Nisyros : la plus belle île de Grèce ?…

Voir la carte détaillée de l’île.


Sommaire


C’est le plus jeune volcan de la mer Égée. Même si sa dernière éruption date de 1888, il n’est pas considéré comme éteint. D’ailleurs, en 1995, la chambre magmatique située sous le volcan a grossi au point de provoquer une crise sismique dans toute la zone.

La caldeira de Nisyros, d’un diamètre de quatre kilomètres, comporte six cratères (et non pas un seul, comme le croient la plupart des visiteurs). Le plus connu d’entre eux, qui est aussi la principale attraction de l’île, est le cratère Stefanos.

Le cratère Stefanos et, plus ou moins visibles, les cinq autres cratères (l’un à sa gauche, les autres en arrière-plan)

J’ai eu la chance de pouvoir visiter Nisyros hors-saison (début mai) à une période où il y avait donc très peu de touristes.

Je suis arrivé au cratère en fin d’après-midi, à vélo. Il n’y avait plus personne pour tenir le guichet d’entrée, et une seule voiture était garée là : celle du gérant du petit snack situé juste après le guichet. Nous étions les deux seules personnes présentes sur tout le site.

L’arrivée au cratère Stefanos (sur le sommet du fond : le petit village de Nikia – voir plus bas)

Je suis alors descendu dans le cratère, où je me suis retrouvé absolument seul pendant toute la durée de ma visite (près d’une heure). Un privilège.

Le cratère Stephanos, vide de touristes…

Dans ce cratère, la première chose qui attire le regard, ce sont les couleurs. Ses parois sont jaunies par les dépôts de soufre.

Au début du petit chemin qui mène au fond du cratère, un panneau nous rappelle que le site est potentiellement dangereux.

Juste avant d’arriver dans le cratère principal, on passe devant un cratère beaucoup plus petit, le cratère Andreas (appelé également Mikros Stefanos, par opposition à son illustre voisin, Megalos Stefanos, celui que tout le monde visite).

Le cratère Andreas (ou Mikros Stefanos)

Arrive alors le moment attendu, celui où l’on peut fouler le sol bouillonnant du cratère principal de Nisyros.

Au fond du cratère

Reliés par de fines cordes, des piquets délimitent les zones auxquelles il est interdit d’accéder, pour des raisons de sécurité évidentes. Car par ici, la terre chauffe, voire surchauffe. Et disons-le carrément : elle bouillonne, elle fume et elle brûle ! Dans ces zones interdites d’accès, l’eau bout en effet en permanence au fond de sortes de petites marmites naturelles.

Une petite marmite naturelle d’eau bouillonnante

Un peu partout, de petites colonnes de fumée s’élèvent dans le ciel, rappelant elles aussi au visiteur qu’il est bien sur un site naturel d’exception.

Les fumerolles au fond du cratère

Se rendre au volcan juste avant le coucher du soleil permet de l’admirer éclairé par une jolie lumière : les fameuses golden hours, si prisées des photographes.

Les parois soufrées du cratère

Le cratère Stefanos pendant les golden hours


Étant un amoureux de la nature, j’ai terminé ma journée de visite de ce joli volcan par une nuit de rêve, puisque j’ai dormi sur cette terre volcanique, sous ma tente posée au beau milieu des cratères !

Dormir à quelques dizaines de mètres du cratère

J’ai passé la nuit complètement seul à proximité du cratère principal, mais apparemment seul aussi dans toute la caldeira, puisqu’elle n’est pas habitée et qu’il n’y a aucune maison. Cette nuit-là, la sensation de plénitude fut totale.

Bon, je dois quand même rappeler qu’en Grèce, contrairement à tant d’autres pays, le bivouac est interdit. Les contrevenants s’exposent à des amendes pouvant aller jusqu’à 300 euros.

Si je me suis permis de braver souvent cette interdiction, à Nisyros comme ailleurs en Grèce, c’est pour plusieurs raisons :

  • Je bivouaque toujours discrètement afin de ne déranger personne ;

  • Je n’allume mon réchaud qu’en l’absence totale de risque (par exemple, pas de végétation à proximité, ou alors mouillée) ;

  • Je ne laisse absolument aucune trace de mon passage dans cette nature que j’aime, et j’emporte donc tous mes déchets ;

  • Et en prime, lorsqu’il y a déjà des déchets par terre dans la zone où je pose ma tente, je les ramasse et je les emporte pour les jeter dans la première poubelle que je trouve, histoire que les lieux soient plus propres après mon passage qu’avant.

Alors bien sûr, cette façon respectueuse de bivouaquer ne m’autorise pas pour autant à dormir là, toutefois, en procédant de cette manière, tout le monde est gagnant :

  • les autorités émettrices de cette interdiction abusive, puisque je nettoie ces zones à leur place ;

  • La nature, parce qu’elle est plus propre après mon bivouac qu’avant ;

  • Et moi-même bien sûr, tellement je me régale à passer ainsi mes nuits en pleine nature.

Bref, quitte à braver la réglementation, autant le faire proprement…

Ce que je ne savais pas en revanche en posant ma tente au-dessus du cratère Stefanos, c’est qu’en Grèce, le bivouac est sanctionné beaucoup plus sévèrement lorsqu’il a lieu dans les zones touristiques : jusqu’à 3000 euros d’amende et trois mois d’emprisonnement ! Je ne l’ai appris que plus tard.

Lever de soleil face au volcan


Si la plupart des visiteurs croient qu’il n’y a qu’un seul cratère à Nisyros, il s’avère qu’en réalité, il y en a… six !

Comme indiqué précédemment, il y a donc les deux cratères décrits ci-dessus : le cratère principal Stefanos (ou Megalos Stefanos), et son petit voisin Andreas (ou Mikros Stefanos). Voici les quatre autres.

Pour se rendre aux deux plus accessibles, il suffit de passer le guichet d’entrée puis le snack situé juste après, et de prendre ensuite le petit chemin situé à droite (au lieu de celui de gauche, qui mène à Stefanos).

Le petit chemin qui mène aux quatre autres cratères, notamment Mikros et Megalos Polyvotis.

On rejoint alors deux nouveaux cratères : le magnifique Megalos Polyvotis, et son petit voisin, Mikros Polyvotis.

Ils sont situés au bout du chemin, où a été érigé un petit poste d’observation. De là, on domine le plus grand cratère, Megalos Polyvotis, lequel est jauni par le souffre et toisé par la paroi rougeâtre de la caldeira.

Le cratère Megalos Polyvotis

Les photos écrasent un peu la sensation de grandeur qu’on ressent lorsqu’on admire ce somptueux cratère aux pieds des parois de la caldeira, à côté desquelles on se sent minuscule.

Megalos Polyvotis

Si l’on poursuit en descendant vers la droite (où le chemin n’est plus balisé), on arrive à son petit frère : Mikros Polyvotis.

Le cratère Mikros Polyvotis

Il a beau être moins impressionnant et moins joli, il est possible de descendre au fond de ce cratère, au milieu de petites fumerolles, contrairement à son voisin Megalos Polyvotis qui, lui, n’est pas accessible. En n’oubliant pas, toutefois, les risques que cela peut présenter, notamment si le sol s’avère instable…

Ces deux cratères ne sont indiqués nulle part.

Profusion de couleurs

Souhaitant quand même les découvrir, je me suis dirigé au hasard vers ce qui me semblait être les parois de cratères. Toujours à pied, et depuis les deux cratères de Polyvotis, situés juste à côté.

Direction les deux derniers cratères

Pour cela, il faut sortir du chemin menant aux deux cratères Polyvotis. On se retrouve alors à marcher dans des amas de pierres, beaucoup moins praticables que le chemin en question.

Mon point de repère, c’était les zones de souffre, visibles de loin car très jaunes. C’est donc vers elles que je me suis dirigé. Là, de près, on remarque tout de suite la présence de multiples petites bouches de souffre fumantes, alors qu’on ne les distingue pas de loin.

De là, on a également une jolie vue sur la plaine de Lakki (le fond plat de la caldeira), qu’on domine à 180°.

Sitôt passée la zone de souffre, le sol de pierres disparaît pour laisser place à la paroi du cratère, nue. Et là, ça commence à monter de manière nettement plus abrupte.

Au bout d’une dizaine de mètres à peine, il m’a semblé que mes pas résonnaient. J’ai donc frappé le sol du pied pour vérifier et là, petite frayeur : non seulement ça résonnait bel et bien mais en plus, ça tremblait ! Ce qui signifiait que sous mes pieds, le sol était creux et pas forcément très solide, donc potentiellement écroulable !

Comme je venais tout juste de la zone où de multiples petites fumerolles bouillantes s’échappaient des bouches de souffre, il était évident que le sous-sol était carrément brûlant dans le coin ! Je ne me suis donc pas éternisé et j’ai fait demi-tour, sans pouvoir observer de plus près les deux derniers cratères.


Le volcan reçoit la visite de 200 à 1.000 visiteurs environ chaque jour ! Heureusement, il est suffisamment vaste pour qu’on ne s’y bouscule pas et de toute façon, comme indiqué précédemment, ils se concentrent sur le créneau 10h00-15h00 environ.

Idéalement, il faut se rendre au cratère Stefanos en fin de journée :

  • Lorsque les bus de touristes sont partis, afin de bénéficier de la plus faible fréquentation possible ;

  • Et 1h00 – 1h30 avant le coucher du soleil, quand la lumière est la plus belle.

Si vous souhaitez également jeter un œil sur les cratères voisins, alors prévoyez d’arriver encore une heure plus tôt, voire deux si vous voulez prendre tout votre temps pour visiter.

Si vous êtes des lève-tôt, vous pouvez également arriver en début de matinée, avant l’arrivée des bus de touristes. Toutefois, la lumière est un peu moins belle le matin que le soir car les parois de la caldeira masquent plus le soleil quand il se lève que quand il se couche (elles sont plus hautes d’un côté que de l’autre).


L’entrée coûte désormais 5 euros par personne (et non plus 3 euros, comme on peut encore le lire un peu partout sur Internet).

Toutefois, elle est gratuite pour tous ceux qui s’y rendent… à vélo ou à pied !


  • Une paire de bonnes chaussures : on peut s’en passer mais le sol est boueux et brûlant dans toute la partie humide du cratère, donc de bonnes chaussures sont préférables. Si vous vous posez la question d’y aller en tongs, c’est possible mais déconseillé.

  • L’été : prévoir une bouteille d’eau ainsi que casquette et crème solaire, car le soleil peut taper très fort.


  • Il y a un parking pour garer la voiture

  • Il y a également un snack avec terrasse ombragée et toilettes gratuites (accessibles à tout le monde, y compris aux non-clients du snack).


Elle coûte 40 euros par adulte et 20 euros par enfant (2 à 12 ans) : excursion Nisyros depuis Kos.

Cette excursion inclut une brève visite du village de Mandraki.

Le prix d’entrée dans le volcan (5 euros), le repas du midi et les boissons ne sont pas inclus.


Si vous êtes curieux, voici un site Internet à ne pas rater : le site géoparc de Nisyros.

Tout y est : carte interactive, cratères, chemins de randos, biodiversité, mais également l’histoire de l’île et de ses habitants…


L’île ne comptant qu’un petit millier d’habitants, les villages ne sont pas nombreux. Mais quels villages ! Les quatre principaux sont Mandraki, Nikia, Emporios et Pali.


Quand on arrive sur l’île, c’est dans le petit port de Mandraki qu’on accoste.

Une ruelle de Mandraki

Ce qui frappe d’emblée, ce sont ses agréables petites ruelles, dont les façades de maisons sont blanchies à la chaux.

Une ruelle de Mandraki

En haut de la colline qui surplombe le village se trouve le Paleokastro. Il s’agit de la ville ancienne de Nisyros, qui était alors fortifiée. Depuis ces ruines, la vue sur le village en contrebas, la mer et les îles voisines vaut le détour.

Mandraki, vu depuis le Paleokastro

Un peu plus bas, mais toujours au-dessus du village, se situe le monastère Panagia Spiliani (Notre-Dame de la Caverne).

Le monastère Panagia Spiliani domine le village de Mandraki

Ce joli petit monastère vaut le coup d’œil même si, pour ma part, je n’ai pas pu visiter l’intérieur car il a rapidement fermé lors de ma venue.

Si l’on descend quelques marches depuis le monastère, on arrive à un autre point de vue sur Mandraki, moins élevé que depuis le Paleokastro, mais offrant lui aussi une jolie vue d’ensemble sur le village.

Enfin, pour parfaire le tableau de ce joli petit village, ajoutons que Mandraki dispose de nombreux petits commerces et restaurants sur le front de mer.


Pour ma part, j’ai eu un vrai coup de cœur pour ce petit village, perché sur la crète des montagnes qui dominent le volcan.

Nikia

Pour l’anecdote, j’y suis arrivé à vélo, après avoir grimpé les montagnes du centre de l’île, dont certaines côtes atteignent les 15%. Avec mon vélo de 54 kilos, sacoches comprises, et le soleil qui tapait fort, je n’avais qu’une seule envie : m’asseoir à l’ombre, sur la terrasse d’un café et dévaliser le frigo !

Mais pour arriver là, il fallait passer par les petites ruelles du village. Et là, j’ai eu un vrai coup de foudre.

Une ruelle de Nikia

Du coup, je me suis arrêté tous les dix mètres pour photographier et filmer, repoussant à plus tard le moment pourtant tant attendu de me rafraîchir…

Certaines ruelles sont très étroites, ce qui ajoute à leur charme.

La principale attraction de ce petit village, c’est sa place centrale. Elle est pavée d’une mosaïque qui a la réputation, dans toute la Grèce, d’être l’une des plus belles du pays.

Impossible de la photographier en entier le jour de ma venue car elle était en partie remplie de tables de restaurants, mais c’est vrai qu’elle est jolie et surtout, très agréable. Idéale pour prendre un verre et/ou un bon repas…

La fameuse place de Nikia et sa mosaïque de cailloux au sol

Enfin, il faut noter que, depuis le cratère Stefanos, c’est ce petit village blanc que l’on aperçoit tout là-haut, au loin, juché sur la crête de la caldeira. Et à l’inverse, on a une vue plongeante sur le volcan depuis le village.


Comme Mandraki, Pali est situé sur la côte.

L’église de Pali

Il s’agit d’un petit village de pêcheurs, qui s’anime un peu l’été avec la venue de quelques touristes.

Le port de Pali

Le village est tout petit, il est surtout animé grâce à son port de pêche et de plaisance, et à ses bars et restaurants. Mais c’est également un point de chute parfait pour pouvoir rayonner sur l’île, et sur les plages de sable volcanique noir situées juste à côté.

Mohamed, pêcheur à Pali

Enfin, Pali dispose d’une plage, raison pour laquelle certains visiteurs la préfèrent à Mandraki pour séjourner sur Nisyros.


Comme Nikia, Emporios est un petit village situé dans l’intérieur de l’île et sur le rebord de la caldeira. Il a été déserté au fil des années pour ne plus compter aujourd’hui qu’une trentaine d’habitants ! Puisque très peu de touristes s’y rendent, l’avantage, c’est qu’il a su conserver toute son authenticité.

Emporios

A noter que peu avant l’entrée du village, au bord de la route, se trouve une petite grotte qui, grâce à l’activité volcanique du sous-sol de l’île, fait office de sauna naturel pour les visiteurs.


  • En plus de mes deux nuits en bivouac tout seul dans la caldeira, j’ai dormi au Romantzo Hotel, réservé via Booking. Si vous cherchez un hôtel dans le centre de Mandraki, alors le Romantzo ne vous conviendra peut-être pas car il est légèrement excentré (il suffit néanmoins de 5 à 10 minutes de marche à peine pour s’y rendre). Par contre, si vous cherchez le calme, alors il est parfait.

Le Romantzo Hotel est situé face à la mer
La terrasse des chambres

Les prix sont corrects (37 euros hors saison, début mai, lors de ma venue, petit déj’ inclus), la vue sur la mer est agréable, l’accueil est sympa et le petit déjeuner varié.

Bien qu’elles vaillent le coup, on ne vient généralement pas à Nisyros pour ses plages.

Une plage volcanique, à l’est de Pali

Les plus réputées d’entre elles sont essentiellement situées sur la côte est, et les plus accessibles pullulent sur la côte nord, juste après le village de Pali (en direction de l’est) : là, elles se succèdent sur des centaines et des centaines de mètres, avec leur sable noir d’origine volcanique.

Une plage à l’est de Pali


Nisyros n’est pas forcément synonyme d’île de rêve pour tout le monde. En effet, certains habitants m’ont expliqué que régulièrement, on trouvait sur les plages de Nisyros des affaires, notamment des vêtements, appartenant à des migrants qui échouent parfois ici avec leur radeau de fortune.

Et en effet, il n’y a pas besoin de chercher bien longtemps pour trouver traces de ces objets gisant sur les plages, qui témoignent du vécu dramatique de ces miraculés de la mer.


Lorsqu’on s’aventure dans les montagnes de l’île en direction du volcan, on passe par de nombreux points de vues sur la mer.

On croise régulièrement des vaches au milieu de la route, mais aussi des chèvres dans les arbres ! Elles y grimpent avec une agilité de singes pour déguster les feuilles !

Les bus qui emmènent les touristes à la journée visiter le volcan passent par cette route mais ils ne prennent pas le temps de s’arrêter en chemin, alors que les vues successives sur la mer en valent pourtant la peine.


Dans cet article, je n’ai pas encore répondu à la question posée dans le titre : « Nisyros : la plus belle île de Grèce ?… » Et pour cause : n’ayant pas visité chacune des 9.000 îles que compte le pays, difficile de les comparer !

A l’inverse, beaucoup de blogs et de sites Internet ne s’embarrassent pas autant, et ils nous pondent des classements sur les dix, quinze ou vingt plus belles îles de Grèce (ce qui, en général, correspond tout simplement à la liste plus ou moins longue des quelques îles grecques qu’ils ont eu le temps de visiter !)

C’est ainsi que Nisyros n’apparaît que très rarement dans ces classements des plus belles îles du pays : notre jolie petite île volcanique étant située trop loin pour que les auteurs de ces articles y aient mis les pieds, ils ne la connaissent pas et ne peuvent donc pas la prendre en compte dans leur classement !

Qu’en pensent les grecs ?…

Le signe qui ne trompe pas, c’est l’opinion des locaux, et tous ceux que j’ai rencontrés ont été unanimes : selon eux, Nisyros est une superbe petite île dont ils sont généralement fiers, l’une des plus belles de leur pays selon eux.

Je partage cette opinion : Nisyros est magnifique, c’est même la plus belle île de toutes celles que j’ai visitées en Grèce au fil des années, en cinq voyages au pays d’Aristote.

Avec sa douceur de vivre, sa faible fréquentation touristique, ses vues à couper le souffle et son volcan, c’est réellement une destination à ne pas rater

Il ne vous reste donc plus qu’à vous y rendre pour vous faire votre propre point de vue…


Dans la caldeira

Le monastère Panagia Spiliani, à Mandraki

Autoportrait !

Les parois du cratère recouvertes de soufre

L’un des nombreux points de vues sur la mer

Dans le volcan

Le coucher du soleil vu depuis Mandraki




Lolo à vélo : direction les Balkans…


J’en ai longtemps rêvé, j’ai fini par le faire : prendre un congé sabbatique pour voyager pendant plusieurs mois !

Voici le compte-rendu de ce périple hors-normes, à vélo, en solo et en bivouac, qui m’a emmené dans les coins les plus reculés des Balkans. Pour moi, le but était de fuir les villes pour privilégier au maximum la nature, les lieux à peu près vierges de tourisme et les rencontres avec les habitants.

Ce voyage fut tellement fort émotionnellement qu’une fois arrivé à destination, la Grèce, j’ai décidé de continuer un peu au lieu de faire demi-tour : direction la Turquie !

Et puis la poisse m’est tombée dessus…





Quelques photos :

  1. L’Italie
  2. La Croatie
  3. La Bosnie-Herzégovine
  4. Le Monténégro
  5. L’Albanie
  6. La Grèce
  7. La Turquie
  8. Quelques rencontres…


Le paysage au petit matin en sortant de la tente…

Le petit village de Bakar

L’île de Krk sous les nuages.

Île de Pag

Traversée de l’île de Pag

Le coucher du soleil vu depuis la tente. Île de Pag.

Mostar et son fameux pont

La baie de Kotor

Trebinje

La Grande Mosquée de Tirana, ou mosquée de Namazgâh

Le vieux pont suspendu et rouillé de Përmet

Le vieux pont ottoman, dans les environs de Përmet

A proximité du village de Përmet

La Vjosa, considérée comme le dernier long fleuve sauvage d’Europe (hors Russie)

Dans la caldeira de l’île de Nisyros (Dodécanèse)

Athènes

Le petit village de Nikia (île de Nisyros, Dodécanèse)

Vue sur le cratère de Stefanos (île de Nisyros, Dodécanèse)

Le cratère de Stefanos (île de Nisyros, Dodécanèse)

En route vers le volcan (île de Nisyros, Dodécanèse)

Le village de Mandraki (île de Nisyros, Dodécanèse)

Le lac de Milas

Avec Giuseppe (Italie)
Vanessa, une allemande, son compagnon hollandais Albert et leur fillette de 11 mois Alva (île de Pag, Croatie)
Sofia, une bosniaque, m’offre son délicieux café turc fait maison (île de Pag, Croatie)
Luka, un pèlerin croate qui marche vers la ville de Medjugorje, dans le sud de l’Herzégovine (île de Pag, Croatie)
Danilo remplira gentiment mes gourdes avec l’eau de son puits (Croatie)
A Sinj, pendant mes courses dans une toute petite épicerie, Ana et Milanka m’offrent à manger (Croatie)
Inga, passionnée de pâtisserie, m’offre une part du succulent gâteau qu’elle a préparé… Une tuerie ! (Mostar, Bosnie-Herzégovine)
Novak Djinovik, ex-cycliste professionnel, me fait cadeau de la brève réparation de mon vélo (Bar, Monténégro)
Sur un chantier, des ouvriers m’offrent un soda pendant leur pause de midi (Albanie)
Koula, rencontré pendant une traversée féérique sur la rivière Drin (Albanie)
Un grand-père me complimente sur mon voyage à vélo, avec son fils et son petit-fils, à Fierza (Albanie)
Lorsque je passe à vélo devant lui, Emiliano (ici avec son père et des voisins) m’arrête et m’offre un verre, puis quand je repars, une canette de soda pour la route (Albanie)
A Koman, cette dame, à qui je demande simplement un renseignement, m’offre une part du gâteau qu’elle vient juste de préparer (Albanie)
A Koman (Albanie)
Le monsieur de gauche, curieux sur mon voyage, remplira gentiment mes gourdes d’eau (Albanie)
Ce vendeur de fruits d’une incroyable gentillesse refuse que je paye deux oranges : il me les offre… et ajoute deux pommes (Albanie)
Ces messieurs me bombardent de questions sur mon voyage et me félicitent en boucle (Albanie)
Longue discussion en bord de route avec un berger, devant ses brebis au loin (Albanie)
Ce monsieur me dira les seuls mots qu’il connaît en français : « je t’aime ! » (Albanie)
A court d’eau, assoiffé par l’effort et la chaleur, je me vois offrir deux petites bouteilles d’eau (Grèce)
Rencontre de deux pêcheurs (Grèce)
Chris et son père Alexandros m’offrent le café à Corinthe (Grèce)
Pendant la longue traversée vers Nisyros (20 h), je sympathise avec un couple franco-hollandais, Michelle et Peter (Grèce)…
… et je sympathise également avec Adonis, un skipper grec qui a navigué sur toutes les mers du monde ! (Grèce)
Avec le pope du monastère Panagia Spiliani à Mandraki (île de Nisyros, Grèce)
Mohamed exhibe fièrement une petite partie de sa pêche du jour à Pali (île de Nisyros, Grèce)
Avec Mohamed sur son chalutier (île de Nisyros, Grèce)
Avec Simplet (c’est celui de gauche, je précise…) à Athènes
Avec Sono, un indien Sikh, sur l’île de Kos (Grèce)
Avec Sono et un couple d’allemands, sur l’île de Kos (Grèce)
Au moment de payer un Fanta au patron d’un petit bar-resto à Yatagan, il me l’offre ! (Turquie)
Olgun, un prof d’anglais, devant son collège à Turgut (Turquie)
Fathi se balade tous les dimanches avec son scooter pour admirer les jolis paysages du coin (Turquie)
Patrick, architecte à la retraite, rencontré à Gènes lors de mon retour en France (Italie)




La plage sauvage et méconnue de Kedrodasos

Si la Crète regorge de jolies plages, la plupart d’entre elles sont prises d’assaut par les touristes, notamment l’été.

Ce n’est pas le cas de celle de Kedrodasos, qui est pourtant l’une des plus jolies et des plus sauvages de l’île.

C’est peut-être bien l’un des derniers sites hors des sentiers battus en Crète, c’est pourquoi il faut vite y aller et profiter de sa beauté avant qu’elle ne devienne à son tour à la mode. Ce qui ne saurait tarder…

Au bout de la plage sauvage et isolée de kedrodasos (Crète), petite crique qui donne sur la mer turquoise et translucide.
Kedrodasos

Après avoir garé la voiture sur le parking (ou y être arrivé/e en bus), on arrive à cette plage au prix d’une petite marche d’une dizaine de minutes, sur un chemin rocailleux légèrement descendant et sans difficulté particulière.

Puis on traverse une agréable zone de genévriers qui bordent la plage. Ces vieux arbres aux formes parfois tourmentées ont une croissance lente, quelques centimètres par an seulement : vu leur taille actuelle, on imagine leur âge vénérable…

Arrivée à la plage sauvage et isolée de Kedrodasos (Crète), bordée de genévriers et qui donne sur la mer turquoise et translucide.
L’arrivée sous les genévriers

Ces vieux arbres ont le mérite d’offrir de l’ombre aux estivants.

Arrivée à la plage sauvage et isolée de Kedrodasos (Crète), bordée de genévriers et qui donne sur la mer turquoise et translucide.

On se baigne dans des eaux translucides couleur turquoise, dans une zone qui alterne sable et rochers.

Au bout de la plage sauvage et isolée de kedrodasos (Crète), petite crique qui donne sur la mer turquoise et translucide.
Les eaux de Kedrodasos

En réalité, Kedrodasos est une succession de plages et de criques. La plage principale, qui est la plus longue, est un peu plus fréquentée que ses petites voisines. Mais même en haute saison, ce n’est pas la grande foule.

La plage principale de Kedrodasos n'est pas bondée en plein été
La plage principale de Kedrodasos en plein mois d’août n’est pas sur-fréquentée

Il n’en reste pas moins que si vous voulez vous prélasser dans une zone plus sauvage et plus isolée, il vous suffit de marcher quelques minutes le long du littoral pour trouver votre bonheur.

Petite plage de sable blanc déserte dans la zone de Kedrodasos, qui donne sur la mer turquoise et translucide

Kedrodasos est située à deux kilomètres à peine d’Elafonissi, sa célèbre voisine. Un petit sentier côtier de randonnée relie d’ailleurs les deux, et permet d’admirer une succession de petites criques.

Au bout de la plage sauvage et isolée de kedrodasos (Crète), baignade dans une petite crique qui donne sur la mer turquoise et translucide.
Baignade à Kedrodasos

Malgré cette proximité géographique, tout les oppose : Elafonissi est connue, bondée, animée, instagrammable, aménagée et finalement surfaite. Alors que Kedrodasos est méconnue, peu fréquentée et même déserte par endroits, calme, pas tendance, pas aménagée et sous-côtée. Du moins pour l’instant…

Au bout de la plage sauvage et isolée de kedrodasos (Crète), petite crique qui donne sur la mer turquoise et translucide.
L’une des criques désertes de Kedrodasos

Ici, il n’y a donc ni bar, ni snack, ni transats. La plage est restée vierge et sauvage, et c’est ce qui fait son charme.

Mouette dans une petite crique qui donne sur la mer turquoise et translucide.

C’est ce côté nature et authentique qui attire les visiteurs. On y croise quelques campeurs, dont des naturistes. Les tentes sont posées sous les arbres, face à la mer. Le camping est pourtant interdit afin de protéger le site, notamment les genévriers séculaires, qui peuvent être fragiles.

Zone de camping sauvage sur l'une des plages de Kedrodasos, sous les genévriers et aux pieds de la montagne crétoise
Camping sauvage à Kedrodasos

La plage n’étant pas aménagée, il est important que chacun ramène ses déchets, ce qui semble être le cas car la plage est propre.

Vue sur les genévriers qui donnent sur la mer turquoise et translucide, à la plage sauvage et isolée de Kedrodasos (Crète).
Genévriers à Kedrodasos

Si vous passez dans les parages, ce sera certainement pour faire comme tout le monde : découvrir Elafonissi. Mais si vous avez un peu de temps, ne ratez pas sa voisine Kedrodasos : vous ne le regretterez pas…

Au bout de la plage sauvage et isolée de kedrodasos (Crète), petite crique qui donne sur la mer turquoise et translucide.
Kedrodasos

Vue sur le repas et la mer depuis la terrasse du restaurant Glykeria face à la mer, non loin de la plage de Kedrodasos
La vue depuis la terrasse
Le restaurant Glykeria face à la mer, non loin de la plage de Kedrodasos
Le resto Glykeria face à la mer






Tenerife : la destination bon plan…

Difficile de résumer l’île de Tenerife (Canaries) en quelques mots. Des petits villages perchés, des plages sauvages, des volcans partout, des villes coloniales multicolores, mais aussi une météo agréable toute l’année et une gastronomie délicieuse ! Que demander de plus ?…

Sans compter que cette destination pas très chère est accessible depuis l’Europe en trois ou quatre heures à peine.

Bref, Tenerife a tout du bon plan. Voici un exemple de tout ce que l’on peut découvrir en quelques jours seulement sur cette île dépaysante…


  1. Le plus beau village de l’île : Masca
  2. L’ascension du volcan Teide et les randonnées dans la caldeira
  3. Les villes coloniales
  4. Les plages
  5. Le Parc Rural d’Anaga


Masca est un minuscule village de 99 habitants.

Sur de nombreux sites et blogs, il est présenté comme le plus beau village de Tenerife. C’est donc pour nous faire notre propre idée que nous nous y sommes rendus.

Le village se divise en deux parties séparées de quelques centaines de mètres. Posée au pied d’un pain de sucre emblématique, la partie basse est la plus touristique. Et c’est dans la partie haute, plus calme car sensiblement moins fréquentée, que vivent la plupart des habitants.

Vue sur la montagne depuis le village de Masca
Le village du haut vu depuis le village du bas

Très isolé, Masca est resté accessible uniquement à pied et à dos d’âne pendant très longtemps. Puis une route a fini par être construite, et l’électricité est arrivée. Il n’empêche qu’aujourd’hui encore, accéder à ce petit village se mérite.

Car la route est à la fois très sinueuse et étroite, à tel point qu’il faut régulièrement s’arrêter sur le bord pour pouvoir laisser passer les voitures d’en face. Par contre, le bitume est en excellent état.

La route en lacets qui mène à Masca, dominée par une imposante montagne
Masca (en bas à gauche) et la route pour y accéder


  • Visiter le village du bas

Le principal attrait de Masca réside dans la vue d’ensemble des quelques maisons posées aux pieds du rocher de Catana, un pain de sucre photogénique, avec vue sur la mer au loin.

Situées sur une arête rocheuse et encadrées par deux précipices, ces habitations traditionnelles ont été construites sur les quelques rares mètres carrés du coin qui sont plus ou moins horizontaux !

Le petit village de Masca devant son pain de sucre, le rocher de Catana, avec la mer et les montagnes en arrière-plan
Masca : le village du bas

La place du village est dotée à la fois d’une jolie petite église, d’un vieil arbre impressionnant, d’une vue imprenable sur le village et d’un bar restaurant.

L'ermitage de l'Immaculée Conception, sur la place du village de Masca, sous le fameux laurier indien et avec les montagnes en arrière-plan
L’ermitage de l’Immaculée Conception

L’église fut construite au XVIIIe siècle avec des pierres volcaniques et du bois de thé.

Photo de nuit de la place du village de Masca, de l'ermitage de l'Immaculée Conception et du laurier indien de la place
Le fameux laurier indien de la place de Masca


Il est construit à flanc de colline, ce qui signifie que lorsqu’on s’y promène, soit on monte, soit on descend mais une chose est sûre : on ne marche jamais à l’horizontale !

Une chêvre au premier plan, et en arrière-plan la vue sur le petit village de Masca devant son pain de sucre, le rocher de Catana, avec la mer et les montagnes au fond
Le village du bas (à droite) vu depuis celui du haut

Soleil couchant sur la montagne au-dessus du village de Masca

Il n’y a pas une foule de choses à faire là-haut (néanmoins, il ne faut surtout pas rater le restaurant Casa Riquelme et sa terrasse divine, voir les infos pratiques ci-dessous). Mais la balade est agréable dans de jolies petites ruelles fleuries, coincées entre la mer, la montagne et le ravin.

Coucher de soleil sur la mer depuis le village de Masca
Une habitation au bord du précipice

Soleil couchant sur la montagne depuis le village de Masca
La montagne qui surplombe Masca


  • Faire la randonnée du Barranco de Masca

Barranco signifie ravin. La rando du Barranco de Masca, c’est la randonnée qui relie Masca à la plage et à la mer en passant par les gorges, à travers le réputé parc rural de Teno.

Soleil couchant sur la montagne et sur le village de Masca et le rocher de Catana

On arrive à l’océan sur une jolie plage de sable noir, la Playa de Masca.


Masca a beau n’être qu’un petit hameau, il est quand même doté d’un musée ethnographique : il raconte l’histoire des habitants de Masca, depuis ses premiers occupants aborigènes.

Le lien : musée ethnographique de Masca.


Outre son musée ethnographique, Masca compte quelques commerces et services : une poignée d’hébergements, une dizaines de bars-restaurants, un centre de la nature et une boutique de souvenirs. Rien de plus, mais c’est déjà pas mal pour un si petit village.


L’accès à ce sentier de randonnée est rigoureusement réglementé pour des raisons de sécurité, car une fois qu’on est au fond du ravin, il suffit d’un changement brusque de météo (ce qui arrive fréquemment par ici), par exemple une crue subite de la rivière, pour que les randonneurs se retrouvent coincés et exposés à des dangers potentiels.

Cela s’est déjà produit par le passé, c’est pour cette raison qu’il faut désormais réserver sa randonnée à l’avance, via le site officiel Camino Barranco de Masca.

L’itinéraire va de Masca à une plage de sable volcanique noir.

Distance : 10 km aller - retour

Durée : 3 bonnes heures à l'aller (en descente), 4 bonnes heures au retour (en montée).

Dénivelé : 800 m+ et 800 m- environ

Niveau de difficulté : élevé

Prix (écotaxe) : 28 euros par adulte, 14 euros par mineur

Les départs se font exclusivement le matin, pour que tout le monde ait le temps de rentrer dans la journée, y compris les marcheurs lents : on part avant 11h00 l’été, et avant 10h30 l’hiver.

Enfin, il y a le centre de la nature de Masca. C’est une sorte d’office du tourisme spécialisé sur ce sentier de randonnée du Barranco de Masca. Il est situé juste en-dessous de la place de Masca.

Plus d’infos : centre de la nature de Masca.

La montagne et la végétation tropicale autour du village de Masca


Il y a une dizaine de restaurants à Masca, tous ouverts en haute saison. Lors de notre venue, ils étaient quasiment tous fermés alors que nous n’étions pourtant que fin septembre. Prévoyez donc de quoi manger si vous venez hors saison, surtout le dimanche, qui est souvent le jour de fermeture hebdomadaire.

Et justement, le dimanche de notre arrivée, aucun resto n’était ouvert. On nous avait conseillé d’aller quand même jeter un œil chez Riquelme, dans la partie haute du village, la moins touristique.

Le restaurant Casa Riquelme au village de Masca
La trouvaille : le resto Casa Riquelme

A peine arrivés devant (il est 17h00), un type qui passe par là nous demande ce que nous voulons. Nous répondons que nous aurions bien aimé y manger le soir. Ce type, il s’avère que c’est Riquelme.

Il nous propose gentiment de revenir vers 20h00-20h30. Bien que son resto soit fermé, il nous promet qu’il l’ouvrira rien que pour nous !

Par contre, il nous prévient que ce sera menu unique : assiette charcuterie – fromage, puis poulet en sauce avec pommes de terre à la canarienne, et pas de dessert : il n’en a plus !

Assiette charcuterie fromage olives chez Riquelme à Masca, sur la terrasse, face au coucher du soleil sur la mer
Chez Riquelme, le repas pris en terrasse

Ce menu nous convient à merveille mais nous sommes un peu gênés que Riquelme n’ouvre son resto que pour nous. Il nous certifie que ça ne lui pose aucun problème et que nous sommes les bienvenus. Nous acceptons, ravis.

Lorsque nous revenons le soir, nous avons la bonne surprise de découvrir que le resto comporte une jolie petite terrasse que nous n’avions pas vue trois heures plus tôt.

La terrasse éclairée du restaurant Casa Riquelme dans le petit village de Masca, avec le coucher du soleil sur la mer en arrière-plan
Casa Riquelme : la terrasse face à la mer

Elle n’est pas très grande car construite à flanc de colline mais le peu de place qu’il y a sur cette pente a été parfaitement optimisé. D’un côté, la terrasse domine la mer et de l’autre, elle est surplombée par la montagne.

Au milieu des cactus et des bougainvillées, le cadre est simple mais enchanteur.

La terrasse du restaurant Casa Riquelme dans le petit village de Masca, avec le coucher du soleil sur la mer en arrière-plan
Vue sur la mer…
La terrasse éclairée du restaurant Casa Riquelme dans le petit village de Masca, avec la montagne en arrière-plan
… et vue sur la montagne

Nous regardons tranquillement le soleil se coucher en sirotant une ou deux bières, alors que nous sommes absolument seuls dans ce bout-du-monde sublime. Un privilège.

Nous ne pouvons que recommander ce petit resto : le repas, bon et pas cher, est fait maison. Et Riquelme, qui est un personnage haut en couleur, réserve un excellent accueil à ses visiteurs.

La vue sur le coucher du soleil sur la mer depuis la terrasse du restaurant Casa Riquelme, dans le petit village de Masca
La vue depuis la terrasse

Si la terrasse a des airs de petit paradis, l’intérieur du resto semble lui aussi plutôt agréable.

La salle et le bar du restaurant Casa Riquelme, dans le petit village de Masca
La salle du restaurant Casa Riquelme, dans le petit village de Masca

Si vous souhaitez manger vous aussi chez Riquelme, ne perdez pas de temps à chercher ce restaurant dans la partie basse du village, celle qui est touristique : il est situé dans la partie haute, à une dizaine de minutes de marche (attention, ça monte quand même un peu pour y aller mais la bonne nouvelle, c’est qu’au retour avec le ventre plein, ça descend !)


Il y a quelques hébergements à Masca, mais la plupart des visiteurs n’y dorment pas : le village n’est pour eux qu’un lieu de passage obligé et ils n’y restent en général qu’une heure ou deux, puis repartent.

Si toutefois vous y faites étape, comme nous, alors le plus simple pour trouver de quoi dormir à Masca, notamment en haute saison, consiste à réserver à l’avance via les plateformes habituelles : Booking (Masca), par exemple, propose six hébergements.

Nous en avons dégoté un qui cochait toutes les bonnes cases : Casa Berna.

La terrasse fleurie de l'hébergement Casa Berna, dominée par les montagnes, dans le petit village de Masca
Casa Berna : la terrasse et le jardinet

Il est idéalement placé (à 100 mètres du rocher de Catana, le fameux pain de sucre), avec un petit jardinet fleuri très agréable et une jolie vue sur les montagnes alentours. D’un point de vue pratique, on peut garer la voiture juste devant (la place est réservée).

L'hébergement Casa Berna, dominé par les montagnes et le rocher de Catana, dans le petit village de Masca
La terrasse de l'hébergement Casa Berna, dominée par les montagnes, dans le petit village de Masca
Casa Berna et sa terrasse

Deux chambres, cuisine équipée, terrasse, jardinet, parking, wi-fi, emplacement idéal, vue sur les montagnes…

Le prix : 95 euros la nuit pour quatre personnes.


Les voitures se garent toutes sur le parking situé sur le bord de la route qui mène à Masca. On ne peut pas le rater.

Quand on vient du sud, il y a un premier parking, tout petit (quelques voitures) au niveau du village du haut. 300 ou 400 mètres plus bas, il y en a un second, pas immense mais beaucoup plus grand quand même, qui surplombe le village du bas.

Attention, ils affichent vite complet tous les deux, notamment l’été.

On peut très bien se garer à un parking et aller à l’autre à pied, cela ne prend que quelques minutes de marche.

C’est au niveau du second parking qu’il y a un belvédère avec un superbe point de vue sur le village : tous les visiteurs s’y arrêtent pour prendre leurs photos.

Le petit village de Masca devant son pain de sucre, le rocher de Catana, avec la mer et les montagnes en arrière-plan
Juste en-dessous du belvédère

C’est de là également que part le petit chemin qui descend dans le hameau, jusqu’au pain de sucre. Le dénivelé est assez fort, sur un chemin en partie pavé, et le retour montant peut s’avérer un peu fatigant pour les personnes en mauvaise condition physique. Toutefois, ce chemin n’est pas très long (+/- 300 mètres environ).

Si vous avez réservé un hébergement en bas (comme Casa Berna par exemple), vous pouvez y descendre en voiture mais attention, le chemin est si étroit qu’on a du mal à y croiser… les piétons ! Or, ils sont justement nombreux à arpenter ce chemin dans les deux sens. C’est un peu galère mais ça se fait quand même.

Culminant à 3718 mètres d’altitude, le volcan Teide (qui se prononce Té-i-dé) est non seulement le plus haut sommet des îles Canaries, mais aussi celui de l’Espagne et de tout l’Océan Atlantique. Pourtant, il est loin de figurer parmi les plus hauts volcans du monde. Du moins si l’on mesure leur hauteur par rapport au niveau de la mer.

Car si l’on prend en compte leur hauteur totale, c’est-à-dire depuis leur base située au fond des océans, le Teide devient alors… le troisième volcan le plus haut du monde ! Seuls deux volcans hawaïens le précèdent.

Vue aérienne sur l'île de Tenerife, dominée par le volcan Teide
Le volcan Teide domine l’île de Tenerife

Depuis le plancher océanique, la hauteur réelle du Teide dépasse ainsi les 7000 mètres, ce qui en fait une montagne située à mi-chemin entre… le Mont Blanc et l’Everest !

On peut faire l’ascension de cette impressionnante montagne volcanique à pied mais aussi en téléphérique. Depuis le sommet, on peut assister à des levers et couchers du soleil majestueux.

Coucher de soleil depuis le volcan Teide, au-dessus de la mer de nuages
Le coucher du soleil depuis le Teide

Mais il y a également de nombreuses randonnées à faire dans les paysages lunaires de la caldeira : soit au milieu des nombreux volcans qu’elle contient, soit à travers une végétation étonnante, ou encore sur des chemins qui descendent tranquillement jusqu’à l’océan…

Bref, c’est tout le parc national du Teide qui est une pure merveille : inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, c’est d’ailleurs le parc le plus visité d’Europe.


Une route unique traverse entièrement le parc national du Teide et mène jusqu’au volcan.

La route TF-21 est l'unique route qui traverse entièrement le parc national du Teide et sa caldeira
L’unique route qui traverse entièrement le parc

Mais elle permet aussi d’observer des panoramas exceptionnels tout au long du chemin. Notamment, il y a des cratères partout, souvent drappés de nuages.

Volcans, nuages et forêts dans le parc national du Teide

Si vous y allez entre fin mai et début juillet, vous aurez la chance de pouvoir observer l’une des stars des lieux, la vipérine de Tenerife, en pleine floraison.

Une vipérine de Tenerife fanée, cette plante herbacée endémique de l'île de Tenerife
Une vipérine de Tenerife fanée (en septembre)

C’est à cette époque de l’année que cette magnifique plante herbacée, endémique de l’île et qui peut atteindre les deux à trois mètres de haut, se pare de centaines de petites fleurs couleur rouge corail.

En poursuivant la route vers le Teide, il y a le passage obligé aux Roques de Garcia. Il s’agit de formations rocheuses aux formes tourmentées, derrière lesquelles on aperçoit le volcan, au loin.

Aux Roques de Garcia, le Roque Cinchado et en arrière-plan, le Teide
Les Roques de Garcia et en arrière-plan, le Teide

Le plus connu de ces rochers, le Roque Cinchado, semble tenir miraculeusement en équilibre au milieu d’un décor de western.

Aux Roques de Garcia, le Roque Cinchado dans un décor de western
Le Roque Cinchado

Un peu plus loin, c’est la dernière ligne droite vers le maître des lieux : le Teide.

La partie finale de la route TF-21, qui mène au volcan Teide


Le volcan Teide étant un site naturel d’exception, il est victime de son succès. Aussi, pour le préserver du tourisme de masse, les autorités ont instauré l’obligation d’obtenir un permis pour en faire l’ascension.

Le but est forcément noble mais l’inconvénient, c’est que ce permis est assez long obtenir : il faut compter deux à trois mois minimum, et parfois un ou deux mois de plus, notamment en haute saison.

C’est ce qui dissuade bon nombre de touristes de tenter l’expérience car, ne connaissant pas l’existence de ce permis obligatoire, ils en font souvent la demande trop tard par rapport aux dates de leur voyage, alors qu’ils ont déjà réservé l’avion.

Si c’est votre cas, il vous reste quand même trois options pour vous rendre au sommet du géant : faire l’ascension soit de nuit (pour laquelle l’autorisation n’est pas nécessaire), soit en téléphérique, soit avec un tour-opérateur et ses guides officiels.

Le soleil se couche sur la mer de nuages au-dessus de la caldeira du volcan Teide
Coucher de soleil depuis le sommet du Teide


Tout d’abord, il faut savoir que ce permis est gratuit, mais que seuls 200 permis sont délivrés chaque jour (guides officiels compris).

Attention : il est nominatif, ce qui signifie que vous êtes la seule personne à pouvoir en bénéficier. Les contrôles existent réellement (notamment à l’entrée du sentier Telesforo Bravo, c’est-à-dire entre l’arrivée du téléphérique et le sommet du Teide), et il vous faudra présenter à la fois votre permis d’ascension et votre pièce d’identité).

Enfin, il faut savoir que ce permis ne concerne pas toute l’ascension du Teide, mais seulement sa partie finale, qui commence à la Rambleta, c’est-à-dire la partie supérieure du téléphérique, située à 3555 mètres d’altitude, et va jusqu’au sommet. En-dessous, pas besoin de permis.

Voilà pour les généralités.

En résumé, pour obtenir son permis, la règle est simple : il faut préparer son voyage longtemps à l’avance.

La caldeira vue depuis la station basse du téléphérique, sur les flancs du volcan Teide
La caldeira vue depuis le Teide


Le permis est obligatoire pour grimper au sommet en journée, de 9h00 à 17h00. Avant 9h00 et après 17h00, plus besoin de permis.

La date ainsi que le créneau horaire sont choisis au moment ou l’on fait la demande de permis. Ce qui signifie qu’il y a zéro flexibilité, et qu’il faut espérer qu’il fera beau ce jour-là : c’est le principal inconvénient.

La demande de permis doit être effectuée via le site officiel de réservation des parcs nationaux espagnols : reservasparquesnacionales.es (soyez patients, la connexion est parfois incroyablement longue).

L'ombre gigantesque du volcan Teide sur la caldeira et sur la mer de nuages, pendant le coucher du soleil
L’ombre du Teide sur la caldeira


Malgré toutes ces contraintes, il est quand même autorisé de grimper sans permis en haut du Teide, avant 9h00 et après 17h00. Ce qui laisse plusieurs options.


Pour cette option, la règle est d’être au sommet avant 9h00. Il ne faut donc pas hésiter à planifier un départ vers 2h00 du matin.

Le principal avantage, c’est qu’on peut choisir la date de l’ascension un jour où les prévisions météo sont bonnes. Alors qu’avec le permis réservé plusieurs mois à l’avance, on n’a aucune certitude de ce côté-là.

Pour cette ascension de nuit, le départ se fait au parking de la Montaña Blanca (2350 mètres d’altitude).

Il ne faut pas négliger le mal des montagnes, qui peut rendre l’ascension pénible et la faire durer beaucoup plus longtemps que prévu. D’où l’importance de prévoir une petite marge afin d’être sûrs d’arriver là-haut avant 9h00…


L’itinéraire est exactement le même que pour l’ascension de nuit, mais on monte sur deux jours au lieu d’un, en passant la nuit au refuge. On fait donc la première étape, qui va du parking de la Montaña Blanca (2350 mètres d’altitude) au refuge (3260 mètres d’altitude) le premier jour sachant que pour cette étape, le permis n’est pas nécessaire. Puis on fait l’ascension finale tôt le lendemain matin (n’oublions pas que sans permis, il faut être au sommet avant 9h00), après la nuit passée au refuge.

Du coup, pour ceux qui sont sensibles au mal des montagnes, cette option peut être une solution intéressante : elle permet en effet de s’acclimater une nuit entière à 3260 mètres, au lieu d’enchaîner non stop jusqu’au sommet (3718 m).

Attention : le refuge est toujours complet, il faut donc le réserver des semaines à l’avance, et parfois bien plus… Ce qui pose finalement le même problème que pour l’obtention du permis d’ascension, avec d’une part l’obligation de s’organiser longtemps avant le voyage, et d’autre part celle de choisir une date fixe…


En choisissant cette option, vous n’avez aucune formalité à accomplir pour obtenir le permis, c’est le tour-opérateur qui s’en charge lui-même ! Ainsi, le principal avantage est la très forte diminution du délai pour obtenir le permis : il passe de plusieurs mois si vous faites les formalités vous-même, à quelques jours seulement avec cette option clé-en-main ! Et en plus, vous ne vous occupez de rien…

Avec cette option, en haute saison, on peut en principe réserver seulement 8 à 10 jours à l’avance (faites-le quand même un peu plus tôt si vous pouvez, histoire d’être sûrs d’avoir une place). En basse saison, il arrive même que le délai descende à 2 ou 3 jours !

Le lien : Volcano Teide.com

Pour cette formule d’ascension, la durée annoncée est d’environ 6h00, et le prix de 135 euros par personne.

A peu près tout est inclus : le permis donc, mais aussi l’aller-retour en téléphérique, le guide (en espagnol ou en anglais, mais pas en français)… Il vous reste juste à prévoir de quoi manger et boire.


Attention : avec cette option, on n’atteint pas tout à fait le sommet du Teide car on s’arrête à la Rambleta (la station du haut du téléphérique) située à 3555 mètres d’altitude. C’est-à-dire juste en-dessous du sommet du géant (3718 m).

Tarifs de l’aller-retour en téléphérique en journée, de 9h00 à 18h00 (l’horaire varie légèrement en fonction de la saison) :

  • 41 euros par adulte
  • 20,50 euros par enfant (moins de 13 ans)

L’accès n’est pas autorisé aux enfants de moins 3 ans, aux femmes enceintes ni aux personnes souffrant de maladies cardiovasculaires.

L’accès aux personnes handicapées serait à l’étude mais n’existe pas à l’heure actuelle.

Le téléphérique au niveau de la station basse, sur les flancs du volcan Teide
La station du bas du téléphérique (2556 m)

A noter qu’il ne faut que 8 minutes au téléphérique pour effectuer le trajet.

Pour réserver son billet de téléphérique en journée : Volcano Teide téléphérique de jour

Même si on n’est pas tout à fait au sommet du volcan, il faut bien avouer que le panorama est exceptionnel là aussi, surtout si l’on choisit l’option du téléphérique au coucher du soleil. Il faut alors réserver quelques jours à l’avance, et c’est l’option que nous avons choisie.

La caldeira du volcan Teide et la mer de nuages vus depuis la Rambleta, éclairés par la lumière chaude du soleil couchant
La vue sur la caldeira depuis la Rambleta (la station du haut du téléphérique, à 3555 m)

Le prix n’est pas donné (70 euros par adulte, 49.50 euros par enfant de 8 à 13 ans) mais le spectacle en vaut tellement la peine…

Il faut noter que l’accès n’est pas autorisé aux enfants de moins de 8 ans.

La caldeira du volcan Teide et la mer de nuages vus depuis la Rambleta, éclairés par la lumière chaude du soleil couchant

Attention : des vêtements longs (pantalon, veste etc.) sont obligatoires pour l’option téléphérique au coucher du soleil. Si vous avez un short ou un T-shirt, vous ne passerez pas, les agents sont intransigeants sur ce point.

Le soleil se couche sur la mer de nuages au-dessus de la caldeira du volcan Teide

Il se peut en effet qu’il fasse extrêmement froid là-haut, 0°C voire parfois moins, c’est pourquoi cette règle de sécurité est incontournable : ceux qui ne la respectent pas sont refoulés et non remboursés, y compris lorsque la température là-haut est de 10 ou 15°C.

Le soleil vien de se coucher sur la mer de nuages au-dessus de la caldeira du volcan Teide. Au premier, plan le cratère béant d'un volcan
Un cratère, en contrebas

Le seul inconvénient de cette formule, c’est qu’elle est très encadrée. Il y a 90 personnes réparties en trois groupes d’une trentaine de personnes chacun, avec un guide par groupe.

On va au rythme du guide et, pour des raisons écologiques, on n’est pas autorisé à sortir du chemin, l’écosystème tout autour étant fragile. Mais heureusement, le spectacle vaut le coup quand même.

Andres sur le sentier de la Rambleta devant les couleurs du ciel juste après le coucher du soleil
Andres, guide officiel

Pour réserver son billet de téléphérique au coucher du soleil : Volcano Teide coucher du soleil

Durée : 2 heures environ.


Il existe de nombreuses façons de découvrir les beautés du parc national du Teide, puisqu’il comporte pas moins de 41 itinéraires balisés de randonnées !

Un excellent site décrit dans le détail un grand nombre de ces randonnées : webtenerife.

Distance, dénivelé, altitude, niveau de difficulté, descriptif de l’itinéraire, vidéos, tout y est ! N’hésitez pas à vous y référer pour choisir et planifier vos randos…

Le volcan Teide, l'intérieur de la caldeira, la mer de cendres, la forêt de pins et quelques roches volcaniques, vus depuis le volcan Trevejo
Au fond, le Teide

Parmi tous ces sentiers de randonnées, celui qui mène au Chinyero. Ce volcan qui culmine à 1552 mètres d’altitude est notamment connu pour avoir été le dernier en éruption sur toute l’île de Tenerife. C’était en 1909.

Le départ se fait dans le petit village de San Jose de Los Llanos.

Une maison coloniale colorée éclairée par le soleil levant dans le petit village de San Jose de Los Llanos
Le départ de la rando, à San Jose de Los Llanos

En partant tôt le matin, on aperçoit le soleil se lever au loin, derrière les volcans vers lesquels on se dirige.

Le soleil se lève derrière le volcan Teide, vu depuis le petit village de San Jose de Los Llanos
Lever du soleil sur les volcans, depuis San Jose de Los Llanos

Très vite, on quitte le village pour s’enfoncer dans une jolie forêt de pins, dans laquelle on va marcher un bon petit moment.

Le petit village de San Jose de Los Llanos éclairé par la lumière chaude du soleil levant, vu depuis la forêt de pins
On quitte le village pour la forêt

Le dénivelé montant est modéré, ce qui rend la marche plutôt facile et agréable. Et le sentier est si bien balisé qu’il n’est pas possible de se tromper.

Randonnée dans la forêt de pins entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero
Bonne direction : continuer
Randonnée dans la forêt de pins entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero
Mauvaise direction : faire demi-tour

La sortie de la forêt est mémorable car elle coïncide avec l’arrivée dans la caldeira, face à un joli volcan, le Trevejo.

Son éruption de 1706 ravagea le vieux port de la ville de Garachico, située 8 kilomètres en contrebas. La lave eut beau s’arrêter aux pieds de l’église, l’édifice s’enflamma quand même à cause de l’extrême chaleur due à la proximité de la lave.

Cette éruption, qui amorça le déclin de la ville, fut celle qui eut le plus de conséquences sociales et économiques dans toute l’histoire volcanique de l’île.

Vue sur le volcan Trevejo, pendant la randonnée dans la forêt de pins entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero
Le volcan Trevejo

En arrière-plan du Trevejo, on aperçoit au loin le Teide, majestueux.

Vue sur le volcan Teide, pendant la randonnée dans la forêt de pins entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero
Au loin, le Teide

A partir de là, on rejoint le Chinyero en empruntant des chemins de lave sur laquelle prospèrent les pins.

Chemin de lave et de roches volcaniques, pendant la randonnée entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero
Randonneuse au milieu des roches volcaniques dans la forêt de pins, pendant la randonnée entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero

Si vous faites cette rando et qu’au retour, comme nous, vous n’êtes pas encore rassasiés par ces paysages, alors vous pouvez faire une petite bifurcation juste après avoir fait demi-tour au Chinyero.

Une petite extension de 2 kilomètres (donc 4 km aller-retour) en direction des Sables Noirs (Arenas Negras) permet alors de continuer à en prendre plein les yeux dans ces paysages lunaires.

Panneaux directionnels dans la forêt de pins, pendant la randonnée entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero

Cela permet de prolonger le plaisir au milieu d’amas de roches volcaniques, dont la noirceur contraste avec le vert des pins omniprésents. Sur cette partie, le dénivelé est un peu plus prononcé que sur le parcours précédent mais la distance de cette extension étant relativement courte, ça passe sans trop de difficulté.

Randonneuse au milieu des roches volcaniques dans la forêt de pins, pendant la randonnée entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero

Ensuite, le retour se fait sur le même chemin que l’aller. On repasse donc devant le Trevejo. Il faut noter qu’il est interdit d’en faire l’ascension car il s’agit d’un milieu fragile qui doit être préservé, comme l’indique un gros panneau situé juste devant.

Vue sur le volcan Trevejo depuis la forêt de pins, pendant la randonnée entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero
Le Trevejo

Il ne reste plus qu’à traverser la forêt de pins en sens inverse jusqu’à San Jose de Los Llanos.

La petite église de San Jose de Los Llanos, point de départ de la randonnée entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero
La petite église de San Jose de Los Llanos

D’un point de vue pratique, il y a un petit parking municipal gratuit juste à côté de l’église, où l’on peut laisser la voiture pendant toute la rando.


San Cristobal de La Laguna (classée au patrimoine mondial de l’Unesco) et La Orotava sont généralement présentées comme les deux plus belles villes coloniales de l’île.

La Orotava est une ville que l’on pourrait presque qualifier de verticale ! Car il faut avoir des mollets solides pour arpenter son dénivelé très marqué, à flanc de colline. La ville historique est située dans la partie basse (aussi, gare à vous si votre hôtel est, lui, dans la partie haute !)

Cette place est un lieu incontournable de la ville puisqu’elle comprend plusieurs points d’intérêt.

D’un côté, on trouve l’église San Agustin. Elle abritait à une époque un ancien couvent de moines augustins.

L'église San Agustin à La Orotava
L’église San Agustin

Un peu plus loin, on a une jolie vue dégagée sur la mer ainsi que sur une partie de la ville.

La vue sur la mer depuis la place de la constitution de La Orotava

A l’opposé se trouve le Liceo de Taoro. Il s’agit d’un palais urbain du 20e siècle, entouré de jardins abondants et fleuris.

Le Liceo de Taoro, dans la ville coloniale de La Orotava
Le Liceo de Taoro

Il accueille aujourd’hui des expositions d’art ainsi que des concerts, mais on peut également y boire un verre.

Une salle d'époque du Liceo de Taoro, dans la ville coloniale de La Orotava
Le liceo de Taoro

Enfin, au centre de la place, on trouve un joli kiosque de style mauresque.

Il est un peu devenu au fil du temps l’emblème de la place.

Au rez-de-chaussée et à l’ombre des arbres, il abrite un bar-restaurant qui sert des plats canariens typiques.

Le fameux kiosque de style mauresque, dans la ville coloniale de La Orotava


Construite au 16e siècle puis détruite au 18e par des séismes, et enfin reconstruite 60 ans plus tard, elle est aujourd’hui considérée comme le plus bel exemple d’architecture baroque des Canaries.

L'église Notre-Dame de la Conception, dans la ville coloniale de La Orotava
L’église Notre-Dame-de-la-Conception

Inspiré de celui de la cathédrale de Florence, son dôme constitue sa caractéristique architecturale la plus notable.

L'église Notre-Dame de la Conception et les façades colorées des maisons coloniales, dans la ville coloniale de La Orotava


Encore appelés Jardins Victoria, c’est en guise de protestation qu’ils furent construits au 19e siècle par la marquise de la Quinta Roja. En effet, à la mort de son fils, l’évêché ordonna qu’il fut enterré dans le cimetière des non catholiques, au motif qu’il appartenait à la franc-maçonnerie.

Les Jardins du marquisat de la Quinta Roja et le Liceo de Taoro, dans la ville coloniale de La Orotava

Pour contourner cette véritable humiliation, la marquise fit construire ces jardins, au milieu desquels se trouve le mausolée destiné à son fils.

Les Jardins du marquisat de la Quinta Roja et le mausolée de la Marquise, dans la ville coloniale de La Orotava

L’évêché finit par revenir sur son interdiction et l’enterrement put avoir lieu dans le caveau familial, mais ce mausolée constitue aujourd’hui encore un symbole fort contre l’intolérance religieuse.


Il a été conçu pour être la pépinière de son voisin, le jardin d’acclimatation. C’est pourtant un superbe jardin à part entière, qui constitue un véritable poumon vert en plein cœur de la ville.

Un dragonnier de Tenerife, dans le jardin Hijuela del botanico (la fille du botaniste) de la ville coloniale de La Orotava
Un dragonnier des Canaries
Un oiseau de paradis, dans le jardin Hijuela del botanico (la fille du botaniste) de la ville coloniale de La Orotava
Un « oiseau de paradis »

Déclaré bien culturel en tant que jardin historique, il est très fourni en plantes tropicales.

Un fuschia hybride, dans le jardin Hijuela del botanico (la fille du botaniste) de la ville coloniale de La Orotava
Un fuschia hybride
Gros plan d'une feuille en contrejour, dans le jardin Hijuela del botanico (la fille du botaniste) de la ville coloniale de La Orotava
Un anthurium, dans le jardin Hijuela del botanico (la fille du botaniste) de la ville coloniale de La Orotava
Un anthurium


Qui dit ville coloniale dit ruelles colorées, et La Orotava ne fait pas exception à la règle.

Les façades colorées des maisons dans les ruelles de la ville coloniale de La Orotava
Les façades colorées des maisons dans les ruelles de la ville coloniale de La Orotava
Une maison colorée dans une ruelle pentue

La seule chose, c’est que ces maisons se méritent ! En effet, le fort dénivelé de la ville oblige à monter ou à descendre en permanence dans des rues parfois très pentues.

Les façades colorées des maisons dans les ruelles de la ville coloniale de La Orotava
La façade colorée et le balcon à encorbellement d'une maison dans les ruelles de la ville coloniale de La Orotava


Il s’agit d’un bâtiment néoclassique abritant une riche collection de peintures.

L'hôtel de la ville dans la ville coloniale de La Orotava
L’hôtel de ville


C’est une ville classée au patrimoine de l’Unesco. Les églises y sont si nombreuses qu’on la surnomme parfois « la Florence des Canaries ». Aujourd’hui, on l’appelle surtout par son diminutif : La Laguna.


L’église fut détruite par un incendie en 1964 et n’a toujours pas été reconstruite.

Le clocher du couvent San Agustin et la végétation dans la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna
Le clocher du couvent San Agustin

En revanche, on peut accéder à son cloître qui abrite un jardin luxuriant.

Le clocher du couvent San Agustin, son cloître et sa végétation dans la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna
Le cloître San Agustin

Les salles attenantes abritent des expositions d’art réalisées par des artistes ténérifiens.


C’est la toute première église qui fut construite sur l’île (1502).

L'église Notre-Dame de la Conception et la place de la Conception, dans la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna
Le clocher de N-D de la Conception

Sa principale attraction quand on la visite, c’est la possibilité de monter au sommet du clocher pour admirer la ville d’en-haut.

Quand vous êtes là-haut, regardez bien l’heure.

Car toutes les quinze minutes, toutes les cloches se mettent à sonner en même temps, et ça explose les tympans…

Le clocher de l'église Notre-Dame de la Conception, dans la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna
Le clocher de N-D de la Conception


L’édifice d’origine est une petite chapelle construite en 1511, qui fut aménagée à plusieurs reprises au fil des siècles, pour aboutir à la cathédrale actuelle. Sa façade néoclassique fut construite en 1820.

La cathédrale de la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna
La cathédrale

Son grand dôme peut être vu depuis de nombreux endroits de la ville.

Le dôme de la cathédrale et une façade de maison colorée, dans la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna

A l’intérieur se trouve un trésor. Mais un vrai. Car c’est ici que sont rassemblées toutes les pièces d’orfèvrerie des Canaries. Des couronnes, les deux plus grands chandeliers en argent d’Espagne, des costumes d’époque richement décorés etc.

Des couronnes et leurs bijoux, dans la cathédrale de la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna
La Vierge et le Christ dans la cathédrale de la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna
Des chandeliers dans la cathédrale de la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna

Enfin, l’une des pièces majeures de cette cathédrale, c’est sa fameuse chaire en marbre de Carrare, très finement sculptée.

La chaire en marbre de Carrare, à l'intérieur de la cathédrale de la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna
A gauche, la chaire en marbre de Carrare


Il s’agit d’un palais baroque du XVIIe siècle, dont l’architecture est typique des Canaries.

Le palais Salazar à la tombée de la nuit, dans la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna
Le palais Salazar

Des galeries à colonnes encadrent le jardin, et l’intérieur du palais abrite une importante collection de peintures et de sculptures.

Le palais Salazar à la tombée de la nuit, dans la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna


La plupart des rues du centre historique sont piétonnes.

Les façades colorées des maisons dans une ruelle de la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna
Les façades colorées des maisons dans une ruelle de la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna

Elles permettent de se balader tranquillement de monument en monument, et sont remplies de commerces, de bars et de restaurants.

Des chaussures multicolores dans la vitrine d'un magasin de la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna
Un magasin de chaussures

Les façades colorées des maisons dans une ruelle de la ville coloniale de San Cristobal de la Laguna, avec un clocher en arrière-plan

Il ne s’agit évidemment pas de faire ici une liste exhaustive de toutes les plages de Tenerife. Voici simplement quelques exemples de plages qu’on peut trouver tout autour de l’île, souvent très natures et très sauvages…

A propos de plages natures et sauvages, la Playa de Castro en est une !

Depuis la route où se trouve un petit parking, il faut marcher une bonne vingtaine de minutes sur la Rambla de Castro, un chemin qui offre de jolis points de vue sur la mer tout le long du littoral.

L'ermitage de San Pedro, au début de la Rambla de Castro, en allant à la Playa de Castro
L’ermitage de San Pedro, au début de la Rambla de Castro

Attention : le chemin descend à l’aller, le retour est donc plus difficile et plus long, surtout par forte chaleur. Il faut donc prévoir de l’eau par temps chaud.

La Casona de Castro domine la mer, sur la Rambla de Castro
La Casona de Castro

En poursuivant, on arrive au fortin de San Bernardo (XVIIIe siècle), qui domine l’océan.

Les canons du fortin San Bernardo dominent la mer, au-dessus de la Playa de Castro
La vue depuis le fortin San Bernardo

A partir de là, on attaque la descente finale vers la plage de Castro.

Le chemin descendant vers la Playa de Castro
Le chemin descendant à l’aller…
Le chemin qui remonte de la Playa de Castro
… et montant au retour !

Dominée par les palmiers dattiers, la Playa de Castro est une petite plage composée à la fois de sable volcanique noir et de galets.

Vue aérienne sur la Playa de Castro et ses palmiers dattiers
La Playa de Castro

Elle est coincée entre deux falaises et quand on foule enfin son sable noir, on comprend pourquoi beaucoup la considèrent comme l’une des plus belles plages de l’île. Y compris quand le soleil brille par son absence, comme lors de notre venue.

La Playa de Castro, son sable volcanique noir, les vagues de l'océan, la falaise et les palmiers dattiers
Playa de Castro

La Playa de Castro, son sable volcanique noir, les vagues de l'océan et la falaise
Playa de Castro

Deux cascades dégoulinent sur cette plage sauvage depuis le haut des falaises. La première n’est pas très impressionnante, la deuxième est le lieu de rassemblement de tou/te/s les intagrameurs/euses qui viennent jusqu’ici.

La cascade de la Playa de Castro tombe de la falaise sur un rocher posé sur la plage

Le site n’a pourtant rien d’exceptionnel mais apparemment, il plaît beaucoup.

L’eau atterrit sur un gros rocher posé sur la plage, et tout le monde se fait photographier devant.

La cascade de la Playa de Castro tombe sur un rocher posé sur la plage

Il faut préciser que la mer est parfois agitée ici, ce qui dissuade parfois les baigneurs de piquer une tête, mais cela ajoute à la magie de cette plage sauvage.

La Playa de Castro, son sable volcanique noir, les vagues de l'océan, la falaise et les palmiers dattiers
Playa de Castro

Les palmiers dattiers sous un ciel nuageux spectaculaire dominent la Playa de Castro


Nous sommes allés à cette plage par erreur, en cherchant à rejoindre la magnifique Playa de Benijo, l’une des plus belles de Tenerife paraît-il. Pensant à tort y être arrivés, nous n’avons hélas pas poussé plus loin que la Playa del Roque de Las Bodegas. Ce n’est que plus tard que nous avons réalisé notre erreur.

Vue sur la mer depuis les montagnes qui dominent la Playa de Benijo
Dans l’eau, les rochers de la Playa de Benijo

Bref, pour arriver à l’une puis à l’autre, il faut prendre une route qui descend de la montagne en offrant de jolis points de vue sur la mer. Comme un peu partout sur cette île, finalement.

Vue sur la mer et le village de Taganana, depuis la montagne
Le village de Taganana

La playa del Roque de las Bodegas est située à proximité du village de Taganana. Elle est vaste et bien qu’elle soit située en contrebas d’une route (pas trop passante), le massif d’Anaga qui la surplombe lui donne un certain charme.

La Playa del Roque de Las Bodegas, la mer, les vagues, la plage de sable volcanique noir et la montagne

Mais surtout, le gros avantage de cette plage familiale, c’est qu’elle est située à proximité d’un certain nombre de restaurants où l’on propose de la cuisine locale, souvent basée sur la pêche du jour.

Un petit escalier et des bittes d'amarrage à proximité de la Playa del Roque de Las Bodegas

Si vous arrivez vous aussi à cette plage, sachez que la fameuse Playa de Benijo n’est située qu’à 1,5 km de là, en longeant la côte…

Plage de rochers et mer agitée à proximité de la Playa del Roque de Las Bodegas


Avec un avion du retour pour la France planifié à 4h00 du mat’ et donc un lever à 1h00, nous avions dégoté un petit appartement pas très loin de l’aéroport pour passer notre dernière nuit (ou plutôt demi-nuit) à Tenerife. Le nom de ce village ? Costa del Silencio.

Et là, pour notre dernière journée, nous avons eu une bonne surprise à la lisière du village : la découverte de la plage de la Montagne Jaune.

La playa de la Montaña Amarilla, ses rochers, ses falaises jaunes et sa mer verte
La playa de la Montaña Amarilla

Elle est située à l’entrée est de la ville.

Il s’agit d’une jolie plage à l’aspect inhabituel, car elle est située aux pieds d’un cratère qui plonge ses falaises jaunes (en réalité plutôt marron-orangées) dans l’eau verte.

La playa de la Montaña Amarilla, ses rochers, ses falaises jaunes et sa mer verte

L’eau est si transparente que les clubs de plongée proposent de nombreux baptêmes sur ce site : les roches volcaniques forment des arches et des grottes sous-marines dans lesquelles les poissons s’abritent.


Pour une fois, nous n’avons pas plongé mais voici quand même quelques-uns des clubs de plongée les mieux notés du coin :

Wet Monster : il est situé Playa Amarilla.

Dive Lovers Tenerife : situé à 1 km de la Plage Jaune.

LJ Diving Tenerife : non loin de la Playa Amarilla, et focalisé sur les plongées éco-responsables.

Mosaïque de poisson du club de plongée sur la Playa de la Montaña Amarilla


La plage est constituée de roches mais elle comporte un espace aménagé doté d’un petit escalier pour se mettre facilement à l’eau.

N’oubliez pas palmes, masque et tuba, mais aussi chaussures de rochers.

La playa de la Montaña Amarilla, ses rochers, ses falaises jaunes et sa mer verte


Elle est située elle aussi à Costa del Silencio, mais cette fois-ci à la sortie ouest de la ville.

Pour y accéder, on passe d’abord devant une autre plage posée au bord de la route : la playa Las Galletas.

La Playa las Galletas à la sortie de Costa del Silencio
Playa Las Galletas

Ce sont surtout des locaux qui y font trempette.

C’est juste après cette plage qu’est située la playa los Enojados. Il faut marcher cinq minutes sur un petit sentier pour l’atteindre.

La Playa los Enojados et son sable volcanique noir
Playa los Enojados

On arrive alors sur une jolie petite plage de sable volcanique noir.

La Playa los Enojados, son sable volcanique noir, la mer et des bateaux
Playa los Enojados

La plage n’est pas grande mais elle est très agréable. Elle est généralement appréciée pour sa beauté naturelle.

La Playa los Enojados et son sable volcanique noir
Playa los Enojados

De petits sentiers permettent de longer la côte au milieu d’une végétation où les cactus prolifèrent.

Des cactus au-dessus de la Playa los Enojados

C’est dans ce cadre typique de l’île qu’on découvre d’autre petites plages et criques, de plus en plus désertes au fur et à mesure que l’on marche.

Une plage juste après la Playa los Enojados

Il n’y a aucun service sur cette plage. Cela contribue à son charme car du coup, elle n’est pas très fréquentée. Si vous souhaitez y passer la journée, il faut donc prévoir de quoi manger et boire.

La Playa los Enojados et un panneau appelant à la garder propre
« Gardons notre plage propre »

Enfin, l’eau y est généralement calme.

Situé à l’extrême nord-est de l’île, il est classé Réserve de biosphère par l’Unesco, et ses paysages atypiques valent vraiment le détour.

Vue sur des maisons, les montagnes et la mer depuis le mirador Jardina
Depuis le mirador Jardina

Avec ses miradors qui offrent des points de vue magnifiques, ses forêts remplies d’arbres aux formes tourmentées, ou encore ses petits villages pleins de charme, on peut aussi bien le traverser en voiture que prendre le temps de le parcourir en randonnée.

Le petit village de Lomo de las Bodegas, devant la mer et les montagnes
Le petit village de Lomo de las Bodegas

L’itinéraire décrit ci-dessous relie la jolie ville coloniale de San Cristobal de La Laguna (160.000 habitants) au petit village de Chamorga, isolé dans les montagnes (35 habitants dans une poignée de maisons).

La route qui traverse le parc rural d'Anaga, cernée par la végétation
La route qui traverse le Parc Rural d’Anaga


Sur la première partie de la route entre La Laguna et Chamorga se succèdent des belvédères d’où la vue est chaque fois sublime. Les photos ne restituent pas complètement la grandeur des paysages, mais voici quand même à quoi ils ressemblent.

Vue depuis le belvédère de la Jardina sur le volcan Teide, la ville de San Cristobal de la Laguna, et des cratères de volcans éteints, dans le parc rural d'Anaga
Le Teide vu depuis le belvédère de Jardina

Des villages, des forêts, des cratères de volcans et en toile de fond, l’océan : les paysages qu’on observe depuis ces belvédères sont aussi jolis que variés.

La vue sur l'océan et sur un petit village coloré depuis le belvédère de Jardina dans le parc rural d'Anaga
La vue sur l’océan depuis le belvédère de Jardina

Voici quelques liens sur les principaux miradors du Parc Rural d’Anaga : Jardina, Pico del Ingles, Cruz del Carmen. Toutefois, il suffit de suivre la route (voire les panneaux lorsqu’il y a un court détour à faire) pour enchaîner ces belvédères, d’où la vue est souvent saisissante.

La vue sur l'océan et les montagnes dans les nuages depuis un mirador dans le parc rural d'Anaga

Et quand il n’y a pas de miradors, on peut toujours s’arrêter sur le bas-côté chaque fois qu’il y a une belle vue sur la mer ou la montagne. C’est-à-dire assez souvent…

Vue sur la mer et sur un bateau au mouillage à Santa Cruz de Tenerife, dans le parc rural d'Anaga
Bateau au mouillage à Santa Cruz de Tenerife

A noter : la vue peut parfois être bouchée car, ces miradors étant situés en altitude, ils sont régulièrement traversés par les nuages.


… ou plus précisément, el Camino Viejo al Pico del Ingles.

Il suffit de cinq ou dix minutes pour jeter un œil à ce lieu insolite, même si on peut y rester évidemment plus longtemps. Mais bien qu’on puisse en faire le tour assez vite, c’est vrai qu’il vaut le coup d’œil.

El Camino Viejo al Pico del Ingles dans le parc rural d'Anaga
El Camino Viejo al Pico del Ingles

Une entaille a été creusée dans la roche et le sol de la forêt pour y faire passer un petit bout de route, le but étant qu’il soit situé au même niveau que la route principale située à proximité. Ce qui permet de relier les deux tronçons.

La forêt moussue et humide à côté d'el Camino Viejo al Pico del Ingles dans le parc rural d'Anaga

La forêt située de part et d’autre de cette route est extrêmement humide, et ses arbres aux branches moussues et aux formes biscornues semblent sortis tout droit de chez Walt Disney.

L’atmosphère y est envoûtante et le paysage unique.

La brume qui investit souvent les lieux ajoute au côté mystérieux de ce site inhabituel.

Du coup, il est l’un des plus photographiés de tout le Parc Rural d’Anaga.

Bon à savoir : on ne peut pas se promener sur ce chemin pendant des heures car il ne mesure que 100 à 200 mètres de long !

De plus, il y a toujours un peu de monde qui le fréquente, surtout l’été. L’idéal pour s’y retrouver plus ou moins seul, c’est d’y aller relativement tôt le matin.

El Camino Viejo al Pico del Ingles dans le parc rural d'Anaga


Chamorga est un village minuscule perdu dans les montagnes, avec des airs de bout-du-monde.

Le minuscule village de Chamorga, dans le parc rural d'Anaga
Chamorga, 35 âmes

Ce petit village isolé est le point de départ de différents parcours de randonnées à travers la montagne, sa faune et sa flore. Certains itinéraires vont même jusqu’à la mer.

Cactus en fleurs à côté du minuscule village de Chamorga, dans le parc rural d'Anaga
Petite rando autour de Chamorga
Panneaux directionnels de randonnées dans le minuscule village de Chamorga, dans le parc rural d'Anaga
Chamorga, paradis des randonneurs

Ces agréables chemins offrent régulièrement de jolis points de vues sur la mer, ou sur les quelques villages qui se sont perdus par ici.

Le petit village de La Cumbrilla, à côté du minuscule hameau de Chamorga, dans le parc rural d'Anaga
Le petit village coloré de La Cumbrilla

Vue sur les rochers et la mer à côté du minuscule village de Chamorga, dans le parc rural d'Anaga

Ces petits sentiers à flanc de montagne traversent une jolie végétation posée sur la rocaille et comportant notamment beaucoup de cactus.

Le chemin de randonnée qui mène au minuscule village de Chamorga, dans le parc rural d'Anaga
Au fond, Chamorga
Cactus en fleurs à côté du minuscule village de Chamorga, dans le parc rural d'Anaga
Cactus à côté du minuscule village de Chamorga, dans le parc rural d'Anaga


Tenerife est une petite île où les paysages sont si variés, la nature si généreuse et les activités si nombreuses, qu’une semaine s’avère largement insuffisante pour la découvrir comme elle le mérite.

Vue sur les montagnes dans la brume et sur la mer, dans le parc rural d'Anaga
Le Parc Rural d’Anaga

Pour notre part, en six jours seulement, il fallait faire des choix, c’est pourquoi nous avons zappé notamment toutes les activités liées à la mer qui sont possibles à Tenerife : faire du kayak avec les tortues, observer les baleines, plonger dans des eaux tropicales poissonneuses etc.

Vue sur la mer, sur la végétation et sur des petites piscines naturelles à l'entrée de la ville de Garachico
A l’entrée de Garachico

Ce sera donc pour une prochaine fois car c’est sûr, nous reviendrons sur cette île qui nous a tant plu…

Vue sur les volcans et sur la mer de nuages depuis le sommet du volcan Teide, au coucher du soleil
Depuis le sommet du Teide

Vue aérienne sur l'île de Tenerife, sur l'océan et sur les nuages, depuis l'avion
Adios Tenerife…




Tenerife : ascension du volcan Teide et randonnée dans la caldeira

Culminant à 3718 mètres d’altitude, le volcan Teide (qui se prononce Té-i-dé) est non seulement le plus haut sommet des îles Canaries, mais aussi celui de l’Espagne et de tout l’Océan Atlantique. Pourtant, il est loin de figurer parmi les plus hauts volcans du monde. Du moins si l’on mesure leur hauteur par rapport au niveau de la mer.

Car si l’on prend en compte leur hauteur totale, c’est-à-dire depuis leur base située au fond des océans, le Teide devient alors… le troisième volcan le plus haut du monde ! Seuls deux volcans hawaïens le précèdent.

Vue aérienne sur l'île de Tenerife, dominée par le volcan Teide
Le volcan Teide domine l’île de Tenerife

Depuis le plancher océanique, la hauteur réelle du Teide dépasse ainsi les 7000 mètres, ce qui en fait une montagne située à mi-chemin entre le Mont Blanc et l’Everest !

On peut faire l’ascension de cette impressionnante montagne volcanique à pied mais aussi en téléphérique. Depuis le sommet, on peut assister à des levers et couchers du soleil majestueux.

Coucher de soleil depuis le volcan Teide, au-dessus de la mer de nuages
Le coucher du soleil depuis le Teide

Mais il y a également de nombreuses randonnées à faire dans les paysages lunaires de la caldeira : soit au milieu des nombreux volcans qu’elle contient, soit à travers une végétation étonnante, ou encore sur des chemins qui descendent tranquillement jusqu’à l’océan…

Bref, c’est tout le parc national du Teide qui est une pure merveille : inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, c’est d’ailleurs le parc le plus visité d’Europe.


  1. La caldeira du Teide
  2. L’ascension du Teide
  3. La randonnée du volcan Chinyero


Une route unique traverse entièrement le parc national du Teide et mène jusqu’au volcan.

La route TF-21 est l'unique route qui traverse entièrement le parc national du Teide et sa caldeira
L’unique route qui traverse le parc

Mais elle permet aussi d’observer des panoramas exceptionnels tout au long du chemin. Notamment, il y a des cratères partout, souvent drappés de nuages.

Volcans, nuages et forêts dans le parc national du Teide

Si vous y allez entre fin mai et début juillet, vous aurez la chance de pouvoir observer l’une des stars des lieux, la vipérine de Tenerife, en pleine floraison.

Une vipérine de Tenerife fanée, cette plante herbacée endémique de l'île de Tenerife
Une vipérine de Tenerife fanée (en septembre)

C’est à cette époque de l’année que cette magnifique plante herbacée, endémique de l’île et qui peut atteindre les deux à trois mètres de haut, se pare de centaines de petites fleurs couleur rouge corail.

En poursuivant la route vers le Teide, il y a le passage obligé aux Roques de Garcia. Il s’agit de formations rocheuses aux formes tourmentées, derrière lesquelles on aperçoit le volcan, au loin.

Aux Roques de Garcia, le Roque Cinchado et en arrière-plan, le Teide
Les Roques de Garcia et en arrière-plan, le Teide

Le plus connu de ces rochers, le Roque Cinchado, semble tenir miraculeusement en équilibre au milieu d’un décor de western.

Aux Roques de Garcia, le Roque Cinchado dans un décor de western
Le Roque Cinchado

Un peu plus loin, c’est la dernière ligne droite vers le maître des lieux : le Teide.

La partie finale de la route TF-21, qui mène au volcan Teide

Le volcan Teide étant un site naturel d’exception, il est victime de son succès. Aussi, pour le préserver du tourisme de masse, les autorités ont instauré l’obligation d’obtenir un permis pour en faire l’ascension.

Le but est forcément noble mais l’inconvénient, c’est que ce permis est assez long obtenir : il faut compter deux à trois mois minimum, et parfois un ou deux mois de plus, notamment en haute saison.

C’est ce qui dissuade bon nombre de touristes de tenter l’expérience car, ne connaissant pas l’existence de ce permis obligatoire, ils en font souvent la demande trop tard par rapport aux dates de leur voyage, alors qu’ils ont déjà réservé l’avion.

Si c’est votre cas, il vous reste quand même trois options pour vous rendre au sommet du géant : faire l’ascension soit de nuit (pour laquelle l’autorisation n’est pas nécessaire), soit en téléphérique, soit avec un tour-opérateur et ses guides officiels.

Le soleil se couche sur la mer de nuages au-dessus de la caldeira du volcan Teide
Coucher de soleil depuis le sommet du Teide


Tout d’abord, il faut savoir que ce permis est gratuit, mais que seuls 200 permis sont délivrés chaque jour (guides officiels compris).

Attention : il est nominatif, ce qui signifie que vous êtes la seule personne à pouvoir en bénéficier. Les contrôles existent réellement (notamment à l’entrée du sentier Telesforo Bravo, c’est-à-dire entre l’arrivée du téléphérique et le sommet du Teide), et il vous faudra présenter à la fois votre permis d’ascension et votre pièce d’identité).

Enfin, il faut savoir que ce permis ne concerne pas toute l’ascension du Teide, mais seulement sa partie finale, qui commence à la Rambleta, c’est-à-dire la partie supérieure du téléphérique, située à 3555 mètres d’altitude, et va jusqu’au sommet. En-dessous, pas besoin de permis.

Voilà pour les généralités.

En résumé, pour obtenir son permis, la règle est simple : il faut préparer son voyage longtemps à l’avance.

La caldeira vue depuis la station basse du téléphérique, sur les flancs du volcan Teide
La caldeira vue depuis le Teide


Le permis est obligatoire pour grimper au sommet en journée, de 9h00 à 17h00. Avant 9h00 et après 17h00, plus besoin de permis.

La date ainsi que le créneau horaire sont choisis au moment ou l’on fait la demande de permis. Ce qui signifie qu’il y a zéro flexibilité, et qu’il faut espérer qu’il fera beau ce jour-là : c’est le principal inconvénient.

La demande de permis doit être effectuée via le site officiel de réservation des parcs nationaux espagnols : reservasparquesnacionales.es (soyez patients, la connexion est parfois incroyablement longue).

L'ombre gigantesque du volcan Teide sur la caldeira et sur la mer de nuages, pendant le coucher du soleil
L’ombre du Teide sur la caldeira


Malgré toutes ces contraintes, il est quand même autorisé de grimper sans permis en haut du Teide, avant 9h00 et après 17h00. Ce qui laisse plusieurs options.


Pour cette option, la règle est d’être au sommet avant 9h00. Il ne faut donc pas hésiter à planifier un départ vers 2h00 du matin.

Le principal avantage, c’est qu’on peut choisir la date de l’ascension un jour où les prévisions météo sont bonnes. Alors qu’avec le permis réservé plusieurs mois à l’avance, on n’a aucune certitude de ce côté-là.

Pour cette ascension de nuit, le départ se fait au parking de la Montaña Blanca (2350 mètres d’altitude).

Il ne faut pas négliger le mal des montagnes, qui peut rendre l’ascension pénible et la faire durer beaucoup plus longtemps que prévu. D’où l’importance de prévoir une petite marge afin d’être sûrs d’arriver là-haut avant 9h00…


L’itinéraire est exactement le même que pour l’ascension de nuit, mais on monte sur deux jours au lieu d’un, en passant la nuit au refuge. On fait donc la première étape, qui va du parking de la Montaña Blanca (2350 mètres d’altitude) au refuge (3260 mètres d’altitude) le premier jour sachant que pour cette étape, le permis n’est pas nécessaire. Puis on fait l’ascension finale tôt le lendemain matin (n’oublions pas que sans permis, il faut être au sommet avant 9h00), après la nuit passée au refuge.

Du coup, pour ceux qui sont sensibles au mal des montagnes, cette option peut être une solution intéressante : elle permet en effet de s’acclimater une nuit entière à 3260 mètres, au lieu d’enchaîner non stop jusqu’au sommet (3718 m).

Attention : le refuge est toujours complet, il faut donc le réserver des semaines à l’avance, et parfois bien plus… Ce qui pose finalement le même problème que pour l’obtention du permis d’ascension, avec d’une part l’obligation de s’organiser longtemps avant le voyage, et d’autre part celle de choisir une date fixe…


En choisissant cette option, vous n’avez aucune formalité à accomplir pour obtenir le permis, c’est le tour-opérateur qui s’en charge lui-même ! Ainsi, le principal avantage est la très forte diminution du délai pour obtenir le permis : il passe de plusieurs mois si vous faites les formalités vous-même, à quelques jours seulement avec cette option clé-en-main ! Et en plus, vous ne vous occupez de rien…

Avec cette option, en haute saison, on peut en principe réserver seulement 8 à 10 jours à l’avance (faites-le quand même un peu plus tôt si vous pouvez, histoire d’être sûrs d’avoir une place). En basse saison, il arrive même que le délai descende à 2 ou 3 jours !

Le lien : Volcano Teide.com

Pour cette formule d’ascension, la durée annoncée est d’environ 6h00, et le prix de 135 euros par personne.

A peu près tout est inclus : le permis donc, mais aussi l’aller-retour en téléphérique, le guide (en espagnol ou en anglais, mais pas en français)… Il vous reste juste à prévoir de quoi manger et boire.


Attention : avec cette option, on n’atteint pas tout à fait le sommet du Teide car on s’arrête à la Rambleta (la station du haut du téléphérique) située à 3555 mètres d’altitude. C’est-à-dire juste en-dessous du sommet du géant (3718 m).

Tarifs de l’aller-retour en téléphérique en journée, de 9h00 à 18h00 (l’horaire varie légèrement en fonction de la saison) :

  • 41 euros par adulte
  • 20,50 euros par enfant (moins de 13 ans)

L’accès n’est pas autorisé aux enfants de moins 3 ans, aux femmes enceintes ni aux personnes souffrant de maladies cardiovasculaires.

L’accès aux personnes handicapées serait à l’étude mais n’existe pas à l’heure actuelle.

Le téléphérique au niveau de la station basse, sur les flancs du volcan Teide
La station du bas du téléphérique (2556 m)

A noter qu’il ne faut que 8 minutes au téléphérique pour effectuer le trajet.

Pour réserver son billet de téléphérique en journée : Volcano Teide téléphérique de jour

Même si on n’est pas tout à fait au sommet du volcan, il faut bien avouer que le panorama est exceptionnel là aussi, surtout si l’on choisit l’option du téléphérique au coucher du soleil. Il faut alors réserver quelques jours à l’avance, et c’est l’option que nous avons choisie.

La caldeira du volcan Teide et la mer de nuages vus depuis la Rambleta, éclairés par la lumière chaude du soleil couchant
La vue sur la caldeira depuis la Rambleta (la station du haut du téléphérique, à 3555 m)

Le prix n’est pas donné (70 euros par adulte, 49.50 euros par enfant de 8 à 13 ans) mais le spectacle en vaut tellement la peine…

Il faut noter que l’accès n’est pas autorisé aux enfants de moins de 8 ans.

La caldeira du volcan Teide et la mer de nuages vus depuis la Rambleta, éclairés par la lumière chaude du soleil couchant

Attention : des vêtements longs (pantalon, veste etc.) sont obligatoires pour l’option téléphérique au coucher du soleil. Si vous avez un short ou un T-shirt, vous ne passerez pas, les agents sont intransigeants sur ce point.

Le soleil se couche sur la mer de nuages au-dessus de la caldeira du volcan Teide

Il se peut en effet qu’il fasse extrêmement froid là-haut, 0°C voire parfois moins, c’est pourquoi cette règle de sécurité est incontournable : ceux qui ne la respectent pas sont refoulés et non remboursés, y compris lorsque la température là-haut est de 10 ou 15°C.

Le soleil vien de se coucher sur la mer de nuages au-dessus de la caldeira du volcan Teide. Au premier, plan le cratère béant d'un volcan
Le cratère d’un volcan, en contrebas

Le seul inconvénient de cette formule, c’est qu’elle est très encadrée. Il y a 90 personnes réparties en trois groupes d’une trentaine de personnes chacun, avec un guide par groupe.

On va au rythme du guide et, pour des raisons écologiques, on n’est pas autorisé à sortir du chemin, l’écosystème tout autour étant fragile. Mais heureusement, le spectacle vaut le coup quand même.

Andres sur le sentier de la Rambleta devant les couleurs du ciel juste après le coucher du soleil
Andres, guide officiel

Pour réserver son billet de téléphérique au coucher du soleil : Volcano Teide coucher du soleil

Durée : 2 heures environ.

Il existe de nombreuses façons de découvrir les beautés du parc national du Teide, puisqu’il comporte pas moins de 41 itinéraires balisés de randonnées !

Un excellent site décrit dans le détail un grand nombre de ces randonnées : webtenerife.

Distance, dénivelé, altitude, niveau de difficulté, descriptif de l’itinéraire, vidéos, tout y est ! N’hésitez pas à vous y référer pour choisir et planifier vos randos…

Le volcan Teide, l'intérieur de la caldeira, la mer de cendres, la forêt de pins et quelques roches volcaniques, vus depuis le volcan Trevejo
Au fond, le Teide

Parmi tous ces sentiers de randonnées, celui qui mène au Chinyero. Ce volcan qui culmine à 1552 mètres d’altitude est notamment connu pour avoir été le dernier en éruption sur toute l’île de Tenerife. C’était en 1909.

Le départ se fait dans le petit village de San Jose de Los Llanos.

Une maison coloniale colorée éclairée par le soleil levant dans le petit village de San Jose de Los Llanos
Le départ de la rando, à San Jose de Los Llanos

En partant tôt le matin, on aperçoit le soleil se lever au loin, derrière les volcans vers lesquels on se dirige.

Le soleil se lève derrière le volcan Teide, vu depuis le petit village de San Jose de Los Llanos
Lever du soleil sur les volcans, depuis San Jose de Los Llanos

Très vite, on quitte le village pour s’enfoncer dans une jolie forêt de pins, dans laquelle on va marcher un bon petit moment.

Le petit village de San Jose de Los Llanos éclairé par la lumière chaude du soleil levant, vu depuis la forêt de pins
On quitte le village pour la forêt

Le dénivelé montant est modéré, ce qui rend la marche plutôt facile et agréable. Et le sentier est si bien balisé qu’il n’est pas possible de se tromper.

Randonnée dans la forêt de pins entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero
Bonne direction : continuer
Randonnée dans la forêt de pins entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero
Mauvaise direction : faire demi-tour

La sortie de la forêt est mémorable car elle coïncide avec l’arrivée dans la caldeira, face à un joli volcan, le Trevejo.

Son éruption de 1706 ravagea le vieux port de la ville de Garachico, située 8 kilomètres en contrebas. La lave eut beau s’arrêter aux pieds de l’église, l’édifice s’enflamma quand même à cause de l’extrême chaleur due à la proximité de la lave.

Cette éruption, qui amorça le déclin de la ville, fut celle qui eut le plus de conséquences sociales et économiques dans toute l’histoire volcanique de l’île.

Vue sur le volcan Trevejo, pendant la randonnée dans la forêt de pins entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero
Le volcan Trevejo

En arrière-plan du Trevejo, on aperçoit au loin le Teide, majestueux.

Vue sur le volcan Teide, pendant la randonnée dans la forêt de pins entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero
Au loin, le Teide

A partir de là, on rejoint le Chinyero en empruntant des chemins de lave sur laquelle prospèrent les pins.

Chemin de lave et de roches volcaniques, pendant la randonnée entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero
Randonneuse au milieu des roches volcaniques dans la forêt de pins, pendant la randonnée entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero

Si vous faites cette rando et qu’au retour, comme nous, vous n’êtes pas encore rassasiés par ces paysages, alors vous pouvez faire une petite bifurcation juste après avoir fait demi-tour au Chinyero.

Une petite extension de 2 kilomètres (donc 4 km aller-retour) en direction des Sables Noirs (Arenas Negras) permet alors de continuer à en prendre plein les yeux dans ces paysages lunaires.

Panneaux directionnels dans la forêt de pins, pendant la randonnée entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero

Cela permet de prolonger le plaisir au milieu d’amas de roches volcaniques, dont la noirceur contraste avec le vert des pins omniprésents. Sur cette partie, le dénivelé est un peu plus prononcé que sur le parcours précédent mais la distance de cette extension étant relativement courte, ça passe sans trop de difficulté.

Chemin de randonnée au milieu des roches volcaniques dans la forêt de pins, pendant la randonnée entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero
Randonneuse au milieu des roches volcaniques dans la forêt de pins, pendant la randonnée entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero

Ensuite, le retour se fait sur le même chemin que l’aller. On repasse donc devant le Trevejo. Il faut noter qu’il est interdit d’en faire l’ascension car il s’agit d’un milieu fragile qui doit être préservé, comme l’indique un gros panneau situé juste devant.

Vue sur le volcan Trevejo depuis la forêt de pins, pendant la randonnée entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero
Le Trevejo

Il ne reste plus qu’à traverser la forêt de pins en sens inverse jusqu’à San Jose de Los Llanos.

La petite église de San Jose de Los Llanos, point de départ de la randonnée entre San Jose de Los Llanos et le volcan Chinyero
La petite église de San Jose de Los Llanos

D’un point de vue pratique, il y a un petit parking municipal gratuit juste à côté de l’église, où l’on peut laisser la voiture pendant toute la rando.





Elafonissi : la plus belle plage de Crète ?…

« Elafonissi est l’une des plus belles plages de Crète, si ce n’est LA plus belle. Voire même l’une des plus belles plages de Grèce ! »

Voilà ce que nous avons pu lire un peu partout avant d’aller en Crète, aussi bien dans les guides papier que sur de nombreux sites et blogs. Alléchés par ces descriptions unanimes, nous avons décidé d’aller profiter nous aussi de ce petit paradis crétois…

Une petite crique déserte sur l’île d’Elafonisi

Au final, je me demande si en grec, Elafonissi ne signifierait pas plutôt « grosse déception » voire « piège à c… »

Pour résumer, disons qu’il s’agit d’un site qui, à une époque, a bien dû être nature et sauvage… jusqu’au jour où un/e instagrammeur/euse l’a découvert. Il y a pris une tonne de selfies identiques devant quelques grains de sable rosâtres, puis a partagé massivement ses photos sur les réseaux.

Du coup, le site est vite devenu une destination branchée et surfaite. La conséquence, c’est qu’il est aujourd’hui pollué par le tourisme de masse alors que franchement, s’il est en effet plutôt joli, il n’a rien d’exceptionnel non plus. Surtout quand il est pris d’assaut par la foule et qu’il faut slalomer entre les selfie-addicts pour pouvoir sortir de l’eau !

Bref, en allant faire trempette dans les eaux translucides d’Elafonissi, puisque cela reste malgré tout un endroit incontournable en Crète, chacun se fera son propre avis. Voici le nôtre…


  1. La plage d’Elafonissi est-elle aussi belle qu’on le dit ?
  2. Elafonissi est-elle vraiment une plage de sable rose ?
  3. Elafonissi est-elle victime de son succès ?
  4. Quelques infos pratiques


Première chose à faire pour nous en arrivant à Elafonissi : réserver des transats et leur parasol, en prévision de la journée bouillante qui nous attend en ce mois d’août (33° « seulement » mais avec un indice UV de 10 !).

La plage d'Elafonissi déserte tôt le matin, avec ses transats et ses parasols
La plage d’Elafonissi déserte, tôt le matin

Deuxième chose à faire, prendre des photos tant que le site est presque désert. Nous sommes arrivés tôt, parmi les premiers : il n’y avait que dix voitures sur le parking lorsque nous nous sommes garés, il y en aura des centaines lorsque nous partirons… Le but est donc de pouvoir profiter des lieux une heure ou deux tranquillement, avant l’arrivée du gros des touristes.

La plage d'Elafonissi tôt le matin
L’arrivée à Elafonissi

J’ai lu avant de venir qu’on trouvait facilement quelques jolies criques désertes en marchant à peine quelques minutes. J’ai envie de vérifier ça par moi-même. Il est tôt et comme les rares personnes présentes vont toutes à droite, je pars à gauche !

Petite crique à côté de la plage d'Elafonissi
Petite crique à côté de la plage d'Elafonissi
Les petites criques d’Elafonissi

C’est vrai que ces petites criques ne sont pas vilaines mais franchement, elles n’ont absolument rien d’exceptionnel non plus. Rien qui justifie en tout cas pour l’instant la réputation d’Elafonissi.

Il y a bien un petit ponton qui, cerné par des eaux d’un vert intense, s’avère plutôt photogénique.

Un ponton dans une petite crique à côté de la plage d'Elafonissi

Mais pour l’instant, je suis un peu déçu car je cherche LA superbe photo à faire, celle qui résumera à elle seule la beauté de cette plage soi-disant mythique et franchement, je ne vois rien d’exceptionnel.

Alors je marche, je marche mais comme je ne vois toujours rien qui sorte de l’ordinaire, je finis par photographier… un arbre mort !

Bon, avec la jolie mer verte en arrière-plan. C’est toujours ça de pris…

Un arbre mort sur la plage d'Elafonissi

Je continue à marcher, je continue à chercher mais comme il n’y a toujours rien à photographier, j’en suis réduit à me rabattre sur… un drapeau !


Bon, je commence à comprendre que cette plage de rêve n’est peut-être pas vraiment une plage de rêve, finalement…

le drapeau grec

Pourtant, c’est vrai qu’en repassant devant le lagon, je m’aperçois que son eau est quand même belle et accueillante. D’autant plus que les accros au selfie ne sont pas encore arrivés en masse dedans.

Le lagon avant l'arrivée en masse des touristes sur la plage d'Elafonissi
Le lagon avant l’arrivée de la foule

Je décide d’aller jeter un œil de l’autre côté de la plage, vers la droite cette fois, comme tout le monde.

Nous ne sommes pas encore nombreux sur cette plage soi-disant mythique, mais les gens commencent à arriver quand même.

Je marche jusqu’au bout d’une jolie petite langue de sable blanc, sur laquelle je ne suis pas tout seul. Il faut ensuite traverser le lagon sur une cinquantaine de mètres, l’eau ne dépassant jamais le nombril.

Là, on arrive à Elafonisi : avec un seul « s », c’est l’île où je viens de poser les pieds, alors qu’Elafonissi avec deux « s », c’est la plage d’où je viens.

Et là, je comprends vite qu’Elafonisi va être beaucoup plus sympa, sauvage et nature qu’Elafonissi ! Et moins fréquentée. Tant mieux, je ne serai pas venu pour rien, finalement.

Sur cette île, si on n’a pas le droit de marcher n’importe où, c’est pour la bonne cause.

L'île d'Elafonisi est une réserve naturelle protégée par le réseau européen Natura 2000
L’île d’Elafonisi, réserve naturelle protégée

Car l’île est classée réserve naturelle par le réseau européen Natura 2000 et en tant que telle, elle est protégée.

Cela signifie qu’on ne peut pas marcher dans les dunes, par exemple, ni collecter quoi que ce soit.

Le but étant de protéger la nature et entre autres, les quelques espèces végétales endémiques du coin.

Panneau d'interdiction de ramasser sable, coquillages et plantes sur l'île d'Elafonisi, qui est une réserve naturelle protégée par le réseau européen Natura 2000

Bizarrement, il y a beaucoup moins de monde ici, sur cette jolie petite île, que sur la plage d’Elafonissi, où les gens ne cessent d’arriver et de s’entasser au fil de la journée.

Vue sur la mer depuis les dunes sauvages d'Elafonisi
Les dunes sauvages d’Elafonisi
Un lis maritime face à la mer sur l'île d'Elafonisi
Un lis maritime

Et plus on marche vers le bout de l’île, moins il y a de monde.

La mer verte sur l'île d'Elafonisi

Le littoral est constellé de jolies petites criques désertes. Ici, pas de transats et pas de parasols. Juste un ou deux naturistes, parfois.

Une petite crique avec du sable rose sur l'île d'Elafonisi


Au bout de l’île, on peut apercevoir une grande croix en bois.

Elle commémore la mort de 38 passagers de l’Imperatrix, un bateau à vapeur autrichien qui fit naufrage ici en 1907.

Toutes les victimes furent enterrées sur l’île, et l’épave gît toujours dans les eaux d’Elafonisi.

la croix érigée en hommage aux naufragés de l'Imperatrix au bout de l'île d'Elafonisi
A droite, la croix érigée en hommage aux naufragés de l’Imperatrix


En conclusion de cette première partie, je dirais simplement que l’île d’Elafonisi est à la fois moins connue, moins fréquentée mais plus jolie que sa voisine, la plage d’Elafonissi.


C’est vrai qu’il y a un peu de sable rose à Elafonissi. Il se trouve toujours dans la zone où la mer vient lécher le sable.

Mais si vous avez déjà vu sur le web des photos du sable rose d’Elafonissi, alors autant vous le dire tout de suite : en arrivant là-bas, vous risquez d’être déçus. Pour deux raisons.

D’une part, il y a très peu de sable rose, il ne représente qu’une toute petite minorité du sable de quelques plages, comme on peut le voir sur la photo ci-dessous.

Une petite crique avec du sable rose sur l'île d'Elafonisi

D’autre part, sur la plupart des photos publiées sur les blogs et les sites internet, les images ont été préalablement retouchées en saturant à l’excès les bleus du lagon, et surtout le rose du sable.

Par exemple, j’ai fait le test ici : voici ci-dessous l’original non retouché de la photo ci-dessus (qui, elle, a été légèrement modifiée).

Une petite crique avec du sable rose sur l'île d'Elafonisi

La deuxième photo, qui est donc l’originale, est nettement plus fade que la première, dont je n’ai pourtant que peu saturé les couleurs. Sensiblement moins en tout cas que tout ce que l’on peut voir sur le web.

Voilà, ne vous attendez surtout pas à pouvoir admirer le sable rose vif que vous avez vu en consultant votre smartphone, car celui que l’on voit en vrai à Elafonissi ne correspond pas à celui qui pullule sur Internet. Si vous êtes conscients de ça, vous ne devriez pas être déçus une fois là-bas.

Détail du sable rose de la plage d'Elafonissi

J’ajoute que souvent, dès qu’il y a quelques grains de sable rose, les gens font la queue pour les photographier ! D’un côté, c’est à la limite du ridicule mais d’un autre côté, je vous l’avoue : j’ai fait la queue moi aussi comme tout le monde pour immortaliser ces trois grains de sable pinky…

Enfin, rappelons que tout le site est une zone naturelle protégée. Ce qui signifie qu’il est interdit de ramasser du sable pour le ramener chez soi…


Il y a deux versions, chacun choisira la sienne…. Commençons par la légende, tirée d’un événement historique.

Le 18 avril 1824, 800 personnes, essentiellement des femmes, des enfants et des vieillards, se cachent sur l’île d’Elafonisi pour échapper aux soldats ottomans.

Ils attendent un bateau censé venir les sauver. Mais il n’arrivera jamais. Les soldats découvrent les fuyards, les massacrent presque tous et vendent les rares survivants comme esclaves.

Ça, c’est l’Histoire. Ensuite, selon la légende, c’est tout ce sang versé qui aurait donné au sable d’Elafonissi sa couleur rose actuelle…

Une plage de sable rose sur la plage d'Elafonissi

Bon, il y a une deuxième version légèrement plus scientifique, selon laquelle les coquilles de mollusques roses en décomposition viennent se mélanger au sable, ainsi qu’à une infinité de micro-organismes pigmentés eux aussi de rose.

Détail du sable rose de la plage d'Elafonissi


La réponse est claire : oui !

Elafonissi est victime de son succès notamment en haute saison. La plage est alors assaillie par les touristes. Conséquence : sa beauté et son charme s’évanouissent instantanément. La preuve par l’image…

La plage bondée d'Elafonissi

Quand on prépare son voyage sur Internet, on ne voit quasiment jamais ces images d’Elafonissi bondée. C’est dommage car du coup, on nous vend du rêve alors que la réalité est différente.

A fortiori en plein mois d’août, bien sûr. Justement, c’est la période à laquelle nous y sommes allés et il faut bien dire que dès le matin, la plage commence à se remplir. Du coup, le lagon aussi.

Le lagon bondée de la plage  d'Elafonissi

Les transats et les parasols à louer affichent complet assez vite, et tous les gens qui arrivent par la suite s’agglutinent sur la plage, en plein soleil. Et comme ici il tape fort, ils sont nombreux à se mettre rapidement à l’affût du premier transat ombragé qui se libère…

Les parasols et les transats de la plage bondée d'Elafonissi
La plage bondée d'Elafonissi

Pour terminer, je ne résiste pas à la tentation légèrement sadique (pardon, pardon…) de vous livrer un chiffre qui fait froid dans le dos : Elafonissi peut recevoir jusqu’à… 8000 touristes par jour ! Sans commentaires…


Nous sommes allés à Elafonissi en plein mois d’août, c’est-à-dire que nous nous sommes retrouvés au beau milieu d’une fourmilière humaine. Je n’exagère pas tant que ça puisque vous avez vu les photos ci-dessus.

Alors, si vous non plus vous n’avez pas la possibilité de vous y rendre hors saison, nous avons deux conseils à vous donner, ainsi qu’une alternative à vous proposer, pour esquiver au mieux cette concentration de touristes :

Arriver tôt le matin. Comme je l’ai évoqué précédemment, notre voiture était la onzième sur le parking en arrivant le matin. Quand nous sommes repartis l’après-midi, il y en avait des centaines, sans compter les bus qui manœuvraient comme ils pouvaient au milieu de toutes ces voitures. Tôt le matin, il y a peu de monde sur la plage et on peut en profiter une heure ou deux dans des conditions de fréquentation plus que correctes, y compris en août : on le sait, on y était !

La plage déserte d'Elafonissi tôt le matin en plein mois d'août
La plage et le lagon tôt le matin en plein mois d’août

Privilégier l’île d’Elafonisi. C’est paradoxal voire incompréhensible : l’île d’Elafonisi a beau être sensiblement plus jolie et beaucoup plus sauvage que la célèbre plage d’à côté, elle est pourtant nettement moins fréquentée. De plus, la plupart de ceux qui s’y rendent ne vont pas bien loin, donc si vous marchez un peu plus longtemps qu’eux (5 ou 10 minutes à peine) sur le littoral de l’île, vous trouverez vite une jolie petite crique rien que pour vous.

Une petite crique sur l'île d'Elafonisi
Une petite crique sur l’île d’Elafonisi

Le bon plan : si vous voulez arriver tôt à la plage sans pour autant vous lever aux aurores, vous pouvez dormir sur place. En effet, il y a un hôtel à 5 minutes de marche de la plage : Elafonisi Resort. D’apparence presque luxueuse, c’est un hôtel 3 étoiles aux tarifs tout à fait corrects. A titre de comparaison, les nombreux touristes qui viennent à Elafonissi à la journée depuis La Canée ont 1h20 à 1h30 de route alors que depuis Elafonissi Resort, c’est 5 minutes à pied. En arrivant ainsi tôt le matin, la plage ne sera rien que pour vous !

L’alternative : la plage voisine de Kedrodasos

Si nous avions un conseil à donner, ce serait le suivant : arriver tôt le matin à Elafonissi (par exemple en dormant à Elafonisi Resort), puis y passer une partie de la matinée jusqu’à ce que le pression touristique commence à devenir pénible.

Il suffit alors de se rendre à la plage voisine de Kedrodasos (à 2 kilomètres) beaucoup plus sauvage, au moins aussi jolie et tellement moins mais tellement moins fréquentée…

Elle est accessible en voiture, mais aussi à pied, en suivant le balisage du chemin de rando E4.

Nous lui avons consacré un article à part entière :


Contrairement à ce que l’on peut lire sur de nombreux sites et blogs, le parking de la plage d’Elafonissi n’est pas gratuit ! Ou du moins il ne l’est plus. Vous devez garer la voiture en arrivant, puis vous payez en repartant (3 à 5 euros selon l’éloignement de la plage).


L’idée de devoir payer pour avoir droit à un bout de plage est plutôt inconcevable pour nous, tant nous sommes habitués à notre bonne vieille côte Aquitaine, dont les plages à perte de vue offrent du sable gratuit à tout le monde.

Et pourtant, à Elafonissi, cela nous semble plutôt une bonne idée de louer transats + parasols, surtout l’été tellement il y fait chaud. Transats et parasols deviennent alors un petit luxe très agréable… mais convoité !

En effet, pour louer transats + parasols en haute saison, il faut s’y prendre tôt car il n’y en a pas pour tout le monde. Quand tout est complet, les estivants posent leur serviette sur la plage mais dès qu’ils commencent à bouillir, il s’approchent des transats pour se jeter sur le premier qui se libère.

La plage d'Elafonissi déserte tôt le matin, avec ses transats et ses parasols

Le prix : 20 euros par jour pour deux transats et leur parasol. Et si vous êtes en nombre impair, c’est 5 euros seulement le transat supplémentaire.


Il y a des douches gratuites à l’entrée de la plage, ainsi que des toilettes payantes (1 euro)


Bonne nouvelle : contrairement à Balos Beach, les activités nautiques sont possibles à Elafonissi.

  • Pour le kayak et le paddle, vous pouvez vous adresser sur place au plagiste Aquaholics.
  • Kayak encore mais aussi jet-ski, kite-surf et même… flyboard : Elafonisi Kite – info@elafonisi-kite.gr


Il y a deux petits snacks sur la plage, où l’on peut acheter de quoi survivre une journée au soleil : on y trouve à la fois de quoi manger (pizzas, glaces etc.) et des boissons fraîches.

Mais si vous décidez de passer la journée sur les plages et les criques de l’île, soyez prévoyants : apportez à manger car il n’y a aucune construction là-bas. N’oublions pas que l’île est protégée.

La végétation sauvage sur le sable blanc de l'île d'Elafonisi


En toute saison, il faut prévoir de la petite monnaie si l’on veut aller aux toilettes (1 euro) ainsi qu’un peu d’argent si l’on veut consommer (repas, boissons).

L’été, des bouteilles d’eau sont indispensables tellement il fait chaud. A titre d’exemple, en une journée, nous avons épuisé notre stock de 7 litres d’eau à 4… puis acheté 2 litres supplémentaires en partant !

De même, un petit parasol peut s’avérer très utile si vous ne voulez pas en louer un, ou si vous prévoyez de passer la journée sur l’île. Et bien sûr, crème solaire, casquette





Bacalar, la lagune aux sept couleurs

A l’origine, je ne pensais pas écrire d’article sur Bacalar car nous n’y sommes pas restés très longtemps.

Mais je m’aperçois qu’il n’est pas possible de passer sous silence ce coin du Mexique, tant il constitue une étape idéale pour se détendre dans des eaux enchanteresses, cernées par un environnement naturel préservé.

Alors, voici une brève présentation de ce site de toute beauté…

Les eaux enchanteresses de la lagune de Bacalar

Les couleurs de l’eau sont sublimes, et sa température rend la baignade tout simplement délicieuse.

La lagune de Bacalar est surnommée “lagune aux 7 couleurs” à cause, ou plutôt grâce à ses nuances de bleus, de turquoises et de verts, dues aux différentes profondeurs de l’eau et à la nature des fonds.

Douceur de vivre à Bacalar

On peut y pratiquer différentes activités liées à l’eau : kayak, paddle, voile, snorkeling…


On peut louer facilement un canoë ou un paddle pour aller jusqu’au fameux Canal des Pirates. On doit d’abord ramer une bonne vingtaine de minutes pour le rejoindre.

Le canal des Pirates

En cas de vent, le trajet peut prendre un peu plus de temps.

Il faut en tenir compte car si on a le vent de face au retour, un loueur de kayak un peu tatillon peut facturer une heure de plus…


A l’arrivée au canal, il n’y a pas grand-chose d’autre à faire que de se baigner dans un cadre très nature.

D’un point de vue pratique, on trouve des kayaks et des paddles à louer un peu partout sur le front de mer, ainsi qu’en s’adressant à l’accueil de n’importe quel hôtel. Y compris si on n’en est pas client.

Le tarif est de 200 pesos environ pour un kayak double, et 500 pesos pour un paddle.


En revenant sur la côte, si vous pensez pouvoir vous y baigner, il vaut mieux savoir tout de suite que c’est compliqué ! L’eau turquoise est toujours aussi attirante mais les hôtels ont carrément colonisé le front de mer, privatisant ainsi l’accès à la grande bleue !

On peut se rabattre sur un balneario public. Il s’agit de petits pontons situés au milieu des eaux turquoises, et qui font office de stations balnéaires gratuites mais en contrepartie assez fréquentées.

Juste à côté de l’un de ces balnearios, nous avons quand même réussi à dégoter un petit ponton qui était, lui, à peu près désert bien que gratuit :

Il est situé en plein centre de Bacalar.

Vu depuis notre ponton, voici ce que donne l’un de ces balnearios publics très prisés :

Balneario public

Tout autour et en enfilade se trouvent les pontons privés des hôtels.

Les pontons privés


En arrivant à Bacalar, l’idéal est de commencer par faire une visite de la lagune en bateau, car cela permet d’avoir d’emblée une bonne vue d’ensemble du site. Sachant que la balade se termine obligatoirement par une longue pause baignade…

Divers types d’excursions sont possibles : 2 heures, à la demi-journée, journée entière…

Elles permettent de découvrir notamment un cénote immergé et cerné par la végétation tropicale. On aperçoit parfaitement sa forme circulaire à fleur d’eau.

L’un des cénotes immergés de Bacalar

On se dirige ensuite vers l’île aux oiseaux, sauvage et accessible uniquement en bateau. Elle est protégée et du coup, les nombreux oiseaux qui y nidifient le sont aussi. On peut s’en approcher mais il n’est pas possible d’y poser les pieds.

Puis direction une vaste zone de baignade, à proximité des îles protégées de la lagune.

Là, il n’y a pas grand-chose à faire : juste savourer et profiter. A ce moment-là, le quotidien du boulot en France paraît bien loin…

Comme pour le kayak et le paddle, on peut réserver des promenades en bateau le long du front de mer, ou en s’adressant à l’accueil des hôtels.


Pour terminer, un petit mot sur un resto qui a surpassé tous les autres que nous avons testés à Bacalar, et pour lequel nous avons eu un petit coup de cœur.

Il s’agit du Baluartes Marina Laguna Azul (Avenida Costera 1, por Calles 20 y 22, Bacalar, 77930), situé en plein centre et à proximité de la mer.

Les plats et cocktails y sont bons et copieux, et l’ambiance du soir agréable.

Le bon plan, c’est de demander à être installé à la terrasse de l’étage, dont on ne soupçonne même pas l’existence depuis le rez-de-chaussée bondé :

L’étage du resto Baluartes Marina Laguna Azul

On a plus d’espace qu’en bas et l’ambiance y est plus détendue.


Les autres étapes de notre road trip dans le Yucatan :




LES MALDIVES


Au coeur de l’hiver, rien de tel qu’un petit voyage au soleil pour se remonter le moral : des Seychelles à Hawaï, les îles de rêve ne manquent pas. Ainsi, c’est non sans difficultés que notre choix a fini par se porter sur… les Maldives.

Le survol de ce tout petit pays est impressionnant : vues du ciel, ses 1200 îles recouvertes de sable blanc et de cocotiers tranchent avec le bleu profond de l’Océan Indien sur lequel elles sont posées.

Depuis Male, la capitale où atterrissent tous les avions (les autres îles étant trop petites pour accueillir un aéroport international), c’est par bateau ou par hydravion qu’on rejoint soit l’une des 200 îles habitées par la population, soit l’une des quelques dizaines d’îles-hôtel dénuées d’habitants.

En effet, si l’application de plus en plus stricte de la loi islamique, dans ce pays musulman, permet bien le contact entre les étrangers et les locaux, il n’en reste pas moins que sauf rare exception, les femmes ne peuvent par exemple pas porter le bikini à la vue des habitants.

C’est pourquoi nous avons décidé de passer une semaine sur l’une de ces îles-hôtels, Embudu, donc loin de la population hélas. Les dimensions de notre petite île sont dans la moyenne locale : elle mesure à peine quelques centaines de mètres de long…

Les Maldives sont les vestiges d’anciens volcans dont les cratères, en s’affaissant au fil du temps, ont été immergés puis colonisés par les coraux.

Embudu est si petite que le tour du propriétaire se fait en une quinzaine de minutes. L’île a beau être minuscule, il y a un nombre impressionnant de plages à tel point qu’on ne sait pas laquelle choisir.

Les trois-quarts des voyageurs qui viennent ici font de la plongée sous-marine, car la faune est variée et les fonds coralliens extrêmement riches.

Ce petit paradis îlien comporte toutefois un inconvénient, et pas le moindre : les changements climatiques actuels le menacent de disparition. En effet, la montée permanente du niveau des mers, combinée à l’absence d’altitude du pays (son point culminant naturel s’élève seulement à 2,30 mètres) pourraient bien provoquer son immersion à court terme.

C’est ainsi qu’en 2009, le président maldivien a organisé un conseil des ministres sous-marin, afin d’alerter l’opinion publique internationale sur le risque de disparition des  petits États insulaires dont font partie les Maldives.

Aujourd’hui, l’espoir repose notamment sur certaines études, selon lesquelles les récifs coralliens en bonne santé pourraient s’adapter aux changements climatiques, et entraîner dans leur mouvement les îles auxquelles ils sont accrochés…

Dans l’avion du retour, nous avons des images d’atolls ensoleillés plein la tête. Mais le survol de certaines zones montagneuses d’Asie nous remet vite les idées à l’endroit : en France, c’est bel et bien l’hiver qui nous attend…


INFOS PRATIQUES


HÉBERGEMENT

En termes d’hébergement, si les Maldives sont une destination globalement hors de prix, Embudu est l’une des îles-hôtels les plus accessibles de l’archipel : selon la saison, le petit bungalow pour deux est accessible à partir de 180 euros par nuit en pension complète  =>  Embudu Village


ACTIVITÉS

Le gros point fort d’Embudu est le gigantesque aquarium naturel qui l’entoure. L’île est bordée par un récif qui attire d’ailleurs tous les clubs de plongée des îles voisines. Notamment, son spot phare, le bien nommé  « jardin de corail », est une pure merveille.

Situé à quelques mètres du bord seulement, ce site est également accessible en snorkelling. Armé simplement d’un masque et d’un tuba, on peut y approcher de très près une faune extrêmement riche : poissons multicolores, murènes léopard, tortues, requins de récifs juvéniles voire adultes etc.

Les autres activités sont la pêche, le spa et les massages. Il y a en outre un petit terrain de sport.


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COUP DE CŒUR : LE NICARAGUA

Le Nicaragua fait partie de ces rares pays qui reçoivent encore très peu de visiteurs, et on se demande bien pourquoi (N.B. nous y étions quelques mois avant les manifestations du printemps 2018, dont certaines furent à la fois violentes et violemment réprimées. Et depuis, le pays est dirigé d’une main de fer…).

En effet, bordé par l’océan d’un côté et la mer des Caraïbes de l’autre, il regorge de sites superbes et il y en a pour tous les goûts : des volcans à couper le souffle, de jolies villes coloniales ainsi que des petits villages perdus, sans oublier des îles paradisiaques dans les Caraïbes… Petit tour d’horizon.


  1. Les volcans
  2. Les villes coloniales
  3. Les petits villages isolés
  4. Caraïbes : les Corn Islands
  5. Infos pratiques

La colonne vertébrale du Nicaragua est constituée d’une grosse vingtaine de volcans, dont un tiers sont très actifs.

Au premier plan, la fumée s’échappe du cratère du volcan Telica

Outre les incontournables randonnées à flanc de volcan, quelques activités insolites sont accessibles aux voyageurs de passage, comme la plongée bouteille (que nous n’avons pas testée) dans le cratère de la Laguna de Apoyo, au milieu des fumerolles sous-marines.

 

La laguna de Apoyo

Nous sommes partis à l’assaut de trois de ces volcans.

Le Telica : nous en avons fait l’ascension, il est accessible depuis la jolie ville de Leon.

Le Masaya : il est, avec le Telica, l’un des deux seuls volcans du Nicaragua, et l’un des très rares dans le monde, au fond desquels on peut apercevoir un lac de lave bouillonnante quand les conditions le permettent.

Enfin, le Cerro Negro : nous avons testé en famille une activité grisante autant qu’insolite : la luge sur les pentes de ce volcan actif.


C’est après avoir roulé un bon moment depuis Leon sur une piste très abîmée que notre 4×4 nous dépose enfin aux pieds du Telica. De là, il faut compter une heure et demie d’ascension à pied pour rallier le sommet. La montée est facile, même si le sol est très pierreux.

L’arrivée au sommet du Telica

Bizarrement, le premier réflexe une fois là-haut consiste à se laisser attirer irrésistiblement par le rebord du cratère fumant, pour essayer d’en apercevoir le fond. Vainement pour nous, puisque l’épaisse fumée qui en jaillit en permanence ne permet pas une visibilité supérieure à deux ou trois mètres.

La vue sur les volcans voisins depuis le sommet du Telica

Si nos rêves d’apercevoir la lave s’évanouissent instantanément, nous n’allons pourtant pas être déçus. Car c’est une superbe randonnée qui nous attend tout autour du volcan jusqu’au coucher du soleil.

Le Telica crache sa fumée en permanence

Seuls deux autres petits groupes de randonneurs se trouvent là-haut en même temps que nous. Mais au moment d’admirer les derniers rayons du soleil sur les parois du cratère, ils ont disparu de notre vue. Nous éprouvons donc une délicieuse sensation d’assister seuls à cette espèce de matin du monde.

Quand il faut se résoudre à quitter les lieux faute de lumière, c’est dans la nuit noire mais éclairés par nos frontales que nous attaquons la descente au milieu des roches instables.


Ce vaste et spectaculaire volcan compte plusieurs cratères, dont le fameux Cráter de Santiago.

Pour mieux comprendre à quel point ce site est impressionnant, il faut remonter le temps : au XVIe siècle en effet, lorsque les conquistadors et les missionnaires espagnols découvrirent les lieux, ils furent horrifiés par ce cratère béant qui crachait sa lave, rougeoyante mais chauffée à blanc.

A tel point qu’ils se persuadèrent d’avoir découvert… la porte d’entrée de l’enfer ! Ils « baptisèrent » donc les lieux La Boca del Infierno (la bouche de l’enfer). Mais pour eux, cela signifiait aussi que le démon était tout proche, c’est pourquoi ils firent ériger au sommet du volcan une grande croix, encore visible aujourd’hui, censée exorciser les lieux.

La Boca del Infierno
La bouche de l’enfer

Ces croyances d’un autre temps peuvent prêter à sourire, mais il faut reconnaître que les lieux ont conservé toute leur magie et que cinq cents ans plus tard, ils restent époustouflants.

Postés derrière une frêle barrière, contre laquelle il ne faut s’appuyer que si on envisage d’aller voir de plus près ce fameux démon, c’est quasiment à la verticale qu’on domine cette bouche de l’enfer. C’est un moment qu’il est impossible d’oublier.


Au Nicaragua, l’une des activités les plus populaires est le surf, pour lequel les spots ne manquent pas sur la côte Pacifique.

Nous n’y avons pas goûté, mais nous avons quand même pratiqué la glisse, et quelle glisse : la luge sur les pentes d’un volcan actif !


Parmi les volcans qui pullulent autour de la ville coloniale de Leon, le Cerro Negro. Ce superbe cratère est d’un noir d’encre car il est entièrement recouvert de cendres et de roches volcaniques.

Quand le 4×4 se gare aux pieds du volcan, on comprend ce qui nous attend : son cône majestueux nous domine de si haut que la rando pour rejoindre son sommet ne s’annonce pas si facile, a fortiori sous un soleil de plomb.

L’arrivée en 4×4 au Cerro Negro

La luge sur laquelle nous allons dévaler les pentes du volcan est en fait une simple planche de bois bricolée. Chaque lugeur attache son bolide dans le dos, puis l’ascension démarre.

On traverse d’abord brièvement une zone de végétation, puis on grimpe à travers un dédale de roches qui ont été recrachées par le volcan lors d’une éruption.

Le départ
Le début de l’ascension

Les flancs du volcan sont par endroits assez abrupts, on monte donc tranquillement.

Le cratère principal est entouré de cratères mineurs

Au fil de la montée, la vue sur la vallée à l’infini est saisissante.

En contrebas du Cerro Negro : jungle, coulées de lave et cratères.

Ce décor incroyable vaut vraiment le détour et mérite une rando à part entière. On est d’ailleurs si occupé à admirer ces vues qu’on en oublierait presque pourquoi on est là : faire de la luge à flancs de volcan !

Les paysages volcaniques typiques dominent la vallée

On finit par arriver au sommet, d’où la vue s’étend à l’infini.

Nos bolides !

L’heure de la descente en « luge » a sonné ! On s’assied donc sur cette planche de bois d’un peu plus d’un mètre de long et d’une quarantaine de centimètres de large.

Puis on s’agrippe les mains à une corde en guise de rênes (en réalité, c’est en posant l’un des deux pieds au sol qu’on se dirige vaguement vers la droite ou la gauche) ; et enfin, on se lance.

Le départ…
… et l’arrivée.

Les habitués atteignent la vitesse de 80 km/h. Les débutants comme nous vont un peu moins vite, mais il faut quand même dire qu’une fois lancés, il est très difficile de ralentir. Les sensations sont top, à la fois grâce à la vitesse et au site d’exception qu’on dévale.

Pour ma part, arrivé en bas, impossible de m’arrêter : la petite bosse sur laquelle tout le monde s’immobilise se transforme pour moi en tremplin vu la vitesse à laquelle j’arrive, et je m’envole en faisant un salto involontaire mais heureusement indolore. Dans le choc toutefois, ma planche se casse (ou plutôt les rênes s’arrachent) : tous ceux qui sont autour de moi sont hilares.

Au final, il faut une grosse heure de montée pour une petite minute de descente. On n’a donc pas trop le temps d’en profiter mais c’est tellement fun qu’on n’a qu’une seule envie : y retourner !

Outre la luge, le Cerro Negro est aussi un site où les meilleurs mondiaux se pressent pour tenter de battre le record du monde de vitesse à VTT (sur terre) !

Le précurseur de cette façon de dévaler le Cerro Negro est un français, Éric Barone. Détenteur pendant 15 ans du record du monde de vitesse à VTT sur neige (222 km/h !), il s’attaque en 2002 au record de vitesse de VTT mais cette fois, sur terre. Pour tenter ce nouvel exploit, il choisit donc les pentes du Cerro Negro, jonchées de roches volcaniques.

Et alors qu’il dévale les flancs du géant à plus de 172 km/h, son vélo-prototype se brise ! Le champion fait une chute d’une violence inouïe. Très vite, son casque s’envole et sa tête n’est plus protégée, toutefois il échappe presque miraculeusement au pire : il n’est « que » gravement blessé. Quelques années plus tard, grâce à une motivation hors normes et à une volonté de fer, il se remettra au VTT de descente…

La vidéo qui fait mal : Cerro Negro : la chute d’un français à VTT à… 172 km/h ! (47 secondes)


Les deux anciennes capitales du Nicaragua, détrônées au fil du temps par Managua, sont considérées comme les deux plus belles villes du pays : Granada et León.


Il s’agit d’une belle ville à dimension humaine, où nous n’avons jamais ressenti le poids de ses 250.000 habitants.

La place de l’Indépendance et sa cathédrale

Son cœur historique est constitué d’une jolie place, qui compte une cathédrale entourée d’imposants bâtiments coloniaux.

L’intérieur de la cathédrale

Aux alentours, les ruelles sont toutes plus colorées les unes que les autres.

Nous avions lu un peu partout que l’été, la ville était prise d’assaut par les touristes mais nous n’en avons croisé que très peu, bien qu’étant déjà mi-juillet.

A seulement cinq minutes de marche du centre historique, nous avons la surprise de découvrir un quartier à la fois pauvre et très fréquenté. Là, nous sommes les seuls étrangers et plusieurs personnes me font signe en arrivant que je risque de me faire voler mon appareil photo. Je ne me sens pourtant pas spécialement en insécurité mais dans le doute, je range mon matériel.

Nous nous retrouvons alors dans un marché où mon matériel photo aurait en effet juré avec la pauvreté ambiante. Nous le traversons désabusés, au vu de l’important contraste qui sévit entre ce quartier pauvre et le centre prospère tout proche à l’écart duquel il est situé.


Bien que Leon compte deux fois moins d’habitants que Granada, elle nous paraît plus grande et bien plus animée : Granada est belle mais froide, alors que Leon semble un peu moins jolie mais beaucoup plus chaleureuse.

Son principal attrait réside dans sa fameuse cathédrale blanche, qui change radicalement de Granada la multicolore.

Le clou du spectacle consiste à monter jusqu’aux toits, où l’on peut se balader pour admirer le paysage. De là-haut, la vue sur les ruelles de la ville, qui est cernée par les volcans, vaut le détour.

Bon, Leon n’est quand même pas toute blanche, seule sa cathédrale a cette particularité. Ailleurs, on retrouve les églises colorées typiques des villes coloniales.

Outre son patrimoine historique et sa vie animée, Leon est également le point de départ idéal de nombreuses excursions : d’une part, vers l’océan Pacifique situé à quelques kilomètres, dont les vagues attirent les surfers du monde entier ; d’autre part, vers la chaîne de volcans voisine, qui constitue l’épine dorsale du pays. D’autres excursions sont possibles, comme celle vers Somoto où l’on peut faire du canyoning dans un joli décor naturel.


Grâce au Lazybones Hotel (voir les infos pratiques plus bas), nous avons trouvé la seule personne qui propose le package à la journée : aller / retour pour Somoto en mini-bus et journée canyoning sur place, déjeuner compris.

Canyoning à Somoto

Pour les habitués du canyoning, cette sortie n’a rien d’exceptionnel, à part un saut de vingt mètres (que nous n’avons pas testé).

Pour ceux qui, comme nous, souhaitent pratiquer en famille une activité de plein air, c’est l’option parfaite. On est en pleine nature et le canyon, situé à la frontière du Honduras, est joli. Et bien sûr, il y a de quoi s’amuser dans l’eau, que ce soit en se laissant porter par les courants ou en sautant des rochers (de trois à dix mètres).

 


Inutile de dire que les petits villages reculés ne manquent pas au Nicaragua. Qu’ils soient accrochés aux pieds des volcans, perdus dans la jungle ou posés face à l’océan, il fait toujours bon s’y arrêter.

Nous avons été marqués par trois de ces endroits dépaysants :

  • le village d’El Castillo, dont les cases sur pilotis dominent la rivière San Juan qui serpente dans la jungle ;
  • la délicieuse petite île lacustre de San Fernando, dans l’archipel de Solentiname.
  • Dans les deux cas, pour s’y rendre, il faut prendre un bateau depuis un autre village reculé, San Carlos.

Si l’on cherche le dépaysement, El Castillo est la destination idéale. Mais s’y rendre se mérite, et la petite ville de San Carlos, située sur l’embouchure de la rivière San Juan et du lac Cocibolca, est un passage obligé. Après six heures de route dans un bus bondé au-delà de l’imaginable (lire Nicaragua pratique : voyager en bus), nous ne sommes pas fâchés d’arriver à San Carlos.

San Carlos

Il s’agit d’un petit port de pêcheurs. Il constitue la dernière étape avant de s’aventurer sur le San Juan, rivière typiquement latino-américaine avec sa couleur marronnasse et qui, en serpentant à travers la jungle, fait office de frontière avec le Costa Rica.

Elle relie le lac Cocibolca (appelé par les occidentaux lac Nicaragua) à la mer des Caraïbes, ce qui explique que divers poissons, dont des requins bouledogues, la remontent jusqu’au lac où ils se sont familiarisés à l’eau douce avec le temps.

San Carlos, retour de pêche

San Carlos compte aussi un joli petit marché local où il fait bon se promener, discuter… et consommer.

Car les fruits et légumes qu’on y trouve ne sont pas vraiment les mêmes qu’en France : les avocats sont gros comme nos aubergines et leur chair est si fondante qu’elle en aurait presque la texture du guacamole ; les ananas sont tellement juteux et sucrés que même Victor, qui habituellement déteste ça, nous dira après en avoir pris et repris jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus, que c’était le meilleur fruit qu’il avait mangé de toute sa vie !

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Mais si nous sommes venus à San Carlos, c’est pour rejoindre notre objectif : El Castillo, la jungle avoisinante et les caïmans. Nous prenons donc une lancha, ce bateau rapide très effilé qui mesure une bonne quinzaine de mètres de long sur deux mètres de large à peine. Après une heure quarante de navigation au beau milieu de la jungle, à la lisière de laquelle on aperçoit régulièrement de petites communautés dans leur village, nous arrivons enfin à El Castillo.

El Castillo

La première chose qu’on remarque une fois à terre, c’est l’absence de routes et de voitures. Les ruelles sont étroites car elles ne sont utilisées que par les piétons, les charrettes et quelques animaux. Les cases, juchées sur pilotis, ont un certain charme malgré leur dénuement total.

Nous remarquons vite que les habitants sont beaucoup plus souriants et accueillants que tous ceux que nous avons rencontrés jusque-là, ce qui se vérifiera d’ailleurs jusqu’à la fin de notre séjour : comme souvent, c’est dans les endroits les plus reculés qu’on rencontre les gens les plus ouverts.


Nous avons un objectif principal à El Castillo : une sortie nocturne en barque sur la rivière, afin d’approcher les caïmans.

Le petit hôtel dans lequel nous sommes descendus est un peu cher. Ce n’était pas notre premier choix mais celui que nous convoitions ne dispose plus que de trois lits, or, nous sommes quatre. Toutefois, cette petite déception va vite s’avérer une aubaine. Car les deux soeurs qui tiennent l’autre hôtel vers lequel nous nous dirigeons finalement, sont d’une gentillesse rare et ont le sourire éternellement vissé aux lèvres. Ce sont elles qui vont nous dégoter un guide pour notre petite balade nocturne.

Le principe est simple : on monte à bord d’une toute petite barque armés d’une simple frontale, puis on part dans la nuit noire et on s’en remet totalement au guide. Ce dernier éclaire la rive pour repérer les reptiles.

De temps à autre, on accoste et le guide met le pied à terre, pas du tout impressionné par la perspective de se retrouver face à un caïman. Ainsi, il attrape successivement deux basiliques (ce petit reptile très vert qui semble courir sur l’eau), un iguane et un caïman juvénile qui frise quand même le mètre de long. Victor et Arthur les caressent et les prennent dans leurs mains, ils sont aux anges.

Iguane

 

Caïman juvénile

A quelques brasses de la barque, nous observerons deux caïmans adultes, dont seule une paire d’yeux brillants émerge sournoisement de l’eau noire.

Victor et Arthur sont si émerveillés par cette sortie nocturne dans l’habitat naturel des caïmans qu’ils en ont eux aussi l’oeil qui brille, mais de bonheur.

Retour à El Castillo


Le lendemain, nous visitons le château qui domine le village. Ses heures de gloire datent de l’époque où l’amiral Nelson, au prix d’une bataille acharnée, réussit à forcer le passage pour rallier le lac Cocibolca depuis la mer des Caraïbes, et traverser ainsi l’Amérique d’est en ouest.


Nous visitons également la petite fabrique de chocolat, qui fait la fierté des habitants du village.

Là, l’employé de la fabrique qui nous guide nous explique toutes les étapes de la transformation de la fève de cacao en chocolat. A chaque étape, il nous fait sentir et goûter le cacao transformé. Classique mais toujours aussi intéressant.

Nous repartirons bien sûr avec nos petits ballotins de chocolats qui, il faut bien l’avouer, ne survivont pas jusqu’à notre retour en France…


Le petit archipel lacustre de Solentiname, qui compte quelques trente-six îles, est resté dans les mémoires des Nicas comme l’un des haut-lieux de la résistance à la dictature de Somoza. Tout comme El Castillo, il est accessible en bateau depuis San Carlos.

L’atmosphère qui y règne aujourd’hui est tout autre qu’à cette époque agitée : en retrait du reste du monde, ces petites îles 100% nature respirent le calme et la sérénité. Sur celle de San Fernando, nous sommes vite conquis par la douceur de vivre qui remplit les lieux.

Il n’y a pas grand-chose à faire sur San Fernando. Ou plutôt si : savourer le temps qui passe en admirant avec sérénité les paysages.

On peut aussi faire le tour de l’île en deux heures sur un sentier étroit, au milieu des cris exotiques des innombrables espèces d’oiseaux qui nichent dans ce petit archipel.

Et pour finir, il ne faut pas rater la Casa Taller, en face de l’embarcadère. Il s’agit d’une petite galerie où sont exposées les œuvres des artistes locaux : on peut y admirer et y acheter des toiles et des sculptures colorées, ainsi que divers petits objets issus de l’artisanat local.

 


Les deux bandes bleues du drapeau du Nicaragua représentent les deux mers qui bordent le pays de part et d’autre : l’Océan Pacifique à l’ouest et la Mer des Caraïbes à l’est. C’est dans cette dernière que nous nous sommes rendus pour alterner farniente et plongée, précisément dans les délicieuses îles du Maïs : les Corn Islands.


C’est pour sa réputation de calme (absence de routes et de voitures) que nous avons choisi Little Corn, longue de deux kilomètres, plutôt que sa voisine Big Corn, quatre fois plus grande. Et les grands cris « Welcome to Paradise » avec lesquels les Rastas locaux nous accueillent lorsque notre petit bateau accoste après une heure de traversée très agitée, ne nous font pas regretter notre choix.

L’île est traversée par quelques chemins sinueux, en dur ou en terre, qui nous permettent de rejoindre en trois quarts-d’heure les plus belles plages de l’île situées tout au nord, à l’exact opposé des cases dans lesquelles nous sommes logés.

Ces chemins passent notamment par le stade de base-ball, le sport national du Nicaragua, où un match a lieu chaque week-end. Mais ces sentiers passent aussi par des forêts qui regorgent de fruits et légumes sauvages : des avocatiers de vingt bons mètres de haut aux branches desquels sont suspendus des centaines d’avocats énormes ; mais aussi des ananas, des mangues, des noix de coco à profusion etc. Un pur régal.


Non seulement ces plages du nord sont les plus préservées et les plus belles de l’île, mais ce sont aussi les plus favorables au snorkeling.

Un gros barracuda et une magnifique raie aigle, c’est-à-dire toute noire à pois blancs et longue de deux bons mètres, voilà ce que nous avons pu voir lors de nos quinze premières minutes de snorkeling, dans un mètre cinquante d’eau seulement et à trois ou quatre mètres de nous à peine.

En plongée bouteille, nous pourrons observer les poissons multicolores habituels sous ces latitudes et à chaque plongée, nous approcherons de très près un ou deux requins nourrices de la taille d’un homme.

Ils ne sont pas farouches et accompagnent souvent les plongeurs, venant même régulièrement au contact.

En cette saison des pluies, les conditions ne nous permettent hélas pas de faire autant de snorkeling que nous voudrions, notamment avec une journée entière de tempête et de trombes d’eau. C’est dommage car les plages du nord de l’île offrent à tous les amateurs de fonds marins un excellent spot de snorkeling. Mais seulement par temps calme…

Un matin, en jouant au frisbee dans l’eau, un petit requin viendra nager parmi nous quelques instants. Nous nous précipitons sur nos palmes, masques et tubas afin de pouvoir l’observer mais c’est trop tard : il est déjà parti et ne reviendra pas. En tout cas, cet aquarium à ciel ouvert regorge de poissons de toute sorte et de toute taille.

 

Toutes nos infos pratiques sont ci-dessous…


  • Résumé vidéo : en immersion au Nicaragua (2 mn)…

 


A Granada, nous avons séjourné au Granada Boutique, que nous avions choisi pour son emplacement idéal, à cinquante mètres de la place centrale et de sa fameuse cathédrale. Sur le web, les avis étaient bons. Or, le petit bar qui jouxte l’hôtel met la musique à fond toute la nuit. On ne s’attendait pas spécialement à des nuits calmes en plein centre-ville, mais on n’aurait jamais cru qu’on pouvait cracher la musique aussi fort ! En deux nuits, aucun de nous quatre n’a jamais réussi à fermer l’oeil.

Le Granada Boutique

L’hôtel est pourtant agréable avec une petite piscine, idéale pour les enfants en période de forte chaleur. Le personnel est correct. Mais on va quand même à l’hôtel pour dormir un peu et là, ce fût impossible pour nous. A réserver exclusivement aux fêtards. Pour tous les autres, il vaut mieux descendre n’importe où ailleurs, ça ne pourra pas être pire.

  • Prix de la nuitée pour une chambre de quatre : 38 euros (petit déjeuner non inclus).


Cet hôtel nous a quand même apporté un plus : de bons contacts. En effet, comme tous les hôtels, ils travaillent avec des chauffeurs qui font office de guides. Celui avec qui ils nous ont mis en contact était très bien. Il a répondu efficacement à nos demandes pour nous conduire au volcan Masaya, au marché artisanal de la ville de Masaya (sachant qu’il existe cinq ou six marchés différents, dont un ou deux qui ne sont pas très sûrs selon les locaux) ou encore à la Laguna de Apoyo pour admirer le panorama.

  • Prix : 40 dollars pour l’ensemble du trajet.

Nous avons quitté la ville en bus, au départ de la petite gare routière située non loin de la place de la cathédrale.

La vue depuis la cathédrale

L’entrée du parc national du volcan Masaya est située en bordure d’une route très fréquentée. Il existe deux possibilités : la visite de jour et celle de nuit. Dans les deux cas, le nombre de visiteurs est important dans la mesure où le sommet est accessible en voiture. En contrepartie a été instaurée une règle, qui consiste à limiter fortement le temps de visite : cinq minutes au sommet de jour et dix le soir, en théorie. Toujours un peu plus en réalité.

La visite de jour (9h-17h) →  Elle comporte deux inconvénients : la durée très courte de la balade au sommet, et les difficultés pour apercevoir la lave au fond du cratère San Fernando (le Masaya compte deux autres cratères). L’avantage, c’est qu’on peut aussi visiter le musée et la grotte de Tzinaconostoc, un couloir forgé par la lave et colonisée par les chauves-souris. Puis on peut randonner dans le parc où vit une faune variée : singes, coyotes, opossums, iguanes, cerfs etc.

La visite de nuit (18h-20h) →  INCONTOURNABLE ! Car dès la tombée de la nuit, le cratère et la fumée qui s’en échappe s’embrasent avec les couleurs rouge-orangées de la lave qui bouillonne au fond.

Bon à savoir →  Il faut bien calculer son coup pour assister à ce spectacle. Car il faut bien compter 45 minutes d’attente dans la voiture sur le bord de la route, et parfois bien plus, avant de pouvoir pénétrer dans l’enceinte du parc, les voitures n’étant habilitées à entrer qu’au compte-gouttes (par quinze ou vingt environ). Et si on arrive trop tard, on risque de ne pas pouvoir entrer si la parc a fermé ses portes (20h00).


Contrairement au Granada Boutique, notre séjour au Lazybones de Leon fût parfait. Cet hôtel est tenu par Patrick, un français très sympa et serviable, et sa femme Nica. Ils vont bientôt déménager pour s’installer quelques rues plus loin. Patrick n’a cessé de nous distiller de bons conseils tous azimuts : pour les restos, les sorties, les excursions… Un matin, quand on s’est trompé en commandant un petit déjeuner en trop, il nous en a fait cadeau. Bref, la bonne adresse.

Le lien : Lazybones Hostal

  • Prix : 45 dollars par nuit la chambre de quatre. Petit déjeuner plutôt copieux pour 70 cordobas (2 euros), avec café et thé à volonté. Piscine, billard et wi-fi.

Pour toutes nos excursions, nous sommes passés par Patrick (Lazybones), qui travaille avec l’agence Maribios.

Excursion au Telica

  • Le prix : 40 dollars par personne pour sept personnes. L’horaire théorique était de 14h00 à 20h00, mais le guide a laissé durer le plaisir sur place et nous sommes rentrés à 21h30.

Luge au Cerro Negro

  • Prix : 25 dollars par personne si on est plus de cinq, toujours avec Maribios. Départ à 8h00 du matin. Une heure de rando pour monter puis une minute pour descendre.

Canyoning à Somoto

Patrick nous a mis en contact avec Taz Tours, une petite société montée par un québécois dont il avait entendu dire qu’il avait déjà fait l’aller-retour dans la journée. Ce québécois, c’est Jean, installé à Las Penitas sur la côte Pacifique, et nous le recommandons vivement :

TAZ TOURS

Un type adorable qui nous a fait payer seulement 45 dollars par personne à sept. Cela comprenait le trajet aller-retour (huit heures en tout) dans un minibus très sûr et en excellent état + deux heures de canyoning, le matériel est compris ainsi que les services du guide, Osma, lui aussi adorable + le repas de midi (succulent) au sein d’une petite communauté locale, dans une case au milieu de la forêt… Le départ est à 5h00 du matin, le retour prévu vers 17h00. 


Depuis Managua, prendre l’un de ces fameux chicken bus à la gare routière : l’aller simple coûte 150 cordobas, soit 5 euros par personne.

Durée du trajet : 6 heures, sur une route neuve en parfait état.

Lire l’article Se déplacer en bus au Nica : un voyage dans le voyage…


On peut trouver facilement de quoi se loger à San Carlos. C’est d’ailleurs un peu vite que nous avons choisi l’Hospedaje Rio San Juan, face au port de pêche, pour 20 dollars la chambre de 4 avec douche (sachant que des douches, il n’y en a pas partout).

La chambre était conforme à ce qu’on trouve généralement dans des endroits plus ou moins reculés : sale et très loin de nos standards occidentaux.

Au petit matin, nous avons même surpris une souris se baladant au milieu de nos sacs à dos… A réserver aux routards et encore, c’était un peu cher pour ce que c’était. L’accueil était néanmoins très bon.

Hospedaje San Juan


ATTENTION : San Carlos est le dernier endroit où l’on peut retirer du liquide avant El Castillo et sa jungle. Il y a deux distributeurs : le premier est situé entre l’Hospedaje Rio San Juan et le petit port. Le second est le guichet automatique de la banque située à cinq minutes de marche après le marché et la gare routière, en venant du port (côté marché).

N.B. Pour tout renseignement à San Carlos, il ne faut pas hésiter à se rendre au bureau de l’INTUR (= INformation TOURistique, ouvert du lundi au vendredi, 8h00-12h00 et 13h00-17h00), situé juste avant la première jetée. L’accueil y est très sympa. Nous y sommes arrivés un soir à 18h00, soit une heure après la fermeture, mais on nous a fait signe d’entrer quand même. Là, la dame et son sourire ont pris tout leur temps pour nous renseigner.

Enfin, il faut prévoir des vêtements longs dès la tombée de la nuit à San Carlos, où les moustiques pullulent :

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Depuis San Carlos, prendre un collectivo (petit bateau qui transporte quelques passagers au milieu du ravitaillement destiné aux îles : régimes de bananes, packs d’eau et de sodas, mobilier divers etc.)

Prix : 90 cordobas par personne (environ 3 euros). Compter une heure et demie.

L’île paisible de San Fernando (Solentiname)

Sur l’île de San Fernando, la plupart des hébergements sont plutôt chers. Nous avons dormi au Cabañas Paraïso. L’accueil y est excellent. Le patron, un local fier de son archipel et qui se régale à en discuter, n’avait plus que deux chambres de deux personnes pour 90 euros en tout, pour nous loger tous les quatre. Mais il a accepté de transporter un lit dans une chambre de trois pour 70 euros : suffisamment rare pour être signalé. Le repas sur place était bon..

 


Depuis San Carlos, prendre une lancha (bateau rapide), non pas depuis l’une des jetées d’où partent de nombreux bateaux, mais depuis la gare maritime. Elle est située juste avant le marché en venant du port de pêche, presque en face de la routière.

  • Le prix : 140 cordobas (4 à 5 euros) par personne. Durée : 1h40.

N.B. La lancha fait quelques arrêts tout au long du trajet, pour déposer dans leur village les membres des petites communautés qui vivent sur l’une ou l’autre rive du fleuve. Mais il fait surtout un arrêt principal à Boca de Sabalos, où l’on trouve les mêmes attraits qu’à El Castillo : excursions à pied ou en barque pour découvrir la jungle environnante et sa faune, visite d’une fabrique de chocolat, rencontre des habitants etc.

El Castillo


Nous avions prévu de dormir à la Casa de Huespedes Chinandegano, dont nous avions lu beaucoup de bien. Hélas, il ne restait plus que trois places. Nous nous sommes alors résolus à descendre dans un petit hôtel un peu plus chic qu’à notre habitude, le Victoria (www.hotelvictoriaelcastillo.com), pourtant hors budget pour nous. Mais la propriétaire était si sympa que nous n’avions pas envie d’aller voir ailleurs. Elle nous proposait une chambre pour quatre à 90 euros bien trop chère pour nous. Je lui ai dit que nous avions maximum 100 euros pour deux nuits, et elle nous a aussitôt proposé une petite chambre très confortable pour tous les quatre. Le meilleur accueil que nous avons trouvé au Nicaragua, c’est là (juste avant l’excellent Lazybones de Leon).

A la descente de la lancha, prendre à gauche et remonter la petite ruelle pendant cinq à dix minutes le long du fleuve. Le Victoria est au bout.


Alors là, il ne faut vraiment pas chercher loin. La meilleure table d’El Castillo, mais aussi de tout notre séjour au Nicaragua, c’est encore au Victoria Hotel. Si vous n’y séjournez pas, vous pouvez y manger et surtout, n’hésitez pas : foncez-y. Leur boeuf notamment est divin.


Là encore, nous nous en sommes remis au Victoria pour nous organiser cette excursion de deux heures.

Le guide était particulièrement sympa et a su se mettre nos deux fils dans la poche en leur faisant tenir dans leurs mains toutes sortes de reptiles, notamment un caïman juvénile.

Un iguane

Le prix : 45 dollars pour quatre personnes. Durée : deux heures.

 


Avant de choisir son hébergement sur Little Corn, il faut savoir deux choses :

D’une part, la côte ouest de l’île peut s’avérer étouffante en saisons sèche, alors que la côte est bénéficie d’une légère brise qui la rend plus supportable, notamment la nuit.

D’autre part – mais ça nous ne l’avons appris qu’une fois sur place, c’est-à-dire trop tard – la côte est subit sévèrement  les effets du réchauffement climatique. Elle est battue par les vents et les vagues, et les jours des rares établissements qui y sont encore ouverts semblent comptés. En effet, un enrochement sommaire a été réalisé pour contenir quelque temps encore les assauts des vagues.

Nous avons logé au Grace Cool Spot, dont les petites paillotes à apéro, où il devait faire si bon vivre et trinquer il n’y a pas si longtemps, sont aujourd’hui condamnées. Les bungalows en sursis sont situés quelques mètres derrière seulement.

Il s’agit en réalité de simples cases sur pilotis, sans grand confort mais correctes, où il vaut mieux éviter d’aller en saisons des pluies (de mai à décembre).

    

La nuit en effet, le vent hurle, la pluie tabasse le toit en tôle ondulée de manière assourdissante, et les vagues se fracassent sur les rochers situés à cinq mètres, donnant l’impression qu’elles vont nous emporter.

Comme il s’agit de cases, elles sont dotées d’une ventilation naturelle (espace de 20 centimètres entre le toit et les parois), et à deux reprises, nos lits se sont retrouvés inondés au milieu de la nuit à cause des infiltrations massives d’eau, dues à des orages qui n’en finissaient pas.

Bref, il est possible que le site vaille le coup en saison sèche (février à avril dans la partie Caraïbe du Nicaragua) en négociant le prix, mais les hébergements sur cette partie de l’île semblent voués à disparaître. Les lieux ne sont d’ailleurs plus très fréquentés. C’est d’autant plus dommage que le personnel du Grace Cool Spot a été d’une grande gentillesse du début à la fin de notre séjour.

  • Prix : 40 $ la chambre pour quatre avec douche privée et petit déjeuner inclus (avec douche commune : 15 $ la chambre pour deux et 20 $ celle pour trois).


Depuis Big Corn, qui possède un petit aéroport, on arrive à Little Corn et on en repart en bateau. La traversée agitée dure environ une heure, en fonction de l’état de la mer.

Quand il y a de la houle, le trafic maritime entre les deux îles est interrompu. Quelques mois avant notre arrivée, des touristes pressés ont voulu contourner cette interruption, en payant des locaux pour faire la traversée. Ils sont donc partis sur leur bateau mais ne sont jamais arrivés.

Conclusion : il est plus prudent de quitter Little Corn un ou deux jours plus tôt si la météo est mauvaise et si on veut être sûr de ne pas rater l’avion du retour sur Big Corn. C’est ce que nous avons fait.


Il y a deux clubs de plongée sur Little Corn, tous deux situés sur la côte ouest : Dolphin Dive et Dive Little Corn. Les deux patrons ont deux points communs : ils sont sérieux et plutôt froids. Les prix sont similaires :

Le prix : 35 $ la plongée, 150 $ les cinq plongées, 70 $ le premier baptême et s’il se passe bien, 40 $ les baptêmes suivants.

Nous avons plongé avec Dive Little Corn, y compris les enfants qui ont fait deux jolis baptêmes avec une instructrice francophone.

 


Big Fish Guest House : propre et situé face à la mer avec un personnel très agréable. Le récif est l’un des meilleurs de l’île pour le snorkeling.

Le prix : 40 $ la chambre de quatre personnes. 1 à 6 $ le petit déjeuner. Prêts de palmes, masques et tubas.


Comedor Mari’s : très bon resto avec un bon accueil, situé à côté du Big Fish Guest House. La langouste entière à 10 $.

Island Bakery and Sweets : bonne petite pâtisserie à base de produits naturels, située entre le Big Fish et le Comedor Mari’s, et tenue par une locale très accueillante.


Résumé vidéo : immersion au Nicaragua (2 mn)…

 


 


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