halte dans le petit village côtier de Kuala Besut, principal point de départ vers les Perhentian…


  1. La capitale : Kuala Lumpur
  2. Le petit port de Kuala Besut
  3. Les îles Perhentian
  4. Infos pratiques


La capitale malaisienne n’aurait dû constituer pour nous qu’un simple transit entre la Thaïlande et les îles Perhentian. Pourtant, nous avions fait de Kuala Lumpur une étape incontournable de notre périple en Asie du Sud-Est. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous avions dégoté une adresse incroyable, celle d’une suite magnifique à un tarif défiant toute concurrence !

La vue depuis la terrasse située au 51e étage
La vue depuis la terrasse située au 51e étage

Il s’agit en fait d’un groupe immobilier qui loue, à bas prix, des suites et appartements de standing au sein d’un vaste immeuble. Ce dernier est idéalement situé, en plein cœur de Kuala Lumpur, pile en face des fameuses tours Petronas.

Son principal attrait ? Un rooftop de fou, avec une piscine à débordement qui offre une vue de dingue sur la ville.

Même par temps gris et avec une grue juste devant, ce rooftop est incroyable.

Pour nous qui avons moins de vingt-quatre heures à passer à Kuala Lumpur, le choix est vite fait, entre visiter la ville dans une chaleur suffocante pendant deux-trois heures, ou passer la fin de l’après-midi et la soirée à piquer des têtes dans cette piscine de rêve.

Depuis la terrasse de notre rooftop de luxe, la vue sur la ville est incroyable, avec en arrière-plan le soleil couchant qui se déchaîne.

Alors bien sûr, on a tendance à pester un peu contre ces maudites grues qui tentent de nous boucher la vue sur les fameuses tours Petronas.

Mais finalement, ce lieu est tellement incroyable que malgré tous leurs efforts, les deux grues ne parviendront pas à nous gâcher le plaisir de nous trouver dans un endroit pareil.

Si j’osais, je mentionnerais quand même un « inconvénient » de cette tour : la vue est telle depuis la grande baie vitrée de notre chambre qu’il est difficile de fermer l’œil, ce dernier étant plus attiré durant toute la nuit par la vue sur la ville éclairée qui s’étend aux pieds de notre lit, que par l’envie de dormir !

Le lendemain matin avant de partir, nous comprenons comment Kuala Lumpur a fait pour se moderniser autant : elle a rasé ses quartiers modestes les uns après les autres pour que les promoteurs les remplacent par des tours. Aux pieds de celle dans laquelle nous nous trouvons survit pourtant l’un de ces quartiers. Mais pour combien de temps encore ?…


Ce petit port de 16.000 habitants constitue le principal point de départ vers les Perhentian, et il est donc surtout fréquenté par les voyageurs de passage qui se rendent dans le petit archipel voisin.

Même si elle n’est pas d’une propreté absolue, la plage située face aux Perhentian permet d’aller se rafraîchir.

L’avantage de passer une nuit à Kuala Besut, c’est qu’on peut acheter les tickets de bateau pour les Perhentian la veille. Ainsi, on est sûr d’avoir une place dans le premier bateau du lendemain matin.

Car en effet, s’il n’est pas difficile de se procurer des billets (il suffit pour cela de se rendre sur la jetée d’où partent quotidiennement de nombreux bateaux), les premiers départs du matin sont souvent complets.

La foudre s'abat sur l'océan (au fond)
Au fond, la foudre s’abat sur l’océan


Les îles Perhentian sont situées en Mer de Chine méridionale, à vingt kilomètres des côtes malaisiennes.

Elles sont composées de deux îles principales qui reçoivent les touristes, et d’une poignée d’îlots inhabités.

Presque entièrement recouvertes d’une forêt tropicale, elles sont délimitées soit par des plages de sable blanc bordées de cocotiers, soit par de gros rochers polis par le temps, rappelant (un peu) ceux des Seychelles.

La mer turquoise et translucide héberge une grande diversité d’habitants : poissons-clowns à gogo, poissons-anges, bénitiers, tortues marines, requins de récifs et tant d’autres, qui évoluent tous au milieu de coraux multicolores.

Un requin pointe noire juvénile

Le petit archipel faisant partie d’un parc marin, la pêche y est interdite afin de préserver cette faune plutôt riche.

Grâce à leur beauté, ces îles constituent une destination touristique de premier choix. Les hébergements, aux tarifs le plus souvent très accessibles, sont tous situés sur les deux îles principales : Perhentian Besar (qui signifie la « grande ») et Perhentian Kecil (qui signifie la « petite »). Quant aux habitants, ils vivent dans l’unique village de l’archipel, situé sur la côte est de Perhentian Kecil.

Ce décor idyllique étant posé, que peut-on faire aux Perhentian ? En gros, trois choses : du farniente de plage en plage, une visite du village de pêcheurs, et admirer les fonds marins, en snorkeling ou en plongée.


C’est le menu de base d’un séjour aux Perhentian ! Les plages les plus fréquentées sont celles situées aux pieds des hôtels, même si ce n’est pas non plus la grande foule.

En marchant un peu, on peut trouver des plages très peu fréquentées.

Aux Perhentian, les plages sont toutes dominées par la forêt tropicale.

Sur Perhentian Besar (la grande), il existe d’ailleurs un court sentier de randonnée qui traverse la forêt : le trajet dure une quinzaine de minutes.

Certes, ce n’est pas la forêt vierge dans toute sa splendeur, mais tous les sens sont aux aguets quand même : les cris d’animaux, oiseaux et autres, sont omniprésents surtout au petit matin, et on y croise régulièrement des varans, des singes, des chauves-souris, voire parfois des serpents.

A noter que les varans (1,50 mètre de long, queue comprise) sont totalement inoffensifs tant qu’on ne les provoque pas.

Au bout de la balade, les quelques plages qui se succèdent récompensent les marcheurs.


Situé sur Perhentian Kecil (la petite), ce village est peu fréquenté par les touristes.

Sa principale curiosité est sa jolie mosquée blanche, en partie construite sur pilotis.

Les touristes, hommes et femmes, peuvent s’y rendre en veillant à porter une tenue correcte (pas de maillot de bain…).

Sur les plages du village, les bateaux de pêcheurs sont omniprésents, la pêche étant ici l’activité principale des habitants.


Plus encore que les plages, les fonds marins constituent certainement la principale attraction des Perhentian.

Ce site incontournable est situé sur la côte ouest de Perhantian Besar (la grande).

Sur cet excellent spot, il faut ouvrir les yeux dès les premiers mètres passés sous l’eau. Car au bord de la plage, de nombreux requins juvéniles pointe noire se baladent aux milieu des baigneurs, lesquels ne les voient d’ailleurs pas, la plupart du temps !

Du haut des soixante centimètres de long qu’ils atteignent péniblement, ces petits squales ont déjà une attitude de prédateurs très belle à observer sous l’eau, même s’ils sont inoffensifs pour les humains.

Puis il faut nager au-delà de la digue, où se situe un herbier à quatre ou cinq mètres de profondeur environ.

Car c’est là que viennent brouter les tortues, en toute quiétude malgré la présence de snorkelers.

L’inconvénient du site, c’est qu’on n’y est pas tout seul ! Il y a notamment des bateaux qui déversent chacun, à tour de rôle, une dizaine de passagers qui sont tous harnachés d’un gilet de sauvetage flashy, car ils sont issus de pays de la région dans lesquels on n’a pas la chance d’apprendre à nager à l’école.

Ce qui présente à l’inverse un avantage : ils sont bloqués à la surface par leur gilet et ne peuvent pas descendre au fond en apnée, où l’on se retrouve donc tout seul avec les tortues. Un pur bonheur.

Ainsi, on peut enchaîner les apnées en toute tranquillité et approcher ces gracieux reptiles marins de près, voire de très près, sans jamais les perturber.

Le seul impératif, c’est de ne pas les toucher car de toute évidence, les tortues n’aiment pas ça : elles se dégagent assez brusquement dès qu’un nageur pose la main sur elles. Ce qui n’est hélas pas si rare…

Toutes les cinq à dix minutes, elles remontent brièvement à la surface pendant une poignée de secondes, afin de prendre une bonne bouffée d’air.

Les rayons du soleil n’étant quasiment plus filtrés par l’eau au fur et à mesure que les tortues approchent de la surface, c’est le moment où leur carapace s’illumine en retrouvant toutes ses couleurs naturelles.

Apparemment, elles viennent se nourrir là tous les jours. Nous avons été deux fois sur ce superbe spot, et nous avons rencontré deux tortues à chaque fois.

Passer trois quarts-d’heure à une heure avec elles dans l’eau tiède est une expérience fabuleuse pour qui aime les animaux et la mer. Même si de leur côté, les tortues nous auront royalement ignorés de bout en bout !

D’un point de vue purement pratique, pour se rendre sur ce spot en bateau, il faut bien préciser au chauffeur « Turtle Point » et non pas « Turtle Beach », qui est une plage située plus au nord et qui n’a rien à voir…


On peut faire du snorkeling à peu près partout aux Perhentian même si aux abords des plages, on trouve pas mal de coraux morts.

Car si le petit archipel se trouve au beau milieu d’une zone protégée, la mentalité de quelques habitants et le comportement de certains touristes tardent à évoluer !

Un pomacentrus

Il n’est pas rare de voir l’ancre des bateaux racler le fond et donc les coraux, ou encore les touristes les détruire à coups de palmes.

Il faut donc s’attendre à trouver des zones de coraux morts en alternance avec de superbes patates de corail, quand on fait du snorkeling aux Perhentian.

Un couple de seiches

Un poisson-coffre
Un bénitier

Parmi les nombreux spots de snorkeling de ces îles, on peut noter celui de Shark Point, où il est souvent possible d’approcher des requins pointe noire adultes nager entre les coraux et la surface, parfois à seulement deux ou trois mètres de profondeur. Il est également possible d’y plonger avec bouteille (voir ci-dessous).

Sites de snorkeling : voir nos infos pratiques en fin d’article.


On trouve des spots de plongée tout autour des îles Perhentian. Nous en avons testé quatre, dont celui considéré par beaucoup comme étant le plus beau de l’archipel : Tokong Laut. Globalement, ils nous ont tous semblé assez poissonneux.


Pour nous, cette plongée s’avère moyenne, ce qui peut s’expliquer par le temps maussade ce jour-là, et donc le manque de lumière et de couleurs qui va avec. De plus, c’est la seule plongée où nous n’apercevons pas la moindre tortue. Le poisson que nous croisons le plus souvent est le poisson-clown. A noter aussi quelques idoles maures et une grosse raie pastenague.


Ce spot est fréquenté par quelques requins pointe noire adultes, d’où son nom, bien qu’on ne puisse pas être sûr d’en voir à chaque fois.

Plongée à Shark Point

Dès le début de la plongée, nous avons la chance d’en apercevoir un. Il fait un aller-retour sous nos yeux mais un peu trop loin de nous – à une dizaine de mètres – pour que nous puissions bien l’observer. Nous n’en verrons pas d’autres.

Un requin pointe noire passe furtivement au loin

Ce joli spot nous offre néanmoins plein d’autres poissons.

Une raie pastenague à pois bleus à l’abri des coraux
Un platax


Ce spot est situé en face de Turtle Point. Malgré des conditions à nouveau défavorables (peu de lumière et de couleurs), nous nous régalons : une tortue posée sur les coraux, un banc de sept ou huit perroquets à bosse gros et massifs, un requin-nourrice juvénile posé sur le fond et roupillant tranquillement à l’abri d’un rocher…

Poissons perroquets à bosse


Encore une fois, le manque de lumière et de couleurs (également dû en partie à la profondeur cette fois-ci) ne nous permet pas de savourer ce spot comme il le mérite. Néanmoins, nous sentons bien tout son potentiel car la plongée est vraiment belle quand même.

Poisson-ballon étoilé

Sur ce site très poissonneux, on rencontre un peu de tout : gros poissons porc-épics, murènes, tortues vertes, poissons-anges, poissons-papillons, balistes… Un régal !

Le spot de Shark Point, pendant le briefing qui précède la plongée
Plongée sur Tokong Laut: le briefing qui précède la plongée

Quel club de plongée ? Voir nos infos pratiques ci-dessous.

Le Victoria Home Platinum Suites est un grand immeuble idéalement situé, en plein cœur de Kuala Lumpur, pile en face des fameuses tours Petronas. Ses appartements de standing se louent à un tarif abordable.

Pour réserver, on peut passer par les principales centrales de réservations :

Booking (Platinum KLCC by Victoria Home)

Agoda (Victoria Home)

→ Prix (selon les centrales) : à partir de 114 euros l’appartement pour quatre à six personnes, à partir de 40 euros la chambre pour deux. A nos dates en plein mois de juillet, nous avons payé 124 euros pour quatre :

Notre appartement entièrement équipé était situé au 43e étage. Sa superficie s’élevait approximativement à une centaine de mètres carrés.

→ Équipements : la piscine à débordement sur la terrasse du 51e étage domine la ville, et est accessible sans supplément : elle est incluse dans le prix, de même qu’une salle de sport.

→ A proximité :

  • Métro à 5 minutes à pied (station Bukit Nanas)
  • Centre commercial avec une vaste galerie marchande
  • Restaurants
  • Banques
  • Les tours Petronas sont à 15 minutes à pied.

Voilà, vous savez tout sur ce lieu rare : y’a plus qu’à…


Rumah Hentian Ayah : petite maison d’hôtes qui ne paye pas de mine mais très correcte, avec un personnel discret mais serviable.

La vue depuis la chambre

L’embarcadère des ferrys pour les Perhentian est à cinq minutes à pied. Également à proximité : plage, centre-ville, port de pêche, restaurants et petits commerces.

Il y a quatre chambres (de 3 à 4 personnes) avec lits superposés. Elles sont petites mais correctes, et climatisées.

Prix : 20 à 27 euros par nuit et par chambre.


Dépourvues d’aéroport, les Perhentian sont accessibles en bateau, tant mieux pour la planète ! Le principal port de départ pour les Perhentian est la petite ville de Kuala Besut, située sur la côte, à 20 kilomètres des îles.

Plusieurs bateaux font le trajet quotidiennement : on achète les billets sur l’embarcadère et on prend le prochain bateau. A noter qu’à bord, chaque passager doit donner le nom de son hôtel, pour que le chauffeur puisse organiser sa tournée en arrivant dans les îles.

Attention : il arrive que les bateaux soient pleins (notamment les premiers départs du matin, qui permettent de profiter pleinement de la première journée aux Perhentian) : il faut alors attendre le bateau suivant. On peut donc acheter le billet soit la veille si l’on passe la nuit à Kuala Besut, soit tôt le matin avant le premier départ, soit en réservant ici, soit enfin à l’aéroport de Kota Bharu.

L’aéroport le plus proche de Kuala Besut est celui de Kota Bharu, à 56 kilomètres de là. Le trajet se fait soit en taxi (durée : 1h00 – Prix : 25 à 30 euros), soit en bus (durée : 1h15 – Prix : 8 euros).

Enfin, on peut faire le trajet Kuala Lumpur – Kuala Besut en bus (durée : 9h00 – Prix : 10 à 13 euros – Distance : 530 km)


La période idéale court de janvier à mai (idéalement février). Précipitations mensuelles min/max : 50/120 mm.

C’est correct de juin à septembre. Précipitations mensuelles min/max : 130/160 mm.

La période à éviter, extrêmement pluvieuse, va d’octobre à décembre. Précipitations mensuelles min/max : 220/470 mm.

La température est chaude toute l’année, entre 29° (novembre à janvier) et 32° (avril à août).

Enfin, la température de la mer est agréable toute l’année : 27° à 30° !

Voir le climat détaillé des îles Perhentian


Il n’y a aucune route aux Perhentian, le seul moyen de transport est donc le bateau-taxi. En effet, la végétation tropicale qui recouvre les îles empêche d’en faire le tour à pied. On trouve facilement des bateaux-taxis à peu près partout. Il existe des pratiques tarifaires que tout le monde respecte, donc les prix sont rarement négociables (selon le trajet, entre 5 et 25 Ringgit, soit entre 1 et 5 euros environ).


Pour trouver les bons spots de snorkeling, on peut s’adresser aux clubs de plongée qui organisent des tours de snorkeling.

Pomacentrus au-dessus d'un platier de corail aux îles Perhentian (Malaisie)

On peut également rejoindre ces sites en bateau-taxi : les chauffeurs connaissent les bons coins et sont de bon conseil. Il est possible de louer le matériel de snorkeling sur place, même si en termes de qualité il est préférable d’avoir son propre matériel.

Le poisson-clown est omniprésent aux Perhentian

On peut mettre la tête sous l’eau avec un masque à peu près n’importe où autour des îles Perhentian, mais voici les meilleurs spots de snorkeling que nous avons trouvés (et le premier est carrément incontournable) :

1 – Turtle Point : il est situé à l’ouest de Perhentian Besar. Bon à savoir : quand on demande à un chauffeur de bateau-taxi de s’y rendre, il ne faut pas confondre avec Turtle Beach qui est une simple plage, située plus au nord, et qui n’a rien à voir.

Turtle Point est un spot de snorkeling incontournable…
… où l’on peut approcher les tortues de très près.

Attention : le spot de snorkeling est situé quelques mètres à l’extérieur des zones de baignades, en plein dans la zone de passage des bateaux qui vont et viennent à la plage.

Les pilotes y sont habitués et font donc très attention, mais les snorkelers doivent aussi être vigilants et lever la tête chaque fois qu’ils entendent un bateau arriver.

Une tortue et son remora à Turtle Point

2 – Shark Point : il est situé au sud-ouest de Perhentian Besar. On y croise régulièrement des requins pointe noire qui nagent entre les coraux et la surface, parfois à deux ou trois mètres de profondeur à peine. Le site de plongée est situé juste à côté, à une profondeur à peine plus importante (10 mètres).

3 – Tanjung Batu Lochek : il est situé à la pointe sud-ouest de Perhentian Besar, à proximité de Shark Point. Le site est incroyablement poissonneux, avec notamment des centaines de poissons-demoiselles au-dessus des coraux, dans à peine un à deux mètres de profondeur. On dirait un aquarium, à tel point que je soupçonne le site de faire régulièrement l’objet de nourrissage pour attirer les poissons et donc indirectement, les clients…

Les eaux miraculeuses de Tanjung Batu Lochek

Ce spot est accessible à pied depuis les hôtels de la côte ouest (Suhaila Palace, Coral View etc.), ou en bateau-taxi. Il est posé au milieu d’une superbe anse où la mer reflète la couleur vert-émeraude de la forêt-vierge qui la surplombe. La plage est cernée par de jolis rochers que la mer et le temps ont poli. Le spot est visible depuis la rive car il y a un petit ponton flottant, qu’on peut rejoindre en quelques coups de palmes.


Perhentian Dive Center : club situé au sud-ouest de Perhentian Besar. Le club est sérieux, le matériel récent, le personnel compétent et accueillant, et les plongées se font dans les règles de sécurité.

Prix – Le tarif (équipement compris) est dégressif : de 95 Ringgit la plongée unique (environ 20 euros) à 75 Ringgit par plongée (environ 16 euros) pour 10 plongées et plus.

Universal Diver : club sérieux situé à l’ouest de Perhentian Besar, matériel récent, personnel compétent, plongées dans les règles de sécurité.

Prix – Le tarif (équipement compris) est similaire à celui du Perhentian Dive Center : de 95 Ringgit la plongée unique (environ 20 euros) à 75 Ringgit par plongée (environ 16 euros) pour 10 plongées et plus.

Et plouf !


Suhaila Palace – Comme tous les hôtels ici, le Suhaila Palace a les pieds dans l’eau. Les chambres sont propres et confortables. Surtout, l’accueil y est exceptionnel, de la part de sa patronne (surnommée Mister President) et son adjointe (Atom) : nous y avions réservé 7 nuits mais des travaux bruyants dans l’hôtel mitoyen à notre chambre nous ont empêchés de dormir. L’hôtel étant complet, Mister President a accepté sans sourciller d’annuler nos 5 dernières nuitées sans frais, et nous a carrément recommandé un autre hôtel voisin.

A noter que les 2 chambres pour quatre personnes sont au rez-de-chaussée et ne comportent pas de fenêtres. Les 8 chambres pour deux sont à l’étage avec une grande terrasse commune et une belle vue sur la mer. L’hôtel est situé juste à côté d’un club de plongée (Universal Diver).

Prix : à partir de 35 euros par nuit la chambre pour deux personnes.

New Cocohut Chalet

Chalets tout confort posés sur une jolie plage. Très bon accueil. Grand restaurant qui surplombe la mer.

Prix : il varie selon la saison (basse / haute / et en juillet août : super haute !)

Le tarif minimal (= chalets « Deluxe ») par nuitée pour un chalet de deux personnes est de 180 Ringgit (environ 39 euros) en basse saison, et de 330 Ringgit (72 euros environ) en « super haute » saison.

La vue depuis le balcon d’un chalet « Deluxe » (= de base)

Les chalets situés sur la plage ainsi que ceux qui surplombent la mer sont plus chers (430 Ringgit/94 euros environ en « super haute » saison).


Kuala Lumpur en bref…

Kuala Besut : la porte d’entrée vers les Perhentian

Les Îles Perhentian : le petit archipel idyllique

Malaisie : infos pratiques



Lire l’article sur la Thaïlande




LA THAÏLANDE

Le regard bienveillant d’un moine bouddhiste

La Thaïlande est la première partie de notre périple en famille en Asie-du Sud-Est, juste avant la Malaisie et Singapour.

Une capitale trépidante, une rivière mythique, un peuple souriant, des temples et des bouddhas partout, des cascades paradisiaques, et des animaux côtoyés de très près, voici en quelques mots le sommaire d’un séjour inoubliable en Thaïlande…

Il manque juste à notre programme ce dont tout le monde rêve : les îles paradisiaques de la mer d’Andaman ! Pourtant, elles nous font bien rêver nous aussi, mais nous sommes en juillet et en cette saison, le temps y est mauvais. D’où l’idée de terminer notre périple asiatique en descendant jusqu’en Malaisie pour trouver des îles où il fait beau à cette période de l’année : les îles Perhentian

Cet article est très détaillé donc il est assez long, mais pour obtenir les infos plus rapidement, il vous suffit de naviguer dans l’article à l’aide des liens du sommaire :


  1. Bangkok, première ville touristique du monde !
  2. Ayyuthaya, la « Cité Scintillante »
  3. Le long du Mae Klong et le Railway Market
  4. Le marché flottant de Damnoen Saduak
  5. Kanchanaburi : le pont de la rivière Kwaï et les éléphants
  6. Les chutes d’eau : Sai Yok Noi et Erawan
  7. Infos pratiques

Et au cas où, les deux articles les plus lus sont directement accessibles ici :



Bangkok fait partie des villes les plus visitées au monde. Selon le classement des villes les plus touristiques de la planète en 2019, la capitale thaïlandaise se situait même à… la première place ! Devant Paris (2e) et Londres (3e), excusez du peu. Et s’il est évident que certains quartiers de la ville ne présentent pas spécialement d’intérêt, d’autres sites en revanche constituent de pures merveilles et justifient un tel classement.

Petit tour d’horizon de tout ce que nous avons pu voir à Bangkok en moins de quarante-huit heures.


Ce magnifique temple bouddhiste est l’un des plus anciens du pays.

En pénétrant dans son enceinte, il est important de se rappeler qu’avant d’être un site qui se visite, c’est surtout un lieu de culte et de méditation très fréquenté par les bouddhistes. Ainsi, une tenue correcte et un comportement respectueux sont exigés.

Le temple est composé de plusieurs bâtiments à l’architecture dépaysante pour les occidentaux que nous sommes, abondamment décorés de mosaïques multicolores.

A l’intérieur des bâtiments, les bouddhas sont omniprésents et rivalisent de sérénité.

Le plus grand et le plus impressionnant d’entre eux, c’est Bouddha couché, représenté sur son lit de mort juste avant d’atteindre le Parinirvāṇa (la fin de l’existence physique pour qui a atteint l’éveil).

Ce magnifique bouddha est entièrement recouvert de feuilles d’or.

La salle qui l’accueille, bien que très grande, semble trop exiguë pour cette statue qui en impose : 46 mètres de long sur 15 de haut.

Et que dire de ses pieds, qui sont au moins aussi beaux que tout le reste : incrustés de nacre, ils représentent les 108 actions qui ont permis à Bouddha d’atteindre la perfection.

Détail de la plante d’un pied de Bouddha

Un peu plus loin se trouve le sanctuaire principal : l’Ubosot. A l’intérieur, on retrouve Bouddha, mais assis cette fois. C’est en dessous de cette statue toute en or et en cristal que sont conservées les cendres du célèbre roi Rama Ier (1737-1809).

A noter enfin que dans l’enceinte du Wat Pho, on trouve également une école de médecine et de massages traditionnels, qui fut créée pour assurer la transmission des savoirs ancestraux.

Aujourd’hui, elle assure la formation des étudiants venus du monde entier. Les visiteurs peuvent d’ailleurs se faire masser dans les règles de l’art, même si l’attente peut parfois être un peu longue… Le site officiel :  école de médecine et de massages traditionnels,


Bien que bouddhiste, c’est à un dieu hindou, Aruna, que le temple doit son nom : Aruna symbolise l’aurore, et le Wat Arun voit chaque matin la première lumière du jour éclairer sa superbe façade…

Ce temple est devenu au fil du temps le symbole de Bangkok, on le retrouve d’ailleurs souvent en photo sur la couverture des magazines.

De près, on constate que c’est une infinité de petites mosaïques colorées qui constituent ce gigantesque ensemble.

Si l’escalier du prang central est très abrupt (le prang étant une tour typique de style khmer, en général richement sculptée), c’est pour évoquer la grande difficulté qui existe à atteindre les niveaux supérieurs de l’existence, selon les préceptes bouddhistes.

Une partie seulement des escaliers du prang central (72 mètres de haut) est ouverte au public, ce qui est suffisant pour avoir une jolie vue sur Bangkok quand le temps s’y prête… ce qui n’était pas le cas le jour de notre visite !


Tous les bangkokiens que nous rencontrons nous le disent : parmi toutes les merveilles de leur ville, le summum, c’est le Wat Phra Kaeo.

Il est situé à l’intérieur du domaine royal, lequel est lui-même cerné par une muraille blanche crénelée longue de deux kilomètres.

L’origine du site date de la fin du 18e siècle, lorsque le roi Rama Ier fonda officiellement Bangkok pour en faire la nouvelle capitale du pays. Il décida d’y construire un temple qui devait surpasser ceux des capitales précédentes, Ayutthaya et Thonburi.

Ce temple, ou plus précisément cette enceinte sacrée, c’est le Wat Phra Kaeo : il comprend notamment un ubosot (bâtiment principal d’un temple) abritant le fameux Bouddha d’Émeraude, ainsi qu’un ensemble comportant divers édifices, stèles et autres statues de toute beauté.

Photographier le Bouddha d’Émeraude est interdit, mais vous pouvez le voir ici.

A noter que le Bouddha d’Émeraude… est en jade !

L’architecture raffinée des différents édifices est embellie par le remarquable travail de décorations à base de feuilles d’or, de porcelaine, de céramiques, ou encore d’incrustations de nacre… Certains bâtiments sont carrément recouverts d’une pluie de dorures.

Le Phra Mondop est une magnifique bibliothèque. Elle renferme notamment de vieux livres en feuilles de palmier contenant des textes bouddhiques anciens. Ces pièces rares et fragiles sont précieusement conservées à l’intérieur.

On ne peut admirer cet incroyable bâtiment que de l’extérieur, ses salles étant fermées au public.

Le Prasat Phra Thep Bidon est le Panthéon Royal. Il contient des statues grandeur nature de tous les rois de la dynastie Chakri, laquelle est toujours au pouvoir.

Il se caractérise par la dominante bleue des innombrables céramiques qui le décorent.

Le Prasat Phra Thep Bidon

Le site comprend également plusieurs chedis dorés (constructions bouddhistes en forme de tours coniques).

Au pied de l’un d’entre eux, de jolies créatures mythologiques multicolores semblent s’amuser.

Pour résumer, le Wat Phra Kaeo permet d’en prendre plein les yeux. La richesse des décorations, l’explosion des couleurs et le raffinement de l’architecture font de ce site un pur joyau.

Ce site somptueux est incontournable à Bangkok.


Nombreuses sont les grandes villes à travers le monde qui possèdent un quartier chinois, mais celui de Bangkok est l’un des plus grands.

Lorsqu’on pénètre dans ce quartier, on est frappé par la frénésie qui l’anime et qui met nos sens en éveil : ça grouille de voitures et de piétons, les gaz d’échappements se mêlent aux parfums de la cuisine de rue, les tuks-tuks pétaradent haut et fort, les innombrables enseignes éclaboussent les rues de toutes leurs couleurs…

Il est très agréable et dépaysant de se balader dans le dédale de ruelles qui sont tantôt bordées de magasins, tantôt dédiées au marché.

Dans ce quartier réputé pour sa gastronomie, la rue présente toujours de quoi se nourrir et se régaler.

Si l’on manque de temps pour visiter Chinatown, alors il faut privilégier la tombée de la nuit. Car c’est le moment où les rues se transforment en un restaurant géant, pendant que toutes les enseignes multicolores s’illuminent d’un seul coup.


Fondée en 1350, Ayutthaya, surnommée la « Cité Scintillante », fut la capitale du royaume de Siam pendant quatre siècles. Elle fut l’une des villes d’Asie du Sud-Est les plus prospères de son époque, et figura même parmi les plus grandes villes du monde au 18e siècle.

Bien que son nom d’origine sanskrite signifie « qui ne peut être conquis », elle finit bel et bien par être pillée puis détruite par le voisin birman en 1767. Ensuite, la cité tomba en ruines petit à petit.

Wat Phanan Choeng

Aujourd’hui, les vestiges de ses dizaines de temples témoignent de sa grandeur passée. Ce sont eux qui valent à la ville d’être classée au patrimoine de l’humanité par l’Unesco, et qui font de la Cité Scintillante une étape incontournable de la Thaïlande.

Ayutthaya est traversée par plusieurs cours d’eau, sur lesquels c’est un vrai régal de se déplacer pour découvrir les nombreux temples qui embellissent les rives.

Poissons-chats

Ceux qui veulent découvrir des temples n’ont que l’embarras du choix à Ayutthaya.

Mais avant de vous montrer ceux que nous avons visités, une toute petite leçon d’architecture bouddhiste s’impose :


Voici une liste, évidemment subjective, de quelques-uns des plus beaux temples d’Ayutthaya, à ne rater sous aucun prétexte.


Construit en 1324.

Bien qu’il soit très prisé des touristes, il ne faut pas passer à côté de ce temple.

Bouddha, bouddhiste et chat

Car son principal joyau, c’est l’immense Bouddha doré qu’il abrite (19 mètres de haut). Particulièrement vénéré des bouddhistes, il est enserré dans une salle presque trop petite pour lui, et richement décorée. L’ensemble est somptueux.


Proche du palais royal d’Ayutthaya, il servait de temple royal. C’est l’un des temples les plus importants d’Ayutthaya. Ses vestiges sont situés dans une zone arborée, ce qui rend la visite particulièrement agréable, notamment par temps chaud.

Il est situé sur le même site qu’un autre temple très intéressant mais plus récent (voir plus bas) : Wiharn Phra Mongkon Bophit.


Construit en 1630.

Situé sur la rive du fleuve Chao Phraya, ce célèbre temple est l’un des plus réputés d’Ayutthaya.

Le roi Prasat Thong le fit ériger en hommage à sa mère. Aujourd’hui, ce temple est plutôt bien conservé.

Le meilleur moyen pour s’y rendre est le bateau, et le moment idéal pour le découvrir est le soir au coucher du soleil.

S’il ne fallait voir qu’un seul temple à Ayutthaya, ce serait peut-être bien celui-là…



Construit en 1353.

En arrivant par la rivière, ce sont quatre statues étonnantes qui accueillent les visiteurs.

Ce qui attire l’œil d’emblée, c’est ce prang tout blanc qui domine les lieux.

A ses pieds, une armée de bouddhas veille paisiblement sur le site.


Construit en 1395.

Le nom de ce temple signifie la montagne dorée. Peu fréquenté, il est assez différent de la plupart des temples de la région, que ce soit par sa couleur ou son architecture.

En haut des escaliers qui permettent de monter dessus, la vue sur les rizières environnantes vaut le coup d’œil.


La visite de ce site est rapide. En effet, outre un grand bouddha couché (environ 40 mètres de long sur 8 mètres de haut), il subsiste simplement un prang qui domine quelques ruines.

Ce bouddha est parfois drapé d’orange, mais pas le jour de notre visite.


La date précise de sa construction n’est pas connue avec certitude, mais il daterait de la fin du 14e siècle.

Ce temple est l’un des plus visités de la région. C’est ici que l’on trouve notamment la fameuse tête de Bouddha enserrée dans les racines d’un banian.

Lorsque les birmans détruisirent une bonne partie d’Ayutthaya au 18e siècle, ils décapitèrent avec acharnement presque tous les bouddhas de Wat Mahathat. Selon la légende, l’une des têtes coupées roula jusqu’à un banian qui la recueillit dans ses racines. Aujourd’hui sacrée, elle est vénérée par les bouddhistes.

Pour le reste, bien qu’une bonne partie du temple soit en ruines, il est intéressant à découvrir.


Situé juste à côté de Wat Phra Si Sanphet (voir plus haut), on peut faire d’une pierre deux coups : ils sont si proches qu’il est presque impossible de visiter l’un sans visiter l’autre !

Au fond : Wihan Phra Mongkhon Bophit - Au premier plan : Wat Phra Si Sanphet

Le Wihan Phra Mongkhon Bophit est notamment réputé pour abriter un superbe bouddha doré, haut d’une dizaine de mètres.


Construit en 1357.

Ce vaste temple est l’un des plus anciens de Thaïlande.

Outre de beaux alignements de bouddhas drapés d’orange, ce temple est réputé notamment pour son grand chedi, que l’on peut voir de très loin : il commémore une grande victoire d’Ayutthaya sur l’envahisseur birman, en 1592.

Ce temple est très fréquenté, et nombreux sont les fidèles qui s’y pressent pour venir prier.


Le Mae Klong est un fleuve qui se jette dans le golfe de Thaïlande à Samut Prakan, à 80 kilomètres au sud-est de Bangkok. Sur ses berges est situé le fameux Railway Market, ce marché situé sur une voie ferrée, dont il se retire en quelques secondes pour laisser passer les trains !

De toute évidence, cette petite ville de 50.000 habitants est orientée vers la pêche. Pourtant, de nombreux chalutiers sont bloqués à quai, certains dans un état de décrépitude avancée.

En effet, la Thaïlande n’ayant pas toujours respecté certains règlements internationaux, elle est aujourd’hui sanctionnée par quelques restrictions en matière de pêche dans le golfe de Thaïlande.

Toujours est-il que l’on croise de nombreux habitants sur de petites embarcations, qui viennent prélever péniblement de quoi nourrir leur famille. En effet, les poissons qu’ils  réussissent à sortir de leurs filets sont aussi rares que petits.

Régulièrement, un varan ou deux passent par là, longeant la coque des bateaux à quai, à la recherche d’un peu de nourriture, sous l’œil imperturbable des pêcheurs.


A quelques encablures du port, un temple bouddhiste est situé au bord de l’eau lui aussi.

Sa jolie façade ornée de têtes d’éléphants change un peu des temples habituels.

Aux abords, quelques moines bouddhistes s’affairent, au milieu d’une multitude de chiens qui ont trouvé refuge ici.

J’essaie de discuter avec l’un des moines mais il ne parle que le thaï.

Qu’importe. Il sourit beaucoup et quand je lui montre le temple, il va aussitôt en chercher les clés pour m’ouvrir les portes. C’est ainsi que je me retrouve avec un temple pour moi tout seul !

Pas un seul touriste aux alentours, juste ce moine souriant et moi.

C’est un vrai privilège qu’il m’offre là. Il semble aussi heureux de m’accueillir ici que je le suis de pouvoir profiter de ce joli temple vide, ce qui me change des temples plus ou moins fréquentés d’Ayutthaya.


Si ce marché est si atypique, c’est parce que, comme son nom l’indique, il est situé sur une voie de chemin de fer… en activité ! Tous les jours, le train en provenance ou à destination de Bangkok traverse ce marché.

Il arrive au ralenti et au fur et à mesure qu’il avance, les commerçants remballent les uns après les autres leurs marchandises à toute vitesse. Peu avant l’arrivée du train, ils plient leur étal, le train les frôle et dès qu’il est passé, ils remettent tout en place, comme si de rien n’était.

Lire la vidéo (voir après 2 mn 15 s) : Railway Market Train.

Nous nous sommes rendus à ce marché un soir mais nous n’avons pas pu assister au spectacle puisque le train était sagement garé, en attendant l’horaire de départ du lendemain…

Mais c’est une expérience à vivre paraît-il, alors si vous avez un peu de temps devant vous…


C’est l’un des marchés flottants les plus connus de toute la région du grand Bangkok, et le seul du coin à être ouvert tous les jours. Pourtant, les habitants y font rarement leurs emplettes, laissant ce soin aux touristes pour lesquels on « adapte » les prix ! Mais le spectacle vaut malgré tout le coup d’œil.

Il existe deux façons de visiter ce marché : soit à pied en admirant le spectacle du marché flottant depuis les ponts qui enjambent la rivière, soit en barque pour être au cœur de l’action.

Nous avions choisi la première solution mais, nous étant fait conduire sur place par un Thaïlandais qui ne parlait pas un traître mot d’anglais, il nous a déposés hors de la ville, à une sorte de terminal pour barques. Nous nous sommes donc trouvés « obligés » d’en payer une…

Mais au final, naviguer sur ces canaux dans la lumière douce du petit matin fut un enchantement.

Ce marché étant considéré comme un nid à touristes, l’idéal consiste à s’y rendre assez tôt le matin. Car après 9h30, les cars venus de Bangkok débarquent leurs nombreux visiteurs. Le marché n’a alors plus grand-chose d’authentique alors qu’en arrivant tôt, on ne croise quasiment aucun touriste.

Ici, on fait son marché de barque à barque : il suffit de se déplacer sur l’eau et de regarder ce qu’il y a dans la barque du voisin, puis de faire son choix parmi les produits qu’il/elle propose.

L’heure totalement indue à laquelle nous nous sommes levés pour arriver tôt a au moins le mérite de ne nous faire croiser quasiment que des locaux. Sans touristes, le dépaysement est total dans ce marché aquatique et atypique !

Si l’essentiel du marché se passe donc sur les barques, il y a quand même de nombreuses boutiques de souvenirs ainsi que des restaurants tout le long des quais, ce qui montre bien le potentiel touristique du site…


Kanchanaburi et ses 50.000 habitants sont posés sur la rivière Kwaï (ou plus précisément au confluent des rivières Kwaï Yai et Kwaï Noi).

Un bateau-restaurant remonte la rivière Kwaï à Kanchanaburi

La ville est assez animée, notamment sur la longue avenue bordée de restaurants qui mène au fameux pont de la rivière Kwaï.

Le pont est évidemment le site le plus connu de la petite ville. Mais non loin de là, un autre site permet de passer un superbe moment : Elephants’ World, un parc en pleine nature où le visiteur côtoie des éléphants et s’occupe d’eux pendant un ou plusieurs jours.


Pendant la seconde guerre mondiale, le Japon entreprend la construction d’une ligne de chemin de fer entre la Thaïlande et la Birmanie. Il y affecte quelques dizaines de milliers de travailleurs asiatiques et de prisonniers de guerre. Leur mortalité est élevée à cause des conditions parfois inhumaines dans lesquelles ils sont traités ainsi que des maladies tropicales. D’où le surnom de « train de la mort » que porte aujourd’hui le train circulant sur cette ligne.

Le pont originel fut construit en bois mais un autre pont, métallique celui-là, surplombe les flots à proximité.

Bombardé puis restauré dès la fin de la guerre, c’est celui qui enjambe aujourd’hui encore la fameuse rivière Kwaï Yai.

A part son importance historique, on ne peut pas vraiment dire qu’aujourd’hui ce pont présente un très grand intérêt.

Bloqués sur le pont, les promeneurs attendent que le train passe…

A noter qu’à Kanchanaburi, un cimetière allié de la seconde guerre mondiale est réservé aux prisonniers qui ont laissé leur vie dans la construction de ce pont.


Il existe différentes structures en Thaïlande, qui accueillent les visiteurs pour leur faire approcher des éléphants. Nombre d’entre elles sont réputées exploiter ces animaux. Elephants’ World a la réputation inverse.

Alors bien sûr, il est difficile de se faire une idée objective sur la façon dont ces organisations traitent réellement les animaux quand, comme moi, on est assis derrière son ordi à l’autre bout du monde pour réserver.

Je me suis donc fié aux nombreux avis et commentaires trouvés sur le web. Et Elephants’ World semble à peu près faire l’unanimité en matière de traitement respectueux des animaux, c’est pourquoi nous l’avons choisi… Et nous n’avons pas été déçus ! Récit d’une journée mémorable…


Le principe est le suivant : Elephants’ World recueille des éléphants qui ont été exploités et parfois maltraités. Ils sont alors soignés et bichonnés par cette organisation, jusqu’à ce qu’ils se refassent une santé. Puis ils coulent des jours heureux au sein de l’organisation.

Un éléphant heureux dans la rivière Kwaï

Les visiteurs participent activement à ce projet en s’occupant des éléphants durant toute une journée (ou plus, ou moins, selon la formule choisie : voir les infos pratiques en fin d’article).

La journée commence dans un vaste bâtiment en bois qui semble perdu en pleine nature. C’est là qu’a lieu le briefing pour expliquer aux visiteurs la journée qui les attend.

Elephants’ world : l’espace d’accueil

D’un côté, cet agréable bâtiment domine la rivière Kwaï, où les visiteurs passeront une partie de la journée à laver les éléphants tout en se baignant avec eux.

De l’autre côté, on aperçoit déjà les premiers pachydermes.

Sitôt le briefing terminé commence le nourrissage. Les éléphants sont déjà en place et nous attendent pour le festin.

Ils n’ont en effet pas de temps à perdre puisqu’ils engloutissent jusqu’à… 200 kilos de nourriture par jour !


On leur distribue alors des dizaines de fruits et légumes, qu’ils attrapent par la trompe avec une grande délicatesse, avant de se bâfrer goulûment : bananes, potimarrons, pastèques, papayes, pommes de terre, ananas, tout y passe !


On les accompagne ensuite à la rivière.

Là, pendant qu’ils s’amusent, on prépare dans un vaste récipient (un mètre de diamètre) le repas des plus vieux éléphants, ceux qui n’ont plus de dents.

La bouillie pour les éléphants les plus vieux

La recette ? Du riz avec des fruits et des vitamines.

Puis on rejoint le grand bâtiment en bois où a eu lieu le briefing du matin, pour manger à notre tour (et soit dit en passant, notre repas à nous aussi est bon).

C’est l’après-midi qu’arrive le moment que tout le monde attend : la baignade avec les éléphants dans la mythique rivière Kwaï !


Mais auparavant, il faut les laver. On les enduit donc de boue, à la main et comme on peut !

Heureusement, les encadrants sont là pour parfaire le travail car tout seuls, on n’arriverait pas à enduire une telle surface…

Le bain de boue

Puis on les emmène à la rivière où, de toute évidence, ils s’amusent comme des fous.


Pour de tels animaux, c’est le balai-brosse à poils durs qui fait office de gant de toilette ! Et pendant qu’on les gratouille, ils aspergent tout le monde autour d’eux avec leur trompe !

La température de la rivière est délicieuse, le moment est magique.

Franche rigolade avec les éléphants

C’est sur cette activité toilette/baignade (qui dure un bon moment) que se termine la journée.

Les visites chez Elephants’ World durent, au choix, une demi-journée à quatre semaines mais dans tous les cas, on repart un grand sourire aux lèvres.


Un petit mot sur le logement à Kanchanaburi. Quitte à dormir quelque part dans cette ville, autant choisir un endroit mythique : la rivière Kwaï !

Les hôtels flottants y sont assez nombreux, souvent pas spécialement chers, et la quiétude des lieux vaut vraiment le coup.

Nous avons passé deux nuits au VN Guesthouse (voir les infos pratiques en fin d’article) dans un cadre très délassant, mais il y a pas mal d’autres hôtels similaires sur les berges de la rivière. On n’a donc que l’embarras du choix.

La salle de restaurant du VN Guesthouse

A noter que depuis Kanchanaburi, on peut aussi rallier le parc national d’Erawan et ses fameuses chutes, situés à 70 kilomètres de là.


Les chutes d’Erawan étant assez fréquentées, le bon plan consiste à y arriver dès l’ouverture (8h00), avant le débarquement de tous les visiteurs basés à Kanchanaburi. Il y a alors peu de monde et c’est le meilleur moment pour en profiter.

Idéalement, il faut donc passer la nuit à proximité, c’est pourquoi la veille de notre visite des cascades, nous avons pris le « train de la mort » pour aller dormir à Nam Tok, non loin d’Erawan. Et là, nous avons découvert par hasard qu’il y avait également de très belles cascades : celles de Sai Yok Noi.


Elles sont généralement inconnues des touristes et fréquentées presque uniquement par des locaux.

Le parc national de Sai Yok, très arboré, est situé en pleine nature.

Il est donc relativement peu fréquenté car même s’il y a un peu de monde par endroits, on peut profiter quand même des cascades sans promiscuité, dans un cadre naturel idyllique.

On peut aller et venir dans les petites grottes situées derrière les rideaux d’eau.

Il fait chaud, l’eau est rafraîchissante et la verdure cerne le site.

Cet avant-goût des fameuses cascades d’Erawan est une excellente étape.


Les chutes d’Erawan dégoulinent sur sept niveaux. Il est possible (et délicieux) de se baigner dans chaque piscine naturelle entre deux chutes.

On les atteint en marchant dans la forêt, sur un terrain qui monte souvent mais où un sentier et parfois des escaliers sont aménagés, ce qui rend la balade assez facile. Elle est d’autant plus agréable qu’elle est régulièrement ponctuée des fameuses cascades.

La première, Lai Kun Rang, est accessible très rapidement. Si on y arrive tôt le matin, elle est déserte et on s’y baigne absolument seul.

Plus tard dans la journée, elle est d’autant plus prise d’assaut par les touristes qu’elle est accessible en quelques minutes de marche seulement, contrairement à celles des niveaux supérieurs qui nécessitent de marcher plus longtemps. Voici la même chute, quelques heures plus tard :

Entre deux baignades dans les cascades, la balade dans la forêt est très agréable.

La troisième cascade, Pha Nam Tok, est l’une des plus hautes.

Parfois, quelques offrandes abandonnées au milieu de nulle part ponctuent l’itinéraire dans la forêt.

Au cinquième niveau, Buar Mai Long est l’une des cascades les plus agréables pour se baigner. Mais du coup, elle devient vite aussi l’une des plus fréquentées.

Les cascades sont tellement paradisiaques qu’on a presque tendance à négliger la balade dans la forêt, pourtant elle aussi très agréable.

La cascade du sixième niveau, Dong Pruk Sa, est peut-être la plus sauvage car elle est difficilement accessible.

Mais la plus agréable est sans doute celle du septième et dernier niveau, Phu Pha Erawan : ceux qui entament la balade tôt le matin sans s’arrêter à aucune cascade y arrivent les premiers, et peuvent donc la savourer tout seuls.

Mais très vite dans la matinée, elle devient assez fréquentée, ce qui n’enlève pourtant rien à cette sensation de petit paradis tropical qu’elle laisse à tous ceux qui s’y baignent. La température de l’eau, dans cette chaleur ambiante, est tout simplement délicieuse…

Une fois terminée la journée de détente dans les cascades et la forêt d’Erawan, on peut faire un petit détour par le barrage de Srinakarin, situé non loin de là.

L’ouvrage, qui permet de réguler les rivières et de produire de l’énergie hydroélectrique, est assez impressionnant. On peut se balader à son sommet, d’où la vue dégagée en direction de la Birmanie voisine vaut le coup d’œil.


La monnaie thaïlandaise est le Bath (THB). Les conversions indiquées ci-dessous en euros tiennent compte du taux de change de juin 2024 (1 euro = 40 THB environ).



Se rendre d’un point à l’autre de la mégapole trépidante et saturée peut relever du parcours du combattant.

Pour y remédier, voici le site idéal : transitbangkok.com. Il répertorie toutes les lignes de tous les moyens de transports de la ville, propose des cartes et calcule même les itinéraires d’un point à l’autre, en combinant les différents moyens de transports existants (métro + bateau par exemple, etc.)


Totalement dépaysant, c’est l’un des symboles de la Thaïlande ! Au rayons des avantages, ses petites dimensions lui permettent de se faufiler entre les voitures à l’arrêt, ce qui en fait un moyen de transport plutôt rapide.

Côté inconvénients, les gaz d’échappements et le vacarme ambiants font fonctionner nos narines et nos oreilles à plein régime !

Mais malgré tout, ce moyen de transport emblématique du pays fait partie des incontournables.

Le tuk-tuk (ici à Kanchanaburi)

A noter que par temps de pluie, la chaussée est glissante et il vaut mieux préférer un autre moyen de déplacement.

A savoir : afin d’éviter toute mauvaise surprise, il faut négocier le prix avant le départ.


Il est à la fois plus lent que le tuk-tuk mais aussi plus confortable, et surtout moins cher ! Comme le tuk-tuk, on en trouve partout, il faut juste privilégier les taxis-meters (c’est-à-dire dotés d’un compteur) et veiller à ce que le chauffeur le mette bien en marche au départ.


Il s’agit de navettes fluviales sillonnant la Chao Phraya, la fameuse rivière qui serpente à travers Bangkok. C’est un moyen de transport simple, rapide, agréable et dépaysant, qui est idéal pour circuler dans la capitale, loin du bitume saturé.

C’est sans doute le meilleur moyen de se déplacer pour se rendre à certains monuments comme le Wat Arun ou le Grand Palais, l’arrivée par le fleuve constituant en plus un point de vue différent et intéressant.

→ Prix : 15 THB par trajet pour la ligne orange (0,40 euro environ), qui dessert les principaux sites touristiques (et 13 à 32 THB pour les deux autres lignes, la verte et la jaune, pour des trajets plus longs). On achète généralement les billets à bord (possible également sur le quai, au guichet).


Il existe deux types de métros : le métro aérien BTS (Bangkok Transit System) et le métro souterrain MRT (Mass Rapide Transit). Bien qu’ils soient connectés entre eux par quelques stations de correspondances, ils appartiennent à deux réseaux différents, ce qui signifie qu’on doit acheter des tickets de métro spécifiques à chaque réseau. Les tickets communs aux deux réseaux n’en sont pour l’instant qu’au stade de l’étude…

→ Prix : 15 à 50 THB (env. 0,40 à 1,25 euro) selon la longueur du trajet

→ Horaires : de 6h00 à minuit 

→ Fréquence : toutes les 5 minutes maximum aux heures de pointe (6h00-9h00 et 16h30-19h30), et toutes les 10 minutes maximum le reste du temps.


Les bus urbains de Bangkok ont essentiellement deux caractéristiques : d’une part, ils ne coûtent presque rien (7 à 20 THB par trajet, soit 0,20 à 0,50 euro environ) mais d’autre part, les trajets sont plutôt longs à cause de la circulation très dense dans laquelle ils s’enlisent bien souvent, malgré l’existence de quelques files de bus. A éviter si l’on est pressé.


La ville est évidemment bien trop grande pour être parcourue à la seule force des mollets ! Marcher fait néanmoins partie du quotidien, et cela permet de s’imprégner de l’ambiance unique de la ville. A noter que pour traverser certaines artères très fréquentées, il faut obligatoirement emprunter les fameux Fly Over, des ponts enjambant la chaussée et qui font office de passages pour piétons.



→ Il faut éviter de pointer les pieds vers Bouddha, car c’est considéré comme un manque de respect (même si en pratique, il suffit de jeter un œil vers les pieds des touristes pour se rendre compte que peu d’entre eux le savent…)

→ Une tenue correcte en adéquation avec ces sites sacrés est généralement exigée.

→ Toujours prendre de l’eau avec soi car on n’en trouve pas forcément partout et avec la chaleur fréquente à Bangkok, ce n’est pas du luxe !


L’accès à tous les temples du pays est gratuit pour les thaïlandais. Voici le tarif d’entrée pour les visiteurs étrangers.

Wat Pho : depuis le 1er janvier 2019, le tarif d’entrée a doublé, passant de 100 à 200 THB par personne (2,50 à 5 euros environ).

Pour s’y rendre en bateau (pavillon orange) : descendre à l’arrêt Tha Thien n°8.

La traversée en bateau du Wat Arun au Wat Pho : 4 THB (0,10 euro environ)

Wat Arun : 50 THB par personne (1,25 euro environ).

A noter qu’on peut admirer le temple depuis l’autre rive, à la terrasse de l’un des nombreux bars/restaurant qui lui font face, idéalement au coucher du soleil : Resto Sala ArunResto Rattanakosin


→ Attention : le Wat Phra Kaeo ferme dès 15h30, il faut donc prévoir d’arriver suffisamment tôt (ouverture : 8h30).

→ S’y rendre en bateau (pavillon orange) : descendre à l’arrêt Tha Chang Pier

→ Le prix : 500 THB par personne (12,50 euros environ). Le billet donne donc accès au Wat Phra Kaeo ainsi qu’au Grand Palais, mais aussi au musée de la Monnaie et du Trésor Royal, et au musée des textiles de la reine Sirikit.

→ Tenue correcte exigée : on ne peut entrer en short ou en tongs. Sinon, il est possible de louer un sarong.

→ Il est interdit de photographier le Bouddha d’Émeraude.

→ L’arnaque : le grand classique, c’est le chauffeur de tuk-tuk qui vous dit que le site du Grand Palais, qui comprend le Wat Phra Kaeo, est fermé. Le but est de vous proposer de vous emmener visiter d’autres sites, mais de finir par vous rabattre vers des magasins où il perçoit une commission sur tous vos achats.

Le site officiel du Grand Palais : www.royalgrandpalace


  • We Bangkok at Ratchaprarop

Il s’agit d’un appart’hôtel situé dans le centre de Bangkok  (quartier de Ratchathewi), à dix minutes à pied de la première station de métro aérien (= Sanam Pao). Piscine en terrasse (fermée quand il pleut). Nombreux petits restaurants et petits commerces à proximité, sur une artère animée.

Prix : à partir de 1000 THB (25 euros) la chambre pour deux, et 1600 THB (40 euros) l’appartement pour 4.

  • Resort M-BTS Chong Nonsi

Il est situé en plein cœur de bangkok (quartier de Bang Rak), aux pieds du métro aérien (station du même nom : Chong Nonsi) et à 15-20 minutes à pied du Chao Phraya Express, le « bateau-taxi » qui sillonne la rivière traversant Bangkok, la Chao Phraya.

Hôtel pas authentique du tout mais tout confort, plutôt design, ultra propre, avec une jolie piscine idéale pour se rafraîchir après une journée de visites dans la moiteur ambiante de Bangkok.

Prix : 550 THB (14 euros) la chambre pour deux en juillet 2019. Il semble que le prix ait considérablement augmenté depuis juillet 2019, étant désormais plus en conformité avec le standing de l’hôtel.

A noter qu’en levant les yeux depuis la piscine, on a une vue étonnante sur la plus haute tour de Thaïlande, la King Power Mahanakhon (314 m) et son fameux SkyWalk : il s’agit d’un sol transparent littéralement suspendu au-dessus du vide, sur lequel on peut marcher, s’allonger, se rouler…

Cette activité insolite est très prisée, notamment en fin d’après-midi où la file d’attente s’allonge pour accéder au SkyWalk. A noter que le sommet de la tour offre aussi une vue à 360° sur Bangkok.



Ayutthaya est située à 80 kilomètres au nord de Bangkok.


Le moyen de transport le moins cher est le train : en fait, il est quasi-gratuit puisque le prix d’un aller simple en 3e classe est de 15 THB (0,40 euro). Le confort est certes basique mais correct : sièges en bois et absence de clim, et contact avec la population garanti !

Le prix est de 66 THB (1,70 euros environ) en 1e classe et 35 THB (0,90 euro environ) en 2nde classe.

Le trajet est censé durer 1h20 mais les trains prennent facilement une demi-heure de retard, parfois plus…

On prend le train depuis la gare Hua Lamphong de Bangkok (accessible notamment par le MRT, le métro souterrain).

Le site officiel pour réserver : Thaïland Railway


Si l’on veut éviter de prendre le train, on peut se tourner vers le bus : ils sont nombreux à partir pour Ayutthaya depuis la gare routière de Mo Chit, ainsi que des mini-vans. Le prix tourne autour d’une dizaine d’euros.


Enfin, le taxi reste une option sensiblement plus chère mais facile à organiser : il suffit pour cela de négocier le prix avant de monter dans la voiture.


Le Oyo 356 PU Guesthouse est situé à un kilomètre de Wat Mahathat, l’un des principaux temples d’Ayutthaya.

→ Prix : à partir de 500 THB la chambre double (12,50 euros environ).

L’hôtel propose différents tours pour visiter les temples, dont un tour en bateau de 2h00 (qui peut déborder) pour 200 THB par personne (5 euros environ) et qui se termine par la visite du magnifique temple Wat Chai Watthanaram sous les rayons du soleil couchant.



Le Tonnum Resort est situé à une vingtaine de minutes en voiture du marché flottant. Il constitue une excellente solution pour arriver tôt le matin au marché flottant, avant l’arrivée en bus des nombreux touristes en provenance de Bangkok (à 1h30 de route de là environ).

Le gérant nous a réservé un accueil exceptionnel, nous emmenant même gratuitement dans sa voiture passer la soirée dans un petit marché nocturne très vivant et vide de touristes (juste à côté du Mae Klong Railway Market), situé à quinze minutes de route de l’hôtel.

Le Tonnum Resort

Les chambres disposent de café, thé et eau ainsi que d’un frigo.

→ Prix : à partir de 33 euros la chambre double et 39 euros la chambre pour quatre.


Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, voici la mésaventure que nous avons vécue et qu’il faut éviter.

Quand on se rend sur place en taxi ou avec un chauffeur privé, on s’expose à ce qu’il nous emmène, non pas au cœur du marché comme on le lui a demandé, mais à quelques encablures de là, à un terminal de barques situé sur le canal, à l’écart du marché flottant.

A cet endroit, situé en plein dans la gueule du loup (!), les différents tours proposés atteignent des prix exorbitants : 3000, 4000, 5000 Baths (75 à 125 euros), le prix variant en fonction de la durée (une heure, deux heures…) et du contenu (visites de temples incluses ou pas, par exemple)

Le tour en barque traverse le cœur du marché un peu trop vite et s’attarde beaucoup plus longuement dans les nombreux magasins de souvenirs qui jalonnent les rives. Le but est de faire acheter des souvenirs au touriste, le chauffeur qui l’a conduit là étant rémunéré à la commission.

Ne sachant pas du tout où nous étions et disposant d’un timing serré, nous n’avons pas pu prendre le temps de nous débrouiller autrement, d’autant plus que notre chauffeur ne parlait pas (semble-t-il…) l’anglais. Nous avons donc juste négocié à la baisse le tarif du tour en barque (2000 THB, soit quelque 50 euros quand même).

En ce qui nous concerne, bien que gardant en mémoire un arrière-goût d’arnaque de cette petite escapade fluviale, il faut reconnaître que ce marché, ou du moins le peu que nous en avons vu, nous a beaucoup plu malgré tout.

D’après les infos que nous avons eues beaucoup plus tard, la balade en barque au cœur du marché nous serait revenue à 600 THB (15 euros !) à quatre au lieu de 2000…



Le fameux Mae Klong Railway Market dispose de quelques étals qui continuent à accueillir le client le soir.

On y trouve également une zone animée où de nombreux stands permettent de s’attabler dans la rue pour manger. Nous nous y sommes franchement régalés à cinq pour un total de 260 THB (6,50 euros environ).


Leur devise : « Chez Elephants’ World, nous travaillons pour les éléphants, au lieu que ce soit eux qui travaillent pour nous »

Différentes organisations permettent d’approcher les éléphants en Thaïlande, mais toutes ne respectent pas forcément ces animaux. Par exemple, il est souvent possible de monter à dos d’éléphant, ce qui est néfaste pour les pachydermes car leur dos est finalement comme celui des humains : fragile.

En effet, s’ils peuvent porter 500 kilos avec leur trompe, le maximum raisonnable pour leur dos est d’une centaine de kilos seulement. Les harnacher d’une lourde chaise métallique, pour transporter en général deux touristes à la fois, est donc beaucoup trop lourd pour eux : il faut bannir cette pratique douloureuse.

Elephants’ World ne fait donc pas partie de ces organisations-là. Elle agit pour la protection de l’environnement et assure les soins quotidiens d’une trentaine d’éléphants, en visant uniquement le bien-être de ses pachydermes.

Sur place, les « éco-voyageurs » passent leur temps, qui varie selon la formule choisie, à s’occuper de ces animaux : préparation de leur pitance, nourrissage, toilette, et le clou du spectacle, un bain avec eux dans la rivière Kwaï.

Avant le covid, il existait également des formules longues (une à quatre semaines en pension complète). Elles reviendront peut-être un jour…


  • 1/2 journée : 1800 THB (à partir de 12 ans, soit 45 euros environ) et 1300 THB (moins de 12 ans, 33 euros)
  • 1 jour : 2500 THB (à partir de 12 ans, soit 63 euros environ) et 1800 THB (moins de 12 ans, 45 euros)
  • 2 jours/1 nuit : 4900 THB (à partir de 12 ans, soit 123 euros environ) et 3500 THB (moins de 12 ans, 88 euros), avec balade en forêt, randonnée en montagne, observation des oiseaux…

Le prix comprend l’aller-retour depuis Kanchanaburi : l’association vient chercher les visiteurs à leur hôtel, puis les y ramène.


N’hésitez pas à vous y connecter : Elephants’ World.

Le site est complet, tout y est : le programme détaillé des différentes formules, des infos générales instructives sur le monde des éléphants, et même la fiche individuelle de chaque animal qui vit là (par exemple, on y apprend que le jeune Saiyok est né en 2018, et Tangmo en… 1950 !)

Contact : info@elephantsworld.org (cette adresse reçoit toute demande, sauf celles pour réserver : pour ça, il faut passer par leur site).


ElephantsWorld
90 Moo 4, Ban Nong Hoi,
Amphoe Mueang, Tambon Wang Dong,
Kanchanaburi 71190, Thailand


Nous avons passé deux nuits au VN Guesthouse dans un cadre délassant, mais il y a pas mal d’autres hôtels similaires sur les berges de la rivière. On n’a donc que l’embarras du choix.

Le VN Guesthouse bénéficie d’un superbe emplacement et respire la sérénité. Il n’y a rien de plus reposant que de prendre un verre ou un repas sur la terrasse du restaurant qui surplombe la rivière.

La restauration est bonne, le plat est à partir de 80 THB (2 euros environ).

Les chambres sont minimalistes mais propres et correctes, mais surtout très bon marché.

→ Prix : à partir de 400 THB la chambre double (10 euros).

Il est situé à une demi-heure de marche du fameux pont de la rivière Kwaï (qu’on peut bien sûr aussi rejoindre en tuk-tuk ou en taxi).

Pour se rendre à Elephants’ World, une voiture de l’organisation passe prendre ses clients dans tous les hôtels flottants du coin, dont bien sûr le VN Guesthouse.

Nettoyage quotidien de l’hôtel


Le Plaifon & Tonnaw House est une maison d’hôtes où l’accueil est tout simplement excellent.

Le personnel est venu nous chercher en voiture à la gare, gratuitement.

Cette maison d’hôtes est située à Sai Yok, à 45 minutes en voiture du parc national et des chutes d’Erawan, et à 10 minutes à pied des jolies chutes de Sai Yok.

Prix : à partir de 370 THB la chambre double (9 euros environ) et 570 THB la chambre pour 4 (14 euros environ).

Le Plaifon & Tonnaw House


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PRAGUE : LA VILLE AUX 100 CLOCHERS

La "ville aux cent clochers" : Prague mérite bien son surnom
La « ville aux cent clochers » porte bien son surnom

Incontournable, Prague ? Sans aucun doute. Mais cette réputation a un prix : le tourisme de masse ! Celui qui souhaite découvrir cette superbe ville doit donc savoir ce qui l’attend : elle est noire de monde une bonne partie de l’année. Mais elle vaut tellement le coup.


  1. « Karlův Most » : le pont Charles
  2. Le château et la cathédrale
  3. La place de la Vieille-Ville
  4. La colline de Petřín 
  5. Balade sur les rives de la Vltava
  6. D’autres sites à voir
  7. Infos pratiques

La Vltava (ou Moldau) coule au cœur de Prague
La Vltava (ou Moldau) coule au cœur de Prague

« Karlův Most » : le pont Charles

Bon, commençons par l’emblème de Prague : le pont Charles. Pour faire simple, il est noir de monde du matin au soir ! Aussi, pour ceux qui souhaitent éviter la foule, l’aube est le meilleur moment pour le découvrir.

Et il faut dire que c’est assez jubilatoire de s’y retrouver à peu près seul, au petit matin. Un inconvénient toutefois, et pas le moindre : il faut se lever avant tout le monde, y compris avant le soleil, c’est-à-dire très tôt !

En journée, ce pont est donc ultra-fréquenté et c’est une autre façon de le découvrir : il est animé par de nombreux musiciens, peintres, montreurs de serpents etc. Le soir, il ne désemplit toujours pas mais la balade reste agréable, notamment au coucher du soleil.


Le château et la cathédrale

Le pont Charles enjambe la Vltava et relie la vieille ville au quartier Malá Strana, où les rues sont bordées de magnifiques façades colorées.

Un peu plus loin, au sommet d’une colline se situe le château de Prague, qui domine la ville. C’est là qu’ont siégé pendant des siècles les empereurs et rois de Bohême ainsi que, actuellement, les présidents tchèques.

La cour d'entrée du château de Prague
La cour d’entrée du château de Prague

A l’intérieur du château se dresse fièrement la cathédrale Saint-Guy.

Le site est lui aussi très fréquenté.


La place de la Vieille-Ville

De retour vers le centre-ville, après avoir traversé le pont Charles en sens inverse, ce circuit en termine avec le podium des sites les plus touristiques de Prague : la place de la Vieille-Ville.

Les flèches de l’église Notre-Dame du Týn jaillissent au-dessus des nombreuses façades colorées qui ornent la place. Ses clochers semblent tout droit sortis des mille et une nuits.

En face se dresse la tour de l’Hôtel de Ville, qui comporte notamment une horloge astronomique unique. Selon la légende, on aurait crevé les yeux de son concepteur pour qu’il lui soit impossible de reconstruire ailleurs un tel chef-d’œuvre !

A gauche, la tour de l'Hôtel de Ville et sa fameuse horloge astronomique
A gauche, la tour de l’Hôtel de Ville et sa fameuse horloge astronomique. Au fond, Notre-Dame du Týn

Dans le hall d’entrée de la tour, passage obligé pour monter au sommet, il ne faut pas oublier de lever les yeux au plafond.

Une fois arrivé en haut, on bénéficie d’une vue dégagée sur la ville.


La colline de Petřín 

Dominant Prague, la colline de Petřin est recouverte par un très vaste parc. Cette oasis de verdure située en pleine ville est particulièrement agréable. On monte au sommet soit à pied, soit en funiculaire. Le compromis que nous avons trouvé consiste à faire la montée en funiculaire, et la descente à pied, pour profiter du parc.

Sur la colline de Petrin, l'église Saint-Laurent
Sur la colline de Petřín , l’église Saint-Laurent

Au sommet de la colline se dresse… la Tour Eiffel !

Du haut de ses 60 mètres, cette petite copie construite deux ans après la vraie, offre une jolie vue sur la ville. Du moins quand le temps s’y prête, ce qui n’était pas franchement le cas lors de notre venue.


Balade sur les rives de la Vltava

Se promener le long de la rivière qui traverse Prague permet de découvrir tranquillement quelques sites typiques de la ville.


Il est situé à quelques encablures du Pont Charles, sur la rive gauche.

Peu de temps après l’assassinat de John Lennon en 1980, apparaît un premier dessin sur ce mur d’apparence jusque-là anodine.

Puis très vite, les dessins et les messages qui s’y succèdent prennent un caractère politique hostile au régime communiste alors en place. John Lennon est considéré comme une icône de la paix, et ce mur devient un véritable lieu culte pour les étudiants pragois.

Aujourd’hui, outre des messages de paix, on y trouve également un peu tout et n’importe quoi…


En poursuivant la balade vers le sud, toujours en longeant la Vltava mais rive droite cette fois, on arrive rapidement au Théâtre national de Prague.

Avec son toit doré, ce superbe bâtiment, considéré comme l’un des plus beaux de la ville, a marqué l’histoire du pays. Il symbolise en effet l’identité nationale, depuis l’époque ou le pays cherchait à s’émanciper de la domination austro-hongroise.


Depuis le Théâtre national, la large avenue qui longe la Vltava vers le sud est elle aussi bordée de superbes façades.

Le quai Masaryk
Le quai Masaryk mène à la Maison Dansante

C’est un peu plus loin qu’est située la Maison Dansante, appelée Fred et Ginger à son origine, en hommage à Fred Astaire et Ginger Rogers.

Au fond, un peu tordue, la Maison Dansante

L’un de ses deux architectes, Frank Gehry, est considéré comme l’un des plus grands architectes encore vivants. Il compte notamment parmi ses œuvres le fameux musée Guggenheim de Bilbao.

Le soir, l’éclairage de cet immeuble de bureaux peu banal change en permanence de couleurs…


En remontant tranquillement vers le pont Charles, on a une vue imprenable sur le château et la cathédrale.

A noter qu’on peut aussi faire cette balade en pédalo sur la Vltava, le meilleur moment étant le coucher du soleil.

Vidéo : les plus belles images de Prague, condensées en 2 minutes


D’autres sites à voir


Une longue avenue bordée de superbes façades mène à cette place incontournable, située en plein-centre-ville. Dominée par le musée national, elle est considérée par certains comme les Champs-Élysées de Prague !

Le musée national

La star de la place est la statue équestre du saint-patron du pays, Venceslas Ier de Bohême, dont un malheureux incident de carte mémoire m’empêchera de vous montrer la moindre photo !


Cette œuvre de David Černý représente le glorieux régional de l’étape ! Elle est constituée de 42 panneaux horizontaux qui, en tournant, sont soit dans l’ordre, soit dans le désordre :

Franz Kafka en pleine "métamorphose" !
Franz Kafka en pleine « métamorphose » !


Ce musée très intéressant nous replonge dans une tranche de l’histoire récente du pays, dont bon nombre d’habitants semblent ne pas garder le meilleur souvenir. Dès l’entrée, la légende très explicite qui accompagne Karl Marx plonge le visiteur dans l’ambiance…

Karl Marx et son idéologie vue par les Tchèques : "Rêve Réalité Cauchemar"...
Karl Marx et son idéologie vue par les Tchèques : « Rêve Réalité Cauchemar »…

Une poignée de décennies après la libéralisation du pays, les photos, récits et objets exposés dans ce musée font froid dans le dos…

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N.B. Tous les prix mentionnés ci-dessous en euros le sont à titre indicatif : le cours de la couronne tchèque (Kč) utilisé pour cet article est celui d’octobre 2019.


Le réseau de transports en commun comprend les bus, le métro et le tram. Dans les trois cas, le ticket est le même.

On peut acheter ces billets dans toutes les stations de métro et dans n’importe quel bureau de tabac, ainsi qu’aux guichets automatiques de certaines stations de tram, mais jamais directement au chauffeur.

Le prix :

  • Adultes : 2 euros/90 minutes 6 euros/1 jour  15 euros /3 jours
  • Tarif réduit de 6 à 14 ans et de 60 à 69 ans.
  • Gratuité avant 6 ans et à partir de 70 ans

N.B. On peut aussi se déplacer intégralement à pied dans Prague : beaucoup de sites importants sont concentrés dans un périmètre plutôt réduit, à commencer par la Vieille-Ville.

Le plan des lignes de transports en commun peut être téléchargé : ici (en bas de la page, à la rubrique « plan »)

Transports en commun de Prague : voir le site


Il permet de se rendre sans effort au sommet de la colline de Petřín (510 mètres de long pour 130 mètres de dénivelé, d’où son utilité !). Une fois en haut, on accède notamment à la tour de Petřín (la petite « tour Eiffel »), qui offre une vue à 360° sur la ville en contrebas.

Horaires et fréquence :

  • D’avril à octobre : ouvert de 9h00 à 23h30 tous les jours, un trajet toutes les 10 minutes.
  • De novembre à mars : ouvert de 9h00 à 23h20 tous les jours, un trajet toutes les 15 minutes.

Prix :

  • Adultes : 32 (1,25 euro environ)
  • Tarif réduit pour les 6-15 ans et 60-65 ans, gratuité pour les autres.

Les touristes à vélo n’apprécient pas forcément les vieilles rues pavées pragoises, ni certaines côtes comme celle qui mène au château. Heureusement, les loueurs ont pensé à eux et proposent aussi des vélos électriques !

Un loueur dans la Vieille-Ville : City Bike Prague (adresse : Králodvorská 667/5, 110 00 Staré Město – Tél. +420.776.180.284)

Prix :

  • Vélo électrique : 450 Kč (17 euros)/2h00 100 Kč (4 euros)/chaque heure supplémentaire 850 Kč (33 euros) la journée
  • Vélo sans assistance électrique : 350 Kč (13 euros)/2h00
  • Tour avec guide (2h00-2h30) : à partir de 650 Kč (25 euros) avec un vélo simple, et de 840 Kč (32 euros) avec un vélo électrique

On peut aussi louer un tandem, ou opter pour diverses formules : tours guidés ou tours sans guide mais avec GPS pré-programmable etc.

Pour comparer, voici d’autres loueurs : Praha Bike Prague by e-bike


La plupart des loueurs sont situés sur les rives de la Vltava, entre le pont Charles et, au sud, le Théâtre national.

  • Pédalo : 200 à 300 par heure (8 à 12 euros environ)
  • Petit bateau à moteur : 250 à 450 (10 à 18 euros environ).

Voir le site


Elle comprend notamment :

  • L’entrée gratuite dans une soixantaine de sites dont les principaux
  • Une visite touristique gratuite en bus
  • Une croisière gratuite sur la Vltava

On peut l’acheter à l’aéroport, en ville dans de nombreux points de vente, ou encore en ligne : ici (site officiel de l’office du tourisme).

Prix par adulte : 62 euros/2 jours 72 euros/3 jours 83 euros/4 jours

Tarif réduit pour les enfants et étudiants : 46 euros/2 jours 53 euros/3 jours 61 euros/4 jours

Attention : certains sites indiquent que la Prague Card comprend les transports en commun. Or, le site officiel ne mentionne pas les transports en commun dans la liste de tout ce qui est inclus dans la Prague Card.


A titre indicatif et pour comparer à la Prague Card, voici une liste non exhaustive du prix d’entrée à plein tarif de quelques-uns des principaux monuments à visiter à Prague. A noter qu’il existe souvent des tarifs réduits en fonction de l’âge.

  • Château de Prague : 350 Kč (13 euros)
  • Tour de l’hôtel de ville (qui comporte l’horloge astronomique) : 250 Kč (9 euros)
  • Église Notre-Dame du Týn : l’entrée est libre mais une modeste contribution de 25 Kč (1 euro) est recommandée
  • Tour de Petřín (la petite copie de la tour Eiffel) : 150 Kč (5 euros). Attention : le minuscule ascenseur ne peut faire monter que quelques personnes à la fois, ce qui peut parfois rendre l’attente assez longue. Mais on peut aussi choisir de monter par l’escalier.
  • Tour Poudrière : 100 Kč (4 euros)


La marque de fabrique de la gastronomie tchèque, c’est que ce n’est pas une cuisine légère ! Du coup, on sort rarement d’un resto tchèque en ayant encore faim.

Cette mise au point étant faite, nous avons réussi à dégoter deux très bons restaurants. Un signe qui ne trompe pas : ils n’étaient fréquentés que par des locaux, nous y étions les seuls touristes. Les voici :

  • V Kolkovně : c’est notre préféré ! Il est idéalement placé puisque situé à une poignée de minutes de marche de la place de la Vieille-Ville (adresse : 910/8, 110 00 Staré Město . Tél : +420.224.819.701). Il s’agit d’une sorte de brasserie, propre et très fréquentée. Au menu, beaucoup de spécialités locales, souvent à base de viandes mais il existe bien d’autres choix, de salades par exemple. Les plats sont très copieux. Un régal. Ouvert tous les jours, de 11h00 à minuit.

Prix : pour deux plats très bons et extrêmement copieux, avec deux pintes de bière (0,5 litre chacun), nous en avons eu pour 730 en tout (environ 29 euros). Consulter la carte

  • Kozlovna U Paukerta : situé à 10 minutes à pied au sud du pont Charles et à proximité du Théâtre national (adresse : Národní 981/17 – 110 00 Prague 1. Tél : +420.222.212.144)

Prix : environ 10 à 15 euros le plat principal de type local. Là aussi, c’est bon et copieux. Consulter la carte


C’est une question qui revient souvent, or, la pratique en Tchéquie est la même qu’en France : non, cela n’a rien d’obligatoire, mais oui, il est souhaitable d’en laisser un si on est satisfait du service et du produit.

Simplement, les tchèques sont bien plus généreux que les français puisqu’ils seraient près de… 80 % à donner régulièrement un pourboire ! A méditer avant d’aller prendre un verre là-bas…


Il retrace l’époque du régime communiste en Tchécoslovaquie (1948-1989) : fonctionnement de l’armée, de la Police et des milices, vie quotidienne du peuple, propagande et censure, sans oublier le printemps de Prague : tout y est ou presque ! Une autre époque… Voir le site

Prix d’entrée : 290 (11 euros)

Adresse : V celnici 1031/4 – 110 00 Prague 1. Tél : +420.224.212.966


Le site de l’office du tourisme de Prague, extrêmement complet, constitue une mine d’informations pour bien préparer son voyage : prague.eu






LA FRANCE

La côte Basque. Au fond : Biarritz.

La France est la première destination touristique du monde !

Si de nombreux français/es, dont nous faisons partie, adorent voyager à l’autre bout du globe, il serait dommage de négliger notre beau pays.

Car ce n’est pas pour rien qu’il attire les foules des quatre coins du monde depuis tant d’années.

Voici quelques jolis coins à explorer…


Mon petit coin de paradis… J’ai longtemps hésité à mettre cet article en ligne, mais je finis par vous livrer mon petit secret…

La réserve marine de Cerbère-Banyuls, ou comment en prendre plein les yeux en mettant la tête sous l’eau…

Corse : tour rapide de l’Île de Beauté en quelques images…


Les Pyrénées : quelques-unes des plus belles randonnées de la chaîne.

Réunion : l’île nature

Bordeaux est-elle vraiment la meilleure destination du monde ?…


La randonnée du Puy de Sancy est une rando de toute beauté, au cœur du Massif Central…

Grand Sud-Ouest : le canal des Deux-Mers à vélo (canal de Garonne et canal du Midi)



INSOLITE : qu’est donc devenu le Mur de l’Atlantique ?…