Rio Lagartos et Las Coloradas

Rio Lagartos est un village tranquille situé sur la côte nord du Yucatan, et qui présente deux avantages : sa réserve de biosphère fait le bonheur des amoureux de la nature, et c’est l’un des rares endroits du Yucatan encore épargnés par le tourisme de masse. A l’est de la ville, Las Coloradas est connue pour ses bassins d’une étonnante couleur rose vif.

Une paillote sur le malecon à Rio Lagartos.
Rio Lagartos fait face à la mangrove…
Une paillote sur le malecon à Rio Lagartos, au coucher du soleil.
… vue ici depuis le malecon

Le bon plan consiste à visiter la réserve de Ria Lagartos au petit matin car il est plus facile d’observer les animaux lorsqu’ils sont encore à moitié endormis. C’est pourquoi il est souhaitable d’arriver sur place la veille.

Si c’est le cas, on peut profiter de la fin d’après-midi (le jour de l’arrivée sur place) pour visiter les deux cénotes de Peten Mac et Chikila, situés à la sortie de la ville.

Le lendemain matin, on visite donc la réserve de biosphère en bateau et l’après-midi, on peut se rendre à Las Coloradas.


  1. Le cénote Peten Mac
  2. Le cénote Chikila
  3. Ria Lagartos, réserve de biosphère
  4. Las Coloradas
  5. Infos pratiques

On accède au cénote Peten Mac par un agréable chemin qui serpente à travers la végétation.

Le sentier Peten Mac permet d'accéder au cénote Peten Mac.
Le sentier Peten Mac permet d'accéder au cénote Peten Mac.

Après quelques minutes de marche, ce sentier débouche sur un petit cénote très sauvage, cerné par un ponton et situé dans la jungle.

Deux crocodiles sauvages vivent dans le cénote Peten Mac

Dans ce cénote vivent deux crocodiles sauvages qui, lors de notre venue, ne se montrent pas tout de suite. Tout en guettant les gros reptiles, nous discutons avec deux guides locaux. C’est leur jour de repos et ils terminent leur partie de pêche. Ils n’ont pas attrapé le moindre poisson mais ils savourent quelques bières en pleine nature : il suffit parfois de pas grand-chose pour être heureux…

Nous leur expliquons que nous aurions bien aimé pouvoir observer ces deux crocodiles. Immédiatement, l’un d’eux attrape sa canne à pêche, avec le bout de laquelle il tapote sans discontinuer la surface de l’eau.

Le résultat ne se fait pas attendre : en quelques secondes, un premier crocodile approche assez rapidement, un peu comme un petit chien à l’appel de son maître, suivi de près par le second. La scène est incroyable.

L'un des deux crocodiles du cénote Peten Mac nage vers les visiteurs.
L'un des deux crocodiles du cénote Peten Mac nage vers les visiteurs.

Ils nous expliquent alors que les rares visiteurs qui viennent jusqu’ici offrent parfois aux deux habitants du cénote un peu de nourriture (le nourrissage des animaux sauvages est évidemment une pratique à proscrire, dans l’intérêt des animaux…). C’est pourquoi ils ont ainsi accouru à l’appel du guide, espérant obtenir un petit quelque chose à se mettre sous la quenotte. Les deux reptiles resteront de longues minutes à quelques mètres de nous, flottant paisiblement à la surface.

Les deux crocodiles du cénote Peten Mac rodent en surface

Le guide nous explique que les jours précédents, la femelle a construit son nid à proximité du ponton. Il faut donc éviter d’approcher cette zone en présence de la future maman car, si ce crocodile d’eau douce n’est pas agressif envers les humains, il peut le devenir ponctuellement s’il croit qu’on va s’en prendre à son nid ou à ses oeufs.

Un nid de crocodile sur la rive du cénote Peten Mac
Le nid de maman croco.

Pendant que nous discutons avec ces deux guides sympas qui nous racontent des histoires passionnantes sur la nature locale, l’un des deux sauriens plonge tranquillement, la gueule grande ouverte.

Un crocodile plonge la gueule grande ouverte dans le cénote Peten Mac

Il disparaît alors mais son congénère reste en surface à quatre ou cinq mètres à peine du ponton, ce qui me permet de le photographier de près.

Crocodile en surface dans le cénote Peten Mac

Crocodile en surface dans le cénote Peten Mac

Inutile de préciser que, contrairement à la plupart des cénotes ouverts au public dans le Yucatan, on ne peut pas se baigner dans celui de Peten Mac ! Toutefois, cet endroit où nous n’avons croisé strictement aucun touriste pendant les quarante minutes passées sur place, est un régal pour les amoureux de la nature.

Crocodile en surface dans le cénote Peten Mac

Nous quittons le cénote Peten Mac pour celui de Chikila, situé à quelques centaines de mètres de là.


Avant de venir visiter ces deux cénotes voisins (Chikila et Peten Mac), on nous a bien expliqué qu’on ne pouvait se baigner que dans celui de Chikila, à cause des deux crocodiles qui habitent celui de Peten Mac.

C’est ainsi qu’à peine arrivés à Chikila, nos deux fils se mettent en maillot et s’apprêtent à se jeter à l’eau pour se rafraîchir enfin, car l’atmosphère est suffocante avec une température extérieure et un taux d’humidité très élevés.

Et au moment de plonger, Victor, notre fils aîné, prononce cette phrase surréaliste : « on est bien d’accord, cet espèce de crocodile au fond, c’est un faux ? »

Nous ne sommes en effet pas méfiants car de jeunes enfants viennent tout juste de se baigner là, des dames lavent leur linge les pieds dans l’eau, et les locaux nous ont bien assuré avant de venir que les crocodiles ne pénétraient pas dans ce cénote, et qu’on pouvait donc s’y baigner sans crainte.

Mais la bestiole se met clairement à bouger au fond de l’eau : le faux crocodile est un vrai !

Un crocodile a réussi à entrer dans le cénote Chikila, où les enfants se baignent quotidiennement...
Le crocodile inattendu du cénote Chikila

Nous sommes sidérés. Nous en informons immédiatement les dames, qui n’ont pas l’air plus étonnées que ça et continuent à laver leur linge comme si de rien n’était.

Les gamins qui viennent de sortir de l’eau reviennent admirer la bête, en ne trempant toutefois pas le moindre orteil cette fois !

Renseignements pris, il s’avère que ce cénote communique avec la mer voisine par un réseau de galeries immergées (comme la plupart des cénotes d’ailleurs) et que même si c’est rare, il arrive parfois qu’un crocodile vienne se glisser ici !

Celui-ci n’est pas bien gros et les locaux nous assurent que les quelques crocodiles qui arrivent dans ce cénote n’ont jamais attaqué aucun baigneur. Mais nous ressentons quand même une grosse frayeur rétrospective, en imaginant ce qui aurait pu arriver si nos fils avaient plongé juste à côté de lui.

Une fois la frayeur passée, nous rigolons tous les quatre ensemble de ce qui constituera, bien malgré nous, une belle anecdote de voyage…

Et nous ne le savons pas encore mais dans quelques jours, nous plongerons avec un vrai crocodile (lire notre article plonger dans la mangrove avec un crocodile).


La principale attraction de la petite ville de Rio Lagartos (qui signifie la rivière des lézards, mais comprenez des crocodiles !), c’est sa réserve de biosphère (ainsi classée par l’Unesco) qui s’appelle quant à elle Ria Lagartos (l’estuaire des lézards).

Le malecon à Rio Lagartos est le point de départ des excursions vers la réserve biosphère de Ria Lagartos.
Le malecon, point de départ des excursions

La réserve se visite en bateau, idéalement au petit matin, car c’est le moment où les animaux se réveillent tout juste : encore à moitié endormis, ils sont plus faciles à observer.

Le malecon à Rio Lagartos est le point de départ des excursions vers la réserve biosphère de Ria Lagartos.
L’embarcadère, sur le malecon

En quelques minutes, on rejoint la mangrove située sur la rive d’en face, puis on navigue en serpentant dans les canaux.

Excursion en bateau dans la réserve de biosphère de Ria Lagartos, à travers la mangrove.

Ria Lagartos est une zone d’une importance capitale pour la conservation de nombreuses espèces menacées. Certains animaux considérés en danger critique d’extinction, comme les tortues marines par exemple, se trouvent ainsi protégés.

Au niveau ambiance, la quiétude et le calme qui règnent dans la réserve correspondent parfaitement à un site aussi nature que celui-là.

La réserve de biosphère de Ria Lagartos.

Ce site protégé permet d’observer de nombreux oiseaux un peu partout. Il fait d’ailleurs office de halte pour un certain nombre d’oiseaux migrateurs.

Une frégate dans la réserve de biosphère de Ria Lagartos.
Frégate
Une mouette en plein vol dans la réserve de biosphère de Ria Lagartos.
Mouette

Parmi tous les volatiles qui vivent dans le coin, nous avons la chance d’apercevoir un balbuzard pêcheur. C’est un beau rapace de plus de 1m50 d’envergure, qui se nourrit quasi-exclusivement de poissons.

La pression de ses serres est si forte que parfois, lorsque le poisson qu’il a saisi s’avère trop lourd, il peut lui arriver de ne pas réussir à les desserrer à tel point… qu’il finit par se noyer !

Un balbuzard pêcheur dans la réserve de biosphère de Ria Lagartos.
Un balbuzard pêcheur

Notre guide José nous explique qu’il y a quelques années, une partie de la mangrove n’a pas survécu au passage d’El Niño, qui a provoqué une hausse importante de la température de l’eau par ici.

La mangrove est morte suite au passage d'El Niño
Les stigmates d’El Niño sur la mangrove

La zone concernée n’est pas bien grande, mais c’est dans cet endroit apparemment sans vie que nous apercevons un crocodile.

Un crocodile nage dans la mangrove, dans la réserve de biosphère de Ria Lagartos.
Un crocodile nage dans la réserve de biosphère de Ria Lagartos.

Il a beau exhiber devant nous son impressionnante dentition, il n’attaque en principe jamais les humains puisqu’il se nourrit exclusivement de poissons, d’oiseaux et de petits mammifères.

Un crocodile nage dans la lumière chaude du soleil levant, dans la mangrove, dans la réserve de biosphère de Ria Lagartos.
Un crocodile de Morelet

Notez que si vous voulez optimiser vos chances d’apercevoir un crocodile, il faut partir de Rio Lagartos le plus tôt possible, c’est-à-dire vers 7h00-7h30 dernier délai. Car dès qu’il commence à faire chaud, ces gros reptiles ont tendance à aller se cacher dans la mangrove.

La visite en bateau se poursuit par une balade dans un marais salant dont l’eau arbore des couleurs étonnantes.

Marais salant dans la réserve de biosphère de Ria Lagartos

Puis on arrive sur le territoire des flamands roses. Là, il y a deux solutions : soit le guide respecte la réglementation, qui interdit d’approcher de trop près ces gracieux volatiles afin de ne pas les effrayer, soit il la transgresse allègrement afin de satisfaire ses clients, en espérant obtenir à la fin un pourboire.

Notre guide José, très pro, restera consciencieusement à l’écart. D’où les photos un peu lointaines qui illustrent cet article.

Des flamands roses dans la réserve de biosphère de Ria Lagartos.

José nous explique qu’il y a quelques années, les flamands étaient beaucoup plus nombreux qu’aujourd’hui par ici. Les bateaux les approchaient de très près et souvent à grande vitesse, pour les contraindre à s’envoler devant l’objectif des touristes. Ces derniers étaient forcément ravis de leurs photos, réalisées au détriment des flamands effrayés.

Et bien sûr, ce qui devait arriver arriva : les flamands sont partis vivre ailleurs, loin des humains pour avoir la paix. Ils sont donc aujourd’hui beaucoup moins nombreux qu’avant, dans cette partie de la réserve accessible aux touristes même si, au final, on en aperçoit quand même quelques dizaines.

Des flamands roses dans la réserve de biosphère de Ria Lagartos.

A noter qu’au cours de ces tours en bateau, on peut faire, si on le souhaite, une halte au milieu de l’estuaire pour s’enduire le corps de boue, puis se rincer dans l’eau une demi-heure plus tard. Nous ne l’avons pas fait mais c’est, paraît-il, du meilleur effet pour la peau…

C’est sur l’observation des flamands roses que le tour prend fin.

Navigation dans la réserve de biosphère de Ria Lagartos.

Las Coloradas est situé à 25 minutes en voiture à l’est de Rio Lagartos.

A l’origine, le site actuel de Las Coloradas était un lieu où les Mayas produisaient du sel. Cette activité perdure aujourd’hui encore : l’eau de mer est stockée dans de grands bassins, puis s’évapore peu à peu sous le soleil torride de la région pendant que son sel se cristallise.

Cette eau est également chargée en algues, en plancton et en petites crevettes roses : ce sont elles qui transmettent cette couleur unique à l’eau (ainsi qu’aux flamands roses qui les mangent, d’ailleurs). Visuellement, ce paysage est assez spectaculaire.

Un "lac rose", en réalité un bassin de rétention d'eau pour produire du sel, à Las Coloradas.

Il y a quelques années, ce site était à peu près vierge de touristes. On pouvait même se baigner dans ces eaux roses pour faire des photos incroyables. Mais depuis que le drone d’un touriste s’est écrasé dans l’un de ces bassins, le polluant pour un bon moment, la baignade est interdite.

Lors de notre visite (juillet 2023), l’entrée était payante mais surtout, il était obligatoire d’être accompagné par un guide : on ne peut désormais plus se balader librement par ici.

Et ce n’est rien à côté de ce qui se trame : les autorités sont en train d’investir massivement sur ce site en construisant des infrastructures touristiques de grande envergure, tout autour de l’usine de production de sel. Le but affiché est clair : il s’agit de réaliser des recettes touristiques records…

Un "lac rose", en réalité un bassin de rétention d'eau pour produire du sel, à Las Coloradas.

Une fois que ces travaux seront terminés et que la capacité touristique sera décuplée, la question sera donc de savoir si le jeu en vaudra la chandelle : à notre avis, non.

En effet, la couleur de ces bassins, dont on fait le tour en une demi-heure, est étonnante et photogénique, c’est indéniable, mais pas au point de justifier les prix et le manque d’authenticité qui iront immanquablement avec…


  • Rio Lagartos : où dormir ?

Rio Lagartos est une petite ville de 2.000 habitants, où les hôtels sont concentrés le long du malecon : on n’a donc que l’embarras du choix. Si l’on a un peu de temps, on peut aller d’un hôtel à l’autre pour comparer les prix et faire jouer la concurrence.

Nous avons dormi à la Posada El Perico Marinero, qu’on peut réserver via toutes les plateformes habituelles : Booking, Tripadvisor, Agoda etc.

Le plus : c’est l’un des deux seuls hôtels de toute la ville avec piscine, ce qui n’est pas du luxe vu la chaleur accablante qui règne là-bas.

L’hôtel comprend un restaurant sur place et un autre, très bon, dans le centre-ville (à 5 mn à pied), pour lequel les réceptionnistes de l’hôtel donnent des bons de réductions (voir ci-dessous).

La Posada El Perico Marinero, petit hôtel à Rio Lagartos
La Posada El Perico Marinero

L’hôtel est donc légèrement excentré, ce qui en fait un lieu d’hébergement calme, et il suffit de 5 minutes de marche pour rejoindre le minuscule centre-ville.


  • Trouver un guide

Il n’y a rien de plus simple ! On peut demander un guide à la réception des hôtels, c’est ce que nous avons fait à la Posada El Perico Marinero. On peut aussi se balader en ville, où l’on devient vite la cible des différents guides qui proposent leurs services. Toutefois, lorsqu’on refuse, ils ne sont pas insistants.

Attention : il y a les guides officiels, et les autres ! En général, ces derniers sont des pêcheurs qui emmènent les touristes sur leur bateau, car cette activité est bien plus rentable pour eux que la pêche. Mais ils n’ont reçu aucune formation pour ce métier de guide et ne donnent donc pas forcément des informations fiables.

Notre guide, Jose Ramos Gamboa, est un guide officiel que connaissaient tous ceux qui nous ont proposé leurs services sur le malecon, et tous nous ont dit que c’était un excellent guide ! Après coup, c’est également l’impression que nous avons eue. C’est sans doute pourquoi plusieurs hôtels travaillent avec lui…

Le prix : 1.800 pesos (95 euros environ) le tour de 2 heures pour 4 personnes. Plutôt que de négocier le prix comme la plupart des gens, nous avons négocié la durée et Jose a accepté de nous faire faire un tour de 3 heures au lieu de 2 pour ce tarif.

Si ça vous intéresse, n’hésitez pas à le joindre par téléphone ou via WhatsApp : (999) 910 57 83 – Par mail : contacto@riolagartosdiscovery.com (précisez son nom : Jose Ramos Gamboa) – Le site de son employeur : Rio Lagartos Discovery (différents types de tours sont organisés, y compris de nuit).

Jose Ramos Gamboa, guide officiel de la réserve de biosphère de Ria Lagartos
Jose Ramos Gamboa, guide officiel

  • Rio Lagartos : où manger ?

La Posada El Perico Marinero possède donc un restaurant sur place, mais aussi un autre dans le centre-ville (à 5 mn à pied de l’hôtel) : le Perico Marinero. On y mange très bien, la situation sur le malecon est parfaite, les prix sont corrects et le personnel est accueillant.

Le dessert et la terrasse du Perico Marinero
Au Périco Marinero…

  • Ria Lagartos, réserve de biosphère de l’Unesco

L’Unesco a donc élevé au rang de réserve de biosphère la nature sauvage qui fait face à la petite ville de Rio Lagartos.

Vous trouverez plus d’explications sur le site de l’Unesco (Ria Lagartos).

Deux cormorans dans la réserve de biosphère de Ria Lagartos


Détail du panneau de la ville de Rio Lagartos

Les autres étapes de notre road trip dans le Yucatan :




PLONGER AVEC UN CROCODILE ! (Mexique)

Casa Cenote, c’est le nom de ce joli site très nature, est une sorte de petit lagon aux eaux d’un vert irréel et enchanteur. Il est cerné par une mangrove luxuriante.

Casa Cenote (ou cénote Manatee), sa mangrove et son eau vert-émeraude.
Casa Cenote, sa mangrove et son eau vert-émeraude

C’est donc là qu’habite un crocodile sauvage. Pourtant, il y a tous les jours des gens qui s’y baignent ! Et régulièrement, le reptile vient même nager parmi eux, de la manière la plus pacifique qui soit. Cela fait des années que ça dure, et il n’a jamais attaqué personne.

Si vous voulez vous lancer vous aussi, que ce soit à la nage ou en plongée sous-marine (les deux étant possibles), toutes les infos pratiques sont en fin d’article.


  1. Un crocodile mexicain, ça mord ?…
  2. Panchito le croco
  3. Plongée spéléo sous la mangrove
  4. La rencontre
  5. Retour sur terre
  6. Bilan
  7. Infos pratiques

A ce stade du récit, il faut faire tomber un mythe : les crocodiles ne sont pas forcément tous des mangeurs d’hommes, loin de là. Cela dépend des espèces et de leur répartition géographique, les crocodiles d’eau douce étant généralement peu voire pas agressifs, à la différence des crocodiles marins.

Le crocodile de Casa Cenote est un crocodile de Morelet (cf. infos pratiques en fin d’article). Il s’agit d’une espèce de crocodiles d’eau douce qui ne s’approchent guère des humains, même s’il faut bien évidemment toujours rester prudent : si on le menace ou si on l’approche d’un peu trop près, il peut devenir agressif pour se défendre.

Son menu alimentaire est essentiellement composé de poissons, de petits mammifères et d’oiseaux. Pas d’humains.

Le crocodile de Morelet ne dépasse guère les trois mètres à l’âge adulte. Celui de Casa Cenote, encore jeune, en mesure environ deux actuellement.


Ce crocodile de Casa Cenote est donc connu des locaux depuis des années, à tel point qu’ils lui ont donné un prénom, Pancho, et même un surnom affectueux : Panchito ! La bête est devenue la star des lieux et, si les baigneurs ne se bousculent pas forcément au portillon, il y en a quand même tous les jours quelques-uns qui nagent ici. Certains viennent même de loin pour le voir de près !

C’est notre cas, et c’est en plongée sous-marine que nous sommes allés à la rencontre de Panchito…

Casa Cénote : plongée dans la mangrove
Plongée dans la mangrove

La plongée commence dans ce qui est bien souvent le territoire des crocodiles : la mangrove.

La mangrove au-dessus de nos têtes pendant la plongée

Longer cette jolie végétation la tête sous l’eau en guettant un crocodile est une expérience unique. La mangrove vue du dessous est superbe, ses multiples dégradés de verts se reflètent à la surface en scintillant au soleil, et je regrette tellement de ne pas avoir un appareil photo qui puisse restituer fidèlement ces magnifiques images. Heureusement, elles restent gravées dans ma mémoire…

La mangrove vue de sous la surface
La mangrove vue de sous la surface
La mangrove au-dessus de nos têtes, pendant la plongée.

Après avoir longé la mangrove pendant quelques minutes à très faible profondeur (un à trois mètres), nous passons carrément… en-dessous ! C’est ainsi que nous nous retrouvons à palmer dans un réseau de tunnels et de galeries, qui traversent même une ou deux petites grottes sous-marines.

Ce genre de plongées de type spéléo présentent un certain nombre de particularités :

  • Il y fait évidemment très sombre (ce qui n’arrange décidément pas la qualité de mes photos !)
  • Surtout, dans ces tunnels sous-marins entièrement immergés, il est impossible de remonter à la surface pour respirer à l’air libre puisque… il n’y a pas de surface ! Il faut d’ailleurs signer une décharge (stipulant qu’on a bien été informé/e) avant la plongée.
  • Il est obligatoire de plonger au fil d’Ariane, que déroule mètre après mètre notre guide, la plongeuse expérimentée Isella.
  • Le/la guide, justement, doit obligatoirement avoir une habilitation spécifique aux plongées spéléo, en plus des diplômes habituels de prof de plongée.
  • Enfin, ce cénote communique avec la mer par des galeries sous-marines. Un peu d’eau de mer salée pénètre ainsi dans le cénote, mais elle ne se mélange pas à l’eau douce. Cette séparation entre l’eau salée et l’eau douce s’appelle halocline. L’eau salée étant naturellement plus dense que l’eau douce, elle stagne au fond où, étonnamment, on arrive quand même à la distinguer visuellement de l’eau douce ! Car elle ressemble à une sorte de grande nappe d’huile. Dès qu’on nage dedans, tout devient trouble, un peu comme quand on ouvre les yeux sous l’eau sans masque. Ce manque de visibilité n’est pas ce qu’il y a de plus rassurant quand on guette un crocodile sauvage, mais cette expérience déstabilisante vaut le détour.
Cénote Manatee : arrivée dans une grotte, sous la mangrove
Arrivée dans une grotte, sous la mangrove

Voilà pour le décor de cette plongée surréaliste…

Le long de ce réseau de galeries sous-marines, quelques trouées dans la mangrove au-dessus de nos têtes laissent passer les rayons du soleil, ce qui est visuellement du plus bel effet.

Cénote Manati : trouée dans la mangrove
Les rayons du soleil passent à travers la mangrove

Et oui, un photographe pro avec de l’excellent matos photo de plongée est venu nous tirer le portrait là-dessous, d’où la bien meilleure qualité des images ci-dessus.

Quand nous sortons du tunnel, nous savons que c’est plus précisément ici que commence le territoire de Panchito. Car pendant son briefing précédant la plongée, Isella nous a bien expliqué que notre grand saurien dentu vivait essentiellement dans cette partie-là du cénote, dès la sortie des galeries.


Et en effet, à peine extirpés des tunnels, elle nous fait immédiatement de grands signes, pointant du doigt la surface de l’eau. Dans un premier temps, nous n’apercevons aucun crocodile à l’horizon. Face à notre passivité, Isella joint ses deux coudes pour former un grand V avec ses deux avant-bras puis claque ses deux mains, mimant une mâchoire qui se referme brusquement !

Le doute n’est plus permis, Panchito est quelque part par là.

Et en effet, nous finissons par apercevoir sa patte palmée juste sous la surface de l’eau, délicatement posée sur la mangrove, au milieu des rayons du soleil. Le reste de la bête est donc au-dessus de la surface, non visible pour nous à cet instant précis.

La patte palmée de Panchito, quelques mètres au-dessus de nos têtes

A part quelques bouts de racines, tout est noir autour de cette patte et l’eau est chargée en particules, mais l’instant est fascinant à vivre.

Isella nous fait signe que nous allons remonter à la surface, pour le voir de plus près et en entier. Du coup, l’adrénaline aussi monte un peu mais pas tant que ça finalement, car nous nous sentons tous les trois d’une étonnante sérénité.

Observation de Panchito le crocodile en plongée, Casa Cénote, Mexique.
Poisson et plongeur observent la patte d’un crocodile…

Nous nous demandons dans quelle posture nous allons le trouver de l’autre côté de la surface : sera-t-il en train de nous observer ? ou sur la défensive ? ou la gueule ouverte ? Et bien en fait, une fois à la surface, il s’avère… qu’il pique un somme !

Panchito le crocodile se repose dans la mangrove (Casa Cenote, Mexique)
A l’ombre de la mangrove, Panchito le crocodile… lézarde !

Il est à quatre ou cinq mètres de nous, tranquillement affalé sur la mangrove à l’ombre de la végétation, où il somnole. Du moins en a-t-il l’air, car nous voyons bien qu’il nous observe quand même du coin de son oeil entrouvert. Mais il n’est évidemment pas plus agressif qu’il ne l’a jamais été avec personne et il se repose paisiblement, vraisemblablement habitué aux visiteurs tels que nous.

Impossible de prendre une photo correcte de lui, à cause de l’objectif ultra-grand angle de ma GoPro qui éloigne et rapetisse Panchito (la photo suivante est un simple recadrage).

En plus, il est caché dans l’ombre de la mangrove et ce fort contraste, entre les basses lumières de l’ombre de la végétation et les hautes lumières des feuillages en plein soleil, ne facilite pas non plus la prise de vues.

Mais tant pis, le moment est intense quand même pour mes deux fils et moi. A tour de rôle, ils me demandent de leur tirer le portrait devant la bête.

Nous savourons à fond ces deux petites minutes passées avec ce compagnon unique, qui n’aura au final pas bougé une écaille !


Mais il faut déjà repartir. Nous remettons la tête sous l’eau en espérant qu’il fasse de même, car il paraît que l’observation d’un crocodile qui se dandine dans l’eau vaut son pesant d’or.

Mais non : Panchito préfère continuer tranquillement sa sieste, malgré les poissons sous la surface qui viennent le narguer sans relâche jusque devant ses quenottes. Mais peut-être est-il justement sur la digestion de son dernier repas…

Retour de plongée en longeant la mangrove
Le long de la mangrove, avec mes deux fistons…

Avant de venir au Mexique, j’avais lu beaucoup d’infos diverses et variées sur le web, à propos de Panchito. Donc avant et après cette plongée, j’interroge Isella pour essayer de faire le tri entre toutes ces infos, car certaines m’intriguent. Par exemple, j’avais lu que Panchito mesurait un mètre et ne grandissait plus, ou encore que le cénote était fermé et donc inaccessible aux autres crocodiles, etc.

Un sourire au coin des lèvres, Isella dément diplomatiquement ces fake news. Elle nous explique que ce crocodile est régulièrement suivi par les autorités, qui l’ont d’ailleurs mesuré et pesé encore récemment. Il a grandi un peu et pris du poids depuis les mesures précédentes, ce qui est normal. Selon les spécialistes, il est encore à l’âge « adolescent » et du haut de ses deux mètres, il ne présente actuellement aucun danger pour l’homme.

Elle nous explique également que, comme à peu près tous les cénotes, celui-ci communique bel et bien avec la mer par un réseau de galeries sous-marines. Et contrairement à ce que j’ai lu sur le web, il arrive, même si c’est rare, que d’autres crocodiles y pénètrent.

Mais ce grand reptile est par nature un animal territorial : il défend notamment son nid, ou encore les zones dans lesquelles il se nourrit, etc. C’est pourquoi les congénères de Panchito qui arrivent parfois jusqu’ici ne restent jamais bien longtemps sur son territoire…

Pour terminer et sans transition, je dois préciser que le site est globalement assez poissonneux dans l’ensemble, ce qui rend cette plongée atypique encore plus belle.


Je ne retire que deux regrets, sans grande importance finalement, de cette rencontre de Panchito : ne pas l’avoir vu nager, et ne pas avoir pu le prendre correctement en photo.

Bien sûr, nous aurions aimé le voir nager autour de nous mais d’un autre côté, nous aurions aussi pu ne pas l’apercevoir du tout.

En effet, il arrive que Panchito soit sorti du cénote quand des visiteurs viennent l’observer, ou encore qu’il soit trop bien caché dans la mangrove pour qu’on puisse déceler sa présence. Ces visiteurs-là repartent donc bredouilles, c’est pourquoi nous savourons la chance que nous avons eue de pouvoir le voir et l’approcher : nous ne sommes pas près d’oublier ce moment.

Cela étant dit, il est quand même frustrant d’écrire cet article sans pouvoir vous montrer plus en détails à quoi ressemblent de près ces crocodiles d’eau douce du Yucatan. Aussi, voici quand même deux photos, non pas de Panchito lui-même mais de deux de ses semblables. Je les ai prises en eau douce trois jours plus tôt dans le nord du Yucatan, non plus avec le grand-angle de ma GoPro mais avec le téléobjectif d’un appareil photo digne de ce nom….

Cénote de Peten Mac (Rio Lagartos)
Dans la mangrove en face de Rio Lagartos

Objectivement, s’il paraît contre nature d’aller ainsi à la rencontre d’un crocodile sauvage sur son propre territoire, je me rends compte avec le recul qu’il faut relativiser un peu la portée de cette expérience.

Car si le crocodile apparaît souvent dans l’inconscient collectif comme un animal effrayant (à cause notamment de son impressionnante dentition et de la puissance phénoménale de sa mâchoire), cette phobie générale est aussi et surtout due à notre méconnaissance de l’animal. C’est un peu comme l’énorme phobie qu’on avait… des baleines au 19e siècle, juste parce qu’on ne savait rien d’elles, ce qui nous fait doucement sourire maintenant qu’on les connaît et qu’on les sait totalement inoffensives.

Ainsi, en se renseignant un peu, on apprend que les crocodiles d’eau douce comme le crocodile de Morelet, n’attaquent à peu près jamais l’homme. Seules quelques espèces peuvent être réellement dangereuses, notamment le crocodile du Nil, présent dans une vaste partie de l’Afrique, et le crocodile marin que l’on trouve essentiellement en Australie et en Asie du Sud-Est (voir les infos pratiques en fin d’article pour le comparatif des mensurations…).

Au final, la rencontre de Panchito fut un grand moment pour nous, parce que cet animal mythique est impressionnant à observer.

Cette plongée unique s’avère être l’une des plus mémorables de toutes celles que nous ayons jamais faites, grâce à Panchito le croco bien sûr, mais aussi pour les galeries sous-marines et pour la beauté de la mangrove, si belle à observer depuis le dessous…

Si cette expérience magique vous attire vous aussi (on peut donc partir à la rencontre de Panchito en plongée, mais aussi simplement en nageant dans le cénote), voici quelques infos pratiques qui pourront vous aider.

Après les avoir lues, il ne vous restera plus… qu’à vous jeter à l’eau…


Les beautés du Yucatan en 2 mn.


En préambule, il convient de rappeler l’évidence : même si le crocodile de Morelet en général, et Panchito en particulier, ne sont pas considérés comme dangereux pour les humains, on ne peut jamais connaître à l’avance les réactions d’un animal sauvage, a fortiori d’un crocodile. Alors, n’oubliez pas de toujours rester en retrait par rapport à Panchito. C’est la base.

Certes, les crocodiles d’eau douce ne sont pas aussi agressifs que les crocodiles marins. Mais quand on est sur le territoire naturel de Panchito, il ne faut quand même pas l’approcher de trop près même si cela peut paraître tentant, car il pourrait se sentir agressé et se défendre. Et se défendre pour un crocodile, ça veut dire attaquer…

Parfois, l’inverse se produit et c’est lui qui vient quasiment au contact des nageurs et des plongeurs. Si c’est le cas, il ne faut évidemment pas essayer de le toucher, toujours pour les mêmes raisons.

Enfin, il faut garder à l’esprit qu’on n’est pas assuré de rencontrer Panchito à tous les coups. Il arrive qu’il soit caché quelque part dans la mangrove sans qu’on arrive à l’apercevoir, ou encore qu’il sorte du cénote pendant qu’on l’y cherche, etc.


Ce joli cénote est situé en bord de mer, sur la côte est du Yucatan, à 12 km au nord de Tulum et 56 km au sud de Playa del Carmen, sur la nationale 307 qui relie ces deux villes. Il est donc très facile de s’y rendre en voiture, ou en collectivo (mini-bus qui sillonne les routes et qui est beaucoup moins cher qu’un taxi).

Comme pour beaucoup de cénotes, l’entrée est indiquée en bord de route par un grand panneau. Si vous arrivez en collectivo, il ne vous reste plus qu’à marcher un à deux kilomètres (quelques taxis guettent parfois les clients à cet endroit pour leur éviter de marcher en plein cagnard).

Localisation de Casa Cénote

Attention, il existe deux cénotes portant le nom de Casa Cenote, à quelques kilomètres de distance l’un de l’autre !

Celui dont nous parlons dans cet article (en rouge sur la carte ci-dessus), s’appelle également Cenote Manatee (ou Manati). C’est là que vit Panchito.

Il ne faut pas le confondre avec l’autre Casa Cenote, plus souvent appelé Cenote Xpuha, situé à une vingtaine de kilomètres plus au nord.


La profondeur maximale est de 8 mètres, et c’est l’un des rares cénotes où les débutants peuvent plonger, car on peut y faire des baptêmes.

Nous avons plongé avec Scuba Tulum, un club comme on les aime : accueil simple et amical, conditions de sécurité respectées mais sans la prise de tête qui va parfois avec, présence de quelques clients mais pas trop comme dans certains clubs où c’est l’usine.

Les deux interlocutrices que nous avons eues, Gwadalupe et Isella, ont toujours su rester simples et ouvertes. Elles ont répondu patiemment à nos nombreuses questions et nous ont appris une foule de choses passionnantes, sur les crocodiles mais aussi sur la nature du Yucatan, les habitants, leur mode de vie etc.

Comme toutes les plongées au Mexique, le prix n’est pas donné mais il est conforme à ceux pratiqués dans les différents clubs de plongée de Tulum : 2 plongées pour 150 euros par personne (mais quelles plongées !). Dans tous les cénotes, il faut y ajouter les frais d’entrée : pour Casa Cénote, c’est 200 pesos par personne (environ 10-11 euros).

En conclusion, nous gardons un magnifique souvenir de l’expérience de plongée vécue avec ce club.

A noter que, outre les plongées dans les différents cénotes de la région, Scuba Tulum organise aussi des plongées dans l’océan.

Scuba TulumAdresse : calle sagitario Ote. 8, Tulum, QR 77780 – Téléphone : 01.984.115.2336 – Mail : scubatulum@gmail.com

N.B. A l’heure où j’écris ces lignes, Scuba Tulum est noté… 5/5 sur Tripadvisor, sur 218 avis, rien que ça ! Comme quoi il n’y a pas que nous qui avons apprécié…



Toutefois, il existe également la possibilité de s’adresser aux nombreux autres clubs de plongée de Tulum, qui se rendent tous régulièrement sur ce spot.


On n’est pas obligé de plonger pour rencontrer Panchito le Croco : on peut aussi nager. Il suffit pour cela de s’équiper d’un masque, d’un tuba et de palmes, puis de se mettre à l’eau à l’entrée du cénote.

Certains nageurs, notamment des locaux qui viennent se baigner ici en famille, restent dans cette partie du cénote, laquelle est visuellement superbe avec son eau vert-émeraude.

Pour aller voir le crocodile, il faut nager vers la zone qu’il fréquente le plus. Une poignée de minutes suffisent pour y aller. En gros, il faut suivre la mangrove à main gauche, mais le mieux est de visualiser le plan du site, affiché à l’entrée et que voici :

Le plan de Casa Cénote est affiché à l'entrée du site
Le plan du cénote est affiché à l’entrée, au niveau de la mise à l’eau

Autrement, pour plus de précisions, il suffit de demander aux locaux présents sur place.


Il y a la possibilité de louer sur place masque et tuba mais aussi kayak et paddle : il est donc également possible d’aller à la rencontre de Panchito à la rame !

Du strict point de vue pratique, on peut louer un casier pour entreposer ses affaires.


Entre le parking et l’arrivée dans l’eau (séparés d’une vingtaine de mètres à peine), on trouve le photographe officiel du cénote dans une petite paillotte. C’est lui qui suit régulièrement les palanquées de plongeurs afin de les immortaliser.

En sortant de l’eau, on lui demande de visualiser les photos qu’il a prises et si on veut les acheter, il y a deux tarifs : 300 pesos la photo (environ 16 euros) ou 800 pesos toutes les photos (environ 42 euros). Le nombre d’images dépend du nombre de plongeurs, pour nous c’est environ six à sept photos de chacun de nous trois, soit une vingtaine en tout.

Pour les snorkelers démunis d’appareil photo étanche et qui voudraient absolument se faire immortaliser avec Panchito, il y a moyen de négocier une session photos avec le photographe du cénote avant de se mettre à l’eau…


Casa Cénote étant cerné par la mangrove, il n’y a pas vraiment la place d’étaler sa serviette pour aller se baigner. On peut simplement la poser dans un coin le temps de la baignade, ou louer un casier.

Mais de l’autre côté de la mangrove, il y a la mer, et notamment la très jolie plage de Tankah Beach (ou Tankah Bay, ou encore Tankah Tres). Bon, c’est vrai qu’elle est bordée d’hôtels, mais cela reste un bon plan d’aller se poser sur cette belle plage après la baignade à Casa Cenote. En plus, il y a la possibilité de se restaurer dans les hôtels.


S’ils voulaient nous faire peur, les crocodiles de mords-les ne s’appelleraient pas autrement ! Mais leur nom est en fait celui du découvreur de l’espèce en 1850, un naturaliste français : Pierre Marie Arthur Morelet.

Comme tous les autres crocodiles, leur oeil est recouvert d’une membrane nictitante, c’est-à-dire qui leur permet de voir sous l’eau, comme nous avec un masque. Ils la rétractent dès qu’il reviennent à la surface.

Sur terre, leurs pattes courtes mais puissantes leur permettent des projections fulgurantes.

Le seul prédateur de ce crocodile (devinez qui ? L’homme, bien sûr…) l’a en partie décimé en le chassant longtemps pour sa peau, de grande qualité paraît-il…

Aujourd’hui protégé dans les trois seuls pays où il vit (côte est du Mexique, Guatemala et Belize), le crocodile de Morelet est désormais menacé par la déforestation (elle aussi d’origine humaine…) qui réduit dangereusement son habitat naturel.

Enfin, terminons par une petite comparaison des mensurations du crocodile de Morelet, et des deux crocodiles les plus dangereux du monde : le crocodile du Nil (Afrique) et le crocodile marin (Australie et sud-est asiatique).

  • Crocodile de Morelet : environ 3 mètres et 200 kilos.
  • Crocodile du Nil et crocodile marin : jusqu’à 6 mètres et une tonne !

  • Casa Cenote fait partie de Sac Actun, le plus grand réseau de galeries souterraines du monde : 350 kilomètres en tout, dont 260 sont immergés.
  • Manatee, l’autre nom de Casa Cenote, signifie lamantin, en référence à l’époque où ce cénote était aussi fréquenté par des lamantins.
  • Le gouvernement mexicain a créé un site web encyclopédique passionnant, recensant toutes les espèces animales et végétales vivant sur le territoire : enciclovida.mx. On y parle bien entendu, entre autres, de crocodiles.

Les autres étapes de notre road trip dans le Yucatan :





COUP DE CŒUR : LE NICARAGUA

Le Nicaragua fait partie de ces rares pays qui reçoivent encore très peu de visiteurs, et on se demande bien pourquoi (N.B. nous y étions quelques mois avant les manifestations du printemps 2018, dont certaines furent à la fois violentes et violemment réprimées. Et depuis, le pays est dirigé d’une main de fer…).

En effet, bordé par l’océan d’un côté et la mer des Caraïbes de l’autre, il regorge de sites superbes et il y en a pour tous les goûts : des volcans à couper le souffle, de jolies villes coloniales ainsi que des petits villages perdus, sans oublier des îles paradisiaques dans les Caraïbes… Petit tour d’horizon.


  1. Les volcans
  2. Les villes coloniales
  3. Les petits villages isolés
  4. Caraïbes : les Corn Islands
  5. Infos pratiques

La colonne vertébrale du Nicaragua est constituée d’une grosse vingtaine de volcans, dont un tiers sont très actifs.

Au premier plan, la fumée s’échappe du cratère du volcan Telica

Outre les incontournables randonnées à flanc de volcan, quelques activités insolites sont accessibles aux voyageurs de passage, comme la plongée bouteille (que nous n’avons pas testée) dans le cratère de la Laguna de Apoyo, au milieu des fumerolles sous-marines.

 

La laguna de Apoyo

Nous sommes partis à l’assaut de trois de ces volcans.

Le Telica : nous en avons fait l’ascension, il est accessible depuis la jolie ville de Leon.

Le Masaya : il est, avec le Telica, l’un des deux seuls volcans du Nicaragua, et l’un des très rares dans le monde, au fond desquels on peut apercevoir un lac de lave bouillonnante quand les conditions le permettent.

Enfin, le Cerro Negro : nous avons testé en famille une activité grisante autant qu’insolite : la luge sur les pentes de ce volcan actif.


C’est après avoir roulé un bon moment depuis Leon sur une piste très abîmée que notre 4×4 nous dépose enfin aux pieds du Telica. De là, il faut compter une heure et demie d’ascension à pied pour rallier le sommet. La montée est facile, même si le sol est très pierreux.

L’arrivée au sommet du Telica

Bizarrement, le premier réflexe une fois là-haut consiste à se laisser attirer irrésistiblement par le rebord du cratère fumant, pour essayer d’en apercevoir le fond. Vainement pour nous, puisque l’épaisse fumée qui en jaillit en permanence ne permet pas une visibilité supérieure à deux ou trois mètres.

La vue sur les volcans voisins depuis le sommet du Telica

Si nos rêves d’apercevoir la lave s’évanouissent instantanément, nous n’allons pourtant pas être déçus. Car c’est une superbe randonnée qui nous attend tout autour du volcan jusqu’au coucher du soleil.

Le Telica crache sa fumée en permanence

Seuls deux autres petits groupes de randonneurs se trouvent là-haut en même temps que nous. Mais au moment d’admirer les derniers rayons du soleil sur les parois du cratère, ils ont disparu de notre vue. Nous éprouvons donc une délicieuse sensation d’assister seuls à cette espèce de matin du monde.

Quand il faut se résoudre à quitter les lieux faute de lumière, c’est dans la nuit noire mais éclairés par nos frontales que nous attaquons la descente au milieu des roches instables.


Ce vaste et spectaculaire volcan compte plusieurs cratères, dont le fameux Cráter de Santiago.

Pour mieux comprendre à quel point ce site est impressionnant, il faut remonter le temps : au XVIe siècle en effet, lorsque les conquistadors et les missionnaires espagnols découvrirent les lieux, ils furent horrifiés par ce cratère béant qui crachait sa lave, rougeoyante mais chauffée à blanc.

A tel point qu’ils se persuadèrent d’avoir découvert… la porte d’entrée de l’enfer ! Ils « baptisèrent » donc les lieux La Boca del Infierno (la bouche de l’enfer). Mais pour eux, cela signifiait aussi que le démon était tout proche, c’est pourquoi ils firent ériger au sommet du volcan une grande croix, encore visible aujourd’hui, censée exorciser les lieux.

La Boca del Infierno
La bouche de l’enfer

Ces croyances d’un autre temps peuvent prêter à sourire, mais il faut reconnaître que les lieux ont conservé toute leur magie et que cinq cents ans plus tard, ils restent époustouflants.

Postés derrière une frêle barrière, contre laquelle il ne faut s’appuyer que si on envisage d’aller voir de plus près ce fameux démon, c’est quasiment à la verticale qu’on domine cette bouche de l’enfer. C’est un moment qu’il est impossible d’oublier.


Au Nicaragua, l’une des activités les plus populaires est le surf, pour lequel les spots ne manquent pas sur la côte Pacifique.

Nous n’y avons pas goûté, mais nous avons quand même pratiqué la glisse, et quelle glisse : la luge sur les pentes d’un volcan actif !


Parmi les volcans qui pullulent autour de la ville coloniale de Leon, le Cerro Negro. Ce superbe cratère est d’un noir d’encre car il est entièrement recouvert de cendres et de roches volcaniques.

Quand le 4×4 se gare aux pieds du volcan, on comprend ce qui nous attend : son cône majestueux nous domine de si haut que la rando pour rejoindre son sommet ne s’annonce pas si facile, a fortiori sous un soleil de plomb.

L’arrivée en 4×4 au Cerro Negro

La luge sur laquelle nous allons dévaler les pentes du volcan est en fait une simple planche de bois bricolée. Chaque lugeur attache son bolide dans le dos, puis l’ascension démarre.

On traverse d’abord brièvement une zone de végétation, puis on grimpe à travers un dédale de roches qui ont été recrachées par le volcan lors d’une éruption.

Le départ
Le début de l’ascension

Les flancs du volcan sont par endroits assez abrupts, on monte donc tranquillement.

Le cratère principal est entouré de cratères mineurs

Au fil de la montée, la vue sur la vallée à l’infini est saisissante.

En contrebas du Cerro Negro : jungle, coulées de lave et cratères.

Ce décor incroyable vaut vraiment le détour et mérite une rando à part entière. On est d’ailleurs si occupé à admirer ces vues qu’on en oublierait presque pourquoi on est là : faire de la luge à flancs de volcan !

Les paysages volcaniques typiques dominent la vallée

On finit par arriver au sommet, d’où la vue s’étend à l’infini.

Nos bolides !

L’heure de la descente en « luge » a sonné ! On s’assied donc sur cette planche de bois d’un peu plus d’un mètre de long et d’une quarantaine de centimètres de large.

Puis on s’agrippe les mains à une corde en guise de rênes (en réalité, c’est en posant l’un des deux pieds au sol qu’on se dirige vaguement vers la droite ou la gauche) ; et enfin, on se lance.

Le départ…
… et l’arrivée.

Les habitués atteignent la vitesse de 80 km/h. Les débutants comme nous vont un peu moins vite, mais il faut quand même dire qu’une fois lancés, il est très difficile de ralentir. Les sensations sont top, à la fois grâce à la vitesse et au site d’exception qu’on dévale.

Pour ma part, arrivé en bas, impossible de m’arrêter : la petite bosse sur laquelle tout le monde s’immobilise se transforme pour moi en tremplin vu la vitesse à laquelle j’arrive, et je m’envole en faisant un salto involontaire mais heureusement indolore. Dans le choc toutefois, ma planche se casse (ou plutôt les rênes s’arrachent) : tous ceux qui sont autour de moi sont hilares.

Au final, il faut une grosse heure de montée pour une petite minute de descente. On n’a donc pas trop le temps d’en profiter mais c’est tellement fun qu’on n’a qu’une seule envie : y retourner !

Outre la luge, le Cerro Negro est aussi un site où les meilleurs mondiaux se pressent pour tenter de battre le record du monde de vitesse à VTT (sur terre) !

Le précurseur de cette façon de dévaler le Cerro Negro est un français, Éric Barone. Détenteur pendant 15 ans du record du monde de vitesse à VTT sur neige (222 km/h !), il s’attaque en 2002 au record de vitesse de VTT mais cette fois, sur terre. Pour tenter ce nouvel exploit, il choisit donc les pentes du Cerro Negro, jonchées de roches volcaniques.

Et alors qu’il dévale les flancs du géant à plus de 172 km/h, son vélo-prototype se brise ! Le champion fait une chute d’une violence inouïe. Très vite, son casque s’envole et sa tête n’est plus protégée, toutefois il échappe presque miraculeusement au pire : il n’est « que » gravement blessé. Quelques années plus tard, grâce à une motivation hors normes et à une volonté de fer, il se remettra au VTT de descente…

La vidéo qui fait mal : Cerro Negro : la chute d’un français à VTT à… 172 km/h ! (47 secondes)


Les deux anciennes capitales du Nicaragua, détrônées au fil du temps par Managua, sont considérées comme les deux plus belles villes du pays : Granada et León.


Il s’agit d’une belle ville à dimension humaine, où nous n’avons jamais ressenti le poids de ses 250.000 habitants.

La place de l’Indépendance et sa cathédrale

Son cœur historique est constitué d’une jolie place, qui compte une cathédrale entourée d’imposants bâtiments coloniaux.

L’intérieur de la cathédrale

Aux alentours, les ruelles sont toutes plus colorées les unes que les autres.

Nous avions lu un peu partout que l’été, la ville était prise d’assaut par les touristes mais nous n’en avons croisé que très peu, bien qu’étant déjà mi-juillet.

A seulement cinq minutes de marche du centre historique, nous avons la surprise de découvrir un quartier à la fois pauvre et très fréquenté. Là, nous sommes les seuls étrangers et plusieurs personnes me font signe en arrivant que je risque de me faire voler mon appareil photo. Je ne me sens pourtant pas spécialement en insécurité mais dans le doute, je range mon matériel.

Nous nous retrouvons alors dans un marché où mon matériel photo aurait en effet juré avec la pauvreté ambiante. Nous le traversons désabusés, au vu de l’important contraste qui sévit entre ce quartier pauvre et le centre prospère tout proche à l’écart duquel il est situé.


Bien que Leon compte deux fois moins d’habitants que Granada, elle nous paraît plus grande et bien plus animée : Granada est belle mais froide, alors que Leon semble un peu moins jolie mais beaucoup plus chaleureuse.

Son principal attrait réside dans sa fameuse cathédrale blanche, qui change radicalement de Granada la multicolore.

Le clou du spectacle consiste à monter jusqu’aux toits, où l’on peut se balader pour admirer le paysage. De là-haut, la vue sur les ruelles de la ville, qui est cernée par les volcans, vaut le détour.

Bon, Leon n’est quand même pas toute blanche, seule sa cathédrale a cette particularité. Ailleurs, on retrouve les églises colorées typiques des villes coloniales.

Outre son patrimoine historique et sa vie animée, Leon est également le point de départ idéal de nombreuses excursions : d’une part, vers l’océan Pacifique situé à quelques kilomètres, dont les vagues attirent les surfers du monde entier ; d’autre part, vers la chaîne de volcans voisine, qui constitue l’épine dorsale du pays. D’autres excursions sont possibles, comme celle vers Somoto où l’on peut faire du canyoning dans un joli décor naturel.


Grâce au Lazybones Hotel (voir les infos pratiques plus bas), nous avons trouvé la seule personne qui propose le package à la journée : aller / retour pour Somoto en mini-bus et journée canyoning sur place, déjeuner compris.

Canyoning à Somoto

Pour les habitués du canyoning, cette sortie n’a rien d’exceptionnel, à part un saut de vingt mètres (que nous n’avons pas testé).

Pour ceux qui, comme nous, souhaitent pratiquer en famille une activité de plein air, c’est l’option parfaite. On est en pleine nature et le canyon, situé à la frontière du Honduras, est joli. Et bien sûr, il y a de quoi s’amuser dans l’eau, que ce soit en se laissant porter par les courants ou en sautant des rochers (de trois à dix mètres).

 


Inutile de dire que les petits villages reculés ne manquent pas au Nicaragua. Qu’ils soient accrochés aux pieds des volcans, perdus dans la jungle ou posés face à l’océan, il fait toujours bon s’y arrêter.

Nous avons été marqués par trois de ces endroits dépaysants :

  • le village d’El Castillo, dont les cases sur pilotis dominent la rivière San Juan qui serpente dans la jungle ;
  • la délicieuse petite île lacustre de San Fernando, dans l’archipel de Solentiname.
  • Dans les deux cas, pour s’y rendre, il faut prendre un bateau depuis un autre village reculé, San Carlos.

Si l’on cherche le dépaysement, El Castillo est la destination idéale. Mais s’y rendre se mérite, et la petite ville de San Carlos, située sur l’embouchure de la rivière San Juan et du lac Cocibolca, est un passage obligé. Après six heures de route dans un bus bondé au-delà de l’imaginable (lire Nicaragua pratique : voyager en bus), nous ne sommes pas fâchés d’arriver à San Carlos.

San Carlos

Il s’agit d’un petit port de pêcheurs. Il constitue la dernière étape avant de s’aventurer sur le San Juan, rivière typiquement latino-américaine avec sa couleur marronnasse et qui, en serpentant à travers la jungle, fait office de frontière avec le Costa Rica.

Elle relie le lac Cocibolca (appelé par les occidentaux lac Nicaragua) à la mer des Caraïbes, ce qui explique que divers poissons, dont des requins bouledogues, la remontent jusqu’au lac où ils se sont familiarisés à l’eau douce avec le temps.

San Carlos, retour de pêche

San Carlos compte aussi un joli petit marché local où il fait bon se promener, discuter… et consommer.

Car les fruits et légumes qu’on y trouve ne sont pas vraiment les mêmes qu’en France : les avocats sont gros comme nos aubergines et leur chair est si fondante qu’elle en aurait presque la texture du guacamole ; les ananas sont tellement juteux et sucrés que même Victor, qui habituellement déteste ça, nous dira après en avoir pris et repris jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus, que c’était le meilleur fruit qu’il avait mangé de toute sa vie !

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Mais si nous sommes venus à San Carlos, c’est pour rejoindre notre objectif : El Castillo, la jungle avoisinante et les caïmans. Nous prenons donc une lancha, ce bateau rapide très effilé qui mesure une bonne quinzaine de mètres de long sur deux mètres de large à peine. Après une heure quarante de navigation au beau milieu de la jungle, à la lisière de laquelle on aperçoit régulièrement de petites communautés dans leur village, nous arrivons enfin à El Castillo.

El Castillo

La première chose qu’on remarque une fois à terre, c’est l’absence de routes et de voitures. Les ruelles sont étroites car elles ne sont utilisées que par les piétons, les charrettes et quelques animaux. Les cases, juchées sur pilotis, ont un certain charme malgré leur dénuement total.

Nous remarquons vite que les habitants sont beaucoup plus souriants et accueillants que tous ceux que nous avons rencontrés jusque-là, ce qui se vérifiera d’ailleurs jusqu’à la fin de notre séjour : comme souvent, c’est dans les endroits les plus reculés qu’on rencontre les gens les plus ouverts.


Nous avons un objectif principal à El Castillo : une sortie nocturne en barque sur la rivière, afin d’approcher les caïmans.

Le petit hôtel dans lequel nous sommes descendus est un peu cher. Ce n’était pas notre premier choix mais celui que nous convoitions ne dispose plus que de trois lits, or, nous sommes quatre. Toutefois, cette petite déception va vite s’avérer une aubaine. Car les deux soeurs qui tiennent l’autre hôtel vers lequel nous nous dirigeons finalement, sont d’une gentillesse rare et ont le sourire éternellement vissé aux lèvres. Ce sont elles qui vont nous dégoter un guide pour notre petite balade nocturne.

Le principe est simple : on monte à bord d’une toute petite barque armés d’une simple frontale, puis on part dans la nuit noire et on s’en remet totalement au guide. Ce dernier éclaire la rive pour repérer les reptiles.

De temps à autre, on accoste et le guide met le pied à terre, pas du tout impressionné par la perspective de se retrouver face à un caïman. Ainsi, il attrape successivement deux basiliques (ce petit reptile très vert qui semble courir sur l’eau), un iguane et un caïman juvénile qui frise quand même le mètre de long. Victor et Arthur les caressent et les prennent dans leurs mains, ils sont aux anges.

Iguane

 

Caïman juvénile

A quelques brasses de la barque, nous observerons deux caïmans adultes, dont seule une paire d’yeux brillants émerge sournoisement de l’eau noire.

Victor et Arthur sont si émerveillés par cette sortie nocturne dans l’habitat naturel des caïmans qu’ils en ont eux aussi l’oeil qui brille, mais de bonheur.

Retour à El Castillo


Le lendemain, nous visitons le château qui domine le village. Ses heures de gloire datent de l’époque où l’amiral Nelson, au prix d’une bataille acharnée, réussit à forcer le passage pour rallier le lac Cocibolca depuis la mer des Caraïbes, et traverser ainsi l’Amérique d’est en ouest.


Nous visitons également la petite fabrique de chocolat, qui fait la fierté des habitants du village.

Là, l’employé de la fabrique qui nous guide nous explique toutes les étapes de la transformation de la fève de cacao en chocolat. A chaque étape, il nous fait sentir et goûter le cacao transformé. Classique mais toujours aussi intéressant.

Nous repartirons bien sûr avec nos petits ballotins de chocolats qui, il faut bien l’avouer, ne survivont pas jusqu’à notre retour en France…


Le petit archipel lacustre de Solentiname, qui compte quelques trente-six îles, est resté dans les mémoires des Nicas comme l’un des haut-lieux de la résistance à la dictature de Somoza. Tout comme El Castillo, il est accessible en bateau depuis San Carlos.

L’atmosphère qui y règne aujourd’hui est tout autre qu’à cette époque agitée : en retrait du reste du monde, ces petites îles 100% nature respirent le calme et la sérénité. Sur celle de San Fernando, nous sommes vite conquis par la douceur de vivre qui remplit les lieux.

Il n’y a pas grand-chose à faire sur San Fernando. Ou plutôt si : savourer le temps qui passe en admirant avec sérénité les paysages.

On peut aussi faire le tour de l’île en deux heures sur un sentier étroit, au milieu des cris exotiques des innombrables espèces d’oiseaux qui nichent dans ce petit archipel.

Et pour finir, il ne faut pas rater la Casa Taller, en face de l’embarcadère. Il s’agit d’une petite galerie où sont exposées les œuvres des artistes locaux : on peut y admirer et y acheter des toiles et des sculptures colorées, ainsi que divers petits objets issus de l’artisanat local.

 


Les deux bandes bleues du drapeau du Nicaragua représentent les deux mers qui bordent le pays de part et d’autre : l’Océan Pacifique à l’ouest et la Mer des Caraïbes à l’est. C’est dans cette dernière que nous nous sommes rendus pour alterner farniente et plongée, précisément dans les délicieuses îles du Maïs : les Corn Islands.


C’est pour sa réputation de calme (absence de routes et de voitures) que nous avons choisi Little Corn, longue de deux kilomètres, plutôt que sa voisine Big Corn, quatre fois plus grande. Et les grands cris « Welcome to Paradise » avec lesquels les Rastas locaux nous accueillent lorsque notre petit bateau accoste après une heure de traversée très agitée, ne nous font pas regretter notre choix.

L’île est traversée par quelques chemins sinueux, en dur ou en terre, qui nous permettent de rejoindre en trois quarts-d’heure les plus belles plages de l’île situées tout au nord, à l’exact opposé des cases dans lesquelles nous sommes logés.

Ces chemins passent notamment par le stade de base-ball, le sport national du Nicaragua, où un match a lieu chaque week-end. Mais ces sentiers passent aussi par des forêts qui regorgent de fruits et légumes sauvages : des avocatiers de vingt bons mètres de haut aux branches desquels sont suspendus des centaines d’avocats énormes ; mais aussi des ananas, des mangues, des noix de coco à profusion etc. Un pur régal.


Non seulement ces plages du nord sont les plus préservées et les plus belles de l’île, mais ce sont aussi les plus favorables au snorkeling.

Un gros barracuda et une magnifique raie aigle, c’est-à-dire toute noire à pois blancs et longue de deux bons mètres, voilà ce que nous avons pu voir lors de nos quinze premières minutes de snorkeling, dans un mètre cinquante d’eau seulement et à trois ou quatre mètres de nous à peine.

En plongée bouteille, nous pourrons observer les poissons multicolores habituels sous ces latitudes et à chaque plongée, nous approcherons de très près un ou deux requins nourrices de la taille d’un homme.

Ils ne sont pas farouches et accompagnent souvent les plongeurs, venant même régulièrement au contact.

En cette saison des pluies, les conditions ne nous permettent hélas pas de faire autant de snorkeling que nous voudrions, notamment avec une journée entière de tempête et de trombes d’eau. C’est dommage car les plages du nord de l’île offrent à tous les amateurs de fonds marins un excellent spot de snorkeling. Mais seulement par temps calme…

Un matin, en jouant au frisbee dans l’eau, un petit requin viendra nager parmi nous quelques instants. Nous nous précipitons sur nos palmes, masques et tubas afin de pouvoir l’observer mais c’est trop tard : il est déjà parti et ne reviendra pas. En tout cas, cet aquarium à ciel ouvert regorge de poissons de toute sorte et de toute taille.

 

Toutes nos infos pratiques sont ci-dessous…


  • Résumé vidéo : en immersion au Nicaragua (2 mn)…

 


A Granada, nous avons séjourné au Granada Boutique, que nous avions choisi pour son emplacement idéal, à cinquante mètres de la place centrale et de sa fameuse cathédrale. Sur le web, les avis étaient bons. Or, le petit bar qui jouxte l’hôtel met la musique à fond toute la nuit. On ne s’attendait pas spécialement à des nuits calmes en plein centre-ville, mais on n’aurait jamais cru qu’on pouvait cracher la musique aussi fort ! En deux nuits, aucun de nous quatre n’a jamais réussi à fermer l’oeil.

Le Granada Boutique

L’hôtel est pourtant agréable avec une petite piscine, idéale pour les enfants en période de forte chaleur. Le personnel est correct. Mais on va quand même à l’hôtel pour dormir un peu et là, ce fût impossible pour nous. A réserver exclusivement aux fêtards. Pour tous les autres, il vaut mieux descendre n’importe où ailleurs, ça ne pourra pas être pire.

  • Prix de la nuitée pour une chambre de quatre : 38 euros (petit déjeuner non inclus).


Cet hôtel nous a quand même apporté un plus : de bons contacts. En effet, comme tous les hôtels, ils travaillent avec des chauffeurs qui font office de guides. Celui avec qui ils nous ont mis en contact était très bien. Il a répondu efficacement à nos demandes pour nous conduire au volcan Masaya, au marché artisanal de la ville de Masaya (sachant qu’il existe cinq ou six marchés différents, dont un ou deux qui ne sont pas très sûrs selon les locaux) ou encore à la Laguna de Apoyo pour admirer le panorama.

  • Prix : 40 dollars pour l’ensemble du trajet.

Nous avons quitté la ville en bus, au départ de la petite gare routière située non loin de la place de la cathédrale.

La vue depuis la cathédrale

L’entrée du parc national du volcan Masaya est située en bordure d’une route très fréquentée. Il existe deux possibilités : la visite de jour et celle de nuit. Dans les deux cas, le nombre de visiteurs est important dans la mesure où le sommet est accessible en voiture. En contrepartie a été instaurée une règle, qui consiste à limiter fortement le temps de visite : cinq minutes au sommet de jour et dix le soir, en théorie. Toujours un peu plus en réalité.

La visite de jour (9h-17h) →  Elle comporte deux inconvénients : la durée très courte de la balade au sommet, et les difficultés pour apercevoir la lave au fond du cratère San Fernando (le Masaya compte deux autres cratères). L’avantage, c’est qu’on peut aussi visiter le musée et la grotte de Tzinaconostoc, un couloir forgé par la lave et colonisée par les chauves-souris. Puis on peut randonner dans le parc où vit une faune variée : singes, coyotes, opossums, iguanes, cerfs etc.

La visite de nuit (18h-20h) →  INCONTOURNABLE ! Car dès la tombée de la nuit, le cratère et la fumée qui s’en échappe s’embrasent avec les couleurs rouge-orangées de la lave qui bouillonne au fond.

Bon à savoir →  Il faut bien calculer son coup pour assister à ce spectacle. Car il faut bien compter 45 minutes d’attente dans la voiture sur le bord de la route, et parfois bien plus, avant de pouvoir pénétrer dans l’enceinte du parc, les voitures n’étant habilitées à entrer qu’au compte-gouttes (par quinze ou vingt environ). Et si on arrive trop tard, on risque de ne pas pouvoir entrer si la parc a fermé ses portes (20h00).


Contrairement au Granada Boutique, notre séjour au Lazybones de Leon fût parfait. Cet hôtel est tenu par Patrick, un français très sympa et serviable, et sa femme Nica. Ils vont bientôt déménager pour s’installer quelques rues plus loin. Patrick n’a cessé de nous distiller de bons conseils tous azimuts : pour les restos, les sorties, les excursions… Un matin, quand on s’est trompé en commandant un petit déjeuner en trop, il nous en a fait cadeau. Bref, la bonne adresse.

Le lien : Lazybones Hostal

  • Prix : 45 dollars par nuit la chambre de quatre. Petit déjeuner plutôt copieux pour 70 cordobas (2 euros), avec café et thé à volonté. Piscine, billard et wi-fi.

Pour toutes nos excursions, nous sommes passés par Patrick (Lazybones), qui travaille avec l’agence Maribios.

Excursion au Telica

  • Le prix : 40 dollars par personne pour sept personnes. L’horaire théorique était de 14h00 à 20h00, mais le guide a laissé durer le plaisir sur place et nous sommes rentrés à 21h30.

Luge au Cerro Negro

  • Prix : 25 dollars par personne si on est plus de cinq, toujours avec Maribios. Départ à 8h00 du matin. Une heure de rando pour monter puis une minute pour descendre.

Canyoning à Somoto

Patrick nous a mis en contact avec Taz Tours, une petite société montée par un québécois dont il avait entendu dire qu’il avait déjà fait l’aller-retour dans la journée. Ce québécois, c’est Jean, installé à Las Penitas sur la côte Pacifique, et nous le recommandons vivement :

TAZ TOURS

Un type adorable qui nous a fait payer seulement 45 dollars par personne à sept. Cela comprenait le trajet aller-retour (huit heures en tout) dans un minibus très sûr et en excellent état + deux heures de canyoning, le matériel est compris ainsi que les services du guide, Osma, lui aussi adorable + le repas de midi (succulent) au sein d’une petite communauté locale, dans une case au milieu de la forêt… Le départ est à 5h00 du matin, le retour prévu vers 17h00. 


Depuis Managua, prendre l’un de ces fameux chicken bus à la gare routière : l’aller simple coûte 150 cordobas, soit 5 euros par personne.

Durée du trajet : 6 heures, sur une route neuve en parfait état.

Lire l’article Se déplacer en bus au Nica : un voyage dans le voyage…


On peut trouver facilement de quoi se loger à San Carlos. C’est d’ailleurs un peu vite que nous avons choisi l’Hospedaje Rio San Juan, face au port de pêche, pour 20 dollars la chambre de 4 avec douche (sachant que des douches, il n’y en a pas partout).

La chambre était conforme à ce qu’on trouve généralement dans des endroits plus ou moins reculés : sale et très loin de nos standards occidentaux.

Au petit matin, nous avons même surpris une souris se baladant au milieu de nos sacs à dos… A réserver aux routards et encore, c’était un peu cher pour ce que c’était. L’accueil était néanmoins très bon.

Hospedaje San Juan


ATTENTION : San Carlos est le dernier endroit où l’on peut retirer du liquide avant El Castillo et sa jungle. Il y a deux distributeurs : le premier est situé entre l’Hospedaje Rio San Juan et le petit port. Le second est le guichet automatique de la banque située à cinq minutes de marche après le marché et la gare routière, en venant du port (côté marché).

N.B. Pour tout renseignement à San Carlos, il ne faut pas hésiter à se rendre au bureau de l’INTUR (= INformation TOURistique, ouvert du lundi au vendredi, 8h00-12h00 et 13h00-17h00), situé juste avant la première jetée. L’accueil y est très sympa. Nous y sommes arrivés un soir à 18h00, soit une heure après la fermeture, mais on nous a fait signe d’entrer quand même. Là, la dame et son sourire ont pris tout leur temps pour nous renseigner.

Enfin, il faut prévoir des vêtements longs dès la tombée de la nuit à San Carlos, où les moustiques pullulent :

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Depuis San Carlos, prendre un collectivo (petit bateau qui transporte quelques passagers au milieu du ravitaillement destiné aux îles : régimes de bananes, packs d’eau et de sodas, mobilier divers etc.)

Prix : 90 cordobas par personne (environ 3 euros). Compter une heure et demie.

L’île paisible de San Fernando (Solentiname)

Sur l’île de San Fernando, la plupart des hébergements sont plutôt chers. Nous avons dormi au Cabañas Paraïso. L’accueil y est excellent. Le patron, un local fier de son archipel et qui se régale à en discuter, n’avait plus que deux chambres de deux personnes pour 90 euros en tout, pour nous loger tous les quatre. Mais il a accepté de transporter un lit dans une chambre de trois pour 70 euros : suffisamment rare pour être signalé. Le repas sur place était bon..

 


Depuis San Carlos, prendre une lancha (bateau rapide), non pas depuis l’une des jetées d’où partent de nombreux bateaux, mais depuis la gare maritime. Elle est située juste avant le marché en venant du port de pêche, presque en face de la routière.

  • Le prix : 140 cordobas (4 à 5 euros) par personne. Durée : 1h40.

N.B. La lancha fait quelques arrêts tout au long du trajet, pour déposer dans leur village les membres des petites communautés qui vivent sur l’une ou l’autre rive du fleuve. Mais il fait surtout un arrêt principal à Boca de Sabalos, où l’on trouve les mêmes attraits qu’à El Castillo : excursions à pied ou en barque pour découvrir la jungle environnante et sa faune, visite d’une fabrique de chocolat, rencontre des habitants etc.

El Castillo


Nous avions prévu de dormir à la Casa de Huespedes Chinandegano, dont nous avions lu beaucoup de bien. Hélas, il ne restait plus que trois places. Nous nous sommes alors résolus à descendre dans un petit hôtel un peu plus chic qu’à notre habitude, le Victoria (www.hotelvictoriaelcastillo.com), pourtant hors budget pour nous. Mais la propriétaire était si sympa que nous n’avions pas envie d’aller voir ailleurs. Elle nous proposait une chambre pour quatre à 90 euros bien trop chère pour nous. Je lui ai dit que nous avions maximum 100 euros pour deux nuits, et elle nous a aussitôt proposé une petite chambre très confortable pour tous les quatre. Le meilleur accueil que nous avons trouvé au Nicaragua, c’est là (juste avant l’excellent Lazybones de Leon).

A la descente de la lancha, prendre à gauche et remonter la petite ruelle pendant cinq à dix minutes le long du fleuve. Le Victoria est au bout.


Alors là, il ne faut vraiment pas chercher loin. La meilleure table d’El Castillo, mais aussi de tout notre séjour au Nicaragua, c’est encore au Victoria Hotel. Si vous n’y séjournez pas, vous pouvez y manger et surtout, n’hésitez pas : foncez-y. Leur boeuf notamment est divin.


Là encore, nous nous en sommes remis au Victoria pour nous organiser cette excursion de deux heures.

Le guide était particulièrement sympa et a su se mettre nos deux fils dans la poche en leur faisant tenir dans leurs mains toutes sortes de reptiles, notamment un caïman juvénile.

Un iguane

Le prix : 45 dollars pour quatre personnes. Durée : deux heures.

 


Avant de choisir son hébergement sur Little Corn, il faut savoir deux choses :

D’une part, la côte ouest de l’île peut s’avérer étouffante en saisons sèche, alors que la côte est bénéficie d’une légère brise qui la rend plus supportable, notamment la nuit.

D’autre part – mais ça nous ne l’avons appris qu’une fois sur place, c’est-à-dire trop tard – la côte est subit sévèrement  les effets du réchauffement climatique. Elle est battue par les vents et les vagues, et les jours des rares établissements qui y sont encore ouverts semblent comptés. En effet, un enrochement sommaire a été réalisé pour contenir quelque temps encore les assauts des vagues.

Nous avons logé au Grace Cool Spot, dont les petites paillotes à apéro, où il devait faire si bon vivre et trinquer il n’y a pas si longtemps, sont aujourd’hui condamnées. Les bungalows en sursis sont situés quelques mètres derrière seulement.

Il s’agit en réalité de simples cases sur pilotis, sans grand confort mais correctes, où il vaut mieux éviter d’aller en saisons des pluies (de mai à décembre).

    

La nuit en effet, le vent hurle, la pluie tabasse le toit en tôle ondulée de manière assourdissante, et les vagues se fracassent sur les rochers situés à cinq mètres, donnant l’impression qu’elles vont nous emporter.

Comme il s’agit de cases, elles sont dotées d’une ventilation naturelle (espace de 20 centimètres entre le toit et les parois), et à deux reprises, nos lits se sont retrouvés inondés au milieu de la nuit à cause des infiltrations massives d’eau, dues à des orages qui n’en finissaient pas.

Bref, il est possible que le site vaille le coup en saison sèche (février à avril dans la partie Caraïbe du Nicaragua) en négociant le prix, mais les hébergements sur cette partie de l’île semblent voués à disparaître. Les lieux ne sont d’ailleurs plus très fréquentés. C’est d’autant plus dommage que le personnel du Grace Cool Spot a été d’une grande gentillesse du début à la fin de notre séjour.

  • Prix : 40 $ la chambre pour quatre avec douche privée et petit déjeuner inclus (avec douche commune : 15 $ la chambre pour deux et 20 $ celle pour trois).


Depuis Big Corn, qui possède un petit aéroport, on arrive à Little Corn et on en repart en bateau. La traversée agitée dure environ une heure, en fonction de l’état de la mer.

Quand il y a de la houle, le trafic maritime entre les deux îles est interrompu. Quelques mois avant notre arrivée, des touristes pressés ont voulu contourner cette interruption, en payant des locaux pour faire la traversée. Ils sont donc partis sur leur bateau mais ne sont jamais arrivés.

Conclusion : il est plus prudent de quitter Little Corn un ou deux jours plus tôt si la météo est mauvaise et si on veut être sûr de ne pas rater l’avion du retour sur Big Corn. C’est ce que nous avons fait.


Il y a deux clubs de plongée sur Little Corn, tous deux situés sur la côte ouest : Dolphin Dive et Dive Little Corn. Les deux patrons ont deux points communs : ils sont sérieux et plutôt froids. Les prix sont similaires :

Le prix : 35 $ la plongée, 150 $ les cinq plongées, 70 $ le premier baptême et s’il se passe bien, 40 $ les baptêmes suivants.

Nous avons plongé avec Dive Little Corn, y compris les enfants qui ont fait deux jolis baptêmes avec une instructrice francophone.

 


Big Fish Guest House : propre et situé face à la mer avec un personnel très agréable. Le récif est l’un des meilleurs de l’île pour le snorkeling.

Le prix : 40 $ la chambre de quatre personnes. 1 à 6 $ le petit déjeuner. Prêts de palmes, masques et tubas.


Comedor Mari’s : très bon resto avec un bon accueil, situé à côté du Big Fish Guest House. La langouste entière à 10 $.

Island Bakery and Sweets : bonne petite pâtisserie à base de produits naturels, située entre le Big Fish et le Comedor Mari’s, et tenue par une locale très accueillante.


Résumé vidéo : immersion au Nicaragua (2 mn)…

 


 


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TANZANIE : AU CŒUR DE LA SAVANE

Tout au long de notre périple en Tanzanie, nous avons arpenté les fabuleux parcs animaliers du nord. Nous avons également été à la rencontre des habitants, notamment d’un peuple mythique : les Masaï.


  1. Les parcs animaliers
  2. Les Masaï
  3. La campagne et ses habitants
  4. Infos pratiques


Afin de préserver sa flore et surtout sa faune exceptionnelles, la Tanzanie a protégé pas moins du tiers de son territoire.

On traverse ces grands espaces naturels en 4×4, dont le chauffeur a reçu une triple formation très poussée : il est chauffeur-mécanicien, guide touristique incollable sur la faune locale, et trilingue. Le nôtre, Babou, nous passionnera du début à la fin du safari avec ses histoires africaines.

Les quatorze parcs nationaux du pays constituent de véritables sanctuaires pour les animaux sauvages de Tanzanie. Nous en avons arpenté quatre : celui du lac Manyara, le fameux Serengeti, le cratère du Ngorongoro et le Tarangire.


Il est relativement petit et ce n’est sans doute pas le plus impressionnant. Mais pour qui vient d’une grande ville occidentale comme nous, le choc est immédiat quand même, car on y croise déjà toutes sortes d’animaux : singes, éléphants, gnous à barbiche etc.

Singe Vervet

Sans compter la principale attraction de ce parc : le lac Manyara et l’importante colonie de flamands roses qui y vivent, du moins à certaines périodes de l’année.


C’est l’un des parcs animaliers les plus réputés de toute l’Afrique et quand on le visite, on comprend vite pourquoi.

Aloe Vera dominant l’entrée du Serengeti

Moins de cinq minutes après avoir passé l’entrée du parc, nous apercevons déjà notre première lionne qui se tapit sur le bord de la piste, à quelques mètres de notre 4×4.

Elle est camouflée dans les herbes hautes de la même couleur que sa robe, les yeux rivés sur le troupeau d’impalas qui broutent un peu plus loin.

Lionne à l’affût

Elle s’apprête à lancer son attaque contre eux, et nous commençons déjà à nous demander comment nous pouvons préparer nos fistons à la boucherie qui s’annonce.

Mais les 4×4 arrivant les uns après les autres, le troupeau d’impalas s’éloigne tranquillement.

Un mal pour un bien apparemment pour notre lionne, puisqu’elle décide finalement de s’affaler au beau milieu de l’étroite piste, ce qui oblige notre chauffeur à faire un écart pour ne pas lui rouler dessus.

Jeune lionne maculée du sang de son dernier repas

C’est au-delà de nos espérances : nous avons tout juste passé l’entrée de ce parc mythique que, non seulement nous n’avons attendu qu’une poignée de minutes avant de pouvoir observer une lionne à l’affût mais en plus, nous passons à une cinquantaine de centimètres d’elle seulement, juste séparés par la vitre du 4×4.

Du coup, ironie du sort, avec mon téléobjectif de 300 mm qui m’a coûté un bras, il m’est impossible de la photographier tellement elle est près !

Heureusement, les autres occasions de tirer le portrait à ce grand félin seront fréquentes dans le Serengeti, car nous en croiserons plusieurs fois par jour.


Dès le début du safari, Babou nous avait expliqué qu’il existait trois types de savanes : herbeuse, arbustive et arborée.

Maman babouin promène son petit

La particularité de celle du Serengeti, c’est qu’elle fait partie de la première catégorie : des plaines entières sont ainsi recouvertes d’herbes plus ou moins hautes et couleur paille vu la saison (nous sommes en juillet).

Jeunes guépards

L’avantage, c’est qu’on peut voir les animaux de très loin, notamment toutes sortes d’antilopes, dont les bonds gracieux ne cessent de nous impressionner.

Un chacal dévore une carcasse d’oiseau

On trouve quand même des zones arborées dans le Serengeti, et les animaux qui vont avec.

La famille éléphants

Tanzanie (25)

D’une manière générale, ce qui frappe dans ce parc si réputé, c’est la densité incroyable d’animaux qu’on y rencontre.

Antilope
Une hyène tapie dans les herbes nous observe

Observation des babouins

Il y en a de toutes les sortes, de toutes les dimensions, le spectacle ne s’arrête jamais…

Maman babouin et son bébé


Le Ngorongoro est un immense volcan endormi dont la caldeira mesure une vingtaine de kilomètres de diamètre. Au fond, c’est une véritable oasis de vie : toute la faune africaine semble s’être donné rendez-vous dans ce superbe écrin végétal. Les parois de la caldeira sont hautes de cinq cents mètres et forment une barrière naturelle empêchant les animaux d’en sortir.

La densité d’animaux nous avait déjà paru importante dans le Serengeti, car nous ne passions jamais plus de cinq minutes sans en apercevoir. Mais au fond du Ngorongoro, c’est vraiment impressionnant : on a des animaux en ligne de mire en permanence.

Une grue à tête couronnée


Les scènes de la vie quotidienne se succèdent : nous apercevons d’abord un chacal, les pattes dans l’eau, qui tente en vain d’intégrer des flamands roses à son menu du jour.

Un chacal vient de mettre en fuite un groupe de flamands roses

Puis un premier moment fort : la mise bas d’une gazelle. Le faon, c’est son nom à lui aussi, doit absolument réussir à se lever dès les premières minutes de sa vie pour aller téter sa mère. En effet, c’est ce premier lait qui lui donnera la force indispensable de marcher afin d’aller se mettre à l’abri des prédateurs.

Hélas, l’équilibre de notre petit faon s’avère très précaire et il ne cesse de s’affaler, pas vraiment aidé par sa mère qui le fait vaciller à plusieurs reprises.

La scène ressemble à s’y méprendre à celle où un autre faon, Bambi, certes plus connu mais pas plus doué, prend gamelle sur gamelle en tentant de marcher sur la glace.

Mais qu’importe, la petite gazelle finit enfin par réussir à téter sa mère et gagner ainsi la première bataille de sa vie. Mais pas la dernière…

Première tétée du nouveau-né

Au fil des virages qu’avale notre 4×4, nous avons l’impression de tourner à une vitesse effrénée les pages de cette encyclopédie à ciel ouvert : lions, antilopes, gnous, flamands, zèbres, tous les animaux de la savane défilent sous nos yeux écarquillés. Un moment magique.

Aigle pêcheur

 


Pourtant, le moment le plus impressionnant est encore à venir : après avoir repéré l’odeur fétide d’une charogne, Babou roule quelques minutes au ralenti, guidé par son nez. Et il nous dégote rapidement deux couples de lions en train de se reposer autour des restes d’un zèbre, dont seule subsiste une patte arrière qui gît dans les herbes.

L’une des deux lionnes se lève alors et à sa façon de se frotter contre son compagnon, lequel dormait paisiblement jusque-là, nous comprenons vite qu’elle est en chaleur. Le lion en question, bien qu’encore assoupi, ne se fait pas trop prier pour accomplir sa besogne.

Puis le couple se roule par terre et s’amuse un peu avant de se rendormir brièvement en plein soleil.

Babou nous explique alors que lorsqu’une lionne a ses chaleurs, elle a besoin d’avoir un rapport… toutes les dix minutes pendant huit à dix jours ! Puis il ajoute que si le mâle fatigue un peu, la lionne change de partenaire. En tout cas, celle que nous observons a en effet un sacré appétit car nous assisterons à plusieurs accouplements successifs.

Moralité  – Manger, dormir, s’accoupler : par ici, la vie des lions a l’air nettement moins rude que celle des zèbres ou des gazelles…


C’est notre quatrième et dernier parc. Même si l’on y croise beaucoup d’animaux, il nous paraît un cran en-dessous des deux merveilles que sont le Serengeti et le Ngorongoro. Mais ce joli parc est à voir quand même, notamment pour ses deux spécialités : les baobabs et les éléphants.


Cet arbre possède un pedigree étonnant : notamment, il peut atteindre l’âge vénérable de mille ans, voire friser les deux mille. Du coup, sa circonférence peut dépasser les douze mètres.

Tanzanie (26)


Nous aurons dans ce parc quelques petites palpitations lorsqu’un jeune éléphant prendra un air menaçant en agitant sa trompe dans notre direction, les oreilles dressées. Babou nous explique alors que lorsque quelque chose qu’il ne connaît pas l’intrigue, c’est ainsi que ce pachyderme renifle. Le but : détecter par l’odeur un éventuel danger.

Malgré ce comportement, Babou est zen car il a coupé le moteur. Nous le sommes un peu moins. D’autant moins que les éléphants se rassemblent assez vite autour du jeune renifleur et l’imitent, face à nous. Puis ils finissent par s’approcher avant de traverser la piste au trot derrière notre 4×4. Le gros mâle qui ferme la marche passe en barrissant dans notre direction, en nous défiant du regard.

Nous terminerons notre séjour tanzanien au Tarangire en observant les animaux habituels, mais toujours sans la moindre lassitude.


Ce peuple vit de part et d’autre de la frontière entre la Tanzanie et le Kenya. Semi-nomades, la tradition veut qu’ils soient à la fois éleveurs et guerriers.

Le village masaï. Au fond, l’école.

S’ils sont devenus célèbres dans le monde entier, c’est pour la tradition selon laquelle tout jeune Masaï devait tuer un lion pour pouvoir passer à l’âge adulte. Il s’agirait en fait d’un mythe et pourtant, la frontière avec la réalité reste floue. En effet, de tous temps, les Masaï ont bel et bien tué des lions car cela les couvrait de prestige. Ces temps sont révolus puisque aujourd’hui, tuer cet animal n’est plus autorisé.

Les Masaï se divisent en deux catégories : ceux qui souhaitent conserver leurs traditions, et ceux qui préfèrent se développer par le biais du tourisme. Si les premiers sont à l’écart des chemins touristiques, pas les seconds. Il n’est donc pas trop difficile de trouver l’un de leurs villages sur le bord de la piste et c’est ce que nous avons fait, entre les parcs du Serengeti et du Ngorongoro.

Dès notre arrivée, les femmes Masaï nous arrachent Marie pour l’emmener danser avec elles. Pendant ce temps, un solide guerrier guide nos deux fils, Victor et Arthur, vers le groupe des hommes. Ces derniers ont beau chanter et sauter de manière tout à fait pacifique, nos fistons ne sont qu’à moitié rassurés.


Après avoir récupéré Marie, nous faisons le tour du village en compagnie d’un jeune Masaï qui parle à peu près anglais, et qui nous explique leur mode de vie et leurs traditions.

Nous entrons discuter dans sa case, construite en branches et en boue séchée. Elle est également tapissée de bouse de vache (séchée donc non malodorante), qui fait office d’isolant thermique.

Les cases du village masaï

Étonnant mais terriblement efficace, car il fait particulièrement bon à l’intérieur alors que dehors, la chaleur est écrasante.

On nous emmène ensuite dans l’école du village ou une vingtaine d’enfants de tout âge suivent le même enseignement. Nous avons droit à un chant de bienvenue que nos petits hôtes hurlent avec beaucoup d’enthousiasme. Puis Victor et Arthur sont invités à s’asseoir parmi eux, ce qui provoque l’effondrement du banc de fortune, fait de branchages divers. Tous les enfants assis dessus s’affalent par terre à l’exception d’Arthur qui, stoïque, provoque un éclat de rire général.

L’école des petits Masaï

Lorsque vient l’heure de quitter le village, nous nous demandons si les Masaï n’ont pas suivi une formation chez Ikea. En effet, de même que le géant suédois fait suivre à ses clients un chemin précisément tracé pour leur faire visiter l’ensemble du magasin sans en rater le moindre recoin, nos Masaï ont installé sur une barrière de branches, entre l’école et notre 4×4, une multitude de bijoux qu’ils ont confectionnés à base de petites perles. On ne peut donc pas les rater.

Ils nous parent tous les quatre de ces colliers et bracelets faits main. Adeptes que nous sommes du tourisme équitable, nous nous prêtons volontiers à ce petit jeu jusqu’au moment de passer à la caisse : à partir de cinquante dollars le modeste bracelet de perles dont le prix de revient s’élève à une poignée de centimes, le prix nous paraît quand même rédhibitoire. Nous reposons donc poliment nos ornements puis discutons encore quelques instants avec nos hôtes avant de les quitter.

Ce final nous gâche un peu la visite pour laquelle nous avions déjà versé un « droit d’entrée » de cinquante dollars. Avec du recul, nous ne regrettons absolument pas d’avoir passé cette matinée en compagnie de ce peuple mythique. Alors évidemment, cela manque un peu d’authenticité. Mais nos fils ont appris plein de choses à cette occasion, et nous aussi.


En quittant le Ngorongoro, nous nous rendons à un lodge situé quelques kilomètres plus loin, où nous avons rendez-vous avec un jeune habitant du coin, James. Il est cuistot dans cet établissement mais arrondit ses fins de mois en faisant visiter la campagne et les villages des alentours aux voyageurs de passage.

Le lodge


Avant de nous emmener dans un village perdu au milieu des plantations de café, il tient à nous montrer comment les habitants de la campagne tanzanienne, de même que les Masaï, utilisent la nature généreuse qui les entoure comme une gigantesque pharmacie à ciel ouvert.

Il nous invite tout d’abord à tester le dentifrice local : il s’agit de mâcher des feuilles d’eucalyptus dont les vertus aseptisantes nettoient la bouche. Elles servent plus généralement à désinfecter les plaies.

James ramasse ensuite des espèces de petits cailloux noirs comme du charbon. Il nous explique qu’en cas de morsure de serpent, lesquels pullulent dans la région, il faut frotter ces petits cailloux sur la zone infectée afin de ralentir la progression du venin dans l’organisme. Cela permettrait de gagner du temps pour aller voir un médecin et se faire administrer un antidote.

Puis il cueille de petits fruits appelés « demlèlè », qui ressemblent à une tomate-cerise jaune. Le jus qu’ils contiennent, délayé dans un peu d’eau, fait tout simplement office de savon.

 


Après une bonne heure d’étude en pharmacologie 100% bio, nous arrivons dans un minuscule hameau où nous sommes accueillis par une habitante, dont le visage respire autant la gentillesse que la pauvreté.

Elle nous invite à la suivre dans un petit abri. Là, juchée pieds nus au sommet d’un énorme tas de bouse de vache qui suinte entre ses orteils, elle nous explique qu’elle passe ses journées à la sortir de l’abri pour la faire sécher au soleil, puis à la rentrer le soir pour qu’elle ne prenne pas l’humidité de la nuit. Comme chez les Masaï, cette bouse de vache, qu’elle malaxe de ses mains une partie de la journée pour l’aider à sécher, est utilisée pour isoler thermiquement les parois des habitations.

En sortant, c’est donc une main maculée de bouse qu’elle tend gentiment à Victor et Arthur. Marie et moi sommes fiers de voir que, bien que pas très ragoûtés, ils la serrent quand même sans hésiter. Nous faisons de même, par politesse et par respect, en n’oubliant pas d’attraper discrètement et dès que possible une lingette désinfectante.

Mais entre-temps, Arthur, qui a déjà oublié ce qu’il a sur les mains, porte machinalement ses doigts à la bouche ! Qu’importe, tels de vrais Masaï, nous nous frottons tous les quatre les mains avec les feuilles du premier eucalyptus venu, et nous en faisons surtout mâcher à Arthur pour qu’il s’aseptise la bouche. La leçon de vie africaine transmise par James un instant plus tôt porte déjà ses fruits.

Avant de prendre congé de cette dame, elle nous montre fièrement toute sa fortune : une vieille chèvre, qui n’en a visiblement plus pour très longtemps. Nous la remercions chaleureusement en lui glissant un billet qui pourra l’aider un peu.

Nous terminons cette visite initiatique en passant devant un puits situé au milieu de nulle part. Il est pourtant vital pour tous les habitants du coin, qui s’y pressent assez nombreux. Certains doivent faire une ou deux heures de marche jusque-là chaque jour pour y puiser l’eau dont a besoin toute leur famille pour vivre.

Victor et Arthur connaissaient déjà la théorie selon laquelle l’eau douce est une ressource précieuse, mais elle prend là tout son sens : ils réalisent ainsi que les maisons du monde entier ne sont pas toutes équipées d’un robinet.


 

  • Plus d’images ?  → « Autour du monde » en passant par la Tanzanie (vidéo)

 


J’avoue que c’est un peu hors-sujet mais j’ai une belle-mère exceptionnelle : pour son anniversaire, c’est elle qui nous a offert un cadeau, et quel cadeau : un séjour en Tanzanie pour toute la famille ! C’est donc elle qui a réservé le tour, mais je me suis quand même procuré quelques infos pratiques…


L’idéal, mais aussi le plus cher, consiste à réserver le tour avant son départ, a fortiori en haute saison (juin à septembre). Nous sommes passés par Léopard Tours, une grosse agence tanzanienne, très pro, avec d’excellents chauffeurs-guides.

Mais on peut aussi préparer son safari sur place, moyennant toutefois quelques précautions.

D’abord, prendre le temps de bien comparer les offres et ne surtout pas se précipiter, malgré la pression que peuvent mettre les agences et leurs rabatteurs.

Ensuite, pour faire descendre le prix, l’hébergement en tente s’impose : on dort alors en dehors des parcs. Cela signifie qu’on passe forcément un peu plus de temps dans le 4×4, pour rejoindre les parcs le matin et en sortir le soir.

  • Le prix : il a flambé en quelques années. Alors qu’on pouvait organiser son safari pour moins de 200 euros, par personne et par jour, jusqu’au milieu des années 2010, il faut compter au minimum 250 à 300 euros aujourd’hui pour des prestations similaires (basse saison, petite tente sans sanitaires etc…). A noter que ce prix comprend la fameuse taxe controversée de 18% créée en 2016, et applicable à tous les produits touristiques…
  • Bon à savoir : pour proposer des prix compétitifs, les agences ont tendance à entasser les clients dans les 4×4, et à limiter repas et boissons, en quantité comme en qualité. A prendre en compte au moment de la négociation.
  • Attention : le chauffeur-guide est obligatoire à l’intérieur des parcs et réserves.

Une alternative : découvrir les parcs du Kenya voisin, moins chers… pour l’instant ! La réputation du Masaï Mara ou d’Amboseli n’est plus à faire. Nous avions visité celui de Tsavo Est il y a quelques années et les prix étaient dérisoires comparé à ce qui se pratique aujourd’hui en Tanzanie. En revanche, la densité d’animaux était très faible et la qualité du safari n’avait rien eu à voir…

Si on n’a pas de contrainte de budget, alors l’idéal consiste à réserver les nuits dans les lodges situés dans les parcs.

D’une manière générale, il ne faut pas négliger la sécurité dans les parcs, y compris dans l’enceinte des lodges. Il y a parfois des accidents mortels avec les animaux : même si c’est rare, ça arrive (attaque mortelle d’un léopard sur un enfant en 2005 dans l’enceinte d’un hôtel du Tarangire).


Beaucoup de voyageurs prolongent leur safari tanzanien à Zanzibar, petit archipel paradisiaque situé dans  l’Océan Indien. Cela permet de se délasser sur de longues plages désertes de sable blanc, après quelques jours de safari passés dans un 4×4 à arpenter des pistes poussiéreuses et bosselées…

Si l’on a choisi un safari organisé par une agence, l’extension de quelques jours à Zanzibar constitue en général un surcoût élevé : les agences en question ont tendance à se faire plaisir.

Toutefois, il est vrai que les hébergements ne sont pas donnés, le camping étant par exemple interdit. Mais en comparant les prix sur les traditionnels sites de réservations en ligne, on parvient vite à trouver de petits hébergements très corrects à des prix très abordables.





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